Archive jusqu'au 11/avril/2005-2

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2005: Commentaires Avril 2005: Archive jusqu'au 11/avril/2005-2
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Meyer (Meyer) le lundi 11 avril 2005 - 19h00:

Quatre conférences qui tombent à pic pour tous ceux qui participent au débat sur le séjour puis le départ des Juifs des pays arabes, et pour les autres également. Elles permettront sûrement de dire moins d'erreurs sur ce sujet, telles qu'on les découvre dans ADRA.

Pour y assister, enregistrez l'annonce ci-dessous dans votre disque dur et imprimez-la pour pouvoir entrer dans l'enceinte de la Sorbonne par la porte du 17, rue de la Sorbonne.

description

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Douda (Douda) le lundi 11 avril 2005 - 18h39:

La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )

Le Ftileur : Ya Messaoud !

On te souhaite en plus de bonne semaine, un bon premier mois, et une bonne et heureuse année, et sans fakoussiter quoi que ce soit, ...Zekch !

Aboï ! et à bientôt,

Wnessou El Douda

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Djerbien (Djerbien) le lundi 11 avril 2005 - 18h28:

desole bekhor pour le retard mais je ne comprends pas le rapport de la conversion de bush au judaisme avec la totale democratie des pays arabes.
vous pourriez m´expliquer svp?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Citron (Citron) le lundi 11 avril 2005 - 18h28:

A la memoire de toutes les vicitimes de la barbarie humaine.
A toutes les ames qui non ont quitte trop vite a cause de la folie des hommes.
a Tous ceux qui sont tombe sous le deluge de la haine.
fleures

une pensee particuliere a celles et ceux qui ont ete rappeles a l'autre monde un 11 avril, a Jerba

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le lundi 11 avril 2005 - 17h21:

Shalom. Je viens tout juste de lire un article d'Arouts-7, à propos des ''Protocoles'' qui sont apparemment au programme d'histoire des lycées palestiniens.

Écoutez! Le temps est venu de faire la lumière sur cette affaire ténébreuse. Personnellement, j'ai déjà lu les soi-disant "Protocoles des Sages de Sion", et j'ai aussi lu le livre d'un certain Maurice Joly, intitulé "Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu", et je peux vous assurer que des "Protocoles des Sages de Sion" ont largement été inspirés par l'oeuvre de ce Maurice Joly et que ce recueil, par conséquent, n'est rien d'autre qu'un très mauvais plagiat d'une oeuvre qui existait avant les Protocoles, plagiat auquel on a tout simplement rajouté des éléments sionistes dans le but de jeté le discrédit et le blâme sur les Juifs! La preuve : Pourrait-on seulement imaginer un juif pieux faire l'apologie d'une divinité hindoue qui n'a aucun rapport avec le Judaïsme traditionnel de nos ancêtres? Bien sûr que non! Or, il s'avère que la divinité hindoue "Vischnou" est mentionnée deux fois... autant dans les "Protocoles des Sages de Sion" que dans le "Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu"!.. et ce, dans les mêmes chapitres! Ceci ne peut donc pas être une simple coïncidence! Jugez-en par vous-mêmes.

Dans le Protocole # 12, nous pouvons lire la phrase suivante : "Ces journaux, comme le dieu indien Vichnou, auront des centaines de mains dont chacune tâtera le pouls de la changeante opinion publique." Curieusement, dans le chapitre 12 du Dialogue de Maurice Joly, nous retrouvons cette phrase des plus révélatrice : "Comme le dieu Wishnou, ma presse aura cent bras, et ces bras donneront la main à toutes les nuances d'opinions..."

Maintenant, dans le Protocole # 17, nous pouvons lire cette autre phrase : "Notre gouvernement ressemblera au dieu hindou Vichnou. Chacune de nos cent mains détiendra un ressort du mécanisme social de l'État." Or, il s'avère que le chapitre 17 du Dialogue de Maurice Joly nous dit précisément ceci : "Je comprends maintenant l'apologue du dieu Wishnou; vous avez cent bras comme l'idole indienne, et chacun de vos doigts touche un ressort." Voyez-vous la ressemblance entre ces textes? Pour moi, elle est flagrante! Et ceci est la preuve évidente que les "Protocoles des Sages de Sion" ont largement été inspirés par l'oeuvre de ce Maurice Joly, intitulé "Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu"! Ceci étant dit, je vous repose la question : "Pourrait-on seulement imaginer un juif pieux faire l'apologie d'une divinité hindoue qui n'a aucun rapport avec le Judaïsme traditionnel de nos ancêtres?" Pour ma part, la réponse ne peut être que 'Non!'.

Israël triomphera!

Elie Goldner

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par A_Soued (A_Soued) le lundi 11 avril 2005 - 17h18:

Les ''Protocoles de Sion'' au programme d'histoire des lycées palestiniens

Paru dans Arouts 7 - 10 Avril 2005 L'Autorité palestinienne annonçait dernièrement qu'elle déployait des efforts afin d'instaurer un "climat de confiance".

Mais dans les lycées, l'enseignement de la haine est toujours au programme. C'est ce qu'a découvert le ministre de la Diaspora Nathan Charansky, qui a eu entre les mains des photocopies de certains passages d'un nouvel ouvrage scolaire, édité récemment par l'Autorité palestinienne, et qui figure au programme d'histoire des lycées. Le livre, dont le titre est ''History of Modern and Contemporary World'' pour les élèves de seconde (Grade 10), présente notamment, à la page 63, les Protocoles des Sages de Sion comme faisant partie des résolutions du premier Congrès sioniste qui s'est tenu à Bâle en 1897. Nathan Charansky, tenant à dénoncer ce nouveau phénomène extrêmement grave, a adressé un message urgent au Premier ministre, qui est en route pour le Texas où il doit être reçu dans le ranch de George Bush. Dans sa dépêche, Charansky rappelle que pour la première fois, les "Protocoles" étaient présentés comme ''un fait historique'' et comme ''des décisions secrètes prises par le premier Congrès sioniste''. Il a souligné qu'à aucun moment, il n'était mentionné qu'il s'agissait d'un faux antisémite réalisé à Paris par la police du Tsar, au début du XXe siècle, pour nuire aux Juifs de l'époque. Il ne faut pas oublier que ce livre prétendait dévoiler un "complot juif de domination mondiale" et a servi notamment de prétexte à des pogroms commis par les Cosaques en 1919. Il a également inspiré Hitler pour son plan machiavélique et continue, de nos jours, à être publié dans certains Etats arabes. Le ministre Charansky a souligné qu'en prenant cette nouvelle initiative, les dirigeants palestiniens durcissaient leur position vis-à-vis d'Israël et ne faisaient que renforcer l'antisémitisme au sein de leur population. Charansky a eu vent de cette publication grâce aux travaux du "Centre de contrôle sur les influences de la paix", le CMIP, qui a publié quatre rapports sur les ouvrages scolaires de l'AP. Il est également précisé que dans plus de 160 livres consultés par les écoliers palestiniens, Israël n'est pas cité comme étant un Etat souverain.

Les cartes qui illustrent les pages des manuels ne comprennent d'ailleurs pas l'Etat d'Israël. CDP

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Soleil (Soleil) le lundi 11 avril 2005 - 16h50:

Pesach in Hebron

Two days of holiday celebrations and freedom in Hebron!
Monday and Tuesday of Chol HaMoed, April 25-26,

from 10 AM to 7 PM.

Mass Gathering and Holiday Prayers at Ma’arat HaMachpela

To Save Gush Katif and Northern Samaria

Tuesday, April 26, the Second Day of Chol HaMoed
1:00 PM: Dedication of the First Permanent Building, “Beit Menachem”,

at Tel Hebron, Admot Yishai

Honoring us with their presence will be:

The Rishon LeTzion, HaRav HaGaon Mordechai Eliyahu, shelita

Knesset Speaker Mr. Reuven (Rubi) Rivlin

Minister of Jerusalem and Diaspora Affairs Mr. Natan Sharansky

Artistic Program: *Mendy Jerufi * The Shalhevet Orchestra

2:00 PM: Major Holiday Celebration at Ma’arat HaMachpela
Artistic Program: * ChaimYisrael and his Band *Aharon Raziel *Adi Ran

* The Moshav Band * Chezki Sofer * Para Aduma Band * Udi Davidi

* HaMadregot *Naftali Abramson * Hadar Ben Tzion and his Orchestra

* Shivi Keller * Simply Tzefat * Sinai Tor * M.C.: Avi Blumenthal

On Site Cafeteria (Kosher Lemehadrin), souvenir shop and information center.

On Monday and Tuesday of Chol HaMo’ed, Ma’arat HaMachpela will be entirely open to Jewish prayers, including the Isaac Hall.

More information, transportation etc.
http://www.hebron.com/holidays/pesach/pesach2005.htm

The Jewish Community of Hebron
POB 105 , Kiryat Arba-Hebron 90100 hebron@hebron.org.il
Tour Hebron: Tel 972-64-371257 or write: simcha@hebron.org.il
The Hebron Fund
1760 Ocean Ave., Brooklyn, NY 11230
hebronfund@aol.com
718-677-6886

Web: www.hebron.org.il Ma'arat HaMachpela: www.machpela.com
Visit Hebron: www.visit.hebron.org.il Gift shop:www.gifts.hebron.org.il

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Messaoud (Messaoud) le lundi 11 avril 2005 - 16h49:

cher Douda
c'est pas gentil ,tu nous souhaite une bonne semaine c'est bien ,mais tu aurais pu dans ta foulée nous souhaiter bon mois en hebreu roch hodesh meboukhakh d'autant plus que c'est le premier mois de l'année en tout cas moi je te le souhaite sans t'en phagociter un seul

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Douda (Douda) le lundi 11 avril 2005 - 15h18:

La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )

Le Ftileur : Qui est Qui ?

Il est décidément des mythes qui ont la vie dure, très dure, dans l’esprit de nos compatriotes, qui le répètent et qui le propagent, avec la volonté d’une erreur qui à force d’être répétée, se voudrait de
devenir vérité, tant certains veulent dans l’absolu, confondre culture, origine, langage, et religion, amalgame qui ne confine à longueur de ligne qu’ à une impasse politique, dont le but est de maintenir un statu quo, dont beaucoup se voudraient être officiellement les pourfendeurs, mais qui les arrange bien au fond d’eux même.

Il est en effet de constater que l’on confond, les Juifs avec les Tunisiens de confession Israélite, et les Arabes avec les Tunisiens de confession Musulmane, or ceux que l’on désigne comme tels, ne représentent qu’une infime minorité dans la filiation des Tunisiens.

L’immense majorité des Tunisiens sont d’origine Berbères Nord Africains, qui n‘ont pas grand chose à voire avec le Moyen ou Proche Orient, dont ils n’ont fait que supporter le joug, tout en phagocytant les cultures et les langues, de même que celles des Romains, Germains, et autres envahisseurs européens et asiatiques.

Non Chers Amis, les Tunes sont avant tout des Tunes et rien d’autre, n’en déplaisent aux Cassandres et autres jeteurs de sorts.

La parole est à la défense !

Bonne semaine à Toutes et Tous,

Wnessou El Douda

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Messaoud (Messaoud) le lundi 11 avril 2005 - 10h27:

ma souvenance de la place Bab Cartagene etait le cinema qui etait au fond de la place et dont la cabine de projection donnait sur la rue ; le son du film nous etait retransmis par un haut parleur externe et de ce fait --pour faire la liaison avec Baiza le rotisseur et l'histoire du rotisseur qui se plaignait du gosse planté devant sa devanture et qui par ses narines devorait ses grillades -- nous ecoutions religieusement la bande son du film en laissant courir notre imagination que certains ponctuaient par des commantaires du type - ah el SHIHH!!(ah le fort ,ou plutot le justicier).
On se faisait notre cinema , en tout cas cela a etait un excellent exercice qui m'a fait developper mon imagination

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Henri (Henri) le lundi 11 avril 2005 - 08h13:

Emile chalom,
Et MERCI d'avoir affiche "La Nostalgie" c'etait le but initial de se site, qui aujourdh'ui s'eloigne trop du veritable sujet la Tunisie, NOTRE Tunisie.
Je n'ai pas connu mon grand-pere paternel Massaoud,mais mon pere ZAL me racontait qu'il tenait une rotisserie. Je me souvient bien de ce cafe/mechoui,avec ces salades a l'harrissa et aux herbes cheres a notre coeur.
Je me souviens aussi de la place bab Carthagene et ses "caroussa" que l'on prenait en famille le dimanche pour aller au jardin du Belvedere.
Chalom et brahka, ve Yom tov lehka Emile.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le lundi 11 avril 2005 - 06h50:

Walda, depuis longtemps je m'étais rendu compte que l'Arabe tunisien avait très peu en commun avec l'Arabe du Proche Orient. Mais entre Juif tunisien et Musulman tunisien il y avait plus d'affinités culturelles. La situation des Juifs durant le protectorat français était certes plus stable et le Juif se sentait plus rassuré que durant la période des beys, des deys et des sultans. En effet le système judiciaire français était plus fiable, quoique de temps à autre pour une raison ou une autre, même les Français fermaient l'oeil quand ça leur convenait. Le recours à une plus haute instance judiciaire était rare. En principe le Juif tunisien n'aime pas faire recours à la justice de crainte d'une répercussion des gens de la rue et aussi dû à son caractère paisible. On préférait résoudre les problèmes amicalement entre familles.

Il faut cependant différencier les relations entre les Juifs et les Arabes dans la grande ville comme Tunis où les populations étaient moins intimes, et dans les petites villes de l'intérieur du pays où tout le monde se connaissait.

Dans les villes de l'intérieur les Juifs et les Arabes se côtoyaient. Ils étaient des voisins de la rue, du quartier et même du bâtiment. Les relations amicales étaient établies surtout grâce aux femmes tunisiennes qui avaient recours aux conseils des voisines juives, plus que les maris, et elles étaient moins à la vue de l'extérieur et des hommes. De ce fait elles étaient moins contrôlées. Les hommes n'avaient pas accès à ce qui se tramait entre femmes. La femme arabe racontait plus facilement son secret à une femme juive qu'à une femme arabe. La position que les femmes arabes avaient, leur permettait maintes fois d'intervenir indirectement en faveur d'une famille juive par le biais du mari, en usant de son influence féminine. Ceci rendait la situation plus agréable, car la consiération entre les familles jouait un grand rôle.

Walda vous le dites bien:"si j'appelle à ce que la Tunisie atténue sa dépendance par rapport au monde arabe" C'est justenment ce fait des dirigeants de la Tunisie indépendante qui avait poussé ou accéléré le Juif tunisien à s'expatrier malgé lui vers les cieux inconnus comme la France, les Etats Unis et Israël. Je ressens vos aspirations de vouloir établir des contacts directs avec vos compatriotes juifs en Tunisie, mais hélas bientôt cinquante années seront passées depuis, et il serait impossible, à l'exception de quelques rares Juifs qui pourront encore retourner en Tunisie. J'espère comme vous que les relations entre Israël et la Tunisie reprendront les chemins pacifiques de la coexistence et de la coopération, que les Juifs tunisiens et les Musulmans tunisiens avaient une fois connus, indépendemment de l'évolution du Moyen Orient. Les Juifs tunisiens en Israël et partout dans le monde pourront contribuer au développement et à l'épanouissement de ces deux peuples. Je suis convaincu que c'est une solution gagnante-gagnante.

Pour vous dire à quel point je comprends vos aspirations, j'ai affiché à votre attention "La Nostalgie".

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le lundi 11 avril 2005 - 06h46:

La Nostalgie


Plusieures personnes nous reprochent d'être nostalgiques. Je dis oui, ce n'est pas une honte d'aimer tout son passé et surtout le berceau où on est né.

Est-ce que vous savez de quel Tunis je parle? Le Tunis où les carrosses remplissaient la place de Bab Qartagena. Ces carosses nous emmenaient jusqu'à la gare avec leur roues qui rentraient de temps en temps dans les rails du tramway. Je ne peux plus faire un petit tour dans le Café d'El Bahri et suivre les parties de dominos qui se déroulaient sur les tables. Le cafetier, le plateau en main, plein de tasses de café et de verres de thé, avait du mal à se frayer le chemin. Il tendait avec un grand sourire et une précision étonnante les verres et les tasses aux joueurs et aux spectateurs, chacun selon sa commande.

En ce temps-là je trouvais cela fascinant, que le cafetier, tout en marchant, retenait les commandes sans même prendre note. Le seul mot qu'on entendait de lui était:
"Ayoua, Ya Sidi" (Oui, Monsieur).

Lorsque j'allais à Tunis avec mon père, c'était bien chez Baïza qu'il m'emmenait prendre un bon Michoui (une bonne grillade tunisienne). En ce temps-là j'avais à peine sept ans. Comment puis-je oublier des moments pareils? Comment puis-je oublier le visage de Baïza, lorsqu'il allait de
table en table pour ajouter à chacun sur son plat, des morceaux de grillade tout chauds? Il nous nourrissait comme les parents oiseaux remplissent un à un les becs de leurs enfants. Il servait ses clients de tout coeur, sans poids et sans mesure et se réjouissait de nous voir déguster sa bonne grillade. Ce sont cette joie et ce grand coeur qui nous manquent aujourd'hui. C'est cette Tunisie qui me reste en mémoire, et c'est de cette Tunisie que je parle toujours. Je vois toujours ce Tunisien qui n'était ni exigeant, ni arrogant comme certains Occidentaux d'aujourd'hui. Il se contentait de si peux, mais savait se réjouir de la belle vie. C'est ce Tunisien, qui était plutôt docile et agréable et qui se donnait sans réserve. C'est ce Tunisien que j'avais connu et qui reste
à mes yeux toujours vivant. Ce Tunisien dont l'innocence et l'amour jaillissaient de son visage.

Son jasmin "Mechmoum" nous raffraîchissait de son odeur. Certains le mettaient derrière l'oreille, certains l'accrochaient à leur veste. Cette odeur agréable nous propulsait dans le monde que j'ose appeler aujourd'hui "le chez soi". Voilà à quoi je me réfère quand je parle de la nostalgie.
Les barbecues que tout le monde connait aujourd'hui ne valent même pas l'odeur des grillades de Baïza.

Les personnes que j'avais connues, ceux de la génération de mon arrière-grand-père, de mon père, ne sont plus là. De temps en temps on découvre certaines personnes de ma génération, une fois c'est l'une, et une fois c'est l'autre. Nos coeurs jaillissent de joie, pour chaque visage que l'on retrouve et que l'on a cru perdre à jamais.

Si j' évoque le michoui, ce n'est pas par gourmandise, loin de là, mais c'est à cause de l'anéantissement de tout un monde, de toute une génération, de toute une ambiance, qu'on a du mal à dècrire aujourd'hui, en un mot: de toute une culture judéo-tunisienne qui ne pourra plus être reproduite par quiconque, même si l'on use les mêmes scènes. Ce sont les acteurs qu'on ne peut plus reproduire et sans eux une nouvelle génération d'orphelins grandira dans d'autres cultures. Voici la peine que je porte constamment en moi, voici de quelle Tunisie je parle, voici de quelle nostalgie il s'agit.


Emile Tubiana