Par Albert (Albert) le vendredi 20 août 2004 - 00h35: |
WINI WINI....
Par Albert (Albert) le vendredi 20 août 2004 - 00h32: |
La perle de la TUNISIE...
Par Albert (Albert) le vendredi 20 août 2004 - 00h27: |
Par Albert (Albert) le vendredi 20 août 2004 - 00h23: |
Par Albert (Albert) le vendredi 20 août 2004 - 00h15: |
Ce que vous montrez là est une défiguration de la Goulette, et je ne reconnais pas par là mon ancienne ville. Elle était beaucoup plus propre, plus belle à l'époque des français et bien avant que nos juifs la quittent.
Ceci dit, parler de la Goulette aujourd'hui n'a rien avoir avec son passè, sa splendeur son rayonnement d'antant, riche culturellement, religieusement sans oublier ses fastes et son ambiance.
Montrer une guenille est très déshonorant pour ma citè qu'on amochie tous les jours.
La Goulette la vraie appartient au passè et son avenir est hypothèquè.
Par Meyer (Meyer) le jeudi 19 août 2004 - 23h54: |
Il est à noter que dans la revue Réalités, d'où Citron a repris l'article sur Tunis au 19ème siècle, figure dans le numéro daté du 19 août 2004 la 4ème partie d'une série d'articles sur
"Le sionisme chrétien (4) : La contribution historique des Chrétiens dans la création de l’Etat juif. Par le Docteur Ali Menjour."
Pour donner une idée des réflexions de ce Docteur, je citerai la dernière phrase
"Historiquement, il est important de noter que le sionisme chrétien a anticipé de plus d’un siècle le sionisme politique."
Cette thèse est de plus en plus utilisée par des intellectuels arabes pour déligitimer dans ses racines le sionisme politique moderne, donc l'Etat d'Israel, en le faisant remonter .... à la naissance du christianisme et aux croisades !
Ces idées sont également reprises par les antisionistes d'extrême-gauche, qui font un lien entre l'entourage chrétien de Georges W. Bush et la direction du Likoud.
Tous ceux qui ont étudié sérieusement le sionisme politique, mouvement national du peuple juif, né dans la deuxième partie du 19ème siècle, en même temps que les premiers nationalismes européens, savent que cette thèse n'a aucune base historique.
Par Citron (Citron) le jeudi 19 août 2004 - 22h37: |
Tunis au 19ème siècle (2ème partie) :
Marginalité et mutations sociales :
Les Juifs, les Noirs et les prisonniers. Par Abdelhamid Larguèche
Nostalgie et histoire ne font pas souvent bon ménage. Le discours lénifiant sur la ville traditionnelle, Tunis en l’occurrence, est plus que jamais à la mode. Mais le vécu quotidien des gens de cette époque était loin d’être ce Paradis perdu qu’on a tendance à exalter et à exonérer de tout péché. L’historien Abdelhamid Larguèche, auteur d’une thèse monumentale intitulée “Les ombres de la ville : Pauvres, marginaux et minoritaires à Tunis (XVIIIème et XIXème siècles)” a mené une véritable enquête sur les marginaux et les déclassés de la cité tunisoise. Lors de notre dernière édition, il nous a entretenu des prostituées, marabouts et étrangers dans le Tunis d’ancien régime. Dans cette deuxième et dernière partie il nous décrit le vécu et les mutations des communautés juive et noire et la population carcérale. Faites ce voyage dans le temps avec nous. Nous n’aurez pas à le regretter.
Comment la cité tunisoise vivait-elle les différences religieuses et quel était le statut du Juif dans ce Tunis-là?
L’étude des communautés nous a permis de voir comment cette société dialoguait avec l’autre. La religion ne constituait pas une barrière infranchissable dans la vie quotidienne.
L’étude de l’histoire de la communauté juive a montré la capacité de la ville musulmane à intégrer en son sein cette différence. Contrairement à l’Europe où la ghettoïsation a été la règle. En fait, la hara des Juifs ne peut pas être traduite par ghetto. La hara était au cœur de la médina, même pas dans les faubourgs. Les Juifs sont, peut-être, la plus vieille population tunisoise. La communauté juive a toujours vécu près des pouvoirs. Il y avait une communauté juive à Kairouan quand Kairouan était la capitale de l’Ifrikya, puis à Mahdia du temps des Fatimides et enfin à Tunis avec les Hafsides. Tout cela parce que l’Etat musulman avait constitué un espace de protection et d’association pour les Juifs. La présence des Juifs à Tunis était aussi le signe que Tunis était devenue une ville importante.
La légende attribuait la présence des Juifs au rôle de Sidi Mehrez. Sidi Mehrez était, historiquement, l’homme qui a aidé à reconstruire Tunis. Il était un agent de la dynamisation de la vie économique dans la ville. Il a participé personnellement à la reconstruction des souks proches de sa zaouia. Pour réaliser cela, il fallait permettre aux Juifs d’habiter dans la ville.
Auparavant les Juifs habitaient en dehors de la ville, du côté de Mellassine. Sidi Mehrez a fait appel à leur savoir-faire artisanal et commercial et à leur maîtrise des techniques monétaires. Pour ce saint, la présence des Juifs dans la ville était vitale.
La société juive est l’une des plus contrastées. Il y avait plus de pauvres que de riches. Il y avait une élite très dynamique. Je me suis surtout intéressé aux pauvres Juifs de la hara. La densification de la population juive dans cet espace, qui faisait moins de dix hectares, s’est traduite par le fait que la hara était devenue un foyer d’épidémies à la fin du XIXème siècle.
Avec l’abolition de la dhimma en 1857, les Juifs pouvaient non seulement habiter en dehors de la hara, mais aussi acquérir des propriétés. A partir de ce moment-là, la communauté juive commençait à envahir les autres espaces de la ville.
L’histoire de la hara est l’histoire d’un quartier pauvre de la ville. Mais de la hara sont sorties aussi les élites juives qui se sont installées ensuite au quartier La Fayette ou à la Goulette. Le Caïd Néssim Chemmam, qui était le plus riche parmi les riches de ce pays, est un enfant de la hara. C’était Mahmoud Ben Ayed, le grand trésorier du Bey, qui l’avait associé et en a fait son courtier. Il a ensuite hérité du poste de trésorier de l’Etat après la fuite de Ben Ayed en France.
La hara a constitué une pépinière pour le makhzen pour recruter ses éléments les plus dynamiques. Mais ces Juifs qui se sont investis dans le service de l’Etat ont rompu avec leur groupe d’origine. Les Juifs les plus pauvres continuaient de vivre dans la hara. Ce sont eux qui ont émigré en Israël en 1948. Entre temps, la promotion de la communauté juive, qui s’est accélérée avec la colonisation, a donné lieu à un processus d’occidentalisation par l’école. Les Juifs des classes moyennes et supérieures étaient francisés. Ils ont ainsi émigré en France. Les plus pauvres, ceux de Djerba et de Tunis, vont eux, par contre, émigrer en Israël.
La communauté juive ne s’est donc jamais totalement intégrée dans le tissu social de la ville ancienne?
Elle faisait partie du tissu social, mais le particularisme religieux l’a emporté sur le processus d’intégration. Un peu aussi à l’exemple du nationalisme maltais. Les Maltais en Tunisie étaient aussi pauvres que les plus pauvres. Mais la religion a empêché leur tunisification. Les Siciliens étaient aussi très pauvres. Ils ont même commencé à s’arabiser au début du vingtième siècle. C’est Mussolini qui leur a rappelé qu’ils étaient de vrais Italiens. Le populisme fasciste a fait des Siciliens de Tunis de nouveau des Italiens.
Ils ont réappris leur langue et abandonné l’arabe. L’étude de l’histoire de Tunis, la cosmopolite, a permis de voir les dynamiques de l’auto-exclusion, comme pour les Juifs. La nouvelle conjoncture créée au XIXème siècle a permis aux Juifs de s’associer aux intérêts français et anglais dans un contexte où l’Etat beylical était quasiment en banqueroute. Les pauvres étaient restés pauvres jusqu’au jour où une solution miraculeuse leur a été offerte pour se détacher de la société mère. Les communautés méditerranéennes étaient là tant que Tunis offrait sa chance à l’étranger. C’était des mini-sociétés greffées sur la société autochtone.
Comment Tunis a-t-elle vécu l’abolition de l’esclavage au milieu du XIXème siècle ?
Paradoxalement, l’abolition de l’esclavage, qui était une libération juridique de la minorité africaine, s’est traduite par une marginalisation sociale.
Souvent les esclaves étaient protégés socialement. Leur libération les jetait dans les bas-fonds de la société.
Il a fallu un deuxième décret, en 1890, pour réaffirmer l’abolition de l ‘esclavage et pour vaincre les réticences et les résistances qui ne venaient pas uniquement des maîtres, mais des esclaves eux-mêmes, qui préféraient rester auprès de leur maître.
Quel était le nombre des esclaves à Tunis au XIXème siècle ?
Tunis était aussi un centre de transit des esclaves vers d’autres destinations. On peut donc évaluer le commerce caravanier. Les esclaves qui venaient par caravane jusqu’à Tunis étaient au nombre de quelques centaines par an. Mais on peut évaluer qualitativement aussi la présence africaine à Tunis. C’était à la fois une minorité silencieuse et agissante. Agissante par sa culture. Le stambali fait partie de cette tradition profondément africaine. Mais aussi on n’a jamais enregistré des protestations ou des révoltes de Noirs à Tunis.
Pourquoi ?
L’Africain noir, même esclave, était intégré positivement dans la société arabe. La présence des Noirs dans les familles tunisoises avait un effet valorisant. Ils étaient reconnus pour leur efficacité et leur fidélité aux maîtres.
L’abolition de l’esclavage au milieu du XIXème siècle a fait qu’une bonne partie de cette minorité soit déclassée. La plupart des esclaves vivaient dans les grandes familles, notamment dans les familles beylicales. En 1804, un lettré, Mohamed Tomboktani, a observé des groupes noirs dans les Palais de Hammouda Pacha. Il lui a écrit une lettre célèbre pour dénoncer ce qu’il considérait comme hérétique dans le comportement des esclaves noirs. Pour lui les danses de la possession rappelaient l’animisme des noirs. Il a demandé à Hammouda Pacha de sévir contre ces formes d’hérésie. Hammouda Pacha a dû prendre certaines mesures pour rendre moins visibles ces excentricités africaines à Tunis, surtout parmi les esclaves affranchis. Le phénomène d’affranchissement était très présent dans la société tunisoise. Lors des grandes occasions (l’accession au trône, le pélerinage à la Mecque, la naissance d’un prince...), le geste le plus marquant était d’affranchir des esclaves tout en leur garantissant un minimum de sécurité sociale comme le don d’une maison. Le processus de promotion sociale était présent même dans la minorité la plus déclassée de la ville.
Il y avait donc une certaine “aristocratie” noire...
Pas à ce point. Mais il y avait le Caïd el kechra essouda (le chef des gens de couleur noire) qui était un fonctionnaire important et qui réglait les différends à l’intérieur de la communauté. Il y avait une large autonomie reconnue à cette minorité dans la gestion de ses affaire internes. Il y en avait eu quelques-uns aussi qui avaient étudié à la Zitouna. Mais généralement les Noirs accédaient à des métiers liés plutôt à des fonctions déclassées dans la société : des tayebs dans les hammams, des franquis, des charretiers... Des femmes continuaient à être des domestiques, à la limite elles devenaient de bonnes cuisinières. Globalement les Noirs constituaient le socle inférieur de la société citadine, mais ils étaient très recherchés comme musiciens. Le stambali originel, à la limite animiste, est devenu un spectacle à vocation thérapeutique recherché par la société blanche. Il y avait bien sûr le personnage de Boussaâdyya qui, lui, exprimait l’africanité des Noirs, quoique folklorique et dévalorisant.
La communauté noire avait-elle conscience de son origine africaine, ou ces traditions étaient-elles des réminescences sans conscience identitaire?
Cette communauté était totalement coupée de ses origines. L’esclavage est un déracinement violent. J’ai pu comprendre, à travers certains récits de voyageurs au XIXème siècle, que l’arrivée à Tunis était une grande délivrance pour l’esclave et était perçue comme étant une chance car beaucoup de ses compagnons d’infortune avaient péri lors du voyage.
Quelle étaient les routes de l’esclavage?
Il y avait des voies qui partaient de Tombouktou, d’autres du Lac Tchad. La traversée du désert était extrêmement périlleuse et la plus grande partie mouraient en cours de route. C’est pour cela que l’arrivée à Tunis est une grande délivrance. C’est une nouvelle vie qui commence. Elle commence souvent à Souk El Berka. C’était le marché aux esclaves. Lorsqu’on lit les descriptions des Africaines qui dansaient et chantaient, on pense que l’ambiance était plutôt festive. La nouvelle vie des esclaves avait pour lieu les familles aisées de Tunis. C’est, à la limite, un genre particulier de promotion sociale pour l’esclave. Ils ont tout pour oublier leur passé.
C’est pour cela qu’on n’a pas vu la naissance d’une littérature noire sur la mémoire...
Les esclaves se sont-ils rapidement arabisés?
L’arabisation est presque immédiate. Sauf peut- être à travers le stambali.
Est-ce qu’ils avaient gardé certains chants africains?
Il y avait des idiomes et des mots africains, mais dans des chants complètement arabisés. Il y avait aussi une islamisation de ces Africains par la sainteté (le maraboutisme) et aussi une africanisation de la musique arabe à travers le stambali. Ainsi un échange culturel s’est installé entre ces nouveaux venus et la cité qui les a accueillis. L’Islam a donné aux Africains l’espace de leur sainteté propre à travers les saints noirs comme Sidi Saâd et les Africains ont donné à la société une partie de sa culture et de ses traditions musicales.
Vous avez travaillé sur un autre type de marginaux : les délinquants. Comment se manifestait ce phénomène dans le Tunis du XIXème siècle?
A travers les barreaux des prisons. La grande délinquance était vivement réprimée, car c’était généralement la rébellion ou la résistance contre le pouvoir beylical. Elle était punie par les travaux forcés à la Karraka de La Goulette, l’ancien fort des Turcs transformé en bagne au XVIIIème siècle.
Sinon c’est la petite délinquance qui était dominante. C’était un phénomène maîtrisé par les structures de la cité. Jamais Tunis n’a donné l’impression d‘être une ville incontrôlable. Par contre, à partir de la deuxième moitié du XIXème siècle, on a assisté à un phénomène nouveau; de plus en plus de Tunisois étaient emprisonnés parce qu’ils étaient dans l’incapacité de payer leurs dettes. La prison est devenue un espace ou cohabitaient des délinquants essentiellement d’origine allogène à la ville et des citadins appauvris et des petits artisans qui subissaient le contrecoup de la concurrence européenne.
Une fois libéré, le prisonnier était-il réintégré dans les bas-fonds de la ville ou banni hors de ses limites?
A partir de Khéreddine, on a tout réformé, y compris la prison. La prison moderne instaurée par Kheireddine avait une mission intégrative. On y apprenait des métiers. Cela fonctionnait relativement bien. Mais les prisonniers étaient des gens pauvres et déclassés et la prison ne faisait que renforcer cette marginalité.
Quel était le nombre de la population carcérale à Tunis?
Tunis dans les années 1860 comptait un millier de prisonniers. Il y avait aussi quelque deux cents femmes dans des prisons spéciales.
Quels étaient les principaux délits féminins?
La prostitution, le racolage, les petites violences, l’ivresse...
Est-ce qu’il y a eu des vagues de bannissements?
Jusqu’en 1812-13, les femmes condamnées pour adultère étaient noyées dans le Lac de Tunis. C’est Hammouda Pacha qui a pris la décision d’épargner à ces femmes ce châtiment et de les bannir dans les îles Kerkennah.
Pourquoi le choix de Kerkennah?
Le bannissement dans les îles est une tradition méditerranéenne très ancienne.
Est-ce qu’il y avait d’autres lieux de bannissement?
Peut-être. Mais dans les archives que j’ai consultées, on bannissait à Kerkennah les prostituées, les proxénètes et les fauteurs de troubles. Le bannissement a fonctionné comme une sorte d’humanisation de la peine. Le bannissement a été institutionnalisé dans le Code pénal de 1861.
Est-ce qu’on peut évaluer la population bannie?
Difficilement, car il n’y a pas de statistiques. On découvre quelques cas au hasard dans les archives, mais c’était une pratique assez courante.
Jusqu’à quelle époque?
Jusqu’en 1881: le bannissement aura duré près de soixante-dix ans.
Est-ce qu’il y a une mémoire du bannissement dans ces îles?
C’est une recherche à faire.
Est-ce qu’il y a des survivances de ces formes de marginalité héritées du XIXème siècle?
Le 20ème siècle a radicalement changé la société tunisoise. La colonisation a accéléré certains phénomènes comme celui de l’exode rural. On a assisté à l’explosion des bidonvilles. La pauvreté est devenue un phénomène très marquant au XXème siècle à l’époque coloniale. La prostitution s’est nourrie de ces milieux de nouvelle pauvreté et de déracinement. Par contre, d’autres communautés ont profité de la colonisation. La marginalité juive n’est plus totale. Certains Juifs sont demeurés pauvres. Mais de nombreux groupes ont connu une promotion sociale fulgurante. Dans les années 1930-1940 la communauté juive fournissait un nombre important de l’élite de la ville: médecins, avocats, ingénieurs... La communauté noire a continué de vivre dans la misère et la marginalité. La médina, à l’époque coloniale, a perdu sa centralité au profit de la ville européenne. Elle est devenue elle-même marginalisée. L’époque coloniale a donc accentué, transformé et créé de nouvelles marginalités.
Ce qui a survécu des anciennes marginalités, c’est la musique africaine, le mezoued. On peut dire que ce pan de la mémoire est réinvesti aujourd’hui par l’action culturelle créatrice.
Ce qu’il faut retenir c’est que la citadinité était toutes ces facettes à la fois. Elle ne peut pas se cantonner dans ce discours nostalgique. Au XXème siècle, Tunis était la ville de Mohamed Ali Hammi, de Tahar Haddad, du joueur de gombri et du grand Cheikh de la Zitouna...
Comment expliquez-vous que toute cette richesse et toute cette diversité aient quasiment disparu du discours dominant sur le Tunis d’antan?
Tout d’abord, il y a le départ des communautés qui faisaient le cosmopolitisme de la ville, comme les Juifs, les Maltais, les Siciliens... Ensuite, la communauté noire n’a plus ce particularisme qui la distinguait. Finalement la dimension cosmopolite de la ville a disparu avec la disparition des cadres sociaux du cosmopolitisme. Il y a eu un phénomène d’homogénéisation de la société citadine. L’école a créé un citoyen qui ressemble à l’autre. Il y a une sorte de standardisation de la société par la vie moderne.
Je ne suis pas un nostalgique de ce Tunis de la pauvreté. Le cosmopolitisme peut nous charmer par certains de ses aspects, mais en fin de compte il était très injuste.
Ce que le discours garde de l’histoire de la ville est une image qui n’a rien à voir avec la réalité. C’est une ville belle, pieuse, conservatrice et homogène. Non, la ville était la somme de ses contrastes. Elle continue, d’ailleurs, de l’être par certains de ces aspects. C’est une diversité qui n’est pas toujours poitive. Elle est même parfois blessante pour la dignité humaine.
Zyed Krichen
redaction@realites.com.tn
12-08-2004
http://www.realites.com.tn/index1.php
Par Meyer (Meyer) le jeudi 19 août 2004 - 21h46: |
goulet : passage étroit faisant communiquer un port ou une rade avec la haute mer.
Petit Larousse Illustré 2004. p.484.
Cela correspond exactement à la situation de La Goulette.
La mise au féminin donne une similitude phonétique avec le nom arabe.
Par Braham (Braham) le jeudi 19 août 2004 - 21h26: |
La photo publiee tout a l'heure devait illustrer le texte ci-joint.
La Goulette
Le nom arabe de cette ville est ‘H’alk’-el-Oued’ (la gorge de la rivière, autrement dit l’embouchure). La prononciation indigène étant Halgueloued, elle a du être interprétée par les Français par ‘haguelouette’, ce qui leur a sûrement paru La-Glouette, et de là à La Goulette qui leur paraissait plus francais.
En poussant un peu l’imagination on peut supposer que la sonorité d’un nom célèbre, au début du Protectorat, a été pour quelque chose dans la métamorphose de H’alk-el-Oued. Je veux parler de La Goulue, la danseuse du Moulin Rouge, immortalisée sur les premiers posters de Toulouse-Lautrec.
A en juger par les textes sur Harissa il semble que Tunis était la banlieue de La Goulette. Lors de mon dernier voyage en Tunisie, j’ai passé plus de temps à La Goulette que durant mes dix ans passés à Tunis (1947-1957). Je veux bien croire tout ce qui se raconte sur ce site, qui d’ailleurs n’était pas loin des récits nostalgiques de certains de mes amis, mais la réalité fut différente. Sans vouloir jouer au trouble fête et je m’excuse auprès de tous les amis, ce que j’ai vu là-bas n’a rien à voir avec les couleurs d’aquarelle qu’on veut en donner.
Voilà une photo de ce qu’est devenu un des plus beaux endroits de cette ville.
Je veux quand même signaler un rayon de soleil qui éclaire encore La-Goulette : c’est le restaurant de Mamie Lily, qui fut d’ailleurs la raison de nos visites répétées là-bas. On a pu y déguster une très bonne cuisine tunisienne (Casher pour ceux à qui c’est important) presque comme à la maison, autrefois. En plus vous êtes servis sur une belle véranda toute en fleurs. L’atmosphère est familiale et on a vite oublié qu’on etait dans un restaurant.
Par Braham (Braham) le jeudi 19 août 2004 - 20h33: |
D::la goulette2000.jpg
Par Albert (Albert) le jeudi 19 août 2004 - 20h05: |
LALLA, medaille d'or au saut en longeur.
Les 4 as EMILE etc...Medailles d or relais 4X100.
Tout au PTB.
Par Albert (Albert) le jeudi 19 août 2004 - 19h58: |
MENENI=== MEROU...
JERELI= DU DENTE.....???
Par Lalla (Lalla) le jeudi 19 août 2004 - 19h43: |
le meneni et le gerali c'est pas la meme chose n'est ce pas? quel est le nom de ces poissons en francais s'il vous plait?
Par Albert (Albert) le jeudi 19 août 2004 - 19h13: |
Combien de fois allons nous voir tant d'embrassades et serrements de mains entre 'ses fréres palestiniens' à la télè avant qu'ils nefassent réèllement la PAIX ENTRE EUX....