Archive jusqu'au 07/janvier/2005

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2005: Commentaires de Janvier 2005: Archive jusqu'au 07/janvier/2005
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par A_Soued (A_Soued) le vendredi 07 janvier 2005 - 18h38:

LA BATAILLE POUR LE MOYEN ORIENT



Par Barry Rubin, directeur de Gloria (Global research in international affairs) au Centre Interdisciplinaire (IDC) de Hertzlyah

Paru dans le Jerusalem Post du 28 décembre 2004

Traduit par Albert Soued – www.chez.com/soued



Le développement politique le plus important de 2004 aura été selon moi l'éclosion d'un mouvement réformiste dans le monde arabe. On peut dire aujourd'hui qu'il y a une bataille qui fait rage au sein du monde arabe dont l'enjeu est d'une importance capitale pour le monde dans son ensemble. La lutte entre les forces de la démocratie et du despotisme, entre celles de la modernité et de la stagnation n'est pas très différente des luttes titanesques qui ont secoué la terre et modelé la vie des hommes ailleurs.

Mais la lutte actuelle au Moyen Orient est spécifique et se distingue par bien des aspects.

Cette bataille est certes le résultat d'une évolution globale qui dure depuis des siècles et qui se caractérise par le recul de la religion, l'industrialisation, la démocratie, l'urbanisation, la globalisation et par tous les changements historiques qui ont forgé ce qu'on appelle "la vie moderne", partout dans le monde. En fait il ne reste plus pratiquement que le Moyen Orient à transformer.

Dans chaque pays, la question s'est posée de savoir quelle société ou quel régime allait prévaloir. Dans chaque continent, on s'est posé la question de savoir de quel pays particulier allait naître l'idéologie ou le chef qui allait dominer la région, voire le monde.

Ainsi par exemple en Europe, les affres politiques, sociales, idéologiques des 19/20ème siècles ont donné naissance à des vagues qui ont déferlé avec violence sur toute la planète. Il a fallu trois guerres mondiales, y compris la guerre froide, le fascisme, le communisme pour parvenir à définir comment les gens voulaient vivre leur vie.

Les événements du 11/09/01 et les 3 guerres d'Irak ne sont que des clapotis à côté des convulsions qu'a connues l'Europe. Mais la bataille pour savoir quel système politique et quelle idéologie vont dominer au Moyen Orient vient de commencer et sera probablement le drame central de notre époque. À long terme, il est inévitable que les tendances socio-politiques qui ont prévalu en Europe triompheront également dans cette région; sans que l'on sache combien de décennies cela prendrait et combien de victimes y périront pour y arriver.

Le présumé inévitable vainqueur de cette bataille, le libéralisme arabe, est encore très faible. Pour le nouvelliste Syrien Amar AbdelHamid qui a lancé le "Projet Thawra" (révolution), l'un des principaux sites Internet réformateurs, le mouvement est pris en tenaille entre de puissants régimes autocratiques et des religieux extrémistes de plus en plus populaires. "Les Arabes libéraux sont assiégés et ils se battent pour garder leur dernier carré de valeurs libérales; nous ne sommes qu'une très faible minorité pour le moment" dit un membre du mouvement.



Pourtant ce mouvement n'est pas simplement constitué de quelques intellectuels vivant en Occident et prêchant à partir de là. Il a une base populaire et militante, qui n'existait pas auparavant.

Certains Arabes doutent des véritables intentions et du sérieux des initiatives internationales pour les réformer, mais ils s'aperçoivent aussi que leur gouvernement rejette clairement toute réforme. Cependant il n'existe nulle part encore dans le monde arabe un chef ou un mouvement capable de mobiliser la foule. Il est possible qu'une majorité silencieuse d'Arabes et de Musulmans désire sincèrement la démocratie et une société moderne, mais elle ne le manifeste pas. Le maximum atteint par les libéraux a été de réunir des conférences d'où sont issues des manifestes en faveur de la réforme.

Au Caire en 2004, l'Organisation des droits humains et l'Institut d'études des droits de l'homme ont réussi à réunir 100 participants de 15 pays arabes où ils ont pu s'exprimer librement et ils ont conclu que "les initiatives occidentales pouvaient constituer une base de partenariat". Le chroniqueur koweitien Ahmad al Roubel a déclaré "les réformes ne sont pas un vice mais une vertu; sans elles cette région va exploser et fera exposer le monde entier avec elle!"

À l'opposé, les rivaux islamistes et nationalistes contrôlent une armée de militants qui façonnent les événements. Des décennies d'éducation et de réflexion sont nécessaires pour former un esprit libéral, alors qu'il suffit de quelques slogans faciles pour rassembler des foules violentes. Il est patent que de plus en plus de jeunes se dirigent vers un Islam plus extrême que celui de leurs aînés.

En dépit des attentes et des espoirs de l'Occident vis à vis des voix qui s'expriment avec courage au Moyen Orient, il y a encore un énorme fossé entre croire qu'une démocratie libérale est un meilleur système politique et la voir triompher prochainement avec certitude. La seule question qu'on peut se poser est de savoir pourquoi il est si difficile d'obtenir un important soutien populaire pour la liberté et la modération. On vous répond qu'au fond d'elles mêmes les masses soutiennent les libéraux, "mais en secret"… "Nous sommes peu nombreux", dit l'Égyptien Saad el Din Ibrahim, "pas par manque de citoyens désirant un régime libéral, mais parce qu'ils ont peur d'exprimer publiquement leurs aspirations" (1)

Il y a une part de vérité dans cette réponse, mais la peur n'est pas le seul motif. Les Arabes libéraux se trouvent face à des forces contraires concurrentes, riches et persuasives, celles du nationalisme et de l'Islamisme extrême.



(1) note du traducteur: en effet depuis un demi-siècle le pays est quadrillé par les services spéciaux d'information appelé "moukhabarat" (cf Allemagne de l'Est, Urss.. ont été les écoles des dirigeants égyptiens pendant longtemps)







THE REGION: STRUGGLE FOR THE MIDEAST


By BARRY RUBIN, jp Dec. 28, 2004


As 2004's most important development in the Middle East I would nominate the rise of a liberal reformist movement in the Arab world.

Today one can say there is a battle raging within the Arab world whose outcome is also critical for the entire globe. This struggle between forces of democracy and authoritarianism, modernity and stagnation, is not so different in kind from the titanic conflicts that have shaped the lives of many other lands.

But the Middle Eastern version of such events is quite distinctive from what happened elsewhere.

It is part of a great, centuries-long transition wrought by secularism, industrialization, democratization, urbanization, globalization, and all the other historic changes that have shaped the modern world everywhere. Indeed, the struggle over the Middle East may be the last of these great battles over alternative futures.

Within each country, the issue has been what kind of society and polity will prevail. On every continent, the regional question to be resolved is whether a single country, leader or ideology can dominate that vast landmass or even, using it as a base, the entire world.

For example, Europe's political, social, and ideological throes during the 19th and 20th centuries gave rise to international tidal waves that carried violence to every corner of the planet. Three world wars, including the Cold War, as well as fascism and communism arose in the strife of that great debate over how peoples should and would live their lives.

Compared to Europe's convulsions, such events as September 11 and the three wars emanating from Iraq are mere ripples. But the great battle over what system and world view will dominate the Middle East is happening now, and this struggle will probably be our era's central drama.

In the long term, the outcome may be inevitable for the Middle East, ending with the triumph of the same basic positive trends that prevailed in Europe and elsewhere. Getting there, however, is what history is about. How many decades this will take and how many thousands of people will die in the process still hangs in the balance.

At present, though, Arab liberalism, the supposed inevitable victor, remains enormously weak.

Ammar Abdulhamid, a Syrian novelist who started the Tharwa Project, one of the main Internet reformers' sites, said the movement is caught between powerful regimes which tightly hold onto power and religious extremists who are increasingly popular.

"Arab liberals are indeed under siege, and that's putting it mildly." They are "fighting to retain the last foothold that liberal values still have in the Arab world."

Asks one Arab liberal in a letter: "Are we a small minority? Certainly, for now.



STILL, THIS movement is not just a few liberal professors living and preaching in the West. It has a "popular" and "militant" element missing in earlier movements.

While many Arab people "doubt the true intentions and seriousness of the international initiatives for reforms," they also "realize their governments reject reforms."

Yet there is still no single liberal leader or movement anywhere in the Arab world able to mobilize large groups of people.

Perhaps a "silent majority" of Arabs and Muslims do want democracy and modern society in the Western sense; but such people may be only a "silent minority."

The highest point reached by liberals generally has been a number of conferences producing ringing manifestos for reform.

For example, a 2004 meeting in Cairo organized by the Egyptian Organization for Human Rights and Cairo Institute for Human Rights Studies brought together 100 participants from 15 Arab states. In such venues they can speak their minds fully. Its final communique declared that Western initiatives "can be the basis for a partnership"



While many Arab people "doubt the true intentions and seriousness of the international initiatives for reforms," they also "realize their governments reject reforms."

Kuwaiti columnist Ahmed al-Rubei told the conference: "Reform is not a vice, it is a virtue. Without reforms, this area will explode and will blow up the whole world with it."

In contrast, their nationalist and Islamist rivals control armies of followers and shape events in the region. Decades of thought and education are required to make a liberal while a few already-familiar slogans suffice to produce legions of their enemies.

Indeed, a larger portion of the younger generation appears more committed to an extreme Islamist view of the world than its elders.

Despite Western expectations and hopes, among the most articulate, courageous voices in the Middle East there is a big gap between believing liberal democracy to be a better system and certainty at its imminent triumph.

The really engaging question is why it has been so hard to gain popular support for reform and moderation. A common claim by Arab liberals is that the masses do support them, but secretly.

"Our numbers are small," said Egyptian liberal Saad Eddin Ibrahim, "not so much for lack of fellow citizens yearning for liberal governance, but out of fear of publicly expressing those yearnings."

There is truth in this, but fear is not the only problem. Arab liberals must also compete against the persuasive force of other ideologies, such as Arab nationalism and Islamism, and the rewards they can offer their adherents.





The Region: Two Arab elections
By BARRY RUBIN – jp Jan. 4, 2005


Strange but revealing: The two fairest elections in Arab history are about to be held due only to foreign pressure and presence. They also say a great deal about the direction of Arab politics and likely developments during 2005.

In both cases the fact that Iraqi and Palestinian leaders will be determined via a ballot box is encouraging, signaling a growing interest in democracy, human rights, and moderation. Indications are that a large portion of these two peoples like the idea very much and are eager to exercise a right to vote and have a real say in how they are governed.

Experiencing a reasonably open election campaign and seeing political leaders seek popular support are good lessons providing a foundation for the future. Elections also suggest the need for pluralism, with representation for different groups and viewpoints.

The number of women candidates in Iraq is particularly noticeable.

Nor is this merely a single opportunity to cast a ballot. This year alone Palestinians are expected to vote for local councils, the Palestinian Legislative Council, and perhaps Fatah offices.

In Iraq, the elections will be followed by the writing of a democratic constitution and voting for a new national government.

Yet it is easy to overlook the fact that merely letting people cast ballots does not constitute a thoroughgoing democratic transformation. Elections in themselves are not solutions, merely mechanisms supposed to facilitate the resolving of monumental problems.

The question remains whether this is going to happen.

First there is the problem of violent intimidation by radical forces. In Iraq, this comes from supporters of Saddam Hussein and Osama bin Laden, who are trying to prevent the election altogether. They will not succeed, but their attacks are potent reminders that crushing this insurgency will be a major and difficult job for any government that emerges.

Among the Palestinians there has been no such interference in the elections. Rather, for the radical young insurgents of the Aksa Brigades the goal is to shape the policy of Abu Mazen (Mahmoud Abbas) and gain increasing power.

Gunmen appear at Abu Mazen rallies to show their support, while making it clear that they control the area.

At a minimum they want to block any effective cease-fire with Israel and ensure that Abu Mazen does not make a compromise peace agreement. At most they hope to get the Fatah establishment to continue to join in their terrorist war, and are laying the basis for their succeeding Abu Mazen in power.

As in Iraq, the militant groups – including Hamas, which is boycotting the election while doing well in winning control of local councils – will have to be dealt with later on.
Given Abu Mazen's frequent statements that he will never use force against them to stop their terror attacks on Israel, Hamas and the Aksa Martyrs Brigades appear to be succeeding in their effort to curb the new leadership.

ON ANOTHER front, both elections show that a coherent group is in control and that the voting is intended more to provide a mandate than actually choose leaders.

An electoral process thinly overlays an authoritarian political culture. In Iraq's case, the most powerful force is a largely a Shi'ite Muslim coalition organized by Ayatollah Ali al-Sistani, allied to a list put together by the two main Kurdish parties.

This has important implications for Iraq's future:

· Shi'ite Muslims, about 55 percent of the population, will dominate the new regime

· Sunni Muslims, between 20 to 25 percent, the former ruling group and main source of the current insurgency, will be largely left out; meaning that they will have incentives to support continued violence.

· The future government will be very Islamic-oriented, and perhaps somewhat Islamist.

· Key elements in the coalition are radical forces held back only by Sistani, who is 74 years old.

His death could throw the country into turmoil and produce a far harder-line regime in future.

Thus, the election may lay the basis for a civil war, or at least heightened ethnic antagonism and strife.

The Palestinian situation is somewhat parallel. Fatah is the dominant party and Abu Mazen will be elected because he is its candidate. That powerful (though undisciplined) organization is still in the hands of hard-liners, who are not ready for a real peace with Israel, or for genuine democracy.

At the same time, Fatah is ready to make deals with other forces – its own young insurgents and Hamas – that will block any real change or hopes for peace.

It is vital to remember what lies behind all the nice pictures of (apparent) democracy in action. In both cases, elections are unleashing hopes that may not be realized.

The possibility of a popular regime exists in both cases, as well as a stable government in Iraq and a cease-fire for the Palestinians.

Yet existing ideologies and political structures are in conflict with democratic processes, while the big problems and difficult choices remain to be confronted after Election Day.



The writer is director of the Global Research in International Affairs (GLORIA) Center at the Interdisciplinary Center (IDC) in Herzliya.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maurice (Maurice) le vendredi 07 janvier 2005 - 17h27:

La revue trimestrielle consacre son dernier numéro aux droits de l'homme au Maghreb.
Cinq décennies après la fin de l'ère coloniale, le bilan en termes de développement économique et social semble plutôt maigre au Maghreb, selon le dossier publié par la revue trimestrielle Confluences Méditerranée. Les régimes politiques de ces pays sont confrontés à l'usure du pouvoir et au déclin de la légitimité historique qui leur avait servi de fondement au lendemain de leur accès à l'indépendance.

Au Maroc, en Algérie et en Tunisie, le pouvoir exécutif fonctionne toujours comme une chambre d'enregistrement. Il n'a de comptes à rendre à personne et surtout pas à la justice dont l'autonomie est virtuelle. L'Etat se réduit à une administration dépassée et à des services de police chargés de réprimer la contestation.

"Les changements annoncés par la destitution du président Bourguiba en 1987 en Tunisie, par les émeutes d'octobre 1988 en Algérie et par l'avènement de Mohammed VI en 1999 au Maroc n'ont pas opéré la rupture avec les anciens régimes, et nulle part la transition démocratique n'a été réellement enclenchée et menée à son terme", regrette l'universitaire Lahouari Addi, en introduction de ce dossier sévère, auquel on pourra peut-être reprocher de présenter la situation dans ces trois pays comme presque totalement figée, alors qu'elle n'a cessé d'évoluer ces dix dernières années, surtout au Maroc et en Algérie, même si le processus démocratique y demeure très aléatoire.

De tous les articles proposés, on retiendra surtout celui de Sadri Khiari : "Mondialisation et démocratie. Le contre-exemple tunisien". La Tunisie est, en effet, le modèle par excellence "de ce que n'est pas un Etat voyou"aux yeux des puissances occidentales. D'où leur soutien unanime au modèle incarné par le président Ben Ali et à la mise en place d'un Etat policier, "au prétexte de la lutte contre l'islamisme".

Pour Sadri Khiari, auteur de l'ouvrage Tunisie. Le Délitement de la Cité, l'autoritarisme du régime tunisien constitue même "un avantage comparatif", à l'approche de l'instauration d'une zone de libre-échange euroméditerranéenne, prévue à l'horizon 2010.

Toutes ces dernières années, les signes de la recomposition progressive d'un espace de lutte se sont multipliés dans ce pays. Mais les quelques espaces d'initiatives et de communications autonomes ont été arrachés "de haute lutte", et ils demeurent "très précaires, constamment à reconquérir", souligne l'universitaire tunisien. Les opposants continuent à subir toutes sortes de persécutions. La presse libre a été anéantie, le mouvement syndical mis au pas.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Claudia (Claudia) le vendredi 07 janvier 2005 - 18h37:

Grand-mère Abbas

Chronique du 07 janvier 2005


Une grand-mère à son ouvrage, pelotes de laine à ses pieds. C’est ainsi qu’un caricaturiste palestinien a représenté Mahmoud Abbas, l’homme qui devrait être élu, dimanche, à la succession de Yasser Arafat, mais ce trait était beaucoup moins meurtrier qu’il n’y paraît.
Une grand-mère tricotant n’est pas seulement le contraire d’un combattant en armes. C’est la personne la plus respectée de la famille, celle qui sait prendre soin des enfants, de son peuple en l’occurrence. Elle incarne la sécurité du foyer, ce toit auquel chacun aspire mais Mahmoud Abbas pourra-t-il vraiment redonner une patrie aux Palestiniens ?
C’est loin d’être joué mais ses atouts sont nombreux.
Il a pour lui la légitimité d’avoir été l’un des pères fondateurs du mouvement national palestinien. En Israël, aux Etats-Unis, dans le monde entier, il bénéficie parallèlement d’un vrai prestige pour avoir très tôt accepté l’idée d’un compromis, avoir été l’un des artisans des Accords d’Oslo et avoir été, ensuite, assez courageux pour dénoncer la « militarisation » de l’Intifada.
Toujours en costume cravate, Mahmoud Abbas n’est pas un militaire mais un politique et son troisième atout, le principal, est d’arriver aux commandes dans un moment où tout pousse tout le monde vers une tentative de règlement.
Les Palestiniens sont épuisés par quatre années de guerre inégale. Les Israéliens ne le sont pas moins et recommencent à croire à la paix maintenant que Yasser Arafat n’est plus là. Georges Bush perçoit qu’il lui faut compenser son échec irakien par un succès diplomatique éclatant. Quant à Ariel Sharon, avant même la disparition d’Arafat, il avait fini par réaliser qu’on peut tout faire avec des baïonnettes sauf s’asseoir dessus et que le seul moyen pour Israël de ne pas perdre la bataille démographique était de se résigner à la création d’un Etat palestinien.
Jamais la situation n’aura été aussi favorable à la paix. Elle l’est bien plus encore qu’après la première Guerre du Golfe, au début des années quatre-vingt dix, mais les obstacles n’en sont pas moins immenses.
Mahmoud Abbas devra d’abord convaincre les plus radicaux des mouvements palestiniens d’arrêter toute violence. Même s’il est bien élu, avec une forte participation et une claire majorité, il aura d’autant plus de mal à le faire que même les plus modéré des radicaux considèrent que la négociation ne peut pas se passer d’une pression armée. Dès lundi, les risques de dérapage seront ainsi constants car Ariel Sharon dérogera d’autant moins à sa politique d’œil pour œil, dent pour dent qu’il sera confronté, lui, à sa propre droite, bien décidée à empêcher l’évacuation des colonies de Gaza.
Les prochains mois seront difficiles et Mahmoud Abbas ne pourra pas même les affronter en se prévalant d’une reprise du processus de paix car Ariel Sharon ne veut pas entendre parler de le rouvrir avant la fin de l’été, le temps que les Palestiniens aient prouvé leur capacité à contrôler Gaza.
Ensuite viendront les pièges de la négociation, l’émoi des fausses ruptures, peut-être aussi le drame d’une vraie.


Bernard Guetta ©

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maurice (Maurice) le vendredi 07 janvier 2005 - 10h13:

Abbas qualifie Sharon de partenaire pour la paix
Hier, le chef de l'Organisation de libération de la Palestine a tendu la main au Premier ministre israélien. Il espère que les négociations reprennent peu après les élections de dimanche.

Mahmoud Abbas à Naplouse, jeudi (AP)

Mahmoud Abbas, candidat à la présidentielle palestinienne, a qualifié jeudi 6 janvier le Premier ministre israélien Ariel Sharon de partenaire pour la paix, et il a espéré que les négociations reprennent peu après les élections de dimanche.
Ses propos, plus modérés que ceux qu'il avait tenus ces derniers jours, ont été accueillis favorablement par les dirigeants israéliens. Le président par intérim de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) avait été critiqué en Israël après avoir notamment qualifié mardi l'Etat d'Israël d'"ennemi sioniste".

Hommes en armes

Pendant la visite de Mahmoud Abbas à Naplouse, aucun homme armé n'était visible, et le dirigeant palestinien a affirmé qu'il ne soutenait pas la violence contre Israël. "La résistance est un droit palestinien, mais ici, l'équilibre du pouvoir est rompu, alors nous devons utiliser des moyens pacifiques parce que c'est plus utile", a-t-il souligné.
Des dirigeants des Brigades des Martyrs d'al-Aqsa ont expliqué qu'ils avaient reçu des ordres explicites de ne pas porter d'armes pendant sa visite.
Mais quand il s'est ensuite rendu au camp de réfugiés de Balata, plusieurs dizaines de membres d'al-Aqsa, qui étaient armés l'ont félicité et lui ont serré la main. (AFP)


Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le vendredi 07 janvier 2005 - 05h19:

Ultimatum de l’Autorité Palestinienne au Hamas (info # 010601/5) [analyse]
Par Sami El Soudi à Ramallah et à Gaza © Metula News Agency



Dans un communiqué officiel publié hier soir, le Comité central de l’OLP (l’organe le plus élevé dans notre hiérarchie institutionnelle) condamne les actes d’incitation caractérisés du Hamas contre l’OLP ainsi que contre la personne d’Abou Mazen (Mahmoud Abbas), dont l’objectif est de torpiller les élections (de dimanche). Dans une formulation jamais utilisée à ce jour par le gouvernement palestinien, le comité met en garde le Hamas contre la poursuite de ces incitations "afin d’éviter une guerre fratricide (…)".



Dans le même communiqué, le comité appelle toutes les organisations responsables à cesser immédiatement les tirs de Qassam contre Israël. Et le comité de préciser encore "que la poursuite de ces activités, dans la situation actuelle, amènerait à des opérations de l’OLP contre le Hamas dans la bande de Gaza".



Quelques heures auparavant, les membres de la direction du Fatah (OLP) à Gaza ont tenu une réunion d’urgence, lors de laquelle ils ont déjà décidé de mesures opératives contre le Hamas. Les participants à cette séance de crise ont affirmé que les actes du Hamas engendraient des réactions israéliennes agressives, et ils ont exigé de l’organisation terroriste qu’elle mette un terme à ces provocations qui conduisent à la guerre civile.



Ces déclarations et dispositions font suite à la multiplication significative des tirs de missiles et d’obus de mortiers, dans la journée de mercredi, de la part des terroristes islamiques contre des objectifs israéliens. L’armée (israélienne, Ndlr.) a fait état de plusieurs blessés, civils et militaires, durant les dernières 35 heures ainsi que de dégâts matériels importants. Les tirs du Hamas ont atteint des implantations situées dans la bande de Gaza, mais aussi des villes et des Kibboutz situés sur territoire israélien. Un missile Qassam est tombé au centre d’une base de Tsahal et a blessé une douzaine de soldats, dont l’un, aux soins intensifs à l’hôpital de Beersheba, est toujours dans un état critique.



Pendant que les forces de sécurité de l’Etat hébreu s’abstenaient de répondre aux attaques du Hamas, une intense activité diplomatique se concentrait en direction de la Moukata de Ramallah et elle est certainement à l’origine de la réaction atypique de la part de notre exécutif. Tout d’abord, l’Administration américaine a indiqué à M. Abbas, que s’il ne prenait pas les choses en mains et, particulièrement, les dispositions opérationnelles qui s’imposent afin de mettre un terme aux activités du Hamas, Washington envisagerait de cesser le soutien massif – politique, en conseillers, financier et en moyens – qu’elle accorde à son gouvernement.



Mais la journée d’hier a principalement été marquée par une activation incessante du boulevard ouvert entre le bureau de Mahmoud Abbas et celui d’Ariel Sharon. C’est le fils du Premier ministre israélien qui a dirigé les consultations, côté hébreu, et il a eu plusieurs entretiens directs et détaillés avec le chef de notre exécutif. Omri Sharon a ainsi convoyé un message très ferme de son père à M. Abbas, lui indiquant que si les tirs de Qassam se poursuivaient aujourd’hui (jeudi) et si un Israélien était tué, il n’aurait pas d’autre alternative que celle de permettre à son armée d’effectuer une opération de grande envergure dans la bande de Gaza. Sharon fils a en outre déclaré à Mahmoud Abbas : "vous avez vu que mon père tenait tous ses engagements à votre égard et vous permettait une liberté d’action et de mouvements absolue dans les territoires. Vous avez pu observer que notre gouvernement et notre armée font tout ce qui est en leurs pouvoirs afin d’éviter toute ingérence dans le processus électoral palestinien. Vous avez vu que nous avons répondu positivement à toutes vos requêtes, notamment celles attenantes aux soutiens logistique et sécuritaire que vous avez demandés pour vos élections, à vous, Monsieur le Chairman, de tenir désormais votre part des engagements".



Les discussions israélo-palestiniennes discrètes (en principe, Ndlr.) ont rapidement abouti à un réchauffement de l’atmosphère. En fin d’après midi, un membre éminent du cabinet Abbas a présenté les excuses de l’Autorités Palestiniennes pour l’emploi par Abou Mazen du terme "l’ennemi sioniste", lors d’un discours à Gaza. Selon cette source, il se serait agi d’un "écart de parole malheureux qui ne reflète aucunement les intentions de son auteur". Les entretiens d’hier se sont conclus par l’expression du vœux commun de ce "qu’il sera possible de maîtriser le Hamas, de manière à ce qu’une crise du dernier moment ne vienne pas empêcher l’élection d’Abou Mazen au poste de Président de l’Autorité Palestinienne". Les responsables palestiniens ont assuré leurs homologues que Mahmoud Abbas avait donné des ordres aux chefs de l’OLP afin qu’ils oeuvrent "énergiquement", à Gaza, pour empêcher une dégradation de la situation, mettant en péril le déroulement des élections de dimanche.



Dans ce genre de situation, l’expérience m’a appris à interpréter les faits interprétables. Ainsi, je me pose la question à haute voix : "A quoi servent les tirs des missiles du Hamas sur les agglomérations israéliennes, à trois jours des élections ?"



A éradiquer Israël ? – Non. A obtenir des gains tactiques sur le terrain ? – Non. A améliorer la situation politique ou économique des Palestiniens dans la bande de Gaza ? Non.



Que reste-t-il alors : Empêcher la tenue des élections libres et démocratiques ; empêcher le peuple palestinien d’être dirigé par des gens sensés, ordonnés et jouissant d’un crédit important auprès de la communauté internationale et empêcher la création d’un Etat palestinien, vivant en paix sur une partie de la Palestine.



Certes oui. Mais les tentatives des organisations terroristes de faire tout capoter ont également une facette tactique à court terme : Il est évident, pour tous les analystes connaissant bien la région, qu’au-delà de l’aspect "spontané et impromptu" de la situation ayant poussé Abou Mazen à mentionner, pour la première fois, la possibilité d’engager des actions sécuritaires contre les organisations terroristes, il existe un volet stratégique et donc prémédité. Le Hamas, le Djihad et les FPLP, dont les actes sont exclusivement décidés et financés depuis Damas par le gouvernement syrien, en complète coordination avec Téhéran et son Hezbollah, sont des entités armées qui, tant qu’elles le resteront, essayeront d’empêcher la réalisation du programme politique d’Abou Mazen. Un programme activement soutenu par l’Egypte, la Jordanie ainsi que par les Etats-Unis et ses alliés.



La neutralisation de ces organisations terroriste est prévue pour après les élections, au plus tard. A moins qu’à Damas et à Téhéran, on ait décidé de ne pas attendre qu’Abou Mazen obtienne la légitimité politique nécessaire à faire ce ménage.



Vous l’avez compris, chères lectrices et lecteurs, l’orientation des événements à Gaza, aujourd’hui et demain, procèdent d’une importance capitale pour l’avenir de toute la région. A l’heure où vous lirez ces lignes, je serai d’ailleurs à Gaza pour continuer de vous informer.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le jeudi 06 janvier 2005 - 20h38:

Gala d’ouverture 2005 de la campagne de l’AUJF


David de Rothschild, président, Régine Konckier et Charles Berdugo, présidents nationaux de campagne ont le plaisir de vous convier au Gala d’ouverture 2005, lundi 31 janvier au Casino de Paris à 19h30 avec Ehud Barak, ancien Premier ministre de l’Etat d’Israël, interviewé par Ruth Elkrief, Michel Boujenah en spectacle, Noa en concert privé.

Dates limites de réservation lundi 24 janvier 2005 au 01 42 17 11 21/ 96

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Arabes modérés

Un petit rappel sur la nature réelle de l'idéologie qui anime les courants nationalistes et les islamistes qui proviennent du même tronc commun et ne sont pas totalement différentes comme l'affirment à tort les prétendus experts français.

Les nationalistes

Le dictateur égyptien Nasser a commencé son parcours au sein du parti "Young Egypt", décalque arabe du parti nazi qui avait repris leurs cérémonies et leurs slogans. Le slogan de ce parti était dérivé de celui du parti nazi: un peuple, un parti, un leader. A l'image des nazis, Young Egypt organisait des agressions sur les juifs et boycottaient leurs commerces.
Une fois parvenu au pouvoir, Nasser a recueilli nombre d'anciens nazis et son garde du corps était un général SS responsable de l'extermination des juifs ukrainiens.

L'autre branche du nationalisme arabe, le baath, a aussi été fondée par des admirateurs du nazisme:
"Nous étions racistes. Nous admirions les nazis. Nous nous étions immergé dans la lecture des publications et des livres nazis. ... Nous avons été les premiers à avoir l'idée de traduire Mein Kampf. Toute personne ayant résidé à Damas à cette époque a été témoin du l'attirance arabe pour le nazisme"
Sami al-Joudi, un fondateur du parti baath syrien.

Après la chute du nazisme, ces nationalistes se sont tournés vers le totalitarisme rouge. Ce totalitarisme communiste existait avant l'apparition du nazisme mais il n'a pas été le choix premier des nationalistes arabes. Ceux-ci ont préféré la barbarie militaire nazie au communisme, sans doute car le communisme affichait des idéaux humanistes (il s'agissait évidemment de prétextes du totalitarisme).

Les islamistes

Le fondateur des Frères Musulmans, al Banna, était un admirateur d'Hitler à qui il écrivait fréquemment. Dans les années 30, al Banna met son organisation au service du renseignement nazi. Pendant cette période, les Frères Musulmans ne s'attaquent ni aux anglais, ni à la monarchie égyptienne mais uniquement aux juifs.

En Israël, le Mufti de Jérusalem, al Husseini, était lui-aussi un membre des Frères Musulmans pro-nazi au point de se faire nommer général d'une division SS musulmane par Hitler.

"Notre condition fondamentale pour coopérer avec l’Allemagne était d’avoir les mains libres pour éradiquer jusqu’au dernier juif de Palestine et du monde arabe. J’ai demandé à Hitler de s’engager explicitement à nous laisser résoudre le problème juif d’une manière conforme à nos aspirations nationales et raciales et selon les méthodes scientifiques inventées par l’Allemagne pour le traitement de ses juifs. La réponse que j’ai reçu fut : Les juifs sont à vous."

L’ancien Mufti de Jérusalem, Haj Amin al-Husseini dans ses mémoires. Ce brave homme était aussi l’oncle d’Arafat et son prédécesseur en tant que Rais.


"Le Mufti était un des initiateurs de l’extermination systématique des juifs d’Europe et il a été un collaborateur et un conseiller d’Eichmann et d’Himmler dans la réalisation de ce plan … Il était un des meilleurs amis d’Eichmann et l’incitait constamment à accélérer les mesures d’extermination."
Témoignage au procès de Nuremberg de Dieter Wisiliceny, l’assistant d’Adolf Eichmann qui a été par la suite exécuté comme criminel de guerre.

Le Hamas et le Jihad Islamique sont des émanations des Frères Musulmans. Comme la doctrine de cette organisation dérive du wahabisme, il est faux d'affirmer comme le font les médias français et occidentaux qu'il n'y a aucun lien entre le terrorisme de Ben Laden et le terrorisme des arabes appelés à tort palestiniens. Il s'agit de deux branches de la même idéologie.

Les passerelles entre islamisme et nationalisme

Les passerelles sont liées à leurs points communs: totalitarisme, racisme, anti-occidentalisme, anti-sémitisme.

De plus, les nationalistes n'ont jamais été laïcs contrairement à ce qu'affirment les experts français, au contraire, ils incluaient l'islam dans leur idéologie.

Nasser : « (…) Nous n’avons jamais dit (…) que nous avions renié notre religion. Nous avons déclaré que notre religion était une religion socialiste et que l’islam, au Moyen Age, a réussi la première expérience socialiste dans le monde ». (12 novembre 1964, Paul Balta, L’islam, Marabout /Le Monde Éditions, 1195, p. 116).

Nasser disait aussi (p. 115) : « Muhammad fut l’imam du socialisme ».

Le fondateur du parti Baath, Michel Aflak, avançait de son côté (Ibid., p. 115) : « le souffle du Prophète animera toujours le nationalisme arabe ». ).

Sources:
http://www.frontpagemag.com/Articles/ReadArticle.asp?ID=16533
http://fr.allafrica.com/stories/200110020193.html
http://laminutedusablier.free.fr/irak0000005.html
http://www.weeklystandard.com/Content/Public/Articles/000/000/001/837uvzrs.asp
http://cdn-friends-icej.ca/medigest/may00/arabnazi.html
http://frontpagemag.com/articles/readarticle.asp?ID=15344

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le jeudi 06 janvier 2005 - 20h34:

L’Europe a-t-elle abandonné Israël ?

Soirée-Conférence du collège des études juives de l’Alliance israélite universelle sur le thème, “L'Europe a-t-elle abandonné Israël ? ”, lundi 17 janvier, 20h30 - 23h00 au théâtre Fontaine 10, rue Fontaine Paris 9e - M°Place Blanche.

Avec :
Pascal Bruckner, Jean-Claude Guillebaud, Eric Marty, Jean-Claude Milner, Pierre-André Taguieff, Shmuel Trigano.

(PAF : 12 € - étudiants, chômeurs : 8 €)

Programme détaillé sur le site de l'Alliance : http://www.aiu.org/
Renseignements : 01 53 32 88 55

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par A_Soued (A_Soued) le jeudi 06 janvier 2005 - 18h49:

SILENCE...ON ASSASSINE


Par LSA Oulahbib



Les forces anti-irakiennes islamo-baathistes et les forces anti-juives du Hamas continuent leur besogne monstrueuse dans l'indifférence générale tandis que de part le monde les personnes éprises de vie font tout ce qu'elles peuvent d'humain, en Asie du Sud Est et ailleurs.

Au-delà du nombre de victimes, l'inhumanité du racisme arabo-islamiste est, par un certain biais, bien plus barbare que tout tsunami possible. Le séisme tue, il ne sacrifie pas. A sa gloire.

Et lorsqu'il tue, il ne le fait pas avec cette préméditation méticuleuse des faucheurs d'espoir aux yeux sans issue, au long voile noir cachant à peine leur tête de mort permanente.

Oeuf immonde. Que l'on encourage ici et là.

Mais, silence... on tourne...

Une roue sans engrenage.



www.laminutedusablier.free.fr/0000018.html

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le jeudi 06 janvier 2005 - 18h46:

La tolérance envers les juifs au Maroc soulignée par un rapport d'Etat US

La communauté juive au Maroc jouit de sécurité à travers tout le pays, qui est souvent cité pour sa tradition de tolérance religieuse, relève un rapport sur l'antisémitisme dans le monde publié mercredi par le département d'Etat.

Les commémorations annuelles juives se déroulent dans tout le pays et des pèlerins juifs de la région se rendent régulièrement aux lieux saints juifs se trouvant dans le Royaume, fait remarquer le rapport. Affirmant que le gouvernement marocain oeuvre activement pour promouvoir la tolérance, le document indique que des responsables gouvernementaux tout comme de simples particuliers mentionnent souvent la tradition de tolérance religieuse du Maroc comme l'un des éléments constituant sa force.

Le rapport rappelle qu'au lendemain des attentats du 16 mai 2003 qui avaient visé notamment un centre communautaire juif, les Marocains Musulmans ont participé à une marche de solidarité avec les Juifs pour condamner le terrorisme. Le rapport annuel sur l'antisémitisme dans le monde, le premier du genre à être élaboré conformément à une loi adoptée par le Congrès américain et promulguée le 16 octobre dernier par le président George W. Bush, passe en revue la montée de l'antisémitisme dans de nombreuses régions et de nombreux pays, dont la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la Belgique, les Pays-Bas, la Russie et le Belarus.

Le document, qui ne couvre pas les Etats-Unis, définit l'antisémitisme comme "la haine envers les juifs, individuellement ou en tant que groupe, attribuée à la religion ou à l'ethnicité juive" et cite parmi les actes anti-sémites les profanations de cimetières juifs ou les attaques contre des personnes ou des synagogues.

Quant à l'antisémitisme en Afrique, le rapport note qu'à l'exception d'articles antisémites qui sont occasionnellement publiés par la presse, l'antisémitisme ne constitue pas un problème à travers l'Afrique sub-saharienne où les populations juives sont peu nombreuses et où la liberté religieuse est généralement respectée. Le rapport a été soumis par le département d'Etat aux commissions des relations étrangères et des relations internationales du Congrès américain.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le jeudi 06 janvier 2005 - 18h43:

Méïr Azoulay (Jerusalem Post) : "Mahmoud Abbas joue sur plusieurs tableaux"
Trois questions à Méïr Azoulay, rédacteur en chef du Jérusalem Post édition française, sur la campagne présidentielle palestinienne. Entretien réalisé le 4 janvier 2005.

Quelle peut être la réaction du gouvernement Sharon alors que Mahmoud Abbas s'engage à ne pas s'en prendre aux groupes Palestiniens radicaux ?

Il semble que si les propos de Mahmoud Abbas sont autre choses que des arguments de campagne et qu'il décide réellement de ne pas combattre le terrorisme, l'espoir de voir la paix se dessiner dans la région s'évaporera très rapidement.

Ariel Sharon a été clair sur le sujet. Avant tout type de négociation sur l'établissement d'un Etat palestinien, Abbas devra remplir ses obligations sur le plan de la terreur. Ceci est le préambule à toute négociation dans le cadre de la Feuille de route.

Si Abbas, comme il le dit aujourd'hui, ne compte pas démanteler les groupes terroristes tels que le Hamas ou le Djihad islamique, il y a de fortes chances pour qu'Israël continue sa politique de défense actuelle.

Dans le cas d'un regain de violence après les élections, il semble plus que probable que Tsahal procédera au bouclage de certaines zones et fera des incursions dans certaines villes palestiniennes..


Le site du journal

Comment interprétez-vous les récentes déclarations de Mahmoud Abbas sur l'arrêt des tirs de roquettes ?

Je pense que Mahmoud Abbas joue sur plusieurs tableaux. Ces déclarations sur les tirs de missiles Kassam sont destinées à prouver sa bonne foi face à l'opinion internationale. De plus, il sait que ces tirs le mettent dans une position difficile face à Israël.

Il est à noter qu'actuellement des dizaines de roquettes s'abattent chaque jour sur les localités juives de la bande de Gaza mais aussi sur Sderot qui se trouve à l'intérieur de la ligne verte.

Cette situation ne pourra pas durer éternellement et Tsahal devra faire le nécessaire pour assurer la protection des citoyens israéliens.

Ce que Mahmoud Abbas redoute le plus, c'est que ces roquettes fassent des victimes, ce qui provoquerait à n'en pas douter une riposte sévère d'Israël. A ce stade de sa campagne électorale, il ne peut se permettre de voir le calme relatif qui prévaut actuellement se détériorer.

De plus, compte tenu du nombre important d'observateurs internationaux, il a besoin de calme sur le terrain pour leur prouver qu'il a la situation bien en main. Mais dans les faits, il est loin de maîtriser les factions terroristes.

Selon vous, quel rôle joue la pression américaine sur les deux parties en conflit ?

Les Etats-Unis ont beaucoup demandé à Israël pour que les élections se passent de la meilleure façon possible. Toutefois, les Américains ne s'impliquent pas autant que l'Europe dans ce dossier. Je crois qu'ils observent avec minutie ce qui se passe dans les territoires palestiniens et surtout ce que dit Mahmoud Abbas.

Nous avons récemment vu Colin Powell rappeler à Abbas ses obligations face au terrorisme. Le Secrétaire d'Etat américain déclarait d'ailleurs récemment sur NBC que s'il devenait Président, Abbas "pourrait avoir à lancer des opérations contre les terroristes. S'il fait cela et fait preuve d'un réel engagement afin de mettre fin à la terreur, je pense qu'il trouvera un partenaire israélien prêt à travailler avec lui, et il trouvera certainement la communauté internationale, et particulièrement les Etats-Unis, prêts à jouer un rôle important."

Cela nous en apprend beaucoup sur le futur des relations américano-palestiniennes et si Abbas veut un Etat palestinien il devra compter sur l'appui de Washington. Car Israël ne laissera jamais l'UE, ni le Quartette prend les rennes des négociations, du moins dans l'immédiat.

En résumé, Bush attend patiemment le résultat du scrutin et les premières décisions d'Abbas. Ce n'est qu'ensuite qu'il mettra la pression sur le nouveau président pour qu'il aille dans le sens de sa vision de la région.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maurice (Maurice) le jeudi 06 janvier 2005 - 15h37:

LES JUIFS ONT SOUFFERT D'AVOIR PERDU IL Y A 2000ANS L'INDEPENDANCE DE LEUR PAYS. ILS ONT ETE DISPERSES COLONISES MIS EN SITUATION D'ESCLAVES OU DE DIMMHIS PAR LES ENVAHISSEURS SUCCESSIFS BYZANTINS ARABES CROISES SALADINS TURCS EUROPEENS CHERCHANT TOUJOURS A PRENDRE PIED .LE 19° SIECLE GRACE AU MOYEN DE COMMUNICATION IL A ETE POSSIBLE DE CONCENTRER LES EFFORTS SURTOUT QUE LES IDEES DES LUMIERES ET DE LIBERTE PERMETTAIENT A DES PEUPLES MEME CHEZ LES ARABES DE COMPRENDRE CETTE LUTTE DE LIBERATION NI LES JUIFS NI LES ARABES VIRNNENT DE LA LUNE ILS SONT DE CETTE REGION ILS DOIVENT S'ENTENDRE PAR L'INDEPENDANCE DE CHACUN D'ABORD ET PAR LA COOPERATION ENSUITE EUX LES ORIGINAIRES DE CETTE REGION

[2005-01-06 14:08] (...) "After the elections, we will start negotiations," Abbas told a news conference in Nablus, the West Bank's largest city. (...)
"Ariel Sharon is an elected leader and we will negotiate with him. We will put the road map on the table and say that we are ready to implement it completely," he said. (...) "I can't say that Ariel Sharon is not a partner, but whether or not he is serious we will explore it," he added.

[NDLR : écrire en majuscules c'est CRIER]

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mounia (Mounia) le mercredi 05 janvier 2005 - 22h20:

André Azoulay à la Conférence des imams et rabbins pour la paix : Il faut reconstruire l'espace éthique et moral commun à l'Islam et au Judaïsme


La Conférence des imams et rabbins pour la paix, qui se tient actuellement à Bruxelles, "doit nous aider à reconstruire l'espace éthique et moral qui est commun à l'Islam et au Judaïsme", a déclaré mardi le conseiller de S.M. le Roi, M. André Azoulay. Dépassant largement les attentes des organisateurs, ce sont finalement près de 500 personnalités expertes venues du Moyen- Orient, d'Afrique du Nord, d'Asie, d'Europe, d'Afrique et d'Amérique du Nord qui participent, depuis lundi soir à Bruxelles, au premier Congrès mondial des imams et rabbins, réunis pour la paix. Placé sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI et de celui de S.M. le Roi Albert.





Intervenant en séance plénière, au cours du débat traitant des "obligations et contraintes qu'imposent le respect et la reconnaissance mutuels", M. Azoulay a incité les participants à prendre la juste mesure "des défis auxquels sont confrontés les deux communautés".

“Nous devons nous attacher à restituer à la parole divine le contenu philosophique, moral et spirituel qui a longtemps façonné et nourri une relation humaine bâtie sur le progrès et la modernité et non sur l'archaïsme et l'obscurantisme", a-t-il souligné.

Pour le conseiller de S.M. le Roi, le Congrès de Bruxelles doit être le début d'une longue marche "vers la raison retrouvée, l'espoir reconstruit et la responsabilité des hommes de foi, réhabilitée et revisitée".

Dans cette perspective qui se situe sur la durée et la profondeur d'une pédagogie qui se veut structurelle et non ponctuelle, le Maroc "est engagé aux côtés des hommes et des femmes qui refusent la fatalité de la confrontation, qui ne cèdent pas aux vertiges de la fracture religieuse et qui récusent la logique de l'exclusion", a ajouté M. Azoulay.

"Le droit à la liberté, à la justice et à la dignité des peuples et des nations ne se conjugue pas de façon différente selon que l'on soit musulman, juif ou chrétien", a rappelé le conseiller de S.M. le Roi, en soulignant que "l'ancrage de nos traditions dans la culture du dialogue n'est pas en contradiction avec une totale solidarité aux côtés de ceux qui sont privés de ces droits fondamentaux".

C'est dans cet esprit que M. Azoulay a appelé les imams et rabbins à se faire "les champions du droit souverain des Palestiniens à vivre en paix, dans la dignité retrouvée et l'identité récupérée, aux côtés des Israéliens alors réconciliés avec leurs valeurs juives et les fondements de notre foi commune".

En conclusion, le conseiller de S.M. le Roi a appelé les initiateurs de la conférence de Bruxelles à faire de leur initiative "l'espace fondateur et précurseur de cet engagement éthique et moral reconquis, qui sera la meilleure réponse apportée à ceux qui veulent prendre la parole de Dieu en otage pour la mettre au seul service de la fracture religieuse, spirituelle et sociale".

De nombreux médias belges soulignent, mercredi, la pertinence du premier congrès "imams et rabbins pour la paix", qui se tient actuellement à Bruxelles sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI et de S.M. le Roi Albert II.
Le "dialogue judéo-musulman pour la paix a bien pris son envol", estime le quotidien "La libre Belgique" pour qui les "participants espèrent aller au-delà d'un consensus mou" et clament leur "espoir d'un véritable rapprochement entre les (deux) religions".

Ce congrès, le premier du genre, "est une bouée de sauvetage civilisationnelle qui aidera à établir de nouveaux liens" entre tous les fils de Dieu, écrit de son côté le journal "Le Soir", citant l'un des participants.

L'ambition de cette rencontre est de "voir surgir de nouvelles ONG, associations et groupes académiques qui réarchitectureront la compréhension et l'interprétation des textes religieux, juifs et musulmans", ajoute le quotidien, citant le Dr. Ahmed Abbadi, directeur des affaires islamiques au ministère des Habous et des Affaires islamiques.

Les radios et télévisions se font également l'écho de ce congrès qui ambitionne d'établir un dialogue judéo-musulman à l'échelle mondiale.

La séance inaugurale de ce Congrès, le premier du genre, s'était déroulée lundi en présence également du ministre des Habous et des Affaires islamiques, du président de l'université Al Akhawayne, de l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, ainsi que d'autres membres de la délégation marocaine.

A cette occasion, M. Ahmed Taoufik a donné lecture d'un message Royal adressé aux participants, qui comptent des personnalités religieuses juives et musulmanes, ainsi que de très nombreuses personnalités chrétiennes déléguées par leurs pays et organisations respectifs venant des quatre coins du monde.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le mercredi 05 janvier 2005 - 21h26:

Décisions du CSA


Méditerranée FM mise en demeure


Date de publication sur le site : 21 décembre 2004
Assemblée plénière du 17 décembre 2004 radio

Décision du 17 décembre 2004 mettant en demeure la société Saprodif (Méditerranée FM, Med FM)

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel,
Vu la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 modifiée relative à la liberté de communication, notamment ses articles 15, 28 et 42 ;
Vu la décision n° 92-815 du 2 septembre 1992, reconduite par la décision n° 97-537 du 4 mars 1997, et par la décision n° 2002-72 du 12 février 2002, publiée au Journal officiel du 16 mars 2002, autorisant la société Saprodif à exploiter un service de radiodiffusion sonore en modulation de fréquence dénommé Méditerranée FM ;
Vu la convention signée le 17 septembre 2002 entre la société Saprodif et le Conseil supérieur de l'audiovisuel, notamment ses articles 7 et 21 ;
Vu la recommandation n° 2003-2 du 18 mars 2003 du Conseil supérieur de l'audiovisuel à l'ensemble des services de télévision et de radio relative au conflit au Moyen-Orient, publiée au Journal officiel du 21 mars 2003, appelant notamment l'attention des éditeurs de services de radio et de télévision sur la nécessité " de traiter avec la pondération et la rigueur indispensables les sujets susceptibles d'alimenter des tensions et des antagonismes au sein de la population ou d'entraîner, envers certaines communautés ou certains pays, des attitudes de rejet ou de xénophobie " ;
Vu les transcriptions des émissions Tribune Libre des 5 septembre, 10 octobre et 24 octobre 2004 diffusées sur l'antenne de Méditerranée FM ;
Considérant qu'en vertu de l'article 15 de la loi du 30 septembre 1986 modifiée, le Conseil supérieur de l'audiovisuel veille à ce que les programmes des services de radio et de télévision ne contiennent aucune incitation à la haine ou à la violence pour des raisons de sexe, de moeurs, de religion ou de nationalité ;
Considérant qu'en vertu de l'article 42 de la loi du 30 septembre 1986 modifiée, le Conseil supérieur de l'audiovisuel peut mettre en demeure la société de respecter les obligations qui lui sont imposées par les textes législatifs et réglementaires et par les principes définis à l'article 1er de celle-ci ;
Considérant qu'en vertu de l'article 21 de la convention susvisée, le Conseil supérieur de l'audiovisuel peut mettre en demeure un service de radiodiffusion sonore de respecter les obligations qui lui sont imposées par ladite convention ;
Considérant qu'il ressort de l'article 7 de la convention qu'il est interdit de programmer des émissions contraires aux lois, à l'ordre public, aux bonnes moeurs ou à la sécurité du pays ;
Considérant que les propos suivants ont été tenus lors de l'émission Tribune Libre du 5 septembre 2004, tant par l'animateur que par des auditeurs :
"L'histoire du rabbin qui s'auto-poignarde, l'histoire du lycée qui a brûlé, tous les grands actes qui ont ému la France, qui ont fait se lever le Président de la République, le Premier ministre et les ministres qui se sont déplacés, ce sont des actes d'auto-mutilation ou des actes émanant de la communauté qui subit en d'autres places des actes antisémites, mais les actes les plus graves, force est de constater qu'ils sont le fruit de ses propres enfants, et ça, on n'a pas assez de le dire. Parce que les actes condamnables, et qui doivent être condamnés, d'insultes ou de paroles, sont moins graves que des actes de passage à l'acte, et on a bien constaté que les actes de passage à l'acte viennent de la communauté juive elle-même dans leur majorité, en tout cas pour les faits récents [...] "
"Il y a un collège, lycée... bon, un temple du savoir privé juif, malgré l'arrêté du... c'est un maire de la banlieue parisienne, dans le Val d'Oise, qui a ordonné la fermeture de cet établissement parce que d'une, il n'a été déclaré à la sous-préfecture, il y a toute l'administration... aucune administration n'était au courant, aucun permis de construire n'a été donné, et malgré ça il y a eu des cours qui ont commencé. On leur a dit d'arrêter mais qui s'imposent et qui disent (sic) " on va reprendre ", malgré les échafaudages, malgré les fils électriques qui pend, rien de sécurisé. Pour moi, c'est un signe de pouvoir, de position, et ils font ce qu'ils veulent [...]"
"Je précise, l'idéologie sioniste, parce que c'est là l'idéologie du crime. C'est l'idéologie du racisme, c'est l'idéologie de l'apartheid, et vous n'avez qu'à voir au quotidien depuis 48 ans ce qui se passe, eh bien trop, c'est trop. Il faut, même si on nous qualifie de tous les noms possibles et imaginables, mais il ne faut jamais baisser les bras dans la lutte contre l'idéologie sioniste et le sionisme lui-même [...]" ;
"[...] Et puis j'ai vendu plein de photos pour envoyer chez M. Chirac, hein. Il fallait voir, Taoufik, comment je me suis fait insulter par des Juifs [...]"
"Ce qui est grave encore, aussi, ce que vous avez parlé tout à l'heure, concernant les détournements d'argent en France et blanchis en Palestine occupée par l'entité sioniste, ce n'est que le haut de l'iceberg. Il y a des milliards qui sont détournés par année, chaque année, par des sionistes, pro-sionistes et extrêmement dangereux, qui cherchent à nuire à l'Etat français pour, effectivement, encourager l'entité sioniste à tuer et massacrer des Palestiniens."
Considérant que les propos suivants ont été tenus lors de l'émission Tribune Libre du 10 octobre 2004, tant par l'animateur que par des auditeurs :
"[...] Du moment qu'il n'y a ni Juifs, ni enfants de familles privilégiées qui sont tués, cela ne les touche pas". Question de Sylvia Cattori : "Quelle est la part d'Israël dans cette volonté de domination ?" Réponse de Shamir : "Ce n'est pas Israël qui dirige, ce sont les dirigeants juifs américains et tous ceux qui aux Etats-Unis adhèrent à leurs idées. Ce sont eux la source des grands malheurs que nous connaissons aujourd'hui [...]"
"[...] C'est ce que vous êtes en train d'expérimenter en France et partout ailleurs où les idées juives s'imposent. Et nous l'expérimentons ici aussi. Nous mettons ici le doigt sur certains aspects qui doivent être connectés. Les Juifs ont de mauvaises croyances, en particulier celle qui dit qu'un non-Juif ne doit pas être traité comme son propre voisin. Cette idée a fini par s'imposer dans la manière de gérer les affaires de la société en général. Aussi, un volet important de ce paradigme juif consiste à laisser entendre qu'il faut combattre toutes les autres religions. J'ai appris qu'en Irak, les Américains vont publier de nouveaux livres d'école où toutes les références au Coran seront bannies."
" [...] Rapidement : "vous voulez dire que les conseillers pro-israéliens de Bush ont partie liée avec cette décision ?" Réponse de Shamir : "les Juifs sont à l'origine de cette idée. Il ne s'agit pas d'être né avec certains gènes ou chromosomes, non, il s'agit d'un idéal auquel on adhère ou pas. Ces gens qui ont soutenu la guerre en Irak sont des disciples de Levi-Strauss (...) de l'université de Chicago. Levi-Strauss est un penseur juif très influent qui a fait école dans ces milieux néo-libéraux. Il a répandu l'idée qu'il est nécessaire de combattre l'Islam et la chrétienté" ;
Considérant que les propos suivants ont été tenus lors de l'émission Tribune Libre du 10 octobre 2004, tant par l'animateur que par des auditeurs :
"[...] M. Mathlouthi, pour moi le sionisme est une idéologie classée et dite d'extrême droite. Elle se base sur une discrimination raciale, culturelle et religieuse. Le sionisme a été pensé et agit depuis toujours pour imposer l'injustice et la haine, et son ultime objectif vise à dénaturer la vérité, ce qui s'est réellement passé en Palestine [...]"
"Eh bien, oui, Israël, l'entité sioniste est une entité raciste basée sur la supériorité de la race juive, et ça c'est une réalité."
"[...] C'est une loi qui rentre dans un processus, je vous en avais parlé il y a quelques années, nous sommes, Monsieur, dans un système de sionisation des esprits. Et même, j'irais jusqu'à dire que certaines institutions sont sionisées. Voilà, j'espère que j'ai été bien compris [...]". "Merci Ahmed. Bon après-midi."
"[...] Parce qu'il y a une peur extraordinaire du lobby sioniste, donc nous, on n'en a pas peur et on le dit haut et fort : il faut se dresser face au lobby sioniste, ici en France, il faut se dresser et ne pas avoir peur de cet ogre qui veut manger notre espace de liberté. Car, si on n'a plus de liberté, il faut nous mettre les chaînes, et dans ce cas, il faut qu'on la ferme pendant des siècles parce que nous serons des esclaves et nous aurons nos maîtres sionistes qui nous commanderont au doigt et à l'oeil [...]"
"[...] Ginzburg a été cité comme témoin de la défense et il a proclamé sous serment qu'un Juif ne pouvait pas être poursuivi pour le meurtre d'un non-Juif, car le commandement " Tu ne tueras point " ne s'applique qu'aux Juifs, il a dit. [...]"
"[...] Et il rajoute : "tuer un non-Juif est au pire un délit". Voilà. Et, dit-il "car il est impossible de comparer le sang d'un Juif et le sang d'un non-Juif [...]"
"Il y a même des livres qui disent que tuer un non-Juif, c'est comme si on tuait un poulet ou une vache, donc aucun problème de conscience, puisque ce n'est pas un Juif, donc ce n'est pas vraiment un être humain."
"[...] C'est pour vous dire à quel point le poids, le poids médiatique qu'ils ont. Ils ne s'en cachent même plus. [...]" ;
Considérant ainsi que tant l'animateur que les auditeurs ont tenu des propos de nature à inciter à la haine raciale ;
Considérant que de tels propos sont contraires aux dispositions des articles 23 et 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse qui prohibent ceux qui, par un moyen de communication audiovisuelle, "auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence, à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée" ; que la société Saprodif n'a donc pas respecté l'article 7 de sa convention lui faisant interdiction de diffuser des programmes contraires aux lois ;

Considérant que ces propos méconnaissent aussi les dispositions de l'article 15 de la loi du 30 septembre 1986 modifiée, et de la recommandation du 18 mars 2003, en ce qu'ils constituent une incitation à la haine et à la violence pour des raisons de race, de sexe, de moeurs, de religion, ou de nationalité et témoignent d'un manque de pondération et de rigueur sur une question susceptible d'alimenter des tensions et des antagonismes au sein de la population ou d'entraîner, envers certaines communautés ou certains pays, des attitudes de rejet ou de xénophobie ;

D E C I D E :

Article 1er : La société Saprodif est mise en demeure de respecter l'article 15 de la loi du 30 septembre 1986 modifiée, l'article 7 de la convention signée entre la société Saprodif et le Conseil supérieur de l'audiovisuel, et la recommandation n° 2003-2 du 18 mars 2003 du Conseil supérieur de l'audiovisuel.

Article 2 : La présente décision sera notifiée à la société Saprodif et publiée au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 17 décembre 2004
Pour le Conseil supérieur de l'audiovisuel,
Le président

Dominique BAUDIS