Par Ajm (Ajm) le vendredi 26 novembre 2004 - 22h02: |
Hey, ça fait dans les 10 000 mots! Je vais y réfléchir...
Par Michka (Michka) le vendredi 26 novembre 2004 - 21h53: |
AJM,
Please, une traduction....
Par Michka (Michka) le vendredi 26 novembre 2004 - 21h49: |
http://merdeinfrance.blogspot.com/2004_05_09_merdeinfrance_archive.html
Alors là, je ne savais pas que ca existait !!!
On découvre chaque jour.............
Par Ajm (Ajm) le vendredi 26 novembre 2004 - 21h32: |
C'est en anglais et c'est long, alors je ne le copie pas. Mais je le recommande. C'est important de lire cela, parce que 75% des Juifs américains n'ont pas encore compris que le vent a tourné. Et l'Amérique, c'est l'espoir.
Why We Are In Iraq
By David Horowitz
FrontPageMagazine.com | November 26, 2004
Par Michka (Michka) le vendredi 26 novembre 2004 - 21h33: |
http://reborn-by-design.com/if-project.html
Ajoutez votre nom à la liste des "supporters".
Par Michka (Michka) le vendredi 26 novembre 2004 - 21h29: |
Par Michka (Michka) le vendredi 26 novembre 2004 - 21h26: |
Par Mounia (Mounia) le vendredi 26 novembre 2004 - 19h47: |
Un progressiste égyptien : "Pourquoi notre vision du monde est-elle différente de celle des autres ?"
Dr Amr Ismaïl, intellectuel progressiste égyptien dont les écrits paraissent régulièrement sur le site arabe laïque www.rezgar.com, publie un article où il reproche aux pays arabes leur absence d'esprit autocritique et dénonce l'abus de langage des islamistes qui parlent de "démocratie". Voici quelques extraits de l'article, affiché sur www.elaph.com: [1]
"Pourquoi nous exprimons-nous au moyen de coups de feu et nous hâtons-nous d'accuser autrui d'impiété?"
"Pourquoi notre vision du monde est-elle différente de celle des autres ?Pourquoi avons-nous toujours le sentiment que quelqu'un complote contre nous, que cet être est la source de nos problèmes, de notre retard culturel et économique? (…) Pourquoi ne sommes-nous pas capables de nous autocritiquer et pourquoi considérons-nous tous ceux qui tentent de le faire comme les ennemis de la nation, de ses principes, ce qui éveille chez certains la peur de réfléchir?
Pourquoi communiquons-nous entre nous au moyen de coups de feu, de bombes, de voitures piégées ? Et quand nous ne sommes pas d'accord avec notre interlocuteur, pourquoi nous empressons-nous de l'accuser d'impiété, de suivre l'Occident et l'Orient? Pourquoi n'admettons-nous pas que nul parmi nous ne détient les réponses à toutes les questions et que celui qui prétend détenir la vérité absolue n'est qu'un menteur ? Avons-nous [déjà] entendu dire que dans tel pays respectable, les partis et les [différents] courants politiques communiquaient au moyen de coups de feu, comme c'est actuellement le cas à Gaza et en Irak ? (…)"
"Nous tuons, faisons exploser des voitures et tranchons les gorges en invoquant Allah, et nous protestons quand ont dépeint les musulmans comme des terroristes."
"Pourquoi sommes-nous la seule nation au monde qui invoque encore la religion, l'islam, et Allah dans tous les domaines: en politique, en économie, en sciences, en art, en littérature ? Nous tuons en invoquant Allah, faisons exploser des voitures en invoquant Allah, tranchons des gorges en invoquant Allah et l'islam, et nous protestons quand les autres dépeignent les musulmans comme des terroristes. Nous tuons sans discernement des médecins venus apporter une aide médicale aux Afghans, et nous protestons quand le monde appelle cela du terrorisme. Nous faisons sauter des ambassades, des trains, causant [ainsi] la mort d'enfants, de femmes, de citoyens sans rapport avec notre cause, et nous protestons quand le monde qualifie ces extrémistes, qui se réclament de l'islam, de terroristes.
Nous ne nous demandons pas pourquoi nulle autre confession ne perpètre ces actes atroces ; quand un Etat terroriste comme Israël en commet, il n'invoque pas le Seigneur ou Allah, mais l'autodéfense. Pourquoi rendre Allah [responsable] de nos mauvaises actions et de notre désir de vengeance (…) ? Pourquoi ne faisons-nous pas comme Israël, qui prétend agir au nom de l'autodéfense et de la patrie, et ne cessons-nous pas de mêler Allah et l'islam à nos affaires ? Pourquoi ne nous interrogeons-nous jamais sur les racines de la pensée extrémiste et ne nous efforçons-nous pas d'y remédier? Quand les autres pays nous demandent de nous occuper de ces racines et d'y réfléchir, nous crions qu'ils s'ingèrent dans nos affaires intérieures et qu'ils sont les ennemis de l'islam. Pourquoi ne nous demandons-nous pas si quelqu'un nous a invité à revoir notre programme éducatif avant que nous ne fassions sauter les tours du World Trade Center et ne tuions des milliers de personnes, avant que nous ne fassions exploser les trains de Madrid en tuant des centaines de personnes, avant que nous ne ravissions des otages et ne les abattions devant les caméras, afin que le monde entier puisse contempler notre hideux visage?"
"La démocratie est le meilleur des régimes: elle a apporté progrès et prospérité aux pays qui l'ont adoptée."
"Pourquoi notre cerveau ne se résout-il pas à comprendre que la démocratie ne se résume pas aux urnes, qu'elle est une structure complexe dont [l'aspect] essentiel est la liberté de choix, dans les domaines de la religion, de la foi, de l'habillement, la liberté d'exprimer des opinions politiques et culturelles, même si celles-ci divergent des opinions communément admises, à condition qu'elles n'incitent pas à la violence. Pourquoi ne comprenons-nous pas que la démocratie, c'est l'égalité absolue entre les personnes, sans considérations de sexe, de couleur et de religion (…) ?
Nous sommes arrivés à la croisée des chemins. Si nous voulons que l'islam soit une solution politique, plutôt qu'une religion (…), nous devons être forts et reconnaître en toute honnêteté que l'islam (des groupuscules politiques qui suivent Ben Laden et Al-Zawahiri) entre en totale contradiction avec la démocratie et sa véritable signification. Que tous les groupes politiques islamiques, à commencer par les Frères musulmans, en finissent avec leur politique de dissimulation et montrent leur vrai visage, [en avouant] qu'ils essaient d'instaurer un gouvernement islamique, qui sera au mieux de type iranien, au pire de type taliban ! (…)
Si nous aspirons toutefois à la démocratie, nous devons admettre que la religion ne doit pas [être mêlée] à la politique, qui est l'expression du peuple. Puisque nos populations sont majoritairement musulmanes, les lois promulguées n'entreront pas en contradiction avec les principes et l'esprit de l'islam, et le peuple n'aura pas besoin de partis qui prétendent parler au nom de la religion, [alors qu'en réalité] ils mettent la religion au service de leurs propres intérêts matériels et politiques.
La démocratie a une seule signification ; aucun parti ou mouvance politique n'a [le droit] de prétendre représenter la population de façon absolue et permanente. Gouverner, c'est s'envoyer la balle d'un groupe à l'autre (…) La citoyenneté, avec les droits et les devoirs qui en découlent, appartient à tous ceux qui vivent dans la patrie, sans distinction de race, de sexe ou de religion. Les droits fondamentaux du citoyen sont le droit de vote et le droit de poser sa candidature à n'importe quel poste de la fonction publique, y compris au poste de président, qu'on soit homme ou femme, musulman ou non musulman - tant que la constitution est respectée et que l'on prête serment de ne pas la modifier autrement que dans le cadre des lois de la constitution elle-même, avec l'accord du peuple.
C'est cela, la démocratie. Si nous voulons un autre régime, ne l'appelons pas 'démocratie'. Car ce serait employer les outils de la démocratie pour la détruire, à l'instar de ceux qui masquent [leurs véritables opinions] chez nous – et ils sont, malheureusement, nombreux."
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[1] http://www.elaph.com/elaphweb/AsdaElaph/2004/10/19110.htm, le 30 octobre 2004.
Par Claudia (Claudia) le vendredi 26 novembre 2004 - 19h11: |
Bienvenue sur Al-Manar, chaîne judéophobe
En autorisant sa diffusion sur le câble et le satellite, Paris laisse s'exprimer une des principales sources d'appel au terrorisme.
Par Sylvain Attal
La chaîne de télévision libanaise du Hezbollah était déjà accessible via le satellite Arabsat. Elle sera bientôt disponible sur les opérateurs câble et satellite tels que CanalSatellite ou TPS, au même titre (par exemple) que LCI, Planète ou Pink TV. A moins qu'elle ne soit proposée gratuitement...
Le CSA l'a voulu. En effet, en échange d'un engagement de pure forme et dont la réalité de l'exécution sera de facto invérifiable, Al-Manar, qui avait tant choqué le gouvernement français pour avoir diffusé, lors du ramadan 2003, le feuilleton antisémite Al-Shatat («Diaspora»), inspiré des Protocoles des sages de Sion, se voit intronisé dans notre paysage audiovisuel national.
Les leçons à tirer de ce revirement sont multiples. La première est qu'il s'agit d'une nouvelle mesure d'apaisement en direction des promoteurs du terrorisme, qu'il s'agisse d'enlèvements ou d'opérations-suicides. S'exprimant sous condition d'anonymat, un interlocuteur du CSA a avoué qu'autant que le souci de préserver de bonnes relations avec le Liban, le sort des otages français (Chesnot et Malbrunot) «avait été pris en considération» (le Figaro du 19 novembre). Les membres du CSA ne sont donc pas complètement stupides au point de croire qu'Al-Manar va complètement changer de nature pour leur faire plaisir, en veillant (selon la condition posée) à «s'abstenir d'inciter à la haine, à la violence ou à la discrimination pour des raisons de race, de sexe, de religion ou de nationalité».
Contentons-nous de constater le sort de nos otages depuis que la France a mis à profit ses «bonnes relations avec le monde arabe», y compris avec des mouvements comme le Hezbollah, que Paris s'obstine à ne considérer que comme un «mouvement politique et spirituel disposant de députés au Parlement libanais».
Le Hezbollah est tout cela, mais c'est aujourd'hui surtout une organisation dont, notamment à travers sa chaîne de télévision, le fonds de commerce est l'apologie des opérations-suicides contre les civils israéliens, considérés comme des combattants. «Le mérite [de ces opérations] est de nous redonner espoir, disait le 8 avril 2004 sur Al-Manar, l'un des principaux dirigeants des Frères musulmans. Une nation qui n'excelle pas dans l'industrie de la mort ne mérite pas de vivre.»
La deuxième leçon, c'est que le CSA (qui affirme, comme il se doit, n'avoir subi aucune pression du gouvernement français) vient de sacrifier la lutte contre l'antisémitisme dans notre pays, en ignorant l'une de ses sources principales, à savoir les chaînes satellitaires arabes. Car l'autre mission que s'est fixée Al-Manar (qui n'est pas un cas d'espèce) est en effet d'alimenter, sous couvert de lutte contre «l'entité sioniste», la judéophobie planétaire. Quelques exemples ?
Le 22 avril 2004, invité de la chaîne, le cheikh Taha al-Sabouji, mufti de Tripoli, disait : «Les responsables des désordres sociaux, tout au long de l'histoire, ont toujours été les juifs. Cela est mentionné dans les écrits de toutes les religions, et spécialement dans le Coran.» Face à lui, le docteur Jafar Abd el-Salim, secrétaire général de l'Association des universités islamiques, se référant au Protocole des sages de Sion, décidément un must d'Al-Manar, ajoutait : «Il leur est dit [aux juifs] de répandre la corruption dans les sociétés humaines afin de mieux y dicter leur loi. Ainsi, tous les films pornographiques du monde sont réalisés par des sociétés juives. Il en va de même pour le trafic de drogue» (1).
Voici ce qui est, le plus naturellement du monde, expliqué aux téléspectateurs de cette chaîne, sans parler des appels quotidiens à la destruction d'Israël, sous forme de clips, de discours politiques ou de prêches dans les mosquées. C'est ainsi qu'au lendemain de l'annonce de la décision du CSA, Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, violait déjà les engagements pris en s'exclamant : «Nous avons triomphé du lobby sioniste ! Mort à Israël ! La fin de cet abcès purulent, mort à Israël !» (2) Voilà ce qui, désormais, sera demain accessible le plus simplement du monde.
La troisième leçon, qui est sans doute la plus grave, c'est que la France est devenue totalement schizophrène. Alors que ses services de renseignements et de sécurité sont parmi les plus actifs dans la lutte contre les réseaux terroristes, dont chaque jour montre à quel point ils sont bien implantés dans notre pays, elle autorise la diffusion d'une des sources principales d'appel au martyr et au terrorisme.
Indépendance ne saurait rimer avec irresponsabilité. Il est temps que le gouvernement, que le président de la République, s'expliquent sur ce coupable renoncement.
(1) Source: Memri (Middle East Media Research Institute).
(2) Relevé par Proche-orient.info
Sylvain Attal, journaliste est l'auteur de «la Plaie, enquête sur le nouvel antisémitisme» (Denoël).
Par Maxiton (Maxiton) le vendredi 26 novembre 2004 - 16h48: |
Bah !
Ne vous en faites pas ;
S'appeler Shabbat chalom quel privilège !
Par Ajm (Ajm) le vendredi 26 novembre 2004 - 14h51: |
Comme les bourdes s'empilent
quand on est trop pressé
Par Ajm (Ajm) le vendredi 26 novembre 2004 - 12h19: |
Cher Shabbat Chalom,
Vous avez raison – il faut que FR2 soit harcelée. Mais j'ai raison moi aussi – ce ne doit pas forcément être la cible affichée.
Comme au billard, il faut parfois tirer une boule plus facile pour s'ouvrir la voie ou se mettre en position. Et puis, ce serait mieux, il me semble, que FR2 soit harcelée par d'autres (que les principaux intéressés), ce serait plus fort comme impact.
Je crois que «les gens» aiment bien la justice, au fond. La justice, ça plait à la conscience. Si on montre clairement aux gens par où elle passe, ils la suivent volontiers.
Alain Jean-Mairet
Par Ajm (Ajm) le vendredi 26 novembre 2004 - 11h42: |
Bonjour Nao,
Oui, il faut y aller, sur ce site (http://www.vigie-media-palestine.org), et survoler le tout. C'est intéressant, il y a des idées à reprendre. Par exemple, je propose que nous aussi écrivions aux médias pour relever les partis pris que nous constatons, et que nous en fournissions des copies à vmp, comme ils le souhaitent. En tout bien tout honneur, sans porter de jugement de valeur sur leur travail, simplement en suivant leur propre conseil.
Par Lapid (Lapid) le vendredi 26 novembre 2004 - 11h27: |
Conventionnement de Al Manar : le Conseil Superieieur de l'Audiovisuel (CSA) répond au CRIF
Date de publication sur le site : 24 novembre 2004
Assemblée plénière du 24 novembre 2004
Le CSA repond au CRIF
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a fait part au CSA, le 22 novembre 2004, de sa réaction négative à la signature d'une convention entre le CSA et la société Libanese Communication Group relative à la diffusion par satellite de la chaîne Al Manar, le 19 novembre 2004.
Le 24 novembre 2004, le CSA a adressé au CRIF la réponse suivante :
"Par lettre du 22 novembre 2004, vous avez souhaité faire connaître au Conseil supérieur de l'audiovisuel les réactions que suscite de votre part sa décision d'encadrer la diffusion en Europe, par voie satellitaire, de la chaîne Al Manar sur le fondement d'une convention signée le 19 novembre dernier.
Le Conseil, réuni en assemblée plénière ce jour, a estimé nécessaire, au-delà de toute vaine polémique et de tout propos relevant d'une approche passionnelle et partiale du dossier, de vous préciser les conditions dans lesquelles il a procédé à l'examen de ce dossier et à l'appréciation des suites qu'il lui appartenait d'y réserver.
Il convient, au préalable, d'indiquer que, depuis sa création, le Conseil supérieur de l'audiovisuel s'attache, avec une particulière détermination et une très grande vigilance, conformément à la mission que lui a entre autres confiée le législateur, à ce que les programmes de radio et de télévision ne contiennent aucune incitation à la haine ou à la violence pour des raisons de race, de sexe, de moeurs, de religion ou de nationalité. Ainsi, chaque fois que des dérapages ont été observés sur les antennes, ils ont immédiatement fait l'objet de sanctions ou de mises en garde ; pour la seule année 2003, le Conseil est intervenu dans ce domaine à neuf reprises. Il ne saurait donc lui être fait légitimement grief, sauf à s'engager dans un procès d'intention à son encontre, de son inertie ou de son laxisme face à des programmes à caractère raciste ou antisémites.
Concernant le dossier Al Manar, le Conseil tient à vous rappeler qu'il a agi avec le même souci et la même stricte exigence de faire respecter les principes et règles du droit de l'audiovisuel ; c'est dans cet esprit qu'il a immédiatement donné suite à la saisine du CRIF dénonçant le contenu de certains programmes de cette chaîne.
Devant la diffusion fin 2003 par Al Manar du feuilleton Al Shatat, que vous aviez mis en cause à raison des images à caractère gravement antisémite qu'il véhiculait, le Conseil a estimé que ces manquements ne pouvaient perdurer. Il a, en conséquence, procédé à l'audition, début 2004, du président du directoire d'Eutelsat, opérateur satellitaire français assurant la diffusion en Europe d'Al Manar, afin d'envisager avec lui tous les moyens à mettre en oeuvre pour faire cesser cette diffusion intervenant en dehors de toute autorisation liée à la signature d'une convention.
Le Conseil a également saisi le procureur de la République de Paris, le 13 janvier 2004, en portant à sa connaissance que des épisodes de la série Al Shatat étaient susceptibles de constituer le délit d'incitation à la haine raciale, prévu et réprimé par l'article 24 de la loi du 29 juillet 1881, et que la situation de la chaîne, diffusant hors de tout conventionnement, pouvait tomber sous le coup des dispositions pénales mentionnées à l'article 78 de la loi du 30 septembre 1986.
Enfin, le CSA a tenu à alerter le Gouvernement sur le "vide" juridique auquel il se trouvait confronté pour pouvoir initier une procédure de sanction à l'encontre d'une chaîne échappant à toute obligation de respecter des engagements conventionnels, faute de convention. C'est ainsi qu'ont pu être adoptées des dispositions renforçant le pouvoir du CSA sur les chaînes extra-européennes diffusées par satellite dans le cadre de la loi du 9 juillet 2004, donnant au Conseil supérieur de l'audiovisuel la possibilité de demander au Conseil d'Etat qu'il soit ordonné à Eutelsat de faire cesser la diffusion d'un service de télévision relevant de la compétence de la France et dont les programmes porteraient atteinte aux principes consacrés par la loi de 1986. Dès la promulgation de la loi du 9 juillet 2004, le CSA a saisi le Conseil d'Etat lui demandant de mettre fin sous astreinte à la diffusion du service de télévision Al Manar.
Or, comme vous le savez, le Conseil d'Etat, qui a rendu son ordonnance le 20 août dernier, n'a pas suivi la demande du Conseil. Le Conseil d'Etat a en effet laissé à Al Manar jusqu'au 1er octobre 2004 pour déposer un dossier complet de demande de conventionnement, faute de quoi Eutelsat se verrait enjoint de mettre fin à la diffusion de la chaîne.
Le 21 septembre dernier, Al Manar a déposé un tel dossier, conduisant le CSA à devoir, conformément à la décision du Conseil d'Etat, procéder à l'instruction de la demande et se prononcer dans un délai de deux mois. Dans le cadre de cette instruction, le Conseil a recueilli l'engagement formel de la chaîne de "respecter la loi française et de ne pas diffuser de programmes susceptibles d'inciter à la violence ou à la haine pour des raisons de religion et de nationalité ou de porter atteinte à l'ordre public ou à la dignité de la personne humaine". De même, il a pris acte de ce que la chaîne, s'inscrivait, par sa demande de conventionnement, dans une démarche de régularisation de sa situation comportant l'obligation, pour ce qui concerne ses programmes diffusés par voie satellitaire à destination de l'Europe, de revoir le contenu éditorial de ceux qui s'avèreraient incompatibles avec les principes et valeurs de notre droit de l'audiovisuel.
Dans le strict respect du principe de liberté de la communication consacré par la loi de 1986 et auquel il ne saurait se soustraire, le CSA a, compte tenu de ces engagements et de l'intérêt qui s'attache à ce que la chaîne puisse être contrôlée sur le fondement d'obligations imposées par voie conventionnelle, décidé en toute indépendance le 16 novembre 2004 de soumettre Al Manar à une convention parmi les plus rigoureuses, comportant des dispositions très strictes quant à la nature de ses programmes.
A ce titre, il est imposé à la chaîne de "ne pas porter atteinte à la dignité de la personne, de ne pas inciter à des pratiques ou comportements pénalement sanctionnés en France, de respecter les sensibilités politiques, culturelles ou religieuses du public européen, de ne pas inciter à la haine, à la violence ou à la discrimination pour des raisons de race, de sexe, de religion ou de nationalité, de ne pas présenter de manière favorable des actions violentes à l'encontre de populations civiles, de ne pas diffuser de documents contraires aux stipulations de la convention de Genève sur les prisonniers de guerre, de ne pas diffuser des programmes susceptibles d'entraîner des troubles à l'ordre public, de ne pas encourager des attitudes de rejet ou de xénophobie, de respecter une présentation honnête des questions conflictuelles" dans le domaine de l'information.
De plus, compte tenu de la spécificité d'Al Manar, le CSA n'a autorisé la chaîne que pour une durée d'un an, alors même que la durée habituelle des conventions est de cinq ans. C'est, sur ce plan-là également, une décision inédite. Ainsi, dans un an, le CSA sera amené à examiner l'éventualité d'un renouvellement de l'autorisation d'Al Manar. Le Conseil prendra évidemment en considération la manière dont la chaîne s'est acquittée de ses obligations.
D'autre part, nous allons informer et consulter nos collègues des instances de régulation audiovisuelle des pays de l'Union Européenne afin qu'ils observent eux aussi les programmes d'Al Manar et nous fassent connaître leur analyse, dont nous tiendrons le plus grand compte quand la convention viendra à son terme et que se posera la question de son éventuel renouvellement.
La diffusion d'Al Manar s'inscrit désormais dans un cadre juridiquement contraint, là où elle pouvait jusqu'ici diffuser ses programmes en France et en Europe en toute illégalité. Conventionnement et autorisation veulent dire, il est essentiel d'en être pleinement conscient, que toute infraction à ces engagements conventionnels pourra donner lieu à une sanction administrative de la part du Conseil dont la vigilance et la résolution seront totales quant à l'exécution sans faille des engagements solennellement souscrits.
Vous comprendrez, dans ces conditions, que le Conseil ne saurait faire droit à votre demande tendant à ce qu'il reconsidère sa décision. Il vous appartient, si vous estimez cette dernière infondée, de former un recours pour excès de pouvoir devant le Conseil d'Etat, dans un délai de deux mois à compter de la notification de la présente.
De même, le Conseil n'estime pas devoir saisir, comme vous l'y conviez, le procureur de la République, cette démarche ayant déjà été effectuée ainsi qu'il a été dit précédemment."
Consultez la décision du Conseil relative à la signature de la convention de la chaîne Al Manar.