Par Braham (Braham) le mardi 19 décembre 2006 - 19h57: |
Hanoukia Virtuelle, 5eme lumiere
Par Mailroom (Mailroom) le mardi 19 décembre 2006 - 20h08: |
LA FETE DES FILLES - ROCH HODECHE EL BNAT
Le sixieme soir de Hannouka qui coincide avec le premier jour (Roch Hodeche) du mois de Tevet est egalement pour les Juifs Tunisiens le moment de celebrer "la fete des filles" ou Roch Hodeche El Bnat. D'origine assez floue, cette coutume est probablement une celebration des femmes de la Bible, Esther et Judith qui s'etaient distinguees durant ce mois. Il est a noter que la societe Juive Tunisienne, aussi patriarcale qu'elle fut, a tenu neanmoins a honorer les filles. Bien que la fete n'ait jamais ete aussi importante que la fete des garcons, elle a toujours ete observee dans toutes les familles par une table speciale ou sont servis gateaux et pieces montees.
Par Meyer (Meyer) le mardi 19 décembre 2006 - 20h04: |
Communiqué de l'Association pour la Célébration du Centenaire d'Emmanuel Levinas (ACCEL)
INAUGURATION DE LA PLACE EMMANUEL LEVINAS À PARIS 5eme
MERCREDI 20 DECEMBRE 2006 à 11h15.
Paris, le 15 décembre 2006,
Tout au long de l'année 2006, l'ACCEL a coordonné le programme international « Un Siècle avec Levinas » célébrant le centenaire de la naissance du philosophe EMMANUEL LEVINAS, le 12 janvier 1906 (30 décembre 1905 selon le calendrier en vigueur dans l'Empire Russe) à Kaunas (Lituanie). Ce programme, sur le point de s'achever, a comporté vingt-cinq événements dans treize pays. Dès la première session de son comité de programmation en avril 2004, l’ACCEL avait exprimé le souhait que le nom du philosophe soit affecté à une place ou à une rue de la capitale.
L'ACCEL tient à remercier M Bertrand Delanoë, Maire de Paris, M. Jean Tiberi, Maire du 5eme arrondissement, Mme Lyne Cohen-Solal, Adjointe au Maire de Paris ainsi que le Conseil de Paris pour leur décision d’attribuer le nom d’Emmanuel Levinas à une place à proximité de la Sorbonne et de l'Ecole Normale Supérieure.
La cérémonie d'inauguration de la « Place Emmanuel LEVINAS, 1905-1995, Philosophe » présidée par Madame Lyne COHEN-SOLAL, Adjointe au Maire de Paris, au nom de Bertrand DELANOË, Maire de Paris, se tiendra le mercredi 20 décembre 2006 à 11h15.
Rendez-vous à l'angle des rues de l'Estrapade, Thouin et de Blainville.
Contacts: Mel: info@levinas100.org
Tel: 06.07.50.84.03
Site internet d'Un Siècle avec Levinas: www.levinas100.org
Par Mena (Mena) le mardi 19 décembre 2006 - 18h56: |
La guerre civile, c’est maintenant (info # 011912/6) [Analyse]
Par Sami El Soudi © Metula News Agency
Hier, lorsque l’ancien ministre et baron du Fatah, Soufian Abou Zaïda, a été kidnappé par le Hamas, les responsables des forces fidèles au président Abbas ont lancé un ultimatum d’une heure aux islamistes pour le remettre en liberté. La menace précisait que si Abou Zaïda n’était pas relâché durant ce laps ou s’il lui était fait le moindre mal, le Fatah entamerait une offensive généralisée contre la Résistance Islamique.
Pour rendre leur menace encore plus tangible, les présidentialistes se sont à leur tour saisi d’une douzaine de miliciens appartenant à une unité de combat du Hamas, ainsi que de l’un de ses commandants, Emad Deeb, affirmant qu’ils allaient en abattre trois à chaque heure de détention de l’ancien ministre.
Abou Zaïda, qui était tombé dans un guet-apens alors qu’il circulait seul dans sa voiture dans le Nord de la bande, a été remis en liberté presque instantanément suite à la réception de l’ultimatum. Pour expliquer cette subite relaxe, le porte-parole du Hamas parlait d’un geste "de bonne volonté". Bonne volonté ? Alors pourquoi avoir monté préalablement une opération commando grand spectacle – deux véhicules bourrés de miliciens qui bloquent les accès et un troisième d’où sortent les kidnappeurs – pour capturer Zaïda ? En guise de "mauvaise volonté" ?
Les échanges de feu se multiplient entre les factions rivales, la liste des morts et des blessés s’allonge. Nous sommes entrés dans la guerre civile palestinienne ; ceux qui s’attendaient à des batailles rangées, à des offensives, des contre-offensives et à des manœuvres d’envergure n’ont pas saisi la spécificité de cet affrontement. Chacun fait la guerre comme il sait, avec les armes et le personnel à sa disposition. Or les spécialités locales, ce sont le coup de main, l’attaque surprise, l’attentat, l’assassinat, non la "guerre de tranchées".
On se bat pour le contrôle d’un ministère, pour l’occupation d’un point stratégique ou symbolique. On s’attaque aux biens des chefs ennemis et on jette ses partisans armés dans la rue. Ces derniers forment ainsi des manifestations-démonstrations de force en tirant en l’air. Souvent, parce que ce sont des excités et des maladroits, ils blessent ou tuent un passant, un spectateur. D’autres fois, comme cela s’est passé samedi dernier lors d’une "manifestation" de masse du Fatah, les miliciens adverses tirent carrément dans le tas…
Les manœuvres coordonnées possédant la capacité de donner la victoire à un camp ou à l’autre sont rares. Ce, pour la simple raison qu’aucun des protagonistes ne dispose d’hommes ayant la discipline ou l’expérience nécessaires pour effectuer ce genre d’exercices.
Et puisque l’horizon politique semble totalement bouché, on pourrait bien s’enliser dans un chaos durable. Jamais le terme "dead-lock" (impasse) n’aura mieux convenu à décrire une situation. Une situation qui était si prévisible, que nous l’avions prédite le lendemain même de l’élection du parlement à majorité islamique : le Hamas veut continuer à lancer ses Qassam sur le Néguev jusqu’à l’éradication d’Israël, mais à cette cadence et avec ces moyens, 100'000 ans ne suffiraient pas à atteindre l’objectif. D’autre part, les islamiques-islamistes refusent catégoriquement le principe des deux Etats pour deux peuples et les dispositions qui s’ensuivent, à savoir la reconnaissance à Israël du droit à l’existence et celle des traités que l’Autorité Palestinienne a signés avec l’entité sioniste.
Or cette fois, la communauté internationale – le monde arabe y compris – applique un boycott officiel ou de fait contre le gouvernement d’Ismaïl Hanya. De plus, elle a coupé l’essentiel de son aide économique qui seule nous permettait de survivre. Et puis, on l’oublie souvent, du fait de ces mesures internationales et du manque d’argent, le développement industriel et économique de la Palestine est totalement paralysé. Pire encore, les quelques réalisations dans ces domaines qui étaient dignes d’intérêt, notamment les projets conjoints avec les Israéliens, se sont effondrés les uns après les autres.
Et ces catastrophes en chaîne ne sont rien encore comparées à l’hécatombe que nous fait subir la politique suicidaire du Hamas. Que ses coups d’éclat coûtent cher ! Depuis l’enlèvement du caporal Shalit, ce ne sont, d’après les estimations rendues publiques par le président Abbas, pas moins de 500 miliciens ou terroristes qui ont rendu l’âme sous les coups de boutoir de Tsahal et 4'000 autres qui ont été blessés. Près de 40% des éléments armés originaires de la bande auraient ainsi été atteints. Pour quel résultat ? Quel avantage la détention du jeune caporal nous a-t-elle procurée ?
Il est clair que, d’un point de vue strictement palestinien, l’expérience d’un gouvernement islamique n’est plus supportable. Vous imaginez bien, chers lectrices et lecteurs, le calvaire que traverse notre peuple, pris en tenaille entre les irréguliers armés, qui ouvrent le feu quand cela leur chante, où cela leur chante et contre qui cela leur chante. Ils sont les petits rois fous du macadam. La vie est devenue impossible.
Mahmoud Abbas, quant à lui, jouissant d’un très large soutien financier et logistique à l’étranger, en Israël et dans le monde arabe, a décidé d’en finir, de reprendre la main. Sa décision ferme de convoquer de nouvelles élections présidentielles et générales est courageuse. Elle ne ménage au Hamas que deux options, deux types d’affrontements : celui des urnes ou celui du pavé. Et dans les deux cas, les fondamentalistes n’auront pas l’avantage, ce qui les rend à la fois prudents et nerveux dans leurs déclarations et leurs actes : ils ne seront pas ceux qui franchiront le point de non-retour.
Mais pour Abou Mazen, il est absolument exclu d’envisager pouvoir tenir, sous trois mois, comme il l’a prescrit, des élections à Gaza. Les locaux de vote se mueraient en tire pipes et les électeurs en pigeons. En Cisjordanie, une consultation est possible, mais chaque bureau de vote aura les allures d’un camp retranché.
Dans ces conditions, les plus pragmatiques d’entre vous se demanderont pourquoi ne pas prendre les devants et profiter de cette période de regain de sympathie pour défaire le Hamas et ses alliés avant les élections. A question claire, réponse sans ambages : une décision militaire coûterait entre 10 et 30'000 morts – suivant si les combats s’étendent à la Rive Occidentale – et le triple en blessés et en estropiés. Ce, à raison de deux victimes du Fath’ pour trois islamistes environ. Or tout Palestinien comprend sans faire d’effort que la décision de donner le feu vert à un tel massacre soit terrible à prendre pour le président. Notre ennemi, depuis la fondation de notre cause, c’était Israël, non nos frères, aussi est-ce presque un fratricide que de lever son arme contre un autre Palestinien, un sentiment quasi monstrueux…
Ceci dit, dans l’autre plateau de la balance, on trouve la possibilité de conclure la paix avec nos voisins et de vivre. En l’état actuel des choses, un Abbas victorieux des islamiques et un Olmert affaibli, au sein d’un peuple israélien avide de calme et ayant perdu ses illusions de puissance militaire invincible pour l’éternité, concluraient la paix en quelques mois. Les deux sont à point pour des discussions sérieuses et globales, les deux l’ont affirmé. Je les crois.
L’option choisie par Abbas semble consister à laisser la marmite bouillir jusqu’à ce qu’elle explose d’elle-même. Ce, tout en ménageant à Hanya la possibilité, à n’importe quel moment, de faire cesser l’affrontement en adoptant les principes de gouvernement de l’OLP et celui… des élections anticipées. Afin de montrer à ses concitoyens qu’il n’est pas le fossoyeur du Hamas mais que les fondamentalistes sont leurs propres bourreaux. Après nous avoir sacrifiés, nous les Palestiniens, sur l’autel de leurs dogmes de caractériels, s’entend !
Par Claudia (Claudia) le mardi 19 décembre 2006 - 18h39: |
79% des jeunes ont une piètre image des hommes politiques, selon un sondage Ipsos
Les jeunes de 18 à 25 ans ont une piètre image des hommes politiques et estiment qu'ils sont sourds à leurs préoccupations, mais 75% de ceux inscrits sur les listes électorales affirment être tout à fait certains d'aller voter à l'élection présidentielle, indique un sondage Ipsos rendu public lundi.
Selon cette enquête réalisée pour l'association Graines de citoyens, 79% des jeunes contre 21% ont une mauvaise image des hommes politiques.
87% des jeunes considèrent que les hommes politiques "ne sont pas à l'écoute des préoccupations des jeunes" et 79% estiment que "les personnes qui sont élues pour représenter les Français ne sont pas à l'image de la société actuelle".
73% jugent que la place accordée aux jeunes dans les programmes et prises de position des candidats potentiels n'est "pas assez importante".
Les personnalités politiques jugées les plus à même de répondre à leurs préoccupations sont Ségolène Royal (56%), Nicolas Sarkozy (44%), Olivier Besancenot (34%) et François Bayrou (24%).
Dans cette enquête, les jeunes se déclarent plus à gauche (33% se disent proches de la gauche parlementaire) qu'à droite (18% proches de la droite parlementaire), mais 42% se disent proches d'aucun grand parti.
57% disent s'intéresser à la politique (16% seulement de réponses "oui tout à fait") contre 43% et 79% estiment que "les partis politiques sont indispensables dans une démocratie".
Les jeunes sont sans illusion sur l'impact réel de l'élection présidentielle, 75% d'entre eux estimant que "les responsables économiques ont plus de pouvoir que les responsables politiques dans notre société".
50% pensent que "quelque soit le résultat, les choses ne changeront pas vraiment en France" et 50% que "le résultat sera déterminant pour l'avenir".
72% contre 28% estiment que le Front national est un danger pour la démocratie.
80% des jeunes seraient gênés que le président n'ait pas d'expérience gouvernementale, 51% qu'il soit musulman et 44% qu'il soit d'origine immigrée.
62% ne seraient "pas du tout gênés" si le président n'était pas désigné par un parti politique. Peu de réticences pour une femme (14% de gênés) mais davantage pour un homosexuel (30%) ou juif (29%).
La priorité doit aller d'abord selon les jeunes à la lutte contre le chômage (45%) et à l'augmentation du niveau de vie (36%).
Sondage réalisé par internet du 23 au 30 novembre auprès d'un échantillon de 800 jeunes âgés de 18 à 25 ans, représentatif de la population française (méthode des quotas), dont 97% inscrits sur les listes électorales ou ayant l'intention de le faire. Notice détaillée disponible à la commission des sondages.
© 2006 AFP : Tous droits réservés.
Par Moshébé (Moshébé) le mardi 19 décembre 2006 - 11h09: |
B
Par Moshébé (Moshébé) le mardi 19 décembre 2006 - 10h24: |
Par A_Soued (A_Soued) le mardi 19 décembre 2006 - 07h04: |
LA SYRIE DES ASSAD DANS L'AXE DU MAL
Par Albert Soued, www.chez.com/soued pour www.nuitdorient.com
Le 15 décembre 2006
Le quotidien koweïtien Al Syassah confirme dans son édition du 8 décembre, que les 136 terroristes arrêtés en Arabie, formaient des cellules dormantes commandées par le chef des renseignements militaires syriens, le général Assef Chawkate, beau-frère du président Bashar al Assad et époux de Bouchra. Selon Al Syassah, Chawkate, avait donné ses ordres aux réseaux terroristes dissimulés non seulement en Arabie, mais aussi en Egypte et en Jordanie, pour déstabiliser ces trois pays modérés. Lors de la guerre israélo-libanaise de l'été, ces pays avaient dénoncé l’aventurisme du Hezbollah et avaient soutenu le gouvernement libanais de Siniora. Les 136 terroristes arrêtés sont en majorité de nationalité saoudienne et yéménite, des Egyptiens et des Syriens. Ils sont arrivés dans le royaume en provenance de Syrie où ils étaient formés pour rejoindre le jihad en Irak.
On notera que ces événements surviennent après que la Syrie ait perdu une grande part de son influence au Liban, après l'assassinat de Rafik Hariri, homme d'affaires influent et ex-premier ministre du Liban, de plusieurs journalistes anti-syriens et plus récemment le meurtre à bout portant de Pierre, fils d'Amin Gemayel, ancien président de l'état Libanais, et lui-même ministre de l'Industrie du gouvernement Siniora. Tous ces assassinats et ces meurtres ont été commandités par la Syrie, dans le triple but de déstabiliser les forces pro-occidentales au Liban, renforcer le Hezbollah, agent Iranien et rétablir l'influence de la Syrie au Liban, ouvrant la voie à un Croissant fertile shiite.
Mais ceci n'est pas nouveau dans les méthodes des Assad pour résoudre leurs problèmes ou leurs crises. Déjà il y a 20 ans le père, H'afez al Assad, cherchait à déstabiliser Israël qui avait annexé le Golan après la débâcle syrienne de l'automne 1973, appelée la guerre du Kipour.
Dans un article dans l'édition internationale du Jerusalem Post, datée du 1-7/12/06, le rédacteur en chef, David Horovitz, cherche à rafraîchir la mémoire des Occidentaux.
Dans un tribunal londonien, en octobre 1986, Ann Murphy, une Irlandaise BCBG qui venait d'accoucher d'une fille, hurlait à l'accusé d'une voix hystérique "Salaud! Comment as-tu pu me faire cela?...Je te hais! Je te hais". Exténuée après un jour et demi de témoignage contre son ex-fiancé, la jeune femme s'est confondue en excuse auprès du juge, pour avoir quitté une attitude polie et réservée.
Nezar Hindawi, un Jordanien, a été commandité par un conseiller de Hafez al Assad, Mohamed al Khouli, chef du Renseignement de l'Armée de l'air pour 250 000$, dans le but de faire exploser un avion d'El Al en plein vol.
Dans une machination d'une rare perversité, Hindawi jeta son dévolu sur une jolie Irlandaise, Ann Murphy. Après l'avoir persuadée d'un amour éternel, il vécut avec elle quelques mois. Quand elle fut enceinte de cinq mois, il lui proposa le mariage en Terre Sainte, en passant par Tel Aviv. Vu ses obligations professionnelles, il la rejoindrait dans les 48 h. Il lui acheta un billet d'avion et une superbe valise qu'il remplit de beaux vêtements. Dans le taxi les menant à Heathrow, il lui confia pour un ami, après l'avoir manipulé, un gadget-calculatrice, à l'avant-garde à cette époque…
Parvenue par la voie diplomatique, via la compagnie syrienne SAA (Syrian Arab Airlines), la bombe avait été dissimulée par Hindawi dans un faux compartiment de la valise. Elle devait exploser au dessus de l'Autriche, avec sa bien aimée, son bébé et 380 passagers. Mais un agent de la sécurité d'El Al a été intrigué par le voyage solitaire d'une femme enceinte, munie d'un passeport récent et par la lourdeur de la valise, qui restait lourde après avoir été vidée.
Hindawi a été condamné à 45 ans de prison et les relations diplomatiques avec la Syrie ont été rompues. Après une promesse d'exfiltration, il avait été lâché par les autorités syriennes, pour des raisons de sécurité. Alors Hindawi a parlé. Damas était derrière l'attentat de 1985 à l'aéroport de Rome, derrière celui de 1982 contre les bureaux d'un journal à Paris. Il donna des détails sur le transfert d'explosifs par le personnel de la SAA, indiqua des caches d'armes à Londres et donna des informations sur les réseaux terroristes en Grande Bretagne, en Italie et en Allemagne.
Il y a quelques mois, au moment de la Coupe du Monde de Football, la police allemande a déjoué un complot visant à introduire une bombe dans un avion d'El Al à l'aéroport de Francfort. Six personnes ont été interpellées dans le cadre d'une enquête liée à un trafic de stupéfiants, qui a mené par ricochet à empêcher un employé du nettoyage à placer des explosifs dans un avion.
Plus que jamais, les Occidentaux et les pays arabes modérés doivent rester unis devant les tentatives de déstabilisation du monde par des états voyous tels que la Syrie (1). Comme l'a dit un jour un politicien britannique, Lord Greville Janner "Si vous ne combattez pas ensemble les terroristes, ils vous exploseront séparément"
Note
(1) D'après Farid Ghadry, opposant en exil et président du Parti de la Réforme de Syrie, contrairement à son père H'afez al Assad, Bashar al Assad n'est pas fiable et on ne peut se fier à aucun accord signé avec lui.
Par Victor (Victor) le mardi 19 décembre 2006 - 01h38: |
Lectures
Du côté des vivants
Par Serge Moati (*)
18/12/06
- - Thème: Histoire
Il était une fois, dans les années quarante, à Tunis, un petit garçon prénommé Henry qui vivait heureux avec ses parents, Serge et Odette Moati, sa sœur Nine et son frère Vivi, dans leur jolie villa, du côté du parc du Belvédère. Tandis que Serge Moati, journaliste engagé, de retour des camps de la mort, milite avec conviction au sein de la gauche favorable à l’indépendance du pays et que son épouse veille à la bonne marche de la maisonnée, Henry connaît la vie heureuse d’un enfant choyé qui partage son temps entre l’école, les scouts et les copains. Hélas, soudain, c’est le drame. Tout s’écroule. L’horrible maladie qui veillait, en embuscade, emporte tour à tour, Serge et Odette. Henry, désemparé, partagé entre la tristesse et la colère envers ces parents qui l’ont abandonné si jeune, se réfugie dans une véritable psychose. Il décide que Serge Moati n’est pas mort et il le prouve. Désormais, il sera Serge-Henry Moati puis Serge Moati tout court, se substituant, peu à peu, par une homonymie troublante, au père trop tôt disparu. Et, à son tour, il se fera journaliste.
Plus d’un demi-siècle après la mort de ses parents, après l’indépendance du pays et l’exil, le parfum des jasmins de la véranda de la villa familiale ne cesse de hanter Henry alias Serge Moati. Il a beau mettre en scène Mauriac et Maupassant, animer, avec son émission Ripostes sur France 5, les débats politiques les plus actuels, il revient toujours à ses obsessions : Tunis, son père, sa mère, son enfance. Avec son nouveau livre, c’est une psychanalyse intime qu’il opère. Sur le ton de l’humour, voire de la dérision, il nous conte la Tunisie des années cinquante, celle qui voit tout à la fois Habib Bourguiba mener son peuple vers la liberté et la communauté juive, victime du vent impitoyable de l’Histoire, se disloquer et se préparer à l’exil. Avec une petite touche de fantastique, Henry-Serge, qui s’imagine en fils caché de la reine Élisabeth d’Angleterre, répond, installé sur le fauteuil du docteur Cohen, aux questions du praticien appelé au secours pour guérir son mal indéfinissable, ce que les « Tunes » appellent l’ « ouarche » et que certains désignent sous le vocable de « spleen », en un mot, le mal du pays perdu et des parents disparus.
« Tunis me manque toujours. J’y retrouve un peu de ma mémoire perdue à onze ans… » Et il raconte, il raconte, il raconte encore et toujours. L’occupation allemande du Protectorat, la Libération, la dynastie beylicale qui, avec Lamine Pacha, s’étiole et s’essouffle, les résidents généraux qui se succèdent, Habib Bourguiba et Salah Ben Youssef, Ferhat Hached et les syndicalistes, les fellaghas, Présence Française et la Main Rouge, les attentats et l’insécurité, la visite de Mendès-France, l’autonomie interne puis l’indépendance. Les Juifs, enfin, cent vingt mille, à l’aube de l’Indépendance. Moins de mille aujourd’hui. Certains, comme l’oncle André et la tante Suzy, sionistes de la première heure, sentant le vent venir, n’hésitèrent pas à faire leur alyah, rejoignant, sur le SS Abril, les pionniers, bâtisseurs de l’État juif. D’autres, comme Serge, journaliste de gauche, jouèrent, confiants dans la bonne volonté laïque du « Combattant Suprême », la carte tunisienne. Ils seront, hélas, les cocus de l’Histoire. Au lendemain du 21 avril 1955, jour de la signature des accords franco-tunisiens, les nuages noirs s’amoncellent. Le père de son ami Jacquot Pradel, un Français de France, prévient : « Les Arabes, ils vont tout prendre, tout. Même la voiture…Pour les Juifs, ça va être la ca-ta-strophe. Tu m’entends, petit ? Ils vont tous vous zigouiller… » Rentrant chez lui, un jour, après une réunion politique, Serge Moati, patron de Tunis Socialiste, supporter inconditionnel de Bourguiba, s’emporte, furieux : « -Pas un mot…Ils n’ont pas dit un mot pour nous remercier ! Pas un mot de remerciement aux militants qui ont soutenu la cause tunisienne ! Rien ! Nada ! Cheï ! Rien que des cocoricos nationalistes ! Nul ! Pour ces messieurs, tous en chechia, rien ne compte plus que la Tunisie au chaud dans ses frontières avec son « parti unique », et ses « masses » qui obéissent au doigt et à l’œil ! Un petit État de quatre sous, replié sur lui-même ! Frontières, miradors, passeports, visas, jeunesse au pas cadencé, femmes aux youyous synchronisés, slogans et applaudissements à la commande ! Ils vont faire un pays avec l’islam comme religion officielle, ils nommeront Habib « Président à vie » et le tour est joué ! Ah, crois-moi, Odette, moi je rêvais d’autre chose que de cette Indépendance-là, où les nouveaux petits chefs vont remplacer les anciens, mot à mot, trait pour trait. Non, j’oubliais ! Seules les djellabas remplaceront, dans les pince-fesses, les costumes trois-pièces, et le ramadan deviendra obligatoire ! Tristesse ! À crever ! Et la liberté ? Et le socialisme ? Et la démocratie ? Au trou toutes ces fariboles ! Au trou ! C’était juste bon pour les naïfs de mon espèce. Un jour, tu verras, Odette, on sera des étrangers ici ! »
Remarquable prémonition quand on connaît la suite. Serge Moati, emporté par la maladie, ne verra pas la réalisation de sa lugubre prophétie. Mais Serge Moati, l’autre, le fils, accomplit, par le biais de ce texte, une véritable techouva. Lui qui était incroyant car « Dieu s’est toujours moqué de moi », reconnaît avoir changé et s’être réconcilié avec Dieu, à l’occasion d’un voyage en Afrique noire.
« Je résume, dit-il, je simplifie. Mais je ne mens pas sur le fond ».
Déjà, le 1er juin 1955, assistant au retour de Bourguiba sur son grand cheval blanc, petit juif apeuré dans une marée d’hommes en chéchias hurlant à pleins poumons « Yahia Bourguiba », le petit Henry avait senti le vent tourner : « Pour papa, pour les Juifs, tout était fini. On allait vite s’en apercevoir. Ainsi va la vie. Et l’histoire des peuples, n’est ce pas ? »
À travers un récit très vivant, qui retrace les événements qui ont conduit la Tunisie à l’indépendance et les Juifs à l’exil, c’est toute la nostalgie d’un passé révolu qui ressurgit au coin des mots. Au parfum inoubliable des jasmins, s’ajoutent l’odeur du couscous, la fraîcheur des frigolos, le goût des bambolonis, le souffle de la brise marine ou encore les cris du robavecchia, le brocanteur local.
Hélas, seuls les morts sont demeurés au pays natal. Sans sépultures. Le cimetière central, au cœur de Tunis, a été livré aux bulldozers, les ossements des ancêtres broyés et mélangés. « Valsez les macchabs ». « Si vous vous promenez au centre de Tunis et qu’une envie subite de fraîcheur vous prend, vous pouvez aller vers le jardin public de l’avenue Habib Thameur. Alors là, ayez, s’il vous plaît, une pensée fugitive pour deux siècles d’histoire juive enfouis sous vos pieds. Songez à ces soixante mille morts juifs qui attendent l’heure du Jugement Dernier ».
Pour l’heure, du côté des vivants, Henry attend de rejoindre Serge et Odette. « Patience, les parents ».
Ce livre émouvant, que l’auteur a écrit comme « une arme contre le chagrin », est aussi un témoignage précieux, un document. Remarquable.
Jean-Pierre Allali
(*) Éditions Fayard. Septembre 2006. 506 pages. 22€
http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=8071&artyd=8&stinfo=422.$$id_send.$$id_user
Par Victor (Victor) le mardi 19 décembre 2006 - 01h25: |
NÉGATIONNISME LA CONFÉRENCE DE TÉHÉRAN
Des instituts internationaux de politique étrangère rompent avec leur homologue iranien
LE MONDE | 16.12.06
a conférence intitulée "Examen de l'Holocauste : vision globale", qui a réuni, les 11 et 12 décembre à Téhéran, des orateurs négationnistes, a été organisée par l'Institut iranien pour les études politiques et internationales (IPIS). A la suite de cette manifestation au cours de laquelle est intervenu le président Ahmadinejad, les dirigeants de nombreux instituts internationaux de recherche sur la politique internationale ont signé une déclaration annonçant la suspension de tous les contacts avec l'IPIS.
"Du fait de sa complicité avec les négateurs du Mal absolu que fut la Shoah, l'IPIS a perdu sa qualité d'interlocuteur valable, de partenaire acceptable", expliquent les signataires. Ils refusent de participer aux réunions et aux voyages organisés par l'institut iranien et d'inviter ses membres à leurs propres réunions.
"Nous maintenons le principe du dialogue avec l'Iran, ajoutent-ils, mais nous ne serons pas en mesure de revoir nos décisions concernant l'IPIS tant qu'il n'y aura pas eu un changement de cours, marqué par la répudiation explicite de la négation de l'Holocauste."
Parmi les signataires se trouvent Alyson Bailes, directeur du Sipri (Stockholm) ; Pascal Boniface, directeur de l'IRIS (Paris) ; Thérèse Delpech, directrice des affaires stratégiques au CEA (France) ; Lawrence Freedman, King's College (Londres) ; Dominique Giuliani, directeur de la Fondation Robert Schuman (Paris) ; François Godement, directeur du AsiaCentre (Paris) ; Nicole Gnesotto, directrice de l'Institut européen d'études et de stratégie (Paris) ; Charles Grant, Centre for European Reform, (Londres) ; Jeremy Greenstock, directeur de la Ditchley Foundation (Grande-Bretagne) ; François Heisbourg, président de l'IISS (Londres) et du Centre pour la politique de sécurité (Genève) ; Christophe Jaffrelot, directeur du CERI (Paris) ; Craig Kennedy, président du German Marshall Fund (Washington) ; Ivan Krastev, directeur du CLS (Sofia) ; Pierre Lévy, chef du Centre d'analyses et de prévision (ministère des affaires étrangères, Paris) ; Thierry de Montbrial, directeur de l'IFRI (Paris) ; Guillaume Parmentier, directeur du Centre français sur les Etats-Unis (Paris) ; Volker Perthes, directeur du Stiftung Wissenschaft und Politik (Berlin) ; Bruno Racine, président de la Fondation pour la recherche stratégique (Paris)...
Une telle démarche, qui mêle des organisations officielles, publiques et semi-publiques de plus d'une vingtaine de pays, est exceptionnelle. Au-delà de l'indignation justifiée par la conférence de Téhéran, elle se veut un signal et un encouragement pour les intellectuelsiraniens à résister à la pression des autorités.
Daniel Vernet
Article paru dans l'édition du 17.12.06
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-846423,0.html