Par Douda (Douda) le dimanche 26 décembre 2004 - 20h50: |
La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Le Ftileur : Ficelle,,,
La ficelle de Mr. Djlachem est bien trop grosse, qui consiste à extraire une phrase du texte complet, afin de lui faire dire le contraire de ce qui est écrit.
Nous ne pratiquons pas ce genre de langue de bois, et ne sommes pas dupes de ce genre de pitreries, qui confinent à la magouille bouffonnesque.
Quand à notre opinion soyez en persuadé, elle est sincèrement partagée, par tous ceux qui ont botté le postérieur de l’apprenti caudillo.
L’avantage du suffrage universel, c’est qu’on en connaît le pourcentage exacte.
Wnessou El Douda
Par Douda (Douda) le dimanche 26 décembre 2004 - 20h49: |
La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Le Ftileur : Cassandre au Jardin d’Eden,
On joue les Cassandre? Alors nulle doute que le moment venu et si guerre civile il y a, l’Europe saura faire appel aux services de David La Fronde, pour la libérer du vilain Goliath.
En attendant et pour nous divertire, continuez s’il vous plait à nous prédire l’avenir, dans le marc de café au crue Eurabica !
Wnessou El Douda
Par Douda (Douda) le dimanche 26 décembre 2004 - 20h48: |
La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Le Ftileur : Bonjour Dame Nao,,,
Merci d’être revenue avec beaucoup de sérénité, c’est ainsi que nous aimons vous lire.
Si Aznar n’est pas devenu dictateur, c’est qu’il n’avait pas les moyens de sa politique qui caressait le rêve de devenir Caudillo, et d’instituer en Espagne une dicta mole, sous la bannière du clergé catho.
Pour le reste, vous connaissez bien notre opinion, on ne tolère aucune dictature, d’où qu’elle vienne !
On vous souhaite ainsi qu’à votre famille, une année 2005 prospère et fertile en réjouissances.
Wnessou El Douda
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le dimanche 26 décembre 2004 - 20h49: |
Ya si Ahmed Ben Abdallah, j'ai lu cette blague dans un jounal francais et elle ne se referait pas a un rabbin mais a un quadi, et a un imam. Et ce n'etait pas une femme mais c'etait un homme qui revenait de France et il avait avec lui un cuisse de jambon et pas des champignons. Le quadi avait repondu si cette cuisse est d'un petit cochon elle est halal.
Voici la bonne version.
Par Edmond (Edmond) le dimanche 26 décembre 2004 - 20h23: |
Enlèvement des journalistes français. Les masques tombent, J.-C. Chebat
L'enlèvement des deux journalistes français, Christian Chesnot et Georges Malbrunot a servi de puissant révélateur. Il a d’abord révélé l’ampleur et la profondeur des liens que le gouvernement français entretient avec le monde arabe, non seulement avec ses gouvernements les plus réactionnaires, mais avec ses groupes terroristes….suite………..http://www.judeoscope.ca/analyse/040903_france_irak.htm
aussi :
UPJF http://www.upjf.org/documents/showthread.php?threadid=7225
La Libre Belgique : www.lalibre.be/article.phtml?id=11&art_id=198725.
Par Emma (Emma) le dimanche 26 décembre 2004 - 19h30: |
Confirmation de la percée du Hamas aux municipales
RAMALLAH, Cisjordanie (Reuters) - Le mouvement de la résistance islamique Hamas a effectué une percée significative aux élections municipales organisées la semaine passée en Cisjordanie, confirment les résultats officiels rendus publics dimanche.
D'après les chiffres communiqués par le Conseil suprême des élections locales, le mouvement activiste l'emporte dans neuf conseils municipaux contre 16 pour le Fatah. Dans la 26e et dernière municipalité en jeu, les deux mouvements sont à égalité.
Les élections municipales de jeudi dernier - les premières du genre depuis 1976 - marquaient le premier scrutin dans les territoires depuis 1996.
Le Hamas, groupe islamiste qui a juré la destruction de l'Etat d'Israël, a décidé en revanche de boycotter l'élection à la présidence de l'Autorité palestinienne, le 9 janvier, laissant la victoire à portée de main du candidat du Fatah, Mahmoud Abbas.
Mais ce bon score pourrait compliquer la mise en oeuvre d'un désarmement des factions palestiniennes par Abbas, de même que la recherche d'un cessez-le-feu.
Par Primo (Primo) le dimanche 26 décembre 2004 - 19h17: |
Un minaret de 4 millions à Créteil !
Le député-maire de Créteil, Laurent Cathala, a de la suite dans les idées.
Persuadé de pouvoir surfer sur une popularité jamais contestée depuis 1981, date de sa première élection, il s’est distingué récemment par une remise en cause de la loi de 1905 interdisant tout financement public des cultes.
La raison ? Satisfaire son électorat musulman représentant 25% des Cristoliens.
En effet, un projet ambitieux de mosquée est en gestation à Créteil, sous forme d’un beau monument, blanc, moderne, vaste (2 200 m2), doté d'un sculptural minaret et d'un dôme, à quelques mètres d'un lac, comprenant également hammam et salon de thé. Le terrain a été cédé, quant à lui, pour un euro symbolique par le conseil général !
Mais il y a un hic : le prix du projet. Il est évalué à 4 millions d’euros mais 2 millions seulement sont disponibles.
Laissons Cathala exposer ce qu’il a imaginé pour remédier à cette carence :
«Je souhaite un assouplissement limité dans le temps de la loi de 1905. Pendant dix ans, et seulement pour le culte musulman. Si les musulmans pouvaient recevoir temporairement des aides financières pour la construction de lieux de culte, cela permettrait de rééquilibrer un peu les choses en leur faveur. A l'heure actuelle, la stricte application de la loi de 1905 m'interdit de réaliser un projet comme celui que nous envisageons : offrant une bonne qualité architecturale et une bonne intégration dans le paysage. Le président de la République dit que la loi de 1905 permet de répondre aux besoins de la communauté musulmane. François Hollande a déclaré la même chose. J'espère pouvoir démontrer, avec ce projet, que la loi de 1905 n'est pas adaptée. Notre projet se monte à 4 millions d'euros. Les musulmans ont collecté un million. Ville et Région peuvent en respectant la loi de 1905 participer au financement des espaces culturels à hauteur de 1 million. Manquent deux millions... sauf à chercher des financements extérieurs, ce que les musulmans se sont interdits de faire. La loi de 1905 permet de réhabiliter un hangar, pas de réaliser une mosquée ».
On ne peut qu’être stupéfait de voir un député-maire socialiste, ancien ministre de la République demander l’amendement d’une loi « pendant dix ans, et seulement pour le culte musulman ». Et tout ça pour lui permettre d’assurer la paix civile de sa commune.
Comment peut-on ne pas être profondément choqué par une position tendant à créer un cadre législatif favorable à une seule religion, forcément aux détriment des autres, surtout quand elle émane d’une personnalité socialiste ayant donc puisé son idéal politique dans le marxisme qui ne promettait pourtant pas la part belle aux religions ?
Le bon sens indique pourtant bien d’autres solutions :
- Réévaluer le projet à la baisse. La ferveur religieuse peut bien s’accommoder du renoncement au luxe.
- Demander aux fidèles un effort supplémentaire s’ils tiennent absolument à ce que les splendeurs de l’islam éblouissent le paysage cristolien.
- S’intéresser davantage aux profits juteux qui découlent de la taxation de la viande hallal.
- Passer par des financements bancaires qui seront remboursés grâce à des contributions des fidèles qui fréquenteront directement ce lieu de culte.
Peut-on envisager, une bonne fois pour toutes, dans cette France qui devient le pays de tous les renoncements qu’une loi de la République n’a pas vocation à devenir la loi du plus fort, en l’occurrence et dans le cas qui nous intéresse la loi de celui qui parle le plus fort ?
C’est la mollesse des responsables politiques face à la surenchère des exigences qui avait déjà contraint la France à faire voter une loi sur la laïcité au début 2004.
Ne peut-on pas, tout simplement, devant de nouvelles revendications tendant à prouver « l’exception islamique » opposer un franc, républicain et salvateur :
NON !
Jean-Paul de Belmont © Primo-Europe le 26 décembre 2004
Par Davideden (Davideden) le dimanche 26 décembre 2004 - 16h32: |
N'est il pas bizarre que Mr. Ahmed Ben Abdallah puisse ecrire une "blague" antisemite sur ce site mais que tout les commentaires que j'ecris qui depicte l'histoire de la spoliation et l'eviction des Juifs de Tunisie sont censures?
Par Leblanc (Leblanc) le dimanche 26 décembre 2004 - 13h03: |
Il y en a encore qui sont à mai 68 et à toutes ces sortes de balivernes dont même le parti socialiste ne veut plus entendre parler.
Protégé de plus par des frontières hermétiques permettant de donner des leçons d'humanisme sans risquer grand-chose.
Ce n'est pas lui qui paye.
Par Bazooka (Bazooka) le dimanche 26 décembre 2004 - 11h53: |
Juste une petite question a Ahmed Ben Abdallah (post d'aujourd'hui 11h03):
Depuis quand peut-on "egorger" un champignon ?!
Je suppose que c'est depuis que l'on peut "eventrer" un potiron !...
Par Email (Email) le dimanche 26 décembre 2004 - 11h31: |
Suite au communiqué de S.Ghozlan sur le comportement bizarre de certains élèves d'un lycée de Seine St Denis en voyage à Aushwitz, C.E. Naphtali m'envoie un article du Monde du 30/11/04 titré :
"Des lycens d'Ile-de-France sont sortis bouleversés de leur visite des camps d'extermination nazis de Birkenau et d'Auschwitz"
Dans cet article particulièrement émouvant, on trouve (malheureusement) aussi ceci :
" Désinvolte, une lycenne de Montreuil (Seine-Saint-Denis) se réjouit d'arriver "au pays de Michal", un chanteur issu de l'édition 2003 de l'émission de TF1 "Star Academy", tandis qu'un de ses copains n'en revient pas d'avoir été tiré au sort pour faire le voyage. "C'est cool, c'est la première fois que ça m'arrive."
Andre Nahum
Par Richard_S (Richard_S) le dimanche 26 décembre 2004 - 10h55: |
La vision corrosive des artistes israéliens
La déconstruction des mythes fondateurs du sionisme n’est pas le fait exclusif des artistes – les nouveaux historiens y ont largement contribué. Mais ils y participent de manière corrosive, refusant de rentrer dans le rang et de rejoindre le consensus national qui s’est forgé autour de M. Ariel Sharon. Par leur production, ils témoignent avec courage de ce que l’on appelle en Israël « la situation », c’est-à-dire notamment de la lutte des Palestiniens.
Par Itzahk Goldberg
Historien d’art. Maître de conférences à l’université Paris-X - Nanterre
Si l’expression artistique israélienne garde une spécificité propre, c’est que souvent on y décèle des signes de tension, de nervosité, qui rappellent la situation politique dans ce pays. Bien que la société soit divisée sur le conflit palestinien, son art semble ignorer cette ligne de partage. Tout laisse à penser que la quasi-totalité des artistes ont fait leur choix, pratiquement depuis la guerre du Liban (1982), qui a déclenché un traumatisme durable dans l’opinion publique. De nombreuses expositions, avec parfois la participation d’artistes palestiniens, sont des actes symboliques qui tentent de nouer un dialogue à l’aide du langage artistique, mais surtout de gestes qui traduisent plastiquement l’actualité bouleversante d’une société où la violence est quotidienne.
Même si tous les créateurs ne reprendront pas à leur compte la déclaration du peintre Moshé Gershuni en 1977 (« Le seul problème de l’art israélien est le problème palestinien »), il est clair qu’un artiste israélien ne peut que rarement faire abstraction de ce contexte. Parfois, on a l’impression qu’aucune tache de couleur posée sur une toile, aucun trait de crayon ne sont jamais anodins, jamais éloignés du débat qui secoue cette société. Un exemple parmi d’autres, l’exposition qui, en 2003, au Musée national d’Israël, à Jérusalem, a réuni David Reeb et Michael Kratzman, tous deux Israéliens (1). Michael Kratzman photographie depuis des années des scènes qui décrivent les conditions de la vie quotidienne des Palestiniens. David Reeb réalise des toiles de taille imposante et de facture réaliste, comme des constats grandeur nature d’une réalité tragique. Les visiteurs défilent à travers les salles immenses en silence, sans commentaires.
Mais, pourrait-on dire, en quoi cette situation diffère de celles qui caractérisent d’autres sociétés, engagées dans une guerre larvée ou ouverte ? La réponse est double. D’une part, il suffit de rappeler le silence artistique qui a entouré en France l’une des dernières grandes guerres coloniales, celle d’Algérie, pour constater que la réaction « à chaud » n’est pas toujours la règle. D’autre part, la problématique des artistes israéliens ne s’arrête pas uniquement au conflit armé ; elle pose aussi, inévitablement, la question des rapports entre le destin du peuple juif et Israël-Palestine.
Certes, il ne s’agit pas de suggérer que, chaque fois qu’un peintre ou un sculpteur israélien s’engage dans la création, c’est toujours avec une volonté d’interroger les « racines » ou la notion controversée de l’appartenance à cette terre. Il n’en reste pas moins que la position critique, parfois militante, de l’art israélien dépasse le « simple » dialogue avec la réalité et, plus profondément, s’interroge sur les composants constitutifs de la nation, sur l’imbrication de la question palestinienne et de la question juive.
Face aux expositions de type explicitement politique, d’autres manifestations qui jouissent d’un succès immense se développent depuis quelques années. Elles ont toutes un point commun, celui d’être chargées d’une forte sensation de nostalgie, comme celle, au Musée d’art moderne de Tel-Aviv (2003), où des centaines de clichés permettaient au public local de porter un regard assoiffé sur la période révolue des pionniers (2). Tout au long du parcours, les visiteurs s’arrêtaient et échangeaient des confidences. Certains, les plus âgés, indiquaient aux jeunes qui les accompagnaient, sur une photo parfois jaunie, un lieu qu’ils avaient connu autrefois. Tel sentier étroit traversant les collines de sable, devenu une artère principale à Tel-Aviv. Tel bâtiment blanc au style ottoman, rasé de nos jours, fut pendant des décennies un cinéma. Telle plage déserte sur laquelle on a construit depuis les Hilton et les Sheraton...
Là encore, en apparence, rien de nouveau. Même si la nostalgie « n’est plus ce qu’elle était », l’attirance vers un passé plus serein, pré-industriel, écologique, est un phénomène occidental, sinon mondial. La spécificité de la nostalgie à l’israélienne est que le retour y soit à double tranchant. Soit il fonctionne comme l’évocation d’une période sanctifiée dans la mémoire de ce pays, l’époque des pionniers, modèle historique d’héroïsme et de pureté. Soit, démystifié, déconstruit, il est utilisé à contre-emploi, avec une volonté de revisiter son aspect idéologique dans un processus qu’on peut nommer « le retour sur le retour ». En d’autres termes, la nostalgie devient soit une thérapie de groupe qui permet d’échapper temporairement à une réalité difficilement supportable, soit une thérapie de choc qui oblige à porter un regard dur mais parfois salutaire sur le passé et en même temps sur le futur.
Déconstruction des mythes
Rares sont les pays où l’impact de l’histoire est à tel point inséparable de leur évolution artistique. C’est une évidence de constater que la création plastique en Israël a eu, comme point de mire, paradoxalement, l’idée de retour. Cette situation est inscrite dans le rêve de retour à Sion, la promesse qui a traversé les deux mille ans de la Diaspora, où se télescopaient le territoire de la réalité, espace fonctionnel dans lequel les juifs vivaient, et le territoire de l’imaginaire, espace « promis » où se portent tous les désirs et toutes les aspirations, celui de « l’an prochain à Jérusalem »...
Inséparable de ce retour rêvé du peuple juif vers une terre promise, l’art du début du siècle oublie parfois les réalités sur le terrain, la présence des Palestiniens et leur sentiment d’exclusion et d’envahissement. D’origine européenne, ces nouveaux arrivants d’alors figurent sur leurs toiles des paysages bucoliques, un paradis fabriqué, un stéréotype qui présente de nombreux points communs avec la peinture orientaliste. Une différence de taille, toutefois : les créateurs orientalistes se plaçaient toujours dans la position d’un spectateur, d’un touriste muni d’un billet aller-retour, de préférence en première classe. Pour l’art israélien, muni d’un pass one way, il s’agit davantage de retrouvailles que de retour (3).
Ainsi, les travaux d’un Reuven Rubin ou d’un Nahum Gutman, qui montrent les pionniers fraternisant avec les fellahs dans un univers mythique, non conflictuel, et où l’espoir règne en maître, peuvent être interprétés de deux manières. On peut y voir des étapes d’un art qui « s’invente » en même temps que la pensée sioniste et qui s’inscrit dans un long processus de l’inexorable conquête symbolique de la patrie de l’Autre. Mais on peut également le considérer comme l’expression du sionisme socialiste, teinté du romantisme populiste russe, messianique ou utopiste. Naïfs, sans doute, ces artistes croient véritablement en une société non conflictuelle, où la coexistence de deux peuples est non seulement imaginable mais souhaitable.
Certes, il est inévitable qu’une lecture pareille, dans le climat actuel, ne puisse attirer que des sarcasmes. Manifestement, à partir des années 1970, les créateurs israéliens font de ces images fondatrices, de ces icônes intouchables, une relecture sans aucune concession. Ainsi, chez Abraham Offek, La Route vers Jérusalem (1989) est anguleuse et tortueuse, l’horizon lourd de nuages menaçants, fort éloignée des visions lumineuses et optimistes des environs de Jérusalem. Chez Yosl Bergner, Les Idéalistes (1978), des pionniers aux allures de clochards déclarent clairement la faillite du sionisme dans sa version actuelle. Ailleurs, L’Enterrement des pionniers, de la même année, est une image terrible d’une Cène sans espoir de salut. Plus radical et plus explicite encore est Yigal Toumarkin, qui, en 1979, présente un « portrait de groupe » des dirigeants juifs des années 1920, vêtus d’un keffieh, posant sous un panneau qui dit « Le sionisme, un rêve ; la réalité, une tragédie ». Ici, la contradiction terrible et inextricable entre la loi du retour et le droit au retour (4) fait son apparition.
Il est clair que la déconstruction des mythes n’est pas le privilège du monde de l’art. Elle fait partie de ce que l’on nomme le post-sionisme, une pensée dont les représentants les plus connus font partie de la nouvelle génération des historiens. Leurs études critiques, essentielles pour une vision plus équilibrée du conflit israélo-arabe, ont ouvert une brèche qui, depuis, s’est transformée en une déchirure pour la société en Israël.
Ce changement des mentalités amène les artistes contemporains à porter une vision de plus en plus corrosive sur ce que l’on appelle pudiquement en Israël la « situation ». Ainsi, Arnon Ben-David entoure d’un cadre une copie en plastique de la fameuse mitraillette israélienne Uzi. Le titre de l’œuvre ? Art juif (1988). Tsibi Geva, lui, recouvre la carte israélienne avec un keffieh, signe incontestable de l’identité palestinienne : Keffieh (2000). Pinchas Cohen-Gan propose une vision dérisoire à partir des uniformes de l’armée : L’art est comme le service dans l’armée (1995). Enfin, pour clore définitivement le chapitre de la nostalgie, le conservateur Gideon Efrat, à l’occasion d’une exposition récente dans son centre d’art, réunit de nombreux paysages israéliens considérés désormais comme « classiques » et les enferme dans une pièce qu’il baptise « débarras (5) ».
Les quelques œuvres de cette liste, qui mériterait d’être plus riche, sont explicites et d’une efficacité redoutable. Le regard qu’elles posent sur la réalité, où toute évocation du passé est soit exclue, soit rendue grotesque, est sans aucune illusion. C’est leur force, mais peut-être aussi leur limite. Certes, on ne peut pas douter de la sincérité de leurs créateurs, de leur volonté de montrer un profond écœurement face à la tuerie interminable à laquelle ils assistent. Cependant, on a parfois le sentiment que ces œuvres participent de l’état d’esprit qui caractérise la société israélienne depuis l’occasion ratée des accords d’Oslo : la seule lucidité admise n’est que le synonyme du scepticisme et du fatalisme général.
Il est possible que le retour sur le retour proposé par la génération des années 1970 ne soit plus à l’ordre du jour. Il est probable que les « avancées » de la guerre fratricide ne laissent aucune place à la projection du passé dans le futur. Mais, si les œuvres des « pionniers » de la critique politique semblent parfois plus bouleversantes, comme peut l’être une blessure douloureuse, c’est peut-être que, à la différence de celles de la seconde génération, elles contiennent une part de nostalgie, fût-elle une nostalgie de la déception. Confusément, on y voit encore les traces de ce que l’on appelle aujourd’hui des mythes qui, dans d’autres circonstances, étaient malgré tout des idéaux.
Lire aussi : Détruire ce mur illégal en Cisjordanie
(1) Contrôle : David Reeb et Michael Kratzman, Musée national d’Israël, à Jérusalem, octobre-décembre 2003.
(2) Photographies, 1905-1948, Musée d’art moderne de Tel-Aviv, juillet-novembre 2003.
(3) L’étude présente n’aborde pas l’art palestinien. Toutefois, on peut suggérer que, dans cette asymétrie forcée par l’histoire, à la notion fondatrice israélienne du retour sur le retour, répond chez les Palestiniens le retour sur le départ, celui de 1948. Lire le livre d’Elias Sanbar, Palestiniens, images d’une terre et son peuple de 1839 à nos jours, Hazan, Paris, 2004.
(4) Loi du retour : loi adoptée par l’Etat d’Israël en 1950 et qui donne la possibilité à tout juif dans le monde de « retourner » en Israël et d’y obtenir la nationalité. Droit au retour : droit réclamé par les Palestiniens expulsés en 1948 de rentrer dans leur foyer (droit reconnu par la résolution 194 des Nations unies de décembre 1948).
(5) Le Retour à Sion, au-delà du principe de lieu, Tel-Aviv, 2003. Les ouvrages qui ont été utiles pour cette étude sont trop nombreux pour être tous cités. On mentionnera les catalogues de deux expositions principales : Israeli Art Around 90, Düsseldorf, 1991, To the East, Orientalism in the Arts in Israel, Jérusalem, 1998.
LE MONDE DIPLOMATIQUE | novembre 2004 | Page 15
http://www.monde-diplomatique.fr/2004/11/GOLDBERG/11649
Par Mailroom (Mailroom) le dimanche 26 décembre 2004 - 11h03: |
Anecdote Tunes: Les champignons cacher
Un jour j'ai accompagné M. Sarfati à l'hospice de la Goulette. Une table royale était dressée. Un véritable étalage de toutes les spécialités de la cuisine juive tunisienne. Un régal, quoi !!! D'un coup Mme Boutboul s'est rappelée une question qu'elle voulait poser à Rebbi Belhassen: Est-ce que les champignons qu'elle achète au marché à Tunis sont cacher ? A l'étonnement de tous elle a ajouté qu'elle a ramené de Paris un petit stock de boites de champignons venant droit d'Israel et garantis "cacher"... Et Rebbi Belhassen s'adressant à toutes ces dames de confirmer que désormais elles auront obligation de lui ramettre les champignons qu'elles achèteraient au marché de Tunis pour les égorger selon la loi mosaique... et de préciser que du fait qu'il raffole des champignons, il prélèvera à chaque opération 10 % de ce qui lui sera confié...
Ahmed Ben Abdallah.
Par Claudia (Claudia) le dimanche 26 décembre 2004 - 08h40: |
Place aux jeunes au Parti travailliste
C’est une véritable révolution qui s’annonce au Parti travailliste avec les élections qui ont eu lieu ce jeudi au comité central. Les 2188 membres ont été appelés à désigner leurs favoris pour les postes à pourvoir au sein du gouvernement d’union nationale que souhaite former Ariel Sharon.
Les adhérents ont répondu massivement à l’appel et 88 % sont venus déposer dans la journée leur bulletin dans l’urne. Les bureaux de vote, au Parc des Expositions de Tel Aviv, ont ouvert leurs portes ce matin à 11 heures et les ont fermées à 20 heures.
Les premières évaluations ont été publiées vers 22 heures mais ce n’est qu’une vingtaine de minutes plus tard que la presse a donné les résultats du vote où la jeune génération a remporté une grande victoire.
En effet, le député Ophir Pinès se trouve en tête de liste et est suivi par Itshak Herzog. Binyamin Ben Eliézer a été nommé à la troisième place, Dalia Itsik est en quatrième position avant Matan Vilnaï, classé cinquième et Shalom Simhon, à la sixième place. Haïm Ramon, quant à lui, se retrouve en fin de liste.
Avec ce classement qui privilégie nettement les jeunes députés, le parti travailliste va certainement subir des transformations importantes. Dans le cadre des accords de coalition conclus entre le Parti travailliste et Ariel Sharon, celui-ci a réservé à ses partenaires sept ministères, à savoir ceux de l’Intérieur, du Logement et la Construction, des Infrastructures nationales, des Télécommunications et enfin celui de l’Environnement et deux postes de ministres sans portefeuille. Le député Ophir Pinès, grand vainqueur de cette compétition, pourra donc faire librement son choix et s'approprier celui qu'il convoite.
Shimon Pérès ne faisait pas partie des candidats de la journée, ses fonctions de suppléant lui ayant déjà été assurées conformément aux lois fondamentales.
Ces élections font quelques perdants qui ont occupé par le passé des postes importants dans le parti. Il s’agit notamment des députés Amram Mitsna, Abraham Shohat, Youli Tamir, Dany Yatom et Ephraïm Sneh.
Le député travailliste Ophir Pinès, grand gagnant de cette journée, a remercié les membres du comité central de l’avoir élu en tête de liste et leur a promis de servir les intérêts du parti comme il a su le faire jusqu’à présent.
Le député Itshak Herzog, nommé à la seconde place, a déjà réagi à ces élections en déclarant que le parti "voulait visiblement des têtes plus jeunes". Avant la publication des résultats, ses proches avaient affirmé que "s’il était élu à une bonne place, il n’hésiterait pas à prendre l’un des ministères les plus prestigieux de la liste".
Retour aux titres
La jeune garde travailliste hésite encore
Les élections internes devaient désigner les favoris des membres du parti travailliste pour occuper les portefeuilles ministériels offerts par Ariel Sharon aux futurs partenaires de sa nouvelle coalition. La méthode simple aurait voulu que le vainqueur des élections choisisse le ministère le plus prestigieux. Ainsi, Ophir Pinès devrait selon cette logique hériter du portefeuille de l’Intérieur. Mais il n’en va pas apparemment de soi. La jeune garde du parti travailliste hésite encore à exploiter les fruits de sa victoire d’hier.
Ainsi, interrogés ce matin sur les ondes de la radio Kol Israël, ni Ophir Pinès ni Itzhak Herzog ne se sont prononcés sur leurs ambitions. Des voix se sont déjà élevées pour mettre en doute la capacité d’Ophir Pinès à remplir les fonctions de ministre de l’Intérieur. En effet, ce ministère, un des plus prestigieux du gouvernement et le poste le plus élevé accordé par les accords de coalition au parti travailliste, n’échoit en général qu’à des politiciens chevronnés. Ofir Pinès, bien qu’étant député pour la troisième fois, n’a pas d’expérience gouvernementale.
Quant à Itzhak Herzog, qui pourrait légitimement hériter du portefeuille de la construction, il a déclaré ce matin attendre la décision d’Ophir Pinès pour se prononcer. Cela laisse sous entendre que ce dernier puisse ne pas choisir le portefeuille de l’Intérieur, décalant ainsi les prétentions de son challenger. De plus, Itzhak Herzog souhaite attendre de savoir quelles sont les intentions de Fouad Ben Eliezer. Ce dernier, bien qu’arrivé en troisième position, derrière Herzog, est un politicien beaucoup plus expérimenté, ex-ministre de la Défense du précédent gouvernement d’union nationale.
Pour beaucoup, la victoire de la jeune garde du parti travailliste aux élections d’hier constitue avant tout un avertissement aux ténors du parti, notamment à Shimon Pérès. D’aucun pensent que ce signal sonne l’heure de la retraite pour le plus expérimenté des politiciens de la gauche israélienne. Matan Vilnaï fait également parti des grands perdants, bien qu’arrivé en cinquième position il doive hériter d’un siège au sein du prochain gouvernement. Ce siège s’apparente pour celui qui ambitionnait prendre la tête du parti travailliste à un simple strapontin. Néanmoins, Vilnaï annonçait ce matin sur les ondes de Kol Israël qu’il entendait maintenir sa candidature aux primaires générales de l’été prochain. Matan Vilnaï estime de plus intactes ses chances de conquérir la tête du parti.