Par Bazooka (Bazooka) le vendredi 01 avril 2005 - 13h34: |
La Haute Cour de Justice israelienne accepte les conversions non-orthodoxes
(et ce n'est pas un 1er avril !!)
http://www.jta.org/page_view_story.asp?strwebhead=Israeli+court+accepts+conversions&intcategoryid=1&SearchOptimize=Jewish+News
Pour une fois, le Pouvoir Legislatif aura ete plus rapide que le Pouvoir Executif.
Tout ca, c'est de la faute aux membres de la Knesset qui refusent obstinement depuis des annees, de debattre de la Loi du Retour.
Est-ce que cette decision va enfin provoquer un debat sur la Loi du Retour a la Knesset ?
Par Shalom (Shalom) le vendredi 01 avril 2005 - 11h14: |
A Maxiton
Merci pour le poisson d'Avril!!!
Shalom
Par Maxiton (Maxiton) le vendredi 01 avril 2005 - 10h49: |
A partir de ce matin Google devient payant
1 US $ les 5 consultations
( Le journal de l'adsl )
Par Mena (Mena) le vendredi 01 avril 2005 - 09h45: |
Communiqué relatif au cycle conférencier de la Ména du printemps 2005
Plusieurs analystes et journalistes de la Ména participeront cette année à notre cycle conférencier du printemps 2005, qui se déroulera en Europe, durant le mois de mai prochain.
Nos rédacteurs aborderont les nouvelles donnes stratégiques et politiques au Moyen Orient, la situation au Liban, en Syrie et en Irak, la crise nucléaire iranienne, les chances du processus de paix entre Israël et la nouvelle direction palestinienne, la situation médiatique en France, les vecteurs de l’antisionisme et de l’antisémitisme européens, ainsi que les aspects du désengagement de Gaza et son influence sur le paysage politique israélien. Il sera possible de procéder à la projection du film de la Ména au sujet de la controverse de Nétzarim (affaire A-Dura) à l’occasion de ces conférences.
J’invite les organisations et associations intéressées à accueillir une conférence de ce cycle dans leur ville à me contacter,
Viviane Miles
Coordinatrice du cycle conférencier Printemps 2005
info@menapress.com
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le vendredi 01 avril 2005 - 07h54: |
Par Emma (Emma) le vendredi 01 avril 2005 - 00h14: |
Noir comme un juif
Par Alexandra SCHWARTZBROD
C'était une nuit de 1990. Sud de l'Ethiopie. La famille marchait pieds nus depuis des semaines, sans eau ni vivres, se cachant des soldats et des brigands. Accablée par la peur de mourir mais portée par le rêve fou de cet avion qui l'attendait à Addis-Abeba pour l'acheminer vers Jérusalem. La Terre promise. Le père et la mère tenaient chacun un petit dans les bras. Et Sirak aussi, l'aîné, frêle adulte de 10 ans. Quand, à bout de forces, le jeune garçon a fini par craquer, son père s'est approché. «Tu ne peux pas pleurer. Un jour, tu seras un homme important. Et tu raconteras notre histoire.»
Treize ans plus tard, assis un peu raide sur une banquette de la brasserie Wepler, à quelques mètres du cinéma parisien où l'on projette en avant-première le film dont il est un des héros, Sirak raconte. «Quand l'avion a décollé d'Addis-Abeba, les enfants ont crié de terreur. On ne comprenait pas comment c'était possible de voler ainsi dans les airs. On était collés au plancher, on se cramponnait à tout ce qui passait. Cela nous faisait plus peur encore que tout ce que l'on venait de subir !» Alors que beaucoup de familles avaient perdu l'un des siens sur la route, celle de Sirak est arrivée intacte en Israël. Par quel miracle ? «La foi», répond le jeune homme sans l'ombre d'une hésitation, ses grands yeux en amande fixés sur l'invisible. «Sans elle, nous n'aurions pas survécu.»
Un récit entrecoupé de longs silences et de larmes escamotées. Le récit de ces juifs noirs, les seuls juifs parmi les Noirs d'Afrique, les seuls Noirs parmi les juifs du monde entier, extraits de la misère d'Ethiopie par deux gigantesques ponts aériens organisés avec l'aide des Américains par le Mossad (les services secrets israéliens) : les opérations «Moïse» (1984-1985) et «Salomon» (1991), qui permirent à plus de 20 000 juifs éthiopiens, les Falashas, enfin reconnus comme les descendants du roi Salomon et de la reine de Saba, de rallier Israël et d'y découvrir la culture occidentale. Et aussi le racisme et la violence. De cette aventure à la fois heureuse et douloureuse (des milliers de personnes sont mortes de faim ou d'épuisement avant de pouvoir accéder aux avions affrétés par l'Etat hébreu), Radu Mihaileanu a fait un film poignant, Va, vis, et deviens, qui est à ce point une leçon d'histoire que deux syndicats français d'enseignants et de parents d'élèves se sont associés au projet pour l'insérer dans la semaine de lutte contre le racisme à l'école.
Car tout y est : problèmes d'adaptation, culpabilité, rejet... Lui-même juif roumain émigré en France pour fuir la dictature de Ceausescu, Radu Mihaileanu sait tout des «bugs identitaires», comme il dit. Et Sirak peut-être plus encore, qui porte en lui deux tragédies, la Shoah et la colonisation qui, par un étrange raccourci de l'Histoire, s'entrechoquent aujourd'hui même en France.
Comme Shlomo, le jeune héros du film, Sirak, l'Ethiopien, est donc devenu israélien. Pas évident. L'arrivée en Israël d'abord. «On a roulé des heures dans un bus, personne ne savait où nous mettre. A Jérusalem, il n'y avait plus de place.» La famille échoue dans le nord du pays, à Kyriat Shmona, six personnes dans une unique pièce. Dur, mais inespéré vu l'enfer d'où elle surgissait. «On avait un toit, de quoi manger, et surtout on était tous ensemble. C'était l'essentiel.» L'école ensuite, où Sirak est le seul Noir. «C'était la première fois que j'entendais le mot "Nègre"... Je n'avais aucun copain, je n'ai jamais dit à mes parents à quel point cela avait été difficile.»
Et surtout l'«affaire» du sang. Au beau milieu des années 90, les juifs éthiopiens apprennent un jour par la presse que le sang qu'ils offrent en masse au centre israélien de transfusion sanguine est systématiquement détruit de crainte qu'il soit contaminé par le virus du sida. «Pour moi il y a un avant et un après cette histoire», dit Sirak, regard glaçant. Depuis ce jour, la Terre promise est pour lui «une promesse non tenue».
Mais elle reste un Eldorado fascinant. Au bout de trois ans, Sirak finit par s'y sentir chez lui. Beau comme un dieu, il fait tourner les têtes des jeunes Israéliennes «J'avais beaucoup de succès auprès des filles, ça a aidé», confesse-t-il, sourire au bord des lèvres. Il est chez lui, oui, mais pas au point d'enfiler l'uniforme. «Quand mes parents m'ont dit qu'il était temps de partir à l'armée, je leur ai dit que c'était impossible. J'avais vu assez de morts et de souffrances dans ma vie, j'avais fait des milliers de kilomètres à pied, je n'avais plus rien à prouver. Je savais que si j'y allais, je reviendrais détruit. Or, je voulais vivre.» Et puis, l'idée de combattre dans les territoires lui est intolérable. Lui qui appartient à une minorité méprisée en Israël ne se sent pas si éloigné de cette population palestinienne qui ne parvient pas à se faire reconnaître. «Je vis en Israël mais une partie de mon passé est dans les territoires», dit-il. Ses parents ne comprennent pas. Pour eux, l'armée représente le comble de l'intégration dans la société israélienne. «Tu es l'aîné, tu ne peux pas nous décevoir !», lui lance son père. Sirak tient bon et trouve le moyen d'y échapper. A ses frères et soeurs, il ressasse : «C'est vous seuls qui décidez de votre vie, on n'est pas en Afrique ici, on n'a pas besoin de chasser pour survivre !» Débarrassé d'un poids, il entame des études puis découvre le théâtre, la télé (où il devient célèbre grâce à une émission inspirée du Loft), et le cinéma.
«La première fois que j'ai vu Sirak, c'était sur une vidéo, se souvient Mihaileanu. Il avait les cheveux noués en catogan, il parlait avec les mains, il faisait très efféminé, j'étais effaré. Il ne correspondait pas du tout à ce que je cherchais. Mon assistant a insisté. Alors je l'ai auditionné. Je lui ai dit de mettre les mains derrière le dos et de rester immobile. Et là, tout est remonté dans les yeux. Il était extraordinaire. J'ai compris que s'il bougeait ses mains, c'était pour cacher toute la douleur qu'il contenait en lui.»
Sur le tournage, Sirak s'investit comme s'il s'agissait de son propre film, apprenant toutes les répliques par coeur, «coachant» les plus petits. Roschdy Zem, qui joue son père, est devenu quasiment un frère. «Avec lui, on était deux étrangers en Israël, c'est ça aussi qui nous a rapprochés», note l'acteur français d'origine maghrébine.
Aujourd'hui, seule sa notoriété naissante permet à Sirak de vivre à Tel-Aviv. «Les juifs éthiopiens n'ont pas les moyens de vivre dans cette ville. Et on ne les leur donne pas. Au téléphone, je n'avais aucun problème pour obtenir un rendez-vous avec une agence immobilière. Dès qu'on voyait que j'étais noir, la porte se refermait», raconte-t-il. Il applaudit l'Ariel Sharon d'aujourd'hui (« Ce qu'il entreprend, c'est bien, il faut arrêter de faire souffrir les gens, il nous faut la paix») certes, mais s'il rêve d'entrer dans une école de cinéma américaine, c'est aussi parce qu'on lui laisse peu d'espoir en Israël. «Des gens importants de la télé m'ont dit : "Tu as beaucoup de talent, le seul problème, c'est que tu es noir. Il faut que tu ailles aux Etats-Unis. Ici, tu resteras toujours un Ethiopien."»
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le vendredi 01 avril 2005 - 00h04: |
Henri,
Pouvez-vous m'éclarer sur ce que vous écrivez:"Puisqu'il est dit dans le Zohar a kaddosh qu'Achem s'en est inspire pour creer le monde."
Question: Par qui Achem s'était-il Inspiré?
Par Albert (Albert) le jeudi 31 mars 2005 - 18h54: |
UN MATCH VRAIMENT NUL...
Par Pauline (Pauline) le jeudi 31 mars 2005 - 18h41: |
Les rabbins non orthodoxes pourront convertir au judaïsme
JERUSALEM (Reuters) - La Haute Cour d'Israël a jugé que l'Etat devait considérer comme juives des personnes converties au judaïsme par des rabbins non orthodoxes.
Cette décision, qui est appelée à avoir un impact important à l'avenir, retire à l'"establishment" orthodoxe le monopole de déterminer "qui est juif" et donc, selon la Loi du Retour, qui peut prétendre à la citoyenneté israélienne.
Désormais, les rabbins relevant des courants réformistes et libéraux du judaïsme pourront également décider de la judaïté des gens, un changement qui provoque l'ire des ultra-othodoxes et la satisfaction des réformateurs.
Les conversions accordées par les rabbins non orthodoxes sont par ailleurs plus rapides que celle des orthodoxes qui réclament un strict respect des rituels par les postulants et leurs familles.
"CONVERSION PAR FAX"
"Il s'agit d'un pas important franchi par la Haute Cour qui reconnaît qu'un juif est un juif malgré les machinations visant à limiter l'homologation de juifs non-orthodoxes", a déclaré le chef du Mouvement de la réforme, le rabbin Uri Regev.
"C'est très grave. Ce n'est pas la manière de devenir un vrai juif", a estimé de son côté le rabbin Yona Metzger, chef de file des orthodoxes, pour qui la méthode employée par les réformistes équivaut à "une conversion par fax"..
L'arrêt du tribunal n'implique pas que les rabbins orthodoxes devront reconnaître les conversions validées par les réformistes, ce qui signifie que les nouveaux convertis pourraient toujours éprouver des difficultés par exemple à se marier ou à être enterrés dans un cimetière juif.
Uri Regev a émis la crainte que les partis religieux orthodoxes ne tentent d'annuler la décision de la Haute Cour en faisant adopter une loi au parlement, une tactique qu'ils ont déjà adoptée dans le passé.
Environ 250 personnes se convertissent au judaïsme chaque année sous la férule des réformistes. Uri Regev estime que ce chiffre devrait sensiblement augmenter à l'avenir après l'arrêt de la Haute Cour.
Par Shalom (Shalom) le jeudi 31 mars 2005 - 09h29: |
A Daviden.
J'ai vu le match. Nous n'aimons pas la desinformation. J'ai lu sur TF1 la phrase qui disait:
66e ( minute de jeu) Nouvel attentat sur SAGNOL etc.... ET NON 66e NOUVEL ATTENTAT SUR SAGNOL etc.... ça change tout...
Je suis d'accord pour le mot attentat, qui est malsain , mais il ne faut pas tomber dans le piege des medias Francais, et faire comme eux.
Shalom
Par Mena (Mena) le jeudi 31 mars 2005 - 08h01: |
Dans le ventre du poisson (info # 013003/5) [analyse]
Par Raphaël Lellouche © Metula News Agency
L’écrivain et prix Nobel hébreu Samuel-Joseph Agnon a écrit un jour un petit conte merveilleux, Rabbi Gadiel le Petit, dont Gerschom Scholem expliqua à Walter Benjamin les sources kabbalistiques, bien que par d’autres aspects ce récit ait également puisé son inspiration dans les contes de Grimm, notamment dans Le petit Poucet. C’est une histoire de petit poucet juif [1].
Je résume ce récit dont la force allégorique me paraît devoir questionner aujourd’hui tout Juif un peu conscient, en France, parce qu’elle offre une image saisissante de ce que fait la Ména. Écoutez cette histoire en pensant à ses résonances actuelles à propos d’une certaine « affaire Al-Dura » et du rôle que joue la Ména vis-à-vis du système médiatique français.
Enfant miraculeux d’un vieux maître d’école, Gadiel était si petit que son père le mettait dans sa poche pour l’emmener à l’école, et l’asseyait ensuite sur sa tabatière pour le faire lire. Curieusement, Gadiel avait une voix aussi forte que ses proportions étaient minuscules. Le petit Gadiel était extraordinairement assidu à l’étude, et lorsque son père s’assoupissait sur le Livre, Gadiel en profitait pour s’introduire entre les marges et les pages, et il disparaissait à l’intérieur du Livre pour en examiner les moindres détails. Lorsque son père se réveillait et ne le trouvait plus, il le croyait retourné chez sa mère, alors qu’il était encore dans le Livre. Dans tout son apprentissage, Gadiel était tellement invisible, qu’il apprenait sans que personne ne s’en aperçoive. Lorsque son père allait au marché faire ses affaires, Gadiel, logé et emmitouflé dans un pli du châle paternel, écoutait attentivement tout ce qui se disait. C’est ainsi que Gadiel le Petit acquit d’immenses connaissances, et qu’il connut parfaitement les soixante-dix langues des nations. Il était celui qui révélait les arcanes.
Or, un jour que des marchands jaloux voulurent tirer vengeance des Juifs, ils eurent l’idée de les accuser, la nuit de Pâque, d’avoir assassiné un enfant des nations, et d’utiliser son sang pour cuire leur pain azyme, cela afin d’exciter la vindicte populaire contre eux : « Ils firent courir le bruit qu’un enfant des nations de la terre avait disparu ». Ils décidèrent de profiter d’un désordre qu’ils auraient causé pendant la cérémonie, pour remplacer le vin de la coupe du prophète Élie par du sang, et d’appeler les forces de l’ordre pour constater le forfait des Juifs. Ainsi firent-ils, mais au moment où le prêtre, instigateur du « coup », but le vin de la coupe d’Élie avant de le remplacer par le sang de la perfide accusation, le petit Gadiel était tombé dedans, si bien qu’englouti avec le vin, il se retrouva dans les entrailles du parjure « comme Job dans le ventre du poisson », sans que ce dernier ne s’en rendît compte. Le prêtre parjure — qui, dans une société moderne, pourrait être l’équivalent d’une rédaction d’organe de presse étatique — était prêt à lancer l’accusation publique : les Juifs ont tué un enfant ! pour que les braves gens, ivres de colère, se jettent sur eux et les punissent. On ameuta le peuple contre les Juifs. Mais lorsque les autorités arrivèrent sur place et qu’elles interrogèrent les personnes présentes, le parjure, malgré son absence totale de scrupule, ne parvint pas à proférer clairement l’accusation. En effet, le minuscule Gadiel, s’était installé dans sa gorge, et enraya tellement sa voix, créa une telle cacophonie dans ses propos, que, d’accusation, son discours se transforma en aveu. Le minuscule Gadiel parla de la gorge même et dans la langue du parjure et dévoila toute la manigance, et le projet de faire accuser faussement les Juifs. Personne ne voyait Gadiel, et chacun crut que le prêtre avouait son entreprise mensongère. L’opinion fut bouleversée. Le prêtre parjure fut pendu à la place des Juifs qu’il avait voulu faire pendre. On raconte qu’ensuite, le prophète Élie donna un si grand coup sur la carcasse morte du menteur, qu’il en expulsa le petit Gadiel qui était enfermé dedans.
Voilà, je laisse méditer ce petit apologue. Aujourd’hui je vois les choses comme ça : le système médiatique français est comme le vaste corps d’un gros poisson dont les entrailles sont pourries. Mais un petit Gadiel est logé dedans, accroché à sa gorge — blogosphère, comme on dit —, qui l’empêche de proférer impunément ses accusations mensongères concernant le « meurtre d’un enfant » par les Juifs. Bientôt, la « voix de la France » ventriloquera sa propre condamnation. Au passage, seront naturellement couverts de honte et d’opprobre les juifs — je ne mentionne personne, mais ils se reconnaîtront au passage, et chacun ici sait de qui il s’agit — qui auront prêté main forte à la calomnie en essayant de faire taire le petit Gadiel et disculper « de braves journalistes professionnels ».
Note :
[1] On trouvera le récit de S-J. Agnon L’histoire de Rabbi Gadiel le Petit, ainsi que le commentaire de Gerschom Scholem, dans G. Scholem, Aux origines religieuses du Judaïsme laïque, ed. Calmann-Lévy, 2000. La discussion entre G. Scholem et W. Benjamin, sur l’idée que Agnon serait pour ainsi dire un anti-Kafka, est relatée dans les mémoires de Scholem, Walter Benjamin, Histoire d’une amitié, Paris, 1981, p. 169 : « Ce dont il est question chez Agnon, c’est de la révision du Procès de Kafka ».
Par A_Soued (A_Soued) le jeudi 31 mars 2005 - 07h49: |
LA PAIX AU MOYEN ORIENT? PAS POUR DEMAIN…
Par Albert Soued, écrivain, www.chez.com/soued/conf.htm
Le 30 mars 2005
Malgré les efforts du roi Abdallah II de Jordanie pour bousculer le statu quo de la Ligue arabe, celle-ci s'est cantonnée dans des déclarations fermant la voie à une paix véritable au Moyen Orient.
Il faut savoir qu'au Moyen Orient un état palestinien et un Israël en paix ne font pas l'affaire de régimes autocratiques qui n'auraient plus d'épouvantail à agiter devant leurs populations, plus de bouc émissaire. De plus, l'exemple de démocraties qui prospèrent au Moyen Orient, alors que du Soudan à la Syrie les autocraties régressent est un spectacle insoutenable et humiliant pour celles-ci.
Le roi Abdallah II est un des rares dirigeants éclairés au Moyen Orient. Il a proposé aux pays arabes avant la réunion de la Ligue Arabe à Alger de commencer par reconnaître Israël et d'avoir des relations normales avec ce pays afin d'apaiser ses craintes sécuritaires. Les négociations qui suivraient seraient facilitées. Définir les frontières, régler le problème des réfugiés et le statut de Jérusalem seraient des problèmes beaucoup moins ardus à résoudre si on tenait compte de la réalité du terrain, sous entendant qu'on ne peut pas demander l'impossible à Israël si on veut réellement obtenir la paix dans la région.
Le ministre Jordanien des Affaires étrangères Hani al Moulqi n'a pas mâché ses mots en déclarant "Les Arabes ne savent pas lire l'histoire, car ils sont mus par leurs émotions et non par leur raison". Il a précisé que les concessions à faire par les arabes n'étaient à faire à Israël mais à la réalité de la situation.
À Alger la Ligue arabe a rejeté cette proposition et a repris le plan Saoudien de 2002 adopté à Beyrouth et qui demande "l'impossible" à Israël: retour aux frontières de 1967, retour des réfugiés en Israël, Jérusalem capitale arabe. Le "non" opposé par la Ligue arabe au roi Abdallah II de Jordanie montre l'incapacité de cette organisation à entrer dans une nouvelle ère de paix et de démocratie. Il faut savoir aussi que pour des raisons diverses 9 chefs d'état arabes sur 22 ont évité de se rendre à Alger.
La résolution 1559 du Conseil de Sécurité de l'ONU demandant à la Syrie de retirer ses troupes et ses agents de renseignement du Liban ainsi que le désarmement des milices a provoqué la mort de l'ex-premier ministre Rafiq Hariri. Quand on les coince, les régimes féodaux comme celui des Assad à Damas ne peuvent réagir que par la force brutale. Bashar al Assad a juré de "casser" le Liban si on l'obligeait à le quitter. Depuis, la terreur s'installe au Liban. Les premières cibles sont chrétiennes: 3 attentats à Beyrouth Est et Nord (5 morts et une vingtaine de blessés), une école incendiée à Deniyé, des locaux de Caritas saccagés à Tripoli, des armes sont distribuées aux milices prosyriennes. Plus la pression internationale sur la Syrie croit, plus l'insécurité s'installe au Liban. Le but d'Assad est de créer un chaos démontrant la nécessité d'une présence syrienne dans le pays. Son plan "Liban" consiste à redéployer ses troupes aux frontières et à réactiver la terreur au Liban par l'intermédiaire de collaborateurs libanais selon le scénario irakien. Le colonel Moustafa Hamdane qui dirige la Garde Républicaine contrôle une milice sunnite de 500 combattants à Beyrouth Ouest, "al Mourabitoune". Les milices pro-syriennes coopèrent avec deux autres groupes dangereux le H'ezbollah au Sud et les Palestiniens au Centre.
Pour contrecarrer le plan "Liban", l'opposition libanaise demande une protection internationale…
Sur le front Israélien un calme précaire règne, des armes affluent à Gaza venant d'Egypte, notamment des missiles Strella SA7, capables d'atteindre des avions de ligne.
Le ministre de la Défense Shaoul Mofaz vient de déclarer qu'une ligne rouge venait d'être franchie. Par ailleurs les incidents et les attentats déjoués par l'armée sont quotidiens.
Malgré tous les discours apaisants de part et d'autre, les seuls moyens d'éradiquer la terreur demeurent l'arrestation des leaders, la confiscation des armes illicites, l'arrêt des flux financiers. Or rien n'est fait du côté palestinien; bien au contraire on demande la libération de dangereux prisonniers et on favorise l'installation de groupes terroristes à Gaza. Voici ce que déclare Abou Moussab, un des chefs des Brigades d'al Aqsa, branche armée du Fatah: "Ce qui se passe actuellement n'est pas une accalmie; c'est le repos du guerrier dont nous profitons pour reprendre des forces. Quand les affrontements reprendront, nous reviendrons avec de nouvelles méthodes et de nouveaux équipements!"
Le roi de Jordanie a averti que la Syrie et le H'ezbollah incitent les terroristes palestiniens à commettre des attentats contre Israël afin de détourner l'attention mondiale du Liban. Il a précisé que les menaces les plus sérieuses à la paix au Moyen Orient venaient d'Iran, de la Syrie et du H'ezbollah et que son pays a fait avorter à plusieurs reprises des attentats contre Israël.
La paix au Moyen Orient ? Pas pour demain.
Si la politique européenne et notamment celle de la France parvenait à tenir compte des réalités du terrain au Moyen Orient, il est probable que la paix serait plus à portée de main.
Nota
Au Sud d'Israël, à Gaza une forte population, maintenue pauvre et illettrée depuis 1948, constitue un foyer permanent d'agitation et d'agression. Elle est sous la coupe du Hamas grâce aux centres de soins, aux madrassas et aux subsides accordés, s'ajoutant à ceux de l'UNRWA. Le Hamas est financé par l'Arabie Saoudite.
Au Nord d'Israël, soit au Sud du Liban, une population shiite pauvre et illettrée est sous la coupe du H'ezbollah. Elle constitue un foyer d'agitation et d'agression. Elle est alimentée par des subsides venant d'Iran, endoctrinée par des mollahs et formée à la guerilla.
Par Braham (Braham) le jeudi 31 mars 2005 - 07h17: |