Archive jusqu'au 02/décembre/2006

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2006: Commentaires de Decembre 2006: Archive jusqu'au 02/décembre/2006
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bekhor (Bekhor) le vendredi 01 décembre 2006 - 18h51:

Monsieur MOSHEBE alias RICHARD,

Quel poeme magnifique, on sent beaucoup d'amour et de tendresse.

Je comprend aussi que la rencontre avec votre bien aimée date de prés de cinquante ans?

Tizkou od leshanim rabot = Dieu fasse que vous ayez le merite de continuer encore de nombreuses années ainsi.

Shabat Shalom

V. COHEN

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Moshébé (Moshébé) le vendredi 01 décembre 2006 - 15h24:

SHACHA 061201

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Moshébé (Moshébé) le vendredi 01 décembre 2006 - 14h27:

Shabbat Chalom à toutes et à tous

Il est dit que le Shabbat, il faut remercier son épouse et exprimer tout particulièrement ses mérites, et Mesdames, on vous doit bien ça !
C’est pourquoi, il m’est venu à l’idée de vous proposer la lecture d’un poème en alexandrins que j’ai rédigé pour ma femme, il y a près de vingt ans.
Pourquoi aujourd’hui et pourquoi celui là ?...

La rencontre

Si l’on me demandait, avant de te connaître,
Quelle femme idéale, j’aurais aimé faire naître,
J’aurais imaginé le plus beau des portraits,
L’être le plus parfait… Et je t’ai rencontrée.

Je l’aurais faite brillante, comme celles que l’on envie,
Celle pour qui l’on se bat, pour partager sa vie.
Et je t’ai rencontrée… Et depuis, dans mon cœur
Brûle une flamme intense, le flambeau du bonheur.

Je l’aurais faite douce, pour apaiser mes craintes,
Attentive et sereine, pour adoucir mes plaintes.
Et je t’ai rencontrée… Et tu as su calmer
Mes plus profonds tourments, et tu as su m’aimer.

La faisant sensuelle, sur l’écran de mes rêves,
J’imaginais sans honte des images de fièvre.
Et je t’ai rencontrée… Et tu m’as assouvi.
Epuisé et heureux, j’en ai encore envie.

La plus belle des roses, pâlirait devant elle,
Et serait sans éclat, tant elle serait belle.
Et je t’ai rencontrée… Et depuis, moi je sais :
C’est vrai qu’elle était belle, mais tu l’as éclipsée.

Cette rencontre a trente ans, tu as toujours vingt ans.
Tu es tout près de moi, c’est toujours le printemps.
Quand je t’ai rencontrée… tu m’as tout apporté,
Car mon amour c’est toi, et pour l’Eternité.


Richard, le 7 mars 1989

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Braham (Braham) le vendredi 01 décembre 2006 - 14h20:

Photo prise hier

Shabbat Shalom 01 12 06

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Victor (Victor) le vendredi 01 décembre 2006 - 14h09:

Sfeir : « Il y a danger »
01/12/06

- - Thème: Religion

Dans un entretien au Nouvel Observateur, Antoine Sfeir, le directeur de la rédaction des « Cahiers de l’Orient », explique pourquoi les Chrétiens d’Orient sont de plus en plus nombreux à fuir les terres d’islam. D’après lui, le monde arabe a tout à y perdre. Parlant d’un « danger », il constate : « Les chrétiens d’Orient sont de plus en plus perçus chez eux comme des étrangers, suspects de soutenir les causes de l’Occident, quand bien même ils se revendiquent comme arabes et sont les plus nationalistes des nationalistes. »

Victimes de meurtres, d’enlèvements et surtout de discriminations, il cite l’exemple des coptes en Egypte où l’ « on peut mourir d’être chrétien ». Même si certains pays protègent cette communauté, comme la Jordanie, pour Antoine Sfeir, la disparition de ses minorités chrétiennes risque de faire perdre à cette région « l’ouverture sur l’Occident, la dose de laïcité réelle de ces sociétés, et bien entendu, le patrimoine arabe ».

http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=7991&artyd=5&stinfo=410.$$id_send.$$id_user

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Meyer (Meyer) le vendredi 01 décembre 2006 - 01h44:

Exposition à Jérusalem à l'occasion du centenaire de l'Ecole BEZALEL

Inauguration demain 2 décembre 2006

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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le jeudi 30 novembre 2006 - 19h38:

Le monde selon Carter

Par ALAN DERSHOWITZ


http://www.nysun.com/article/43958?page_no=1

Adaptation française de Sentinelle 5767

Parfois, vous pouvez vraiment parler d'un livre d'après sa couverture. La décision du Président Jimmy Carter de donner pour titre à sa nouvelle épître anti-Israël " Palestine : la Paix et pas l'Apartheid " (éditeurs : Simon & Schuster, 288 pages, $27) révèle tout cela. Son utilisation du mot chargé de sens " apartheid ", suggérant une analogie avec la politique haïe de l'Afrique du Sud, est particulièrement outrageante, si l'on considère sa reconnaissance cachée à la fin de son livre creux et superficiel, que ce qui survient en Israël de nos jours " est, à l'opposé de l'Afrique du Sud - non pas du racisme, mais l'acquisition de la terre ". Il n'explique pas non plus que la motivation d'Israël à garder la terre qu'il a conquise dans une guerre défensive soit liée à la prévention du terrorisme. Israël a essayé, à différentes occasions, d'échanger la terre contre la paix, et ce qu'il a eu en échange a été le terrorisme, des roquettes, et des prises d'otages lancées depuis le territoire restitué.

En fait, le terrorisme arabo-palestinien manque virtuellement dans tout le compte-rendu historique de M. Carter, qui reproche à peu près tout à Israël, et pratiquement rien aux Palestiniens. De façon incroyable, il affirme que la violence initiale dans le conflit israélo-palestinien était motivée par l'intolérance religieuse, survenue quand des " militants juifs " ont attaqué des Arabes en 1929, alors que le grand Mufti de Jérusalem avait ordonné le massacre de plus de 100 rabbins, étudiants, et sépharades non sionistes, dont les familles avaient vécu à Hébron et dans d'autres cités juives antiques depuis des millénaires. Les Juifs ont répondu à cette violence raciste en établissant une force de défense. Il n'y a nulle mention de la longue histoire du terrorisme palestinien avant l'occupation, ou du massacre [des athlètes israéliens, Ndt] à Munich et d'autres inspirés par Yasser Arafat. Il n'y a pas même de référence au Karine A, le bateau d'armes terroristes commandé par Arafat en janvier 2002.

Le livre de M. Carter est tellement rempli de fautes simplistes et d'omissions délibérées que, si c'était un dossier déposé devant une Cour de justice, il serait attaqué et son auteur sanctionné pour tromperie de la Cour. M. Carter est aussi coupable de tromper la Cour de l'opinion publique. Une simple liste de toutes les fautes et omissions de M. Carter remplirait un volume de la taille de son livre. En voici quelques unes seulement, parmi les plus flagrantes :

M. Carter souligne que les "Arabes chrétiens et musulmans ont continué de vivre dans ce même pays depuis l'époque romaine ", mais il ignore le fait que les Juifs ont vécu à Hébron, Safed, Jérusalem, et d'autres cités depuis plus longtemps encore. Il ne discute pas non plus l'expulsion de centaines de milliers de Juifs des pays arabes depuis 1948.

De façon répétée, M. Carter proclame que les Arabes palestiniens ont soutenu depuis longtemps une solution à deux Etats, et que les Israéliens s'y sont toujours opposés. Pourtant, il ne mentionne pas le fait qu'en 1938, la commission Peel a proposé une solution à deux Etats, Israël recevant une simple tranche de son antique foyer national, et les Palestiniens recevant le gros du territoire. Les Juifs ont accepté et les Palestiniens ont rejeté cette proposition parce que les dirigeants arabes se préoccupaient plus de l'absence d'un Etat juif sur une terre sainte musulmane que d'avoir leur propre Etat palestinien.

Il mentionne à peine l'acceptation par Israël, et le rejet palestinien, de la division du mandat par les Nations Unies en 1948.

Il prétend qu'en 1967, Israël a lancé une attaque préventive contre la Jordanie. La vérité est que la Jordanie a attaqué Israël d'abord, alors qu'Israël essayait désespérément de persuader la Jordanie de demeurer en dehors de la guerre, et Israël a contre-attaqué après que l'armée jordanienne ait encerclé Jérusalem, tirant des missiles sur le centre de la cité. C'est seulement alors qu'Israël s'est emparé de la Rive Occidentale, territoire qu'il a proposé de restituer en échange de la paix et de la reconnaissance par la Jordanie.

M. Carter mentionne de façon répétée la résolution 242 du Conseil de Sécurité, qui appelait au retour de territoires conquis en échange de la paix, de la reconnaissance [du droit à l'existence d'Israël, Ndt], et de frontières sûres, mais il ignore qu'Israël l'a accepté, alors que toutes les nations arabes et les Palestiniens ont rejeté cette résolution. Les Arabes se sont rencontrés à Khartoum, et ont stipulé leur fameux [triple] " Non " : " Non à la paix, Non à la reconnaissance, Non à la négociation ". Mais vous ne pourriez pas le savoir en lisant l'histoire selon M. Carter.

M. Carter prend Israël en défaut pour sa "frappe aérienne qui a détruit le réacteur nucléaire irakien" sans mentionner que l'Irak avait menacé d'attaquer Israël avec des armes nucléaires si elle parvenait à fabriquer une bombe.

M. Carter prend Israël en défaut pour son administration des sites religieux chrétiens et musulmans, alors qu'Israël en vérité assure scrupuleusement à ceux de chaque religion le droit de pratiquer comme ils le désirent - dans les limites bien sûr des besoins de la sécurité. Il omet de mentionner qu'entre 1948 et 1967, quand la Jordanie occupait la Rive Occidentale et Jérusalem Est, les Hachémites avaient détruit et profané des sites religieux juifs, et empêché les Juifs de prier devant le Mur Occidental. Il ne mentionne jamais non plus l'occupation brutale par l'Egypte de Gaza entre 1948 et 1967.

M. Carter blâme Israël et exonère Arafat, pour le refus palestinien d'accepter un Etat sur 95 % de la Rive Occidentale et de la totalité de Gaza, conformément aux offres de Clinton et Barak à Camp David et Taba en 2000 - 2001. Il accepte l'histoire révisionniste palestinienne, rejette les comptes-rendus de témoins oculaires, tels le Président Clinton et Dennis Ross ; et il ignore que le Prince saoudien Bandar ait accusé de " crime " le rejet par Arafat de cette proposition, et qualifié le compte-rendu d'Arafat " non conforme à la vérité " - excepté apparemment pour M. Carter. Le fait que M. Carter choisisse de croire Arafat plutôt que M. Clinton parle de lui-même.

La description par M. Carter de la récente guerre au Liban est trompeuse. Il commence par affirmer que le Hezbollah a capturé deux soldats israéliens. " Capturé " suggère un sujet d'appréhension militaire ayant le statut habituel du prisonnier de guerre. Les soldats ont été kidnappés, et n'ont pas été entendus depuis - pas même un signe de vie. Les attaques de roquettes qui ont précédé l'invasion par Israël sont largement ignorées, comme le fait que le Hezbollah ait tiré des roquettes depuis des centres de population civile.

M. Carter n'accorde virtuellement aucun crédit au superbe système légal israélien, affirmant faussement (sans aucune citation) que des " confessions arrachées sous la torture sont admissibles devant les Cours israéliennes ", que des prisonniers sont " exécutés ", et que les " accusateurs " agissent comme des " juges ". Même les critiques les plus sévères d'Israël reconnaissent l'équité de la Cour Suprême d'Israël, mais pas M. Carter.

M. Carte reproche même à Israël " l'exode des Chrétiens de la terre Sainte ", ignorant totalement l'islamisation de la zone par le Hamas, et l'exode comparable des Arabes Chrétiens du Liban comme conséquence de l'influence croissante du Hezbollah, et des assassinats répétés de dirigeants chrétiens par la Syrie.

M. Carter fait reproche aussi à chaque administration américaine, à l'exception de la sienne, de l'impasse militaire au Moyen-Orient, avec une insistance particulière sur " une Maison Blanche et un Congrès des USA soumis au cours des années récentes ". Il recourt à l'hyperbole et à l'exagération quand il dit que le " dialogue sur des sujets controversés est un privilège à accorder seulement comme récompense pour un comportement servile, et à retirer à ceux qui rejettent les exigences des USA ". Il fait la confusion entre les Etats terroristes, comme l'Iran et la Syrie, avec lesquels nous ne dialoguons pas, et les Etats avec lesquels nous sommes fortement en désaccord, comme la France et la Chine, mais avec lesquels nous avons un dialogue constant.

Et ce ne sont pas seulement les faits. C'est aussi le ton. Il est évident que M. Carter n'aime vraiment pas Israël ou les Israéliens. Il sermonna Golda Meïr sur la nature " laïque " des Israéliens, la prévenant que " Israël était puni chaque fois que ses dirigeants se détournaient du culte fervent de Dieu ". Il admet qu'il n'aimait pas Menah'em Begin. Il a peu de bien à dire sur quelque israélien que ce soit - sauf le petit nombre qui est d'accord avec lui. Mais il s'en sort apparemment seul à merveille avec le très laïc meurtrier de masse syrien, Hafez el Assad. M. Carter et sa femme Rosalynn ont aussi eu du bon temps avec Arafat, lui aussi laïc - un homme qui a le sang de centaines d'Américains et d'Israéliens sur les mains.

Rosalynn et moi avons rencontré Arafat dans la ville de Gaza, où il restait avec sa femme, Suha, et leur petite fille. Le bébé, habillée dans une jolie tenue rose, est venue sans hésiter s'asseoir sur mes genoux, où je mis en pratique les mêmes ruses que j'avais utilisées avec succès pour mes enfants et petits-enfants. Beaucoup de photographies ont été prises, puis les photographes ont demandé que Arafat tienne sa fille pendant un instant. Quand il la prit, l'enfant hurla fort et tendit les mains vers moi, provoquant des admonestations joviales du candidat présidentiel d'avoir à rester à la maison assez longtemps pour devenir familier avec son propre enfant.

Il y a quelque chose de très troublant au sujet de ces descriptions.

" Palestine : la Paix pas l'Apartheid " est si partial qu'il soulève inévitablement la question de ce qui motive un homme décent comme Jimmy Carter à écrire un livre aussi indécent. Quels que soient les motivations de M. Carter, la paternité de ce dossier unilatéral, anhistorique et simpliste contre Israël, le disqualifie pour toujours de jouer le moindre rôle positif dans une résolution équitable du conflit entre Israël et les Palestiniens. C'est là une tragédie parce que le " Carter Center ", qui a fait beaucoup de bien dans le monde, aurait pu être une force de paix si Jimmy Carter était aussi généreux en esprit à l'égard des Israéliens qu'il l'est pour les Palestiniens.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par A_Soued (A_Soued) le jeudi 30 novembre 2006 - 19h26:

Malgré l'appel du pape en faveur de la Turquie, l'Europe vient de prendre ses distances vis-à-vis des négociations pour une éventuelle entrée de la Turquie dans l'UE, du fait du refus de la Turquie de reconnaître Chypre, un membre de l'UE, et également le génocide arménien. Cette décision exacerbera le nationalisme turc, voire l'islamisme qui a le vent en poupe dans les régions déshéritées. Un coup d'état de l'armée turque pourrait bien aider la Turquie à sortir de l'impasse.

Albert Soued

UN COUP D'ETAT EN PREPARATION?

Encore une fois les généraux en colère murmurent à propos des efforts du gouvernement pour liquider l'état laïc et la Turquie

M Baran est un "senior fellow" de l'Institut Hudson

Article paru dans Newsweek International du 4 décembre 2006

Traduit par Albert Soued, www.chez.com/soued/conf.htm pour www.nuitdorient.com

La Turquie est une terre hantée. Trop souvent dans son histoire, le passé a été le prologue. Et il est possible que cela se répète. Il y a presque 10 ans, les militaires turcs ont évincé un premier ministre islamiste élu par le peuple. Les circonstances à l'origine du coup d'état se répètent aujourd'hui. De nouveau, un Islamiste est au pouvoir. De nouveau, les généraux en colère murmurent à propos des efforts du gouvernement pour liquider l'état laïc, fondement de la Turquie moderne. Selon mon évaluation, les chances d'un coup d'état militaire en Turquie en 2007 sont approximativement 50-50. J'ai vu arriver le dernier grâce à une conversation avec un officier haut gradé juste avant les événements de février 1997. Il m'a dit "j'ai demandé aux généraux iraniens après la révolution 1979 pourquoi ils n'avaient rien fait pour l'arrêter. Comme ils n'avaient pas réalisé jusqu'où les Islamistes étaient parvenus, ils ont répondu qu'il était déjà trop tard" – Nous ne laisserons jamais cela se produire en Turquie". En effet, ce principe même est inclus dans les règlements de l'Etat Major turc, qui stipulent que les militaires sont les seuls protecteurs de la démocratie laïque turque et des "principes d'Ataturk"

Et c'est encore ainsi maintenant. Bien que la plupart des Turcs conviennent que le premier ministre Recep Tayyip Erdogan est plus modéré que son prédécesseur évincé, Necmettin Erbakan, il n'en demeure pas moins que c'est un Islamiste. Le Président sortant Ahmet Necdet Sezer a averti publiquement que le gouvernement d'Erdogan élargissait sa plateforme fondamentaliste tous les jours, et qu'il défiait les principes de base de la laïcité telle qu'elle est définie dans la constitution turque. De façon précise, Sezer a rappelé que les forces armées turques s'étaient engagées à la protéger.

Le Général Yasar Buyukanit, nouveau chef d'état Major, un faucon, s'est fait l'écho de ce thème. Dans un discours à l'ouverture de l'année d'universitaire, à l'académie turque de guerre, le 2 octobre, il a demandé : "N'y a-t-il pas des gens en Turquie qui demandent que la laïcité devrait être redéfinie ? Et ces personnes n'occupent-elles pas les plus hautes fonctions de l'état ? L'idéologie d'Ataturk n'est-elle pas attaquée ?". Buyukanit a continué en déclarant qu'une réponse affirmative à l'une quelconque de ces questions confirmerait que la Turquie est menacée par le fondamentalisme islamiste.

Ces dernières semaines j'ai parlé avec la plupart des officiers supérieurs en Turquie. Ils ont tous précisé que, bien qu'ils ne souhaitaient pas voir la démocratie interrompue, l'armée serait bientôt obligée d'intervenir pour protéger la laïcité, sans laquelle il ne peut pas y avoir de démocratie dans un pays à majorité musulmane. Ce ne sont pas des personnes insensées et elles savent de quoi elles parlent.

Pourquoi en est-on arrivé là ? Principalement à cause de l'Union Européenne (UE). Oublions l'affaire chypriote et les nouvelles lois sur les droits de l'homme que la Turquie a passé "de plein gré" sous la pression européenne. Le fond du problème est la demande centrale de l'UE : un contrôle civil plus important sur les militaires. D'après les officiers supérieurs, cela engendrerait inévitablement une Turquie islamique. Comme ils le voient, la nation n'a simplement pas les moyens de suivre l'UE sur cette question qui, en théorie, garantirait l'avenir d'une démocratie laïque dans le pays, mais qui, en réalité, la mettrait en danger. Depuis sa création en 1924, la séparation de la mosquée de l'Etat, la liberté de culte et la protection contre toute religion envahissante ne sont garanties que par l'armée.

Les militaires turcs sont particulièrement circonspects de la façon dont l'UE traite ses propres problèmes liés à l'Islam. Les gouvernements européens pensent qu'en recherchant l'alliance des Islamistes, ils pourraient juguler le terrorisme chez eux. Les critiques turcs disent que cela peut fonctionner à court terme. Mais une stratégie semblable serait intolérable à une majorité de Turcs, qui craignent qu'une fois les portes ouvertes aux religieux dits "modérés", les Islamistes radicaux s'y engouffreraient et prendraient le pouvoir.

La Turquie et l'UE étant en profonde divergence, le danger est que les militaires turcs, soutenus comme en 1997 par d'autres groupes laïques, ne se sentent plus liés par la démarche turque en direction de l'Europe. Et cette fois, à la différence du passé, les Etats-Unis ne sont pas situation de les retenir. En partie en raison de l'Irak, ou de leur bienveillance à l'égard des terroristes Kurdes opérant à partir du Nord du Kurdistan, mais surtout en raison de l'intérêt porté par G Bush à Erdogan, qu'il a rencontré le jour même où le général Buyukanit a fait ses remarques. Les Etats-Unis se sont opposés au coup d'état de 1997, et s'opposeront au suivant. Mais comme l'a dit récemment un haut fonctionnaire turc "S'il y avait un coup d'état, que pourraient faire les Etats-Unis ? Décréter des sanctions contre la Turquie ?"

En fait, les militaires pourraient exercer leur influence sans recourir à la force. Et si un coup d'état devait se produire, il ne signifierait pas forcément la fin d'une Turquie démocratique. Plus probablement, il signifierait simplement la fin de l'expérience Islamiste et le retour à un gouvernement plus conservateur, fidèle à la laïcité, oui, mais néanmoins une démocratie. Ironiquement, cette Turquie pourrait en fin de compte être vue comme un meilleur membre de l'Europe qu'aujourd'hui.

The Coming Coup d'Etat?

Once again, the generals are muttering angrily about how the government is undermining the secular state—and Turkey

Baran is a Senior Fellow at Hudson Institute. - Newsweek International

Dec. 4, 2006 issue - Turkey is a haunted land. too often in its history, the past has been prologue. It may be so again. Almost 10 years ago, the Turkish military ousted a popularly elected Islamist prime minister. The circumstances that produced that coup are re-emerging today. Once again, an Islamist is in power. Once again, the generals are muttering angrily about how his government is undermining the secular state—the foundation of modern Turkey. As I rate it, the chances of a military coup in Turkey occurring in 2007 are roughly 50-50.

saw the last one coming, thanks to a conversation with a senior military officer not long before the events of February 1997. "I asked the Iranian generals after the 1979 revolution why they had done nothing to stop it. By the time they realized how far the Islamists had come, they replied, it was too late," he told me. "We will never let that happen in Turkey." Indeed, this very principle is enshrined in the bylaws of the Turkish General Staff, which declare that the military is "the sole protector" of Turkish secular democracy and of the "principles of Ataturk."

And so it is now. Though most Turks agree that Prime Minister Recep Tayyip Erdogan is more moderate than his ousted predecessor, Necmettin Erbakan, he is nonetheless an Islamist. The outgoing president Ahmet Necdet Sezer publicly warns that Erdogan's government is broadening its fundamentalist platform day by day, and challenging the basic principles of secularism as defined in the Turkish constitution. Pointedly, Sezer reminds the Turkish armed forces of their pledge to serve as its guardians.

The hawkish new chief of the General Staff, Gen. Yasar Buyukanit, echoes that theme. In a speech at the opening of the academic year at the Turkish War Academy on Oct. 2, he asked: "Are there not people in Turkey saying that secularism should be redefined? Aren't those people occupying the highest seats of the state? Isn't the ideology of Ataturk under attack?" Buyukanit went on to declare that an affirmative answer to any of these questions would confirm that Turkey is threatened with "Islamist fundamentalism."

In recent weeks I have spoken with Turkey's most senior officers. All made clear that, while they would not want to see an interruption in democracy, the military may soon have to step in to protect secularism, without which there cannot be democracy in a majority Muslim country. These are no-nonsense people who mean what they say.

Why is this happening? Chiefly because of the European Union. Never mind Cyprus, or the new human-rights laws Turkey has willingly passed under European pressure. The real problem is the EU's core demand: more civilian control over the military. That, senior officers say, would inevitably produce an Islamic Turkey. As they see it, the nation simply cannot afford to follow the EU on issues that would theoretically ensure, but in reality endanger, its future as a secular democracy—that is, a country in which state and mosque are separated and in which freedom of (as well as freedom from) religion is guaranteed for all.

The Turkish military is especially wary of how the EU is coping with its own Islamic problem. European governments are reaching out to Islamists, ostensibly in order to transform them into allies against domestic terrorism. That may work in the short-run, Turkish critics say. But a similar strategy would be intolerable to a majority of Turks, who fear that once the gates open to "moderate" Islamists, more radical forces will enter and take over.

With Turkey and the EU so sharply diverging, the danger is that the Turkish military, supported as in 1997 by other secularist groups, will no longer feel bound by the need to keep Turkey on its European path. And this time, unlike the past, the United States is in no position to restrain them. That's partly because of Iraq, and Turkey's unhappiness with what it sees as Washington's kid-glove treatment of Kurdish terrorists operating out of northern Kurdistan, and partly because of its embrace of Erdogan, most literally when he met George W. Bush the same day that Buyukanit made his remarks in Turkey. The United States opposed the 1997 coup, and it will do so again. But as one senior Turkish official recently put it: "If there were a coup, what would the U.S. do—enact sanctions against Turkey?"

To be sure, the military may exert its influence without resorting to force. And if a coup were to happen, it would not necessarily translate to a nondemocratic Turkey. More likely, it would simply mean the end of Turkey's current "Islamist experiment" and a return to a more conservative government—stalwartly secular, yes, but a democracy nonetheless. Ironically, this Turkey might ultimately be seen to be a better member of Europe than today's.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Meyer (Meyer) le jeudi 30 novembre 2006 - 17h15:

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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Girelle (Girelle) le jeudi 30 novembre 2006 - 13h41:

Cher Emile,

Vous avez raison, nous portons en nous ce que j'appelle (à tort parce que je n'ai rien d'une scientifique), la "mémoire des gènes", celle des pogroms et de la dhimmitude, c'est certain.

Quand à Pessah, il est dit: "n'oublies jamais que tu as été esclave en Egypte", il est fait appel à la mémoire, la mémoire de l'Histoire.

Mais si les hébreux sont restés 40 ans dans le désert, n'était ce pas pour que la génération qui avait connu l'esclavage ne rentre pas en terre promise?

Ils étaient alors des hommes libres, avec une mentalité d'hommes libres qui n'oubliant, toutefois, rien de leur passé, avançaient vers un avenir très différent.

Aujourd'hui, une fois encore, Israel et le magnifique courage de ses enfants nous fait le cadeau de l'affranchissement du passé.

Même si notre subconscient a gardé cette "mémoire des gènes", nous nous devons de faire l'effort de nous sentir à tous moments l'égal des autres, et par conséquent de défendre notre point de vue et notre dignité, à égalité avec ceux qui tentent de nous offenser.

Il n'est pas question de se sentir supérieurs, car, comme il est dit, n'oublions jamais que nous avons été esclaves en Egypte, mais n'oublions jamais que le courage de nos opinions fait de nous des hommes libres.

Vous connaissez les textes tellement mieux que moi qui ne peux parler que d'un ressenti empirique du peu de choses que je crois avoir compris que j'aimerais votre point de vue et, bien sûr, celui de nos amis.

PS Il n'y a, bien entendu dans ce propos, pas la moindre critique pour Viviane, dont on sent bien le courage personnel à travers ses écrits, mais plutôt des remerciements pour m'avoir amenée à réfléchir...au risque de me tromper, car, à l'évidence, il ne s'agit que de mon point de vue.