Par Mounia (Mounia) le mercredi 15 septembre 2004 - 04h20: |
Journalistes otages:
la France qualifiée d'"ennemie des musulmans"
Les ravisseurs de deux journalistes français en Irak ont publié mardi un communiqué sur un site internet, accusant la France de "crimes" et la qualifiant d'"ennemie des musulmans", sans toutefois se prononcer sur le sort des otages.
Dans un long communiqué sur le site (http://iaminiraq.tripod.com), l'Armée islamique en Irak dresse une liste de ce qu'elle qualifie de "crimes" commis par la France dans plusieurs pays, citant l'Algérie.
Dans cette liste, le groupe accuse la France d'avoir "joué un rôle principal pour empêcher les musulmans de prendre le pouvoir en Algérie après leur victoire" aux élections législatives qui avaient failli voir l'arrivée au pouvoir du Front islamique du salut en 1992. Il l'accuse aussi "d'oppression des musulmans dans plusieurs pays africains et leur conversion (au christianisme)".
"Les prisons de la France sont pleines de musulmans (détenus) au nom (du combat contre le terrorisme", est-il écrit dans cette liste qui dénonce aussi "le soutien français continu à l'entité sioniste" et "sa guerre contre les symboles de l'islam, dont l'affaire du voile".
La France, ajoute le groupe, "a activement participé à la frappe contre la centrale d'Osirak en Irak, en remettant des informations sensibles et précises concernant cette centrale à l'ennemi sioniste". L'aviation israélienne avait bombardé cette centrale en 1981.
Les ravisseurs citent aussi "la participation active de (la France) à affamer le peuple irakien pendant plus de 12 ans", an allusion aux sanctions internationales imposées à l'Irak de Saddam Hussein. Ils soutiennent que la "non participation de la France" à l'invasion de l'Irak visait à "protéger" les intérêts français et "non à faire plaisir aux Irakiens".
"La France s'est distinguée par sa guerre contre l'islam et les musulmans et a commis des boucheries contre la nation", écrit le groupe dans son communiqué, soulignant qu'"aucune personne libre et croyante ne peut oublier cette page" de l'histoire de la France.
"L'histoire de la France avec les musulmans est une histoire noire, parsemée de haines, de rancunes et de sang. Son histoire contemporaine n'est pas moins (noire)", poursuit le groupe appelant "la nation islamique à s'unir contre ses ennemis", dont la France.
"Les professionnels, qui n'exercent pas une activité de sabotage sans rapport avec leur fonction, qu'ils soient journalistes, médecins ou autres, ne sont pas visés par l'Armée islamique (...). Nous respectons ceux qui ont une mission humanitaire véritable (...) qu'ils ne transgressent pas pour devenir des missionnaires ou espionner", poursuit le groupe, en laissant entendre que les deux Français pourraient être des espions ou des missionnaires.
"Aucune partie islamique n'a le droit de s'exprimer sur une affaire tant qu'elle n'a pas eu connaissance de ses détails", poursuit le groupe, en allusion aux multiples appels de différentes personnalités et organisations musulmanes à la libération des otages.
"L'Armée islamique dispose d'un organisme de la charia à même de trancher dans de telles affaires par une fatwa (décret religieux) conformément au Livre (le Coran) et à la Sunna (Tradition du Prophète Mahomet). L'Armée islamique respecte les oulémas de la nation", poursuit le groupe.
A Paris, le ministère des Affaires étrangères a indiqué que les autorités françaises "analysent" ce nouveau message des ravisseurs des deux journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot, enlevés le 20 août sur la route entre Najaf et Bagdad.
Le ministre français des Affaires étrangères Michel Barnier avait déclaré lundi à Bruxelles qu'ils "seraient en vie et seraient bien traités" selon les informations dont dispose Paris.
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mercredi 15 septembre 2004 - 03h51: |
Cher Albert, l'autre fois tu écrivais: "Emile OUENEK". Me voici, je ne me reveille que lorsque je constate que tu écris de belles choses. J'ai attendu gentiment, patiemment l'heure où ton coeur se reveillera et commence à déverser des secrets que rien que toi tu peux les saisir.
Enfin le jour est là et nous voilà moi et toi plongés dans les puits de la nature, afin de puiser ses merveilles, que nous voulons montrer à nos compatriotes harissiens.
Tu dis:
"La nature est bien conciliante, juste, généreuse pleine de bon sens. Charmante attrayante sans soupçon". Puis tu dis:"Je la tiens coupable cependant de ‘dénaturer' certains enfants."
Je te prie, ne la tiens pas coupable, car elle-même attend de l'homme la délivrance qui viendra de nous malgré les souffrances. Et ceux qui ne croient pas à ces paroles ils seront un jour conscients s'ils ne tombent pas d'abord dans l'abîme. Si ton coeur se débat, il a raison, essaye de lui chanter des belles chansons du haut et pas du bas.
Par Nectar (Nectar) le mercredi 15 septembre 2004 - 00h32: |
Sources dans la Torah
en Chémote 12, 2 : "cette date sera pour vous le commencement des mois".
en Vayiqra 23, 25 : "au 7e mois, le premier jour, vous ne travaillerez pas, ce sera pour vous un repos solennel, sonneries, convocation, vous offrirez un sacrifice à Hachém".
le michna et le talmud ont un traité consacré à Roche hachana.
Sens
L'expression Roche hachana signifie "tête de l'année", jour de l'an.
La veille de Roche hachana les prières sont les mêmes que le vendredi soir, hormis quelques modifications dans la prière silencieuse et debout des 18 bénédictions, la chemoné êsseré.
Ces modifications expriment les caractéristiques précises de Roche hachana :
la souveraineté et reconnue de Hachém, roi unique...
doit entrainer la crainte de tous les humains...
et son Nom se manifester à toutes ses créatures...
pour que règnent la paix, la joie, l'espérance, la croissance, la lumière, la justice,...
pour que disparaissent méchanceté et tyrannie,...
que Jérusalem soit reconnue comme Sa résidence,...
et qu'Il est le Dieu d'Israël.
C'est pour cela que l'on ne dit pas, comme pendant l'année, haél haqqaddoche (le Dieu saint) mais hammélékh haqqaddoche (le Roi saint).
Donc, la reconnaissance de la royauté de Hachém est la condition du bonheur.
En conséquence,
nous exprimons que nous faisons cette reconnaissance,
et demandons qu'Il nous accorde les conséquences qui en découlent : la vie, la vie bonne ; ces termes 'hayim tovim reviennent continuellement. Car Hachém est le Roi qui "veut la vie" (mélékh 'haféts ba 'hayim).
L'implication
1. Comme les sacrifices sont introduits dans la Torah par l'expression véhiqravtém (vous sacrifierez, Bamidbar 29, 8) tandis que celui de Roche hachana est introduit par vaâssitém (Bamidbar 29, 2) nos Sages en concluent que celui-ci implique davantage encore la personne de celui qui l'apporte que les autres sacrifices.
2. Mais n'oublions pas que toutes les prières se font à l'intérieur d'une demande pour l'ensemble du peuple d'Israël.
3. Nous demandons d'être inscrits dans ce programme de vie,
mais non pas pour notre avantage,
mais pour le Dieu de vie (lémaâne Eloqim 'hayim).
4. Nous sommes conscients de nos manques précis et nos fautes précises ; ils sont présents devant le Roi et le juge suprême, comme dans un livre, ainsi que le psaume le décrit (69, 20) ou les Principes des Pères 2, 1. Ce livre est ouvert et débattu, c'est le jour du jugement, "yom haddine" qui dure jusque Yom Kippour. Ce jour-ci, ce ne sont pas les autres ni nous-mêmes que nous prenons comme critères de nos actes et pensées, ce ne sont pas eux qui nous jugent mais Dieu seul. Le monde entier est passé à cette mesure. La décision est prise du côté de la vie ou de la mort, mais il ne s'agit pas seulement de la mort physique. C'est pour cela que ces jours ne sont pas appelés "jours de sainteté", mais "jours du jugement".
5. Cependant, l'assurance de la bonté de Hachém fait que ce jour est vécu par nous comme une fête que nous devons traduire par la beauté et la gaieté des vêtements (Talmud de Jérusalem, Roche hachana 1, 3).
6. Nous avons à le vivre comme le début d'une re-création, ainsi que les Sages (TZ, 81 b) le disent sur l'anagramme parfait du mot béréchite et de alef bétichri (commencement -1e Tichri).
7. Ainsi, le Zohar (I 37 a ; III 100 b) dit que ce jour-là Adam comparut devant le tribunal divin, et se repentit (fit techouva), et Dieu accepta son repentir. Et il lui dit : "tu seras un exemple et un signe pour tous tes enfants dans toutes les générations, en ce jour ils seront placés devant Mon tribunal, et s'ils se repentent et reviennent vers Moi, je les recevrai".
Le jugement de cette comparution ne sera ratifié définitivement qu'à Kippour.
Usages
Voeux
Pour tous ces motifs, voici comment nous formulons les uns aux autres nos souhaits en nous rencontrant, lors de ce premier jour de la fête :
envers plusieurs : léchana tova tikatévou (que vous soyiez inscrits pour une bonne année).
envers une femme : léchana tova tikatévi.
envers un homme : léchana tova tikatév.
C'est la tonalité majeure de la fête, qui inclut, bien entendu un réveil de tout notre être pour que cela puisse se réaliser, ce qui est la fonction active des sonneries du chofar.
Nourriture
On mange des aliments dont le symbolisme clair ou des mots exprime ces voeux et aspirations :
- les Askénazes mettent en valeur sur la table parmi les mets la tête de poisson (être à la tête et non à la queue), et
trempent le motsi (bénédiction du pain) dans du miel,
ou après le motsi trempent une pomme dans du miel.
(Images Judaïca, Sweetchild Software)
- les Séfarades ont un séder avec
une bénédiction sur les dattes, les haricots blancs, les poireaux, les blettes, les courges,
les grenades, la pomme, la tête d'agneau ou de mouton qui correspond au symbolisme de la tête de poisson.
On évite les aliments dont le symbolisme clair, ou des lettres, pourraient rappeler une orientation moins bonne (comme égoz, la noix, dont le chiffre correspond à celui de 'hét, péché).
Tachlikh
Le terme veut dire : jeter pour immerger ; Hachém immergera toutes nos fautes comme dans les profondeurs de la mer pour qu'ils y disparaissent à tout jamais, même du souvenir. Mais il y a aussi d'autres sens.
- On se rend donc au bord d'une eau courante, après min'ha, et on y jette symboliquement le contenu de nos poches après les prières. On va auprès d'un fleuve, au bord de la mer, certains montent sur une hauteur d'où ils apercevront la mer ou le Lac de Tibériade de loin. S'il y a un endroit où se trouve des poissons, on le choisira. Et, évidemment, on évitera tout endroit à proximité de saletés ou de personnes qui ne sont pas en tenue convenable. On veillera prudemment aux enfants, excités par ce rite inhabituel, et qu'on aurait moins surveillé au bord de l'eau pendant les prières. Ceux qui le feront en ouvrant une plaque au dessus d'un passage d'eau veilleront à bien la replacer pour éviter tout accident, et sans compter sur ceux qui pourraient éventuellement venir après. A Jérusalem, quand il n'y a pas d'eau dans les puits, on ouvre cependant un puits en pensant aux eaux du fleuve de vie qui est En-haut, et qui est l'essentiel. Certains dansent de joie à la fin du rite. A Jérusalem, le lac du Jardin botanique sera entouré d'une foule venue prier et jeter ses péchés sur l'eau vers les poissons.
(photo de l'auteur)
- On récite aussi quelques versets dont on va comprendre le sens par le commentaire que va suivre: le texte de Mikha 7,18-20, le psaume 118 5-9, qui est le parallèle des qualités divines décrites en Bémidbar 34,6-7, puis les psaumes 33 et 130 et Isaïe 11,9. Les usages dans le choix des textes peuvent varier suivant les communautés.
Quand Roche ha Chana a lieu un Chabbate, on fait cette cérémonie le second jour.
Le texte de Mikha 7,18-20:
On ne trouve pas de traces de cette coutume dans le Tanakh, ni dans le Talmud, ni dans les auteurs postérieurs jusqu'à ce que le Chah ha qadoche (commentaire sur Roche Hachana dans Chéné Lou'hote habérite) présente cette pratique comme une coutume ancienne (minhag vatiqine) basée sur le verset 7,19 de Micka (lire tout le chapitre 7 de Michée):
"Tu plongeras tous nos péchés dans les profondeurs de la mer, vétachlikh bimtsoulote yam col 'hatotam". On remarque que le texte en hébreu dit "tous leurs péchés" et qu'il s'agit de ceux dont on parle dans le verset précédent, c'est-à-dire nous.
Et dans le psaume 68, 23 Hachém dit: "De Bachane, je ramènerai mon peuple des profondeurs de la mer". Donc, c'est un lieu d'épreuve et de salut. Que l'on pense aussi à l'histoire du prophète Jonas et de la téchouva.
Dans les deux contextes cités, les versets précédents parlent de Bachane et des ennemis qui, ce jour-là seront pleins de honte pour tout le mal qu'ils ont fait à Israël. On pense à ces religions qui persécutent Israël au nom de D.ieu et qui verront alors en face le salut d'Israël et leur violence envers Son peuple dénoncée par Hachém. Elles seront dans la peur. En fait, elle symbolisent aussi nos propres fautes.
Et le texte fait alors l'éloge des qualités de bonté de Hachém qui pardonne les fautes, oublie les méchancetés, ne reste pas en colère, prend en pitié C'est l'allusion aux 13 qualités de Hachém que l'on dit et redit sans cesse dans les Séli'hotes (Chémote 34,6-7).
Le texte se termine par une allusion à Avraham:
"Titéne émet lé Yaaqov, 'héssed lé Avraham (Tu donneras à Yaâqov Ta fidélité, la bonté à Avraham),
achér nichbâta la avoténou mimé qédem (que Tu as juré à nos pères dans les temps antiques)."
Que vient faire ici Avraham? Il a sa place dans la coutume du Tachlikh car le Middrache Tan'houma (paracha Vayéra, 22) raconte sa montée pendant 3 jours vers la Aqéda et l'épreuve empire dans cette marche car soudain le Satane place devant eux un fleuve (nahar) très profond (même thème) qu'ils doivent traverser à pied. Et, quand Avraham a de l'eau jusqu'au cou (higuiou ha mayim âd tsavaro), il lève les yeux vers les cieux et s'adresse au Maître du monde (Ribono chel ôlam): "Tu m'as dévoilé Ton dessein et Tu me l'as ordonné, Tu m'as même dit que Tu est unique (ya'hid) et que je suis unique (ya'hid) et tu m'as dit de sacrifier mon fils Yits'haq et je suis en train de réaliser Ta mitsva et voici que les eaux m'arrivent jusqu'au prendre ma vie. Si on se noie (tovéâ), qui aura accompli Ta volonté? Et par qui sera unifié Ton nom?".
Les patriarches sont en tout notre modèle, ils nous ont guidé en leur parcours.
Il ne s'agit donc pas uniquement de péchés à faire disparaître selon un rite pittoresque, mais il s'agit d'une relation à Hachém et de tout un ensemble.
Le Chla cite le Zohar 3, 101b qui fait un parallèle entre ce rite et celui du Cohen plaçant les péchés d'Israël sur le bouc émissaire et le précipitant dans les profondeurs du ravin. "Celui qui tombe dans les profondeurs de la mer (mane dé napil bimtsoulote yam, lo échtaka'h léâlime), on ne le retrouve plus jamais car les eaux le recouvrent pour toujours...".
Il ne s'agit pas d'un oubli mais d'une "séparation" du bon et du mauvais comme dit Michlé 25,4: "hagou siguim mikkassef, séparez les scories de l'argent". Quand on retournera ses poches sur la surface de l'eau, il faudra donc vivre en nous-mêmes une déchirure entre le mal et le bien, une séparation ensuite, qui devra être définitive. Nous sommes comme les poissons vivants qui sont plongés dans ce qui pourrait être un piège terrible. Et ils survivent et le mal n'a pas pouvoir sur eux définitivement, ils voient toujours, ne ferment pas les yeux (comme D.ieu) et le mal ne peut les vaincre, ils pullulent et se multiplient par une vie surabondante. Ce thème a été repris dans des applications concrètes par les amulettes sur le poisson contre le mauvais oeil. Leurs yeux toujours ouverts (éinéhém tamid péqou'hot) symbolisent la miséricorde (ra'hamim) de D.ieu toutjours vigilante et agissante. C'est le psaume 121 qu'on lit après Arvite: "il ne dort ni ne sommeille le gardien d'Israël, hiné lo yanoum vé lo yichane chomer Yisrael" et le psaume 124 (les lire):" j'ai levé les yeux, sans Lui les eaux m'auraient submergé", etc.
Il y a un psaume qui reprend nombre de ces thèmes, c'est le 69. Il faut le lire. Et on comprend à la fin que notre trvail personnel entraîne aussi le salut d'Israël.
Le psaume 118 5-9:
Il reprend les thèmes que nous connaissons maintenant: la profondeur (de la détresse), le salut, la vue, Hachém comme abri sûr.
Le psaume 33:
Il reprend les thèmes du Créateur organisant les profondeurs, détruisant les projets nocifs des nations, les yeux ouverts de Hachém envers Son peuple, notre confiance en Lui.
Le psaume 130:
Il reprend les thèmes des profondeurs de l'abime, des fautes, de l'espoir, des regards des guetteurs, de la libération des fautes.
Le texte d'Isaïe 11,9:
"Plus de violence, plus de méfaits sur toute Ta montagne sainte car la terre sera pleine de la connaissance de Hachém comme l'eau abonde dans le lit des mers".
Nous vivons le plus concrètement cette réalité, tant dans la violence de nos ennemis proches et des nombreux pays qui les soutiennent dans le monde concernant notre montagne sainte, mais aussi notre violence et nos méfaits de déserter ce lieu sain ou de se comporter dans Son pays selon des règles immorales et non fraternelles. Et la Torah comme une eau de vie qui abondera, notre tâche commune.
Certains disent aussi plusieurs fois le verset très important du psaume 119,89: "Léôlam Hachém, dévarékha nitsav bachamayim, Pour toujours, Hachém, Ta parole subsiste dans les Cieux".
Il y a beaucoup d'autres usages, comme la lecture des psaumes. Mais il y a surtout la sonnerie du chofar qui n'est pas un usage mais une mitsva, un ordre à exécuter.
La mitsva : l'écoute du chofar
La mitsva n'est pas de "sonner" du chofar mais "d'entendre en direct le son du chofar". C'est ce que dit la bénédiction prononcée par le sonneur avant d'émettre le son :
baroukh ata Hachém Eloqénou mélékh haôlam achér qiddéchanou bémitsvotav vétsivanou lichmoâ qol chofar.
Béni es-Tu, Hachém notre Dieu, roi du monde, qui nous a sanctifié par Ses mitsvotes et nous a ordonné d'entendre la voix du chofar.
Et ceux qui vont entendre disent "Amén" ; puis ils doivent ne rien faire qui interromperait un instant cette écoute (bruit, distraction).
Les règles du chofar sont très nombreuses et complexes, nous ne pouvons pas les décrire ici. Consulter le rabbin.
Etudier et comprendre pour mieux écouter le chofar
La fonction de l'instrument
Ce site n'est pas un lieu de dissertations personnelles ni de résumés, mais une incitation à comprendre par l'étude à réaliser par soi-même ; il sera donc utile d'aller étudier les références indiquées ci-dessous ;
- le chofar rassemble pour monter (Chémote 19, 13).
- sa sonnerie est faite trois fois car il en est donné la prescription trois fois dans la Torah ( Vayiqra 23, 24 ; 25, 9 ; Bamidbar 29, 1).
- il est lié à l'année du jubilé, 50 ans, qui est sanctification et "liberté pour la terre" (déror baaréts, Vayiqra 25, 9-10).
- il fait tomber les murailles hermétiques, comme à Yérikho (Livre de Yehoshua 6, 4...) par une action continue (Livre de Yehoshua 6, 14...).
- c'est un rappel du rétablissement de la royauté (2e livre de Samuel 15, 10).
- c'est un moyen de rassemblement de tout le peuple d'Israël dans la bonne direction (Juges 3, 27).
- c'est l'instrument et le signe du retour à Jérusalem des dispersés (Isaïe 27, 13).
- c'est un signal redoutable de la part de Hachém comme roi puissant (Amos ch 3).
- c'est une expression de chant manifestant le respect (cavod) en présence du roi Hachém (psaume 98, 6).
- le chofar est un instrument courbé et fait du corne de bélier le plus souvent pour rappeller la soumission de Yits'haq lors du sacrifice de la âqeda, et que Hachém juge alors son peuple (Ribbi Yéhouda, traité Roche hachana 26 b).
- la sonnerie est faite de sons différents pour atteindre ces effets (traité Roche hachana 33 b).
La technique efficace
Pour cela, sa sonnerie (tokéâ, tékiotes au pluriel) agit selon 3 types de sons :
téquiâ : sonnerie très longue comme 9 ou 18 petits sons,
chévarim : son prolongé coupé en trois sons égaux,
térouâ : sons brefs et saccadés.
Il y a une fonction de pénétration continue, d'ébranlement, de bouleversement.
Toute l'efficacité visée peut être résumée dans le mot retour (techouva).
Les séquences
Il y a des séries de 30 sonneries pour aller jusqu'à 100.
Un autre élément qui agit est l'ordre des séquences et leur nombre.
Les sonneries se succèdent pour obtenir une efficacité particulière, selon cet ordre :
téquiâ-chévarim-térouâ-téquiâ (3 fois)
téquiâ-chévarim-téquiâ (3 fois)
téquiâ-térouâ-téquiâ (3 fois)
Cela fait 90 sonneries ; on les complète par une répétion une fois de chaque séquence pour atteindre le 100, signe de la bénédiction totale. On termine par une grande térouâ.
Par exemple, à l'office de Moussaf, l'ensemble de 30 sonneries sera sonné
avant l'office,
pendant la prière silencieuse individuelle,
pendant la reprise à haute voix ('hazara).
Remercions le Ciel de nous avoir donné l'instrument nous permettant de nous réveiller, de toucher notre sensibilité, de casser nos habitudes et de renverser le courant nocif, afin que le jugement (dine) fasse place à la miséricorde (ra'hamim) devant notre repentir (techouva).
Attention, prudence : les missionnaires chrétiens utilisent l'interêt des Juifs pour cet instrument afin de leur faire croire qu'ils connaissent les secrets de la libération finale. A cet effet, ils se servent de Juifs convertis au christianisme dit Juifs messianiques qui commencent par un discours juif et terminent par le discours chrétien.
Par Nectar (Nectar) le mercredi 15 septembre 2004 - 00h28: |
Rosh Hashanah is the day that commemorates the creation of the world and it is described as the "coronation" of Hashem (G-d). As it is customary to sound a trumpet at a king's coronation so we blow the shofer on Rosh Hashanah. By blowing the shofar we recognize the "purpose" of the creation.
The shofar blast marks the beginning of a period of amnesty which is known as The Ten Days of Repentance. Repentance is based on the fact that since humanity has been given free-will, and our actions are not pre-determined, we must take responsiblity for our actions. The ability to repent teaches us that our future is not bound by our past and that by changing our behaviour we have the ability to change our past.
When the Jews accepted the Torah at Mount Sinai, the sound of the shofar is described as "continuously increased and was very great" (Exodus 19:19). The shofar serves to remind us of the revelation at Mt. Sinai and therefore to renew our commitment to Hashem and to accept that Torah morality is absolute and G-d given - not relative, nor does it depend on human understanding.
The prophets called out to the Jewish People and aroused them to improve their ways. The shofar reminds us of the admonitions of the prophets and their calls to repentance. We should be aware of the fact that Hashem communicated with us, via the prophets, and displayed through them His desire to perfect us and not to punish us.
The shofar reminds us to pray for the rebuilding of the Temple where trumpets and shofars were sounded. Just as Hashem manifests His presence in the world in specific places like the Temple in Jerusalem. He also manifests His presence at special times, such as the Ten Days of Repentance.
The ram's horn reminds us of the Binding of Isaac when Abraham demonstrated his absolute faith in Hashem by being prepared to sacrifice his son. Hashem demonstrated His absolute love for Abraham by having him sacrifice a ram in his place.
The sound of the shofar is supposed to inspire fear in the hearts of those who hear it. It allows one to dwell upon fear of punishment, to progress from there to fear of doing evil and then to fear of G-d. Finally one arrives at the feeling of awe of G-d.
The shofar reminds us of the day of judgment in the future. And inspires us to pray for the perfection of world, all of mankind and the Messianic era.
The sound inspires us to yearn for the ingathering of the Exiles, that will be heralded by the sound of a shofar. There will be absolute unity amongst the Jewish People and our connection to Land of Israel will again be absolute.
The shofar recalls the resurrection of the dead which will be accompanied by the sound of a shofar. As G-d is the source of all life and the creator of all existence so He has complete control over death.
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Additional reasons from other sources:
The shofar ushers in the Divine court session and shows our trust in Hashem's judgement. By showing our eagerness to be judged by Hashem we thus confuse the heavenly prosecutor, the Satan.
Shofar blasts were sounded preceding a war - to rally the troops for action and to call the people together for prayer and repentance. The shofar is therefore like an air raid siren that alerts us to danger, and summons us to action.
Par Nectar (Nectar) le mercredi 15 septembre 2004 - 00h25: |
La Fête de Roche Hachana
(Jour de l'an)
du 15 septembre 2004 au soir
et les jeudi 16 et le 17 septembre 2004.,
an 5765.
Par Nectar (Nectar) le mercredi 15 septembre 2004 - 00h23: |
ROCH ACHANA
Chelah lekha
La faute des meraglim
Dans cette Paracha nous est racontee la faute des meraglim ( des explorateurs ) qui sont partis sur l'ordre de Moche Rabenou pour preparer la conquete de la Terre d'Israel, a la demande des benei Israel, et avec l'accord d'Hachem, et qui sont revenus en disant des paroles negatives sur la Terre d'Erets Israel, qui ont entraine toute la generation du desert a renoncer devant l'apparente difficulte de cette conquete.
Il y a dans la comprehension de cette paracha, un paradoxe apparent que nous allons essayer d'elucider :
Rachi dit au debut de la paracha :"Pourquoi la paracha des meraglim suit-elle immediatement la paracha de la prophetesse Myriam? Parce que Myriam a ete frappee par Hachem a cause des propos qu'ele a tenus sur son frere (Moche Rabeinou ), et ces recha'im ont vu et n'en ont pas tire la morale" . Dans le meme sens, plus loin , le verset 37 dit : "Les hommes qui avaient dit lachon ha ra' sur la Terre moururent d'epidemie devant Hachem", et sur ce meme verset Rachi precise :" Les meraglim sont morts de la mort correspondante a leur faute, ils ont faute par la langue...".
Ceci vient nous prouver que les meraglim ont ete punis a cause de la faute de "lachon ha ra' ".
De l'autre cote, Rachi explique " Chelah lekha : (Hachem dit a Moche) envoies pour toi, car Moi je ne l'ordonnerai pas... car J'ai dit Moi-meme qu'elle ( cette terre )est bonne". Et donc Hachem a reproche aux benei Israel leur manque de bitahon ( confiance dans la parole d'Hachem ).
Alors, quelle est la faute imputee aux meraglim?
La reponse est la suivante : Les benei Israel, dans leur manque de bitahon, ont demande l'envoi des meraglim, ce qui a entraine un defaut de manque de bitahon beaucoup plus grave chez leurs envoyes les meraglim qui est arrive jusqu'a la faute gravissime de lachon ha ra' dit sur la Terre d'Israel; et en retour, comme l'explique Rachi, ce lachon ha ra' dit par les meraglim, a amene les bnei Israel eux-meme a trebucher dans leur confiance en Hachem, d'une facon beaucoup plus grave, puisqu'ils en sont venus a douter de la possibilite de conquerir Erets Israel, avec toutes les consequences qui ont resulte jusqu'a nos jours ( la punition de la galout )
On voit d'ici a quel point nous devons faire attention dans nos choix de vie, a nous conformer au niveau spirituel qui est le notre, et ne pas faire l'erreur de nous sous-estimer. Les hakhamim, sur la michna de Pirkei Avot ( les maximes des peres ) qui cite dans les quarante-huit traits de caracteres qui permettent de devenir Talmid Hakham, de "diminuer dans les occupations materielles", ont explique : Tout ce que nous nous developpons plus dans ce monde materiel nous enleve des forces dans notre activite spirituelle.
Il y a donc la un choix a faire dans cet equilibre entre le travail et l'Etude, et ce choix doit etre fait avec beaucoup d'intelligence, notamment en en discutant avec son Possek Halakha, au meme titre qu'on le consulterait dans un probleme de cacherout.
Halakhot lachon ha ra'
Dans la paracha Chelah lekha, nous voyons que les meraglim ( les explorateurs ) ont recu leur punition du Ciel sur le fait qu'ils ont dit lachon ha ra' sur les bois et les pierres, en l'occurence sur la Terre d'Eretz Israel.
Une question se pose : est-il possible de dire qu'il y a lachon ha ra' dans un tel cas!?
La reponse est positive : le celebre livre du Hafetz Haim sur les halakhot ( les lois ) du lachon ha ra' mentionne une decision du Baal ha Tossafot Rabi Eliezer de Metz qui dit que cette notion existe bien!
Nous nous permettons d'apporter ici une illustration d'un tel cas : Voici deux grands amis, Reouven et Chimon; Chimon vient rendre visite a son ami, et en signe de leur profonde amitie, lui apporte un beau cadeau emballe dans un magnifique papier cadeau. Reouven, de mauvaise humeur ce jour-la, ouvre le paquet, et voyant que ce cadeau n'est pas de son gout, dit "qu'est ce que c'est ce cadeau, il est vraiment "nul"; il le jette parterre....Vis-a-vis de qui a-t-il dit lachon ha ra'? vis-a-vis du cadeau ou vis-a-vis de Chimon? evidement vis-a-vis de Chimon. C'est exactement ce qui s'est passe lors de l'episode des meraglim : Hachem a dit " Cette Terre ( que Je vous ai donnee ) est bonne ", et eux ont dit : " C'est une terre qui mange ses habitants !"...
La colere (suite)
Il est dit dans la Guemara Erouvin (65,b): on peut connaitre un homme dans trois circonstances :
quand il a bu, quand il est sollicite pour son argent , et quand il est en colere.
L'homme en colere perd ses moyens et ne se domine plus, ne retient plus ses elans, "sort de ses gonds". Les personnes qui le voient dans un etat de colere se questionnent :" comment ne l'ont ils pas connu avant ", et sont etonnes de voir "ce qu'il est capable de faire".
Sa colere l'a devoile , a libere ce qui jusqu'a present etait retenu.
Par la boisson, aussi l'homme se libere et de meme quand on touche a ses biens, l'homme reagit du plus profond de lui.
Ces trois choses sont les trois epreuves par lesquelles on peut reellement connaitre une personne, et par lesquelles un homme peut savoir ou il en est.
Rav DESSLER ZAL nous explique en se basant sur la Guemara Rosh Achana (17,a) comment de meme qu'un homme depasse ses mauvaises midoth (ses defauts moraux) et se retient meme un peu, sans pour autant enlever tout son defaut; mais puiqu'il fait un effort , de la meme facon D... fait un effort et ne le punit pas autant qu'il le faudrait.
Celui qui se met en colere est a l'oppose; il a declenche un processus inverse qui l'empeche de controler ses defauts , et au contraire ceux-ci l'envahissent completement dans un moment de colere.
Tire de Sifte Haim (Rav Friedlander ZAL)
Mi ha ich ha hafets haim..
La Thora interdit expressement de repandre des commerages, meme quand les faits rapportes sont vrais, ce qu'on appelle lachon ha ra'. En effet, il est ecrit notamment "tu n'iras pas colporter de commerages parmi ton peuple"(Vayikra 19,16). La punition sur le lachon ha ra' est severe, comme nous le voyons notament dans la paracha.
Les lois sur le lachon ha ra' furent le theme du premier livre du Rav Israel Meir Kagan, le "Hafets Haim", que son souvenir soit pour nous tous une benediction. Mais le Hafets Haim ne se contentait pas d'ecrire, il etait repute pour apporter une grande attention a ce qu'il disait.
Quand il eut termine son livre, il alla a Novardok pour demander l'approbation du Rav Baroukh Mordekhai Lipschitz, qi fut fortement impressionne par le livre, mais ceui-ci hesita a donner sa "haskamah" officielle, sa lettre d'approbation, car il se demandait si l'auteur pratiquait lui-meme ce qu'il recommandait. Il demanda donc un temps de reflexion.
Dans l'intervalle, l'un des etudiants du Rav, un erudit distingue, salua le reb Yisrael Meir et l'invita a se joindre a lui pour le dejeuner.
"Mon Rav dit que vous avez ecrit un livre sur le lachon ha ra'. Nous avons certainement besoin d'un ouvrage sur le sujet. Car justement l'autre jour sur la place du marche, j'ai entendu quelqu'un proferer des villenies sur mon ami Chlomo... J'ai distinctement entendu dire que Chlomo etait..."
Reb Yisrael Meir l'interrompit.
"Euh, peut-etre pourrions-nous discuter du livre. Je suis sur que vous pouvez me suggerer quelques corrections a apporter."
"Oui, mais laissez-moi d'abord vous dire ce que j'ai entendu au sujet de..."
"Pensez-vous que le titre du livre soit bon...?", l'interrompit a nouveau Reb Yisrael Meir.
L'etudiant sourit, impresionne. Voila quelqu'un que les commerages n'interessaient pas. Il discuta avec Reb Yisrael Meir pendant six bonnes heures, puis s'interrompit satisfait. Reb Yisrael Meir mettait bien en pratique ce qu'il ecrivait. A la suite de cela, le Rav Lipschitz lui donna sans reserve une lettre d'approbation tres elogieuse.
Par Nectar (Nectar) le mercredi 15 septembre 2004 - 00h13: |
J'en apprend quelque chose sur cet homme extraordinaire.
MOÏSE, le prophète
Prophète et législateur, il fit sortir le peuple hébreu d'Egypte pour le mener aux frontières de la Terre promise.
Il est le personnage central de la naissance et de la formulation de la religion juive.
Si l'on en croit la Bible, le nom Moché (Moïse) s'explique de la façon suivante: Elle l'appela Moché et dit "c'est que je l'ai tiré des eaux" (Exode 2,10).
Moïse, fils d'Amram et de Yochèvèt, tous deux issus de la tribu de Lévi, naquit en Égypte au moment où Pharaon donnait cet ordre à tout son peuple:
"Tout fils [hébreu] qui naîtra, vous le jetterez dans le Nil "(Exode 1,22). Trois mois durant, sa mère le cacha dans sa maison, mais, ne pouvant le dissimuler plus longtemps, elle le mit dans un panier de jonc qu'elle alla déposer sur le Nil. C'est là que la fille de Pharaon le découvrit et décida de l'adopter.
Moïse grandit en,prince égyptien. Or, un jour, voyant un Egyptien frapper un esclave hébreu, il le tua et dut fuir l'egypte. Dans sa fuite, il atteignit Madian, où il épousa Tsipporah, l'une des sept filles de Jéthro, prêtre de la ville.
Tandis qu'il faisait paître les troupeaux de son beau-père, il arriva au mont Horeb, où, du milieu d'un buisson ardent qui ne se consumait pas, D. lui apparut. Il lui ordonna de retourner en Égypte pour délivrer ses frères du joug de l'esclavage.
Après maintes hésitations, Moïse accepta cette mission, mais, comme il avait des difficultés d'élocution, il fut convenu qu'Aaron, son frère, parlerait en son nom (Exode 4).
Moïse, alors âgé de quatre-vingts ans, parut devant pharaon. Mais celui-ci refusa catégoriquement de laisser partir les Israélites.
D. affligea alors pharaon et les égyptiens de dix plaies, dont seule la dernière, la plus sévère, la mort des premiers-nés, persuada pharaon de libérer les Hébreux. Lorsque,les égyptiens à leurs trousses, les Hébreux arrivèrent à la mer des Joncs (mer Rouge), Moïse leva sa verge.
Alors s'ouvrant en deux, la mer laissa passer les enfants d'Israël à pied sec. Mais, lorsque les égyptiens, menés par pharaon, s'y aventurèrent à leur tour, les eaux se refermèrent sur eux et ils furent engloutis. Alors Moïse et les Hébreux entonnèrent un cantique de louanges et de remerciements au Seigneur.
Après une errance de courte durée dans le désert du Sinaï, ils atteignirent le mont Sinaï aussi connu sous le nom de "montagne de D. » et que la tradition identifie au mont Horeb.
Là, D. leur apparut, et leur donna les Dix Commandements par l'entremise de Moïse (Exode 20,1-17): Moïse monta au sommet du mont Sinaï, où il resta quarante jours et quarante nuits sans boire ni manger, pour recevoir les tables de 1'Alliance.
Alors qu'il était sur la montagne, les Hébreux demandèrent à Aaron de leur construire un Veau d'or qui ferait office de divinité. Lorsque à son retour Moïse vit l'idole, son courroux fut si grand qu'il brisa les tables de l'Alliance. Jetant le Veau au feu, il en réduisit l'or en poudre, et le mêla à de l'eau qu'il fit ingurgiter à ceux qui avaient péché. Cet épisode ne l'empêcha pas de supplier D. de ne pas détruire son peuple. Cédant à ses supplications, D. consentit à ne pas l'effacer de la surface de la terre.
Puis, Moïse remonta sur le mont Sinaï, où il demeura à nouveau quarante jours et quarante nuits, pour y recevoir de nouvelles Tables. Selon la tradition, il y reçut en outre le Pentateuque (loi écrite) où est consignée toute la législation du judaïsme, ainsi que la loi orale(Chab 93b).
D. lui ayant ordonné de faire construire un sanctuaire, Moïse en confia l'exécution à Betsalel.
Lorsqu'il redescendit de la montagne son visage étincelait.
Aussi se voila-t-il la face pour que les Hébreux puissent encore lui parler. D. punit Moïse de sa désobéissance à Mara. En effet, au lieu de parler au rocher pour en obtenir de l'eau, comme D. le lui avait ordonné, Moïse le frappa. Aussi D. lui interdit-il de pénétrer en Terre promise. Moïse le supplia d'annuler le décret, mais en vain.
Lorsque, à la tête de son peuple, il en atteignit les frontières, il grimpa au sommet du mont Nébo pour y mourir, et de là, D. lui fit voir le pays tout entier.
Moïse mourut à l'âge de cent vingt ans. Ses yeux ne s'étaient pas obscurcis, et sa vigueur était toujours égale. Avant de mourir, Moïse rassembla une dernière fois les Hébreux pour leur transmettre les lois et leur faire ses dernières recommandations. Jusqu'à ce jour, l'emplacement de sa tombe reste inconnu.
Selon la Bible, Moïse est le plus grand prophète qu'ait jamais eu le peuple juif (Deutéronome 34,10): " Il ne s'est plus levé, en Israël, de prophète comme Moïse, lui que l'Éternel a connu face à face. "
Les difficultés auxquelles Moïse dut faire face sont sans nombre:
il fut d'abord le seul à juger les conflits qui agitaient la nation. C'est seulement plus tard, sur la suggestion de Jéthro, son beau-père, qu'il nomma d'autres juges pour le seconder (Exode 18,13-23).
En outre, dans le désert, les Hébreux ne cessaient de le harceler de leurs problèmes et de lui demander de les ramener en Égypte.
Puis son cousin Korah, issu comme lui de la tribu de Lévi, rassembla deux cent cinquante notables parmi les Hébreux, pour les inciter à la révolte (Nombres 16,1-19).
Enfin, pour couronner le tout, son propre frère Aaron et sa sœur Myriam prétendirent qu'ils lui étaient égaux en matière de prophétie et le critiquèrent pour avoir épousé une Koushite (Nombres 12,1-15).
Dans les batailles contre Amaleq (Exode 17,813), contre Sihon, le roi amorite de Hechbon (Deutéronome 2,31-33) et contre Og, roi du Bachan (Deutéronome 3,1-4), Moïse dut faire montre de talents de chef militaire.
Avant de mourir, il bénit toutes les tribus d'Israël, sans émettre une seule critique contre quiconque. Il est appelé le " Serviteur de Dieu » (Deutéronome 34,5). On le décrit aussi comme "très humble, plus humble qu'aucun homme sur la surface de la terre » (Nombres 12,3).
La littérature rabbinique considère que Moïse représente le plus grand des maîtres,
l'homme avec lequel D. s'entretint " face à face »,
l'intermédiaire entre l'homme et D., le plus grand des prophètes et le réceptacle de la
Loi divine.
Cependant, les plus grandes précautions sont prises pour éviter de lui attribuer des pouvoirs divins ou semi-divins. Moïse n'est qu'un être humain, se trompant comme un homme, et on tente ainsi de parer toute tentation de culte de la personnalité:
c'est D. et non Moïse qui donna la Torah au peuple d'Israël. On peut ainsi observer, dans la pensée rabbinique, le souci d'affirmer la suprématie de Moïse, tout en lui refusant, par ailleurs, tout caractère divin.
D. aurait donc dicté à Moïse l'ensemble du Pentateuque, et
Moïse est appelé Moché rabbénou (Moïse, notre maître).
Selon la tradition, Moïse naquit le 7 Adar et mourut le jour de son cent vingtième anniversaire. Plus tard, on a choisi cette date comme jour de commémoration du souvenir des morts dont la sépulture est inconnue.
Par Braham (Braham) le mardi 14 septembre 2004 - 21h30: |
d:
Par Anniep (Anniep) le mardi 14 septembre 2004 - 20h45: |
CHANA TOVA à tous les harissiens.
Que la paix vienne.
Longue vie à harissa.com qui a donné à mon
cher Henri(pour vous Raphaël)le bonheur de
transmettre un peu de sa mémoire et de son
savoir pour que ne meure pas la Tunisie de
ses rêves d'enfant.
Quand un homme meurt, on dit qu'une
bibliothèque disparait, dans le cas de Henri,
je crois que c'est vrai.
Ayez s'il vous plait une pensée pour lui.
Tous mes voeux à Jaco et à sa famille, je
n'oublierai jamais ce qu'il a fait pour moi.
Bonne année à tous.
Annie
Par Pauline (Pauline) le mardi 14 septembre 2004 - 20h58: |
Le jour du jugement
LE SERVICE DE ROCH HACHANA
En réalité, que demandons-nous à Hachem le jour de Roch Hachana ? Le Maguid de Doubno illustre un passage du midrach (Béréchith rabba, 28) sur le verset des Psaumes (57, 3) : “Je crie vers le Dieu suprême, vers le Tout-Puissant qui réalise ce qu’Il m’a promis” par une parabole. Le midrach dit : “Je crie vers le Dieu suprême à Roch Hachana ; vers le Tout-Puissant qui réalise ce qu’Il m'a promis à Yom Kippour”.
Un pauvre homme avait un fils qui lui donnait beaucoup de satisfaction. Il était si doué, si plein de qualités que son père souhaitait pour lui le meilleur parti. Mais qui accepterait de prendre pour gendre le fils d’une famille si misérable ?
Un jour, pourtant, le père eut la surprise de recevoir la visite d’un riche notable qui lui dit : “J’ai fait la connaissance de votre fils et il m’a énormément plu. J’ai une fille unique, pleine de qualités. Je voudrais prendre votre fils pour gendre !”
“ Mais, j’en suis confus”, balbutia le père. “Vous êtes un homme renommé pour votre fortune et moi, un pauvre misérable !”
“ Je sais, je sais”, le tranquillisa le riche. “Je suis prêt à fournir tout le nécessaire : l’appartement, les meubles, à payer les frais de mariage et à donner le plus beau trousseau. De plus, je m’engage à garantir la parnassa du jeune couple pendant dix ans à condition...”
“ A quelle condition ?” demanda le pauvre.
“ A condition que vous fassiez coudre au marié un très bel habit pour la cérémonie. Voilà, je ne vous demande rien de plus !”
“ Votre proposition est extraordinaire, incroyable !” consentit le pauvre. “Le problème est que je ne possède pas le moindre sou. Je n’ai aucune possibilité de commander un tel costume !”
“ Je pourrai aller jusque-là mais pas au-delà !” s’exclama le riche. “Vous pouvez tout de même faire un petit geste de votre côté !”
“ Que faire... ?” gémit le pauvre, rouge de honte. “Laissez-moi dix jours pour réfléchir. J’espère pouvoir réunir la somme nécessaire d’ici là...”
“ Marché conclu !” accepta le riche. “Rendez-vous dans dix jours. A ce moment-là, ou bien nous célébrerons les fiançailles et votre fils héritera d’une immense fortune ou bien vous viendrez les mains vides et nous nous séparerons ; chacun de nos enfants fera sa vie de son côté...”
Lorsque les deux hommes se quittèrent, le pauvre se sentit très désemparé. Son fils pourrait connaître le bonheur, la fortune, lui-même serait débarrassé d’un lourd fardeau. De quoi tout cela dépendait-il ? Du prix d’un costume ! Il alla frapper à la porte de quelques commerçants pour solliciter un prêt mais personne ne le lui accorda. Comment prêter de l’argent à un homme dont on sait qu’il n’aura pas les moyens de le rendre ? Déçu et découragé, il rentra chez lui.
Entre temps, le riche notable avait lui aussi regagné son domicile. Quelques heures plus tard, son domestique vint lui annoncer qu’un homme désirait s’entretenir avec lui.
“ Introduis-le !” ordonna le maître de maison.
La porte s’ouvrit et le pauvre entra. “Déjà ?” s’étonna le riche. “Avez-vous réussi à réunir la somme ?”
“ Non...” répondit le pauvre.
“ Dans ces conditions, quelle est la raison de votre visite ? Nous avons bien convenu que si vous faites confectionner un costume de cérémonie pour votre fils, je donnerai tout le reste. Vous avez encore dix jours entiers devant vous !”
“ Je le sais” répondit le pauvre “et c’est pour cela que je viens vous trouver ! Je souhaite tant me présenter dans dix jours avec l’argent du costume en main ! Mais voilà, je n’ai aucune chance de réunir cette somme. J’ai déjà sollicité toutes les personnes susceptibles de m’aider et toutes m’ont refusé le prêt que je leur ai demandé. C’est la raison pour laquelle je suis venu vous trouver aujourd’hui, non comme futur mé‘houtan, mais comme un pauvre mendiant qui sollicite la générosité d’un riche donateur. De grâce ! Ayez pitié de moi et accordez-moi... la charité ! Considérez la misère dans laquelle je me trouve et donnez-moi de quoi confectionner un habit de cérémonie pour mon fils. Alors seulement, je reviendrai dans dix jours pour vous présenter la somme et vous remplirez vos engagements... S’il vous plaît, aidez-moi !”
Pareils à ce pauvre homme, nous n’avons aucune possibilité de “payer” tout ce que nous demandons : le pardon pour nos innombrables fautes, les plus grandes bénédictions pour l’année à venir. Hélas ! Nos mitsvoth ont si peu de valeur qu’elles ne “couvrent” pas même un seul jour de bonheur des trois cent soixante cinq que nous quémandons !
Alors nous arrive une proposition extraordinaire : Hachem est prêt à tout nous donner. Le pardon, une bonne année, des bénédictions, la joie, tout le bien que l’on puisse imaginer… à une seule condition : que nous fassions un petit effort de notre part, que nous ouvrions notre cœur et que nous nous repentions. Ceci est un verset explicite dans la Tora : “Car en ce jour, votre expiation aura lieu afin de vous purifier de tous vos péchés” ; Hachem se chargera de tout mais… à une condition : “devant Hachem vous vous purifierez”. Avant qu’Il ne donne Sa part, fournissez la vôtre : “purifiez-vous”, préparez votre cœur par la pénitence et des regrets sincères.
Les portes de lumière s’ouvrent toutes grandes devant nous mais nous ne pouvons les franchir car notre cœur est obscur et fermé. Ne pouvant pas même l’ouvrir de l’épaisseur du chas d’une aiguille, nous courons le risque que les larges portes du palais ne s’ouvrent jamais ! Que faire ?
Prenons exemple sur ce pauvre homme. Présentons-nous aux portes d’Hachem à Roch Hachana en sollicitant que, grâce au son du Choffar, Il ouvre notre cœur pour que nous L’aimions et Le craignions. Alors, nous pourrons nous tenir prêts lorsque viendra le Jour du Grand Pardon !
C’est ce que dit le midrach : “Je crie vers le Dieu suprême – à Roch Hachana ; vers le Tout-Puissant qui réalise ce qu’il m’a promis – à Yom Kippour”. Hachem respectera Ses engagements à Yom Kippour à condition que le premier effort vienne de nous. Et même cette condition-là, nous Le supplions à Roch Hachana que, dans Sa clémence infinie, Il nous aide à la remplir et que ce soit Lui qui ouvre notre cœur !
(Ohel Ya‘aqov, Emor)
Chana Tovah
Rav Dov Lumbroso-Roth
www.chiourim.com
www.techouvot.com
Par Albert (Albert) le mardi 14 septembre 2004 - 20h47: |
Breitou chantera pour eux...TRES BIENTOT...
'...La nature est bien conciliante
Juste, généreuse pleine de bon sens.
Charmante attrayante sans soupçon
Je la tiens coupable cependant
De ‘dénaturer’ certains enfants...!
A SUIVRE...
Par Albert (Albert) le mardi 14 septembre 2004 - 20h44: |
Loin de la musique.. AU PTB....
‘…Loin de la musique , j’ai vécuUUUUU……
Loin des chansonnettes et menueEEEEts..ETTTTTTSS..§§§§§§
Sorties de boites à musique suspendues
Comme des clochettes au dessus
De mon berceau que j’ n’avais paAAAAAAAAs. MMMMMMM…§§§§§§
Par Claudia (Claudia) le mardi 14 septembre 2004 - 18h59: |
Trois ans plus tard : les médias arabes et iraniens commémorent le 11 septembre
Introduction
Quelques jours après la publication cet été du Rapport de la Commission sur le 11 septembre, le cheikh Abd El-Hamid, ancien doyen du département de la charia de l’université du Qatar et l’une des grandes figures réformistes du monde arabe, a écrit un article paru dans le quotidien Al-Hayat, publié en arabe à Londres, le 2 août 2004, où il pose la question : « Pourquoi ne pas saisir l’occasion de la publication du Rapport de la commission sur le 11 septembre pour nous demander pourquoi la violence destructrice et une culture de destruction se sont enracinées dans notre société ? Pourquoi ne pas saisir cette occasion pour reconsidérer notre système éducatif, notre programme, ainsi que le discours religieux, médiatique et culturel qui place notre jeunesse en constante confrontation avec le monde ? »
Quelques heures à peine après les attentats du 11 septembre, des théories de complot ont vu le jour au Moyen-orient. (1) Celles-ci ont été reprises aux plus hauts échelons du pouvoir, y compris par le président égyptien Hosni Moubarak qui, quelques semaines après l’attentat, était cité en ces termes par le quotidien égyptien Al-Ahram : « J’ai du mal à croire que des élèves pilotes en Floride aient appris, en un an et demi, à piloter d’imposants avions de ligne de commerce et aient pu percuter avec précision les tours du World Trade Center, lesquelles ont, d’en haut, la dimension d’un crayon. Seul un pilote de métier pourrait accomplir cette mission. » Un an après les attentats, le puissant prince Nayef, ministre saoudien de l’Intérieur, accusait explicitement « les sionistes ».
Au cours de cette dernière année, qui a abouti dernièrement au troisième anniversaire commémoratif des attentats, des articles de presse et des émissions télévisées sous contrôle gouvernemental n’ont cessé, dans la région, d’évoquer des théories de complot concernant les attentats. La commémoration des événements dans les médias de la région a donné lieu à des déclarations d’éminents professeurs, de guides religieux, de membres du gouvernement, et même d’Américains musulmans.
Les théories de complot soutiennent que les Arabes et les musulmans ne seraient pas impliqués et que le gouvernement américain, les Juifs et Israël seraient les véritables coupables. S’il n’est guère surprenant que l’Iran, pays sans relations officielles avec les Etats-Unis, appuie de tels mensonges, il l’est davantage que l’Egypte et l’Arabie Saoudite, proches alliés des Etats-Unis, les relaient aussi.
Médias égyptiens
En Egypte, Mustafa Shaka, ancien doyen des sciences humaines de l’université Ein Shams, a été interviewé par la télévision Iqraa le 16 juin 2004. Mustafa Shaka a accusé les Etats-Unis et les Juifs des attentats du 11 septembre : « Jusqu’à ce jour, nous ne connaissons pas les auteurs de l’attaque du 11 septembre contre les Etats-Unis. Pourquoi Ben Laden est-il incriminé alors que son implication n’est pas prouvée ? [L’opération] dépasse de beaucoup ses capacités. Ceux qui l’ont créé [Ben Laden] en ont fait une légende. Cette opération était à 100% américaine ; ce n’est pas le lieu pour s’étendre sur le sujet, mais ce qui prouve que les auteurs de l’opération sont juifs, c’est que cinq Juifs ont escaladé un haut immeuble pour filmer la première attaque du premier avion (…) » (2)
Un autre professeur égyptien, Galal Amin, de l’Université américaine, a écrit un article paru dans Al-Ahram en avril 2004, où il assure : « L’affirmation selon laquelle l’Initiative pour un Grand Moyen-orient aurait pour but d’éliminer toute terreur du type du 11 septembre n’est pas convaincante, pour plusieurs raisons : d’abord, il n’est toujours pas sûr que ces attentats sont le fait de la terreur arabe et islamique. A ce jour, il n’existe aucune preuve irréfutable. Plusieurs écrivains américains, européens et arabes soupçonnent les Américains d’avoir perpétré ces attentats, d’y avoir contribué, ou d’avoir été mis au courant et d’avoir gardé le secret. De tels doutes sont bien enracinés et reposent sur de sacrées preuves, mais l’Administration américaine les censure énergiquement et interdit toute discussion à ce sujet – ce qui, soit dit en passant, nous amène à soupçonner les Etats-Unis d’avoir été mis au courant. Mais assez parlé. »
Dans un article du quotidien gouvernemental égyptien Al-Gumhouriyya intitulé « L’arme israélienne secrète », publié le 23 avril 2004, le directeur adjoint du journal, Abd El-Wahhab Adas, rend les Juifs responsables du terrorisme mondial, y compris des attentats du 11 septembre : « En fait, ce sont eux qui se trouvent derrière les événements du 11 septembre. Pour preuve, les dires de l’Agence de presse canadienne, le 17 septembre… affirmant qu’avant ces événements, la CIA avait reçu un rapport selon lequel le Mossad s’apprêtait à perpétrer une attaque sur le territoire américain, dans un nouvel effort pour détourner l’attention [du monde] des barbares opérations israéliennes contre le peuple palestinien. Une autre preuve est la nouvelle alors parue dans les journaux américains, rapportant que 4000 Juifs d’origine américaine exerçant au World Trade Center avaient reçu l’ordre du Mossad de ne pas aller travailler ce jour-là. En outre, il existe un grand vide concernant les résultats de l’enquête portant sur les événements du 11 septembre. A ce jour, l’Amérique n’a publié aucune conclusion, et ne nous a pas dit qui est le véritable auteur des événements selon ces enquêtes. L’Amérique sachant très bien que les Juifs et le Mossad sont derrière ces événements, elle ne dévoilera jamais les résultats de ses enquêtes (…) »
Le 9 août 2004, Galal Dweider, directeur du quotidien gouvernemental égyptien Al-Akhbar, publie un article intitulé « L’occupation impérialiste barbare » où il s’interroge sur l’identité des auteurs des attentats : « (…) Il existe des doutes sérieux concernant l’identité de ceux qui ont monté l’action terroriste prenant pour cible les Tours jumelles du World Trade Center à New York (…) »
Commémorant les attentats intervenus deux ans plus tôt, la télévision Al-Arabiyya a interviewé, le 11 septembre 2003, l’Egyptien Mohammed Al-Amir Atta, père de Mohammed Atta, l’un des principaux pirates de l’air parmi les 19 incriminés. Il a qualifié les attentats du 11 septembre de « 100% made in America. Tous ces faits, qui ont été vérifiés et publiés dans la presse, rapportés à la télévision et par des responsables aux Etats-Unis et à l’étranger, prouvent qu’il s’agit bien d’un produit américain, comme je l’ai dit à la télévision 72 heures après l’événement (…) Il ne s’agit pas seulement de mon fils. Est-ce mon fils ou n’importe quel autre de ces 19 jeunes hommes – dont quatre sont morts plus d’un an avant l’événement – qui est allé voir ces 4000 Juifs et Américains travaillant au World Trade Center pour leur dire de ne pas s’y rendre ? Ce que je dis là n’a pas été révélé par les journaux, par vous ou par moi, mais par les Etats-Unis, et c’est la vérité : 4000 Juifs américains ne sont pas allés travailler le 11 septembre. [En outre,] aucun des 101 hommes d’affaires juifs ayant réservé des billets à des fins professionnelles sur l’un de ces quatre vols n’est monté à bord, et aucun d’entre eux n’a averti les compagnies aériennes. Près d’une semaine après l’événement, les autorités américaines ont arrêté 117 Israéliens – et pas seulement des Juifs mais des Israéliens juifs – en provenance d’Israël, tous installés dans la même région de Floride. On a découvert qu’ils détenaient des cartes détaillées de l’itinéraire des quatre avions. Ils ont été interrogés, mais il n’y a eu aucune fuite d’information. [En outre,] le FBI a annoncé avoir enregistré deux appels téléphoniques datant du 11, de deux membres du Congrès au Capitole à deux journaux américains où ils disaient : ‘L’heure zéro a sonné, et la compétition commence demain.’ »
Pour son numéro du 10 septembre 2003, l’hebdomadaire égyptien Akher Saa a interviewé plusieurs experts pour des articles commémorant le 11 septembre 2001. Parmi eux, le général Mahmoud Khalaf, expert égyptien en stratégies, explique : « Le 11 septembre est le fruit d’un complot américain visant à justifier l’invasion de l’Afghanistan, puis de l’Irak. En 1999 ont été publiés des ouvrages exposant le plan de faucons américains d’extrême droite pour réaliser le rêve d’un vaste empire, et l’occasion s’est présentée le 11 septembre. Ils n’ont pas attendu que les enquêtes dénoncent l’auteur des opérations, ni même la négligence responsable de l’incapacité à prévenir ces attentats. L’invasion américaine de l’Afghanistan a débuté le 7 octobre 2001, c’est-à-dire seulement trois semaines après les événements du 11 septembre. Ce n’est pas une période de temps suffisante pour transférer des forces [militaires], les entraîner et mettre au point des plans d’action. Cela prouve que ces plans étaient prêts bien avant et que les forces se trouvaient à proximité. Les objectifs déclarés n’ont pas été atteints : l’Afghanistan ne s’est pas développé, ne connaît ni démocratie, ni contrôle, et Ben Laden n’a pas été capturé. En revanche, les Etats-Unis se sont positionnés le long des frontières de la Russie, de la Chine, de l’Asie centrale et au centre des pays islamiques. »
Egalement interviewé pour Akher Saa, le général Ali Hafzi, gouverneur du district du nord du Sinaï, a déclaré : « Les événements du 11 septembre 2001 avaient pour objectif de déterminer et diriger les événements du 21ème siècle afin d’assurer l’hégémonie des Etats-Unis dans le monde, de leur permettre d’être l’unique superpuissance et d’empêcher l’émergence de nouvelles superpuissances comme la Chine, le Japon ou d’autres encore (…) Les Américains n’ont pas encore annoncé les résultats de l’enquête. En outre, un important document publié à la suite des événements affirme que 6000 Juifs travaillant chaque jour dans les sociétés et les bureaux hébergés par le World Trade Center ne se sont pas rendus [au travail] le 11 septembre. Voyons ce que les Etats-Unis ont accompli jusqu’ici, à commencer par l’invasion de l’Afghanistan. Les Etats-Unis ont déjà atteint la frontière de l’ancienne URSS dans le but d’empêcher une ré-émergence [des Soviétiques]. Ils ont également atteint la frontière chinoise dans le but d’empêcher la Chine (…) de devenir une superpuissance (…) »
L’année dernière, l’une des chansons ayant remporté l’un des plus gros succès populaires affirme que les Etats-Unis se trouvent derrière les attentats du 11 septembre. Le numéro du 15-22 janvier 2004 du Cairo Times publie, au sujet du nouvel album du très populaire chanteur égyptien Shaban Abd El-Rahim, qui inclut la chanson en question : « Le chanteur Shaban Abd El-Rahim fait à nouveau les gros titres en annonçant qu’il a apporté la touche finale à son dernier album ‘Mahibish Al Karasi’ (‘Je n’aime pas les sièges’) – probablement en référence aux positions politiques plutôt qu’aux meubles. Ce nouvel album comprend une nouvelle chansonnette sur les Etats-Unis, Israël et la Feuille de route. ‘Kharittat Al Tariq’ (la Feuille de route) est le nom de la chanson qui donne de la voix à des opinions très répandues dans la rue égyptienne concernant les événements du 11 septembre et l’Irak (…) Abd El-Rahim (…) chante avec culot que les USA sont l’auteur des événements du 11 septembre : ‘Hé! Ce n’était qu’une tour et je jure par Dieu que ce sont eux qui l’ont démolie’. Abd El-Rahim chante ensuite qu’ils ont agi intentionnellement pour faire croire que les Arabes et les musulmans sont des terroristes responsables du désastre. Maintenant, les Etats-Unis peuvent agir comme bon leur semble à l’égard du monde arabe, puisque pour tous, ce dernier est coupable. »
Médias saoudiens
Sur la lancée du prince Nayef, qui a déclaré en 2002 que les sionistes étaient à l’origine des événements du 11 septembre, le Dr Saad ben Abdallah Al-Breik, ouléma saoudien, a évoqué le rôle d’Al-Qaïda sur la première chaîne saoudienne, le 16 août 2004 : « Nous ne devons pas exagérer le rôle d’Al-Qaïda au point de dire qu’elle est le principal ou l’unique auteur de cette vaste opération [du 11 septembre]. Je ne suis pas venu défendre Al-Qaïda, mais nous ne devons pas exagérer les faits (…) C’est une erreur d’ignorer la possibilité que les sionistes se soient servis de certaines personnes à une étape donnée de leur plan. J’ai lu certains ouvrages traduits de l’anglais en arabe, où les Américains eux-mêmes qualifient le 11 septembre de ‘vaste tromperie’ ou de ‘grand jeu’ ; pourquoi recourir à toutes sortes d’appellations pour éviter le sujet ? Non : nous devons être clairs et ne pas nous censurer. Ces fausses accusations et la précipitation avec laquelle l’Arabie Saoudite a été accusée, le fait de juger autrui selon une orientation sioniste relayée par les médias dont les sionistes sont propriétaires (…) » (3)
En Arabie Saoudite, le quotidien Al-Watan a publié une interview de Mohammed Mahdi Othman Akef, l’un des responsables des Frères musulmans, le 3 février 2004, où il lui a été demandé : « Ne pensez-vous pas que les événements [du 11 septembre] justifient la présence américaine en Afghanistan ? » Akef a répondu : « Non, car l’Amérique ne détient aucune preuve. Elle n’a pas accordé de procès équitable aux détenus accusés des attentats de septembre. Elle se contente d’une liste de noms de personnes qui seraient, selon elle, responsables des attentats. Si [les Américains] pouvaient prouver leur version des faits, je me battrais à leurs côtés et je rejoindrais le président Bush dans cette guerre. »
Répondant à l’argument selon lequel « l’organisation Al-Qaïda a revendiqué la responsabilité de ces opérations dans des cassettes vidéos diffusées sur plusieurs chaînes de télévision arabes », Akef explique : « Je n’accorde aucun crédit à ces films, car ils font partie de la guerre psychologique qui oppose ces gens [Al-Qaïda] et l’Administration américaine. Ces cassettes sont une réaction aux opérations américaines. Washington doit prouver au moyen d’un procès que c’est bien [Al-Qaïda] qui a perpétré les attentats de septembre. »
En première page du numéro du 3 novembre 2003 d’Al-Watan figure une traduction en arabe d’un article du Glasgow’s Sunday Herald sur la participation du Mossad aux attentats du 11 septembre : « Les services secrets israéliens ont montré aux pirates de l’air d’Al-Qaïda, en se déplaçant du Moyen-orient à l’Amérique et en passant par l’Europe, l’emplacement où ils ont reçu leur entraînement de pilotes et se sont préparés à perpétrer un attentat suicide en percutant le cœur symbolique des Etats-Unis. Motif ? Lier l’Amérique à la cause israélienne, à travers le sang et la souffrance mutuelle (…) Si l’allié le plus proche d’Israël pouvait ressentir la douleur collective du meurtre massif de civils par des terroristes, alors Israël aurait un lien indestructible avec la seule superpuissance mondiale et une grande liberté d’action face au terroriste palestinien qui a tué ses civils innocents lors de la seconde Intifada qui s’est étalée sur tout 2001 (…). Il existe plus que des présomptions pour prouver que le Mossad – dont la devise est ‘Par la tromperie, tu feras la guerre’- espionnait les extrémistes arabes aux Etats-Unis et n’ignorait sans doute pas que le 11 septembre était en préparation, décidant pourtant de ne pas communiquer à leurs homologues américains des informations vitales qui auraient pu empêcher les attentats (…) Les agents du Mossad espionnaient Mohammed Atta et Marwan Al-Shehi, deux des chefs des équipes de pirates de l’air du 11 septembre. Ces deux-là s’étaient installés à Hollywood, en Floride, avec trois autres pirates de l’air, après avoir quitté Hambourg – où une autre équipe du Mossad opérait à proximité (…) Il semble certain qu’Israël avait des espions dans les frontières des Etats-Unis et il est tout aussi certain que ses cibles étaient des extrémistes islamiques sans doute liés au 11 septembre. Mais Israël savait-il que les Tours jumelles seraient percutées et le monde plongé dans une guerre sans fin ? Une guerre qui permettrait à Israël de frapper ses ennemis pratiquement sans limite ? »
Médias iraniens
Les médias iraniens aussi évoquent fréquemment les complots en rapport avec le 11 septembre. La station iranienne Jaam-E-Jam 3 a diffusé, le 15 juin 2004, une émission qui débute par la question suivante : « Quel groupe ou organisation était responsable des événements du 11 septembre ? Les intellectuels, qui soutiennent la mondialisation et s’opposent à la politique des Etats-Unis, estiment que ce sont les Etats-Unis qui ont créé les événements du 11 septembre, afin de propager leur hégémonie dans le monde. Des experts du FBI et de la CIA attribuent les événements du 11 septembre aux musulmans et à Al-Qaïda. En outre, deux mois après ces événements, le discours de Ben Laden a été partiellement retransmis sur Al-Jazira. Il y déclare : ‘Nous avons calculé le nombre de victimes à l’avance, prévu le nombre de personnes qui seraient tuées dans les Tours.’ Certains experts ont exprimé leurs doutes quant à l’authenticité de la cassette, estimant que c’était là l’œuvre de la CIA. Vu l’envergure de l’opération, pour laquelle il a fallu assurer la coordination de quatre avions par au moins vingt personnes, engagées à se battre et à perpétrer une opération suicide, il est peu vraisemblable qu’elle soit d’Al-Qaïda. » (4)
Le 1er juin 2004, Jam-E-Jam 1, la chaîne iranienne gouvernementale destinée à l’Europe, a diffusé la première partie d’une série sur les attentats du 11 septembre, incluant des clips vidéos du cas O.J Simpson : « Le sionisme, comme le montre les Protocoles juifs, nourrit le rêve de dominer le monde. Depuis l’arrivée de Bush au pouvoir, il contrôle la Maison blanche de force. Un peu avant les explosions du 11 septembre, Mercury, un journal local de Pennsylvanie, rapportait que deux Juifs avaient été arrêtés alors qu’ils filmaient les Tours jumelles (…) Quelques heures après que celles-ci eurent été percutées, le FBI arrêtait cinq Israéliens qui s’apprêtaient à faire exploser le Pont de New York dans la région de Manhattan et du New Jersey. En outre, l’absence de 4000 Juifs [travaillant] au World Trade Center a renforcé le sentiment que ces derniers étaient en congé ce jour-là. Un peu plus tard, une source des services secrets militaires américains évoquait des détails relatifs à une note des services secrets concernant l’organisation d’espionnage israélienne, le Mossad, et son rôle dans les événements du 11 septembre. Le fait qu’Israël ait été impliqué dans les attentats et en ait fait la base d’une nouvelle stratégie américaine de lutte contre le monde de l’islam n’a pas été couvert par les médias, mais l’opinion publique y croit toujours. »
Dans un éditorial du 27 juillet 2004, le Tehran Times titre : « Ce que le Rapport de la Commission sur le 11 septembre ignore : la connexion CIA-Al-Qaïda », article où l’on peut lire : « Le rapport sur le 11 septembre élude, a priori, la principale question soulevée par les événements du 11 septembre 2001 : les agences gouvernementales des Etats-Unis ont-elles délibérément permis l’exécution de cette atrocité terroriste, ou y ont-elle activement contribué, afin d’accorder à l’Administration Bush le prétexte nécessaire à la mise en œuvre de son programme de guerre en Asie centrale et au Moyen-orient ainsi que de l’accumulation de forces de répression sur son territoire ? (…) Le FBI a joué un rôle essentiel en enterrant une série d’avertissements concernant les dangers potentiels présentés par le recrutement de terroristes d’Al-Qaïda dans des écoles de pilotage américaines, notamment Zacarias Moussaoui (…) Ce refus de donner des noms et de nommer des responsables a une signification précise. Le fait de nommer des individus des services secrets pourrait les conduire à se défendre en faisant porter la responsabilité de leurs actes à leurs supérieurs, ce qui entraînerait l’enquête au niveau le plus élevé du dispositif de sécurité nationale et de la Maison blanche. La Commission du 11 septembre a tout fait pour éviter cela et sauver les institutions clé de l’Etat. Tout en mentionnant plusieurs actions de la CIA et du FBI qui ont effectivement empêché la révélation au grand jour du complot du 11 septembre, le rapport de la Commission ne s’intéresse à aucun moment à une question évidente et cruciale : les agents d’Al-Qaïda, et en particulier les meneurs et les organisateurs des détournements suicides, n’ont-ils jamais œuvré au service des services secrets américains ? (…) La conduite des instigateurs du 11 septembre laisse penser qu’ils devaient se trouver sous une sorte de protection officielle. Ils n’ont pas cherché à se dissimuler, se déplaçant comme bon leur semblait, aussi bien aux Etats-Unis qu’en dehors du pays. Ils utilisaient des téléphones et des cartes de crédit permettant facilement de les repérer. Ils se sont inscrits ouvertement sous leurs noms aux écoles de pilotage américaines, et ont à plusieurs reprises piloté des vols intercontinentaux leur permettant de tester la sécurité aérienne et de s’habituer aux intérieurs des avions (…) Il est tout à fait plausible – et sur la base des preuves disponibles, même vraisemblable – que les agences des services secrets américains aient identifié les principaux responsables du détournement du 11 septembre bien avant que ces derniers ne soient montés à bord des vols damnés (…) »
Musulmans d’Amérique
Le Dr Nawwal Nur et son fils Hazem Saleh Abou Ismaïl, qui prêchent et enseignent l’islam aux Etats-Unis, ont été interviewés par la chaîne télévisée Iqraa, basée en Arabie Saoudite, le 15 juillet 2004. L’animateur de l’émission leur a demandé si les attentats du 11 septembre avaient terni l’image de l’islam auprès des Américains : « Absolument pas. Il n’est même pas avéré que des musulmans en soient les auteurs. Il n’y a même pas eu d’enquête (…) Ils sont perturbés par ce qui est arrivé (…) C’est pourquoi un plus grand nombre de personnes s’est converti à l’islam », a répondu Nur. Et son fils d’ajouter : « Je fais partie de ceux qui estiment que ces événements ont été forgés dès le début dans le cadre d’efforts internationaux pour déformer l’image de l’islam (…) Avant même qu’ils aient lieu, on préparait le terrain (…) » (5)
Les Etats-Unis contrôlent Al-Qaïda et orchestrent les attentats
Une autre théorie de complot très répandue prétend qu’Al-Qaïda et Oussama Ben Laden sont en réalité les marionnettes des Etats-Unis, lesquels auraient orchestré les attentats. Le 18 juillet 2004, l’analyste politique irakien Kazem Al-Qurayshi a évoqué sur la chaîne iranienne Saharl TV le 11 septembre et le terrorisme : « Al-Zarqawi, Ben Laden et le mollah Omar, ainsi que tous les guides du mouvement salafiste, sont des instruments créés par le mouvement britannique franc-maçon voilà 200 ans. Avec ces instruments, ils voulaient créer une nouvelle religion à notre intention, pour affronter l’islam. Ils ont rempli cette nouvelle religion de poison juif, de poison maçonnique. Les manifestations de cette religion sont une longue barbe, un habit court, et le meurtre de musulmans. Pensez-vous que la CIA a participé aux événements du 11 septembre, qu’elle a attaqué les Etats-Unis, tué des Américains et humilié les Etats-Unis face au monde entier ? (…) Voilà trois décennies que les plans pour faire exploser ces immeubles, les Tours jumelles, ont été mis au point. Mais ils ne voulaient pas agir en vain. J’ai remarqué que les avions ont percuté le haut des immeubles, mais que ces immeubles ont explosé par le bas, ce qui prouve qu’ils étaient piégés. Les immeubles voisins se sont également effondrés sans avoir été heurtés par les avions. Afin d’exécuter ce plan, ils sont allés chercher des idiots au mouvement salafiste et les ont entraînés à piloter des avions il y a quelques années. Ben Laden a –t-il des pistes aériennes où il peut les entraîner ? (6)
Le 28 avril 2004, Walid Jumblatt, député libanais druze, a accordé une interview à la télévision Al-Arabiyya, où il explique que les Etats-Unis sont en réalité derrière le 11 septembre : « Qui a inventé Oussama Ben Laden ? Les Américains, la CIA l’ont inventé afin de pouvoir combattre les Soviétiques en Afghanistan ainsi que certains régimes arabes. Je suis de l’avis que quelque part, il existe une agence de services secrets qui profite d’Al-Qaïda et d’Oussama Ben Laden. Oussama Ben Laden est pareil à un fantôme, surgissant quand on a besoin de lui. C’est là mon avis. »
A la question : « Le 11 septembre aussi ? », Jumblatt répond : « Même le 11 septembre (…) Pourquoi les sirènes n’ont-elles pas été déclenchées au moment du décollage des quatre avions ? Elles ne l’ont été qu’une heure et demie ou une heure vingt plus tard. Voilà qui est curieux. Le plus grand pays du monde, avec le plus grand budget consacré aux services de renseignements, budget de 70-80 milliards de dollars réparti dans plusieurs agences, n’a pu lancer un avertissement qu’après une heure et vingt minutes ? Drôle d’histoire. Les Etats-Unis ont toujours besoin d’un ennemi. Il varie selon les époques. Aujourd’hui, c’est l’islam. Selon ce plan ou l’idéologie des ‘born-again Christians’ qui forment une alliance avec le sionisme, c’est l’islam le monstre, la cible. »
Pour accompagner la diffusion de la cérémonie de commémoration du 11 septembre, intervenue aux Etats-Unis le 11 septembre 2003, la télévision Al-Arabiyya a interviewé le commentateur politique Mustafa Al-Habra. Répondant à la question : « Les Etats-Unis ont-ils réussi à prouver, après deux des attaques, que Ben Laden était [coupable] ? », Al-Habra explique : « Le livre de Thierry Meyssan ‘L’Effroyable imposture’ nous apporte la réponse à cette question. Et il existe un grand nombre d’interrogations. Je ne peux pas croire qu’une organisation néophyte comme Al-Qaïda ait réussi à prendre le contrôle des Etats-Unis, de sa technologie et de son système radar pendant près de deux heures. J’ajouterai que certains ont déclaré que ce n’est pas un avion mais un missile qui a heurté le Pentagone, et jusqu’à ce jour, les Etats-Unis ne sont pas en mesure de répondre clairement sur ce qui est arrivé le 11 septembre (…) »
A la question : « Pensez-vous qu’Oussama Ben Laden ait pu perpétrer cet attentat tout seul, sans assistance sur le territoire américain ? », Al-Habra répond : « Je pense qu’Oussama Ben Laden est capable de mener une opération terroriste de l’envergure des opérations de Tanzanie. Mais je ne pense pas qu’Oussama Ben Laden tout seul, ou Al-Qaïda seule, ait pu mener le 11 septembre avec une telle précision, sans aide sur le territoire américain, et sans que les dispositifs de sécurité américains n’ait délibérément ignoré [ses faits et gestes]. Selon les versions américaines, les membres du groupe responsable de cette opération terroriste, horrible, inhumaine – appelez-là comme vous voulez – se sont entraînés dans des avions légers. Or en aéronautique, une personne qui s’exerce sur ce type d’avions n’est pas capable de piloter un avion de cette taille, avec les qualifications techniques que cela requiert. »
A la mosquée Al-Shahid de Khartoum, au Soudan, le 27 août 2004, l’imam Abd El-Jalil Al’ Nazir Al-Karouri a mentionné le 11 septembre dans son sermon du vendredi, diffusé sur la télévision d'Etat du Soudan : « (…) Le 9 septembre [sic], nous reviendrons sur les documents distribués au sujet de l’empreinte juive. En bref, que les événements du 9 septembre et la destruction des deux fameux immeubles aient été perpétrés par les ennemis d’Israël, comme le disent les Etats-Unis, ou par des agents israéliens, comme nous le disons, le résultat est le même : les Juifs en sont la cause. Ces Juifs accélèrent la fin des Etats-Unis. Les Etats-Unis doivent se méfier. Nous le leur conseillons au moyen des chaînes télévisées afin qu’il ne soit pas trop tard quand ils se réveilleront. Ils doivent le comprendre dès maintenant et rompre leur alliance avec les Juifs. »
Le chercheur syrien Tayyeb Tizini a été interviewé sur la télévision iranienne Al-Alam le 16 août 2004, affirmant qu’une Intifada contre la mondialisation avait été amorcée et que pour la déjouer, l’Amérique avait attaqué son propre territoire le 11 septembre : « Sur la base de documents américains et européens, y compris l’enquête du président Bush et de ses assistants sur le 11 septembre, j’aimerais préciser que le 11 septembre fut le fait des Américains. Ces Américains ont commencé à comprendre que le nouvel ordre devait être inauguré par un grand événement, source de nouveaux dangers pour le monde. C’est la raison d’être du 11 septembre (…) » (7)
S’exprimant sur la télévision de Bahreïn le 1er septembre 2004, le cheikh Adel Al-Mouada, président adjoint du parlement de Bahreïn, a qualifié Ben Laden d’homme bon, qu’il avait rencontré en 1989, précisant qu’il ne pensait pas qu’Al-Qaïda se trouve derrière le 11 septembre. Il a ajouté : « (…) Je ne l’accuse pas des événements dont l’Occident le rend coupable sans aucune preuve. La vérité est que j’ai entendu de mes propres oreilles ce qu’il a dit. Il a approuvé les attentats du 11 septembre, ce que je n’ai pas fait et ne fais toujours pas. Je pense que ces attentats représentent une erreur. Mais je ne l’ai pas entendu dire qu’il en était responsable. Je ne l’accuse pas sans preuves. » (8)
Tous les passages télévisés mentionnés dans cet article peuvent être visionnés sur www.memritv.org
(1) Pour en savoir plus sur la couverture du 11 septembre par les médias arabes, voir les rapports spéciaux n°8 et 9 de MEMRI intitulés « A New Antisemitic Myth in the Middle East Media »
http://memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=sr&ID=SR00802
et http://memri.org/bin/articles.cgi?Page=archives&Area=sr&ID=SR00902
(2) MEMRI TV Project Clip No. 124, Iqra TV (Arabie Saoudite), le 16 juin 2004, http://www.memritv.org/archives.asp?ACT=S9&P1=124
(3) MEMRI TV Project Clip No. 201, Saudi Arabia Channel 1, le 16 août 2004. http://www.memritv.org/archives.asp?ACT=S9&P1=201
(4) MEMRI TV Project Clip No. 150, Jaam-E-Jam3 (Iran), le 15 juin 2004, http://www.memritv.org/archives.asp?ACT=S9&P1=150
(5) MEMRI TV Project Clip No. 168 Iqra TV (Arabie Saoudite), le 15 juillet 2004, http://www.memritv.org/archives.asp?ACT=S9&P1=168
(6) MEMRI TV Project Clip No. 164, Sahar1 TV (Iran), le 18 juillet 2004, http://www.memritv.org/archives.asp?ACT=S9&P1=164
(7) MEMRI TV Project Clip No. 207, Al-'Alam TV (Iran), le 16 août 2004, http://www.memritv.org/archives.asp?ACT=S9&P1=207
(8) MEMRI TV Project Clip No. 238, Bahrain TV, le 6 septembre 2004, http://www.memritv.org/archives.asp?ACT=S9&P1=238
MEMRI.ORG
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mardi 14 septembre 2004 - 17h17: |
A Charly Sarfati, merci pour l'explication du jeu de Tiro qui est en fait un jeu italien et il est peut etre la base du Base Ball americain. En arabe on l'appelait "Balina" Ya Hasra