Par Axelle (Axelle) le vendredi 28 janvier 2005 - 19h38: |
J'ai éprouvé beaucoup d'émotion en regardant la commémoration du 60ème anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz. Il y a eu beaucoup de moments très forts du début jusqu'à la fin.
Je reprends la phrase de Monsieur Daniel urbejtel prononcé à TF1 :
Le respect universel des droits de l'homme pour tous.
La mémoire collective ne doit jamais oublier.
Axelle
Par A_Soued (A_Soued) le vendredi 28 janvier 2005 - 19h05: |
Je n'ai rien à ajouter au bloc-notes qui suit qui résume bien une situation de fait, sauf 2 points.
Le premier concerne un confrère d'Yvan Rioufol, envoyé spécial en Israël/territoires autonomes qui remplit une demi-page du journal le Figaro (une belle surface!) daté du 26/1/05, parlant en long et en large de Mme Fadwa Barghouti, la femme du terroriste en prison, comme défrayant la chronique en devenant maire de sa ville, en association avec le Hamas, photo à l'appui. Le lendemain un petit entrefilet d'excuses, quelques petites lignes à peine visibles, c'était une erreur (ou un canular de désinformation?); il s'agissait d'une autre Barghouti, qui s'appelle Fathiya…sans rapport avec la femme du petit terroriste Marwan Barghouti….Alors une demi-page pour rien, pour mener le lecteur en bateau? Il y a un gros problème avec le journalisme en France; la majorité des journalistes sont des fumistes, prétentieux et paresseux, pressés de rendre leur copie, sans jamais rien vérifier. Alors l'affaire Charles Enderlin, elle est comme toutes les autres, du pipi de chat qui contribue à "la haine et à la perversion", comme l'a si bien dit J Chirac.
Deuxième point qui a été peu répercuté par les médias: le discours de J Chirac sur la Shoah à propos de la haine "qui suinte par l'écrit, la parole, la télévision, l'ordinateur ou le satellite", les médias sont allés se cacher à ce moment là. Albert Soued
LE BLOC-NOTES D'IVAN RIOUFOL
irioufol@lefigaro.fr - le 28 janvier 2005
Affaire Baudis, mécanique stalinienne
Une chose rassure, dans cette machination qui voulut broyer Dominique Baudis : la résistance des Français à la manipulation. Le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), aujourd'hui blanchi des pires soupçons, le note dans son dernier livre (1) : un «décalage gigantesque» aura existé entre «l'opinion dominante chez certains journalistes et celle des citoyens». Ces derniers n'auront, pour la majorité d'entre eux, jamais cru aux infamies jetées sur l'ancien maire de Toulouse. L'absurde entêtement mis à l'abattre n'en est que plus effarant.
L'affaire Baudis aide à comprendre le mécanisme du lynchage auquel des gendarmes, magistrats, journalistes se seront prêtés, par réflexe idéologique et suivisme. C'est parce qu'ils étaient «notables» que le président du CSA et deux magistrats de Toulouse, désignés en marge de l'affaire Alègre par deux jeunes prostituées, ont été présumés coupables. C'est parce qu'elles étaient «victimes» que la parole des affabulatrices a été sacralisée. Ainsi se construit une justice stalinienne, indifférente aux dénégations de ceux qu'elle désigne.
Ce commentaire dit tout : «S'il est prouvé que Baudis est innocent, je lui dirai que je suis bien content qu'il soit innocent.» La phrase est de Jean-Michel Baylet, patron de La Dépêche du Midi, quotidien qui pressa le parquet toulousain d'ouvrir une instruction sur des témoignages non vérifiés. Comprendre : ce n'est plus à l'accusation de justifier ce qu'elle avance, mais à l'accusé de prouver qu'il n'est pas coupable. Baudis mettra dix-huit mois à se sortir de ce piège kafkaïen. D'autres auraient, à sa place, baissé les bras.
Les accusations de «Patricia» et «Fanny» ? Participations à ces soirées sadomasochistes, viols sur mineurs, actes de torture et de barbarie, complicité de meurtre. Les dénonciatrices anonymes assuraient également avoir été sodomisées par des magistrats sous le regard de gendarmes. Un délire qui sera dénoncé ici même (2). Mais il sera appuyé par de grands médias audiovisuels qui, comme TF 1, France 2 ou Canal +, ajouteront à la calomnie en se faisant l'écho de faux témoignages, parfois achetés comme le fit Karl Zéro.
Le bilan est celui d'un tsunami judiciaire et médiatique : des hommes intègres auront été persécutés par une justice manichéenne et immature, incapable de résister à des médias s'auto-intoxiquant dans la recherche du scandale. Les politiques se seront empressés, dans le même temps, de détourner leur regard de la curée. Le rôle de Philippe Douste-Blazy, successeur de Baudis à la mairie de Toulouse et «ami» supposé de l'homme traqué, ne restera pas comme exemple de témérité.
L'effet est ravageur pour des citoyens ne se reconnaissant déjà plus dans leurs représentants ou leurs porte-voix. Ils peuvent s'étonner, comme l'ancien avocat de Patrice Alègre lui-même (3), que «deux jeunes femmes soient parvenues à déstabiliser tout un pays et notamment les instances policières, judiciaires et politiques». De fait, aucun garde-fou n'aura eu raison des inventions lancées initialement par «Patricia» afin de brouiller des pistes. Ce traquenard mortel peut se reproduire.
Leçons non tirées
«Ce qui m'est arrivé peut frapper n'importe qui, n'importe quand», écrit Dominique Baudis. Il serait naïf de croire cette affaire exceptionnelle. Tant que la justice ne se décidera pas à faire respecter à la lettre la présomption d'innocence, de tels jeux de massacre – dont auront été récemment victimes la plupart des accusés d'Outreau – se reproduiront. Tant que la presse ne s'en tiendra pas à l'esprit du texte fondateur du Syndicat national des journalistes de 1918 («Un journaliste digne de ce nom tient la calomnie, les accusations sans preuve, l'altération des documents, la déformation des faits, le mensonge, pour les plus graves fautes professionnelles»), elle ne pourra prétendre jouer son rôle de contre-pouvoir qui lui revient.
Or, l'épilogue de l'affaire Baudis n'a pas suscité les débats qui l'on pouvait attendre des juges et des journalistes. Si le monde médiatique, pour ne parler que de lui, s'est indigné à juste titre des perquisitions judiciaires effectuées dernièrement au Point et à L'Équipe dans le but de démasquer des informateurs, il est resté très discret sur les désinformations mises au jour dans cette chasse à l'homme. «Les acteurs médiatiques et judiciaires peuvent bafouer les principes sans avoir à en rendre compte», constate Baudis. Doit-on s'accommoder de ce statut d'intouchables ?
Shoah : «Tout peut encore arriver»
L'endormissement des consciences est un poison pour la démocratie. Et Jacques Chirac a eu les mots justes, mardi lors de l'inauguration du Mémorial de la Shoah à Paris (76 000 noms gravés de juifs déportés), en appelant à la «vigilance» et à la «détermination» contre l'antisémitisme qui «n'a pas sa place en France», parce qu'il «n'est pas une opinion» mais une «perversion qui tue». Propos succédant à ceux, le week-end dernier, de Mgr Jean-Marie Lustiger, cardinal-archevêque de Paris, à l'occasion du 60e anniversaire de la découverte d'Auschwitz : «Il faut craindre la nation folle. Tout peut encore arriver.»
Oui, tout peut encore arriver, quand le Juif est à nouveau désigné, par les théoriciens du complot, comme le fauteur de guerres (4). Tout peut arriver, quand Ben Laden est présenté en agressé par des médias désignant Sharon et Bush comme l'«axe du mal», quand des cités soutiennent al-Qaida après avoir applaudi au 11 Septembre, quand Dieudonné consolide son succès en flattant la judéophobie, quand un héritier du trône d'Angleterre se déguise en SS, quand des députés russes demandent l'interdiction des «organisations» juives dont la religion serait coupable d'aller «jusqu'au meurtre rituel».
Les hommes politiques et les observateurs sont-ils décidés à faire barrage à ce renouveau de l'antisémitisme qui, ressuscité et redynamisé par l'idéologie islamiste, gagne du terrain ? Les sincères indignations, appels au «devoir de mémoire» et adjurations au «plus jamais ça !» entendus ces derniers jours – et hier encore à Auschwitz-Birkenau lors de la cérémonie officielle – ne suffisent pas à convaincre de la volonté de résistance des pays européens. Trop de complaisances rendent ces discours hypocrites.
Un exemple. Lundi devant l'ONU, le ministre des Affaires étrangères Joschka Fischer, a assuré : «Le droit de l'État d'Israël à exister et la sécurité de ses citoyens resteront à jamais des éléments non négociables de la politique étrangère de l'Allemagne. Israël peut compter là-dessus.» On aurait pu croire cet engagement solennel acquis depuis longtemps. Que l'Allemagne ait jugé utile de le confirmer laisse entrevoir les ambiguïtés qui habitent de nombreux membres de l'Union, pour qui la lutte contre l'antisémitisme s'arrête là ou commencent les concessions avec des régimes antijuifs.
L'exemplarité d'Auschwitz
L'antisémitisme cherche à gagner l'âme des foules, par des manipulations négationnistes, des endoctrinements, des images détournées. Ne pas y prendre garde revient à affaiblir notre propre identité judéo-chrétienne et notre idéal humaniste hérité de Jérusalem, Athènes et Rome. C'est Mgr Jean-Marie Lustiger, juif converti au catholicisme, qui le rappelle : «Le Juif continue d'être porteur de cette loi fondamentale – les Dix Commandements – appelés aujourd'hui droits de l'homme.» Sa place est au coeur de la démocratie occidentale, à laquelle il a notamment apporté le goût du discours critique : cet esprit de contradiction qui insupporte tant les totalitarismes, qu'ils soient national-socialiste, communiste ou, comme aujourd'hui, coranique.
La forte mobilisation médiatique autour d'Auschwitz ne doit pas faire oublier le sort tragique réservé aux résistants français, principalement à Buchenwald. Mais le symbole représenté par ce camp d'extermination – voulu par une des nations chrétiennes les plus cultivées d'Europe – est décidément trop incompréhensible pour être mêlé indistinctement aux autres horreurs de la guerre. La folie humaine, sa rage à vouloir détruire des êtres coupables d'être nés, cette application à faire le mal – si bien décrite par le Shoah de Claude Lanzmann diffusé mardi soir sur France 3 – obligent à un regard effaré sur cette perversion criminelle qui dépasse l'entendement.
Irak : l'espoir
Et toujours cette réjouissance à répéter que les Américains récoltent en Irak ce qu'ils ont semé. Des commentateurs semblent jubiler devant les opérations terroristes qui accentuent le chaos. Les fondamentalistes ont juré qu'ils mèneraient «une guerre sans merci» afin de faire échouer les premières élections libres organisées dimanche. Pour ces «résistants», ainsi qualifiés par la diplomatie française, le processus démocratique est une «hérésie» contraire à la Charia.
En réalité, la majorité des Irakiens espèrent la démocratie. Un sondage faisait apparaître dernièrement que les deux tiers des électeurs inscrits à Bagdad aimeraient participer aux législatives. L'insurrection, décrite comme étant celle du peuple rassemblé contre l'occupant, est menée par l'internationale islamiste contre les Irakiens eux-mêmes, premières victimes des attentats. Il leur faudra bien du courage pour aller voter.
«C'est devant le danger qu'il faut se tenir debout», disait Charles de Gaulle (discours de Lille, décembre 1950). C'est ce que font les Américains et les Britanniques en Irak, où ils affrontent, avec leurs alliés, le «nazislamisme», ce nouvel ennemi des musulmans modérés et de l'Occident. De Gaulle poursuivait : «Malgré ce que chevrotent les clignotants de l'abandon, je dis, moi, qu'il est possible de nous remettre sur pied et, par là, d'influer, puissamment, sur les courants qui entraînent le monde.» La leçon reste valable.
(1) Face à la calomnie, Fixot (2) Bloc-notes du 6 juin 2003 (3) Pierre Alfort (avec Stéphane Durand-Souffland) J'ai défendu Patrice Alègre, Seuil (4) Antoine Vitkine, Les Nouveaux Imposteurs, Éditions de la Martinière.
Par Maurice (Maurice) le vendredi 28 janvier 2005 - 18h52: |
En écoutant l'histoire du petit Papitchek, enfant rescapé de Birkenau
Les députés arabes de la Knesset ne peuvent retenir leurs larmes
Par Maariv
Lors de la commémoration du 60e anniversaire de la libération d'Auschwitz, après la prière des morts et l'allocution de Sharon, Yossi Sarid (Meretz-Yahad) a pris la parole, au nom de l'opposition.(…) Il a raconté avec beaucoup d'émotion l'histoire du petit Papitchek, cet enfant de 5 ans, l'un des jumeaux du terrible Dr Mengele, qui marchait dans la neige de Birkenau le jour de l'évacuation du camp. Il a marché jusqu'à ce que, épuisé, il s'endorme dans la neige. Les déportés le croyant mort, personne ne s'est occupé de lui. L'enfant est donc resté sur place et c'est ainsi qu'il a eu la vie sauve.
L'histoire de Papitchek, Sarid l'a racontée jusqu'à son arrivée en Israël. Puis, il s'est tourné vers la tribune des invités de la Knesset et a déclaré aux députés que Papitchek, le petit rescapé de Birkenau, était là, dans l'enceinte du parlement de l'État d'Israël. Papitchek, 65 ans, s'est alors levé et a salué l'hémicycle.
À ce moment, raconte Ben Caspit, j'ai vu des larmes dans les yeux des députés arabes israéliens. Dans ceux de Mohammed Barakeh, et même dans ceux d'Ahmed Tibi qui, la veille, avait déclaré : « il n'est pas facile d'être les victimes de victimes ». « Nous n'avons pas pu nous retenir », ont de leur côté expliqué les députés arabes.
Peu après l'intervention de Sarid, Tibi s'est approché de Papitchek et lui a serré la main. Le rescapé des camps a montré au député arabe des photos de ses enfants et de ses petits-enfants. Ce qui prouve, écrit Caspit, que, sous nos instincts, sous notre enveloppe nationale, sous les colères et les coups de feu, se trouve malgré tout, chez chacun de nous, le même être humain".
Par Michka (Michka) le vendredi 28 janvier 2005 - 20h24: |
Un extrait du bloc-notes d'Ivan Rioufol.
Shoah : «Tout peut encore arriver»
L'endormissement des consciences est un poison pour la démocratie. Et Jacques Chirac a eu les mots justes, mardi lors de l'inauguration du Mémorial de la Shoah à Paris (76 000 noms gravés de juifs déportés), en appelant à la «vigilance» et à la «détermination» contre l'antisémitisme qui «n'a pas sa place en France», parce qu'il «n'est pas une opinion» mais une «perversion qui tue». Propos succédant à ceux, le week-end dernier, de Mgr Jean-Marie Lustiger, cardinal-archevêque de Paris, à l'occasion du 60e anniversaire de la découverte d'Auschwitz : «Il faut craindre la nation folle. Tout peut encore arriver.»
Oui, tout peut encore arriver, quand le Juif est à nouveau désigné, par les théoriciens du complot, comme le fauteur de guerres (4). Tout peut arriver, quand Ben Laden est présenté en agressé par des médias désignant Sharon et Bush comme l'«axe du mal», quand des cités soutiennent al-Qaida après avoir applaudi au 11 Septembre, quand Dieudonné consolide son succès en flattant la judéophobie, quand un héritier du trône d'Angleterre se déguise en SS, quand des députés russes demandent l'interdiction des «organisations» juives dont la religion serait coupable d'aller «jusqu'au meurtre rituel».
Les hommes politiques et les observateurs sont-ils décidés à faire barrage à ce renouveau de l'antisémitisme qui, ressuscité et redynamisé par l'idéologie islamiste, gagne du terrain ? Les sincères indignations, appels au «devoir de mémoire» et adjurations au «plus jamais ça !» entendus ces derniers jours – et hier encore à Auschwitz-Birkenau lors de la cérémonie officielle – ne suffisent pas à convaincre de la volonté de résistance des pays européens. Trop de complaisances rendent ces discours hypocrites.
Un exemple. Lundi devant l'ONU, le ministre des Affaires étrangères Joschka Fischer, a assuré : «Le droit de l'État d'Israël à exister et la sécurité de ses citoyens resteront à jamais des éléments non négociables de la politique étrangère de l'Allemagne. Israël peut compter là-dessus.» On aurait pu croire cet engagement solennel acquis depuis longtemps. Que l'Allemagne ait jugé utile de le confirmer laisse entrevoir les ambiguïtés qui habitent de nombreux membres de l'Union, pour qui la lutte contre l'antisémitisme s'arrête là ou commencent les concessions avec des régimes antijuifs.
L'exemplarité d'Auschwitz
L'antisémitisme cherche à gagner l'âme des foules, par des manipulations négationnistes, des endoctrinements, des images détournées. Ne pas y prendre garde revient à affaiblir notre propre identité judéo-chrétienne et notre idéal humaniste hérité de Jérusalem, Athènes et Rome. C'est Mgr Jean-Marie Lustiger, juif converti au catholicisme, qui le rappelle : «Le Juif continue d'être porteur de cette loi fondamentale – les Dix Commandements – appelés aujourd'hui droits de l'homme.» Sa place est au coeur de la démocratie occidentale, à laquelle il a notamment apporté le goût du discours critique : cet esprit de contradiction qui insupporte tant les totalitarismes, qu'ils soient national-socialiste, communiste ou, comme aujourd'hui, coranique.
La forte mobilisation médiatique autour d'Auschwitz ne doit pas faire oublier le sort tragique réservé aux résistants français, principalement à Buchenwald. Mais le symbole représenté par ce camp d'extermination – voulu par une des nations chrétiennes les plus cultivées d'Europe – est décidément trop incompréhensible pour être mêlé indistinctement aux autres horreurs de la guerre. La folie humaine, sa rage à vouloir détruire des êtres coupables d'être nés, cette application à faire le mal – si bien décrite par le Shoah de Claude Lanzmann diffusé mardi soir sur France 3 – obligent à un regard effaré sur cette perversion criminelle qui dépasse l'entendement.
Par Michka (Michka) le vendredi 28 janvier 2005 - 19h38: |
Vous voyez, pas un représentant des pays arabes.
La liste des personnalités attendues
NOUVELOBS.COM | 26.01.05 | 18:07
Voici la liste de personnalités officielles attendues le 27 janvier à la cérémonie principale du 60e anniversaire de la libération du camp nazi d'Auschwitz-Birkenau, dans le sud de la Pologne.
Albanie: Premier ministre Fatos Nano
Allemagne: Président Horst Koehler
Arménie: Premier ministre Andranik Margaryan
Autriche: Président Heinz Fischer
Azerbaïdjan: Président du parlement Murtuz
Alasgarov
Belgique: Roi Albert II, Premier ministre Guy
Verhofstadt
Bélarus: Président du Conseil de la République, Guenadi Novitski
Bosnie et Herzégovine: Président du présidium Borislav Paravac
Bulgarie: Président Georgui Parvanov
Canada: Gouverneur général Adrienne Clarkson
Chypre: Président Tassos Papadopoulos
Croatie: Président Stipe Mesic
Danemark: le prince Joachim
Estonie: Président Arnold Ruutel
Finlande: Président du parlement Paavo Lipponen
France: Président Jacques Chirac
Grande-Bretagne: prince Edward, MAE Jack Straw
Grèce: Président Konstantinos Stefanopoulos
Espagne: Président du Sénat Javier Rojo
Etats-Unis: vice-Président Dick Cheney
Hongrie: Président Ferenc Madl
Irlande: Présidente Mary McAleese
Israël: Président Moshe Katzav
Italie: Premier ministre Silvio Berlusconi
Kazakhstan: Président du Sénat Nourtaï Abikayev
Lituanie: Premier ministre Algirdas Brazauskas
Luxembourg: Grand-duc Henri
Lettonie: Présidente Vaira Vike-Freiberga
Macédoine: vice-ministre des AE Fuad Hasanovic
Pays-Bas: Reine Beatrix, Premier ministre Jan Peter Balkenende
Norvège: Prince héritier Haakon, Premier ministre Kjell Magne Bondevik
Portugal: Premier ministre Pedro Santana Lopes
République tchèque: Président Vaclav Klaus
Roumanie: Président Traian Basescu
Russie: Président Vladimir Poutine
Saint-Siège: Mgr Jean-Marie Lustiger
Serbie et Monténégro: Président Svetozar Marovic
Slovaquie: Président Ivan Gasparovic
Slovénie: Janez Drnovsek
Suède: Princesse héritière Viktoria, Président du Parlement Bjorn von Sydow
Suisse: Président Samuel Schmid
Turquie: vice-Premier ministre et MAE Abdullah Gul
Ukraine: Président Viktor Iouchtchenko
Union européenne: Présidents de la CE et du PE, Manuel Barroso et Joseph Borell
Par Claudia (Claudia) le vendredi 28 janvier 2005 - 19h03: |
Le Hamas s'empare de 7 des 10 conseils municipaux de Gaza
Par Nidal al Moughrabi
GAZA (Reuters) - Le Hamas a nettement surclassé le Fatah en remportant sept des 10 conseils municipaux de Gaza avec environ deux tiers des sièges lors des élections de jeudi marquées par une importante participation.
La liste du Hamas rafle 75 des 118 sièges en jeu, alors que le Fatah du président Mahmoud Abbas s'en contente de 39, au vu des chiffres définitifs communiqués vendredi par la Commission électorale.
Le président Abbas, un modéré qui prône le renoncement à la violence, subit là un camouflet, moins de trois semaines après son élection à une nette majorité.
Des milliers de sympathisants du Mouvement de la résistance islamique ont tenu à fêter l'événement dans les rues de Gaza en agitant les drapeaux verts de leur organisation.
Les haut-parleurs répétaient en boucle le même slogan: "La victoire du Hamas prouve que l'islam est la solution!"
"Notre peuple est d'accord sur le choix de la guerre sainte et de la résistance, et ces élections ont mis en relief ces concepts", a déclaré à la presse un porte-parole du Hamas, Mouhir al Masri.
Le taux de participation a atteint les 80%, soit nettement plus que pour l'élection présidentielle du 9 janvier.
Pour le ministre des Collectivités locales Djamal al Chobaki, membre du Fatah, la participation élevée montre que le peuple palestinien a compris que la démocratie et les élections marquaient le commencement de la fin de l'occupation israélienne.
Déjà, le Hamas avait fait très bonne figure lors des élections municipales qui s'étaient déroulées le 23 décembre en Cisjordanie et le Mouvement de la résistance islamique s'attendait à faire encore mieux dans la bande de Gaza, où vivent 1,4 million de Palestiniens, pour une bonne part dans la misère.
LE HAMAS PRÉSENT AUX LÉGISLATIVES?
En Cisjordanie, le Hamas l'avait emporté dans neuf conseils municipaux contre 16 pour le Fatah, avec lequel il était à égalité dans la 26e et dernière municipalité en jeu.
Dans la bande de Gaza, le scrutin fait figure de baromètre du soutien de la population aux islamistes du Hamas, qui ont boycotté l'élection présidentielle.
Ce succès laisse augurer d'une participation du Hamas aux législatives programmées pour juillet. Forte de sa victoire, l'organisation extrémiste, qui n'a pas encore pris position sur sa participation, pourrait être tentée de tirer profit de la dynamique en sa faveur.
Un porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, a levé un peu le voile. "Les résultats (des municipales) montrent que notre peuple insiste pour que le Hamas participe au scrutin suivant".
Le Hamas, qui s'est juré la destruction de l'Etat juif, s'est acquis la faveur d'une frange importante de la population, non seulement en campant sur sa ligne dure, mais aussi grâce aux oeuvres de charité qu'il chapeaute et qui aident les Palestiniens dans le besoin, en l'absence de politique sociale digne de ce nom de la part de l'Autorité autonome.
Pour les observateurs, le fait que le Hamas participe aux municipales montre qu'il veut assumer sa part de pouvoir dans la bande de Gaza, dans la perspective du retrait des colons juifs et de l'armée israélienne de ce territoire prévu dans le courant de cette année.
Par Bazooka (Bazooka) le vendredi 28 janvier 2005 - 13h35: |
5 breves de l'ambassade d'Israel a Paris:
Un cœur irakien soigné en Israël
Yédiot Aharonot, 20 janvier
Maged Raouf, Irakien de Kirkuk, souffre depuis sa naissance d’une infirmité complexe au cœur. Après l’occupation de Kirkuk, des bénévoles de l’association américano-britannique Shevet Achim sont arrivés en ville et ont pris contact avec le professeur Bernardo Vidna, directeur du service de chirurgie cardiaque de l’hôpital Shneider à Petah-Tikva. Peu après, Maged Raouf est arrivé en Israël par la Jordanie. Le professeur Vidna a déclaré à Yediot Aharonot : « Maged a de la chance d’être encore en vie. Normalement, nous effectuons ce genre d’opération sur des bébés jusqu’à l’âge de 12 mois. Il est pratiquement impossible de vivre avec cette infirmité aussi longtemps ».
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Israël rafle l’argent et le bronze au Technology Innovation Awards 2004
Le journal américain Wall Street Journal décerne chaque année des prix récompensant des innovations technologiques dans le monde. Pour 2004, la médaille d’or est revenue à une enterprise américaine (Sun Microsystems Inc) pour sa méthode de transfert de données ultra rapide dans un ordinateur.
La médaille d’argent a été attribuée à Given Imaging Ltd, une compagnie israélienne de Yoqneam, pour sa “PillCam”, une minuscule caméra mise dans une capsule et qui, avalée par les patients, permet de filmer le système intestinal (Voir le site de l’Ambassade d’Israël en France). InSightec Image Guided Treatment Ltd, société israélienne de Tirat Carmel, remporte le troisième prix pour « ExAblate 2000 », un système non chirurgical de destruction des tumeurs par ultrasons.
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Citron contre Asthme
Association Technion France, janvier 2005
Selon une étude du Technion, l'inhalation du limonène, composant principal trouvé dans l'huile essentielle du citron, empêcherait les symptômes de l'asthme chez les animaux.
Inspiré par les résultats précédents qui montrent que l'incidence de l'asthme est cinq fois plus élevée dans les zones urbaines que rurales, le professeur Ehud Keinan, doyen de la faculté de Chimie au Technion (Haïfa), a étudié le lien entre l'ozone et l'asthme. De nombreuses études ont démontré que l'exposition à l'ozone, même à un niveau très bas, induisent l'inflammation des voies aériennes et des douleurs au poumon. Or des composants naturels produits pas les plantes « dévorent » l'ozone et peuvent être utilisées pour freiner l'asthme. Le limonène, que l’on trouve dans l'huile essentielle de citron, est un excellent agent extracteurs d'ozone. D'autres agents étudiés par l'équipe du Professeur Keinan proviennent des roses, des arbres à pin et de la citronnelle.
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Une plante qui dessale l’eau
Société pour la Protection de la Nature en Israël, Bulletin d’Information N° 4/2004
Le Kibboutz Maagan Michael vient de produire une nouvelle plante qui permettra de dessaler 8,5 millions de mètres cube d’eaux saumâtres par an. L’eau saumâtre sera pompée à partir de l’aquifère, dessalée, puis vendue à Mekorot, la compagnie nationale des eaux.
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Voyages en Géopolitique – Conférence à Paris
Le B’nai B’rith Ben Yehouda de Saint Maur-La Varenne propose un cycle de 4 conférences sur la géopolitique du Moyen-Orient animé par Yves LACOSTE, Géographe, spécialiste en géopolitique, Professeur à l’Université de Paris VIII, et Frédéric ENCEL, Docteur en géopolitique, Maître de séminaire en relations internationales à l’ENA et Sciences-Po Rennes.
Première conférence : Géopolitique du sionisme
Mardi 1er février 2005 à 20h30
Mairie du 3ème arrondissement
46, rue de Bretagne 75003 PARIS
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Shabbath Shalom
Par Douda (Douda) le vendredi 28 janvier 2005 - 13h24: |
La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Le Ftileur : Dr. Maurice et Henri, Salut !
Henri a bien déclaré : “ Maurice, Achem s'est inspiré de la Torah pour créer le monde. “ ( Par Henri(Henri) le jeudi 27 janvier 2005 - 13h10: ), d’où notre interrogation.
L'Astrophysicien Hubert Reeves proclama lors d’une conférence, l’existence d’un groupe d’Astrophysiciens adepte du principe de l’Oeuf Cosmique, ensemble vide immatériel qui fut à l’origine de l’explosion originelle, dont est issu l’Univers qui nous est connu ! Et c’est à cet Oeuf Cosmique qu’ils attribuent le nom de Créateur, car il renferme en lui même l’omniprésence et l’omnipotence de tout ce qui découla de cette “Création”.
Pour exemple le site : http://www.amessi.org/article.php3?id_article=540
La question qui se pose alors, ne serait-elle pas celle qui consiste à déterminer, si précisément l’Oeuf Cosmique a crée l’Univers en fonction d’une loi qui préexista avant cette explosion, donc issue du néant contenu dans le néant, ou si la loi qui gouverne à l’expansion de l’Univers fut générée par l’Oeuf Cosmique, lui même entité immatérielle issu d’un néant mathématique?
Nous n’affirmons pas être adeptes de cette théorie, mais il serait sans doute intéressant de pratiquer une étude comparative avec la Génèse, ceci dans le but de clarifier éternel débat.
Bien à Vous,
Wnessou El Douda
Par Bazooka (Bazooka) le vendredi 28 janvier 2005 - 13h14: |
Maurice,
Souhaitons seulement que ces belles paroles soient suivies d'actes, sinon elles ne serviront qu'a bercer et endormir lesdites consciences ...
Shabbath Shalom
Par Maurice (Maurice) le vendredi 28 janvier 2005 - 09h27: |
L'endormissement des consciences est un poison pour la démocratie. Et Jacques Chirac a eu les mots justes, mardi lors de l'inauguration du Mémorial de la Shoah à Paris (76 000 noms gravés de juifs déportés), en appelant à la «vigilance» et à la «détermination» contre l'antisémitisme qui «n'a pas sa place en France», parce qu'il «n'est pas une opinion» mais une «perversion qui tue». Propos succédant à ceux, le week-end dernier, de Mgr Jean-Marie Lustiger, cardinal-archevêque de Paris, à l'occasion du 60e anniversaire de la découverte d'Auschwitz : «Il faut craindre la nation folle. Tout peut encore arriver.»
Oui, tout peut encore arriver, quand le Juif est à nouveau désigné, par les théoriciens du complot, comme le fauteur de guerres (4). Tout peut arriver, quand Ben Laden est présenté en agressé par des médias désignant Sharon et Bush comme l'«axe du mal», quand des cités soutiennent al-Qaida après avoir applaudi au 11 Septembre, quand Dieudonné consolide son succès en flattant la judéophobie, quand un héritier du trône d'Angleterre se déguise en SS, quand des députés russes demandent l'interdiction des «organisations» juives dont la religion serait coupable d'aller «jusqu'au meurtre rituel».
Les hommes politiques et les observateurs sont-ils décidés à faire barrage à ce renouveau de l'antisémitisme qui, ressuscité et redynamisé par l'idéologie islamiste, gagne du terrain ? Les sincères indignations, appels au «devoir de mémoire» et adjurations au «plus jamais ça !» entendus ces derniers jours – et hier encore à Auschwitz-Birkenau lors de la cérémonie officielle – ne suffisent pas à convaincre de la volonté de résistance des pays européens. Trop de complaisances rendent ces discours hypocrites.
Un exemple. Lundi devant l'ONU, le ministre des Affaires étrangères Joschka Fischer, a assuré : «Le droit de l'État d'Israël à exister et la sécurité de ses citoyens resteront à jamais des éléments non négociables de la politique étrangère de l'Allemagne. Israël peut compter là-dessus.» On aurait pu croire cet engagement solennel acquis depuis longtemps. Que l'Allemagne ait jugé utile de le confirmer laisse entrevoir les ambiguïtés qui habitent de nombreux membres de l'Union, pour qui la lutte contre l'antisémitisme s'arrête là ou commencent les concessions avec des régimes antijuifs.
I.RIOUFOL LE FIGARO
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le vendredi 28 janvier 2005 - 05h34: |
Par Toufiq (Toufiq) le vendredi 28 janvier 2005 - 03h43: |
je seconde emile,biber,t'wahachnek.
Par Mena (Mena) le vendredi 28 janvier 2005 - 00h12: |
Trop loin ou pas assez 2ème partie (info # 012701/5) [analyse]
Par Stéphane Juffa © Metula News Agency
Je poursuis donc, suivant sans peine la recommandation que Jeambar et Leconte exposent sous la forme d’un devoir professionnel : "éviter les approximations et dire exactement ce que l’on sait. Ni plus ni moins". Je débute mon devoir, en me penchant justement sur l’instrumentalisation qu’ils reprochent à la Ména d’avoir faite de leurs personnes :
Un guet-apens de la Ména, vraiment ?
Le 22 octobre dernier, lorsque Rosenzweig, Leconte et Jeambar se rendent dans les bureaux de France Télévisions afin d’y consulter les rushes de l’"assassinat" de Mohamed A-Dura, cela fait belle lurette (près de 14 mois) que nous avions exposé, avec le sens du détail et de la précision que l’on nous prête généralement, la thèse de la mise en scène du meurtre de l’enfant. Sauf le respect qui est effectivement dû au rédac-chef de l’Express et au lauréat du Prix Albert Londres, la Ména n’a pas attendu qu’ils commencent à s’intéresser à l’affaire pour tirer ses propres conclusions.
Dans l’article "L'affaire A-Dura: Conclusion dramatique" [lire], que je signe deux jours après la rencontre et auquel ils font référence, je prends le plus grand soin de ne pas faire dire à Jeambar ni à Leconte - que je n’ai par ailleurs jamais rencontrés - qu’ils partagent les convictions de notre agence quant à la thèse de la mise en scène. Plus encore : tandis que Charles Enderlin, immédiatement informé par son acolyte Didier Epelbaum du déroulement de la rencontre, clame sa version des événements au tout Jérusalem, en promettant, à la limite de la congestion, qu’il va réagir, sans manquer de citer la liste des participants au visionnage, je prends l’initiative, quant à moi, sans que personne ne m’en ait prié, de ne pas dévoiler les noms de Jeambar et Leconte. Aux dizaines de confrères qui assaillent mon téléphone afin que je leur donne l’identité des deux éminents journalistes, que je mentionne anonymement dans mon papier, j’oppose un refus catégorique. Etrange façon de ma part de tirer profit de leur notoriété, de les manipuler, donc ! Ce n’est que par la suite, lorsque, à la seule initiative de nos adversaires, leur identité sera devenue un secret de Polichinelle, que j’autorise nos rédacteurs à en faire état. Le reproche que nos deux confrères nous font dans leur article, d’avoir voulu les instrumentaliser afin de les tromper et de tromper nos lecteurs ne repose ainsi sur aucun fait concret.
Cela m’amène à regretter que des camarades, dont je respecte ordinairement le travail, se livrent aujourd’hui à de tels clabaudages. En fait, les conclusions que Jeambar et Leconte se forment à l’occasion du visionnage des rushes ne m’intéressent que très modérément. Elles dépendent de la connaissance qu’ils ont du dossier et, conséquemment, de leur capacité à interpréter ce qu’ils voient. Le reste est juste affaire d’aptitude à la déduction, de leur indépendance professionnelle et de leur conscience, pas celle de la rédaction que je dirige. Je n’ai guère vocation à sonder les âmes.
Ce ne sont donc pas les opinions de Jeambar et Leconte, ni l’espoir qu’ils les calquent sur les résultats de notre enquête, qui m’intéressaient à l’occasion du visionnage des rushes, mais simplement leur présence au dit visionnage. Il était indispensable, dans le jeu de dupes auquel se livre France 2 depuis le début de cette affaire, que Luc Rosenzweig ne fût pas le seul à constater l’inexistence des documents filmiques confidentiels de France 2, auxquels Talal Abou Rahma et Charles Enderlin ne cessaient de se raccrocher afin de prétendre que le meurtre et l’agonie de Mohamed avaient été filmés. L’usage que nous pouvions faire de Leconte et Jeambar s’inscrivait ainsi uniquement dans un but conservatoire. Nous savions, en effet, que si ces deux camarades voyaient les images et qu’ils constataient qu’elles ne contenaient pas les éléments qu’Abou Rahma et Enderlin affirmaient qu’elles comportaient, la chaîne publique ne pourrait plus entretenir de contrevérités, au moins à ce sujet. Encore, notre forme de "manipulation" était-elle absolument passive et fortuite, puisqu’elle se présentait sous la forme d’un fait accompli bienvenu et que nous n’avions rien entrepris pour qu’il se réalisât, n’ayant à aucun moment été consultés pour sélectionner le panel des participants au visionnage ni, bien évidemment, pour sa mise sur pied.
L’intervention de nos deux confrères dans les pages du Figaro, bien que tardive à mon goût, satisfait notre attente à ce sujet. Elle a pour effet collatéral de dévoiler les limites de la crédibilité d’un Daniel Schneidermann, par exemple, qui, dans les pages consentantes de Libé du 26 novembre dernier, n’hésitait pas à mettre en doute les révélations de Luc Rosenzweig à propos du contenu des rushes et du fait qu’ils avaient rendu le secret de leur vacuité lors de la réunion à France Télévisions. Il le faisait alors en ces termes délicats : "D'ailleurs, j'ai un ami qui a un cousin qui a vu les rushes de la séquence" ! Hi han pour Schneidermann…
Les quatre conclusions
Si le compte-rendu que font les auteurs de l’article du Figaro quant à deux des conclusions qui s’imposent objectivement au visionnage des rushes est parfait – je parle de l’inexistence des images de l’agonie de l’enfant et du fait que la pellicule d’Abou Rahma est parsemée d’autres saynètes montées afin de mettre en évidence la soi-disant "barbarie" des soldats hébreux –, Leconte et Jeambar en oublient deux autres.
La première de ces omissions nous prive d’une révélation croustillante ; c’est le récit d’un événement qui n’amène rien d’utile au dévoilement de l’escroquerie de Nétzarim, mais qui, par contre, est tout à fait révélateur de l’état de "transparence" dans lequel l’équipe de Chabot entend "collaborer sincèrement et courageusement à la recherche de la vérité" :
Au cours de l’entretien, Luc Rosenzweig apprend que l’auteur des rushes se trouve par hasard à Paris pour y subir un suivi médical. Notre ami s’en ouvre à ses deux compagnons qui, pensant sans doute qu’il valait mieux s’adresser directement à Jésus plutôt qu’à ses apôtres, demandent à rencontrer Abou Rahma. Les représentants de la chaîne publique n’accèdent pas à la requête, prétextant que la discussion entre Abou Rahma et les journalistes serait impossible, du fait que "le Palestinien ne pratique pas le français et que son anglais est par trop rudimentaire pour que l’on s’entende avec lui". Certes, sauf que des dizaines de millions de téléspectateurs ont eu l’occasion, à quelques jours d’intervalle, de suivre l’intervention d’Abou Rahma, durant de longues minutes et dans la langue de Shakespeare, en direct sur CNN, à l’occasion de l’élimination ciblée du docteur Rantissi…
Le second oubli est beaucoup plus gênant et significatif dans la recherche de la vérité. Après l’échange de cordialités, habituel en de telles circonstances, la séance de travail à proprement parler s’ouvre, le 22 octobre, par la phrase suivante, prononcée par notre correspondant Luc Rosenzweig : "nous sommes venus voir les 27 minutes de rushes montrant les soldats israéliens tirant sur l'enfant que cite Talal Abou-Rahma dans sa déposition assermentée …"
C’est, plus encore que la fausse assertion d’Enderlin quant aux images de l’agonie de l’enfant, la pièce maîtresse de l’argumentation de France 2 que les trois journalistes sont venus consulter : les 27 minutes d’images, qui, selon la déposition, signée, authentifiée et scellée, que le cameraman Talal Abou Rahma a faite devant l’avocat palestinien, Maître Raji Surani, montrent les soldats de Tsahal, occupés à tirer et à assassiner l’enfant palestinien. Cette déclaration judiciarisée est d’autant plus cruciale, dans la démarche visant à connaître la vérité, qu’Abou Rahma est le seul témoin de l’"assassinat". Tous les autres reporters, palestiniens, dont celui de Reuters, qui s’est longuement trouvé à moins de 30 centimètres de l’enfant et qui a posé sa camera sur le baril de béton, censé avoir constitué la cible principale des soldats, 45 minutes durant, ont tous affirmé ne rien avoir perçu de la scène. Ils n’ont pas vu les Israéliens tirer sur Jamal et l’enfant, ils n’ont pas vu le moment où ceux-ci auraient été touchés, ils n’ont pas vu les équipes paramédicales s’affairer dans le but de tenter de les sauver et ils n’ont pas vu les ambulances censées les emporter en direction de l’hôpital Shifa.
Lors de la projection du 22 octobre, les journalistes présents – y compris les responsables de France 2 - ont pu constater que Talal Abou Rahma s’était fait l’auteur d’un faux témoignage et que les 27 minutes de rushes ne contenaient – outre les 55 secondes du reportage contestable déjà diffusé par France 2 – aucune image de l’enfant, de Jamal A-Dura ou de militaires israéliens.
Face à la révélation du faux témoignage d’une telle essentialité dans la compréhension de la controverse de Nétzarim, dénonciatrice, pour le surplus, de ce que les images les plus graves de l’Intifada avaient été prises par un parjure sans scrupules, on se serait attendu à ce que Leconte et Jeambar en parlent dans leur article. D’autant que c’était la preuve de l’existence ou de l’inexistence de ces images qu’ils étaient spécifiquement venus constater dans les locaux de France Télévisions, d’entente avec Arlette Chabot et Luc Rosenzweig. A notre gré, ces confrères n’ont ainsi pas dit "ce qu’ils savaient" et c’est, de leur part et dans le contexte tendu du traitement de cette affaire, une attitude que nous considérons comme décevante.
Entre-temps, Charles Enderlin, l’autre menteur, se hâtait d’accuser Maître Surani d’avoir manipulé la déclaration d’Abou Rahma. Cela se passait voici peu, dans les pages de Télérama acquises à sa cause. Il n’a cependant pas indiqué, à l’instar de France 2, où étaient passées les images de l’assassinat-fantôme, ni celles montrant l’agonie de l’enfant. Pardi !
A suivre…