Par Suggest1 (Suggest1) le mercredi 17 novembre 2004 - 11h19: |
Un article du Lt col EMG Ludovic Monnerat
Comment Israël a forgé la défaite des Palestiniens en brisant l'asymétrie du conflit
26 septembre 2004
Près de quatre ans après son déclenchement, la phase actuelle du conflit israélo-palestinien – aussi appelée Intifada d’Al Aqsa – témoigne de l’échec retentissant des méthodes terroristes. Elle montre également qu’un État et ses forces armées peuvent gagner un conflit asymétrique.
Le 31 août dernier, 2 membres du groupe terroriste Hamas ont perpétré un double attentat-suicide dans la ville israélienne de Beersheba, le premier par voie terrestre depuis presque 6 mois, qui a fait 16 morts et 100 blessés parmi les passagers de deux bus ; les terroristes ont emprunté un itinéraire évitant la barrière de sécurité en cours de construction. Le lendemain, les autorités israéliennes ont annoncé la reprise des assassinats ciblés sur les groupes terroristes palestiniens, alors que les forces de défense israéliennes (FDI) ont effectué un raid à Hébron afin de détruire les maisons où vivaient les terroristes.
«... Le rôle de l'armée israélienne n'est plus en premier lieu de vaincre les armées arabes, mais de protéger la population israélienne et de convaincre celle-ci qu'elle est raisonnablement protégée. »
Une semaine plus tard, les forces aériennes israéliennes ont attaqué un groupe de terroristes s’entraînant à l’air libre, dans la bande de Gaza, et leurs missiles ont tué 15 d’entre eux. Les 13, 19 et 20 septembre, des frappes aériennes ciblées ont également abouti à la mort de 6 responsables des organisations terroristes palestiniennes. Celles-ci ont proférées des menaces enflammées qui n’ont cependant pas été concrétisées, alors que les tirs de roquettes Qassam ont commencé à être déjouées dans la ville de Sderot par l’installation d’un système d’alerte.
Le mercredi 15 septembre, une unité clandestine de la police frontalière israélienne a surpris des membres recherchés du Fatah dans un café de Jénine, abattant 4 d’entre eux et en capturant 4 autres ; le même jour, des commandos de la marine avaient tué 5 membres d’une organisation terroriste palestinienne à Naplouse, alors que la veille des soldats de l’unité de reconnaissance de la brigade Golani avaient abattu un responsable du Jihad islamique dans un camp de réfugiés de Tulkarem, après avoir cerné sa maison et tenté de le capturer.
Ce récit lacunaire ne vise pas à résumer les actions des belligérants respectifs dans le conflit israélo-palestinien. Il indique simplement qu’après 4 ans d’efforts, de sacrifices, de pertes et de blâmes, Israël est parvenu à prendre un avantage décisif, à rompre la logique paradoxale du processus action/réaction en développant des méthodes contre lesquelles les Palestiniens sont démunis. Comprendre pourquoi ceux-ci ont perdu une guerre qu’ils ont déclenchée dans l’espoir d’une victoire rapide revient à se plonger au cœur des méthodes asymétriques et de leurs effets.
Le choc de deux sociétés antagonistes
Lorsque l’Intifada d’Al-Aqsa a éclaté, le 29 septembre 2000, la population palestinienne a massivement suivi ses dirigeants dans leur ardeur combattante. Conditionnés par tout un système éducatif et médiatique visant à diaboliser les Juifs et nier le droit à l’existence d’Israël, les Palestiniens ont été chauffés à blanc par l’exploitation cynique d’événements biaisés, comme la visite d’Ariel Sharon au Mont du Temple / Esplanade des Mosquées ou la mort filmée du petit Mohammed Al-Doura et faussement attribuée aux FDI. L’expression populaire et frénétique de leur haine témoignait de leur détermination, en particulier celle des nombreux jeunes en quête d’un statut que le développement économique dû aux Accords d’Oslo ne pouvait assurer.
A la même époque, la population israélienne était au contraire divisée et découragée par l’éloignement flagrant d’une paix tant espérée, malgré le retrait précipité du Sud Liban, et par l’incapacité croissante du Gouvernement Barak à fournir des réponses efficaces aux attaques palestiniennes. Encore sensibles à l’opinion internationale, les Israéliens ont en outre été touchés par les accusations proférées à leur encontre, et en particulier celle consistant à expliquer les violences qu’ils subissaient par leur occupation pourtant bien amenuisée des territoires palestiniens. La formation d’un Gouvernement Sharon d’union nationale témoignera d’ailleurs de ces divisions en soulignant la nécessité de les surmonter.
Les deux sociétés qui s’affrontent ouvertement depuis 4 ans se trouvaient donc à cet instant dans une situation bien différente. Les Palestiniens voyaient dans le conflit un enjeu existentiel, à la fois important et urgent, qui leur conférait une supériorité psychologique et morale évidente ; leur volonté confinant parfois au fanatisme et leur croyance en la valeur morale de leur cause aboutiront à l’usage des méthodes les plus radicales. Les Israéliens, dans leur majorité, pensaient au contraire que les territoires et le sort des colonies constituaient l’enjeu du conflit, dont le caractère sectoriel et distant explique leur non mobilisation. Malgré cela, Israël pouvait s’appuyer sur une supériorité physique et cognitive écrasante, grâce aux capacités militaires de son armée et au savoir fourni par ses services de renseignements.
Les Palestiniens ont tenté d’emblée d’exploiter les faiblesses de leurs adversaires en cherchant à affecter leur volonté et leur légitimité : leurs attaques directes de la population israélienne, par des tirs de mortiers, des mitraillages et des attentats à l’explosif, visaient à la décourager quant à toute issue positive au conflit ; leurs attaques directes du Gouvernement israélien et de ses forces de sécurité, par des accusations outrageuses relayées par les médias, visaient à susciter des condamnations morales les empêchant d’utiliser la force de manière décisive. Les premiers mois du conflit ont démontré l’efficacité de ces méthodes, sur le plan national par la place accordée aux activistes gauchistes et pacifistes, avocats d’un renoncement unilatéral à toute résistance, et plus encore sur le plan international par la perception majoritaire des médias, contempteurs systématiques d’Israël.
Le recours généralisé à l’attentat-suicide, démonstration ultime de la volonté palestinienne, a cependant modifié la dynamique du conflit. L’application de cette arme employée régulièrement durant le processus d’Oslo s’est produite le 26 octobre 2000 déjà, sans faire d’ailleurs faire de victime ; il faudra attendre le 3 mars 2001 pour assister au premier attentat-suicide meurtrier de cette phase du conflit. Pourtant, l’augmentation drastique du nombre d’attentats et le fait que ceux-ci seront dès 2002 responsables de la majorité des pertes en civils israéliens illustrent la conviction majoritaire des Palestiniens, selon laquelle les bombes humaines avaient un effet décisif et représentaient la meilleure chance de vaincre – ou de combattre, tant il est vrai que l’adoration du martyre et le culte du suicide frisaient le lavage de cerveau.
A la fin 2001, et malgré l’impact planétaire des attentats du 11 septembre, l’Etat israélien semblait dans l’impasse, son Gouvernement emprunté, sa population toujours divisée. Quelques centaines de militaires refusant de servir dans les territoires ont ainsi obtenu une publicité disproportionnée, qui paraissait confirmer un refus d’affronter les Palestiniens et de mener la guerre que ceux-ci avaient déclenchée. Dans les faits, la poursuite des attentats-suicides a lentement modifié la perception des Israéliens quant aux enjeux du conflit et augmenté leur soutien pour l’usage de la force armée. Le Gouvernement Sharon a progressivement mis en place des mesures sans cesse plus coercitives, comme le retour durable de Tsahal dans les territoires, et surtout déclenché des actions toujours aussi controversées : l’assassinat ciblé des chefs terroristes et la destruction des maisons où vivaient les auteurs d’attaques terroristes.
Le tournant du conflit se produira au début du printemps 2002 : un attentat-suicide lors de la Pâque juive dans un restaurant de Netanya, qui fera 28 morts dont plusieurs rescapés des camps de concentration nazis, provoquera un basculement décisif au sein de la société israélienne en l’obligeant à reconnaître que son existence même est menacée, en tout temps et partout. Cette élévation brutale des enjeux, rarement identifiée par les commentateurs internationaux, autorisera Ariel Sharon à déclencher pendant 24 jours la plus grande offensive militaire israélienne depuis 1982, l’opération « Bouclier Défensif » ; celle-ci aura pour effet de ravager les infrastructures des groupes terroristes palestiniens, de capturer ou d’éliminer la majorité de leurs cadres, de prouver l’implication de l’Autorité palestinienne dans les attaques, de saisir une quantité énorme de renseignements, mais aussi de ternir encore davantage l’image d’Israël dans le monde entier.
A cette époque, l’Intifada d’Al-Aqsa était clairement devenue une nouvelle guerre israélo-arabe, un choc entre deux sociétés totalement antagonistes et résolues à employer la force pour résoudre leur différend originel. L’efficacité réelle de l’opération « Bouclier Défensif » était alors sous-estimée par la majorité des commentateurs, enclins à déplorer le fameux « cycle de la violence » et à gloser sur le « massacre » prétendu de Jénine ; en ce qui me concerne, malgré un jugement correct de cette opération et du sursaut de la société israélienne, je n’avais pas saisi à quel point les forces de sécurité israéliennes allaient exploiter les résultats obtenus et poursuivre sans relâche leurs efforts. La stratégie qui était alors développée et appliquée, sous les ordres d’un Ariel Sharon lucide et inflexible, finira pourtant par forger la défaite des Palestiniens et briser l’asymétrie meurtrière de leurs actions.
La fin de l’asymétrie palestinienne
Le premier volet de cette stratégie a consisté à préserver la légitimité des actions ordonnées par le Gouvernementales et exécutées par ses forces de sécurité, une condition essentielle dans toute démocratie sous peine de perdre le soutien de l’électorat, et alors même que cette légitimité était précisément combattue par des organisations non gouvernementales influentes dans les cercles médiatiques et académiques. Les autorités politiques et militaires israéliennes ont reconnu que la communauté internationale avait depuis trop longtemps adopté une position pro-palestinienne pour être touchée de manière significative, mais qu’en parallèle son opinion n’avait qu’une importance marginale sur celle de la société israélienne. Les beaux discours émis à Genève ou New York n’ont guère de valeur dans les rues ensanglantées de Jérusalem ou Tel Aviv.
C’est l’usage ciblé de la force et le souci de la légalité qui ont préservé et renforcé cette légitimité aux yeux des Israéliens. Les opérations militaires ont ainsi recherché à minimiser les dommages collatéraux, malgré les accusations d’abus systématiques émises par les porte-parole palestiniens et malgré l’usage systématique de boucliers humains par les combattants palestiniens. Les actions entraînant la mort d’un nombre disproportionné de non combattants par rapport à la nécessité militaire, comme l’exécution de Salah Shehadeh en juillet 2002 par une bombe d’une tonne qui fit 15 morts, ont ainsi fait l’objet d’enquêtes judiciaires ; dans la mesure où les abus moindres sont également rapportés à la justice militaire, ce sont plus de 500 enquêtes qui ont été menées en 4 ans. Le respect du droit national, illustré par les décrets de la Cour suprême israélienne, a également joué un rôle majeur.
Le deuxième volet de la stratégie israélienne a consisté à contrer l’offensive palestinienne dans le domaine psychologique et à saper la volonté des combattants comme de la population. La liquidation des responsables terroristes est ainsi devenue une pratique régulière : du 9 novembre 2000 à nos jours, mais surtout depuis l’automne 2001, au moins 160 cadres des organisations terroristes palestiniennes ont été tués par des frappes aériennes ou des raids terrestres. Cette attrition ravageuse a été rendue possible par la précision de leur exécution, reposant essentiellement sur des missiles air-sol à guidage laser ainsi que sur des forces spéciales de première qualité, mais aussi par l’excellence du renseignement israélien, capable de traquer des individus précis et d’annoncer les rares instants où ils quittent la protection de la foule. Cette omniscience meurtrière a largement contribué à paralyser le Hamas, le Djihad islamique et les Brigades d’Al Aqsa.
Les Israéliens ont également décidé d’affecter la volonté des plus bas échelons en détruisant les maisons habitées par les auteurs d’attentats terroristes ou abritant un trafic lié à ceux-ci : selon l’ONG pacifiste israélienne B’Tselem, 612 maisons ont été complètement détruites entre octobre 2001 et mi-septembre 2004. Tout aussi controversée que les assassinats ciblés, mais possédant un caractère punitif jetant le doute sur sa légalité, cette mesure a néanmoins eu pour effet de déprécier la valeur du martyre au sein des familles palestiniennes et de décourager nombre de candidats potentiels à l’attentat-suicide. Conjuguée à la suppression des primes versées par le régime de Saddam Hussein aux familles des « islamikazes », elle a forcé les bombes humaines à se soucier des conséquences de leurs actes – provoquant ainsi une multiplication des redditions.
Le troisième volet de la stratégie israélienne a consisté à exploiter la supériorité militaire et financière de l’Etat juif pour retirer aux terroristes palestiniens la possibilité matérielle de commettre des attentats. Le retour massif de Tsahal en Cisjordanie, ses incursions fréquentes sur l’ensemble des territoires palestiniens, ses nombreux checkpoints le long de la ligne verte et ses restrictions drastiques à la circulation des Palestiniens ont rendu bien plus difficile l’infiltration des terroristes jusqu’à leur objectif : alors qu’au premier semestre 2001 les deux tiers des tentatives d’attentats étaient couronnés de succès, cette proportion a rapidement chuté dès l’été 2002 pour s’établir à près de 11% pour le premier semestre 2004. La mobilisation progressive de la société israélienne et la multiplication des agents de sécurité privés a également contribué à cette évolution.
Cependant, l’outil décisif en ce domaine reste la barrière de séparation en cours d’achèvement. Impensable en 2000, cette barrière d’une longueur prévue de 720 km s’est peu à peu imposée dans les esprits israéliens au fil des attentats terroristes comme la meilleure solution pour y mettre un terme, ainsi qu’un dispositif similaire autour de la bande de Gaza l’a montré. Sa construction a débuté en mai 2002, et aujourd’hui plus d’un tiers du tracé a été construit, essentiellement le long de la Ligne verte ; contrairement à l’appellation de « mur » souvent lue ou entendue, moins de 5% de la barrière est constituée de béton. Il n’en demeure pas moins qu’elle vise à protéger plusieurs colonies établies sur les territoires palestiniens et que l’on peut douter de sa nature provisoire, ce qui préfigure une annexion future. Dans l’immédiat, la barrière remplit ses promesses et diminue drastiquement le nombre de candidats à l’attentat-suicide parvenant à s’infiltrer en Israël.
Ces trois volets sont peut-être complétés par un quatrième, difficile à prouver, et consistant à intoxiquer les organisations palestiniennes par des informations mettant en doute la loyauté des uns et des autres. L’éclatement au grand jour des luttes intestines en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza laissent penser que des manipulations subversives, à l’exemple de la fameuse « bleuite » employée par la France en Algérie, sont à l’œuvre aujourd’hui. La connaissance exhaustive que les Israéliens ont de leurs ennemis rend parfaitement possible l’usage systématique de taupes, d’agents doubles et de boucs émissaires dans le but de troubler, de diviser et d’affaiblir. Même si l’impéritie et la corruption de l’Autorité palestinienne jouent certainement un rôle majeur dans ce processus.
Ouverte ou clandestine, cette stratégie israélienne n’en a pas moins porté ses fruits : les Palestiniens connaissent aujourd’hui une infériorité physique, psychologique, éthique et cognitive qui est synonyme de défaite. Les défilés vindicatifs dans les rues palestiniennes, qui jadis formaient autant de démonstrations de force, sont désormais des aveux d’impuissance. Les chefs des organisations terroristes ne sont plus des figures populaires et se soucient avant tout de leur propre survie. L’union sacrée de la société palestinienne a fait place à un ressentiment nourri par la misère, les destructions et les faux espoirs. La solidarité militante internationale et les hordes d’activistes occidentaux portant le keffieh ne sont plus que les idiots inutiles d’une cause perdue, totalement étrangers aux préoccupations des Israéliens. Alors que la première Intifada avait été un succès en amenant Israël à considérer un accord de paix global, la deuxième est donc un échec consommé.
Comment expliquer l’issue d’une telle guerre asymétrique, alors même que les Etats peinent à mener ce type de conflit ? En fait, les Israéliens sont parvenus à « resymétriser » le conflit, d’une part en favorisant une élévation des enjeux perçus au sein de leur société, jusqu’à atteindre une importance et une urgence similaires à celles de leurs ennemis, et d’autre part en agissant de manière décisive dans les domaines d’action où les Palestiniens avaient initialement la supériorité. Fondée par la disparité des causes et le déséquilibre des effets, l’asymétrie subie au début du conflit s’est transformée en une dissymétrie ravageuse quand Israël est parvenu simultanément à combler ses faiblesses et à exploiter ses forces. Dès que lors les FDI ont adapté leurs modes opératoires en vue de déployer leurs effets dans le même registre psychologique et éthique que les organisations terroristes palestiniennes, celles-ci ont payé le prix de leurs lacunes et de leur ignorance.
De la victoire militaire à la protection collective
Est-il pour autant possible d’affirmer qu’Israël a remporté la victoire ? Infliger une défaite n’est pas automatiquement synonyme de succès, ainsi que l’illustre la théorie de la destruction mutuelle assurée. Le prix payé par Israël en terme d’image et de réputation sur le plan international, quelle que soit l’exagération ou la désinformation couramment pratiquées par les médias, ne saurait être négligé. Le coût humain du conflit vient également à l’esprit, avec 989 tués et 6709 blessés du côté israélien à la date du 13 septembre selon les FDI, dont une majorité de non combattants, contre 2990 tués du côté palestinien selon les chiffres de B’Tselem. Les pertes subies par l’économie israélienne ont été massives, notamment avec l’effondrement du tourisme et les restrictions à certaines exportations, mettant un terme à une croissante rapide (+6,4% de produit intérieur brut en 2000) et provoquant une récession douloureuse (-0,5% en 2001, -1% en 2002).
Les quatre dernières années ont sans aucun doute transformé les Israéliens, puisque l’offensive palestinienne les a menacés – directement ou non – dans leur existence quotidienne. Elles ont placé la sécurité individuelle et collective au centre des préoccupations et vu l’avènement d’une génération de jeunes adultes dépourvus de toute illusion quant à une paix avec les Palestiniens, et désireux d’assumer leur devoir envers la patrie comme l’ont fait leurs parents et leurs grands-parents. Pourtant, les Israéliens n’ont pas changé leur mode de vie, et la stratégie du Gouvernement Sharon a permis à l’économie de reprendre sa croissance : le PIB a augmenté de 1,3% en 2003 et devrait croître de 4% cette année, les dizaines de milliers de travailleurs palestiniens exclus du territoire israélien ont été remplacés par une main d’œuvre venu d’Asie, le tourisme a retrouvé le niveau de 2001, alors que les exportations sont de nouveau à la hausse.
La poursuite inéluctable des violences, au moins sous la forme de roquettes ou d’obus de mortier impossibles à intercepter, montre cependant que la victoire claire et définitive est aussi inaccessible que la perfection ou l’immortalité. Le rôle de l’armée israélienne n’est plus en premier lieu de vaincre les armées arabes sur le champ de bataille, mais de protéger la population israélienne et de convaincre celle-ci qu’elle est raisonnablement protégée. Cependant, cette mutation de la fonction militaire – due avant tout à la transformation de la guerre – est aujourd’hui une constante tout autour du globe : les capacités de destruction propres aux armées servent essentiellement à préserver la normalité, la stabilité et la liberté des zones démocratiques subissant les assauts du chaos, de l’anarchie et du fondamentalisme. Le soldat moderne n’est plus appelé à conquérir la terre ou la défendre, mais doit au contraire faciliter ou entraver la conquête des esprits.
S’il est une victoire à distinguer dans le camp israélien, c’est bien sur ce plan qu’elle se situe : la menace existentielle du terrorisme palestinien, que le chef de l’état-major général Moshe Yaalon évaluait à l’été 2002 aussi grave et insidieuse qu’un cancer, a été jugulée sans que les Israéliens ne perdent leur identité et ne bafouent leurs valeurs, c’est-à-dire sans qu’ils ne commencent à ressembler à leurs ennemis. Malgré les cris d’orfraie émis par les moralistes émotifs dont regorge l’Occident, la construction de la barrière de séparation, la destruction des maisons utilisées par les terroristes et les détentions prolongées dans les prisons du Néguev ne peuvent en aucun cas être comparées aux massacres et aux perfidies dont se sont rendus coupables les Palestiniens. L’usage mesuré de la force au service d’une politique clairement définie a fait la preuve de son efficacité, alors que le terrorisme aveugle s’est une fois de plus révélé contre-productif. Une réalité que les pacifistes peineront naturellement à admettre.
Il va de soi que le conflit israélo-palestinien n’est pas achevé. Bien du sang sera encore versé avant que l’existence même d’Israël, à l’intérieur de frontières justes et défendables, ne soit acceptée au Moyen-Orient. Pour l’heure, la faculté des Israéliens à imposer la paix aux Palestiniens en leur retirant la possibilité de faire la guerre produit des conditions favorables pour un cessez-le-feu durable. Espérer davantage serait certainement d’un optimisme déraisonnable.
Lt col EMG Ludovic Monnerat
Par Douda (Douda) le mercredi 17 novembre 2004 - 10h56: |
La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Le Ftileur : De l’emploi abusif du mot Dieu.
Ce mot était inconnu des Hébreux avant le passage des Grecs au Moyen Orient, il est dérivé du mot
Théos que les Grecs employaient pour désigner leurs Dieux, ce qui est très loin de la conception
propres aux Hébreux.
Ce mot qui est rentré dans l’usage courant, a été en fait détourné de sa signification originelle, et du point de vue sémantique, mieux vaut que tout en chacun nous en effectuions, une recherche qui ne peut que nous apporter la lumière.
Wnessou El Douda
Par Maxiton (Maxiton) le mercredi 17 novembre 2004 - 10h41: |
http://www.maghrebins-laiques.fr.st/
cliquer sur : une grande gueule de moins.... et bonne lecture !
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mercredi 17 novembre 2004 - 08h25: |
Encens, kappara, sacrifice, offrande, etc.. appartiennent à la magie et à la sorcellerie, le fait que les Chrétients et les Juifs l’usent aussi ne les rendent pas acceptables à nos jours. C’est juste que ces operations étaient pratiquées couramment par nos parents et nos ancêtres et certains se pratiquent encore de nos jours. Il faudrait ne pas les confondre avec la lumière des bougies qu’on allume à certaines occasions. Ces bougies représentent un symbole qui nous rappelle la lumière divine de laquelle l’être humain s’était détaché.
Dieu n’a pas besoin de nos sacrifices, de nos offrandes ou autres. C’est nous qui avons besoin d’un Dieu, même si celui-ci a été créé par nos ancêtres ou par notre pensée créatrice et qu’il se trouve tout le temps à l’extérieur et aussi en hauteur quelque part dans les cieux. Pourtant il est bien dit: Veahavta et Elohekha (Tu aimeras ton Dieu). Il n’est pas dit: tu aimeras le Dieu de tes ancêtres ou de ta pensée.
Seule la prière et les bons actes peuvent nous protéger. La prière qui vient du coeur et du tréfonds de nous-mêmes ne peut se faire que dans le calme absolu. Il est rare de nos jours de trouver des personnes qui savent encore prier. Il ne faut pas oublier qu’avant que la bible n’ait été écrite, il y avait l’enseignement oral de père en fils. De nos jours les prières constituent encore l’imploration de la divinité, action de grâce ou louanges, voire aussi marchandage. Les opérations qu’Albert cite dans son commentaire font partie des louanges et des marchandages. La femme en question se sentira plus rassurée après qu’elle aura lu ce commentaire. En finale on peut continuer à user les encens, à condition qu’on les considères comme un parfum agréable et pas comme magie.
Par Email (Email) le mercredi 17 novembre 2004 - 05h50: |
De : Gérard CHEMLA
Sujet : Informations FR2
Monsieur le Médiateur
Je viens d'écouter l'interview d'Arlette Chabot sur radio J, concernant l'affaire du petit Mohammed et, malgré mon respect pour cette grande professionnelle je dois dire que suis resté sur ma faim.
En effet un film allemand prouvant que les tirs provenaient d'une position palestinienne passé à la télé allemande, a été jugé sans intérêt par FR2. J'ai été l'un des premiers à réclamer la diffusion de ce film et je dois rappeler que le refus de FR2 continue de laisser planer un doute sérieux sur l'accusation de tirs israéliens du reportage de Charles Enderlin " Ce qui semblait être l'évidence au moment de l'incident" ( selon les dires de Madame Chabot). Souvent dans vos reportages vous prenez prétexte de la rapidité avec laquelle vous devez traiter l'information pour expliquer l'introduction d'erreurs. Mais depuis quatre ans vous avez pu vous rendre compte que cette information avait été traitée trop rapidement, puisque d'après Madame Chabot " On ne sait pas aujourd'hui qui a tiré". Il vous appartient d'amener plus d'éclairage sur le sujet et de faire-part plus clairement à vos téléspectateurs de votre sentiment d'aujourd'hui.
N'oubliez pas que ces images qui ont incité à diaboliser Israël, ont fait le tour du monde, continuent de tuer au nom de l'enfant martyr "Mohamed" et sont à l'origine de nombreuses attaques antisémites en France. Votre pouvoir de formation d'opinion entraîne une très grande responsabilité sur certains faits graves, qui ne semblent pas en être directement liés.
Par ailleurs vous attaquez en justice l'agence de la Mena (qui pourtant est reconnue comme bien informée par de grands leaders politiques français) pour une hypothèse qui vous paraît improbable. C'est votre droit, mais il me semble que, par cette action vous continuez à laisser planer le doute, car cela me donne, personnellement, le sentiment que vous manquez d'arguments. Plutôt que de mener des actions en justice toujours néfastes et coûteuses, je vous propose de démontrer votre bonne foi par un débat ouvert sur votre chaîne, entre la Mena et vous, et après la diffusion du film allemand, que j'ai mentionné ci-dessus. Cela permettra aux téléspectateurs de réviser leur opinion, sans avoir à justifier votre précipitation à condamner sans preuves tangibles.
Je voudrais également revenir sur les images du journal du 10 novembre, dont vous avez fait mention sur votre chaîne le samedi 13 novembre. J'ai retenu que Charles Enderlin " n'aurait pas diffusé ces images qui relèvent de la responsabilité de la rédaction de Paris". Vous avez reconnu que les images du"sourire" de Sharon, n'avait rien à voir avec l'agonie du chef palestinien. Par ailleurs il a été porté la preuve que les images des religieux qui dansent ont été filmées par l'agence Reuter le 25 octobre, c'est à dire avant l'annonce de l'agonie d'Arafat. Il s'agit donc de commentaires décidés par votre rédaction, qui ont, peut- être pour but de faire du sensationnel. Mais ils attisent aussi la haine, en continuant de montrer une image négative d'Israël, et vous apporter le confort de rester ainsi dans l'ambiance journalistique française de nos jours très majoritairement anti-israélienne. Nous, téléspectateurs, pourrions, également vous attaquer en justice pour, usage de faux, mais je continue de penser que rien ne vaut un débat pour faire prendre conscience à chacun des effets de sa propre responsabilité.
Puisque vous faites souvent référence de la Déontologie, qui habite, votre métier, il vous appartient de faire méa culpa, officiellement dans votre journal télévisé de 20 heures, en démentant votre commentaire tendancieux. C'est la crédibilité de la chaîne publique, que vous, en tant que médiateur, vous voulez défendre à tous prix, qui serait compromise sérieusement. Sans aucune action de votre part il serait clair pour ceux qui ont été choqués, comme moi, par vos images, de n'accorder plus aucun crédit à vos informations et à le faire savoir le plus largement que possible.
Gérard CHEMLA
Par Citron (Citron) le mercredi 17 novembre 2004 - 01h29: |
Roberto Benigni tourne en Tunisie un film sur l'invasion américaine en Irak
Le réalisateur et comédien italien Roberto Benigni tourne actuellement en Tunisie "Le tigre et la neige", un film dont l'histoire se situe lors de l'invasion américaine en Irak, a-t-on appris lundi auprès de l'équipe de tournage à Tunis.
Dans ce film, le héros de "La vie est belle", Grand Prix du Jury à Cannes en 1998 et primé par trois Oscars à Hollywood en 1999, interprète un poète italien coincé en Irak à la veille de l'invasion américaine de 2003 avec sa bien aimée, dont le rôle est interprêté par sa propre épouse, Nicoletta Braschi.
"Le film relate l'histoire de deux amoureux venus d'Italie qui se retrouvent en Irak en pleine guerre et en mesurent les effets néfastes", explique Ridha Turki, le producteur Tunisien du film.
M. Turki qui dirige l'"International Monastir Films Services", créée en 1987, a produit 45 longs métrages dont le film américain "Le Patient anglais", d'Anthony Minghella, récompensé par 9 oscars à Hollywood en 1997.
Selon lui, Roberto Benigni a choisi la Tunisie en raison de "la sécurité et de la stabilité dont jouit le pays, de sa longue expérience en matière de production cinématographique et de la ressemblance de certains sites avec l'Irak", a-t-il déclaré à l'AFP.
Le Français Jean Réno, le Syrien Rajeh Rajeh, ainsi que sept acteurs tunisiens, dont Abdelkader Mekded, sont parmi les autres protagonistes du film.
Le tournage a commencé à Rome, puis l'équipe -150 techniciens tunisiens et 80 techniciens italiens- s'est déplacée début octobre dans les oasis de Gafsa, Tozeur et Nefta, dans l'extrême sud tunisien où des quartiers censés être ceux de Falloujah et de Bagdad ont été reconstitués.
Les ministères tunisiens de la Défense et de l'Intérieur ont fourni soldats et chars pour les besoins du film.
Lundi, a débuté l'avant-dernière semaine de tournage en Tunisie dans des banlieues nord de Tunis. L'équipe regagnera ensuite l'Italie pour les deux dernières semaines de prise de vue, la sortie du film étant prévue en mai 2005.
www.lintelligent.com
Par Douda (Douda) le mardi 16 novembre 2004 - 22h59: |
La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Le Ftileur : Ecoles de Tunisie.
Chantal lahmy, aurait peut-être des chances de trouver des photos de classe, en clickant sur les liens suivants :
http://www.harissa.com/_vti_bin/shtml.exe/search.htm
http://carnottunis.com/modules.php.op=modload&name=News&file=intro&catid=&topic=5.html
Bonne chasse et cordiales salutations.
Wnessou El Douda
Par Meyer (Meyer) le mardi 16 novembre 2004 - 21h56: |
L'encens représente-t-il un danger pour la santé ?
La fumée d'encens serait nocive en raison de substances cancérigènes présentes dans ses constituants.
Taiwan 02/08/2001
- Les vapeurs d'encens contiendraient des molécules d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), qui appartiennent à une famille de composés chimiques cancérigènes.
Selon une étude publiée dans le dernier numéro de la revue New Scientist, des chercheurs taiwanais ont comparé l'air contenu dans un temple bouddhiste mal ventilé et celui d'une maison où les habitants fument du tabac. Ils ont relevé que le taux d'un des composants chimiques, qui causerait le cancer du poumon, était 40 fois plus élevé dans le temple.
Les scientifiques ont également remarqué que les vapeurs d'encens génèrent plus de pollution que la circulation routière à une intersection urbaine.
L'équipe, dirigée par le professeur Ta Chang Lin de l'Université de Cheng Kung (Taiwan), a recueilli des échantillons à l'intérieur et à l'extérieur d'un temple de Taipeh, ainsi qu'à un carrefour de la capitale. À l'intérieur du temple, les concentrations de PAH sont 19 fois plus élevées qu'à l'exterieur et légèrement plus élevées qu'à l'intersection urbaine. Les scientifiques ont notamment retrouvé du benzopyrène, un HAP très cancérigène, en grande quantité à l'intérieur du temple. A titre de comparaison, les chercheurs en ont relevé 45 fois plus que dans des habitations de fumeurs et 118 fois plus que dans des maisons dépourvues de toute source de combustion.
Selon le professeur Ta Chang Li, les risques pour la santé sont réels, notamment dans les temples mal ventilés, où lors de certaines cérémonies la consommation d'encens est telle que la visibilité est nulle.
Aurélie Deléglise
Par Claudia (Claudia) le mardi 16 novembre 2004 - 21h00: |
BUREAU NATIONAL DE VIGILANCE CONTRE L'ANTISEMITISME
COMMUNIQUE DE PRESSE
OBJET : ANTISEMITISME à PARIS 19 :AGRESSION d'une jeune enfant de 16 ans
Le Bureau National de Vigilance Contre l'Antisémitisme signale, denonce et condamne l'agression antisémite commise le Samedi 13 novembre 2004 vers 16h3O à PARIS 19 sur la personne d'une jeune fille de 16 ans, harcelee sexuellement, insultee, injuriée, humiliee par trois individus, dont un jeune homme de couleur, français d'origine africaine et deux jeunes français arabo-musulmans, qui ont effectué des attouchements sexuels sur leur victime.
Les trois auteurs ont poursuivi la jeune fille jusque dans le métro où elle a tenté de se refugier pour y trouver de l'aide. L'employée de la RATP n'a pas daigné repondre à son appel au secours. Ni dans la rue, ni dans le métro les temoins presents n'ont secouru la jeune fille apeurée.
La victime traumatisée, qui a déposé plainte,a été conduite à l'hôpital où ine ITT de 2 jours au moins et un suivi psychologique lui ont été ordonnés.
La victime a depose plainte au Commissariat Police de sa résidence à PANTIN en Seine St Denis, où selon ses declarations elle a reçu un très bon acceuil.
Nous demandons au procureur de la République de saisir les services compétents de Paris, en raison du lieu de l'infraction, afin que tout soit mis en oeuvre pour identifier les auteurs de cette agression antisémite accompagnée d'outrages à la pudeur sur une mineure, et les déferer à la disposition de la justice .
Par Albert (Albert) le mardi 16 novembre 2004 - 20h55: |
Dans la sorcellerie, il faut distinguer deux formes; la magie dite blanche et la magie noire.
La seconde est à abolir car dangereuse mais par contre la première ne l'est pas.
La bible nous enseigne que nos péres, durant des siécles, brûlaient de l'encens pour chasser le mauvais oeil et remercier D ieu par ce genre d'offrande.
C'est quoi la KAPPARA....? Le sacrifice des poules à KIPPOUR ou alors tuer un agneau à Pâques...?
Ces opérations étaient une pratique courante, il n'y a pas si longtemps encore.
Chez nous les tunes,du moins chez certains, avons encore garde l'habitude de brûler les trois élèments précipitès plus bas sans en réferer à LUCIFER.
Encore aujourd'hui, j'en connais qui en brûle lors de l'inauguration d'une maison ou d'un commerce sans outrepasser certaines régles et pratiques.
Je parle aussi de la fête de hénnè où l'encens du jaoui est utilisè.
Il est vrai aussi que les jeunes de nos jours
ont évoluè dans le bon sens et que les encens dit de CHASSE DU MAUVAIS SORT OU OEIL, sont moins pratiquès...
Il faut savoir aussi que le seul fait d'allumer une bougie blanche constitue un acte ésotèrique.
Alors pourquoi allumer des bougies sur les tombes de nos saints ou lors de fêtes traditionnelles...? Et bien parce que la lumière constitue un lien entre les élèments terrestres et les élèments dits supérieurs et que ce cordon de fumè qui monte au ciel, est cencè constituer un support pour porter nos voeux au ciel.
J'aimerai bien être éclairè la dessus .
Pour info.
Par Email (Email) le mardi 16 novembre 2004 - 19h59: |
L'HOMO HAUT-DEBITUS
Tout va très vite … ou trop vite.
A peine a-t-on le temps de comprendre le fonctionnement de son dernier portable qu’il faut déjà en changer !
Le dernier avatar de la téléphonie haut de gamme arrive dans vos vitrines préférées : la troisième génération 3G basée sur les réseaux UMTS permet de filmer ou de regarder une vidéo, de prendre des photos, et d’écouter de la musique. Accessoirement, ce téléphone vous autorise aussi à … téléphoner.
Engagez-vous, rengagez-vous, non dans l’armée mais chez un opérateur pour 12, 18, 24 mois, pour avoir le dernier mobile et la dernière technologie à la mode.
Comme il est aussi tentant de gonfler le débit de son ADSL. Comme vous êtes ringard avec un modem à 28,8 Kbs ! Ce n’est plus du 512 Ko, mais du 8, du 15 ou du 29 Mo qu’il vous faut !
Certes, on télécharge plus vite, et on voit mieux les vidéos. Mais on lira plus vite ses emails et on surfera de plus en plus vite ! Sans haut débit, point de salut ?
Et en plus, votre superbe boîtier vous permet de téléphoner quasi-gratuitement en France, de regarder la TV, et de faire de l’internet sans fil sur votre PC portable.
Surfer en prenant sa douche n’est-il pas encore possible ? un portable Wi-Fi étanche ?
Et parlons de la TV, cette semaine, le gouvernement a enfin choisi officiellement le MPEG2 pour la Télévision Numérique Terrestre, la fameuse TNT.
Quelle joie, être branché jour et nuit sur un appareil, ordinateur, téléphone ou télévision.
Vive le haut débit qui permet enfin de s’isoler dans son coin sur son écran préféré !
Reste juste à trouver du contenu, ce qui hélas ne se fait pas aussi vite qu’une connexion haut-débit. On pourra donc voir et revoir la série du Gendarme sur son portable, en enlevant le casque pour ne pas mélanger le MP3 et le son de la vidéo.
Ironie : l’information au plus tôt, au plus vite, empêchera-t-elle la désinformation ?
La semaine prochaine, Henri-Michel, notre envoyé spécial au salon Télécom 2004 à Tel-Aviv nous racontera le futur proche de la technologie israélienne, bientôt sur votre mobile, portable, téléviseur …
Cordial Shalom, Informatiquement Votre.
Bernard MUSICANT,
Président d'Honneur de Connec'Sion
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mardi 16 novembre 2004 - 19h49: |
On n'a plus besoin de la sorcellerie dans nos jours. En donnant des conseils vous vous rendez aussi complice de la sorcellerie qui est interdite
par la religion juive et par ma propre croyance.
La femme en question a besoin du calme et des personnes agreables qui l'entourent.
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mardi 16 novembre 2004 - 19h45: |
Emma Merci d'avoir affiche le debat sur:
La révolution conservatrice de George W. Bush.
Voulez vous nous donner les sources de ce debat qui a mon avis est tres utiel et montre une certaine balance des pensees.
Mirodirect@aol.com
Par Emma (Emma) le mardi 16 novembre 2004 - 18h37: |
La révolution conservatrice de George W. Bush
L'intégralité du débat avec Yves Roucaute, professeur de philosophie politique et de relations internationales à Paris X-Nanterre, mardi 16 novembre.
Michel : Les conservateurs américains ont-ils choisi Aristote, qui définit tout bien comme une fin, alors que, pour Platon, le bien reste inaccessible ?
Yves Roucaute : Oui, ils ont plutôt choisi Aristote, qui dit que le prince doit choisir le meilleur possible et qui ne rêve pas d'une utopie.
Michel : George W. Bush et Tony Blair ne seraient-ils pas, selon vous, les princes éclairés qui, au-delà des majorités d'opinion, acceptent une morale transcendante ?
Yves Roucaute : C'est ce que je pense. Je pense qu'on a la preuve ici qu'hommes de gauche ou de droite, selon les critères français, peuvent partager les mêmes valeurs fondamentales qui sont ici la défense des libertés, la croyance en la démocratie politique pour tous les individus et une politique conforme à la moralité. Cela rappelle l'époque de l'alliance Churchill-Roosevelt. Churchill était un conservateur, Roosevelt était un démocrate, et au fond, il importe peu de savoir quel est le placement sur l'échiquier républicain. L'important, ce sont les valeurs communes.
LA POLITIQUE EXTÉRIEURE DES ÉTATS-UNIS
Louis : Depuis 1973, 5 100 Américains sont morts et 10 000 ont été blessés à cause du Proche-Orient. Pourquoi les Etats-Unis restent-ils présents militairement au Proche-Orient ?
Yves Roucaute : Parce que c'est une question stratégique. La paix au Moyen-Orient est un but que doivent rechercher les Etats-Unis pour assurer leur propre sécurité. D'autre part, la question de la sécurité d'Israël n'est pas simplement une question politique, elle renvoie à l'esprit des Etats-Unis. Un esprit fondé sur la croyance au Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, qui a donné à chaque homme des droits individuels inaliénables. Le peuple juif, pour les Américains, en tout cas pour la plus grande partie d'entre eux, porte, par son histoire, le message de cette liberté donnée par Dieu à tous les hommes. Donc défendre Israël, c'est défendre l'esprit des Etats-Unis.
Cleo : Le départ de Colin Powell laisse-t-il le champ libre aux "néo-cons." ?
Yves Roucaute : Je crois que les néoconservateurs avaient déjà le champ libre, au sens où vous l'entendez. Le néoconservatisme se caractérise en effet, au niveau international, par le refus des tyrannies, la volonté de défendre les droits individuels et ce que j'appelle dans mon livre la "morale armée". Colin Powell avait appliqué cette politique, son successeur fera de même.
Myriam : Colin Powell était le plus "modéré" du gouvernement Bush. Condoleezza Rice, par contre, est connue pour son intransigeance et sa dureté. Quel avenir peut-on prévoir pour les relations internationales des Etats-Unis ?
Yves Roucaute : Je ne crois pas qu'il y ait une différence aussi importante que celle que vous indiquez. Il y a beaucoup de fantasmagorie dans la vision française que nous avons des Etats-Unis. Les Etats-Unis continueront la même politique, c'est-à-dire le maintien des troupes en Irak, le maintien de la pression sur la Syrie, notamment pour libérer le Liban, le maintien de la pression pour soutenir Israël, de la pression sur l'OLP pour démocratiser l'OLP.
Les Etats-Unis ne passeront plus sous les fourches caudines de l'ONU. Cela est une affaire réglée. Ce n'est pas Khadafi, le président de la commission des droits de l'homme de l'ONU, qui va dicter aux Etats-Unis leur politique. Ce n'est pas la France, ni la Chine, qui écrase le Tibet, ni la Russie, qui n'a pas fait la preuve de sa volonté démocratique jusqu'ici, qui vont imposer le nouvel ordre international. Les Etats-Unis veulent un nouvel ordre international organisé autour des Républiques, ce n'est pas facile. Il y a eu des erreurs, il y en aura, mais le mouvement est inéluctable.
Louis : Dans les années 1990, Paul Wolfowitz fut le principal avocat aux Etats-Unis du dictateur Suharto, responsable du massacre de 500 000 personnes au Timor occupé. Paul Wolfowitz est-il vraiment un défenseur de la démocratie ?
Yves Roucaute : Je pense que les avocats ont le devoir de défendre tous les individus. On ne peut pas reprocher à un avocat de faire son travail.
Run : Les Etats-Unis vont-ils enfin intervenir au Darfour ?
Yves Roucaute : C'est une situation difficile. D'abord parce que pour qu'ils puissent intervenir, il faudrait une nouvelle fois qu'ils passent outre à l'ONU, et, d'autre part, il faudrait qu'ils aient des appuis internationaux, au moins du côté des Républiques. S'agissant de l'Irak, les Etats-Unis avaient le soutien du Japon, première République d'Asie, de l'Australie, première République d'Océanie, de la plupart des Républiques européennes, toutes les Républiques de l'Est, mais aussi, à l'Ouest, du Royaume-Uni, de l'Italie, de l'Espagne, des Pays-Bas, etc. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, même si les néoconservateurs seraient assez favorables à l'intervention, il faut aussi le soutien des chancelleries les plus déterminées à agir dans le sens de la liberté, et ce soutien n'est pas encore acquis.
Odileh : Quand les Etats-Unis feront-ils face à la véritable misère qui règne dans leur pays ? Misère trop souvent occultée par l'action extérieure ?
Yves Roucaute : Je pense que la misère en France est plus importante qu'aux Etats-Unis, si l'on en croit les derniers chiffres publiés aujourd'hui. Il y a aux Etats-Unis 5,4 % de chômeurs, la moyenne du niveau de vie américain est 30 % supérieure à celui de la France. 33 % des jeunes y font des études supérieures, contre 23 % en France. Je pense d'autre part que ce que l'on appelle "misère" doit être relativisé, y compris quand on parle de misère en France, même si, bien entendu, la pauvreté doit être combattue, il ne faut quand même pas confondre la misère que l'on trouve en Afrique où le seuil de pauvreté est 1 dollar par jour et ce que l'on appelle seuil de pauvreté aux Etats-Unis, qui correspond à peu près à 700 dollars par mois.
Alex : A quoi attribuez-vous le fait que les Francais aient une vision négative des Etats-Unis ? On a parfois l'impression que les Etats-Unis sont dans une position où ils ne peuvent satisfaire personne. Malgré tout, bon nombre de gens veulent y vivre.
Yves Roucaute : Oui, c'est le grand paradoxe français, et pas seulement français. D'un côté, les Etats-Unis sont dénoncés comme impérialistes, Etat acceptant la misère de son peuple. Et de l'autre côté, c'est le pays du monde qui attire le plus d'immigrants et qui séduit le plus par ses produits, par ses modes de pensée, son cinéma... C'est un peu le grand paradoxe. Je pense que les Etats-Unis cristallisent tous les mécontentements, ce qui est la rançon de leur succès, et au fond le prix à payer de leur victoire contre le nazisme et le fascisme, puis contre le communisme. Au fond, on leur reproche d'être les gendarmes du monde, mais en même temps, on les institue gendarmes du monde par les reproches qu'on leur fait. Ils sont responsables de tout aux yeux de ceux qui ne sont pas Américains.
Il est symptomatique de voir à cet égard qu'on leur a demandé d'intervenir en Europe contre Milosevic, alors qu'ils ne voulaient pas le faire, précisément parce qu'on les conçoit comme gendarmes du monde. L'ONU n'avait pas donné son accord, et tout le monde, à part les Serbes et les Russes, a applaudi à cette intervention. On leur a demandé d'intervenir en Afghanistan, où ils voulaient intervenir pour des raisons de sécurité notamment. Cette fois avec l'ONU. C'est eux qui ont fourni la plupart des troupes, et tout le monde a applaudi, à l'exception évidemment des islamistes. Puis ils sont intervenus en Irak sans l'accord de l'ONU, à la demande des démocrates irakiens, au nom aussi de leur sécurité. Et là, on voit que malgré le fait qu'il y ait eu 2 millions de morts sur 23 millions d'habitants, certains, par incohérence, ont critiqué cette intervention alors qu'ils avaient été favorables à l'intervention contre Slobodan Milosevic. Je crois que cette incohérence est le symptôme de la nouvelle posture américaine, puissance hégémonique. On attend beaucoup d'elle, mais en même temps, parce qu'on attend beaucoup d'elle, elle est rapidement le bouc émissaire.
LA RÉVOLUTION CONSERVATRICE AMÉRICAINE
Michel : Pensez-vous que la révolution conservatrice est une réaction à l'évolution de la société américaine depuis les années 1960 ?
Yves Roucaute : Je pense que la pensée néoconservatrice perturbe les conceptions du monde qui sont dominantes en France, parce qu'elle est offensive, qu'elle lie la morale et la politique, et qu'elle est résolument optimiste. Optimiste dans sa croyance dans la démocratie et dans la liberté. Depuis les années 1960, nous avons vu dans un certain nombre de pays comme la France dominer des structures de pensée qui étaient liées au marxisme, au structuralo-marxisme, à des pensées comme celle de Derrida, qui sont des pensées où l'on privilégie la marge, où l'on lutte au fond dans un paradigme dominant contre dominé, qui est une sorte d'ersatz de la lutte des classes. Cela est particulièrement visible dans la pensée de Pierre Bourdieu. Les universités, pas seulement françaises, ont été ainsi envahies par une conception du monde qui ne plaçait pas en priorité la moralité et la liberté. Ce temps est révolu, je crois que nous assistons à une montée en puissance du néoconservatisme dont mon livre, La Puissance de la liberté, tente de donner les fondements à la fois historiques et théoriques.
En face de cette pensée, je crois et je crains qu'il n'y ait pas aujourd'hui de conception structurée. Et c'est dommage, parce que dans le débat, nous avons besoin aussi que les anciennes conceptions de la gauche réformiste, social-démocrate, etc., retrouvent des points de repère pour faire avancer la pensée. Pour l'instant, en tout cas, il n'y a pas d'alternative au néoconservatisme. Je crois que ça ne durera pas. Je vois dans le débat, en particulier au Parti socialiste, qu'il y a une opposition entre les archaïques et les modernes, et je suis persuadé que des théoriciens français étudieront plus attentivement l'évolution des socialistes britanniques et allemands pour en tirer des conséquences théoriques.
Run : Cette révolution conservatrice se traduira-t-elle par un changement à la Cour suprême sur les grandes questions de société ?
Yves Roucaute : Je ne crois pas. Je pense que, en tout cas, les peurs que nous avons en France concernant la laïcité et l'ensemble des libertés sont totalement infondées. La séparation de l'Eglise et de l'Etat est inscrite dans la Constitution américaine, elle fut l'une des raisons de la création des Etats-Unis, et tous les Américains y sont fermement attachés, George W. Bush en premier. A l'inverse, on peut imaginer qu'un certain nombre de questions moins importantes trouvent dans l'avenir des réponses plus nettes, par exemple le mariage homosexuel. Il est clair à cet égard, pour prendre cet exemple, que ni l'opinion publique américaine, comme l'ont montré les résultats des référendums, ni la Cour suprême, ni aucun tribunal américain n'accepteront le mariage des homosexuels.
A l'inverse, et les néoconservateurs y sont très attachés, la liberté des mœurs, des formes d'association comme le pacs sur le modèle français, sera assurée, comme dans le passé. Ce que l'on appelle révolution conservatrice, et en réalité néoconservatrice, ne vise pas à limiter les libertés. Elle vise, au niveau de la politique intérieure, à assurer les Etats-Unis sur leurs valeurs fondamentales. Il est clair qu'aux Etats-Unis, la corruption, le mensonge, et quantité de processus immoraux qui ont en France droit de cité chez les gouvernants, sont interdits et sont condamnés. Ils le seront plus encore demain. On peut regretter qu'en France il n'y ait pas un peu plus de moralité.
VALEURS MORALES ET DÉMOCRATIE
Antifumeur : Pourriez-vous nous préciser alors quelle est votre conception de la morale ou de la moralité ? Quelles sont les valeurs que vous lui faites recouvrir ?
Yves Roucaute : La moralité consiste à essayer autant que possible de répondre à l'impératif catégorique tel que Kant avait essayé de le définir. Avoir une posture morale signifie tenter d'inscrire son action dans le cadre d'un impératif catégorique. Par exemple, doit-on ou non faire la guerre en Irak ? La question, si on essaie de la penser moralement, consiste à examiner la situation. Il y a une tyrannie en Irak, il y a des centaines de milliers d'hommes qui sont tués, gazés, torturés. Doit-on intervenir pour détruire cette tyrannie ? Si je me place sous l'impératif catégorique, je vais tenter d'universaliser la maxime de mon action. Cela veut dire, plus simplement, je vais tenter de savoir ce qui motive mon action, ici par exemple, j'interviens lorsqu'un tyran est au pouvoir, j'universalise maintenant cette maxime : on doit toujours intervenir lorsqu'un tyran est au pouvoir. On voit que si l'on élimine tous les tyrans de la planète, l'humanité peut survivre.
A l'inverse, on va prendre une autre maxime : je n'interviens pas contre un tyran quand je le peux. On universalise cette maxime : on n'intervient jamais contre un tyran quand on le peut. On voit bien que l'humanité court ainsi à sa perte en laissant proliférer les tyrannies. On peut s'amuser dans la vie politique avec le même principe ou la même technique, si l'on veut. Par exemple, je n'élis pas un dirigeant politique qui est corrompu. On peut universaliser la maxime de cette action : on n'élit jamais des dirigeants politiques corrompus. On voit bien que c'est moral. A l'inverse, prenons la maxime contraire : j'élis un homme politique corrompu. J'universalise cette maxime : nous élisons toujours des dirigeants politiques corrompus. Et nous voyons que cette maxime est donc immorale. Le néoconservatisme consiste à rappeler aux hommes qu'ils doivent essayer de se conduire moralement autant qu'il est possible. Autant qu'il est possible, parce que, bien entendu nous ne sommes pas des anges, nous faisons des erreurs, et quelquefois même, les choix sont impossibles.
Antifumeur : Pourriez-vous nous dire dans quel sens vous entendez le mot démocratie ?
Yves Roucaute : C'est un point important. Leo Strauss nous a appris à nous méfier du culte de la démocratie. J'ai moi-même écrit un ouvrage, La République contre la démocratie, dans lequel je mettais en garde contre le culte de la démocratie. Je renouvelle cette mise en garde dans La Puissance de la liberté. La démocratie, c'est en effet le pouvoir du peuple, et il faut se méfier de la transformation de ce pouvoir en tyrannie populaire. Malheureusement, l'histoire a montré que la technique démocratique pouvait conduire à l'horreur. C'est ainsi qu'Hitler a été élu démocratiquement chancelier d'Allemagne, c'est ainsi que Mussolini a été conduit démocratiquement à la tête de l'Etat italien.
Tout cela, je le montre d'ailleurs dans mon dernier livre. Mais c'est aussi ainsi que, au nom de la souveraineté populaire, Robespierre avait organisé la Terreur. Je suis pour la démocratie politique à la seule condition que cette démocratie soit contrôlée par une déclaration des droits et des institutions garantes de cette déclaration des droits. Parce que je m'oppose à cette idée selon laquelle la voix du peuple est la voix de Dieu (vox populi vox Dei). Comme je le dis dans le livre, vox Dei est vox Dei, et cette voix de Dieu nous donne des droits individuels inaliénables, et donc un droit de résistance contre non seulement un tyran, une oligarchie, mais aussi contre une majorité. Quand bien même la majorité déciderait l'extermination des juifs, nous avons le droit de prendre les armes pour défendre les juifs contre la majorité. Parce qu'au-dessus de la loi positive, il y a la loi divine, et que celle-ci, comme l'a montré au Moyen Age Guillaume d'Occam, s'impose à tous les hommes.