Archive jusqu'au 22/août/2004

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2004: Commentaires d'Aout 2004: Archive jusqu'au 22/août/2004
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lalla (Lalla) le dimanche 22 août 2004 - 00h14:

moi j'ai pas voulu, et je ne veux pas non plus y retourner; je vis avec mes bons et mauvais souvenirs auxquels je ne peux rien changer; par contre j'y envoie tous mes amis, je les encourage a visiter la Tunisie et Nabeul surtout et ma rue et ma maison et je recois photos et cartes avec bonheur mais moi je n'ai plus le coeur a y remettre les pieds.....

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le dimanche 22 août 2004 - 00h00:

Mais je te comprends ma chére LUCIA.

Chacun de nous à une opinion, un avis qui lui est propre sur son passè bon ou 'mauvais' et personnellement, je ne peux te contredire sur celà et je respecte même ta façon de voir ce réalisme.

Sans doute est ce parce que j'y suis restè TROP lontemps là bas et que je m'y suis imprègnè largement....? Au point de ne pas voir 'cette nouvelle réalitè' d'aujourd'hui...Sans doute laide...!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lucia (Lucia) le samedi 21 août 2004 - 23h35:

Cher Albert, au sujet de "A cela j’ajouterai, faut il être téméraire pour les visiter ou lâche pour les ignorer… ? ", j'ai ete les deux. Je ne voulais pas retourner en Tunisie, imaginant les changements recents; mais mon fils a voulu connaitre mon pays. Et j'ai ete desolee d'y avoir ete. Tu le dis toi-meme "je superpose d'anciennes images sur le present"; donc tu essayes de ne pas voir la verite en face, ce que j'ai essaye de faire toutes annees avant d'y retourner. Je n'ai meme pas pu retrouver ma rue, tous les noms ont change; en me dirigeant depuis la Grande Synagogue, Ave. de Paris (Ave. de la liberation???), j'ai finalement trouve la Rue d'Isly, ou j'habitais. Bref, c'est un couteau a double tranchant.

Amicalement, Lucia

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le samedi 21 août 2004 - 23h35:

 NOS CATCHEUSES MEDAILLE D OR

Nos trois catcheuses...NAO....VICTORIA...MICHKA... :) :) :)

Samedi soir en rires.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Braham (Braham) le samedi 21 août 2004 - 23h09:

Pour Emile:D:jSebagYtro.jpg

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le samedi 21 août 2004 - 22h56:

CHAVOAUT TOV...

AGENCE SHARON/BREITOUNA TRIC TRAC....

EMILE MERCI POUR LA HARA....:) :) :)

Je relève…

‘….On se trouve alors devant une question presque Shakespearienne : Faut-il retourner et visiter les vestiges de notre jeunesse ? Ou bien les éviter et préserver ainsi nos illusions, intactes?…,


A cela j’ajouterai, faut il être téméraire pour les visiter ou lâche pour les ignorer… ?
Chacun de nous n’a pas la même ‘fibre’ ou réaction quand il évoque son pays de naissance sans doute qu’il faut y voir là pour beaucoup une certaine rupture de banc avec son ancienne patrie à cause d’évènements douloureux qui les ont beaucoup touchés, même meurtris.

Il est évident que chez eux le souvenir de la ‘débâcle’ a occulté le paysage, l’environnement etc….et une enfance qu’ils peinent à relater et pour cause de ‘traumatisme conflictuelle’.

Je peux citer les juifs allemands après l’holocauste et tous ceux du Maroc à l’Egypte. Sans oublier certains pays d’ Europe occidentale, complices.


Ce renoncement à l’évocation d’une petite ou grande partie de leur mémoire trouve bien sa source dans ‘ces blessures’ de jeunesse qu’ils ont emportées dans leur bagage et il est légitime de comprendre leur réaction de ‘non retour’ dans les quartiers où villes où ont vécu leur parents, il y a longtemps.

Ils iront certainement et à juste titre, ‘déchirer ces images’ d’une partie de leur passe qui vit encore malgré eux dans leurs pensées, suite à des évènements douloureux et majeurs qui, non seulement les a troublés mais trahis et fait souffrir.

A cette ‘félonie’, s’ajoute celle des pouvoirs publics anciens et actuels, un acharnement de destructions culturelles, d’effacement de la présence juive qu’elles soient de pierre ou de mémoire ; d’un patrimoine aujourd’hui réduit à sa plus simple expression, dont nous sommes encore quelques-uns à évoquer laconiquement ici.

Ce ‘mépris’ des premiers, accentue chez certains d’entre nous aujourd’hui et toujours avec juste raison, un autre ‘mépris’ plus grand jusqu’à prendre l’allure ‘d’une certaine haine’ . Envers eux les arabes tunisiens, ‘mystificateurs et voleurs’ de tous nos biens juifs et bien être.



Je dirais même que l’évocation du nom de leur pays de naissance soulève en eux des ‘éruptions cutanés douloureuses et enfouies ’ depuis longtemps, qu’ils soulagent en reportant leur malaise sur leur pays de naissance.

Bon heureusement que cela n’est qu’une infime partie ici.

Non seulement, j’ai le courage et la bravoure de retourner dans mon pays d’origine mais plus est, je n’évite pas mon ancienne ville, car j’assume en mon fort intérieur cette nouvelle réalité du présent.

En fait je superpose des images souvenirs du passe sur ces nouveaux paysages, qui il est vrai, ne sont plus reconnaissables, et cela afin de ne pas rejeter totalement en bloc, ce pack de ma Goulette’ d’autrefois avec ses anciennes âmes juives, arabes et chrétiennes que j’aime sans commentaire.

On rira certainement derrière mon dos mais que voulez vous, si être fidèle à l’amour de ma ville passe par être ridicule alors je suis ridicule et je ne m’en excuse pas.

Non seulement j’assume ‘ces nouvelles images de douleurs’ d’aujourd’hui mais je les ai ‘iconnisès’ dans ma tête comme des photos de saints martyrs.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lalla (Lalla) le samedi 21 août 2004 - 17h42:

La Douda
tres tres bonne recette - je ne savais pas qu'on pouvait mettre des graines de couscous - moi je mettais du riz que mon egyptien de mari, adore.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le samedi 21 août 2004 - 20h51:

Braham, Bravo Alik, de par ton commentaire
"A tous les amis Goulettois " je constate que nous avons peut-être le même age et avons passé des expériences plus ou moins semblables. Continue à écrire nous sommes sur une même onde..
"Lakram Ya'atiou Etebr Ouila Khla, Larmaz Charba Ma Men Guerba Tkidha" Les généreux font cadeau de pierres précieuses quand leur prix est le plus haut) "Ou Remz charba Ma mel Girba Tkidha" (Et le mesquin ne donne pas une goutte d'eau de son outre),Baba Aata Elf Naga Ounaga Ouana Elfarssa Men Tahti Nzidha (Mon père a donné mille et une chamelles cadeau et moi ma jument sur laquelle je suis assis. je l'ajoute.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le samedi 21 août 2004 - 20h46:

Souvenir de la Hara


Dans les rues du quartier juif de la Hara et de la Hafsia où j'avais passé des bons moments, parfois sur le seuil d'une maison, juste pour bavarder avec les amis filles et garçons, tout était simple. Les familles ne disposaient pas de grand luxe, la plupart avaient une chambre ou deux, la toilette était parfois en commun sur le palier ou même aux rez-de-chaussée. En ce temps-là personne ne faisait attention à ces détails. Le plus important était d'être ensemble et de jouer ou raconter des histoires.

De temps en temps j'amenais avec moi des amis des quartiers aisés et de culture française, les filles les taquinaient, car ces nouveaux riches ne les attiraient pas. Elles parlaient surtout du judéo-arabe et très peu le français. Ces jeunes préféraient rencontrer des filles françaises. Je m'entendais bien avec les deux côtés car à Béja nous parlions bien le français et l'arabe, mais mon arabe était considéré bédouin comparé au judéo-arabe de la Hafsia. Certains me demandaient si j'étais Juif, Musulman ou Français, mais quand je leur disais mon nom ils étaient un peu troublés.

Le niveau économique de la majorité des Juifs de Tunis était très bas, mais ils savaient bien jouir de la vie même avec très peu. Aujourd'hui certes, le niveau économique de tous les Juifs qui avaient émigré dans d'autres pays c'est amélioré, comme dans tous les pays industrialisés, mais chacun se trouve isolé dans son petit coin et se sent obligé de renoncer à sa culture judéo-arabe dans laquelle il était bercé et qu'il avait hérité depuis des siècles, pour s'amalgamer à la culture du pays qui l'avait accueilli, afin de survivre et donner à ses enfants un point de départ plus au moins égal aux autres enfants du pays.

Dans chaque pays la règle est semblable, il faut être comme tous les autres. Seuls les parents gardent la culture qu'ils connaissent pour eux-mêmes ou avec quelques amis qu'ils rencontrent et qui sont de la même origine. Tout dernièrement des membres de la famille qui habitent en Israel me relataient que ce jeudi soir Jacky Sebag avec son orchestre faisait une tournée dans certains villages et avait donné une soirée judéo-tunisienne en chantant des anciennes chansons et des nouvelles chansons créées sur place. A quoi je leur disais: "Ne perdez pas nos traditions et nos coutumes ce sont elles qui vous gardent le lien avec nos parents et nos ancêtres."

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le samedi 21 août 2004 - 19h43:

Puisque toute la semaine les commentaire de nos chers harissiens parle de la Hara Juive voici son histoire:

La Hara Juive de Tunis

Sidi Mahrez était un homme pieux et religieux. Il était aussi le conseiller du Bey. Il entrait et sortait dans le palais à sa guise. Il avait une grande influence sur le bey. Tous les jours il faisait croire au bey qu'il priait à la Mèque. Le bey n'avait jamais douté de sa bonne foi. Du temps de Sidi Mahrez, il n'était pas permis aux Juifs de passer la nuit dans la capitale Tunis. Celles-ci était entourée de murailles et avait des grandes portes comme Bab Esuiqa, Bab Saadoun, Bab El Khadra et autres que l'on fermait tous les soirs. Les Juifs faisaient du commerce dans la ville durant le jour et le soir ils devaient sortir de la ville. En ce temps là les juifs habitaient dans les environs de Tunis et dans les villes du pays.
La nuit, à l'extérieur de la ville il y avait des bandits qui rodaient partout et s'attaquaient aux Juifs comme aux Musulmans.

Cette situation devenait de jour en jour plus dangereuse et insupportable. Les Juifs voulait à tout prix trouver un moyen de vivre dans l'enceinte de la ville et jouir de la protection des murailles et de la garde du Bey. Les leaders juifs qui faisaient de tout pour obtenir la permission d'habiter dans l'enceinte de Tunis, se conseillèrent entre eux et trouvèrent une solution astucieuse. Ils trouvèrent les meilleurs bijoutiers juifs et leur demandèrent de créer secrètement deux bracelets de femme sans pareil. Quand ces bracelets étaient prêts, ils allèrent voir le bey pour lui remettre un seul bracelet comme cadeau pour sa femme. Ils gardèrent le deuxième bracelet chez eux. Quand il remirent ce merveilleux cadeau, le bey était très content et remercia le groupe ensuite il alla de suite l'offir à sa femme. Celle-ci admira ce bracelet qui était un chef d'oeuvre, tellement il était beau. Le soir quand le bey la rejoigna elle sourit tout en montrant son nouveau bracelet puis elle fit un gémissement qui ne manqua pas d'attirer l'attention du bey. Celui-ci qui était étonné de voir sa femme gémir si profondément lui dit:
-"Ma chère pourquoi gémis-tu?" puis avec un sourir elle fit:
-"Ya Khsara" (Quel dommage!) Le bey étonné de la réaction de son épouse lui demanda:
-"Mais ma chére! Pourquoi ce mot, dommage?" La reine lui répondit: "Le bracelet est tellement beau que je trouve que c'est dommage de ne pas avoir sa paire." Puis elle répéta:
-"Mon bey quel beau bracelet, c'est dommage que je n'ai pas sa paire. Le bey tout rassurer, et d'une voix généreuse lui dit:
- "Ya lella, mais je vais de suite commander le deuxième bracelet." La reine l'embrassa, tellement elle était contente.".

Le lendemain le bey fit convoquer les Juifs qui lui avaient remis ce cadeau. Ceux-ci comprirent que leur tactique adoptée avait bien mordu, ils se pointèrent immédiatement chez le bey à l'heure convenue et firent:
-"Ya sidna que pourrons-nous faire pour vous?" Le bey remercia les Juifs pour ce merveilleux cadeau et leur demanda s'ils pouvaient en commander un deuxième bracelet mais cette foi-ci à son compte.". Puis il ajouta qu'il était prêt à payer le prix qu'ils fallaient. Les Juifs tout heureux firent:
- "Votre Majesté, votre demande est très simple, ce bracelet était fabriqué par un bijoutier dont l'atelier se trouve à la Mèque et ce bijoutier est connu par tous les habitants de cette région. Du reste Sidi Mahrez qui va prier tous les jours à la Mèque, comme il le dit, est bien placé pour vous l'apporter demain après sa prière. Vous pouvez lui dire que s'il avait des problèmes, qu'il vienne nous voir et nous lui remettrons le nom et même l'adresse de ce bijoutier avec nos bonnes recommandations. Le bey tout content de pouvoir satisfaire la reine au lendemain et ne pouvait pas avoir un homme plus fidèle et plus rapide que Sidi Mahrez, et après que les Juifs avaient quitté le palais il convoqua celui-ci. Le lendemain celui- ci.se précipita à voir sa majesté et lui demanda la raison de cet appel. Le bey lui dit:
-" Puisque vous allez tous les jours prier à la Mèque comme vous le dites, je vous prie de me rendre un petit service." Sidi Mahrez tout heureux de pouvoir rendre un service à samajesté le bey lui demanda quel serait ce service. Le bey lui dit:
-"Allez voir les leaders juifs que vous connaissez et ils vous donneront tous les renseignements pour acheter le deuxième bracelet." Sidi Mahrez était un grand ami des Juifs et ceux-ci l'avaient maintes fois prié d'intervenir pour eux auprès du bey, mais sans succès. A chaque occasion ils demadaient à Sidi Mahrez de leur procurer la permssion d'habiter dans l'enceinte de la ville. Malgré l'amitié qui existait entre eux, celui-ci n'avait jamais pris sérieusement le temps de résoudre ce problème. Cette fois-ci Sidi Mahrez avait bien compris que ses amis juifs l'avaient coincé. Il alla les voir et leur demanda:
- "Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire du bracelet de la Mèque?" Les Juifs lui répondirent:
-"Cher Sidi Mahrez, avec tous nos respects, cela fait bien des mois que nous vous demandons de parler au bey pour qu'il nous permette d'habiter la ville, hélas nos demandes n'ont jamais eu aucune suite de votre part." Sidi Mahrez se voyait dans l'embarras avec le bey s'il ne pouvait satisfaire ce service, d' apporter le bracelet que Sa Majesté lui demandait. Comme il disait au bey qu'il priait tous les jours à la Mèque il n'avait pas d'excuse de ne pas lui apporter ce bracelet. Sidi Mahrez enfin prit l'affaire très sérieusement et donna sa parole aux Juifs de leur apporter la permission du bey dans quelques semaines, si eux de leur côté lui remettaient le deuxième bracelet. Les Juifs, contents d'avoir réussi leur coup lui remettèrent le bracelet.

Le lendemain Sidi Mahrez rentra chez le bey avec le bracelet en main et tout fatigué du voyage imaginaire il fit: "Votre Majesté!" puis il jura en arabe dans ces termes: " Bel Ahram je n'irais plus prier à la Mèque," Et tout essoufflé il remit le bracelet au bey. Quelques semaines passèrent et voilà que l'occasion qu'il attendait se présenta naturellement. Ce jour-là le bey était d'une excellente humeur, Sidi Mahrez ne laissa pas l'occasion passer et dit au bey:
-"Ya Sidi, que pensez-vous de laisser la Huira des Juifs habiter la ville?" Le bey qui n'avait que de bons souvenirs des juifs, répondit:
-"Vous avez raison, ils sont toujours gentils avec les autorités, pourquoi pas" et il continua: "Ya Sidi Mahrez, et bien, laissons la Huira juive habiter Tunis." Depuis, le ghetto juif s'appelait "La Hara" ( Hara veut dire quatre, et le mot Huira veut dire quelques-uns) dans ce cas cela veut dire "les quelques Juifs. Depuis ce temps-là, les Juifs avaient construit la Hara qui s'étendait depuis Sidi Khlef jusqu'a Sidi Mardoum. C'est ainsi que le quartier juif était né.
Emile Tubiana (Mirodirect@aol.com)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bekhor (Bekhor) le samedi 21 août 2004 - 12h44:

Cher Emile,

C'est avec un grand plaisir que je te lis, d'autant plus que maintenant je te visionne mieux, aprés avoir vu ta photo ou tu est habillé comme un pacha.
(Tbarkallah lik, j'espere que tu ne te ballade pas dans cet accoutrement dans les rues américaines)

Je suis entierement d'accord avec tes propos au sujet de la "judéo-tunisie d'antan", d'ailleurs il y à quelques années, dans le village de MAHRES au sud de Sfax, un vieil habitant qui possedait un moulin à huile d'olive, (MAASRA) qui avait acheté son moulin à un juif, et avait bien connu le temps ou les juifs etaient présent à Sfax m'a dit:

"YE KHSSARA, ECHAAB ENTA ELYOUM MIYARFOUCH KEIMOT EL YEOUD" = Dommage, la jeunesse d'aujourdhui ne connait pas la valeur des juifs.

Je pense malheureusement que cette phrase résume bien la situation actuelle en notre chére Tunisie.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le samedi 21 août 2004 - 02h11:

Albert, Meyer, Bekhor, Braham et Axelle ont bien réagit à ce que Citron vient d'écrire. Je me permets d'ajouter:
Maintenant que les Juifs n'existent pratiquement plus en Tunisie nos compatriotes tunisiens musulmans essayent d'écrire l'histoire comme ils la voient et sans tenir compte de l'élément le plus important dans l'histoire juive, soit l'état d'âme et l'esprit qui créait une ambiance qui n'existe plus en Tunisie. Par là je ne veux pas faire du tort à nos compatriotes musulmans, car ils ont une autre ambiance, qui diffère de la nôtre à l'exception des seuls Musulmans qui avaient vécu avec les Juifs, que ce soit à la Goulette, à l'Ariana ou à Tunis, qui chérissent encore ces temps. Ceux qui avaient dédruit la Hara ne se rendait sans doute pas compte que ce lieu qui abritait les Juifs pauvres était le lieu le plus riche de l'histoire et de la culture des Juifs tunisiens. De cette Hara sont sortis les plus célèbres des Tunes dans presque tous les domaines. Ce lieu hébergeait de nombreux monuments historiques et religieux qui étaient aussi chers aux Juifs que la mosquée El Aqsa l'est aux Arabes.

Aujourd'hui les Juifs sont éparpillés à travers tout le globe et nous ne serons jamais satisfaits de notre sort, depuis que les Romains nous avaient chassés de Jérusalem et de nos villages en Galilée ou en Judée. Voici une des raisons pourquoi nous aimons notre Tunisie, car c'est la seule place que nous avons considérée comme notre pays et nos villages, puisque nous étions là avec les Phéniciens, et bien avant les Arabes. Hélas maintenant c'est trop tard pour nos générations, de retourner ou de retrouver la vie que nous avons connue. C'est pourquoi le Juif tunisien parle toujours du bien de son pays, car pour rien au monde nous ne voulons salir le nom de notre berceau. J'avais justement créé un proverbe à ce sujet qui dit: ‘Eli Izayen Darou Izayen Halou' (Celui qui embellit sa maison embellit son sort)."

Certains compatriotes musulmans, qui connaissent les valeurs, disent encore: "nous regrettons que nos frères juifs ont dû quitter leur pays pour toute raison que ce soit." A ceux-là je dis: "Barakalah Fikoum, nous aussi on ne vous oublie pas."

Je dis encore à mes enfants: "vous pouvez voir la philosophie et l'histoire de plusieurs siécles trouver leur expression vivante dans tous les domaines de la vie.des juifs de Tunisie".
C'est dans ce contexte qu'il faut voir et comprendre ceux qui sont nés en Tunisie. Ces cultures et civilisations ont modelé l'homme, sans tenir compte de sa religion ou de sa nationalité d'origine.
On sentait alors que le temps s'était arrêté; nous respirions le temps. Il ne fallait pas se presser. La vie moderne nous donne beaucoup d'avantages techniques et matériels, mais elle nous prive de notre temps qui est l'élément le plus précieux de notre vie.

Parfois lorsque je m'éloigne de quelqu'un, c'est parcequ'il me prive de jouir du temps qui à son tour me donne de la joie et de l'amour.

Le fait que la Tunisie s'aligne aujourd'hui avec tel pays arabes ou autre ne doit pas nous enlever l'amour de notre terre et de notre histoire qui reste intouchable et inchangeable. Je répète ce que nos vieux disaient: "Khali Qalbek Endif Raou Chay Ma Ydoum" qui veut bien dire: "Gardez votre coeur propre car rien ne dure. .Tout est éphémère"

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le vendredi 20 août 2004 - 23h04:

Mon cher BEKHOR...

'...Le déracinement laisse toujours un gout amer sous la langue'...
Je te raconterai mon ALYA dimanche..

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Chantal (Chantal) le vendredi 20 août 2004 - 21h11:

A propos de moteurs de recherche. Surprise sur le moteur de recherche de google. Il suffit d'ouvrir www.google.com ou la correspondance francaise http://www.google.com/intl/fr/
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