Archive jusqu'au 11/janvier/2007

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2007: Commentaires Janvier 2007: Archive jusqu'au 11/janvier/2007
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le mardi 09 janvier 2007 - 22h13:

Entre la justice des Iraquiens et la prose des alliés du gazeur (info # 010901/7) [Analyse]

Par Guy Millière © Metula News Agency


« Répulsion », s’est écrié l’un. « Dégoût », a renchéri l’autre. « Malaise », ont commenté les plus modérés. Le moins qu’on puisse dire est que les réactions à l’exécution de Saddam Hussein émanant des journalistes, intellectuels et politiques en Europe ont été imprégnées d’un sentiment de supériorité morale, de condescendance, voire de mépris. Avec l’élégance hautaine qui le caractérise, le ministère français des Affaires Etrangères a « pris acte » de l’exécution, tout en réaffirmant plaider pour « l’abolition universelle de la peine de mort ».



Dans un éditorial, le journal Le Monde, mètre étalon du « politiquement correct » à la française a, après quelques paragraphes de pure convenance rappelant que l’ancien maître de Bagdad s’était effectivement mal conduit, fait part d’un effroi visible : « la justice des vainqueurs a toujours quelque chose d’inquiétant », s’épouvanta-t-il. L’édito expliquait plus loin, à propos de l’Amérique de George Bush, qu’elle « ne sait ni pourquoi maintenir ses 140 000 soldats en Irak ni comment les retirer » et qu’elle se réclame d’une conception de la démocratie qui « n’est pas la nôtre ». Dans le Figaro, Roland Dumas est allé jusqu’à utiliser le terme de « monstruosité », et Michel Barnier, lui, n’a pas raté l’occasion qui lui fut offerte de pointer du doigt la source de tous les problèmes, en Irak et ailleurs : Israël, bien sûr !


Rien de très surprenant, c’est à se demander si l’Etat hébreu n’est pas également responsable de ses hémorroïdes et du naufrage du Titanic ; on pouvait, en effet, s’attendre à ce qu’ils se comptent sur les doigts d’une seule main, à condition que celle-ci soit amputée de quelques doigts, ceux qui sauvent l’honneur de ce côté-ci de l’Atlantique. Je vois là un signe supplémentaire du fossé qui continue à se creuser entre les Etats-Unis et l’Europe, et une démonstration de plus du naufrage mental de ceux qui prétendent incarner l’intelligence européenne.


Aux Etats-Unis, seule a cédé à l’inclination européenne une infime frange de l’extrême-gauche. Inversement, une même proportion, ultra minoritaire, d’éditorialistes ou de politiques européens a adopté un discours audible en Amérique. Je serai donc encore très seul à énoncer en français ce qui, à mes yeux, est primordial :


1. On aurait pu souhaiter que d’autres procès puissent avoir lieu aux fins que Saddam Hussein soit jugé pour l’ensemble de ses innombrables crimes. La justice irakienne en a décidé autrement. C’est son droit. Comme l’a écrit un éditorialiste de Washington, « c’est leur pays ». On peut comprendre que de nombreux chiites et Kurdes aient souhaité tourner la page au plus vite et connaître non pas, comme on l’a dit en France, la « vengeance », mais la délivrance, qui vient lorsqu’on a le sentiment que justice a été rendue et qu’on peut enfin pleurer ses morts sans voir planer au-dessus d’eux la silhouette insistante de l’assassin. Au surplus, la mort de Saddam Hussein n’empêchera pas de découvrir ce qui reste à savoir concernant les sanglantes années de son règne dictatorial, et ceux qui ont parlé de cette mort comme d’une façon de faire disparaître des preuves, sont à l’histoire ce qu’un analphabète est à la littérature.


2. Ceux qui critiquent avec dédain la justice irakienne seraient plus crédibles s’ils accompagnaient leurs propos de preuves de leurs condamnations de cette même justice au temps de Saddam et, surtout, s’ils témoignaient de leur satisfaction que la dictature soit tombée et se préoccupaient effectivement et concrètement que les Irakiens puissent vivre enfin libres et en paix. La population irakienne a voté plusieurs fois, lors d’élections pluralistes et au suffrage universel. Elle a adopté une constitution. Elle émerge avec difficulté de plus de trois décennies de monstruosités. Un gouvernement tente de gouverner. Une armée et une police tentent de se constituer. Un tribunal a présenté des preuves accablantes contre un criminel avéré, donné la parole à des témoins, à l’accusé, à des avocats. Il y a eu des meurtres et de la violence. Il y a eu une condamnation dont il est très difficile de prétendre qu’elle soit injuste.



Ce qui se cache derrière ces propos méprisants, c’est une morgue d’anciens colonisateurs vis-à-vis d’Arabes qui ne seraient pas capables de se doter d’institutions dignes de ce nom, mais que, bien sûr, on n’aidera pas pour autant à le faire. Au temps de la dictature, les dédaigneux dormaient calmement dans leurs lits. Aujourd’hui, ils ont des aigreurs d’estomac constatant que des Arabes ont la prétention de se hisser à la hauteur morale et juridique de leurs anciens maîtres. Qu’un dédain aux relents colonialistes émane, surtout, de la gauche européenne, prête à sourire ironiquement. La conception de la démocratie en Irak n’est effectivement « pas la nôtre », comme l’écrivait le quotidien français.



L’Irak est une démocratie balbutiante, avec les soubresauts qui peuvent en résulter. La démocratie française, elle, se donne toujours les allures d’un fleuve tranquille. Je dois me tromper si je crois me souvenir que la Première République a été suivie par la Terreur, que la seconde s’est achevée par le coup d’Etat de celui qui allait devenir Napoléon III, que la Troisième République est née après les émeutes de la Commune et s’est achevée dans le naufrage pétainiste. Qu’il y a eu des émeutes sous la Cinquième République en novembre 2005. Que la France a tout fait pour sauver la dictature de Saddam Hussein avec laquelle elle était en affaires assez grasses, mais strictement rien pour l’installation de la démocratie à Bagdad, bien au contraire.



Et j’attends encore des reportages montrant l’étendue des horreurs du régime de Saddam, la reconstruction de l’économie dans les régions kurdes du Nord et chiites du Sud, ainsi que les entretiens télévisés avec le Président ou le Premier ministre irakiens ! J’ai l’impression que l’impeccable démocratie dont parle Le Monde s’accommode des meurtres, des massacres et des crimes contre l’humanité tant qu’ils sont commis chez des Africains ou des Arabes, mais s’indigne lorsque ces derniers tendent à devenir un peu plus libres.


3. Si la liberté en Irak n’était pas venue de l’Amérique, les éditorialistes du Monde n’auraient sans doute rien eu à redire. Mais il est vrai que si elle n’était pas venue des Etats-Unis, elle ne serait venue de nulle part, car la plupart des Européens s'accommodent extrêmement bien de l’absence de liberté chez les Africains et les Arabes. Il m’arrive presque de croire qu’ils se réjouissent lorsque ces derniers se massacrent entre eux, lorsqu’ils vocifèrent en prenant la pose du « bon révolutionnaire » et lorsqu’ils tuent des Juifs et des Américains.



C’est un fait qu’au vingtième siècle, seuls les Américains ont apporté la liberté en intervenant dans le monde. Ils ont, certes, commis des erreurs, quelquefois des crimes, mais ils ont essentiellement été fidèles à leurs idéaux. Pour les Etats-Unis, la démocratie peut s’exporter, des populations soumises à la barbarie totalitaire ont le droit imprescriptible d’en être délivrées ou protégées, et c’est toujours un échec quand la liberté et la protection ne peuvent triompher. Si les Etats-Unis n’avaient pas exporté la démocratie dans les années 1940, les rédacteurs du Monde écriraient en allemand ou en russe, ou encore dans un français revu et corrigé par les descendants de Philippe Henriot qui, en son temps, disait déjà que la démocratie ne peut s’exporter, surtout si elle vient de Londres ou de Washington, et qu’à Paris, on n’avait pas la même conception de la démocratie qu’outre-Manche et outre-Atlantique.



Le gouvernement américain est persuadé que l’islamisme est un totalitarisme qui a déclaré la guerre à la civilisation, que cette guerre sera longue mais victorieuse, que les populations du monde arabo-musulman méritent d’avoir un autre horizon que le choix entre fanatisme totalitaire et dictature barbare et que, parfois, un changement de régime s’impose. A Washington, la conception de la liberté est telle qu’on n’envisage pas de vivre librement et paisiblement dans un pays pendant qu’on massacre et torture dans un autre, et qu’on dispose de la capacité d’agir pour que cela cesse. Et la conception de la démocratie y repose encore sur l’idée qu’il existe une différence entre le bien et le mal, et qu’un criminel incarnant le mal absolu doit subir un châtiment proportionnel à ses crimes.



Les bien pensants européens, quant à eux, estiment que les islamistes peuvent être gentils si on ne les énerve pas, que la soumission apporte la paix, que la reddition préventive est une vertu, qu’il n’y a pas de fanatique totalitaire ou de dictateur barbare avec lequel on ne finisse par s’entendre et commercer, qu’il faut pratiquer la diplomatie avec les pires assassins, quitte à en mourir (en prônant que, éthiquement, on leur est supérieur), et qu’on peut vivre libre et en paix chez soi tandis qu’ailleurs, le pire survient sans que l’on ne s’en inquiète. La conception de démocratie et de liberté en Europe n’est effectivement pas la même qu’en Amérique. Si l’on adoptait la conception européenne à Washington, il n’y aurait plus de démocratie du tout dans le monde.


4. La mort de Saddam Hussein ne réglera pas la situation en Irak. L’année qui commence sera, sur ce plan, décisive. Les bien pensants européens espèrent une déroute américaine – cela transpire comme leur haine de chacun de leurs articles - et un retrait précipité de l’armée US. Il est visible qu’ils souhaitent que les Irakiens, qui ont osé croire qu’ils pouvaient approcher de la liberté, soient eux-mêmes punis de leur impudence. Ils se font des frayeurs en imaginant le chaos et la guerre civile en Irak, et sont prêts à brandir un bouc émissaire tout désigné, Israël, qu’ils n’hésiteraient pas à sacrifier au nom de « la paix », prétextant que tout cela, comme d’habitude lorsqu’ils sont à court d’arguments, « c’est la faute aux Américains ».


Il n’en reste pas moins vraisemblable que l’administration Bush poursuivra, avec détermination, dans la voie qu’elle s’est tracée. Le rapport Baker a rejoint la corbeille à papiers, ce qui était, dès le départ, sa destination logique. Des erreurs ont été commises au cours des trois dernières années dans la façon dont l’intervention en Irak a été menée. Mais, contrairement à ce que pensent nombre d’Européens, Bush sait exactement pourquoi les soldats américains sont en Irak, et quand et comment les en retirer. Il ne se donnera toutefois pas la peine de l’expliquer aux éditorialistes du Monde, qui savent déjà tout, car ils sont d’une essence intellectuelle supérieure. Du moins croient-ils l’être, les prétentieux ! Et puis, ce qu’on pense en France est devenu, désormais, si important à l’échelle de la planète…

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Cacouboulou (Cacouboulou) le mardi 09 janvier 2007 - 21h32:

Bonsoir Emma,

En consultant le site :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Francisco_Franco

Voici ce qu'on y trouve en guise de conclusion :

"À son retour d'Hendaye où il a rencontré Franco, Hitler exprime son mépris pour le personnage (qui l'a d'ailleurs fait attendre en gare). De plus, Hitler ne voulait pas mécontenter le maréchal Pétain, dirigeant d'un pays aux richesses abondantes, pour obtenir le maigre appui d'une Espagne exsangue. Si Franco semble avoir été aussi sensible à la théorie du « complot judéo-maçonnique », de nombreux Juifs passeront cependant la frontière pyrénéenne pour se réfugier en Espagne, avant, pour certains, de gagner d'autres pays. Mais surtout Franco fait délivrer par ses consulats, notamment en France, en Hongrie et en Grèce, des passeports espagnols aux Juifs descendants de ceux qui ont fui l'Espagne après 1492. Ainsi Franco aurait évité la déportation de 70 000 Juifs, en s'interposant auprès de Hitler. C'est à ce titre qu'il fut reconnu comme un "Juste" par l'Etat d'Israël. "

Qu'en est il exactement selon vous ?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le mardi 09 janvier 2007 - 18h55:

L'Espagne, Franco et les juifs
LE MONDE


Aujourd'hui, en Espagne, selon les estimations les plus optimistes, vivent 40 000 juifs, dans un pays de quelque 45 millions d'habitants. Un chiffre dérisoire qui donne à la question juive un aspect particulier. Tout commence avec le décret d'expulsion du 31 mars 1492, signé par l'inquisiteur général, Fray Tomas de Torquemada. L'exil massif et les conversions qui ont suivi sont restés dans la mémoire collective comme la plus grande catastrophe du peuple juif dans la diaspora, avant la Shoah. Même si en réalité l'exil avait déjà commencé un siècle auparavant.


Du côté des exilés, les sentiments à l'égard de ce "paradis perdu", appelé Sefarad, restent pleins de nostalgie et de méfiance. Côté espagnol, l'ambivalence règne aussi. Si l'Espagne va emprunter tous les chemins classiques de l'antisémitisme européen, parallèlement s'y est développé un capital de sympathie assez pragmatique vis-à-vis de ces anciens habitants sur qui on pense pouvoir s'appuyer pour créer et développer de nouvelles relations commerciales et culturelles. On distingue donc le "juif", au sens religieux ou racial, le plus souvent diabolisé, et le séfarade, mieux considéré parce que descendant des expulsés.

Ce sont ces différents courants historiques et sociologiques que l'ouvrage très documenté de Danielle Rozenberg permet de rassembler pour montrer comment les juifs vont renouer avec l'Espagne moderne. Il aura fallu près de quatre siècles pour que quelques centaines d'entre eux tentent de venir se réinstaller dans le pays, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. A la veille de la seconde guerre mondiale, la montée de l'antisémitisme en Europe et la précarité de la situation internationale vont accentuer le mouvement, les juifs fuyant les persécutions venant s'ajouter à ceux qui, en nombre très modeste, tentaient un retour depuis la Turquie, la Grèce ou les Balkans.

Or les gouvernements espagnols, même s'ils ne sont pas "antisémites", ne sont ni prêts ni disposés à devoir affronter des vagues d'"étrangers indésirables". La période du franquisme et la supposée protection accordée par le général Franco - que l'on a même dit descendant de convertis - aux populations fuyant la barbarie nazie témoigne encore de ces ambiguïtés. Vis-à-vis des ressortissants juifs espagnols à l'étranger, les autorités affichent leur "attitude passive" tout en essayant de protéger les intérêts économiques des personnes visées, refusant tout visa à titre collectif mais en accordant quelques-uns à titre individuel à quelques "pistonnés". On retrouve la même "attitude passive" à l'encontre des réfugiés : des milliers de personnes ont pu transiter par l'Espagne pendant le conflit, ce qui est sans doute à la base de cette légendaire bienveillance à l'égard des juifs. Mais Madrid s'est toujours bien gardée d'admettre une quelconque immigration. À peine 500 personnes se seraient installées dans le pays pendant ces années.

L'Espagne, appauvrie par la guerre civile, ne voulait mécontenter ni les Américains, ni l'opinion mondiale, ni Mussolini, ni Hitler. Le gouvernement du général Franco a donc cherché à ménager les uns et les autres avec un bel opportunisme. A la fin du conflit, plusieurs campagnes de communication ont popularisé l'idée d'un Franco ami des juifs, y compris dans la communauté juive elle-même.

Force est de constater qu'aujourd'hui cette relation ambiguë perdure, fondée à la fois sur une grande ignorance du monde juif et sur le conflit israélo-palestinien. L'Espagne commémore ainsi l'Holocauste. Mais des caricatures de presse tendancieuses ont été dénoncées par la communauté juive et la romancière Rosa Montero remarquait dans une chronique d' El Pais (12 décembre 2006) : "Je soupçonne que la phobie anti-israélienne est en train de se convertir en nouveau signe d'identité pour une certaine pseudo-gauche."


L'ESPAGNE CONTEMPORAINE ET LA QUESTION JUIVE de Danielle Rozenberg. Presses universitaires du Mirail, 298 p., 20 €.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Shira (Shira) le mardi 09 janvier 2007 - 00h57:

Le chanteur Kobi Oz (ne UZAN- ta'ana) et son orchestre ont ete choisis pour representer l'Etat d'Israel au concours d'Eurovision 2007. Reste a savoir s'ils vont accepter cette election controversee par la presentatrice de la chaine israelo-russe Anastasia Michaeli. Une histoire a suivre...

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le lundi 08 janvier 2007 - 21h47:

La chronique de M. Albert.

Madame SEGO de la Bravitude.

‘…La bravitude c’est un peu de courage additionné à un soupçon de témérité saupoudré de d’une larme de bravade plus une pincée de bravoure… !

Ségo enrichit la langue française par un néologisme. Après les grands hommes voici venu le temps des grandes femmes qui brodent dans la dentelle perlières.
Elle en impose la Ségo et il parait que les verts en habits vont se pencher à la Sorbonne pour Décider de ce qu’ils vont faire de ce mot. Une rude confrontation attend nos académiciens.
La CACOU PHONIE ne s’en portera que mieux.

Une petite anecdote que rapporte le Figaro.
Lors de son voyage en Chine, madame la prétendante a voulu gratifier une modeste employée qui lui offrait un porte bonheur, d’un baiser. Or, les chinois rechignent aux contacts physiques. L’autre repoussa l’offre bisale.

Ségo avala son bisou mais reçu par contre, en retour, une tape dans le dos, histoire de lui rappeler ce qu’elle ignore encore une fois au pays de CON FICUS.

Si l’herbe ne poussait pas sous les sabots de Attila lorsque son étalon piétinait l’herbe des steppes, les perles rares poussent comme haricots verts sous le palais de notre candidate.

Enfiler les perles c’est aussi un métier d’adresse.
Nos mamans enfilaient bien des tripes dans le osbane. Non ???

Tripallions….Tripallions… ! Perlassons aussi après tout, pourquoi pas… !’

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Pauline (Pauline) le lundi 08 janvier 2007 - 21h50:

http://www.mapsofwar.com/ind/imperial-history.html

Excellent pour comprendre le probleme des minorites à la suite des differents Empires qui ont vu le jour au Moyen-Orient


Who has controlled the Middle East over the course of history? Pretty much everyone. Egyptians, Turks, Jews, Romans, Arabs, Persians, Europeans...the list goes on. Who will control the Middle East today? That is a much bigger question.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le lundi 08 janvier 2007 - 21h45:

Les dés sont jetés (info # 010801/7) [Analyse]

Par Sami El Soudi à Gaza © Metula News Agency

Le processus de guerre civile est désormais irréversible dans l’Autorité Palestinienne. Depuis la rencontre entre Hanya et le président Abbas, la semaine dernière, tout le monde se voue à la guerre. A peine était-il sorti de sa réunion avec le 1er ministre, que déjà l’on rapportait à Abou Mazen que le Hamas avait violé le cessez-le-feu qui venait d’être conclu.

Pourtant Mahmoud Abbas avait été clair lors de l’entrevue qui s’était tenue à Gaza : si la Résistance Islamique poursuivait ses provocations, si elle continuait à assassiner des membres de la Force de Sécurité Préventive entre autres éléments du Fatah, le président ne pourrait plus prôner la retenue de ses troupes. Pour ne pas risquer d’humilier les fondamentalistes en rendant public ce qui ressemblait fort à un ultimatum, Abbas avait dissimulé à la presse le contenu du rendez-vous.

Mais rien n’y fit. Le Fatah et son leader ont absolument tout tenté afin d’éviter le bain de sang fratricide ; pas une pierre sur le chemin de la réconciliation possible qu’Abbas n’ait pas retournée pour s’assurer qu’elle ne cachait pas un message encourageant. Mais en face, autour de Hanya, on diffusait des messages conciliants en même temps qu’on commanditait de nouveaux meurtres. Celui d’un imam qui osait critiquer, dans ses sermons, les actes des islamistes, par exemple, perpétré quelques heures après le meeting de la dernière chance.

Il faut dire que le Hamas n’accepte pas de se voir contesté dans la société palestinienne : la revendication démocratique, chez ces gens-là, n’est qu’un verni très fin, qui ne cache par le caractère naziforme de cette organisation. Haine, rejet et destruction de tous les avis différents, de toutes les contestations. Ainsi, durant les heurts de cette guerre civile, qui commence à dire son nom, les miliciens exaltés ne manquent jamais une occasion d’incendier un débit de boissons alcooliques, de molester ses propriétaires ou d’humilier des chrétiens. Ces derniers – les 30 % de chrétiens à n’avoir pas quitté la Palestine durant ces soixante dernières années sous la poussée de l’islam fondamentaliste et de sa violence – voient leur marge de manœuvres encore réduite par les aléas de la confrontation fratricide.

L’assassinat du religieux, survenant une journée après celle de l’officier, responsable pour le Fath’ de la sécurité dans le nord de la bande de Gaza, a fait déborder le vase. S’il ne réagissait pas, Abbas allait perdre son autorité sur ses fidèles. Combien de temps peut-on demander à un boxeur d’encaisser les coups sans riposter ? Sauf qu’en l’occurrence, au Fatah, ces dernières semaines, ce sont les morts que l’on compte, non les coups.

Alors Abou Mazen a déclaré les milices islamistes illégales, hors la loi. Il s’agit d’une déclaration de guerre en bonne et due forme, ne nous y trompons pas. "Illégales", traduit en palestinien, signifie "sur qui on a le droit de tirer", "qu’il faut faire disparaître". Si le président n’avait pas franchi le pas, ses hommes l’auraient fait à sa place.

Ses hommes, parlons-en : en plus des forces constituées, les divers services de renseignement, la garde présidentielle et la sécurité générale, la police et l’incontournable Sécurité Préventive de Dahlan, la force d’Abbas repose sur les clans. Dans la population palestinienne, en effet, l’individu, ses droits, ses privilèges n’existent pas, il est remplacé en tant que molécule sociale et politique par la tribu. Et c’est cette molécule armée que, aussi bien du côté présidentiel que de son pendant gouvernemental, il s’agit tantôt de mobiliser, tantôt de calmer et de contenir.

Certains clans sont partie intégrante du Fatah ou du Hamas, certains autres abritent des sympathisants des deux courants mélangés, d’autres, finalement, sont indécis et vendent leurs services au gré de leurs intérêts.

Mais ces jours, les clans proches du Fatah sont chauffés à blanc par les décès de leurs membres, infligés des mains des miliciens du Hamas. Ce matin, j’ai été reçu par l’un des chefs d’une grande tribu de Gaza, histoire de mesurer la température. Je témoigne dans ces lignes que l’apaisement n’est plus à l’ordre du jour et qu’il est même malvenu d’en traiter avec ces hôtes. J’ai, au contraire, rencontré des gens qui fourbissent leurs armes et qui établissent des plans de batailles. Ces activités mobilisent toutes les énergies. Pour la première fois, j’ai vu la haine dans les yeux de ces miliciens, la volonté incoercible d’en découdre avec d’autres Palestiniens. Pour qui a vu ces regards, le diagnostic est évident : l’embrasement est désormais inévitable. Il est accompagné d’un sentiment de vengeance trempé dans celui de deuil, un mélange détonant.

Hanya, en écho aux propos de la présidence qui le délégitiment, a promis de doubler les effectifs de ses propres forces : elles devraient ainsi, si on lui laisse le temps de réaliser son dessein, passer à 9,000 miliciens. L’intention des islamistes est de contrebalancer les 13,000 "abassiens" présents dans la bande.

Le premier effet de la déclaration d’intention du 1er ministre sera d’armer environ 4,000 civils sympathisants. Ca se fera avec les armes transitant d’Egypte par les tunnels de contrebande de Rafah, qui n’ont jamais été aussi nombreux. Mais où sont les pacifistes, qui s’agitaient à la frontière devant les chars israéliens ? Notre sort ne vaut donc pas qu’ils se déplacent ? Où est le gouvernement égyptien, qui se plaît à nous administrer des leçons d’ordre et de la façon de le maintenir ? En pleine démission, oui. Incapable de faire respecter par sa propre armée la moindre de ses décisions, et, certainement pas, de faire respecter celles qui affaibliraient ses ennemis islamistes. Ceux qui ont ruiné le développement touristique dans la péninsule sableuse. La première industrie de l’Egypte…

Hanya découvrira probablement que le fait de distribuer un fusil à un civil n’en fait pas un soldat ; il manque l’entraînement et l’expérience. D’ailleurs, en Cisjordanie, on voit partout les hommes du président à l’entraînement. Pas loin des campements, on distingue toujours dans un coin les immenses tout-terrain, synonymes de la présence des coachs américains.

Hier aussi, Mohammed Dahlan a pris un bain de foule au stade de Gaza. Ils étaient des centaines de milliers à se réunir sous les drapeaux du Fath’. Dahlan a fait le tartarin : lui, qui, de crainte d’être assassiné par les balles du Hamas, a passé la quasi totalité de ces derniers mois sur la Rive Occidentale, en Israël et à l’étranger, s’est senti pousser des ailes. Le voilà qui a éloigné ses gardes du corps, s’écriant, en montrant sa poitrine : "Que ceux du Hamas viennent donc me tirer dessus, qu’ils viennent !". Il est vrai que ce grand poltron était entouré d’un océan humain d’adeptes et que cela le rassurait.

Deux mauvaises nouvelles pour les froussards : "Ceux du Hamas" sont en route et le chef de la force la plus puissante du président, celle appelée à les "accueillir", est dirigée par Mohammed Dahlan. Cela promet, non une guerre ordonnée, mais la continuation des coups de mains, des attentats et une indescriptible mêlée entre des forts en gueule mais mauvais combattants. Le genre de conflit qui fait le plus de morts…

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Cacouboulou (Cacouboulou) le lundi 08 janvier 2007 - 15h55:

Qui peut dire la différence entre l'entrainement de largage aérien d'une bombe classique à laser, ou guidée par GPS, par rapport à une bombe "A" tactique, qui n'est pas plus grosse que la classique.

D'ailleurs, il y a mieux que le chasseur bombardier pour se faire, le Cruise Missil est bien plus approprié, et ça fait au moins qu'il a fait ses preuves en la matière, et qui épargne la vie des pilotes.

L'info et la désinfo ne font-ils pas partie de la guerre psychologique, ce qui compte le plus c'est que ça marche.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Claudia (Claudia) le lundi 08 janvier 2007 - 09h38:

Fausses déclarations du ''Sunday Times'', qui manipule ?

Par David Bronner pour Guysen Israël News


L’annonce
Samedi 6 janvier 2007. Le "Sunday Times" publie un article qui a l’effet d’une bombe : Israël s’apprêterait à attaquer l’Iran. Citant des sources militaires en Israël, le journal révèle que l'armée israélienne aurait mis au point un plan de destruction des installations iraniennes d'enrichissement de l'uranium comprenant des frappes aériennes.


Toujours selon le "Sunday Times", deux escadrilles de l'armée de l'air israélienne seraient actuellement en train de s'entraîner pour détruire ces installations.
Le journal britannique précise par ailleurs que le plan israélien prévoit l'utilisation de missiles conventionnels guidés par laser pour ouvrir des "tunnels" avant l'utilisation de bombes atomiques tactiques, d'une puissance équivalente à un quinzième de la bombe d'Hiroshima. Le plan d'attaque israélien concernerait l'usine d'enrichissement de Matanz, près d'Ispahan, et un réacteur à Arak.

Les auteurs de l’article affirment également que des pilotes israéliens auraient déjà effectué des vols d'entraînement jusqu'à Gibraltar pour s'entraîner au long trajet aller et retour de plus de 3 200 kilomètres afin d'atteindre les cibles iraniennes, a également affirmé le journal britannique. Le "Sunday Times" ajoute que les informations sur cette menace pourraient avoir filtré afin de faire pression sur l'Iran pour qu'elle renonce à ses projets. Tout semble cohérent. Le "Sunday Times" cite également des sources qui précisent toutefois que le recours à des frappes nucléaires serait décidé seulement si une attaque conventionnelle était écartée et si les États-Unis refusaient d'intervenir. Oui, tout le monde sait bien que Washington n'exclut pas l'option militaire mais privilégie pour l'heure la voie diplomatique.

La révélation du "Sunday Times" est reprise dans toute la presse, par tous nos confrères. "Le Monde.fr", "Le Figaro", "Le Parisien", "Libé", le "Washington Post" ou le "New York Times" n’hésitent pas à reprendre à leur compte la nouvelle publiée par l’hebdomadaire britannique. Guysen publie également sur son site une "Top News" pour présenter à ses lecteurs ce que contient l’article publié par le tabloïd britannique. Mais l’emploi du conditionnel est de mise. En effet, ce n’est pas la première fois que des "révélations" sans lendemain sont faites. Le "Sunday Times" est connu pour ses scoops, et ses "coups" médiatiques aussi.

Il n’en reste pas moins que tous les journalistes prennent au sérieux l’article du "Sunday Times." Le contexte politique s’y prête. Mahmoud Ahmadinejad a déclaré qu’il souhaite rayer Israël de la carte, il organise des conférences sur la Shoah pour essayer de montrer au monde entier qu’Israël est le fruit d’une supercherie de l’histoire, suscitant un tollé mondial, et chaque jour depuis des semaines, ce sont des nouvelles menaces qu’il profère.

En outre, au mois de décembre, le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a semblé reconnaître à mots couverts qu'Israël possédait l'arme atomique, avant que son entourage n'oppose un démenti à ses propos…

Alors que la porte-parole du gouvernement israélien, Miri Eisen, indique qu’elle ne préfère pas commenter les publications du "Sunday Times", et que d’autres officiels israéliens qualifient d’absurde lesdites "révélations", le porte parole du ministère des affaires étrangères iranien Mohammad Ali Hosseini assure que l’Iran ne restera pas silencieuse : "Toute action militaire contre la République islamique ne restera pas sans réponse et l'agresseur regrettera très vite son acte."

Le ton monte. A l’occasion d’une conférence de presse à Téhéran, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, déclare que l’article du "Sunday Times" prouvait "à l'opinion publique mondiale que le régime sioniste (Israël) est la principale menace à la paix mondiale et pour la région".

Devant les réactions des autorités officielles israéliennes et iraniennes, nous prenons soin de vérifier les sources des deux auteurs de l’article, Uzi Mahnaimi et Sarah Baxter.

Les sources
A la première lecture de leur article, le vocabulaire employé montre que les journalistes ont mené une enquête, qu’ils ont procédé à une analyse, et qu’ils ont diversifié leurs sources d’information pour appuyer leurs révélations. Les auteurs parlent en effet de "plusieurs sources militaires israéliennes", évoquent les "stratèges militaires" et indiquent ce que "croient les commandants militaires israéliens", sans ne citer aucun nom ou donner plus de détails sur les fameuses sources, selon lesquelles toutefois : "Dès que le feu vert nous sera donné, ce sera une mission, une attaque, et le projet nucléaire iranien sera détruit".

Puis les auteurs affirment que les plans ont été révélés au "Sunday Times" la semaine dernière. Ils auraient été montés grâce aux évaluations israéliennes du Mossad selon lesquelles l'Iran serait sur le point de produire assez d'uranium enrichi pour produire des armes nucléaires dans un délai de deux ans.

Et puis les journalistes doivent bien citer une référence, un nom pour donner quelque consistance à leurs propos : le général Eliezer Shkedi est mentionné, la préparation de l’attaque se déroulerait sous son commandement… Or toutes les sorties militaires aériennes, quelles qu’elles soient, ne peuvent se faire sans l’aval du général Shkedi. Normal, il est le commandant en chef des forces aériennes israéliennes.

Selon une autre "source" citée dans l’article du "Sunday Times", Israël devrait chercher l’accord "après l’événement", comme ce fut le cas en 1981, lorsque la centrale nucléaire d’Osirak avait été détruite par l’Etat hébreu, en omettant toutefois de rappeler que dix ans plus tard, les forces alliées détruisirent à nouveau le site, au cours de la première guerre d’Irak.

Un autre nom est cité par Uzi Mahnaimi et Sarah Baxter, qui viendrait conforter les révélations du "Sunday Times", celui du colonel Sam Gardiner, un "conseiller du Pentagone" qui rappelle qu’en conséquence de l’attaque, l’Iran pourrait fermer le détroit d’Ormuz, "la route qui mène à 20% des ressources pétrolières mondiales"… Le colonel Gardiner n’est plus conseiller du Pentagone depuis longtemps, s’il l’a toutefois été… Le colonel Gardiner, colonel en retraite de l’US Air Force est un enseignant à la retraite du "National War College" à Washington ; il est connu pour avoir critiqué avec véhémence le président Bush dans sa conduite de la deuxième guerre en Irak, l’accusant même d’avoir organisé une grande campagne de "désinformation" pour lancer l’Amérique dans la guerre, une campagne dont il donne le coût : 200 millions de dollars…

Une dernière source est enfin citée, mais là, il est encore difficile d’y voir une révélation : celle-ci proviendrait directement de Washington qui douterait du "cran" d’Israël à attaquer l’Iran… Enfin, pour donner un peu de poids à leur propos, et en guise de conclusion, les journalistes mentionnent une phrase de Ephraim Sneh, le vice-ministre israélien de la Défense, qui disait au mois de décembre 2006 que "le moment où Israël et la communauté internationale devront décider d’une action militaire contre l’Iran approche".

Aucune source ne permet donc de vérifier la véracité des propos d’ Uzi Mahnaimi et Sarah Baxter. S’agit-il d’un scoop ou d’un coup de bluff ? A moins qu’il s’agisse d’une analyse "poussée" de spécialistes de la question nucléaire, stratégique ou diplomatique…
Avant de poursuivre notre enquête sur la spécialité des journalistes dont l’article a été cité et référencé dans le monde entier en quelques heures, nous retournons sur le site du "Sunday Times" pour vérifier l’orthographe des noms. Et là, c’est une surprise.

Le "Sunday Times" vient de publier en ligne un deuxième article sur le même sujet ; il suffit de cliquer sur le lien hypertexte pour lire un deuxième article sur les menaces proférées par Israël, un article écrit par les mêmes auteurs : "Focus : Mission Iran". Le chapeau introductif vient confirmer la manipulation, les auteurs se placent dans une hypothèse forte selon laquelle Israël aurait effectivement confirmé ses velléités belliqueuses : "Israël ne tolérera pas la nucléarisation de l’Iran et des sources militaires indiquent qu’usage sera fait d’attaques tactiques, à moins que l’Iran n’abandonne son programme. Israël est-elle en train de bluffer ou s’apprête-t-elle à appuyer sur le bouton ?"

Révélations
Des premières recherches rapides montrent que Uzi Mahnaimi et Sarah Baxter apparaissent comme des spécialistes des questions de stratégie militaire moyen orientale. A leur actif, une bonne douzaines d’articles sur des sujets similaires. Sans doute, savent-ils de quoi ils parlent. C’est certainement ce que croient les responsables éditoriaux du "Sunday Times" qui ne publiaient pas hier pour la première fois leurs "révélations". Ainsi, dans son édition du 11 décembre 2005, le tabloïd britannique titrait : "Israël prépare ses forces pour attaquer le nucléaire iranien". Uzi Mahnaimi et Sarah Baxter employaient la même méthode : selon des sources officielles, qui ne sont pas citées, Tsahal aurait reçu l’ordre de Sharon, alors Premier ministre, de se préparer à une attaque contre l’Iran. Des officiels iraniens réagissent aux spéculations journalistiques. Ce n’est pas l’information qui suscite le scoop, mais le faux scoop qui suscite de l’information. Quelques heures après la publication, tout le monde parlait encore du danger iranien et de la manière de l’éviter…

Le 17 décembre 2000, Uzi Mahnaimi annonçait aussi dans le "Sunday Times" l’entrée en guerre d’Israël contre la Syrie. Alors que Barak était Premier ministre, il aurait subi la pression de ses "généraux" pour se préparer activement à une guerre contre le voisin syrien en cas d’échec des négociations avec les Palestiniens. Les négociations n’ont pas abouti. La guerre n’a pas eu lieu.

Les spéculations des journalistes sont chose courante. La probabilité pour qu’éclate un conflit ouvert avec l’Iran existe bel et bien et nombreux sont ceux qui jouent un coup de poker ; la manœuvre est connue, pratiquée, depuis des lustres : "si la guerre éclate, j’aurais été le premier à l’annoncer".

Mais il y a plus grave. Le 15 novembre 1998, le "Sunday Times" publiait un article signé Uzi Mahnaimi et Marie Colvin selon lequel Israël se serait lancée dans un programme de recherche militaire d’un genre nouveau : "le ciblage ethnique". Il s’agirait selon les auteurs de l’article d’une technique déviée de la guerre bactériologique selon laquelle la "bombe ethnique" aurait été inventée grâce à des recherches médicales qui permettent de "distinguer les gènes des Arabes, et de créer ainsi une bactérie ou un virus génétiquement modifié. Le but est d’utiliser les virus ou les bactéries pour modifier l’ADN des cellules vivantes". Les scientifiques travailleraient sur des micro-organismes qui n’attaqueraient que les personnes porteuses des gènes en question… Selon le journaliste, "le programme secret israélien est basé à l’Institut de Recherche Biologique de Nes Tsiona, une petite ville au sud est de Tel Aviv"…

En 1998, L’Anti-Defamation League avait sévèrement reproché au "Sunday Times" de publier l’article sur "la bombe ethnique", qualifiant la démarche d’"irresponsable et dangereuse" ; son directeur, Abraham Foxman écrivait alors : "Cette histoire à sensation est une réminiscence de l’âge d’or de l’antisémitisme où les Juifs étaient accusés de crimes rituels, qui viserait maintenant des non Juifs, avec du poison." A l’époque, le gouvernement israélien n’avait pas cru bon de commenter l’article de Uzi Mahnaimi et Marie Colvin, paru dans le "Sunday Times": "C’est le genre d’histoire qui ne mérite pas de démenti"…

L’article sur la "Bombe ethnique" écrit par Mahnaimi et Colvin a été repris dans nombre d’organes de la presse arabe, dont le quotidien égyptien "Al Ahram", dans son édition du 18 novembre 1998.

Qui sont Uzi Mahnaimi, Sarah Baxter et Marie Colvin ? Quels sont les sites qui les publient ? Le "Sunday Times" continuera-t-il de faire la Une avec ses articles à sensation dont la portée pourrait être aussi grave et aussi dangereuse, que la nucléarisation de l’Iran ?

Mais parlons d’abord du mensonge ainsi propagé au nom du coup médiatique, ou au nom d’une volonté de nuire ? Le coup médiatique est recherché, c’est une évidence. Le "Sunday Times" demeure un journal populaire à sensations, il est célèbre, et il est lu. L’article est présenté en Une, et il va faire la Une de nombre de journaux. Aussi bien en Occident qu’en Orient. Plus le mensonge est gros, plus il est cru… Triste adage.

Volonté de nuire ? Uzi Mahnaimi n’a pas publié un article qui diabolise Israël, il en a écrit des dizaines. Les sujets sont nombreux, et ils ont toujours en commun l’arme nucléaire et Israël : Mordechaï Vanunu, la Syrie, l’Irak, l’Iran, la "bombe ethnique", les abris anti-atomiques en Israël…

Journaliste israélien, Uzi Mahnaimi se révèle dans un livre qu’il cosigne avec Bassam Abou-Sharif, "Ennemis en terre promise". Un Israélien et un Palestinien racontent leur participation respective au conflit judéo-arabe et ensuite leurs efforts en faveur de la paix entre Israël et les pays arabes, surtout la Palestine ; leur recherche de paix en a fait des amis.
Bassam Abou-Sharif mène une vie de terroriste, membre du FPLP, il rencontre Carlos et organise des détournements d’avions, il échappe à la mort après avoir reçu une lettre piégée que lui avait adressée "l’organisation pour laquelle travaillait Mahnaimi à Beyrouth en 1972…
Abou-Sharif perd quelques doigts et un œil, avant de rejoindre Yasser Arafat comme conseiller et porte parole. "Time Magazine" l’avait appelé "le visage de la terreur". Quant à Uzi Mahnaimi, "conditionné par une éducation militaire", il rejoint le Mossad qu’il quitte finalement, pour toujours. Les deux futurs amis, après avoir "renoncé à la violence" comme l’indique la quatrième de couverture d’"Ennemis en terre promise", se retrouvent dans un restaurant de Londres en 1988, pour se lier d’amitié et écrire un livre à quatre mains, qui fustige Israël.

Uzi Mahnaimi signe des papiers en collaboration avec Marie Colvin et Sarah Baxter. Marie Colvin est une journaliste américaine qui travaille pour le "Sunday Times". Elle est reporter de guerre. Elle a été envoyée en Tchétchénie et au Timor Oriental, à Sarajevo et au Sri Lanka, où elle perd aussi un œil. Elle est une farouche opposante à la politique de George Bush, qu’elle appelle à destituer en raison de la guerre que mènent les Etats-Unis en Irak. Sarah Baxter écrit également pour le "Sunday Times", sa plume est aussi bien aiguisée contre George Bush. Elle publie des dossiers pour le Centre de Recherche sur le Mondialisation, la plupart sont sur l’Iran.

Le Centre de Recherche sur la mondialisation, en anglais, "Global Research Centre", est un site canadien qui propose en français et en anglais des articles étonnants. L’un remet en question les crimes que l’on reprochait à Saddam Hussein tandis que l’autre dévoilerait l’assassinat d’Arafat par Sharon, et qu’un troisième propose une analyse comparatiste d’Israël et de l’Afrique du Sud au temps de l’Apartheid : "De nombreux aspects de l'occupation israélienne surpassent ceux du régime d'Apartheid. La destruction à grande échelle par Israël des maisons palestiniennes, le nivellement des terres agricoles, les incursions militaires et les assassinats ciblés des Palestiniens dépassent de loin toutes les pratiques similaires dans l'Apartheid d'Afrique du Sud. Aucun mur n'a été jamais construit pour séparer les Noirs et des Blancs"… La liste est encore bien longue.

Les responsables de la publication du "Sunday Times" connaissent-ils vraiment bien les journalistes qui remplissent leurs colonnes ? Prennent-ils la peine de vérifier leurs sources d’information ?

En 1983, le "Sunday Times" publiait le "Journal" de Hitler. C’était un faux.
A partir de 1986, où il citait en exclusivité les propos de Mordechaï Vanunu au sujet de l’arme nucléaire en Israël, jusqu’en 2006, ce sont plusieurs articles orientés, approximatifs voire diffamants qui sont publiés sur Israël ; souvent, par le même journaliste.
En 2007, le "Sunday Times" vient de publier un faux. Un article infondé, des propos inventés, des journalistes engagés, au-delà de toutes les vocations, qui auront permis au porte parole du ministère iranien des affaires étrangères de s’en servir pour dénoncer le "danger sioniste". Voilà un article qu'il ne fallait pas censurer. On sait maintenant, quel était son objet.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Cacouboulou (Cacouboulou) le dimanche 07 janvier 2007 - 20h56:

Christophe,

Je ne te dirai qu'une chose :

"Est Juif Celui Qui Se Considère Comme Tel" !

Voici un lien qui peut t'aider dans ta quête du Judaïsme :

http://www.col.fr/arche/article.php3?id_article=438

Pour le reste c'est à Toi d'apprécier où tu te situes, car seul compte ton propre jugement