Par Claudia (Claudia) le jeudi 02 décembre 2004 - 18h44: |
Hajfloukette
Je ne fais pas de desinformation, je n'ai fait que rapporter ce que Netoure karta declarait dans sa presentation.
Je suis fascinee par les toutes les differentes facettes du Judaisme.
Aujourd'hui je vous presente un autre extreme.
Un portrait du « Luther juif »
Figure mythique dans l’imaginaire collectif des juifs, Mosès Mendelssohn demeure l’un des « pionniers du judaïsme moderne ».
Moses Mendelssohn,
de Dominique Bourel.
Éditions Gallimard, 2004.
641 pages, 29,50 euros.
Un célèbre tableau du peintre Moritz Oppenheim, daté de 1856, nous montre Lessing en train de jouer aux échecs avec Moses Mendelssohn, les deux assis autour d’une table, sous le regard sévère du théologien protestant Lavater, debout. La scène est imaginaire, puisque les trois hommes ne se rencontrèrent jamais ensemble, mais ce tableau eut un immense succès et continue d’être utilisé depuis un siècle et demi comme une icône de la « symbiose judéo-allemande ». Il témoigne de l’impact de ce penseur juif du XVIIIe siècle sur la culture allemande et de la dimension symbolique tout à fait extraordinaire que prit sa figure dans l’imaginaire collectif des juifs. Dans une biographie érudite qui achève une vingtaine d’année de recherches, Dominique Bourel retrace le parcours de ce pionnier du judaïsme moderne, en restituant le profil de son oeuvre et en l’inscrivant dans son époque. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, Berlin est encore une petite ville qui commence à peine à se transformer en ambitieuse capitale de l’empire prussien. Elle ne possède pas d’université et sa vie culturelle est profondément marquée par la présence des huguenots, aussi importante que celle des juifs. Mendelssohn, philosophe autodidacte issu d’une école rabbinique, s’y installe en 1743 ; il y poursuit ses études tout en travaillant dans une entreprise textile, de même que, un siècle plus tôt, Spinoza avait écrit à Amsterdam ses traités philosophiques tout en polissant des verres. C’est à Berlin, où les juifs sont tolérés - sans posséder le statut de citoyens du Reich prussien -, que Mendelssohn bâtit son oeuvre, en s’imposant rapidement comme un des principaux porte-parole de l’Aufklärung, les Lumières de langue allemande, et comme l’initiateur de leur version juive, la Haskalah. Inspirateur des premiers partisans de l’égalité des juifs - du haut fonctionnaire de la cour prussienne Wilhelm von Dohm à Mirabeau -, il écrit lui-même un plaidoyer pour l’émancipation, Jérusalem, paru à Berlin en 1783, trois ans avant sa mort. Dans ce livre, il pousse son argumentation bien au-delà de la simple défense d’un principe de justice, en soulignant les avantages sociaux et économiques qu’une telle mesure aurait pour l’ensemble de la nation. Il y défend aussi - en reprenant les thèmes d’une ancienne controverse avec Lavater - l’idée de la légitimité de tous les cultes et d’une séparation de l’Église et de l’Etat (ou de l’État et de la Synagogue), en jetant ainsi les bases d’une vision laïque de l’espace public dont va hériter le libéralisme allemand. Mais le nom de Mendelssohn reste surtout attaché à sa traduction de la Bible en allemand (en conservant les caractères hébraïques), qu’il entame en 1774 et achève neuf ans plus tard : une gigantesque entreprise qui place son auteur à hauteur de Luther et de Buber. Bourel étudie de près cette traduction, la comparant avec celle de Luther, et en souligne son caractère double : d’une part un retour de l’Écriture à ses sources hébraïques, de l’autre un véhicule de germanisation des juifs d’Allemagne, dont la grande majorité parle yiddish à l’époque. Il étudie aussi l’impact de cette traduction, dont il analyse les différentes éditions, leur diffusion et leur rôle au sein de la culture allemande comme de la communauté juive. Brossant son portrait, Bourel pense qu’il y a un malentendu à vouloir faire de Mendelssohn l’initiateur du processus d’assimilation des juifs allemands, dans la mesure où il resta toujours fidèle au judaïsme et ne cessa jamais de considérer les juifs comme une communauté religieuse (voire une nation, définie par sa religion). Mendelssohn, écrit-il, « fut l’homme d’une double fidélité, à la pensée allemande et à la pensée juive, montrant non seulement la possibilité mais encore la nécessité du métissage, de l’hybridation, tant pour l’Europe que pour les juifs ». Il nous donne des arguments pour voir en Mendelssohn, a posteriori, un précurseur du multiculturalisme, mais reste le fait que l’émancipation des juifs, dont ce dernier fut l’initiateur déboucha, dans la longue durée, sur leur assimilation sociale et culturelle, c’est-à-dire sur leur entrée dans la nation allemande, et sur leur sécularisation, c’est-à-dire sur l’abandon de la religion comme centre de gravité de leur identité sociale et culturelle. Une conséquence qu’il n’avait nullement souhaitée, mais qui ne tarda pas à se manifester en l’espace d’une génération (y compris au sein de sa propre famille). Célébré dès sa mort comme un « Luther juif » et un « Platon allemand », Mendelssohn a été idéalisé, après Auschwitz, comme symbole d’une « symbiose judéo-allemande » anéantie. Il est difficile d’écrire une biographie du père des Lumières juives en se soustrayant aux contraintes, tant psychologiques que mémorielles, d’un tel héritage. Heureusement, le monument que Bourel lui a érigé ne manque pas de subtilité critique.
Enzo Traverso
Par Ajm (Ajm) le jeudi 02 décembre 2004 - 18h20: |
200 Iraniens commémorent l'attentat suicide contre les Marines à Beyrouth
www.infoweb-j.net/AOL/AFP
Deux cents Iraniens ont inauguré jeudi au grand cimetière de Téhéran une stèle à la mémoire des "martyrs" qui ont mené en 1983 une opération suicide contre le quartier général des forces américaines à Beyrouth, tuant 241 soldats américains.
Les participants à cette cérémonie au cimetière de Beheshte Zahra ont dévoilé un monument d'un mètre et demi de haut gravé de scènes où l'on voit des soldats américains emportant les corps de leurs camarades morts, a constaté un photographe de l'AFP.
Les participants, une trentaine de femmes et plus de 150 hommes, avaient le visage caché et étaient enveloppés dans des linceuls. Certains se sont inscrits sur des listes de volontaires pour mener des opérations suicide contre "les impies" dans le monde. "Couvrez-vous le visage pour qu'on ne vous identifie pas lorsque vous vous rendrez à l'étranger", a exhorté un orateur.
"Nous n'avons rien à voir avec le pouvoir iranien, qui ne nous reconnaît pas", a-t-il ajouté.
Cette cérémonie a été organisée par le "Comité pour la glorification des martyrs du mouvement mondial islamique", un groupuscule extrémiste qui a érigé cette année des monuments au même endroit à la mémoire du "martyr" Khaled Islambouli, assassin de l'ancien président égyptien Anouar al-Sadate, et des deux "martyrs" palestiniens auteurs du double attentat suicide qui a fait 16 morts en septembre à Beersheva (sud d'Israël).
Dans un communiqué, le Comité affirme que l'attentat de Beyrouth est "la plus grande opération martyre contre les impies dans le monde".
"La première unité martyre, forte de 300 membres, a été créée. Nous avons appelé cette unité du nom de Yahya Ayyash", a déclaré à l'AFP un des membres du Comité.
Yahya Ayyash, surnommé "l'ingénieur" en raison de ses aptitudes à la fabrication de bombes, appartenait au Hamas palestinien. Il a été tué par le Mossad israélien le 5 janvier 1996 au moyen d'un téléphone cellulaire piégé.
L'attentat du 23 octobre 1983, perpétré à l'aide d'un camion bourré de 19 tonnes d'explosifs, a été imputé au groupe islamiste radical Hezbollah, que l'Iran se défend constamment de soutenir autrement que moralement et politiquement.
Dans un jugement rendu en mai 2003, un juge fédéral américain montre du doigt la République islamique d'Iran et son ministère des Renseignements.
Depuis plusieurs mois sont organisées en Iran des collectes de signatures de volontaires pour des opérations suicide, notamment chez le voisin irakien. Le gouvernement iranien, accusé par les Américains et certains officiels irakiens de soutenir les entreprises de déstabilisation, assure réprouver ces collectes.
Par Shalom (Shalom) le jeudi 02 décembre 2004 - 18h17: |
A breïtou,
Ah! quelle belle histoire.
Je me mare, RKÊk OUEL BLÂdÂ.
Shalom,mazel tov et.......
Par Ajm (Ajm) le jeudi 02 décembre 2004 - 17h59: |
Bazooka: le pdf du Time m'intéresse aussi.
Merci de le déposer sur ftp://ftp.ajm.ch/incoming
(d'où je le rendrai accessible à tout un chacun)
Par Albert (Albert) le jeudi 02 décembre 2004 - 17h42: |
MARIAGE LOUBA
'Vous êtes priés de vous munir d'une kippa….et d'une barbe de 80 cm de long...' Excusez du peu.
Je suis restè deux ans l'embélir.
Fin de citation. Reçue dans mon carton d'invitation.
J'ai poussé le vice pour la première fois de ma vie, à me vêtir de bien plus q'une kippa. J'étais invité à un mariage louba
J'ai calé une perruque à papillote, de faux Tssisiths , un plastron , genre camisole , un chapeau noir Melon, et la jaquette à queue 'pie noire'. Quel kif. Quand je me suis vu dans le miroir ! Rabi Jacob était devant moi.
Une rentrée fracassante dans la salle, même ma femme ne m'a pas reconnue, excusez du peu.
L'orchestre….? 6 hommes sans femme mais à barbe longue debout sur la scène…'un clariniste', un percussionniste, deux violonistes, 'un harmoniuniste ' et un homme de chœur, tous loubas .Un Kif.
Un espace, genre CHEUKHE, était aménagé pour les femmes.
Rentrée des jeunes mariés sous un 'Siman tov ou Mazel tov', que déjà la mariée s'est éclipsée accompagnée d'un demi douzaines de 'loubettes'. Kél kif.
Sur la piste, le jeune marié sans barbe, entouré étaient de huit jeunes 'loubas' plus 26 corrèlégionnaires et moi ont commencé à tourner en rond trente fois….Un kif…
'Siman tov ou Mazel tov' …
Dans une Hora Harra…………………….. Haaaaaa…Rissa…!
A un moment donné, dans mon excitation, à force de sauter, ma perruque s'est envolée et est allée s'accrocher à un montant du lustre, heureusement que le hatan était sur la chaise et a pu me la décrocher. Tombée à terre, elle le fût, je me baissasse pour la ramasser quand soudain, un pied louba vient l'écraser…
' Hazak' qu'il me dit …'
'Hazak rouhèk ( serre toi ) la prochaine fois ' que je lui réponds ….
.' Ou Simha tov ou Mazel Tov..!'' Un kif.
Je reprends la ronde…Je reprends la main du rabin , ' Elle est cacher…! ' qu'il me dit..' Non c'est un pied de porc que tu tiens là…' ' Haj véchallom…! Cacher au moins….? ….. ' Oui..! Il vient d 'Israël..!'
'Ou mazel tove ou simah tov….!'
Voilà que la clarinette s'embouche, la barbe de l'instrumentaliste est rentrée dans le corps de la flûte..
'FFFFFF…..§§§§§; FFFFF…§§§§…. Pas de son….! Le zokarji Habib vient à son secours, il lui coupe….
La barbe…
'Ou mazel tov ou siman tov….!'
Le Habib envers moi ' Ouch lèl mézel…âândou…!'
( Et quelle drôle de chance il a …!)
Et je tourne dans une ronde infernale…..
Ma kippa s'envole le même orteil saint vient poser sa semelle…Je le regarde méchamment…
'Attention pas de 'Hazak…? Ok….!
' Kol avod ' qu ''il me dit…
' Kol avoun…' je lui rèponds en bérbère…Bebert pardon…
'Ou mazel tov et siman tov….!'
Raby Jacob c'est moi, je gesticule en levant les bras devant mes yeux, frèttilant mes doigt comme dans le film…
Bon ….repos….
Je m'éponge le front….Au menu…une jeune fille assise près de moi, les reins découverts…
' Samahni et c'est bien tov…' J'ai levé mon regard à hauteur de sa poitrine…cachée…
Et voilà que l'irréparable se produit…Un garçon trébuche avec son plateau sur le pied d'une chaise mal alignée …Le médaillon de foie gras pousse des ailes et va s 'encastrer sur la grand-mère de la mariée…
Elle …..; ' Yè…Schm'iâân en dalli hajjè jèt tèlsok ââla khèddi….
( 'Simon….! Je crois que j'ai quelque chose sur la joue…?')
Le mari…
' Koul chèyè ou bââde en cheffou….!'
( ' Mange d'abord et puis on verra..!)
La tante lui retire-la 'verrue ' de par dessus son visage…
On a mit un slow….Pour qui????? Pour que les hommes dansent entre eux….Jai invitè mon beau frère…Qui m'a plaquée comme une chiffe molle….
'Eve'noiu challom…..§§§§§…..!'
Retour sur la piste…. Quel kif….
'Ou mazel tov ou siman tov….!' Ghassra….
Un proche s'est emparé d'une serviette qu'il fait tourner comme un ventilateur, même la serviette 'yè bou rab' n'a pas échappée à leur hora…le marié à chaud, on le ventile…
Polka…§§§§§… A La Russe, eux qui nous ont beaucoup aimé….
'LAAAAAAAAAAAAAAAAAAA KA…KA….KA….LALLLA…LIIII…KA MA ..KRHAAAAAA….!'
Bref on arrive au cailloux, pavé de Veau effilé, heureusement qu'il fut effilé mais pas défilé…Et heureusement que j'ai mangé avant de venir …Pour 1000 frs d' enveloppe, j'ai eu droit à deux asperges serrés dans un anneau d'or, plaqués, plus deux morceaux de céleri, deux petites tomates, je croyais que c' était des fraises et à un morceau de pain bél zbib ' ( el akri). Un kif….
Je reprends la ronde….
'Ou mazel tov ou siman tov….!'
Je transpire sous ma jaquette, je veux l'enlever quand un barbu vient me voir…
' Hass vè challom….'
' Aâss…! Omök…! 'je lui dis ' …J 'ai chaud…'
Bien arrive l'effeuillage, le dernier plat, une petite soucoupe avec quelques frisettes, deux morceaux de noix et un carreau de sucre….Donc amère ou ahlou…Quel Kif…..
Arrive le cafè….Arôme du Brésil….Tarf me mssalah..( eau de serpillière) Que j'ai partagé avec mon bof…..
Je reprends le manège…
'Ou mazel tov ou siman tov….!'
Seulement voilà, j'étais tout seul à danser, tout le monde était parti, même les musiciens me laissant seul sur la piste…
Kel kif…..''Ou mazel tov ou siman tov….!'
Vous n'avez pas intérêt à m'inviter dans les mariages, je suis une mauvaise langue…
De la part de Breitou le proscrit.
Par Henri (Henri) le jeudi 02 décembre 2004 - 15h36: |
La douda chalom,
Cela fait des jours et des jours que le site et les Harissiens denoncent la "desinformation" ainsi que l'hostilite de la television par rapport a Israel .
Donc soit prudent et ne te laisse pas berner par tout ce que tu y vois.
Chalom et brahka.
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le jeudi 02 décembre 2004 - 15h54: |
La Douda dit:"Pour mémoire, en Tunisie il n’y a plus eu d’exécutions depuis 1991. "
Je crois bien puisque les criminels restent des morts vivants et ne vois plus le soleil.
Puis comment peut-on comparer ces deux pays?
La Douda est bien proteger la ou elle se trouve et peut s'amuser a critiquer qui elle le voudra dans ce site. Puisque tout est virtuel. Comme dit Beber c'est du "Tmanik"
Par Ajm (Ajm) le jeudi 02 décembre 2004 - 15h19: |
Douda: la citation en question n'est pas de moi. Je ne suis pas un humaniste au sens suggéré ici. Si quelqu'un fait du mal à mes enfants, je ne pense pas une seconde à lui pardonner.
Et oui, la peine de mort dans certains États américains est acceptable, à mon avis, dans la mesure où elle ne concerne que des gens qu'on peut considérer comme irrécupérables (comme peuvent l'être les Yacine, Rantissi et autres). Et je rappelle qu'aux États-Unis, personne n'a été condamné (à quoi que ce soit) pour trahison depuis plus de 50 ans.
Par Maxiton (Maxiton) le jeudi 02 décembre 2004 - 15h09: |
Bazooka
merci de m'adresser le pdf des pages de Time Magazine avec en
encart la photo du soldat devant l'enfant mort,
maisonmedicale@hotmail.fr
amitiés
maxiton
Par Douda (Douda) le jeudi 02 décembre 2004 - 14h57: |
La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Le Ftileur : Peine de mort.
AJM : “Selon nos critères de développement et de civilisation, la peine de mort à laquelle ces deux Palestiniens sont condamnés est de toute façon inacceptable.”
AJM dans son commentaire nous apporte une touche d’humanisme qui l’honore, mais la barbarie de la peine de mort qui persiste dans des nations qui se proclament porteuse de civilisation, est elle plus acceptables ?
Pour mémoire, en Tunisie il n’y a plus eu d’exécutions depuis 1991.
Wnessou El Douda
Par Douda (Douda) le jeudi 02 décembre 2004 - 14h54: |
La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Le Ftileur : Amalgame,,,
Non Henri il n’y a pas de notre part de volonté d’amalgame ! On te connaît suffisamment pour imaginer cela.
Mais on doit cependant constater qu’à la TV, on a vu et entendu les gens du clan de l’assassin, faire l’apologie de son crime, en arguant que Rabin était un traître à sa patrie, et comme par dessus le marché, ces gens se disent très religieux, on est en droit de se demander, s’ils se trouvent eux même au dessus du commandement : “Tu ne tueras point !”, qui est la loi universelle qui garantie le mieux la défense des libertés individuelles.
Nous souhaitions simplement pointer le principe, que même dans la nation la plus démocratique qui soit, la liberté d’expression s’arrête là où commence, l’apologie du crime comme de la haine.
Mais le dilemme et le suivant : Doit on les laisser s’exprimer afin de mieux les cibler et les combattre, ou doit on les museler afin de réduire leur capacité de nuisance à insuffler, dans des esprits faibles et influençables, que le crime puisse être excusé?
C’est précisément là que réside le défi qui est lancé à la Démocratie!
La Paix est avec Toi,
Wnessou El Douda
Par Bazooka (Bazooka) le jeudi 02 décembre 2004 - 12h47: |
Photo Time Magazine (Cote d'Ivoire):
Si l'un de vous desire recevoir le pdf des pages de Time Magazine avec en encart la photo du soldat devant l'enfant mort, priere de poster votre adresse e-mail dans adras et je vous l'enverrai.
Par Henri (Henri) le jeudi 02 décembre 2004 - 10h12: |
La douda chalom,
Liberte d'expression oui.
Apologie d'un assassin certainement non.
Si tu crois en la Torah, et dans ses dix comandements, il est dit explicitement tu ne tueras point.
Ce n'est pas parce que Igual amir porte une kipa et que moi aussi j'en porte, qu'il faut faire un amalgame, ni dans les actions ni dans les pensees. Ce que n'arretent pas de faire certains mal intentionnes .
Chalom et Brahka.
Par Mena (Mena) le jeudi 02 décembre 2004 - 08h13: |
Rectificatif hâtif dans l'éditorial du Monde (info # 010112/4) [analyse]
par Raphaël Lellouche © Metula News Agency
De l’ambiguïté de deux langages, ou les distorsions du révisionnisme arabe
Il n’a pas fallu plus d’une courte journée, après mon article La presse française du côté des ravisseurs islamistes contre l’armée américaine! (Mena, 26-11) consacré à un article surréaliste du Monde du jeudi 25-11 intitulé «Otages français en Irak: l’armée américaine mise en cause», article parmi les plus recommandés sur le site du Monde! (cliquer [ici]), pour que Le Monde, — apparemment très sensible à l’extrême gravité de cette critique— rectifie aussitôt le tir dans son édition de samedi, le 27/28-11, par l’éditorial intitulé «Pour les otages» (cliquer [ici]). Réponse selon toutes apparences aux critiques publiées dans la Mena: pour les otages, c’est-à-dire pas pour leurs ravisseurs… Avant lundi denier, où Mohammed Al-Joundi, l’ami syrien, a fait sa conférence de presse.
Une rectification très claire et très nette située sur le double plan de la ligne politique et du langage utilisé (la sémantique). Les deux allant naturellement de pair.
Ce rectificatif hâtif, dont il faut ici prendre acte et accuser bonne réception à la Rédaction du Monde, témoigne à mes yeux de deux choses. D’une part, d’une reprise de contrôle interne au sein du journal de référence français dont la rédaction a une fâcheuse propension à “déraper” et glisser vers des positions telles que celles que j’ai dénoncées dans l’article de vendredi, et que, je crois, il faut désormais appeler le révisionnisme arabe de la presse française. En même temps, et d’autre part sans doute, d’une prise de conscience, de la part de la direction du Monde, de ce que l’écoute internationale croissante dont jouit la Mena [voir l’article de S.Juffa dans le Wall Street Journal] — et sa vigilance à l’égard des médias français — pourraient lui être préjudiciable, surtout auprès de l’opinion vraiment éclairée et critique, qui, c’est un phénomène de plus en plus avéré, émerge aujourd’hui en France, et surtout auprès de l’opinion américaine sous Bush II, concernant des questions diplomatiquement ultrasensibles, telles que —par exemple — celle de savoir de quel côté se situe la presse officielle française dans la guerre que se livrent l’armée américano-irakienne et les terroristes islamistes — preneurs d’otages et décapiteurs —, à Fallouja et aux alentours.
L’un des enjeux sous-jacents n’étant rien moins, précisément et entre autres, que le sort même des otages ! Ainsi que, plus largement, les bénéfices ou les déficits — i.e. son bilan — que la diplomatie française pourrait éventuellement tirer des conséquences d’une telle définition proto-officielle du choix de son camp, maintenant que la “résistance” sunnite est en voie de liquidation.
C’est pourquoi l’on peut lire désormais dans Le Monde, ce qui n’est autre qu’une ferme mise au point de sa rédaction devant ce type caractéristique de “dérapage”, le révisionnisme arabe qui distord de façon grinçante la presse française, en commençant par celle du groupe le Monde.
Qu’est ce, en effet, que je mettais en relief dans mon article La presse française du côté des ravisseurs islamistes contre l’armée américaine ? Deux points fondamentaux.
§ Premièrement, je dénonçais une ligne politique, s’exprimant dans l’article par le point de vue de son énonciateur, et qui consiste pour l’essentiel à brouiller la distinction entre “amis” et “ennemis”, jusqu’à inverser —insidieusement —les deux positions: les ravisseurs islamistes devenant les amis, tandis que l’armée américaine prend les traits des ennemis honnis. Or ce schéma d’inversion des positions respectives de l’ami et de l’ennemi, est le véritable cœur du révisionnisme arabe en France.
§ Deuxièmement, j’ironisais sur un langage — c’est-à-dire concrètement un univers sémantique s’exprimant à travers le choix d’un champ lexical —, servant, au travers de quelques subtils et progressifs glissements, à proposer une description qui dénature les faits décrits jusqu’à parvenir à suggérer une lecture et des appréciations morales, qui aillent dans le sens de l’inversion des responsabilités des protagonistes en cause. Vocabulaire descriptif, évaluatif, et affectif cohérent, donc, avec l’inversion des positions ami/ennemi dans l’attitude politique suggérée par l’article.
Comme dans une dictature où règne sans partage une presse officielle dont le lecteur doit savoir percer le code pour entr’apercevoir les faits entre les lignes, nous sommes rompus au déchiffrement de cette rhétorique, puisqu’elle a été constamment appliquée par la presse française — notamment Le Monde et Libération — dans l’interprétation de l’Intifada, et du conflit israélo-palestinien, lieu stratégique de tyrannie du révisionnisme arabe dans l’opinion française. Nous pouvons donc ici nous prévaloir d’une compétence aiguë, particulièrement aiguisée par une expérience invétérée, d’un art de lire à l’âge de la perversion médiatique.
Ainsi des otages français. L’univers lexical relatif à l’enlèvement — qui est, jusqu’à nouvel ordre, une violence physique et psychologique — est-il subrepticement déplacé vers un tout autre registre lexical, celui de l’hospitalité. De sorte que les termes “prise d’otages” — “enlevés”, ‘”rapt”, etc. — c’est-à-dire ce qui est une technique terroriste, autrement dit une méthode visant à exercer un chantage politique par la terreur, s’effacent plus ou moins, et laissent doucement place dans les articles d’une certaine presse, par un effet d’euphémisation de plus en plus marquée, à une sorte d’idylle floue avec les ravisseurs, dans laquelle les otages s’avèrent finalement plus près de l’”hôte” que de l’otage — l’étymologie en est d’ailleurs parente — et qui ne sont plus guère détenus mais retenus, comme on le dirait d’invités qu’on empêche gentiment de rentrer, tardivement, en fin de soirée. — Encore une part de gâteau ? Non, merci, il se fait tard, nous devons rentrer, les enfant ont école demain matin… — Un sens excessif et à peine abusif de l’hospitalité, en somme. De telles variations terminologiques atténuatrices visent à faire oublier la violence de l’enlèvement des gens. Surtout lorsqu’on ajoute que les personnes “retenues” n’ont jamais été maltraitées… ni physiquement ni psychologiquement … Expression dans laquelle on soulignera surtout l’adverbe “jamais”, comme si l’enlèvement n’était pas, déjà en soi, un “mauvais traitement” infligé à des personnes !
Parallèlement, le vocabulaire de la “libération” — un otage ou un prisonnier est libéré par celui ou ceux qui lui rendent sa liberté — est lui aussi opportunément remplacé par le paradigme sortir/rentrer. Dira-t-on d’un prisonnier à Fresnes, par exemple, qu’il « rentre de prison où il a été retenu par l’administration pénitentiaire » ? Certainement pas. S’il sort de prison, c’est qu’il en a été libéré. Et parler de sa “libération” porte cette implication sémantique que sa situation antérieure était une situation de coercition — que celle-ci, d’ailleurs, soit légale ou illégale, peu importe— c’est-à-dire de viol et de privation de liberté. Voilà ce qu’on veut effacer dans la langue du révisionnisme arabe de la presse française, à propos des otages français.
Ce n’est là que quelques exemples tirés de l’article dénoncé vendredi dernier. Il est important que le lecteur comprenne bien qu’un tel usage tordu du langage n’est nullement l’effet de quelque maladresse involontaire ou d’une confusion plus ou moins consciente, ni de la désinvolture coupable d’un rédacteur pressé. Les critiques viennois, qui s’en prenaient au langage relâché du journalisme, comme Karl Kraus ou Wittgenstein, accusaient avant guerre les journalistes de détruire la langue. Ici, il s’agit bel et bien d’une manipulation délibérée du langage journalistique, et de l’application rigoureuse de techniques de distorsion de la réalité, c’est-à-dire d’un art du mensonge qui est le bien commun de toutes les dictatures politiques, contrôlant la pensée, et s’exerçant par l’hégémonie d’une presse aux ordres du pouvoir. On savait bien sûr que le monde arabe est expert en la matière. L’inquiétant aujourd’hui est que toute la presse française soit — dans le traitement de l’information, pour tout ce qui est relatif au monde arabe — très gravement contaminée par les techniques précises de cette propagande.
C’est pourquoi je la tiens pour une presse affectée par le révisionnisme arabe.
Or il est remarquable que la langue de l’éditorial du Monde de samedi, contre cette tendance, rétablisse le bon sens des mots. Voici ce qu’on peut y lire: « Cela fait cent jours, ce samedi 27 novembre, que les deux otages français, les journalistes Christian Chesnot, de Radio France Internationale, et Georges Malbrunot, du Figaro, sont détenus en Irak par des terroristes islamistes ». On le constate, la rupture sémantique est tranchée avec le langage du 25. Plus d’ambiguïté: ils ne sont plus “retenus” par des amis, mais détenus par des terroristes. Voilà qui est clair. Il en va de même pour la désignation univoque de l’”ennemi”. Je cite la suite: « Aucun mot ne peut être assez dur pour qualifier ce genre de terrorisme qui entend exercer une pression permanente, par une sinistre guerre psychologique, sur un "ennemi", que ce soient [sic] les Etats-Unis, l'Occident ou le gouvernement de Bogotá ». Ici encore, il est clair que le mot ennemi est mis entre parenthèses, montrant qu’il relève d’une langue citée — précisément celle des terroristes — et non pas de celle de l’énonciateur éditorialiste du Monde. Là encore, on a donc tenu, en réponse à des dénonciations comme celle de mon article de jeudi, à faire le point jusque dans le langage utilisé.
L’éditorialiste du Monde lève encore l’une des ambiguïtés spécifiques de la langue révisionniste arabe, qui consiste à faire un cas à part des otages français, et à oublier qu’ils s’inscrivent comme une toute petite partie dans une longue liste de victimes du terrorisme arabo-islamique, dont nombreux sont ceux — Polonais, Italiens, Espagnols, Américains, Juifs, Birmans, Japonais, etc. — qui ont déjà été “exécutés” par la barbarie des insurgés islamiques du Triangle Sunnite. Il écrit: «Malgré tous les efforts entrepris, publics et privés, nationaux et internationaux, le long calvaire de ces trois Français - mais aussi celui de centaines d'autres, souvent anonymes sans compter ceux qui ont été assassinés - ne semble pas près de toucher à sa fin ». Il n’y a donc pas de position singulière des Français parmi les victimes du terrorisme, lequel est ici clairement désigné par l’éditorialiste du Monde comme l’ennemi de tous. Sans passer à côté d’une prophétie en tout point contraire à celle de l’orthoxie officielle, “confiante” dans une libération prochaine — pour l’éditorialiste, l’affaire ne semble pas près de toucher à sa fin…
Cet éditorialiste, décidément bien inspiré, d’ajouter même que: «Cette industrie [des prises d’otages] se nourrit de fantasmes et de haines, elle se veut la réponse du faible au fort dans ce monde asymétrique dominé par une unique hyper puissance. Elle n'en demeure pas moins répugnante ». Il ne faut donc pas prendre prétexte des options françaises sur la guerre américaine en Irak, pour glisser vers des positions pro islamistes et pro terroristes. «Car, quelles que soient les critiques que l'on ait pu faire de la politique américaine en Irak, que ce soit d'une invasion peu justifiable ou d'une incapacité à restaurer la paix civile dans un pays occupé, rien ne saurait justifier l'utilisation de civils comme arme de guerre». Voilà une saine attitude dénonçant la justification par l'asymétrie de monstrueux crimes de guerre, moralement «répugnants» et caractérisés par l'utilisation de civils comme armes de guerre.
J'entends dans cette analyse un écho salutaire au dernier livre d'André Glucksmann, Le discours de la haine (Plon, 2004), dans lequel le philosophe, en accord avec les remarques que j'avais soulevées sur son livre précédent (Ouest contre Ouest) dans mon article L'anti-Schmitt, publié à la Mena, revient de façon très forte sur la question des «bombes humaine» et particulièrement du terrorisme palestinien [1]. Il est simplement dommage qu'on n'ait pas entendu, pendant tout le déroulement de l'Intifada, ce genre d'analyse, dans Le Monde, appliquées au cas palestinien d'utilisation des civils comme armes — et cibles — de guerre.
Cette mise au point de l’éditorial du Monde est discrètement assortie d’une critique feutrée de l’attitude excessivement “coopérative” de la diplomatie française vis-à-vis du terrorisme arabe, finalement responsable de ces glissements révisionnistes en temps réel: «En tout cas, la diplomatie française cherche encore la bonne méthode […]. Porte-drapeau des pays opposés à la guerre américaine, Paris a frappé en vain […] à toutes les portes, alors que des alliés de Washington, comme la Pologne et l'Italie, ont eu plus de succès. Peut-être parce que, dans une certaine mesure, les Américains ne se sont pas montrés très coopératifs […] ».
Finalement, ce qui ressort de cet éditorial, c’est non seulement l’influence que la vigilance critique du type de celle de Metula News Agency peut exercer sur les médias français, mais surtout le fait que le discours du révisionnisme arabe n’y est pas tout-puissant, et que s’il se superpose de façon ambiguë avec un autre discours plus correct, on voit bien finalement que la presse française est habitée par une confrontation interne dont l’issue n’est pas décidée.
Notes :
[1] Je me permets de signaler aux lecteurs que dans son dernier et remarquable livre, Le discours de la haine, André Glucksmann fait référence aux analyses que j’ai développées en été 2003 et publiées initialement à la Metula News Agency, sur Les prémisses du ‘nouvel’ antisémitisme, et notamment sur la place cardinale qui y revient à un courant catholique tenté par une conciliation avec l’islam sur la base d’un nouveau marcionisme. Je reviendrai prochainement sur ce livre de Glucksmann.