Par Victor (Victor) le jeudi 14 décembre 2006 - 16h24: |
Lectures
Le complot au pouvoir en Iran
14/12/06
Thème: Antisémitisme
Pierre-André Taguieff est historien des idées, philosophe et politologue. Il est aussi l’observateur minutieux de tous les complots (1), sous toutes ces formes, au travers de notre histoire contemporaine.
Dans L’imaginaire du complot mondial. Aspects d’un mythe moderne, publié chez Mille et une nuits, vendu pour la somme modique de trois euros, Taguieff expose le plus clairement possible les résultats de recherches conduites depuis plusieurs années sur les différents aspects de ce mythe politique moderne qu’est le mythe du complot mondial.
Dans ce livre de poche de 214 pages qui se lit rapidement, et qui peut être considéré comme une somme sur le sujet, nous préférons extraire un chapitre pour en faire un rapide compte-rendu. Ce chapitre porte sur l’Iran.
D’emblée, Taguieff nous rappelle que l’on ne saurait s’étonner que l’Iran où règne une judéophobie d’Etat continue de publier et de diffuser les Protocoles de sages de Sion. Lors de la 57ème Foire du livre de Franckfort (Allemagne), tenue du 19 au 23 octobre 2005, les Protocoles et le Juif international (recueil d’articles antijuifs attribués à Henry Ford) étaient en vente au stand des éditeurs iraniens. Taguieff raconte que la version offerte des Protocoles était la réimpression de l’édition anglaise du faux diffusée en 1985 par l’Organisation pour la Propagande Islamique. Quelques jours plus tard, le président iranien Mahmoud Ahmadinejab dans un discours prononcé devant 4000 « étudiants » lance un appel à la destruction d’Israël. En décembre 2005, présent à La Mecque où il participait à un sommet de l’Organisation de la Conférence, Ahmadinejab a exprimé des doutes sur la réalité du génocide nazi des Juifs d’Europe et proposé le transfert d’Israël en Europe. Taguieff rapporte les propos du président iranien.
Le 14 décembre 2005, dans un discours prononcé lors d’un rassemblement dans la province du Sistan-Baloutchistan (sud-ouest de l’Iran), le président iranien dénonce une nouvelle fois le « mythe du massacre des Juifs » et propose de créer un Etat Juif en Europe, aux Etats-Unis, au Canada ou en Alaska. Les propos d’Ahmadinejab rapportés minutieusement par Pierre-André Taguieff démontre à quel point l‘Iran draine toutes les haines, toutes les phobies, tous les délires antijuifs sur un mode conspirationniste. Pour l’Iran, Israël est une tumeur cancéreuse et cette tumeur doit être éradiquée.
Il faut prendre très au sérieux ces déclarations haineuses et lire ces quelques pages suffisamment explicites. Personne ne pourra dire : je ne savais pas.
Marc Knobel
Note
1. Les protocoles des Sages de Sion. Faux et usages d’un faux (nouvelle édition refondue), Paris, Berg International, Fayard, 2004 ; Prêcheurs de haine. Traversée de la judéophobie planétaire, Paris, Mille et une nuits, 2004 : et La Foire aux illuminés. Esotérisme, théorie du complot, extrémisme, Paris, Mille et une nuits, 2005.
http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=8048&artyd=8&stinfo=420.$$id_send.$$id_user
Par Maurice (Maurice) le jeudi 14 décembre 2006 - 15h45: |
Le journal La Croix a publié récemment un article intitulé: "Un Arabe israélien à Téhéran pour contrer les négationnistes de la Shoah". Cet article étant à la base de la présente analyse, le voici tel quel: "Un Arabe israélien doit se rendre à la "conférence internationale" sur la Shoah qui s'ouvre lundi à Téhéran afin de faire entendre une voix discordante parmi ceux qui appellent à nier l'existence ou l'ampleur du génocide nazi.
Khaled Kassab Mahamid, un avocat de 44 ans, est persuadé que la reconnaissance de la Shoah par les Palestiniens est le passage incontournable pour permettre de mettre fin au conflit israélo-palestinien. "J'ai des idées sur la manière de parvenir à la paix (entre Israël et les Palestiniens) en quelques mois. Il n'y a rien de plus puissant que l'Holocauste pour amener la paix", estime-t-il. "La négation de l'Holocauste par les musulmans justifie la négation des droits du peuple palestinien. Je veux dire aux Palestiniens qu'ils doivent le reconnaître", ajoute-t-il. M. Mahamid a consacré au souvenir de la Shoah une partie de son bureau à Nazareth, principale ville arabe d'Israël et capitale de la Galilée. Des rangées de photos en noir et blanc sont accrochées aux murs, reproductions de clichés montrant le massacre des six millions de juifs par les nazis durant la Seconde guerre mondiale.
M. Mahamid a inauguré ce musée en mars 2005, avec des photos achetées au Mémorial Yad Vashem de Jérusalem sur la Shoah, dont il a ensuite traduit les légendes en arabe. Comme tous les Palestiniens, la famille de M. Mahamid a subi les conséquences de la création d'Israël en 1948 suivie de la première guerre israélo-arabe, que les Palestiniens appellent "Nakba" ("Catastrophe"). Des millions d'entre eux ont alors été dépossédés de leurs terres et transformés en réfugiés. Durant cette guerre, le père de M. Mahamid a été contraint de quitter son village d'Ilajoun, en Galilée, dont il ne reste aujourd'hui que des ruines.
Dans son bureau, il y a un drapeau palestinien et des affiches montrant des clefs rouillées, symboles de la dépossession, avec ces mots: "restitution (...) ou retour". "Les Palestiniens parlent toujours de la Nakba et des injustices. Le plus souvent, les Arabes ne sont pas du tout informés sur l'Holocauste. S'ils réfléchissaient au traumatisme juif, ils réaliseraient que la violence ne fait que leur porter préjudice". M. Mahamid reconnaît que la plupart des Palestiniens ont jusqu'à présent ignoré son initiative. Les écoles arabes rechignent à organiser des visites guidées à son musée, et la plupart des députés arabes de la Knesset refusent de commenter ses idées. Lui aussi prudent, le Mémorial Yad Vashem a indiqué dans un communiqué que le musée de M. Mahamid "devrait être mieux organisé et plus cohérent", et que "la Shoah ne doit pas servir des fins politiques".
L'avocat hausse les épaules lorsqu'on lui demande s'il craint d'être accueilli fraîchement dimanche à Téhéran, voire d'être arrêté en Iran ou à son retour en Israël, deux pays qui sont des ennemis jurés. "Les six millions de victimes juives de la Shoah sont comme un joug pesant sur les épaules des Palestiniens, dit-il, et les appels à la destruction d'Israël ou à la négation de l'Holocauste ne font qu'accroître les souffrances de notre peuple".
Par Albert (Albert) le jeudi 14 décembre 2006 - 15h26: |
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Par Meyer (Meyer) le jeudi 14 décembre 2006 - 11h26: |
Le rapport en anglais de THE JEWISH PEOPLE POLICY PLANNING INSTITUTE pour 2006 est paru. On y trouve un tableau mis à jour sur les populations juives dans le monde.
Il peut être consulté et téléchargé, comme les rapports 2004 et 2005, sur le site http://www.jpppi.org.il/home/home.asp.
" LE RAPPORT DU JPPPI (2005-06) EN FRANÇAIS VIENT DE PARAITRE SOUS FORME DE BROCHURE
L'originalité de ce rapport est de se fonder non pas sur des suppositions, mais sur des données scientifiques de premier plan. On pourra notamment y trouver des approches comparatistes, suivies d'un état des lieux exhaustif du monde juif actuel et d'une série de 18 propositions concrètes visant à assurer une continuité du judaïsme. Ce rapport, auquel a collaboré activement Monsieur Shmuel Trigano, Professeur à l'université de Paris X-Nanterre, apporte une place de choix à la réalité du judaïsme français.
Entre autres nouveautés, la perspective d'un dépassement du clivage Israël/Diaspora, au profit d'un être-ensemble du peuple juif, transcendant langues et frontières, ne manquera pas de retenir l'attention du lecteur.
L'enjeu ? Proposer une nouvelle vision stratégique du monde juif à l'aube du XXIe siècle. "
" Ce rapport propose une radioscopie du monde juif et tente de cerner ses contradictions et les menaces - démographiques, culturelles, politiques - qui pèsent sur lui tout en montrant les voies qui pourraient lui permettre, demain, de s'affirmer comme une entité porteuse d'espoir et d'un projet qui conjugue harmonieusement particularisme et universalisme. "
92 pages en couleur. Rapport disponible dans les bonnes librairies.
Distribution en France par L'arche du Livre 04-91480880.
Distribution sur l'international par Gefen +972-2-5380247 "
Par A_Soued (A_Soued) le jeudi 14 décembre 2006 - 09h42: |
L'AYATOLLAH DE LA GUERRE
Par Patrick Poole, auteur et chercheur dans le domaine politique, expose ses idées dans un blog "Existential Space"
Paru dans www.FrontPageMagazine.com le 11 décembre 2006
Traduit par Albert Soued, www.chez.com/soued/conf.htm pour www.nuitdorient.com
L'affrontement entre factions iraniennes pour le contrôle de la République Islamique se durcit au fur et à mesure qu'on se rapproche du 15 décembre, date à laquelle sera élue l'Assemblée des Experts, l'organe politique suprême. Cette élection est un sujet de discorde en Iran, car les traditionnalistes les plus radicaux ont déjà invalidé de nombreux candidats, issus à la fois d'un parti relativement modéré, mené par l'ex-président Hashemi Rafsanjani et d'un parti extrémiste en plein essor mené par le mentor spirituel de l'actuel président Ahmedinejad, l'Ayatollah Mohammad Taghi Mesbah-Yazdi.
Mais selon un rapport de Michael Ledeen, la prochaine élection prend une tournure importante du fait que le Guide Suprême l'Ayatollah Ali Khamenei est gravement malade, proche de la mort. Dans ces circonstances, l'Assemblée des Experts doit choisir un nouveau Guide pour la République Islamique. Ces dernières semaines, Meszbah-Yazdi et Ahmedinejad ont travaillé d'arrache-pied pour s'assurer des alliances avec des candidats indépendants à l'Assemblée des Experts et amener Yazdi au poste suprême.
Si Yazdi réussit à devenir le Guide Suprême de l'Iran, cela signifiera une orientation radicale aussi bien dans les affaires intérieures qu'extérieures du pays, notamment dans l'attitude à l'égard de l'Occident et dans le soutien et le renforcement de la politique nucléaire de l'actuel président Ahmedinejad.
Timothy Furnish, professeur d'histoire du Moyen Orient au Collège Perimeter de Géorgie, auteur de Holiest Wars: Islamic Mahdis, their Jihads and Osama bin Laden
et éditeur du site www.Mahdiwatch.org m'a confié hier que les conséquences d'un tel scénario pourraient être encore plus catastrophiques, car il annoncerait une guerre inévitable avec l'Iran. La prise du pouvoir total en Iran par le duo Yazdi-Ahmedinejad
entrainerait un conflit avec Israël et/ou les Etats-Unis pour deux raisons.
Le point de vue géopolitique du duo Yazdi-Ahmedinejad prévoit "une première frappe nucléaire" et fait de lui le meilleur combattant du jihad en Islam. Ensuite sa ferveur religieuse rappelle les exemples de mouvements mahdistes qui on baigné dans le sang, celui de Ibn Tumart, au 12ème s au Maroc et Mohamed Ahmad au 19ème s au Soudan (1).
Comme je l'ai déjà dit dans un article du mois d'août, Ahmadinejad’s Apocalyptic Faith, la base de l'enseignement des centres Yazdi-Ahmedinejad à travers le monde est la croyance dans un imminent retour du 12ème Imam de la Shiah, principal credo de la secte Hojjatieh. Il faudrait que les dirigeants occidentaux s'en inquiètent et en tiennent grand compte dans leur stratégie.
Ancrée dans l'idéologie Shiite du martyr et de la violence, la secte Hojjatieh allie les éléments messianiques et apocalyptiques à une théologie déjà explosive. Ils croient que le chaos et le bain de sang doivent précéder le retour du 12ème Imam, appelé le mahdi. Mais à la différence de l'apocalypse évangélique où le retour de Jésus est précédé par une vague de désastres naturels annoncés par Dieu, la réapparition du Mahdi se fait dans un chaos créé par l'homme. La foi Hojjatieh crée une tension énorme dans l'être humain qui se substitue à Dieu pour créer des événements supranaturels, pour inciter le Mahdi à réapparaître, pour fonder un gouvernement mondial musulman et détruire les autres religions existantes.
Dans l'éventualité où le duo Yazdi-Ahmedinejad peut recueillir assez de voix pour assurer le choix de Yazdi comme Guide Suprême, le pouvoir des mollahs va se renforcer et se durcir plus que jamais sur le plan intérieur. Sous Ali Khamenei, un certain pouvoir avait été cédé à des niveaux inférieurs, mais le duo Yazdi-Ahmedinejad a clairement fait savoir qu'il détestait la démocratie et qu'il fallait revenir sur les libertés accordées précédemment.
Il est évident qu'une lutte intestine est en cours entre les 3 factions, les traditionnalistes radicaux de la tendance Khamenei, la faction réformiste de Rafsanjani et la faction "mahdiste" du duo Yazdi-Ahmedinejad.
Le mois dernier, les traditionnalistes ont essayé de tourner à leur avantage l'élection du 15 décembre, en décrétant invalides 350 candidatures, laissant seulement 144 candidats pour 86 sièges dans l'Assemblée. La majorité des invalidés appartiennent aux 2 factions adverses, y compris Ali-Mesbah le fils de Yazdi. Mais l'organisation politique créée en octobre pour promouvoir les candidats mahdistes (élite des séminaires et des universités) a mis le paquet pour convaincre les candidats indépendants acceptés de soutenir Yazid à la mort de Khamenei.
Les 3 factions en lice en Iran sont en conflit dans d'autres domaines également. L'Assemblée Nationale a réussi à réduire le mandat d'Ahmedinejad de 1 an, victoire de la faction "réformiste" de Rafsanjani. De même, gênés par l'attitude va-t-en guerre d'Ahmedinejad contre les Etats-Unis et Israël, les traditionnalistes de Khamenei ont vivement critiqué la présence d'Ahmedinejad à une séance de danse du ventre, lors des jeux asiatiques de Qatar. La montée en puissance des mahdistes au sein du gouvernement iranien inquiète les 2 autres factions politiques. Rappelons que l'élection comme président du maire de Téhéran l'an dernier a été précédée d'une "fatwa" en sa faveur par Yazid, ce qui a surpris l'élite dirigeante; comme les surprend la popularité croissante des mahdistes.
Et si Yazid est choisi comme Guide Suprême, nous nous dirigeons vers un régime totalitaire encore plus néfaste. Attention à l'élection du 15 décembre.
Note de la traduction
(1) voir le livre d'Albert Soued, "la Révolution des Messies" paru chez l'Harmattan.
et www.chez.com/soued/messie3.html
The War Ayatollah
By Patrick Poole
FrontPageMagazine.com | December 11, 2006
A showdown over the control of the Islamic Republic of Iran is underway as the December 15th election of the Assembly of Experts, the top political body, rapidly approaches. The election of the Assembly of Experts has been a particularly contentious issue in Iran, as the traditionalist hardliners have already invalidated many candidates representing both the moderating party led by former President Hashemi Rafsanjani and the burgeoning extremist party led by President Ahmadinejad’s spiritual mentor, Ayatollah Mohammad Taghi Mesbah-Yazdi.
But this election has now taken on even greater importance with a news report from Michael Ledeen that Supreme Leader Ayatollah Ali Khamenei is seriously ill and may be near death. Khamenei’s incapacity or death will require the Assembly of Experts to select a new Supreme Leader for the Islamic Republic, and Mesbah-Yazdi and President Ahmadinejad have been working relentlessly in recent weeks to secure alliances with a number of independent candidates in the Assembly of Experts election to possibly see Mesbah-Yazdi elevated to Supreme Leader.
The selection of Mesbah-Yazdi as Supreme Leader would undoubtedly herald a significant shift in Iran’s internal and external politics. If anything, Mesbah-Yazdi’s elevation as Supreme Leader would mark an extremist turn in the Islamic Republic’s approach to the West, as it would reinforce his protégé’s, President Ahmadinejad, aggressive stance on the development of nuclear weapons.
Timothy Furnish, professor of Middle East History at Georgia Perimeter College, author of Holiest Wars: Islamic Mahdis, their Jihads and Osama bin Laden and editor of Mahdiwatch.org, told me yesterday that the consequences of such a scenario could be even more drastic, saying that Mesbah-Yazdi’s selection as Supreme Leader and the policy shift that would follow would be an inevitable prelude to war with Iran:
I think that his taking the helm there would virtually ensure eventual war with Israel and/or the U.S., for two reasons: Mesbah-Yazdi's geopolitical views – which include approval of first-use of nuclear weapons – make him perhaps the ultimate Shi`ite jihadist; and his eschatological fervor, which brings to mind previous historical examples of bloody Mahdist movements, such as Ibn Tumart of 12th century Morocco and Muhammad Ahmad of 19th century Sudan.
As I noted in an article published in August by FrontPage, Ahmadinejad’s Apocalyptic Faith, the extremist worldview promoted by Mesbah-Yazdi centers on the belief of the imminent return of the Shia’s 12th Imam, the cardinal element to the Hojjatieh faith. It is the implications I describe in that article of what they believe about the return of the 12th Imam, however, that should give Western leaders concern:
But rooted in the Shi’ite ideology of martyrdom and violence, the Hojjatieh sect adds messianic and apocalyptic elements to an already volatile theology. They believe that chaos and bloodshed must precede the return of the 12th Imam, called the Mahdi. But unlike the biblical apocalypse, where the return of Jesus is preceded by waves of divinely decreed natural disasters, the summoning of the Mahdi through chaos and violence is wholly in the realm of human action. The Hojjatieh faith puts inordinate stress on the human ability to direct divinely appointed events. By creating the apocalyptic chaos, the Hojjatiehs believe it is entirely in the power of believers to affect the Mahdi’s reappearance, the institution of Islamic government worldwide, and the destruction of all competing faiths.
In the event that Mesbah-Yazdi/Ahmadinejad faction can garner enough votes to secure the ayatollah’s selection as Supreme Leader, one internal development that is sure to follow is the political consolidation of power in Iran gravitating even more to the clerics even more than it has been since the death of Ayatollah Khomenei, the founder of the Islamic Republic. Under his successor, Ayatollah Khamenei, some political power has been shifted to lower institutions, but Mesbah-Yazdi has complained about the loosening of the political and social reins from the clerics and has made no secret for his distaste of democracy.
The news concerning Ayatollah Khamenei’s health is sure to increase the political jockeying in the last week before the December 15th election between the three major factions: the majority traditionalist hardliners, which have been led by Khamenei; the reformist faction, led by former President Rafsanjani; and the Mahdist faction, led by Mesbah-Yazdi and Ahmadinejad.
Last month, the traditionalists attempted to shift the Assembly of Experts election their way by having almost 350 potential candidates ruled unsuitable – leaving only 144 candidates for the 86 seats in the Assembly. Most of those ruled ineligible came from Rafsanjani and Mesbah-Yazdi’s supporters, including Mesbah-Yazdi’s son, Ali Mesbah-Yazdi. But in response, the political organization established in October to promote the Mahdist candidates, the Elite of Seminaries and Universities, has been in recent weeks soliciting approved independent candidates running unopposed in their respective areas for support of Mesbah-Yazdi for Supreme Leader when Khamenei dies or is removed from office.
The three competing factions within Iran have been clashing in other arenas outside of the Assembly of Experts election. As Ledeen notes in his article, the National Assembly last week voted to cut Ahmadinejad’s term of office as President by one year – a victory for Rafsanjani’s reformist faction. And then the traditionalist hardliners, many of whom have grown concerned at Ahmadinejad’s saber-rattling directed towards the U.S. and Israel, have seized the opportunity to stir-up criticism in recent days of Ahmadinejad’s videotaped attendance at the opening ceremonies of the Asian Games in Qatar, which featured scantily-clad dancing girls.
The efforts by both the reformist and traditional hardline factions to damage Ahmadinejad and his allies are a testament to the sudden rise and growing influence of the Mahdist elements inside the Iranian government. Ahmadinejad’s election as president last year, helped in no small measure by a fatwa issued by Ayatollah Mesbah-Yazdi in support of his candidacy, came as a surprise to many of Iran’s ruling elite; and the popular support Ahmadinejad enjoys has been considered an important shift in power from the traditional hardliners to the Mahdist faction.
But in the event that Ayatollah Mesbah-Yazdi is selected as Khamenei’s successor, this would mark an even more decisive shift in favor of the extremist elements in Iran’s government – making next week’s election of the Assembly of Experts, who will select Iran’s new Supreme Leader, all the more important.
Patrick Poole is an author and public policy researcher. He also maintains a blog, "Existential Space," where he writes on a number of cultural, political and religious issues.
Par Mena (Mena) le jeudi 14 décembre 2006 - 02h58: |
Abbas marque des points (info # 011312/6) [Analyse]
Par Sami El-Soudi © Metula News Agency
Ce mercredi matin, à Khan Younès, au sud de la bande de Gaza, quatre inconnus ont tué par balles le juge au tribunal islamique et membre influent des réseaux armés du Hamas, Bassam El-Farah. Les tireurs ont tendu une embuscade, criblant El-Farah de projectiles dès que ce dernier eut quitté son véhicule pour se rendre au tribunal. Cet assassinat est lié à celui des trois enfants d’un officier supérieur des services de renseignements du Fatah, Baha Baalouche, voici deux jours. C’était en fait l’officier en question qui était visé et sa progéniture a été occise à sa place.
Lors de ce précédent, qui s’était déroulé en plein centre de la ville de Gaza, le chauffeur de Baalouche avait également perdu la vie, et quatre autres jeunes passants ainsi qu’un garde du corps avaient été blessés à des degrés divers. Les morts se trouvaient à l’intérieur de la limousine qui les emmenait à leur école et qui venait de quitter le domicile familial. Les enfants décédés étaient respectivement âgés de 3, 6 et 10 ans.
Au-delà des tergiversations habituelles qui entourent ce genre d’événements, les islamistes et le Fath’ se rejetant mutuellement la responsabilité des violences, nous sommes en mesure d’affirmer qu’El-Farah était directement lié à la mort des trois enfants.
Suite au guet-apens de ce matin, la sécurité présidentielle a établi des barrages dans toute la bande de Gaza. La "résistance islamique" n’est pas demeurée en reste, puisque ses propres miliciens ont, en divers endroits, formé leurs propres points de contrôle, généralement en face de ceux du président Abbas.
Bien sûr, la plupart des media arabes et occidentaux se contentent aujourd’hui de signaler que la guerre civile inter palestinienne n’a jamais été plus proche. C’est certes là un fait indiscutable mais qui ne suffit pas à relater la situation nouvelle qui prévaut entre les deux grands pôles politiques et armés de l’Autonomie Palestinienne.
En fait, un nouveau rapport de forces s’est instauré à Gaza, et ces escarmouches sanglantes ne constituent que son pâle reflet sur le terrain. C’est il y a quinze jours que le changement est intervenu, au moment de l’annonce d’un "cessez-le-feu" par Ehoud Olmert et Mahmoud Abbas. Si j’ai mis cessez-le-feu entre guillemets, c’est que cette appellation est en vérité usurpée : elle a servi à asseoir la prédominance militaire du Fatah et du président de l’AP à Gaza et non à faire cesser les tirs de Qassam sur Israël. Il n’est, pour s’en convaincre, que de constater que cinq de ces roquettes se sont abattues sur le Néguev occidental dans la seule journée d’hier et que l’armée israélienne n’est pas intervenue.
En fait de cessez-le-feu, il s’est agi d’une manœuvre conjointement décidée par les conseillers de messieurs Abbas et Olmert. Avant celle-ci, on trouvait dans la "bande" environ 4'000 hommes en armes côté islamique et un peu moins dans le camp du Fatah. La supériorité qualitative du millier de combattants de la Sécurité Préventive de Mohammed Dahlan était compensée par la plus grande motivation – il vaudrait mieux, dans le cas présent, parler de fanatisme sur base religieuse – des hommes du Hamas et du Jihad Islamique. Ajoutée à la perméabilité croissante de la frontière avec l’Egypte et aux livraisons d’armes qu’elle favorise, cela permettait au 1er ministre Hanya de tenir tête au président, et l’issue d’une éventuelle passe d’armes entre les deux clans était largement incertaine.
Or, en divers points de la Cisjordanie, des moniteurs occidentaux, américains pour la plupart, avaient entraîné des milliers de policiers et d’agents des forces spéciales de la présidence, les dotant également d’un armement à jour. L’enjeu des discussions entre l’entourage d’Olmert et celui d’Abbas consistait à les transférer, en passant sur le territoire de l’Etat hébreu, jusqu’à Gaza. Il fallait, de plus, que ce transfert n’ait pas l’apparence d’une coopération entre Abou Mazen et les Israéliens, afin que le président ne passe pas pour un traître aux yeux d’une portion non négligeable de la population palestinienne. On inventa donc le prétexte parfait : un cessez-le-feu bilatéral qui obligeait à renforcer les rangs de la police pour empêcher les tirs de Qassam.
Ajoutons, pour la petite histoire – qui n’est pas forcément la moins significative –, que les équipes du Fatah et des Israéliens ont travaillé dur et dans un climat qu’on aurait aisément pu prendre pour de la cordialité. J’ai eu l’occasion d’assister à un bout de l’une de leurs réunions, et je n’y ai remarqué que des sourires satisfaits. D’ailleurs, Mahmoud Abbas se félicite lui aussi de l’atmosphère de ces réunions, qui se poursuivent en outre à un rythme soutenu et à un niveau élevé. Je peux ainsi annoncer qu’une rencontre Abbas-Olmert est pour très bientôt ; elle aura probablement lieu en marge de la prochaine visite de la Secrétaire d’Etat U.S Condoleezza Rice et ne se limitera pas à une prise de contact symbolique.
S’il n’est pas en mesure de faire respecter la trêve – comment voulez-vous que ces policiers frais émoulus de brefs camps d’entraînement réussissent là où Tsahal échoue depuis des années ! – le déploiement de ces 8'000 hommes supplémentaires à Gaza a totalement modifié la donne. A présent, en cas d’affrontement, il est certain que les forces de la présidence auraient l’avantage.
De plus, Abbas, qui faisait mine de rechercher à tout prix la constitution d’un gouvernement d’union nationale – encore appelé pudiquement "cabinet de technocrates" – avant le cessez-le-feu, a, immédiatement après le déploiement de ses troupes, totalement abandonné cette perspective. Il faut souligner à ce propos sa constance : ses conditions face au Hamas sont restées inchangées tout au long des discussions, à savoir la reconnaissance des traités existants et celle de l’Etat d’Israël.
Lorsque Hanya, à Damas puis à Téhéran, s’est prononcé pour la poursuite de la lutte jusqu’à l’éradication de nos voisins, ceci a marqué pour Abbas la fin de ses efforts. Afin de ne pas le présenter isolé face à Hanya et Mashal, le Conseil exécutif de l'OLP s’est réuni le vendredi 1er décembre et à rejeté sur le Hamas la responsabilité de l’échec des pourparlers en vue de l’union nationale. Sur le coup du transfert des 8'000 policiers à Gaza – par le plus fécond des hasards – le Conseil, au grand complet, s’est enhardi à exiger la démission d’Ismaïl Hanya. Par le même "hasard", les manifestations des fonctionnaires impayés ont, dès le lendemain, redoublé d’intensité face aux bâtiments occupés par les ministres du Hamas.
Au cours de cette réunion du Conseil, Taysir Khaled, l’un de ses membres proéminents, a cité Mahmoud Abbas, affirmant que le président avait déclaré "qu'il n'y aurait plus de dialogue avec le Hamas, que le dialogue était clos et que le Hamas portait la responsabilité de l'échec des négociations".
Le danger de la prise du contrôle par les armes du Hamas étant désormais écarté, on s’attend maintenant à ce qu’Abbas, revigoré par ces bonnes nouvelles, annonce prochainement la tenue d’un référendum populaire qui demandera à la population son accord pour procéder à des élections anticipées. Pour Saëb Erekat, membre de la direction du Fath’, cette décision est "pour très bientôt".
Dans l’entre-temps, côté Hamas, on a instantanément évalué le péril représenté par le nouveau rapport de forces à Gaza. Hanya, ce matin, excluait l’idée d’un recours aux armes ; de plus, il oeuvrait pour accélérer l’échange des prisonniers contre le caporal Shalit, et j’ai même appris qu’il avait donné des instructions pour réduire sensiblement le nombre des tirs de Qassam.
Mais ce sont les hommes du Fatah qui ont repris l’initiative sur le terrain. Cela est apparu clairement lorsque les 12'000 membres des forces de l’ordre se sont positionnés, il y a quelques jours, dans toutes les zones de la bande, y compris celles traditionnellement tenues par les islamistes. Cette prise de contrôle n’a engendré aucune réaction majeure de la part du Hamas.
Dans l’entourage du président, certains attendent en trépignant "le prétexte d’en finir militairement" avec les militants de l’autre bord, qui les ont copieusement humiliés depuis les élections législatives. Le non-paiement des salaires des quelque 140'000 fonctionnaires et le mécontentement qu’il occasionne assurent à M. Abbas le soutien de la base, quelle que soit la tournure des événements, que cela se passe dans les urnes, ou à coups de fusils mitrailleurs. Etant bien évidemment posé que, quelles que soient les ressources dont dispose la présidence, elle n’a aucune intention de verser les traitements en retard des fonctionnaires avant que les choses ne se décantent en sa faveur…
Par Albert (Albert) le mercredi 13 décembre 2006 - 22h55: |
Ce qui est prédit n'est pas forcément écrit.
Ce qui écrit n'est pas forcément prédit.
Ce qui est prédit et écrit n'est pas forcément accompli.
Seul D ieu écrit, prédit et accomplit.
Bien à vous mon cher Sarel.
Par Sarel (Sarel) le mercredi 13 décembre 2006 - 21h33: |
Hitler a seulement dit qu'il FALLAIT detruire
LA JUIVERIE. Par contre il a predit ce qui se passerait avec l'empire Francais et l'Empire Anglais .
Le dirigeant iranien predit et affirme qu'il n'y aurait plus "ISRAEL"
L'intention est la meme le point de vue different !!
La facon n'a pas change. On previent. on insiste. Et comme d'habitude on n'y croit pas.
Le monde ne laissera pas faire ce genre de choses {{{[[RAPpELoNS NOUS "
Et pourtant !!
Chalom a tous et a ALBERT
sarel
Par Braham (Braham) le mercredi 13 décembre 2006 - 18h54: |
Comme dans la chanson de Meyir Ariel (en hebreu)
"A'varnou ett Paro',
Naa'vor gam ett zé "
(Nous avons surmonté Pharaon
Nous surmonterons cela aussi.)
"Cela", c'est ce gaz toxique qui flotte sur Téhéran et qui est produit par les négationnistes, les antisionistes (juifs ou non juifs) réunis autour du petit dictateur local, descendant direct de Haman.
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mercredi 13 décembre 2006 - 20h27: |
Mon cher Moshébé
Merci pour votre commentaire lucide. Le malheur c’est qu’il y a plusieurs pays qui trouvent leur intérêt avec l’Iran. Il ne faut pas oublier que l’Iran fut du temps du Shah un grand allié à Israël. À un moment donné l’Iran et Israël étaient au point de construire ensemble toute une industrie d’armement. Le Shah s’engageait à financer l’opération et Israël devait être responsable du développement pour les deux pays. Cette proposition était faite par l’Iran et c’est Israël qui, par fidélité envers les USA avait refusé et interrompu la continuation des négociations. Quand je pense à ça je me dis : heureusement pour Israël.
Mahmoud Ahmadinejad n’est pas, ni fou ni mal éduqué, c’est un opportuniste qui obéit a la clique des Ayatollah pour son propre prestige et il est en mesure de prendre un jour le pouvoir de ses patrons. C’est un homme dangereux et très malicieux. Il dit une chose pour obtenir une autre. Il ne dévie pas de son but, soit d’avoir tout le Moyen Orient sous ses pattes comme le souhaitait Gamal Abdul Nasser et autres. Mais attention, celui-là est dangereux et n’a pas besoin de bombe atomique pour troubler Israël. S’il arrive à contrôler La Syrie et le Hamas comme il le fait pour le Hizballah, il mettra Israël bien en danger, non seulement dans le futur mais dans l’immédiat et physiquement. Ce ne sont pas les roquettes à longue distance qui lui manquent pour les livrer aux Hamas et au Hizballah, sans compter à la Syrie. Je ne veux même pas m’imaginer si ses entités sont prêtes à s’engager. Nous avons vu déjà les dégâts dans le nord du pays. Je pense que cette fois-ci il ne faudrait pas attendre encore une provocation.
Israël doit être prêt comme ce l’était à mon temps,rapide,fort sans hesitation. Il ne faut pas beaucoup d’hommes mais des hommes déterminés. Comme le dit justement le proverbe iranien « Dix hommes déterminés. En valent cent indécis. » Hélas Israël est Dieu merci bien divisé. Les critiques pleuvent tous les jours et le seul bien qu’elles peuvent faire est de troubler les ennemis et nous-mêmes.
Quant à la déclaration de Robert Gates le nouveau secrétaire de la défense, je ne pense pas qu’il s’agit là d’une erreur, mais plutôt d’une intention bien réfléchie, afin de permettre à Bush de voir l’Iran se concentrer à Israël et non pas aux manœuvres américains et permettre une surprise. En arabe on dit « Ma Taamel Tak Lama Faha Chak » La marmite ne fait un son, que si elle a une fissure. Donc laissons les choses aux responsables israéliens et américains de faire leur travail. A bientôt vous relire