Par Maxiton (Maxiton) le mardi 29 mars 2005 - 23h31: |
en hébreu deux mots pour dire tuer
Laharog = tuer
Lirtsoah = tuer volontairement.
et comme chantait je ne sais plus qui ::
" appelez ça comme vous voulez moi je m'en fous.... "
Par Bekhor (Bekhor) le mardi 29 mars 2005 - 23h29: |
Cher Emile, tu ne pensait pas si bien le dire!!!!!
Extrait de Chapitre du livre en préparation non édité " Les mémoires d'un déraciné" de Victor Cohen en exclusivité pour HARISSA.COM
Un beau dimanche d’été le curé catholique de Sfax déambulait dans la petite rue d’Athènes, il aperçu Noutcho et l’interpella, ce dernier était le camarade de jeux de Jean Claude, ils étaient ensemble à ce moment la.
Noutcho était Italien, il devait avoir onze ans, c’était un fils de pêcheur qui habitait le même bâtiment que Jean Claude, l’immeuble Spiteri.
- Noutcho, Noutcho. Cria le curé.
Noutcho s’avança et Jean Claude le suivit.
Bonjour mon père ? Répondit Noutcho.
Le curé s’adressant à Noutcho :
-S’il te plait, va chercher tes amis…… le groupe complet des enfants de chœur, il y a un enterrement cet après midi.
Noutcho répondit au curé.
- Oui mon père, je vais chercher Georges Debono…, Félix Frendo…, Pierre Scardina…, Alexandre Massa… Freddy Borg Olivier…. mais…… mon cousin Francis Farrugia ne pourra pas venir, il n’est pas là, il est à la campagne.
A l’époque le téléphone n’existait presque pas, rares étaient les foyers qui avaient un téléphone, il était pratiquement impossible de joindre le cousin de Noutcho.
Le curé demanda à Noutcho, si, il ne connaissait pas quelqu'un qui pourrait remplacer Francis, même si ce remplaçant ne savait pas chanter, il devait uniquement tenir la grande croix en métal en début de cortège.
Noutcho réfléchit, mais ne trouva personne qui puisse remplacer Francis.
Le curé désigna Jean Claude et demanda s’il pourrait faire le remplacement, Noutcho s’opposa et dit au curé.
- Mais il est juif !
- Ce n’est pas grave, il tiendra juste la croix.
Répliqua le curé pas trop regardant sur les principes.
- A bon ! s’écria Noutcho.
-Il recevra comme tous les enfants de chœur un billet de cinéma au « Colisée » pour la séance de dimanche après midi.
-
Le curé s’adressant à Jean Claude.
- Mon petit, comment t’appelles tu ?
- Jean Claude
- Jean Claude comment ?
- Jean Claude Cohen.
- Bon, Jean Claude, tu vas juste tenir la croix pendant la durée du cortége…. En récompense tu auras aussi ta place de cinéma.
Ne réalisant pas tout de suite la suite des événements, appâté par la place de cinéma, Jean Claude accepta cette tâche.
Noutcho faisait partie de la troupe des enfants de chœur de l’église catholique, ils servaient la messe du curé et ils escortaient les convois funèbres, quand il y en avait.
Le convoi funèbre comprenait un carrosse tiré par quatre chevaux.
Le carrosse était capitonné de baldaquins noirs avec des ornements argent.
Les chevaux étaient richement harnachés et portaient sur le dos une large et longue cape noire bordées de franges et brodées avec les initiales du défunt en fils de couleur argent.
Ces carrosses mortuaires étaient majestueux lors des parades d’enterrement.
Noutcho demanda à Jean Claude de venir avec lui chercher les autres enfants de chœur chacun à sa maison, un rendez vous fut pris avec tous les enfants, pour quatorze heures en la sacristie de l’église.
A l’heure fixée Jean Claude se rendit avec Noutcho à la sacristie, tous les enfants de chœur reçurent du bedeau, une tunique blanche bien amidonnée et ornée de dentelles aux bout des manches, les cols étaient brodés, le bas de cette dernière était ornée de passementeries.
On remit à Jean Claude sa tunique qu’il enfila malgré ses appréhensions, il ne pouvait plus revenir en arrière, il avais déjà pris ses engagements.
On lui remit une grande et lourde croix en métal doré, elle faisait presque deux mètres de hauteur.
Habillés en enfant de chœur munis de sa grande croix, Jean Claude et le groupe d’enfants de chœurs sortirent de l’église avec le curé.
Le curé était vêtu d’une pèlerine de cérémonie Blanche trois quart mise pardessus sa soutane noire, il avait un chapeau noir à six pans avec un large pompon au sommet.
Carmino le cocher maltais avec sa calèche à deux chevaux, les attendait à la sortie du presbytère.
Ils montèrent tous dans cette calèche qui les conduisit à la demeure du défunt, au quartier du recasement, à Pic ville.
Arrivés sur place le curé munis de son bénitier monta au domicile mortuaire et leur demanda d’attendre.
En attendant, le majestueux carrosse mortuaire fit son entrée dans l’enceinte de la cité du recasement, il s’arrêta au bas de l’immeuble, le cocher descendit, il était habillés en redingote noire à boutons argent, il portait un chapeau feutre haut de forme de couleur noir.
Les croques morts arrivèrent à leur tour dans une calèche et montèrent au domicile du défunt.
Petit à petit du monde arriva au bas de l’immeuble, plusieurs petits groupes se formèrent, tout ce monde attendait incontestablement le début de l’enterrement, Jean Claude commença à avoir crainte de croiser des camarades juifs qui le verraient dans son accoutrement d’enfant de chœur catholique.
Le recasement était une citée clôturée de plusieurs immeubles à quatre étages, ils y avaient de toutes les ethnies de la ville qui y habitaient.
Bien entendu il y avait aussi beaucoup de juifs qui habitaient le recasement.
Les croque morts descendirent le cercueil, le placèrent dans le carrosse mortuaire, le curé mis en rang à l’avant des chevaux du carrosse les enfants de chœurs, Jean Claude fut mis en tête de cortège avec sa grande croix brandie à deux mains en biais vers le haut.
Un grand cortège se forma à l’arrière du carrosse, la femme du défunt était toute de noir vêtue, elle avait une longue robe, des bas épais et un chapeau à voilette, elle tenait un mouchoir blanc à la main pour essuyer ses larmes.
Les autres femmes étaient également vêtues de noir, les hommes étaient en costumes, ils arboraient sur le revers de leurs vestons un ruban noir plaqué à l’horizontale, le chapeau feutre ou la casquette à la main, il est de tradition chrétienne de se découvrir la tête lors d’un enterrement.
Tout ce rassemblement se transforma en un long cortége qui se plaça derrière le corbillard.
Le curé se mit à la hauteur et à la droite de Jean Claude à l’avant du carrosse, puis ils démarrèrent à pas cadencé vers la grande église catholique, où devait être dite une messe mortuaire.
Les enfants de chœur derrière Jean Claude chantait des cantiques mortuaires tout au long du trajet.
Quand à Jean Claude, malgré ses inquiétudes le trajet vers l’église se passa sans incident, il ne rencontra personne qui le reconnut et tout allait pour le mieux.
Il eu même une espèce de sentiment de fierté dans son accoutrement brandissant la grande croix et marchant en tout début de cortège.
Pourtant c’était le contraire qui aurait du se produire, lui, descendant direct des Cohens, tribu des grand prêtres du peuple d’Israël.
C’était même un grand sacrilège d’assister à un enterrement, dans la religion juive, le corps des morts est considéré comme impur, les Cohens ont interdiction formelle d’approcher les morts, les enterrements et les cimetières.
Les Cohens devaient avoir une distance de cinq mètres entre eux et le cercueil.
Cela il le savait, malgré sa candeur d’enfant de onze ans, car tous les dimanches matin il apprenait l’éducation religieuse juive au « KETEB » (Cours d’enseignement) de la synagogue Bet-El.
Cette interdiction était compréhensible, elle était en fait une ancienne loi datant du premier temple de Jérusalem, les Cohens en tant que grands prêtres du temple, faisaient les sacrifices dans ce dernier et y rentraient dans la partie la plus sacrée, le saint des saints, haut lieu ou la sainteté céleste et divine y régnait en permanence.
Comment pouvait on être en présence de cette sainteté divine et en même temps avoir côtoyé les corps impurs des morts ?
Cette loi se perpétua à travers les siècles, même si les Cohens ne sont plus sacrificateurs faute de ne plus avoir de temple à Jérusalem.
Le cortége funèbre arriva à la porte de l’église ou un bruit assourdissant de cloches se faisait entendre a travers toute la ville, les croque morts sortirent le cercueil du carrosse, le curé remit en rang les enfants de chœurs devant le cercueil, il plaça Jean Claude toujours en tête du cortège et ils entrèrent dans l’église ou se jouait une sonate d’orgue solennelle.
La marche vers l’autel se fit à petit pas cadencé, au rythme du curé qui était, cette fois ci devant Jean Claude.
Arrivés à l’autel, les enfants de chœur se partagèrent à droite et à gauche de l’autel, Jean Claude fut mis entre les deux, juste au centre derrière le curé.
JC tenait toujours sa croix, il commençait à être impatient et avait hâte que cette cérémonie se termine.
Une fois terminée la cérémonie de l’église, les croque morts prirent le cercueil, ils ressortirent de l’église non sans avoir refait un cortège identique à celui de l’entrée dans l’église.
A la sortie de l’église le cercueil reprit sa place dans le carrosse mortuaire, les enfants de chœur toujours à l’avant du carrosse, les cloches se remirent à sonner et le cortège mortuaire se reforma pour aller au cimetière catholique de pic ville.
Jean Claude à l’avant du cortège, le curé à sa droite, ils marchaient à pas rythmé vers la dernière demeure du défunt.
Le cortège ayant fait à peine cinq cent mètres, en tournant sa tête du côté droit, Jean Claude aperçut son père qui marchait à la hauteur du curé et de lui-même.
Son père marchait, tenant à deux mains le guidon de sa bicyclette, il était en costume et portait son éternel chapeau feutre gris.
Le cœur de Jean Claude se mit à battre anormalement vite, une grande angoisse le saisit, car il savait les conséquences que cela pouvait avoir, si son père s’apercevait de ce qu’il était en train de faire.
Son père était un homme sévère, il se servait souvent du bâton et de la ceinture pour corriger ses enfants.
A l’époque les corrections physiques étaient le pain quotidien de la plupart des enfants de la ville.
La crainte de ces corrections apaisait leurs juvéniles audaces.
Mais si quelqu'un essayait de s’interposer au moment d’une correction publique, son père rétorquait par des proverbes arabes du genre :
« Montre a tes enfants l’obscurité, ils te montreront la lumière, montre à tes enfants la lumière ils te montreront l’obscurité. »
Ou un autre proverbe arabe qui dit :
« Celui qui t’aime te fait pleurer et celui qui t’est indifférent se moque de toi. »
La peur au ventre Jean Claude avançait en tête du cortège funèbre, en gardant sa tête tournée vers le coté gauche pour éviter que son père qui était du coté droit et à sa hauteur ne pouvait voir que sa nuque et ne pourrait pas le reconnaître.
De temps en temps, Jean Claude retournait discrètement un peu sa tête à droite, et du coin de l’œil il surveillait si son père n’était pas parti à ses vacations quotidiennes.
En fait son père était venu à cet enterrement, car le défunt était un ancien pêcheur d’éponges qui avait travaillé dans la pêcherie qu’il exploitait.
Pour être en règle avec la religion juive et rendre un dernier hommage au défunt, son paternel devait être à plus de cinq mètres du cortège. Il ne suivait pas le cortège mais il se mit à l’écart et avançait à l’avant.
Tout d’un coup le curé cria pour arrêter la marche du cortége, ayant la tête tournée à gauche Jean Claude n’avait pas vu le croisement, un grand chariot venant à toute vitesse, à l’avant et de la droite, transportant une énorme cargaison en double pyramide de fûts d’huile d’olive.
Ces chariot ayant toujours toutes les priorités, le cortège s’arrêta net pour laisser le passage, Jean Claude s’arrêta aussi, et tourna doucement la tête du coté droit et là, il vit son père qui le dévisageait, il le reconnut, il laissa tomber à terre sa bicyclette et s’avança d’un pas rapide vers lui.
JC, n’eus pas le temps de réfléchir.
Il laissa tomber à terre l’énorme croix, et se mit à courir à l’opposé en direction du coté gauche de la rue, de toutes ses forces.
Il s’imaginait déjà la correction que son père lui aurait infligé en public, s’il l’avait saisi en plein milieu du cortège avec cet accoutrement d’enfant de chœur, tenant une grande croix et participant à la cérémonie religieuse d’un enterrement catholique, lui enfant juif, de surcroît fils de Cohen.
Cette scène qui parait assez cocasse aujourd’hui, à l’époque, était un des drame de l’enchaînement de la vie de Jean Claude et de son parcours
De déraciné.
COHEN VICTOR
Par Albert (Albert) le mardi 29 mars 2005 - 22h10: |
Emile,
Avant son CPA...d'études...
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mardi 29 mars 2005 - 22h10: |
Albert, tu ne crois qu'Ahmed est sincere? de toute facon nous n'avons aucun pouvoir du moins notre devoir en tant que Tune nous devons lui dire Ahala Wassahla. Ahmed commencez par etre un bon membre d'harissa et apres un certain temps vous seriez un bon tune.
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mardi 29 mars 2005 - 22h03: |
Bekhor ou avez-vous fait du catechisme?
"Hedi Ahla Melkoul". C'est la plus belle
Mon frere, dans l'ecole des Cohanim?
Par Bekhor (Bekhor) le mardi 29 mars 2005 - 21h30: |
BAZOOKA,
Jésus avait chassé les marchands du temple, les premiers chrétiens faisaient faire des sacrifices, et le nouveau testament parle d'un lieu saint en cet endroit par rapport au sacrifice d'Abraham.
j'espere ne pas me tromper et me rappeler de mes études juveniles de catéchisme.
Par Douda (Douda) le mardi 29 mars 2005 - 19h32: |
La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Le Ftileur : Sodomiser les diptères ?
Allons donc Cher Maxiton, tu n’y penses pas un seul instant, on n’aimerait pas tomber sous le coup de la condamnation énoncée par le chapitre XX du Lévitique, n’en déplaise à ta passionaria qui se pique au jeu de la mouche qui fait du rase motte.
Le terme assassin est impropre car il dérive de haschich, de hachichin, et que la secte des assassins datant de 1090 après JC, était inconnue à l’époque de Moïse.
Salut à Toi,
Wnessou El Douda
Par Albert (Albert) le mardi 29 mars 2005 - 18h59: |
Ahmed,
je comprends ton cri de douleur sortit de ton coeur, euchrob choui'ya mazar et tout va bien se passer...
Par Mena (Mena) le mardi 29 mars 2005 - 19h13: |
Paroles, paroles, paroles… (info # 012903/5) [analyse]
Par Viviane Miles © Metula News Agency
Il y a quelques jours, paraissait le dernier rapport annuel sur le racisme et l’antisémitisme en France, réalisé par la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH), rapport qui a été présenté au Premier ministre le 21 courant. A sa lecture, on comprend que la CNCDH, par la voix de son secrétaire général Gérard Fellous, a des raisons d’être « perplexe », comme il le dit lui-même, devant de tels chiffres, voire de s’inquiéter. Car, le moins que l’on puisse dire est que les conclusions de ce rapport ne sont guère encourageantes, même si le dernier trimestre 2004 a vu une légère diminution des actes antisémites. Il a d’autant plus de raisons d’être « perplexe », Monsieur Fellous, qu’il se rappelle sûrement la déclaration de Dominique de Villepin, en octobre dernier, qui annonçait que le gouvernement entendait tirer des « conclusions opérationnelles immédiates » du rapport Rufin (voir l’article de Jean Tsadik, [Antisémitisme : Les vraies causes. Un premier soliste brise le concert du silence]).
Or tout le monde semble avoir oublié ce fameux rapport Rufin, intitulé fort justement « Chantier sur la lutte contre le racisme et l’antisémitisme », car ce qui y est prescrit, notamment ce qui concerne le lien entre le luxe de calomnier Israël dans les medias et ses effets sur l’antisémitisme, n’a pas été pris en compte. Ayant fait grand bruit lors de sa parution, le 19 octobre 2004, il préconisait, par ailleurs, une vigilance accrue face aux comportements anti-républicains et des mesures répressives adéquates en réponse aux incitations à l’antisémitisme. Mais les actions « immédiates » promises par M. de Villepin se font toujours attendre ! Il n’est que de constater qu’un Labévière est toujours là, à déverser, semaine après semaine, sur un média étatique, son fiel anti-israélien, pour s’en persuader ; l’incitation à la haine israélienne continue ainsi de plus belle, même si ceux qui la pratiquent l’ont rebaptisée « le droit de critiquer Israël en public ». Et tant que le gouvernement n’aura pas compris que cette haine et ce manque de respect pour Israël cautionnent, par rebond, la haine et le non-respect des Juifs, les actes antisémites ne diminueront pas en France.
Car les chiffres qui ressortent du rapport détaillé de la CNCDH, démontrent sans aucune ambiguïté une recrudescence inquiétante des actes de nature raciste et particulièrement antisémite en 2004, tous genres confondus : injures, dégradations de biens, agressions verbales ou physiques. Le nombre total n’a jamais été aussi élevé depuis une quinzaine d’années. Si l’année 2003 a vu une baisse de ces actes par rapport à 2002, ceux-ci ont pratiquement doublé entre 2003 et 2004, puisqu’on est passé de 833 faits à 1’565 au cours de cette période, dont 970 à caractère antisémite et 595 dirigés contre des musulmans ou des personnes d’origine maghrébine. Les agressions physiques, en particulier, sont en forte augmentation, avec 369 actes contre 189 en 2003 et 314 en 2002 ; elles sont aussi de plus en plus graves : 56 personnes ont été blessées en 2004, dont 36 victimes d’actes antisémites, alors qu’il y en avait eu 22 en 2003 et 18 en 2002.
Si dans les années 1990, plus de 80 % des actes racistes et antisémites étaient attribués à l’extrême droite, ils sont passés en 2003 à 18 %. Aujourd’hui, la majeure partie des violences antisémites est le fait de milieux arabo-musulmans. Les juifs, qui représentent 1% de la population totale française, ont été victimes de 117 agressions, dont 53 contre des mineurs. En 2002, le nombre d'actes visant la communauté juive représentait plus de 60 % de l'ensemble des violences et menaces racistes, et la proportion est passée à 72 % en 2003.
Un sondage BVA, réalisé pour la CNCDH en novembre dernier, laisse songeur quant aux sentiments des Français ; en effet, 40 % d’entre eux considèrent la présence d’étrangers « enrichissante », avec toutefois des nuances de poids, puisque la proportion chute à 29 % en ce qui concerne la présence de personnes d’une autre religion, et 22 % pour les personnes de religion musulmane.
Les actes racistes et antisémites qui détiennent la triste palme concernent les profanations de lieux de cultes et de cimetières juifs et musulmans, ainsi que les violences et menaces en milieu scolaire. Environ 1’275 incidents ont été comptabilisés par l'Education nationale, répartis dans 10 % des établissements, soit une hausse de 20 % en 2004 par rapport à 2003. L’incitation à la haine anti-juive et anti-arabe sur des sites Internet s’est également banalisée au quotidien et ne bute contre aucune barrière qui en empêcherait la propagation.
Ainsi, le rapport annuel de la CNCDH nous rappelle une réalité dont les pouvoirs publics ont déjà été alertés il y a des années, sans pour autant qu’aucune mesure efficace n’ait été entreprise pour éradiquer ces maux qui gangrènent la société française en profondeur. Les manifestations racistes et antisémites, qui pouvaient être interprétées comme une réaction aux événements politiques sur la scène internationale – mais certainement pas excusées –, n’ont plus lieu d’être et cachent un malaise plus profond. Il y a un an, en janvier 2004, le secrétaire général des Nations Unies pouvait donc déclarer que l’antisémitisme était le résultat du conflit israélo-palestinien. Mais aujourd’hui, l’argument ne tient plus, et Gérard Fellous estime que «les exactions antisémites ne semblent plus liées à l'actualité internationale. L'antisémitisme s'installe, à haut niveau, de manière continue et durable.» Et le Conseil représentatif des institutions juives de France, pour sa part, s'inquiète de «cette banalisation du racisme et de l'intolérance dans la société française» et craint la dérive «d'un phénomène conjoncturel à un phénomène structurel».
Jusqu’à présent, le gouvernement français, avec une touchante unanimité, a certes condamné avec vigueur chaque incident, dans des discours emphatiques aux accents de sincérité et aux paroles rassurantes. Jean-Pierre Raffarin n’a-t-il pas affirmé qu’il faut « regarder le racisme en face pour mieux le combattre » ? Eh bien, justement, qu’attend-on pour le combattre ? Mais l’équation action = réaction reste au stade des vœux pieux, et force est de constater que les mesures judiciaires ne suivent pas, puisque la CNCDH constate, avec amertume, qu’en dépit d’une législation française complète [1], sur les 387 affaires recensées par la Chancellerie, seulement 68 d’entre elles ont donné lieu à des poursuites pénales.
Les remèdes à ces crimes – car il est exact de les nommer ainsi – se situent à tous les échelons de la société. Il doit s’agir, en premier lieu, pour le gouvernement, de passer enfin aux actes et d’exercer une répression ferme, dissuasive et sans concessions envers les fauteurs de haine. D’autre part, le système éducatif français doit se charger de former les enseignants et éducateurs afin que, dès le début de la scolarité, soit dispensé un enseignement qui ne laisse place ni aux penchants nauséeux des tenants d’une violence gratuite basée sur le non-respect de la différence, ni aux éléments négationnistes, qui imaginent réécrire l’histoire à leur convenance. Ce recentrage autour des valeurs républicaines et humanistes de la société doit aboutir à empêcher la discrimination raciale et religieuse à tous les niveaux, entre autres dans le monde du travail et dans l’accès au logement, où les abus sont flagrants. Ce « contrôle de qualité » doit également s’appliquer au sein des médias, qui ont pour mission l’information et non la propagande. Le refus buté de France 2, télévision d’Etat, de dévoiler la vérité sur l’affaire Al-Dura indique – si besoin en était encore – que le mal vient d’en haut, de sphères qui pensent sauver, par l’emploi d’un double discours, les apparences du politiquement correct, tout en laissant la situation se métastaser. Tout le monde connaît l’adage : « la liberté de chacun s’arrête où commence celle d’autrui ». J’ajoute pour ma part que la liberté des médias doit s’arrêter là où commence le dérapage calomniateur des autres nations.
Notes :
[1] Loi Lellouche du 3 février 2003 qui permet de condamner les injures racistes et antisémites ; loi Perben II du 9 mars 2004 qui rend possible l’interdiction des émissions de télévision porteuses de haine ; loi du 30 décembre 2004 portant création de la Haute autorité de lutte contre les discriminations.
Par Email (Email) le mardi 29 mars 2005 - 18h35: |
Bonjour,
je me présente, je m'appelle Ahmed, j'ai 21 ans, je suis Tunisien.
Je m'adresse à vous parce que je suis le point de désepérer. Ca fait déjà plus d'un an que j'essaie de trouver quelqu'un à Tunis qui pourrait m'aider: je veux me convertir. Je ne me suis jamais senti musulman. La foi est personnelle. Je me suis toujours senti juif.
En Tunisie, c'est un peu délicat. On ne trouve pas les juifs partout. Et moi j'en ai besoin d'une personne qui puisse m'aider.
J'ai déjà contacté quelques rabbins par des e_mails mais ils n'ont donné aucun signe de vie. Je suis très déçu. Je suis sincère et cela me tourmente excessivement. je ne suis plus concentré à la faculté. je perds mes amis. Je ne sors plus de chez moi. Ce manque de religiosité me suffoque.
Aidez_moi s'il vous plaît. J'ai besoin d'une aide.
Au revoir.
Ahmed
Par Emma (Emma) le mardi 29 mars 2005 - 18h29: |
Moshé Katzav qualifie Chirac de "grand ami du peuple juif"; Israël félicite la France pour la lutte contre l'antisémitisme alors que Nicole Guedj achève une visite au Proche-Orient
AFP – Jérusalem. La secrétaire d'Etat française aux droits des victimes, Nicole Guedj, a achevé mardi une visite en Israël durant laquelle elle a reçu le satisfecit des dirigeants israéliens pour la lutte de la France contre l'antisémitisme.
Le président de l'Etat hébreu, Moshé Katzav, s'est félicité devant Mme Guedj du "caractère exemplaire de l'action de la France contre l'antisémtisme". Il a en outre salué son homologue français, Jacques Chirac, qu'il a qualifié de "grand ami du peuple juif", et a souhaité sa venue prochaine en Israël.
Le ministre israélien sans portefeuille, chargé des affaires de la diaspora juive, Nathan Chtcharansky, a de son côté estimé que "le gouvernement français fait plus que tout autre" en matière de lutte contre l'antisémitisme. Il a indiqué que "grâce à leurs traditions de liberté, la France et l'Union européenne peuvent aider la démocratie palestinienne naissante et renforcer le processus d'édification d'une société libre et démocratique".
Mme Guedj a pour sa part souligné que "l'antisémitisme, comme le racisme, n'est pas un problème franco-français". Elle a d'autre part rencontré à Ramallah, en Cisjordanie, le Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï, et tous deux ont procédé à un tour d'horizon politique.
La secrétaire d'Etat française s'est félicitée du plan de désengagement israélien de la bande de Gaza et de quatre colonies du nord de la Cisjordanie prévu à compter du 20 juillet. Elle a proposé l'aide de la France dans un certain nombre de domaines, notamment au plan sécuritaire, pour la construction d'un port maritime à Gaza, et pour le train de réformes prévues au sein de l'Autorité palestinienne.
A l'occasion de sa visite, Mme Guedj a par ailleurs rencontré une équipe de médecins israéliens de l'hôpital Hadassah à Jérusalem, qui s'occupent de problèmes de l'enfance en coopération avec une ONG palestinienne.
Par Maxiton (Maxiton) le mardi 29 mars 2005 - 17h17: |
Bazooka,
ça c'est le côté carabin qui resort.
Merci pour le lien sur la sémantique.
Très interessant, et moi qui pensais avoir échappé
à la théorie des ensembles je suis servi !
Une dernières question :
Pourquoi uniquement les muscidae ?
Et les autres tous les autres insectes, ils n'ont pas
droit au bonheur ?
Pas d'exclusion s'il vous plaît !
Par Davideden (Davideden) le mardi 29 mars 2005 - 17h11: |
Bazooka,
Il faut comprendre que tout ce qui est saint pour les Juifs est saint pour les chretiens et surtout les musulmans.
La strategie de construire des lieux saints a cote ou a la place des lieux saints d'autrui permet de justifier les demandes territoriales.
La grande Synagogue de Tunis et la Ghriba sont saint a mes yeux. Je demande un pays Juif Tunisien avec continuite territoriale entre les 2 ainsi que le demantelement des implantations arabes, en echange bien sur d'unne annee de treve des attaques terroristes.
Dans un an on discutera de Bizerte etc etc
La theorie des etapes (dont Bourguiba etait le grand defendeur) est en pleine application.