Par Mena (Mena) le dimanche 09 janvier 2005 - 04h25: |
Les coupables, ces victimes… (info # 010801/5) [analyse]
Par Guy Millière © Metula News Agency
L’Allemagne m’inquiète. Parce qu’elle est aujourd’hui le pays le plus peuplé de l’Union Européenne et que le couple franco-allemand tente de devenir le moteur de l’Europe ; parce que l’évolution des mentalités allemandes semble se faire de façon douteuse. Au cours des deux années passées, l’Allemagne a vu le succès de plusieurs livres, reprenant, à quelques variantes près, les élucubrations négationnistes du pitre français Thierry Meyssan : aucun avion ne s’est écrasé sur le Pentagone à Washington, les attentats du onze septembre sont un élément du complot sioniste contre le monde musulman et autres stupidités glauques du même acabit.
En juin 2004, Schröder, lors des cérémonies de commémoration du débarquement, a commencé à tenir un nouveau discours concernant l’implication de l’Allemagne dans le second conflit mondial. Un discours qui a des allures de révision de l’histoire : "le 6 juin", a-t-il dit, "c’est aussi la libération du peuple allemand qui a commencé". Pourquoi ? Parce que le peuple allemand était victime du nazisme, si l’on écoute Schröder ! La prochaine étape consistera à nous dire que le nazisme n’était pas une idéologie monstrueuse, implantée au cœur de l’Allemagne, mais le discours de quelques exaltés qui ont trompé les Allemands. On nous dira, vraisemblablement et dans la foulée, qu’il n’y avait pas un antisémitisme très répandu en Allemagne et en Europe à l’époque, et que personne, sinon les gardiens des camps, quelques soldats et les autorités supérieures du Troisième Reich, n’était au courant des camps de concentration ni de la mise en œuvre du programme d’extermination des juifs d’Europe.
Si vous pensez que j’exagère, c’est que vous n’avez pas vu le film allemand qui a été le succès de l’année 2004 outre Rhin : La chute.
Lors de sa sortie en salle, en France, voici quelques jours, les débats concernant le film ont tourné autour du fait de savoir s’il était légitime ou non de se concentrer sur les derniers jours d’Hitler et de son entourage dans leur bunker de Berlin. Mais ce qui est choquant, ce qui m’a révolté, ce qui inscrit ce film dans la grande réécriture de l’histoire à laquelle on participe en Allemagne, c’est qu’on y voit Hitler vociférer contre le peuple allemand, se déclarer prêt à voir disparaître tous les Allemands jusqu’au dernier, insulter les officiers supérieurs de son armée, mais ne proférer des paroles antisémites que deux reprises, et très brièvement. Ce qui est inadmissible, c’est que les seules victimes visibles dans le film, ce sont des Allemands, victimes des bombes alliées, tués sommairement par des SS, condamnés à fuir furtivement une valise à la main : comme si c’étaient les victimes essentielles du Troisième Reich !
Ce qui est absolument scandaleux, encore, c’ est que la « solution finale » n’est jamais évoquée, qu’on voit des fanatiques emportés au bout de leur mégalomanie, sans que soit soulignée la dimension génocidaire qui était au cœur de leurs monstrueux projets. Des dignitaires nazis y disent même que des émissaires américains leur ont laissé entrevoir la possibilité d’un armistice avec Eisenhower : en somme, sans la folie d’Hitler et de Goebbels, des « modérés » façon Himmler (?!) auraient pu limiter les dégâts. On nous montre une secrétaire particulière d’Hitler, toute heureuse d’être recrutée par le Führer, son idole, en 1942, fidèle jusqu’au bout, émue par le drame du suicide d’Adolf et d’Eva. La secrétaire personnelle de Hitler, qui n’a jamais vraiment su le sort que le régime qu’elle servait réservait aux juifs ou, comme elle le dit à la fin de la projection, « pas dans ces proportions tout de même ».
Le film se termine par des images indiquant au spectateur le nombre des victimes de la guerre : 50 millions de morts, dont, dit le panneau suivant, 6 millions de juifs. Juste un peu plus de 10% du total des morts. Absolument rien n’est dit sur la différence entre des soldats, morts au combat et des gens envoyés à la chambre à gaz à des fins de destruction systématique, hommes, femmes, enfants et vieillards. Trois secondes avant que les chiffres n’apparaissent sur l’écran, on voit la secrétaire partir à bicyclette en souriant : il fait beau, la page se tourne déjà. En mai 1945 !
Des nostalgiques du Reich, qui verront ce film, pourront se dire qu’Adolf était un visionnaire, que le monde s’est coalisé contre lui mais que la vision avait sa grandeur. Des Allemands, qui voudront se laver le cerveau et se refaire une mémoire vierge, pourront se dire que tout cela aurait pu mieux finir et que l’entêtement final d’Hitler a été une tragédie pour le peuple allemand. Dans la foulée, ils pourront dire que la Shoah, après tout, n’est qu’un « détail » dans l’histoire de la guerre, que, de toutes façons, personne ne détestait les juifs, en dehors peut-être de quelques monstres, et que personne ne pouvait rien faire parce que personne ne savait rien.
Avec ce cerveau lavé et cette mémoire vierge, les Allemands concernés pourront dire que tout cela c’est du passé, qu’il faut penser à l’avenir et éviter d’autres tragédies du même genre. Puisque la Shoah, ce n’était que cela et que ça avait pu se mettre en place dans l’ignorance, il faut être vigilant, sinon d’autres Shoah se mettront en place ailleurs : les Allemands, victimes du nazisme, pourront veiller à ce que d’autres peuples ne soient pas les proies d’un nouveau nazisme. Les Allemands auront ainsi le loisir de voir en Sharon une sorte d’Hitler juif et dans les Palestiniens, les victimes d’une nouvelle Shoah.
Jean-Claude Milner, dans un livre remarquable, avait souligné les tentations sordides de l’Europe qui se construit. Ce qui est clair aujourd’hui, c’est que les Allemands repeignent à neuf leur passé, s’exonèrent peu à peu d’un immense crime commis en commun, le relativisent, prétendant – dès lors qu’ils acquièrent le statut de «victimes» – donner aux autres des leçons de paix.
Il est clair que les jeunes générations allemandes ne sont pas coupables de la Shoah, mais il devrait être clair aussi que la Shoah a constitué un crime absolu, abominable et singulier, que nul ne peut banaliser et encore moins que d’autres, les Allemands. Il est clair qu’il y a eu adhésion de l’écrasante majorité du peuple allemand au nazisme et à l’antisémitisme qui en était partie intégrante. L’Allemagne ne pourra avancer vers le futur les yeux ouverts que si elle regarde son passé et si toute l’Europe contribue à l’y aider et à se demander : comment avons-nous pu commettre et laisser commettre l’immonde et l’innommable.
Pour le moment, l’Allemagne semble plutôt désireuse de fermer les yeux. Comme la France, à côté d’elle, ferme aussi les yeux, cela fait un couple franco-allemand qui vit en somnambule, dans les fantasmes, et qui peut songer à une paix perpétuelle qui s’opérerait en éliminant les fauteurs de trouble, les nouveaux «nazis» du monde : les Israéliens. L’Allemagne m’inquiète, assurément. L’Europe que veut construire le couple franco-allemand m’inquiète aussi. La solution finale, il y a soixante ans, avait pour but d’éliminer un peuple en trop, irréductible, "inquiétant", obstacle à la paix et à l’unité millénaire. Aujourd’hui, pour les Européens, il y a à nouveau un peuple en trop, obstacle à la paix et à l’unité millénaire. Aux yeux du couple franco-allemand, c’est le même qu’alors.
Officiellement, il y a soixante ans, ce fut une tragédie. « On ne savait pas », vous dit-on hypocritement. Il ne faut pas qu’une nouvelle tragédie se profile à nouveau, dont on pourrait dire hypocritement : «on ne savait pas».
Il faut être vigilant. Les juifs et Israël peuvent heureusement désormais compter sur eux-mêmes et sur les Etats-Unis. Mais il faut plus que jamais rester méfiants face à l’Allemagne et au couple franco-allemand. Il faut dénoncer ce qui doit l’être, comme la chute, ce film malsain et dangereux. Surtout quand on sait quel est le climat qui règne en Allemagne et en France. Le 29 décembre dernier, l’abject Dieudonné a offert l’ultime spectacle d’une tournée triomphale au Zénith de Paris ; la haine anti-juive suintait de chacun de ses mots. Il a jeté à la vindicte de l’immense salle, pleine à craquer, une liste de noms. Divers comédiens sont montés sur scène à la fin du spectacle pour soutenir l’acteur.
Hitler attirait le même type de foules en son temps. Il y avait, à Munich, des comédiens comme Dieudonné. Non, donc, au bobard délirant qui voudrait prétendre qu’il n’existait pas de climat d’antisémitisme à l’époque ; il ressemble au bobard délirant qui consiste à affirmer qu’il n’y a pas de climat d’antisémitisme aujourd’hui. Et si cela continue, la révision de l’histoire sera si complète que nul ne se souviendra de ce qui s’est vraiment passé. C’est à ce moment-là, si nous laissons faire, que tout recommencera.
Par Edmond (Edmond) le dimanche 09 janvier 2005 - 04h26: |
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Objet:Aux nouvelles de RDI vendredi 7 Janvier 2005:
Quelques extraits du reportage de Michel Cormier
Où l’analyse d’un "bon" reportage à Radio Canada
http://radio-canada.ca/actualite/lepoint/ «« Janvier »» cliquez sur « 7 »
Pour allez directement au reportage, à l’aide du curseur, vous pouvez avancer directement jusqu’à la minute 22:45
Quelques extraits :
Une personne interviewée : (ou l’art de faire faire ses commissions par d’autres, on le fait dire par d’autres)
« Personne ne peut combler le vide laissé par Yasser Arafat »
Michel Cormier reporter de Radio-Canada :
« Eux pour qui Arafat était un père autant qu’un président »
« Abbas dans un geste téméraire est allé dans le noyaux dur de Gaza dire aux combattants armés que la violence n’est pas la solution au problème Palestinien. »
« Message qui a des échos auprès des femmes, celle-ci a perdu deux fils dans l’Intifada »
Une personne interviewée (la même) :
« L’équilibre entre l’unité nationale et le pluralisme politique qui lui est nécessaire à la vie démocratique est très difficile à réaliser dans les conditions et sous les pressions auxquelles nous sommes soumises »
La présentatrice des nouvelles de Radio-Canada Céline Galipeau :
Question: « Michel, l’enjeu n’est pas la victoire de Mahmoud Abbas, puisqu’elle semble acquise, mais les palestiniens vont-ils aller voter? »
Michel Cormier reporter de Radio-Canada :
Réponse: « Et bien Céline, en public les représentants Palestiniens disent qu’ils espèrent avoir 65% de participation qui a leurs yeux serait valide, en privé ils espèrent que 80% des palestiniens voteront dimanche, la grande question est-ce que la présence de l’armée Israélienne va en dissuader plusieurs d’aller voter. »
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Cher Monsieur Cormier,
Mon analyse et, à mon avis, le message subliminal que convoie ce reportage :
1. En faisant parler d’autres personnes à votre place, vous voulez continuer à perpétuer et à cultiver le mythe du grand homme qu’aurait été Arafat, à ce sujet je vous conseille de lire le livre de Karin Calvo-Goller et Michel A. CALVO “Le Dossier Arafat" paru le 2 septembre 2004, publié par ALBIN MICHEL. http://www.fnac.com/Account/Basket/xt_BasketItemAdd.asp?BItemSku=1559778&Origin=LEDOSSIERARAFAT&OriginClick=yes &
http://www.amitiesquebec-israel.org/textes/calvo.htm
2. Vous ne nous précisez pas dans quelle circonstance cette « femme » que vous nous montrer aurait perdu deux enfants. (jetaient-ils juste de petits cailloux ou de grosses roches sur ces "méchants" Israéliens ? ou ont-ils terminés leurs jours comme « suicide-bombers »)
3. La grande question « La présence de l’armée Israélienne » et bien vous nous aurez bien averti, si cela ne marche pas, ce sera certainement à cause de « La présence de l’armée Israélienne » et si cela va bien ce sera probablement « grâce » à Mahmoud Abbas, n’est-ce pas ?
4. Au sujet du "modéré" Mahmoud Abbas, je vous conseille de lire le texte ci-dessous de Charles Krauthammer:
Edmond Silber
esilber@sympatico.ca
Par Braham (Braham) le samedi 08 janvier 2005 - 21h31: |
Par Email (Email) le dimanche 09 janvier 2005 - 03h51: |
HOT CLUB JAZZ de TUNIS
je suis Josè Marchese du HOT CLUB JAZZ de TUNIS : J'aimerais avoir des nouvelles de tous mes amis de tunis qui vivent a PARIS et dans le reste du monde
HOT CLUB JAZZ deTUNIS :
DRUMS:JO LAMONICA, GUY BELLÄICHE
BASS: ALBERT LUMBROSO, FRANCIS"LE RAT"
GUITAR: VINCENT BARBERA
PIANO: JOSE MARCHESE
SAX TENOR:JO HASKI
CHANTEURS,DANCEURS,
AU PALMARIUMM,
LES SOIREES AU CAVEAU,LES GALAS AU BELVEDERE COLISEE, BIKINI, HACIENDA, TOUR BLANCHE.
JO BRAMI ETAIT NOTRE NORMAN GRANTZ ET A TOUS MES AMIS DE LA ROTONDE, CHEZ BEBERT, FREECHO BAR ET A TOI BONNE ANNEE 2005.
VOTRE, JOSE MARCHESE.
jose marchese
rome, italie
CLIQUEZ ICI POUR REPONDRE
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le dimanche 09 janvier 2005 - 03h22: |
Par Braham (Braham) le samedi 08 janvier 2005 - 21h54: |
Merci Maurice, merci Adra,
de nous avoir passé aujourd'hui l'article de Mr Lefebvre, ce non-juif tel qu'il se présente lui meme. Surtout quand on le lit juste avant l'article de Simon Pilczer.
Mon Dieu, dans quel monde à l'envers vivons- nous ?!
Par Axelle (Axelle) le samedi 08 janvier 2005 - 20h15: |
Citation d'une jeune fille vue sur internet sur un site de poésie. J'ai trouvé sa citation très belle et émouvante. C'est ce que j'éprouve face à la terrible tragédie d'Asie :
J'aimerais que de l'eau glacée circule dans mes veines pour y geler mon coeur comme cela, je ne me serais pas noyée dans mon océan de larmes.
L'Eternel est là pour nous rappeler qu'il nous a donné la vie, mais, peut nous la reprendre. Il est important, plus que jamais, que chaque homme vivant sur cette terre, comprenne enfin ceci :
Ne fermez pas les yeux pour ne pas voir ce que vous avez fait de ce monde.
Ne faites pas les sourds pour ne pas entendre ceux qui vous demandent pourquoi.
Que va-t-on laisser comme héritage à nos enfants demain ? Puisse l'Eternel éclairer par son amour le coeur de chaque homme ...
Axelle.
Par Citron (Citron) le samedi 08 janvier 2005 - 19h20: |
Victor Sarfati à l’espace Aïn
A l’image d’une vie qui coule
Des aquarelles qui frappent le regard, qui giflent les visages et qui séduisent par la force de leur «caractère». Pourtant elles sont connues pour leur douceur, leur fluidité et leur tendresse. Victor Sarfati, qui expose à la galerie Aïn, dépasse l’image classique et essaie d’aller au-delà des limites pour dévoiler tous les mystères et les secrets de cette technique. Ses aquarelles sont de différentes dimensions et de diverses natures. Sa touche est sûre, fougueuse et impatiente. Il adore jouer sur les contrastes et s’amuser à surprendre les regards qui se posent sur ses œuvres.
D’un côté, il les fait pénétrer dans la douce lumière qui couvre le village de Sidi Bou Saïd et, d’un autre côté, il les aveugle par le nuage de poussière que ses chevaux provoquent en traversant l’aquarelle.
On a l’impression qu’ils sont de vrais, on croit entendre leur hennissement, on se sent emporté par le rythme régulier de leurs galops. Mais quand on s’attarde sur l’œuvre en voulant savourer de plus près la beauté de son sujet, on ne voit ni dos, ni flancs, ni pattes, ni sabots. Seulement des touches de pinceaux tracées d’un trait, un trait discontinu, sans début ni fin. Sarfati nous jette dans une image qu’on croit réelle et figurative, mais en vérité, elle n’a rien de vrai. Elle est l’illusion d’un monde qu’on croit connaître. La vie n’est-elle pas ainsi faite?
Des bribes d’instants qui se collent à notre mémoire comme une trace de pinceau sur une aquarelle. Jamais claire, jamais réelle. Mais toujours présente.
Sarfati semble graver sur l’eau des mots d’amour à travers des formes d’une beauté naturelle, parfois exceptionnelle.
C’est le cas de cette femme voilée, prise de dos, qui marche tranquillement dans une ruelle de la médina. Au premier coup d’œil, rien n’est étonnant. Mais au fur et à mesure qu’on observe les traits et la construction de cette aquarelle, une couleur étrange happe le regard. Le «safsari», voile blanc et transparent, laisse à peine apparaître le rouge d’une robe qu’on suggère, moulante qui rend soudain la silhouette de cette femme si séduisante, si attractive qu’on n’arrive plus à nous en éloigner. La forme devient insolite. Il ne s’agit plus d’une inconnue, qu’un peintre a prise comme modèle, mais d’un personnage sorti d’une histoire ou d’un conte qu’on croit avoir lu. Au fait, notre esprit est ballotté entre réalité et imaginaire.
L’attente, thème omniprésent
Au premier étage, les femmes voilées sont plus nombreuses, et chaque silhouette est enveloppée d’une manière si particulière, qui reflète sa personnalité et son caractère propre. Elles sont toujours présentées de dos, comme pour laisser aux visiteurs le temps de donner à chacune d’elles un visage, un nom, peut-être même une vie.
Mais il arrive à Sarfati de rompre parfois le mystère et de peindre les visages. Il dessine alors minutieusement les portraits: les contours des yeux, de la bouche, du nez, parfaitement tracés avec en prime un regard perçant ou un sourire timide, à peine visible comme celui de ce vieillard qui, la main majestueusement posée sur sa canne, regarde couler le temps en silence, noyé dans un bleu vif.
L’attente est un thème omniprésent dans cette exposition. Elle est sentie de différentes manières, à travers ces aquarelles. Parfois, elles est tellement lourde qu’elle défigure même la forme d’une silhouette comme ces personnages qui, en attendant leur tour chez le coiffeur, fondent dans le mur. De leur visage, on ne voit qu’un trait, de leur corps on ne distingue qu’une courbe.
Comme l’attente s’oppose à la vie, le bavardage s’oppose au silence. Certains tableaux laissent échapper des bruits sourds, d’un côté un bouillonnent d’une foule, de l’autre des chuchotements indiscrets de deux femmes qui, jambes croisés, bien installées devant une maison, sifflent les mots dans l’eau de l’aquarelle, comme si elles racontent cette vie qui coule et ne laisse qu’une trace mal définie.
Héla HAZGUI
www.lapresse.tn
Par Maurice (Maurice) le samedi 08 janvier 2005 - 08h21: |
Impressions désordonnées d’un voyage en Israël (I)
Cet automne 2004 aura été clairsemé, de manière plus ou moins rapide, de petites sottises sans importance au sujet d’Israël.
On ne compte plus les cas de désinformations sur nos antennes publiques ou privées, à tel point qu’un téléspectateur normalement constitué finit par s’en lasser.
C’est à croire que le QI d’un journaliste moyen ne dépasse que rarement le chiffre de la température anale dés qu’il est question du Moyen Orient.
Israël, antienne connue, est le coupable idéal. Trop porteur d’Occident tout en l’ayant fui pour que cet Occident ne lui en garde pas un peu rancune.
Partir loin est déjà de la traîtrise, mais partir loin pour réussir, voilà qui dépasse l’imagination. Nous devons à la vérité de dire que, pour les Juifs du Maghreb, partir fut plus qu’un choix délibéré. C'était plutôt une question de survie, eu égard à l’exquise compréhension toute nimbée de délicatesse dont faisaient preuve à leur endroit les autorités musulmanes de ces pays. Pour ceux d’Europe, l’actualité du moment ne pouvait leur donner grand espoir. Nous étions en 1947.
Mais voilà Israël, pays en pleine guerre, qui réussit magnifiquement bien dans les domaines les plus pointus des sciences humaines et techniques.
Ici, en France, un président muni de son sonotone déclare vouloir relancer la recherche en dotant son vieux pays d’une agence de l’Innovation. A l’écoute de cette nouvelle fracassante, les gars de l’Anvar (Agence Française pour l'Innovation) ont procédé illico à une distribution gratuite de puissants anxiolytiques.
Israël, pays où chaque panneau routier est en trois langues, l’hébreu, l’arabe et l’anglais. Bien sûr, il y a encore quelques panneaux signalétiques en hébreu seulement mais aux abords de l’aéroport Ben Gourion. Ce fait scandaleux a été relevé par la presse française qui ignore probablement que cet aéroport a été ouvert il y a seulement un mois et demi et que l’égalité d’accès à l’information est une obligation en Israël. Dans quelques semaines, les panneaux seront en trois langues.(Les billets de la monnaie en cours obéissent déjà à cette règle peu commune dans nos contrées donneuses de leçons)
Ce ne sont pas les services français de la Direction Départementale de l'Equipement qui nous contrediront sur ce point : il faut un peu de temps pour que tout soit au point lorsqu’on construit un nouvel aéroport. Disons simplement qu’Israël a apporté beaucoup de soins à cette lumineuse réalisation, plus de soins apparemment que les Français à une certaine aérogare - juste inaugurée - de Roissy qui s’est effondrée sous le poids conjugué du béton et – c’est la rumeur - de l’incompétence de ses réalisateurs.
Le caractère trilingue des panneaux de signalisation disparaît comme par enchantement lorsque vous passez en territoire palestinien. Là, il n’y a plus que l’arabe, l’anglais étant réservé aux fastueux panneaux de publicité qui défigurent le paysage, comme dans n’importe quelle zone commerciale de province.
Bien sûr, il sera loisible aux grincheux d’arguer du fait que, lorsqu’on a si peu de moyens, lorsqu’on vit sous l’oppression quotidienne de troupes d’occupation et des colons, lorsque les infrastructures sont à ce point dévastées, il est cynique de s’appesantir sur les panneaux routiers. Peut être ! Dont acte. Et réservons un avis définitif sur la question lorsque la Paix sera revenue.
Certes, les visites successives de Jéricho, Bethléem et de quelques villes de Cisjordanie laissent apparaître quelques traces de vie précaire, de misère absolue.
Mais il apparaîtra au plus aveugle des observateurs et pour peu qu’il soit un peu curieux, que ces villes sont constellées d’antennes paraboliques, de demeures splendides et nombreuses, et, la nuit, le théâtre de scènes bien étonnantes.
Les voitures customisées conduites par des jeunes en casquette et sans keffieh, d’où sortent les mêmes musiques techno que l’on entend depuis nos banlieues jusque dans le Larzac, lors de ces rave parties qui permettent à José Bové de ressortir pour un temps de l’anonymat.
Ces quartiers de Bethléem, de Jéricho dont les magasins regorgent d’électroménager de grande marque, de produits de beauté fort dispendieux, de salons de coiffure "in" et branchés, de bars ou l’on oublie un peu l’Islam et ses recommandations le temps d’une soirée.
Ces images, le public français n’y aura jamais accès. Les cameramen palestiniens n’ont bien entendu aucun intérêt médiatique à les montrer. Ils sont trop occupés à monter des saynètes amusantes du genre « pince-mi et pince-moi sont dans un brancard. Lequel en descendra le plus vite ? ».
Quant aux journalistes occidentaux, celui qui a fréquenté un peu un de leur chatoyant repaire, l’hôtel "American Colony", peut vous dire qu’ils préfèrent se défoncer l’entendement devant leur Picon bière plutôt que de courir le risque de faire 30 Km sur une autoroute pour aller voir la réalité du terrain.
L’un d’entre eux a avoué n’avoir pas mis les pieds à Jéricho depuis 3 ans. Pour les moins doués en géographie, Jéricho est à 28 kilomètres de Jérusalem, Ramallah à seulement 15 km. Et puis, à Ramallah, ils y sont reçus avec beaucoup d’égards, ce qui reste flatteur, même pour un vieux journaliste sur le retour.
Israël, pays où ils reviennent, les juifs, comme chez eux…
Ils font comme s’ils étaient chez eux, ces colons qui font rien qu’à mugir dans leurs campagnes. Ils creusent, ils construisent, ils construisent, ils creusent.
Ceux qui décidément répugnent à ces tâches physiques sont chercheurs dans les hôpitaux et trouvent des vaccins, des soins et des procédés palliatifs que le monde entier, le vieux monde, leur envie. Leur taux de Prix Nobel par habitant frise l’indécence. Ils améliorent les conditions de vie de la planète entière avec leur savoir-faire.
Les paysans du désert, ce désert d’une solitude aux effroyables hurlements dont parle la Bible, plantent des vignes, des villages.
Ils plantent aussi des certitudes, dont celle, la plus belle, de ne rien devoir à personne.
Mieux, ils exportent leurs productions tout en consommant un minimum d’eau et varient leurs plantations au gré de la demande mondiale. Ils s’adaptent, rapidement et sans dépendre en rien d’une Politique Agricole Commune qui transforme ici nos paysans en simples robots d’une administration aveugle et lointaine.
Quand ils s’ennuient, ils créent en plein désert des parcs aux multiples essences exotiques et y amènent les animaux sauvages pour les habiter.
Puis, au détour d’un de leurs chantiers, ils trouvent parfois les traces d’une civilisation ancienne, vieille de 2.500 ans....la leur.
Ils retrouvent leur langue, leur foi, leurs lieux de culte dans les pierres 1000 fois piétinées par des bédouins distraits.
C’est tout de même une première dans l’histoire humaine : un peuple colonisateur trouve, dans le pays qu’il a envahi, des traces de sa propre histoire datant de 2.500 ans.
Curieux, non ?
Comme si une expédition du Louvre trouvait, en Mélanésie, en Guyane, voire en Algérie, des traces de présence française vieille de 1.000 ans.
Mais non, cela ne se peut point. Au moment ou Jérusalem irradiait le monde d’une morale juive encore en exercice « tu ne tueras point », Paris, Rome et Berlin n’étaient encore que des marécages infectés et grouillants.
Venir en Israël pour un non juif, c’est aller à la rencontre d’un monde nouveau, neuf, "sûr de lui et dominateur"…car il faut être dominateur pour faire du désert un verger…il faut un peu dominer les circonstances de la vie pour, sitôt échappé des fours crématoires, créer une nation à partir de rien, en butte à l’hostilité permanente d’une quinzaine de pays qui ont tous – tous - juré votre extermination.
Il faut être un peu dominateur, c'est-à-dire, lutter contre soi-même surtout (le vrai sens du mot « Djihad ») pour ne pas uniquement dépendre de la solidarité internationale. Il faut savoir relever la tête et ne pas accepter sans broncher qu’un despote vous pille et vous ruine durant tant d’années tout en rejetant la faute sur l’ennemi « sioniste ».
Israël sûr de lui ? Comment ne pas l’être ? Cette fierté lui a été refusée par notre Occident si chrétien, si bon, refusée par l’Orient musulman pour qui il n’était toujours qu’un "dhimmi" (soumis).
Maintenant qu’Israël est libre, ne comptez pas sur lui pour vous faire cadeau de cette liberté. Et ne comptez pas sur un non-juif pour accepter qu’elle lui soit un jour, un seul jour, refusée.
Pierre Lefebvre © Primo Europe
(voyage effectué mi décembre 2004)
Par Mailroom (Mailroom) le vendredi 07 janvier 2005 - 20h59: |
Le dicton lui, ne trahit jamais.
"On n'est jamais mieux trahi que par ses frères."
Qui êtes-vous Mr Wagman
Chers Amis,
Attention à ne pas confondre l'UJFP, "Union des Juifs Français pour la Paix",
avec l'UPJF, "Union des Patrons et Professionnels Juifs de France") !
Ils n'ont certes rien à voir, ni dans leurs objectifs, ni dans leurs moyens, ni dans leur audience.
La seule chose qui les rapproche est un acronyme presque identique qui risque d'être porteur de confusion.
L'audience de l'UFJP ? Minime bien sûr, même si les micros intéressés des médias français leur sont complaisamment tendus.
L'audience de l'UPJF ? Je laisse le soin à ses responsables de nous en donner la mesure. l'UPJF est une organisation se bat efficacement pour faire entendre la voix de la communauté juive en France, et défendre l'image d'Israël.
Pour en venir à l'interpellation faite dans les deux courriers transmis, au "leader" d'un mouvement microscopique, dont les militants réunis tiennent confortablement dans une cabine téléphonique : ce monsieur Richard Wagman est probablement un névrosé grave, orphelin du MRAP et du parti communiste. C'est un frère jumeau d'Olivia Zemor issue elle-même des milieux trotskistes.
Ils sont un autre exemple de ces Juifs qui se haïssent tant, du fait de ne pas avoir su intégrer les richesses de notre patrimoine culturel. Ainsi au Moyen-âge et pendant l'inquisition, les contradicteurs des rabbins au cours de "disputations publiques", étaient des renégats ayant mal assimilé les bribes de notre culture. Les autodafés du Talmud, et l'expulsion de "la juiverie" s'ensuivaient.
Rassurez-vous, "l'Union des "Juifs" Français pour la Paix" est peuplée de non juifs qui se régalent de ce spectacle d'auto-contrition.
Comme les communistes, trotskistes, et autres adeptes du "Grand Soir", ce sont aussi des messianistes sans Dieu, à la recherche d'un impossible idéal de fraternité humaine, qu'ils sont prêts à vous enfourner de force - "les petits faiseurs de bonheur des Peuples malgré eux" - et ils reprochent à leurs frères d'origine de leur avoir insufflé cet Amour/Haine de l'humanité qui les brûlent.
Il n'y a rien à faire pour les guérir de cet amour de l'humanité transformé en haine rance : ils ne relèvent pas directement de la psychiatrie, ils ne relèvent pas de la délinquance, ils ne relèvent pas non plus de la rééducation : ce sont des tordus qui ont trouvé un fragile équilibre dans la destruction verbale de leur semblables. Ils ont oublié ou négligé que ce sont d'abord les mots qui tuent.
Ils ressemblent à ces hippopotames parvenus dans des marécages, qui croient se sauver en marchant sur leurs congénérères. Ils ne font qu'accélérer l'enlisement. Ils ressemblent aussi à ces lâches qui croient apaiser les crocodiles en leur donnant leur pitance, espérant ainsi être mangés en dernier, comme le disait Churchill des accords de Munich et de la politique "d'apaisement".
La barrière anti-terroriste dressée par les Israéliens les scandalisent : ils ne l'ont pas vue, ne savent pas de quoi il s'agit, refusent de reconnaître qu'elle a fait décroître de moitié le nombre des morts israéliens par attentats suicides en 2004, la qualifient de "mur de l'Apartheid", quand ils ne disaient rien contre le vrai mur de Berlin, en répétant comme des perroquets le gavage de la propagande palestinienne.
Un vrai bestiaire cet UJFP ! Ce qui nous amène à ...
Quelques réflexions éparses sur les racines élémentaires de cette névrose qui a gagné l'Europe :
La machinerie, le socle et la substance de la propagande palestinienne sont faites d'un mélange de marxisme à la sauce soviétique, d'islamisme à la sauce radicale, de misérabilisme à la sauce chrétienne gauchiste : ce brouet improbable est pourtant efficace dans nos populations occidentales où le spirituel a été remplacé par le supermarché.
Nietzsche avait annoncé la mort du divin à la fin du XIXème siècle.
Mais chassez Dieu de l'autel, il revient au galop, au besoin sur l'animal mythique du Coran, "Burrak", ni jument, ni femme : qu'importe la monture, pourvu qu'on ait l'ivresse !
C'est sans doute pourquoi aussi les conversions à l'Islam vont bon train dans toute l'Europe.
En particulier en France : 30 000 par an paraît-il, contre 3 000 au christianisme, et 300 au judaïsme (ce 1 %, est-ce un hasard ?).
L'église a démissionné en Europe, et Oriana Fallaci, "chrétienne athée" a amplement raison de le lui reprocher dans son dernier ouvrage "la Force de la Raison".
Les leaders palestiniens actuels ont été nourris au lait de l'Islam, puis formés à l'école communiste soviétique, imprégnés de la doctrine du parti Baath, version arabisante du national-socialisme, et comptent dans leurs rangs (FPLP et /ou FDPLP) quelques chrétiens d'origine tels Georges Habbache, parmi les plus enragés judéophobes de la planète.
Les Arabes palestiniens restés chrétiens et attachés à Rome, tel Mgr Sabbah préfèrent la haine des Juifs à l'amour de leurs coreligionnaires : Bethlehem a été vidée de sa population chrétienne sous la pression islamiste depuis l'ère de l'Autorité Palestinienne, entamée en 1994, après les accords d'Oslo : et ce serait encore la faute des Juifs ?
En France, un "politologue" chrétien d'origine libanaise, Antoine Basbous donne la mesure de la complaisance propagandiste.
Il n'y a pas de soir où on ne l'interroge sur les antennes des chaînes nationales sur le conflit palestino-israélien.
Pour Sfeir, la corruption au sein de l'AP et la fortune détounée par Arafat ? C'était "un patriarche à l'orientale".
Pour Marwan Barghouti, condamné à cinq peines d'emprisonnement à vie ? "C'est un Mandela, qui aurait la légitimité du terrain" : au fait M. Sfeir, pourquoi a-t-il été condamné, Barghouti ? Non pas comme Nelson Mandela, pour délits d'opinion et lutte contre l'apartheid, mais pour avoir organisé l'intifada armée, et de manière factuelle, pour sa responsabilité concrète dans cinq attentats ayant coûté la vie à de nombreuses victimes israéliennes.
Mais patientez : une vaste campagne de libération en sa faveur se prépare : tous les gauchistes, altermondialistes et boutonneux de la planète vont bientôt aller manifester en bêlant "libérez Mandela". Il faut hélas que jeunesse se passe !
Vaste sujet sur lequel il faudra revenir après les élections palestiniennes.
Dans la série "névroses et paradoxes", ajoutons qu'un certain Levy est à ce jour vice-ministre des Affaires Etrangères de l'Autorité Palestinienne : j'espère pour lui que la paie est bonne. Quand il se présentera devant l'Eternel, il en aura bien besoin !
Shabbat Chalom,
Simon Pilczer
Par Mailroom (Mailroom) le vendredi 07 janvier 2005 - 20h56: |
Charles Krauthammer nous donne sa nouvelle livraison hebdomadaire.
Et son avis avant les élections pour la présidence palestinienne vaut la réflexion.
Songez : nous avons Ivan Rioufol de ce côté-ci de l'Atlantique, et Charles Krauthammer outre-Atlantique.
Avec ce duo-là, on se sent à la fois plus intelligents, et plus légers, donc rassurés.
Au fait, qu'attend-on pour lui décerner le prix Pulitzer à notre Rioufol national : Y'en n'a pas que pour les Yankees tout de même !
Bonne lecture !
Simon Pilczer
L’héritier d’Arafat
De Charles Krauthammer
Washington Post
Traduction française de Simon Pilczer, volontaire de l’IHC
Personne n’a-t-il appris quelque chose ?
Le 13 septembre 1993, j’étais sur la pelouse de la Maison Blanche pour assister à la signature des accords d’Oslo. J’ai aussi observé l’effondrement intellectuel de toute l’intelligentsia du Moyen-Orient – journalistes, politiciens, « experts » - quand ils tombèrent en pâmoison à la fameuse poignée de mains entre Yasser Arafat et Itsh’ak Rabin et refusèrent, ce jour-là et pour les années à venir, de reconnaître ce qui était évident : Arafat s’embarquait non pas pour la paix, mais pour la prochaine étape de sa guerre perpétuelle contre Israël, celle-ci devant être lancée bien plus avantageusement à partir d’une base sur le territoire palestinien qu’Israël venait juste de lui concéder de façon suicidaire.
Pourquoi cela était-il si évident ? Parce qu’Arafat le déclara ainsi – cette même nuit (dans une émission en Arabe à son peuple sur la télévision jordanienne) et bien d’autres fois ensuite. Les experts du Moyen-Orient refusèrent de le croire. Ils ne voulurent pas l’entendre. Puis vint l’intifada. Des milliers de morts plus tard, ils le croient désormais. Les plus honnêtes parmi eux admettent qu’ils eurent tort.
Maintenant qu’Arafat est mort, Mahmoud Abbas est assuré de lui succéder et le monde est de nouveau en pâmoison. Abbas, nous répète-t-on, est le grand espoir, le modéré, l’opposant à la violence, l’homme qui a déclaré que l’intifada est contre-productive.
Le « faiseur de paix » advient. De nouveau, l’euphorie est dans l’air. De nouveau, personne ne veut écouter ce qui est dit.
Les élections pour désigner le nouveau leader palestinien se tiennent dimanche. Comme par hasard, s’agissant d’une élection palestinienne, nous connaissons déjà le vainqueur. Comment le Président désigné a-t-il mené sa campagne ?
30 Déc. : Abbas venant à Jénine, il est hissé sur les épaules de Zakaria Zbeida, un terroriste recherché et notoire des brigades des martyrs al Aqsa. Abbas déclare qu’il protégera tous les terroristes contre Israël.
31 Dec. : Abbas réitère son immortelle loyauté aux exigences maximalistes d’Arafat : retrait israélien complet aux lignes d’armistice de 1949, Jérusalem comme capitale palestinienne et – la cape rouge briseuse d’accord – le « droit au retour », qui enverrait des millions de Palestiniens de l’étranger non pas vers leur propre pays de Palestine, mais en Israël de manière à le détruire démographiquement.
1er Jan : Abbas déclare qu’il ne prendra jamais de mesures énergiques contre le terrorisme palestinien.
4 Jan : Abbas appelle Israël “L’ennemi sioniste”. Cette phrase est si odieuse que seuls le Hezbollah et l’Iran et ceux se consacrant ouvertement à l’extermination d’Israël l’utilisent.
Qu’en est-il de l’opposition si vantée d’Abbas à la violence ? Le 2 janvier, il indique aux terroristes du Hamas tirant des roquettes que mutiler et tuer des villageois juifs à l’intérieur d’Israël, « Ce n’est pas le moment pour ce genre d’action ». Voilà une intéressante « renonciation » au terrorisme : pas aujourd’hui, les gars ; peut-être plus tard, quand le temps sera venu. Ce qui était exactement l’approche utilitaire d’Arafat pour le terrorisme pendant la décennie d’Oslo.
Certaines des réponses américaines et israéliennes à Abbas suffisent à vous faire verser des larmes. Le porte-parole de l’ambassade des Etats-Unis en Israël : « Nous pensons qu’il n’est pas nécessaire de nous focaliser sur chaque déclaration faite par un officiel ; ce qui est important est le processus. » Un officiel du bureau du Premier Ministre Ariel Sharon : « Les mots ne comptent pas au Moyen-Orient ; ce qui compte, ce sont les actes ».
N’avons-nous rien appris ? Au Moyen-Orient, les mots sont des actes. Jamais autant que dans une campagne électorale au cours de laquelle vos mots définissent votre plateforme et établissent votre mandat. Abbas concourt pratiquement sans opposition, et pourtant, aussi bien sur la question des fins et des moyens, il choisit de faire campagne comme Yasser Arafat.
Pendant la décennie d’Oslo, chaque déclaration d’Arafat de haine, d’incitation et de glorification de la violence était pareillement écartée. Puis les bombes commencèrent à exploser dans les cafés et dans les bus, et les hommes avisés au Moyen-Orient réalisèrent qu’il l’avait vraiment signifié tout ce temps. Maintenant de nouveau ils nous disent d’ignorer les mots. Abbas ne veut pas vraiment le signifier nous assurent-ils. C’est seulement pour se faire élire. Nous connaissons son vrai cœur modéré. Croyez nous.
Pourquoi ? Sur la base de leurs antécédents ? Et même plus important encore, vous ne pilotez pas la politique étrangère comme une branche de la psychiatrie. Abbas veut-il signifier les déclarations qu’il fait sur Israël maintenant ? Je ne le sais pas, et peu importe ce que vous entendez de la bouche des experts – les mêmes personnes qui vous assuraient qu’Arafat voulait la paix – eux ne le savent pas non plus.
Mais nous savons vraiment ceci : dans son premier moment de réel dirigeant, son émergence prévue depuis longtemps dans l’ombre d’Arafat, il choisit de hisser littéralement le drapeau des brigades terroristes des martyrs al Aqsa.
Abbas peut-il se transformer en un Sadate, qui émergea aussi dans l’ombre d’un leader charismatique, renversa sa politique et fit la paix avec Israël ? Je le croirai quand je le verrai. Et que je l’entendrai.
Par Pauline (Pauline) le vendredi 07 janvier 2005 - 18h42: |
Le Tsunami et la Haftara
Un douloureux étonnement
Les fidèles qui ont lu, Chabbath Chemoth la haftara de rite achkenaze n’ont pas manqué d’être douloureusement étonnés par la corrélation d’un de ses versets avec la catastrophe qui s’est abattue la même semaine sur l’Asie du sud-est :
« Voici venir, violent et impétueux, lancé par Hachem comme un débordement de grêle, un ouragan meurtrier ; comme l’irruption de grandes eaux qui submergent tout, Il le fait peser sur le sol avec violence » (Isaïe 28, 2).
« Comme un débordement de grêle », explique Radaq, qui fauche les arbres et les détruit, « comme un ouragan meurtrier » qui détruit tout sur son passage.
Jacques KOHN
www.chiourim.com
Par Email (Email) le vendredi 07 janvier 2005 - 18h46: |
Bonjour,
Je voudrais avoir davantage d'informations à propos du pèlerinage de la Ghriba.
Je sais déjà qu'il se déroule du 30 mai au 5 juin. Pourriez-vous me le confirmer ?
J'aimerais effectuer ce pelerinage cette année dans le cadre d'un stage, c'est pour cela que je voudrais avoir davantage de renseignements sur les différentes pratiques de ce pelerinage.
- Quels sont les coutumes et pratiques de ce pelerinage ?
- Avez-vous des coordonnées d'agence de voyage ou personnes que je pourrais contacter pour effectuer ce pelerinage ?
- A partir de quand est-ce que je dois réserver mon voyage ?
merci de votre aide
Cindy