Par Cacouboulou (Cacouboulou) le samedi 17 mars 2007 - 15h54: |
Mme Simone Veil est une bourge de droite, quoi de plus normal.
Comment peut-elle être présidente du comité de soutien d'un homme qui drague sans vergogne Le Pen pour qui les chambres à gaz n'ont été que des « détails » de l'histoire?
Son candidat veut créer un ministère de l'identité nationale, c'est « ambigu » dit-elle.
Madame La MêreVeil garde sa pugnacité et sa haine du Béarniais, 1 million de manifestants pacifiques, quelle horreur ! Tandis qu'un mois d'émeute, les banlieux en feu, broutilles!
Laissons Madame Simone face à sa conscience, ne comptons pas sur un claquage de porte à grand bruit, comme une épidermique.
Comme pour Johnny il restera le négatif et c'est triste à voir, comment une personne si responsable peut gacher ce qui va rester d'elle dans la mémoire des gens en arrivant à la fin de sa vie, c'est comme pour le fameux Barre que va-t-il rester dans notre souvenir, si vous faites 100 choses positives et 1 négative c'est celle là qui restera, les Francais sont comme cela.
Un peu de décence Madame Veil ! avoir votre passé ne vous donne pas le droit de flinguer notre avenir! Vous avez fait de bonne chose mais maintenant il faut passer la main et laisser les jeunes décider de leur avenir (si la situation de la France est telle qu'elle est vous avez aussi votre part de responsabilité).
Et que dire d'un candidat qui karcherise etc,,, je trouve que vous mangez votre chapeau, vous avez souffert dans les camps, mais soutenir un candidat qui prône un ministère de l'Immigration et de l'identité nationale???, pour faire plaisir aux électeurs à Le Pen, et récupérer leurs voix.
Azouz Bégag, lui au moins s'est fait une raison, en quittant un Sarko, il a finit par récuser l'effet pervers, de la propagande acharnée pour la discrimination ethnique positive,,,
Par A_Soued (A_Soued) le vendredi 16 mars 2007 - 18h27: |
DEMOCRATIE A L’EGYPTIENNE
Par Benjamin Balint et Nir Boms - Benjamin Balint est un écrivain basé à l’Institut Van Leer de Jérusalem. Nir Boms est vice-Président du Centre pour la Liberté au Moyen-Orient (www. Middleeastfreedom.org)
Paru dans le Jerusalem Post du 4 mars 2007
Article traduit par Fred Rothenberg pour www.nuitdorient.com
L’activiste, leader du mouvement démocratique égyptien, Saad Eddin Ibrahim orne son petit bureau du Caire au Centre Ibn Khaldoun pour les études sur le développement de deux photographies. L’une le montre avec le Vice-Président US Dick Cheney à la Maison Blanche et l’autre est un portrait du leader du Hezbollah le Sheikh Hassan Nasrallah.
La juxtaposition traduit avec intensité certaines des surprenantes ambiguités qui caractérisent l’opposition pro-démocratique en Egypte.
Trois forces principales participent à la vie publique de ce pays de plus de 70 millions d’habitants : le Parti National Démocratique au pouvoir et conduit par Hosni Moubarak ; les islamistes qui ont fait progresser leur représentation parlementaire de 2% en 1984 à près de 20% aujourd’hui ; et les démocrates, visés à la fois par les autocrates et les théocrates.
La première de ces forces est à la fois la plus puissante et la plus immuable. Dans son discours de novembre dernier lors de l’inauguration de la session parlementaire, Moubarak, qui est président depuis 1981, a émis le vœu de rester président jusqu’au dernier battement de son cœur. Il a aussi pris des mesures pour assurer la succession à son fils Jamal, une motion qui devrait être proposée comme mesure destinée à assurer la « stabilité » de l’Egypte.
Moubarak emprisonne régulièrement ses adversaires, des hommes comme Ayman Nour, candidat aux élections présidentielles de 2005 (qui a recueilli 7% des voix), Talaat el-Sadat, membre du parlement et neveu d’Anwar Sadat, qui a critiqué l’armée égyptienne, et Ibrahim, emprisonné en 2000 avec plusieurs dizaines de membres de son équipe et acquitté trois ans plus tard.
Le programme des islamistes, comme celui de Moubarak est clair. Les Frères musulmans qui continuent à se renforcer sous le slogan « l’Islam est la solution » sont considérés par certains comme les vrais bénéficiaires de la « révolution démocratique ». Mais leurs résultats électoraux doivent aussi être évalués à l’aune des 500 millions de livres égyptiennes qu’ils auraient dépensé en distribuant des enveloppes et achetant des votes au cours de cette dernière élection. Avec seulement 23% d’inscrits se présentant au vote, ces éléments tactiques prennent une importance disproportionnée.
L’opposition pro-démocratique est toutefois beaucoup plus difficile à comprendre. Bien que sur le papier il y ait 23 partis d’opposition, en réalité seulement trois ont de l’importance : le Parti libéral Wafd (interdit de 1952 à 1978), le Parti Nationaliste Arabe Nassérien, et le parti de gauche Tagammoua'h.
Chacun à sa manière propose des mesures pour développer une authentique démocratie et un système judiciaire indépendant, la libre expression des partis politiques, la privatisation des médias et l’abolition de l’état d’urgence en Egypte. Les réformateurs s’efforcent aussi d’amender l’article 77 de la constitution pour imposer une limite de deux mandats au président.
Ils partagent aussi les doléances sur le déclin économique et culturel d’un pays habitué à se présenter comme le symbole de la fierté arabe. Ils ne se contentent pas de souligner la pauvreté choquante de l’Egypte, mais mettent aussi en relief la perte de son aspect cosmopolite, ses liens branlants avec l’Occident, et l’état dramatique de son système scolaire. Le Conseil National de l’Education a indiqué que la dépense annuelle de l’Egypte par étudiant à l’université est de 743 $, environ un dixième de la même dépense dans les pays en voie de développement, et environ un cinquantième de la dépense des pays développés.
Sur un point, toutefois, les réformateurs égyptiens sont en accord avec les autocrates et les théocrates : En surface tout le moins, ils partagent une attitude critique envers les efforts américains pour démocratiser le Moyen-Orient. Ils considèrent les annonces américaines de 2005 sur un « printemps arabe » occasionnées par la « Révolution du Cèdre » au Liban, les élections sans précédent en Irak, et dans les territoires palestiniens et la première élection présidentielle à candidature multiple en Egypte depuis 50 ans, comme prématurément optimistes.
A en juger par les files d’attente aux portes de l’ambassade, les égyptiens continueraient à penser que l’Amérique est un pays d’opportunités. Mais le ressentiment reste fort devant ce qu’Ibrahim qualifie par exemple de démocratisation « mal informée et excessivement idéologique » .
Rafaat El-Saeed est une référence en ce domaine. Membre du Conseil de la Shoura (la chambre haute du parlement), il dirige l’opposition de gauche Tagammoua'h, qui prône l’égalité des droits pour les chrétiens et pour les femmes, des réformes démocratiques, et la justice sociale. Et pourtant il n’est pas pro-américain. « Les Egyptiens », expliquait-il l’autre jour « ne peuvent imaginer que ceux-là même qui ont abusé de prisonniers irakiens à Abu Ghraieb, qui dirigent le camp de détention de Guantanamo et sans cesse oublient l’agression israélienne sont aussi d’authentiques démocrates. »
Et même à part ces péchés, El-Saeed pense que l’initiative américaine de démocratisation est fondamentalement abusive. « La démocratie est une affaire intérieure ; vous ne pouvez l’exporter par tonne. » Motivés par de tels ressentiments, les politiques égyptiens pro-démocratiques restent critiques des efforts américains de promotion de la démocratie au Moyen-Orient. Mais contrairement aux autocrates et aux théocrates, leurs ressentiments sont aussi curieusement mêlés avec certains autres sentiments : une déception liée à la disparition de la pression américaine sur leurs alliés autocratiques. Les réformateurs notèrent particulièrement que lors de sa dernière visite au Caire et à Louxor à la mi-janvier, la Secrétaire d’Etat Condoleeza Rice évita remarquablement la rhétorique sur la démocratisation qu’elle avait employée lors de son précédent voyage en 2005.
El Saeed termina notre conversation avec une autre critique : l’initiative américaine pour la démocratie au Proche-Orient, expliqua-t-il s’est montrée hésitante et inconsistante- pour ne pas dire contradictoire. C’était une plainte, mais aussi une demande voilée pour une persévérance tempérée par une sensibilité aux complexités d’un pays qui commence à peine à développer une classe politique. L’incidence est claire : Plutôt que d’abandonner ses efforts pour promouvoir la démocratie dans la région, les Etats-Unis devraient écouter plus attentivement ses alliés naturels dans les pays arabes et poursuivre ses efforts d’une manière à la fois plus régulière et moins gauche.
DEMOCRACY, EGYPTIAN-STYLE
By BENJAMIN BALINT AND NIR BOMS
JP Mar. 4, 2007
Saad Eddin Ibrahim, Egypt's leading democracy activist, hangs two photographs in his modest office at the Ibn Khaldoun Center for Development Studies in Cairo. One shows him with US Vice President Dick Cheney at the White House; the other is a portrait of Hizbullah's leader, Sheikh Hassan Nasrallah.
The juxtaposition tellingly captures some of the surprising ambiguity that characterizes the pro-democracy opposition in Egypt.
Three forces shape the public life of this country of over 70 million: the ruling National Democratic Party, led by Hosni Mubarak; Islamists, who have increased their share of parliamentary seats from 2 percent in 1984 to roughly 20 percent today; and the democrats, outgunned by both the autocrats and theocrats.
The first of these forces is both the most powerful and the most unwavering. In his address last November to the opening of Egypt's parliamentary session, Mubarak, who has been president since 1981, vowed to remain president as long as his heart continues to beat. He has also taken steps to secure the succession of his son Jamal, a move that will likely be introduced as a measure intended to secure Egypt's "stability."
Mubarak routinely imprisons challengers, men like Ayman Nour, runner-up in the 2005 presidential election (with 7 percent of the vote), Talaat el-Sadat, a member of parliament and nephew of Anwar Sadat, who had criticized the Egyptian military, and Ibrahim, jailed in 2000 with a couple of dozen members of his staff and acquitted three years later.
The Islamists' program, like Mubarak's, is similarly intelligible. The Muslim Brotherhood, which continues to gather strength under the slogan "Islam is the solution," is considered by some the real beneficiary of the "democracy revolution." But its electoral achievement also has something to do with the reported 500 million Egyptian pounds it spent distributing blankets and buying votes during the last election. With only 23 percent of registered voters showing up to the polls, such tactics yield disproportionate influence.
THE PRO-DEMOCRACY opposition, however, is altogether more difficult to understand. Although on paper there are 23 opposition parties, in reality only three are of any consequence: the liberal Wafd Party (banned from 1952 to 1978), the Arab Nationalist Nasserite Party, and the leftist Tagammua Party.
Each in its own fashion advocates steps toward genuine democracy and an independent judiciary, free establishment of political parties, privatization of the media, and the abolition of Egypt's state of emergency. Reformers also seek to amend Article 77 of the constitution in order to impose a two-term limit on the president.
They also tend to share a lament for the cultural and economic decay in a country that used to act as a symbol of Arab pride. They point not only to Egypt's glaring poverty, but to its loss of cosmopolitanism, its crumbling bridges to the West, and the abysmal state of its schools. The National Council of Education recently reported that Egypt spends $743 a year on each university student, roughly a tenth of the educational expenditure in developing countries, and a fiftieth of what developed countries spend.
ON ONE POINT, however, Egyptian reformers agree with the autocrats and theocrats: On the surface, at least, they share a critical attitude toward American democratization efforts in the Middle East. They consider American optimistic announcements of an "Arab spring" in 2005 - triggered by Lebanon's "Cedar Revolution," unprecedented elections in Iraq and the Palestinian territories, and Egypt's first multi-candidate presidential election in 50 years - wishfully premature.
Judging by the visa lines at the embassy, Egyptians still relate to America as a land of opportunity. But resentment at what Ibrahim, for instance, calls a "misinformed and excessively ideological" democratization strategy runs high.
Refaat El-Saeed serves as an important case in point. A member of the Shura Council (Egypt's upper house of parliament), he heads the leftist opposition Tagammua Party, which advocates equal rights for Christians and women, democratic reforms, and social justice.
And yet he is hardly pro-American. "Egyptians," he said the other day, "cannot imagine that the same people who abused Iraqi prisoners at Abu Ghraib, run the Guantanamo detention camp and endlessly forgive Israeli aggression are also genuine democratizers."
EVEN APART from these sins, El-Saeed thinks the American democracy initiative fundamentally misguided. "Democracy is an inner affair; you cannot export it by the ton."
Fueled by such resentments, Egypt's pro-democracy figures remain critical of American efforts to promote democracy in the Middle East. But unlike the autocrats and theocrats, their resentments are also curiously mixed with something else: a disappointment connected with the disappearance of American pressure on its autocratic allies. Reformers took special note when, during her visit to Cairo and Luxor in mid-January, Secretary of State Condoleezza Rice conspicuously avoided the democratization rhetoric she had deployed during her last trip in 2005.
El-Saeed concluded our conversation with another criticism: The American democracy initiative in the Middle East, he said, has proved hesitant and inconsistent - if not outright contradictory. It was a complaint, but also a veiled request for steadfastness tempered by a sensitivity to the complexities of a country that is just beginning to develop a political class.
The implication was clear: Rather than abandoning its efforts to foster democracy in the region, the United States ought to listen more carefully to its natural allies in Arab countries and pursue those efforts in a way that is both more consistent and less heavy-handed.
Benjamin Balint is a writer based at the Van Leer Institute in Jerusalem. Nir Boms is vice president of the Center for Freedom in the Middle East (www.middleeastfreedom.org).
Par Braham (Braham) le vendredi 16 mars 2007 - 18h15: |
Shabbat Shalom ey Bonne Fete
Lundi soir c'est la Bsissa
Par Moshébé (Moshébé) le vendredi 16 mars 2007 - 17h34: |
b
Par Lapid (Lapid) le vendredi 16 mars 2007 - 17h16: |
Les Juifs Berbères
"L’histoire des Juifs Berbères se confond et se croise avec celle des Berbères, pour de multiples raisons que nous allons tenter de vous exposer d’après de nombreux travaux de recherche effectués par des spécialistes éminents. Les bases de cette étude passionnante repose essentiellement sur « Les Berbères » de Jean Servier, éditions PUF Que sais-je ? et sur l’admirable « Histoire des Juifs en Afrique du Nord » de André Chouraqui, éditions Hachette.
Les recherches les plus sérieuses penchent en faveur d’une origine Punique et Proche-Orientale des Berbères, de la Cyrénaïque (Lybie) au Maroc.
La langue proche du Cananéen (langue sémitique-nord), le culte plus proche des mazdéens d’Iran, les poteries et les habitats qui évoquent le Proche Orient. Le culte des saints propre au Maghreb berbère évoque également le rattachement aux lignées de prêtres et des familles sacerdotales. Rien semble-t-il , n’empêchait des populations parentes des Hébreux ou même des Juifs plus tard, de rejoindre et de s’apparenter aux populations autochtones installées dans les Aurès, ni les origines linguistiques, ni les origines culturelles. Tout ce qui touche à l’origine et à l’histoire des Berbères concerne aussi l’origine des populations juives d’Afrique du Nord, que nous sachions que des tribus berbères juives eurent existé en nombre, ne nous donne encore pas toutes les clés de compréhension de l’origine de leur existence, ni surtout de leur conversion hypothétiquement massive. Ce dont nous sommes assurés c’est qu’elles ont existé, résisté farouchement, parfois régné, et persisté sur toute l’Afrique du Nord, de la mer aux confins de l’Afrique, certains nomades, d’autres sédentaires, mais tous berbères."
Pour en savoir plus :
Les Juifs Berberes
Par Cacouboulou (Cacouboulou) le vendredi 16 mars 2007 - 11h17: |
BouleItik and Co. @ IPol:
http://www.dailymotion.com/fr/cluster/news/featured/video/x1g9ir_ipol07
Par Bazooka (Bazooka) le vendredi 16 mars 2007 - 11h43: |
Shabbath Shalom, bon week-end
Par Bazooka (Bazooka) le vendredi 16 mars 2007 - 11h42: |
Encore un proces d'intention a l'encontre d'Israel, "deboute"...
Cette fois ce n'est pas l'EBU-UER (organisme Europeen qui organise l'Eurovision, cf. la chanson de Teapacks), mais l'UNESCO:
UNESCO : Les travaux de la rampe Mugrabim sont sans danger
La mission technique de l'Organisation des Nations Unies pour l'education, la science et la culture (UNESCO) avait ete constituee pour enqueter sur des travaux d'excavation lances debut fevrier 2007 sous la responsabilite de l'Autorite des antiquites israeliennes, suite a une campagne de desinformation orchestree par certains mouvements arabes et islamistes (Lire toute l’affaire: http://paris1.mfa.gov.il/mfm/web/main/document.asp?DocumentID=109088&MissionID=31).
Dans un rapport rendu public le 14 mars, l’UNESCO conclut que « les travaux menes par Israel a Jerusalem ne menacent pas la stabilite de l'esplanade du Temple et ne s'etendent pas sous les Mosquees», et « demande a Israel de les poursuivre en concertation avec les autorites arabes, le gouvernement jordanien et des experts internationaux.[1] »
Le rapport precise que « les travaux observes concernent des zones exterieures au Mur occidental [qui constitue le pan de mur en contrebas de l'esplanade du Temple] et sont limites a la surface de la passerelle et a son cote nord, la ou le mur de soutien de l'acces s'etait effondre en 2004 ». La mission de l'UNESCO precise que « les travaux s'arretent a pres de 10 metres du Mur occidental et qu'ils sont menes a l'aide d'equipements legers, de pelles et de pioches, outre qu'ils sont supervises et documentes selon les normes professionnelles ».
L'UNESCO note aussi que les travaux sont visibles sur Internet grace a trois cameras (visionner: http://paris1.mfa.gov.il/mfm/web/main/document.asp?DocumentID=109088&MissionID=31).
[1]: Ces concertations ont deja ete menees par l'Autorite des antiquites israeliennes, puisque sans autorisation speciale du Waqf, les travaux n'auraient pu debuter.
Par Mena (Mena) le vendredi 16 mars 2007 - 07h28: |
Formation d’un gouvernement-suicide en Palestine (info # 011503/7) [Analyse]
Par Sami El Soudi © Metula News Agency
C’est par les sites Internet du Hamas que nous avons eu accès, ce matin, à des extraits de la plateforme politique du gouvernement palestinien d’union nationale qui a vu le jour cette semaine.
Plus tard dans la journée, le 1er ministre Ismaïl Hanya a remis au président Abbas, à Gaza, la liste de ses ministres et ce dernier l’a acceptée. Le cabinet reste dirigé par Hanya et il est composé de membres du Hamas, du Fatah, d’indépendants, d’un communiste à la Culture, M. Bassam Shali, et d’un adhérant du FDPLP, Salah Zidan, aux Affaires Sociales.
La composition de ce gouvernement sera soumise samedi au parlement afin d’obtenir son aval. La séance se déroulera par cameras web entre Gaza et Ramallah, puisque les membres du Mouvement de Résistance Islamique, le Hamas, et d’autres députés impliqués dans le terrorisme ne disposent pas de l’autorisation de Jérusalem de fouler le territoire israélien.
Durant des semaines, les discussions en vue de la formation de ce gouvernement butaient sur les portefeuilles des finances et de l’intérieur. Finalement Hamas et Fatah se sont entendus sur les personnes de Hani Kawasmeh à l’Intérieur et de Salam Fayyad aux Finances.
Personne ne se fait pourtant d’illusions quant aux moyens effectifs qui seront à la disposition de Kawasmeh, les deux clans n’ayant aucune intention de lui transférer le commandement de leurs dispositifs sécuritaires.
Quant à Salam Fayyad, un homme connu pour ses compétences et sa probité, il ne disposera d’aucun fond à gérer, puisque l’aide internationale n’est pas prête d’être renouvelée. De plus, la présidence a mis au point un canal financier parallèle, qui permet à Mahmoud Abbas de recevoir des fonds américains, destinés à l’entraînement et à la dotation de ses troupes d’élite. Ce canal non plus n’aboutira pas dans les caisses vides qui sont promises à Fayyad. De plus, les USA ont interrompu, voici une dizaine de jours, le transfert desdits fonds, devant l’indécision du président Abbas et son rapprochement avec le Hamas.
La plateforme du nouveau gouvernement procède d’une radicalisation objective de la position du Fatah, reprenant la quasi-totalité des thèses des fondamentalistes. Il y est question que le cabinet poursuive son soutien à la résistance – il faut lire au terrorisme – tant que l’occupation n’aura pas cessé – comprendre : jusqu’à la destruction physique totale d’Israël -.
Il n’est nulle part question de paix ou de la notion des deux Etats figurant sur la Carte Routière. On y mentionne uniquement une "fin de la résistance" et on la conditionne à la fin de l’occupation, à l’obtention de la liberté et au retour des réfugiés de 47 "sur leur terre et dans leurs biens".
Cela ressemble beaucoup plus à une déclaration de guerre qu’à une ouverture vers la paix. Ce manifeste est toutefois panaché de deux clauses qui contredisent plusieurs de ses attendus. Tout d’abord, le gouvernement s’engage à respecter les accords existants passés avec Israël, comme le réclamait le roi Abdallah d’Arabie lors des discussions préliminaires à la Mecque.
D’autre part, les activités du président Abbas avec Israël ne sont pas concernées par la plateforme du nouveau gouvernement. Abou Mazen aura ainsi le pouvoir de discuter avec l’ennemi que l’on déclare vouloir éradiquer, d’une solution pacifique basée sur deux Etats contigus, que l’on rejette dans le manifeste.
En fait, l’intention infantile du Hamas consisterait à envoyer le président négocier un accord avec Israël, tout en se réservant le droit de l’accepter, de le refuser ou de demander à l’amender lorsqu’il serait soumis au gouvernement. Nul doute cependant qu’Israël et la plupart des pays civilisés refuseront ce marché de dupes et que cet axe de négociation demeurera stérile.
Plus raisonnablement, par la formation de ce cabinet d’union, le Fatah et le Hamas entendent réduire la guerre civile rampante engagée entre eux. Ils comptent déléguer à l’Arabie Saoudite et à la Ligue Arabe le soin de négocier avec Israël, puisque l’initiative saoudienne prend de plus en plus d’envergure et qu’elle semble intéresser tout le monde, Israéliens et Américains compris.
En résumé, ce nouveau gouvernement, campant officiellement sur les principes palestiniens historiques de retour des réfugiés et de destruction d’Israël, sera en fait dirigé vers l’intérieur des territoires palestiniens, vers la gestion de l’Autonomie, laissant aux grands frères arabes le soin de discuter de notre avenir.
Certes, mais la plateforme adoptée et la composition du gouvernement ne répondent pas aux besoins dramatiques et immédiats de notre population : le retour de l’aide internationale. Le déblocage des fonds reste conditionné par les trois revendications formulées par le Quartette, à savoir la reconnaissance d’Israël, la renonciation à la violence et le respect des accords existants.
De reconnaissance d’Israël, il n’est surtout pas question dans la nouvelle plateforme, pas plus que de renonciation à la violence. Quant aux accords existants, s’ils sont endossés en théorie, dans la pratique, ils s’entrechoquent avec d’autres clauses incompatibles avec eux.
J’ai demandé ce matin même à un leader du Hamas comment il entendait persuader les Occidentaux de cesser leur blocus économique sur la base du manifeste du nouveau cabinet. Sa réponse avait de quoi surprendre : "la fin des hostilités ainsi que la reconnaissance de l’Etat sioniste figurent dans les accords passés entre l’AP et Israël que nous avons pris en compte ; il est ainsi possible d’affirmer que nous répondons aux attentes du Quartette".
Comme on le constate, il y a à boire et à manger dans l’acte de constitution de ce gouvernement. Hanya et Mashal savent que ce double langage ne suffira pas à persuader les USA ni la plupart des Etats représentés dans le Quartette de desserrer notre étouffement économique. Alors le Hamas compte sur les maillons faibles pour tirer au flanc, sur certains pays européens en particulier. Hanya l’a dit fort clairement aujourd’hui : "nous avons reçu des signaux que des Européens sont prêts à travailler avec notre nouveau gouvernement".
Il ne s’est en tout cas pas totalement trompé, puisque le ministre français des Affaires Etrangères s’est empressé d’appeler son nouvel homologue M. Abou Amer au téléphone. Douste-Blazy l’a félicité en effet pour la constitution du nouveau gouvernement et a émis le souhait de le rencontrer rapidement, soit en Europe soit en Palestine.
Il n’est toutefois pas prévisible que de grands Etats européens rompent la décision du Quartette qui les représente et que l’approvisionnement de la Palestine reprenne sérieusement. Quant à la France, il s’agit sans doute d’une dernière manifestation en solo de la sympathie arabe du président Chirac, mais qui n’a pas grande signification, puisque la conduite à suivre relativement à notre conflit sera redéfinie en mai à Paris, en fonction des résultats des élections qui vont s’y tenir.
En résumé pratique, les tergiversations Hamas-Fatah n’apportent pas de solution aux problèmes criants de notre population. J’ai passé deux jours de cette semaine dans la bande de Gaza, et j’invite tout observateur intéressé par la réalité des faits à se rendre au point de passage de Rafah avec l’Egypte. On y voit des milliers de mes concitoyens, des milliers, dis-je, fuir la Palestine, aussitôt que la frontière s’ouvre. J’ai vu, de mes yeux, des personnes se faire écraser à mort contre le grillage par la foule pressée. J’en ai vu d’autres, avec leur famille, se précipiter depuis des murs de quatre mètres de hauteur pour passer en Egypte, et de là, tenter d’émigrer vers des cieux plus accueillants.
Et qu’on ne raconte pas de sottises, ces gens ne fuient pas Israël, - Israël leur fournissait du travail et de l’argent ! -, ils fuient la misère, l’incapacité de se nourrir. Ils fuient la démence des islamistes qui les sacrifient à leurs rêves suicidaires de Djihad contre Israël et à l’abandon de la solution des deux Etats pour deux peuples. Qui seule pouvait leur garantir un avenir décent dans un pays à eux et viable.
Désormais, parce que Mahmoud Abbas est un diplomate mais nullement un chef d’Etat, parce qu’il n’a pas su organiser notre défense et celle de nos choix d’avenir, l’OLP a donné carte blanche au Hamas pour effectuer le grand sabordement. Nous nous sommes déjà rendus célèbres pour nos terroristes-suicides, nous allons encore innover en présentant au monde un gouvernement-suicide !
Par Albert (Albert) le jeudi 15 mars 2007 - 21h25: |
Monsieur Primo
Il y a eut deux dimanches à la campagne...? Ajeb ou ghraieb.
J'ai étè pour le premier.
Et je n'ai pas trouvè le bon carrefour.