Par Shira (Shira) le vendredi 20 août 2004 - 21h04: |
Ta'ana: je viens d'apprendre que Arik Zeevi, notre medaille de bronze en judo est lui aussi de parents tunes (Zibi) tout comme Oren Smadja (notre precedent judoka medaille de bronze)
Par Braham (Braham) le vendredi 20 août 2004 - 18h23: |
A tous les amis Goulettois
Comme je comprends votre réaction de voir une image, que vous chérissez tellement, si différente de ce que vous avez imaginé!
Je le comprends d’autant plus que dans mon cas les choses ne sont pas plus faciles. Parce que ma Vieille Mère, la Hara (dont je suis fier), n’a même pas eu la chance de recevoir des rides, elle n’était plus là-bas, elle a été éliminée, complètement effacée. Peut-être avait-elle déjà des rides mais elle les a eu bien avant notre génération et on les aimait. Plutôt que la dérider, ils ont préféré lui ‘refaire’ une nouvelle face, l’autre était trop Juive peut être ? Avec les vieilles maisons, ils ont rasé toutes les Synagogues, même la Grande Synagogue de la Hafsia, vieille de plusieurs siècles.
Les reconstructeurs du vieux quartier Juif ont cyniquement repris plusieurs vieux noms des rues. Ainsi la rue des Palmiers, témoin de toute notre adolescence, existe aujourd’hui, mais les maisons ne sont plus les mêmes. Cette rue ne rappelle plus rien, la Néshama (l’âme) n’y est plus. J’étais resté figé et indifférent devait la plaque qui usurpait ce nom si chargé.
D’autres élément sont aussi néfastes pour le souvenir des endroits aimés de notre jeunesse. Le dieu du Temps qui n’a fait qu’embellir les choses dans nos mémoires, ou encore les voyages à travers le monde et ses merveilles qui ont élargi nos horizons.
Nous avons acquis de nouvelles échelles de valeurs et de comparaisons. Ces valeurs s’ajoutent alors à nos critères de jugement, dès qu’on retourne ‘la-bas’ et qu’on se trouve devant la réalité des choses. Cela peut nous décevoir. On peut avoir des larmes aux yeux devant certaines places, qui même si elles n’avaient changé en rien, nous paraissent, soudain si petites. C’est nous qui avons changé, grandi. Elles étaient là, tout le temps, dans leur réalité, médiocre des fois. Maintenant elles narguent l’image fictive et embellie que nous avons classée dans notre album de souvenirs.
On se trouve alors devant une question presque Shakespearienne : Faut-il retourner et visiter les vestiges de notre jeunesse ? Ou bien les éviter et préserver ainsi nos illusions, intactes?
La vie a son dynamisme, mais par égoïsme (sain) nous souhaitons que les choses, qu’on n’a pas revues depuis longtemps, restent figées, ou mieux encore qu’elles répondent à une image qui s’est créée, en nous, durant notre absence.
Ceci n’est pas spécifique à la Tunisie. J’ai eu la même déception quand j’ai revu, après 18 ans d’absence, une ville d’Europe où j’étais étudiant. J’ai du me sauver après quelques heures pour ne pas briser le reste des rêves que mon imagination avait brodés.
Par Douda (Douda) le vendredi 20 août 2004 - 17h06: |
La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Le Ftileur : Revue de presse BouleItik HebdRomadaire.
Par Douda (Douda) le vendredi 20 août 2004 - 17h04: |
La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Le Ftileur : Poivrons Farcis Façon Goulettoise.
Tout d’abord choisir une compagne de bon goût, cela si on est un Célibertaire ( Libertin Goulettois ), histoire d’améliorer la grâce matinée, qui suivra les libations.
Recette pour deux amoureux :
Deux poivrons ( Rouge/Vert ) bicolores genre “Corno di bué “ c’est à dire allongés, ce sont les meilleurs, à décapsuler et épépiner.
Pour la farce :
300 grammes de gigot + un petit oignon blanc + 2 gousses d’ail + 10 brins de persil plat ( Italien, pasde frisé !) + 3 brins de coriandre frais + une cuillère à café de “ Ras El Hannout rouge “ + une cuillère à café de grains d’anis vert + une cuillère à café de sel fin + 4 cuillères à café d’ huile d’olive + 2 une cuillères à café de couscous sec + un oeuf.
Hacher le tout au robot, cela doit donner une pâte bien mole, que l’on bourre dans les poivrons.
Mettre les deux poivrons dans un plat Téflon au four thermostat 250°C pendant 20 minutes.
Pendant ces 20 minutes préparer une persillade avec : oignon blanc, 2 gousses d’ail, et du persil plat, à volonté.
Faire frire des quartiers de pommes de terre nouvelles, les retirer dés qu’elles commencent à dorer, et qu’elles flottent dans la friteuse.
Les 20 minutes écoulées, retirer le plat du four, saler et garnir les pommes de terre, autour des poivrons, et enfourner à nouveau pour 15 minutes.
Les 15 minutes écoulées, retirer le plat du four, semer la persillade sur le plat, et enfourner pour 5 minutes, et voilà ! c’est prêt ! pendant ce temps, on aura pris soin de faire déguster à notre compagne d’un soir, de bons AdamHout avec de la Boukha bien congelée !
Pour agrémenter le tout on peut s’accompagner d’un petit rosé bien sec et bien glacé, genre Coteau Varois Gris, année 2003 Cuvée de la Canicule oblige.
Pour le dessert, figues rouges et brik au miel, Zekch !
Au petit matin durant la Grâce Matinée, on devisera avec notre compagne de libation, en ayant une amicale pensée, pour nos cousines et nos cousins d’ Amérique, qui n’ont pas comme nous le Grand Kif et le grand privilège, de vivre sur les bords de la Méditerranée !
Bon appétit et santé à Toutes et Tous !
Au fait, pour les Fanas des moteurs de recherche, vous ne trouverez sur Internet, aucun plagiat de cette recette et art de vivre, mis à part et peut-être un jour sur Harissa.com.
Bonne fin de semaine !
Wnessou El Douda
Par Bekhor (Bekhor) le vendredi 20 août 2004 - 16h36: |
Extrait de chapitre du livre inédit « Les mémoires d’un déraciné »
Auteur : Victor Cohen.
En exclusivité pour Harissa. Copyright Août 2004.
Début octobre 1962, quelques mois après sa Bar Mitsvah, Jean Claude et son père embarquèrent sur le « KAIROUAN » un des nombreux bateaux qui faisaient la traversée Tunis/Marseille, la traversée durait environ vingt quatre heures, elle se faisait sur des chaises longues qui étaient installées sur le pont ou dans les salons intérieurs du navire.
Bien entendu il y avait des cabines dans le navire, mais elles étaient réservées pour les gens qui en avaient les moyens.
Ce jour la, fut un jour d’angoisse pour JC, il s’efforçait de sourire, mais à vrai dire le cœur n’y était pas, une grande inquiétude le tenaillait, quitter son pays natal, sa ville, sa famille, ses amis, partir seul dans un pays lointain, complètement inconnu, sans argent, dans un pays ou il ne connaissait personne, il avait eu ce jour la cette fameuse inquiétude stressante que subissent tous les exilés de la terre en ce bas monde.
La valise de JC ne pesait pas lourd, quelques tricots de peau en coton côtelé à bretelles de marque polichinelle, des culottes de la même matière et de la même marque, quelques chemises à manche longue et à manche courte, un pull et un gilet en pure laine tricoté avec soin par sa mère, quelques paires de chaussettes, des mouchoirs et trois pantalons et aussi une trousse blanche en satin qui contenait son livre, son châle* et ses phylactères* de prière.
Il portait sur lui comme vêtements de voyage, les même habits que le jour de sa bar mitzvah, le pantalon en flanelle grise, son blazer bleu marine avec l’écusson sur la poche, sa chemise blanche et la paire de chaussures faites sur mesure chez Monsieur Tuméo, achetées moins cher que dans les magasins BATA.
A cette époque le contrôle des changes faisait rage dans la Tunisie de Bourguiba, chaque voyageur avait droit a quelques dinars en devise pour sortir du territoire.
A la douane de Tunis, la fouille était minutieuse, les douaniers recherchaient surtout les devises ou des bijoux que les futurs exilés auraient dissimulé dans les bagages ou sur eux même.
Malheur à la personne prise en train de frauder, ou suspectée d’un délit de complicité quelconque sur ce fameux contrôle des changes ; ces malheureux risquaient de se voir confisquer leur passeport, être emprisonnés, et souvent soumis à de nombreuses brutalités tels que des coups ou des tortures de la part d’une brigade spéciale des douanes.
La situation était malsaine à Tunis à cette époque, JC était un peu content malgré ses appréhensions de quitter cette Tunisie natale qui était en train de changer du tout au tout, et qui se voyait vider rapidement de la plupart des occidentaux.
La récente proclamation de l’indépendance de l’Algérie du 5 juillet 1962, activait de plus belle le départ des occidentaux et des juifs de Tunisie.
Le père de JC devait accompagner son fils jusqu’à Marseille, le confier à l’agence juive pour Israël qui devait le prendre en charge, afin de l’acheminer vers Israël.
De la, il retournera à Sfax pour continuer sa modeste vie, plus ou moins tranquille, et continuer à élever ses autres enfants.
Arrivé à Marseille l’agence juive plaça JC dans une famille d’accueil, et ce pour quelques jours le temps de se procurer un laissez passer de la part des autorités Françaises et de faire quelques examens médicaux.
Pendant son séjour à Marseille, Le chef de famille de la maison d’accueil l’accompagna au « camp du grand Arénas » afin de faire des examens médicaux et obtenir son laisser passer.
Ils arrivèrent vers dix heures sous un soleil radieux dans ce lieu bien excentré de la ville de Marseille. Ce camp de transit, devenu célèbre grâce au parcours très important de l’immigration des exilés juifs vers Israël.
C’était une véritable ville où abondaient des hommes, des femmes, des enfants, des vieillards qui transitaient ici.
Ce camp était réalisé de baraques-abris en tôle ondulées à moitié rouillée, à l'apparence de gigantesques tunnels voûtés à l’arrondi très prononcé.
L’intérieur de ces abris paraissait manifestement surpeuplé, des lits de camps étaient alignés bien serrés les uns aux autres, des valises et des sacs de voyages parsemaient les espaces libres entre les lits, des familles entières attendaient patiemment le départ imminent vers la terre promise dans un désœuvrement total.
JC apprit, que juste après la deuxième guerre mondiale des Juifs d'Europe centrale et d'Allemagne, rescapés des camps de la mort nazis ont transité aussi par ce camp dans leurs voyages pour gagner la terre promise au péril de leurs vies. C’était à l’époque ou les britanniques interdisaient formellement l’immigration vers cette destination et arraisonnaient les bateaux en pleine mer pour les détourner de leur destination ou emprisonner les passagers ou carrément faire couler les bateaux corps et bien.
Les autorités françaises, peut être par humanité choisissaient à cette époque d'ignorer les projets de départ vers la terre promise avec des bateaux clandestins à partir de leur territoire.
Beaucoup d’encre a coulé pour décrire l’histoire du fameux bateau « Exodus » et le rôle qu’ont joué les ports de Marseille et de Sète dans cette histoire malheureuse de rescapés juifs des camps de la mort nazis et de l’immigration vers Israël.
C’est un peu plus tard dans les années cinquante, que la population du camp change, ce ne sont plus les rescapés des camps nazis qui l’occupent, ce sont des Juifs exilés d'Afrique du nord qui prennent le relais, transitant par Marseille.
Le camp d’Arénas était devenu un sas entre l'Afrique du Nord et la terre promise, c’était une enclave juive, la présence des organisations juives, puis plus tard d'agences israéliennes au coeur même du camp faisait de lui une autocratie juive pour les préposés à l’immigration en territoire Français. Il disposait de ses propres services, que ce soit au niveau médical ou administratif, organisant les voyages établissant tous les documents aux préposés à l’immigration, Passeport, cartes d’identités, certificat médical, etc. etc.
JC rencontra dans ce camp et pour la première fois des juifs Algériens et Marocains, il constata que ces juifs avaient les mêmes similitudes dans les origines et les mentalités que lui.
Victor Cohen
Par Bekhor (Bekhor) le vendredi 20 août 2004 - 15h21: |
Meyer pour le moteur c'etait une boutade pour taquiner notre ami la DOUDA.
Continue à écrire, tu ecris trés bien.
Habite tu en France ou en Israel?
Par Meyer (Meyer) le vendredi 20 août 2004 - 12h02: |
Bekhor, je n'ai utilisé aucun moteur de recherche pour trouver l'article sur le Sionisme chrétien. Il a suffi de prendre la référence donnée à la fin de l'article cité par Citron. On trouve cet article en page d'accueil, dans le sommaire du 19 août 2004.
Mon but est de mettre en lumière la ligne éditoriale résolument anti-israelienne de la revue Réalités, dont Citron nous communique régulièrement des articles.
Je trouve très pratique d'utiliser des moteurs de recherche et je ne critique pas ceux qui le font. Personnellement j'ai toujours cité mes sources, que ce soit en privé, dans ADRA ou en direct au Café des Dattes.
Par Albert (Albert) le vendredi 20 août 2004 - 08h57: |
Bekhor...Axelle,
'...Si les vieilles pierres pouvaient parler , elles nous raconteront de très belles histoires....Si elles restent muettes...! C'est parce qu'elles veulent que nous les racontions à leur place...! Nous ... ! Leurs enfants...!
Par Axelle (Axelle) le vendredi 20 août 2004 - 03h39: |
Cher Mr Albert.
Le souvenir des joies perdues vaut mieux que les désirs inassouvis ( Harry BERNARD ).
Les souvenirs sont l'âme de notre histoire, de notre vie et de nous-mêmes. Alors, Mr Albert, votre mère, LA GOULETTE, qu'elle reste au fond de votre coeur comme vous l'avez connue et aimée.
Avec elle, vous avez connu des joies et des peines. Elle vous a vu naître et grandir. Elle a partagé vos secrets, vos désirs. Et cela, personne ne pourra jamais vous le retirer !
Quoique peuvent penser certains, vos souvenirs resteront à jamais graver dans votre mémoire et vous aideront à oublier la morosité qui accompagne si souvent cette vie actuelle.
Merci de nous les faire partager. Ceci s'adresse également à tous les harissiens et harissiennes qui savent si bien nous raconter leurs souvenirs. Et, quel plaisir de les lire ...
Axelle.
Par Bekhor (Bekhor) le vendredi 20 août 2004 - 02h54: |
MERCI MEYER,
Merci d'avoie eclairé nos lanternes a propos des faussaires de l'histoires qui n'arretent pas de se servir des gens comme citron pour essayer de polluer les sites juifs avec des fausses théses inventés de toutes piéces par les ennemis du peuple juif.
Encore une fois mille fois merci, ton moteur de recherche doit etre trés puissant presque aussi puissant que celui de la DOUDA.
Par Bekhor (Bekhor) le vendredi 20 août 2004 - 02h48: |
BRAVO ALBERT POUR DENONCER LE SARCASME DES GENS QUI ESSAIE DE BROUILLER LES BEAUX SOUVENIRS QUI RESTENT GRAVES DANS NOS MEMOIRES.
KHOUTE ALIK YE KHOUYE BEBERT.
Par Albert (Albert) le vendredi 20 août 2004 - 00h59: |
Si ma mére qui fut belle autrefois s'est enlaidie parce que ses nouveaux enfants ne la maquillent plus comme avant , doit elle ne plus être apprècièe et aimèe comme autrefois et celà constitue t'il à vos yeux une TARE??? ET BIEN PERSONNELLEMENT.... MALGRE SES SALES CICATRICES JE L AIME ENCORE MA MERE....LA GOULETTE...! MALGRE SES COULEURS QUI NE SONT PLUS D AQUARELLE..MAIS QUI ME DONNENT ENCORE LA FORCE DE L AIMER...!
Par Albert (Albert) le vendredi 20 août 2004 - 00h46: |
Source des photos le journal ECONOMIE du SAMEDI ET DIMANCHE 15/16 MARS 1997.
LA LEGENDE DE LA GOULETTE ET LE CAFE VERT DU MAGAZINE LA GAZELLE EDITE PAR TUNIS AIR JUILLET/SEPTEMBRE 2003.
Par Albert (Albert) le vendredi 20 août 2004 - 00h39: |
LUNDI LE RESTE...