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Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2005: Commentaires Avril 2005: Archive jusqu'au 13/avril/2005-1
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bekhor (Bekhor) le mardi 12 avril 2005 - 22h32:

PETIT REPORTAGE DE MARRAKECH.

Je viens de revenir d’un séjour d’une semaine à Marrakech, ou il y a une communauté juive de plus de 300 personnes dans cette ville et citée impériale du Maroc.

Toutes les maisons sont rouges et donne a la ville un caché unique en son genre.

D’ailleurs cette ville est en train de devenir le lieu de prédilection de toute la jet set mondiale, le prix de l’immobilier a été multiplié par quatre en trois ans.

J’ai visité la médina et ses magnifiques et somptueux Riads. (Maison de style arabe avec un jardin intérieur en cour carrée donnant sur un couloir carré a voûtes, pour accéder aux chambres).

J’ai visité aussi, la synagogue du Mellah (ancien quartier juif) ainsi que le cimetière juif local dont je vous transmets un petit reportage.


un


deux


trois


quatre

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mardi 12 avril 2005 - 21h41:

Douda merci pour les eclaircissements. Comme j'ai quitte la Tunisie bien avant donc pas d'histoire tunisienne pour moi. Du reste la Tunisie n'a pas d'histoire puisqu'elle passait d'une main a l'autre. Et il n'y avait jamais eu de Tunisie dans l'histoire ancienne, ni dans la prehistoire.
Il y avaient les Berberes et les Juifs.
Vous avez de quoi ruminer.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Davideden (Davideden) le mardi 12 avril 2005 - 20h57:

Bazooka,


Il n'a y jamais eut de Juifs en Tunisie. C'etaient peut etre des Tunisiens Israelites.
D'ailleurs des Tunisiens Israelites ont construit la Ghriba il y a 2500 annees. 2500 ans avant meme la creation de l'etat Tunisien!!!
Ce devait etre des visionaires de l'histoire.

Si ils n'existaient pas, comment ont pu-t-il en etre elimines? Ceci est la question a 10 dinars.(payable de fond blonque a la banque de Tunisie)


Cher Mr. Douda, veillez trouver mes reflexions apres m'etre mis a la lecture des livres d'histoire, cela selon vos recommendations.

Les Arabes sont semites, ils ne peuvent pas etre antisemites, donc les Arabes n'ont jamais fait de mal aux Juifs. Malheuresement les Tunisiens de confession musulmane ne sont pas Arabes donc ils pourraient avoir des tendances antisemites. Mais comme nous les Tunisiens de confession Israelites, on est pas vraiment des Juifs, cela ne nous concerne pas.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 12 avril 2005 - 20h34:

'...Il y a des oublis tragiques et des départs opportuns....! Qui ont fait le bonheur d'autres pays dont d'Israêl...!

Que les juifs tunes soient rayès du patrimoine historique de notre pays est une ignominie en tant que peuple ayant vécu des décenies; celà constitue une preuve suplémentaire de l'ingratitude qui prévaut, que l'on efface notre culture, notre passage à tout jamais celà constitue aussi un assassinat 'mémoriale'... '

Henri nous le savions déja.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le mardi 12 avril 2005 - 19h56:

Eh oui, Henri a bien vu :

L'Histoire en bref (meme tres bref, plus bref
tu meurs !), selon www.Tunisie.com :

". La Tunisie etait peuplee depuis la prehistoire. Des traces de presence humaine ont ete decouvertes dans les couches profondes du paleolithique.

. Ses premiers habitants connus sont les Berberes."

1. Pas de traces des Juifs dans les couches profondes.
Ca c'est sur, Mere Denis, nous on serait plutot dans les couches superieures, voir la rubrique Tunes Celebres.

2. Les habitants Juifs sont inconnus au bataillon.
Ca, c'est occulter en bloc toute notre civilisation/Histoire.
Ca s'appelle du revisionnisme.

Pour ceux/celles qui souhaitent envoyer un mot gentil a ce site qui nous a si elegamment raye de l'Histoire:

info@tunisie.com

Il n'y a pas de hasard, juste avant Pessah qui celebre notre souverainete en tant que peuple ...
Qu'on se le dise !

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par A_Soued (A_Soued) le mardi 12 avril 2005 - 18h42:

LA DIPLOMATIE DU RANCH



Par Albert Soued, écrivain, www.chez.com/soued

Le 12 avril 2005



Deux chefs d'état qui parlent politique dans un ranch du Texas, cela fait bucolique, décontracté et même intime. D'autant plus que l'un d'eux n'a pas l'élégance physique de l'autre et ne règne que sur une population 50 fois moins importante. Et le contraste confirme que cette réunion n'a d'autre but que de faire baisser la garde des "refuseniks" israéliens du désengagement de Gaza. Comme d'ailleurs l'annonce des 3500 logements qui doivent faire la jonction entre Maalé Adoumim et Jérusalem et qui ne seront peut-être jamais construits.

Il faut bien se l'avouer, le premier ministre Sharon était allé chercher un appui et des gages auprès de Bush pour son désengagement unilatéral qui semble de plus en plus risqué, au fur et à mesure qu'on se rapproche de l'échéance fixée. Sharon n'a-t-il pas précisé qu'il régnait en Israël une ambiance de guerre civile et que jamais il ne s'est senti autant menacé? Pour calmer l'aile droite de son parti et une partie de la population, Sharon voulait obtenir une contrepartie tangible à son désengagement. Une reconnaissance formelle des principes énoncés l'an dernier quant à l'annexion des grandes implantations juives et au sort des réfugiés palestiniens. Bien au contraire, obnubilé par la recherche d'un succès au Moyen Orient (comme jadis son prédécesseur Bill Clinton), le président Bush a répété ses phrases sibyllines qui ne prêtent pas à conséquence et a même demandé clairement à son invité de faciliter la tâche de Mahmoud Abbas, tout en lui souhaitant "bonne chance" pour le départ de Gaza, et en le félicitant par avance.

Nous approchons de l'été de tous les périls, car tous les opposants à la paix au Moyen Orient ont compris que Bush restait "mou" sur le conflit israélo-arabe et ils affûtent leurs armes en conséquence: le Hamas qui ne cesse de s'armer et d'accroître sa popularité devant l'ineptie du Fatah et associés, le H'ezbollah qui ne cesse ses provocations à la frontière Nord, la Syrie et l'Iran qui programment des attentats, heureusement déjoués pour le moment. Et une partie des Israéliens des implantations de Gaza n'ont pas l'intention de quitter les lieux.



En vue des élections palestiniennes, les Etats-Unis ont promis de renforcer leur présence dans les territoires autonomes, en augmentant les effectifs du général Ward. En ce qui concerne le Hamas et le H'ezbollah, ils espèrent naïvement les transformer en partis politiques décents. Je rapporte ici une anecdote récente. Répondant à un élu socialiste qui l'interrogeait sur le H'ezbollah, que la France considère toujours comme un parti politique, le Ministre israélien des Affaires Etrangères Silvan Shalom a déclaré : "Connaissez-vous beaucoup de partis politiques qui ont 12 000 missiles braqués sur vous ?"

Quant aux dits Palestiniens modérés, ils restent neutres, bougeant à peine et comptant les points, comme leur président Abbas. "Car pour les Palestiniens, qu’ils soient "pragmatiques" comme Mahmoud Abbas ou "extrémistes" comme le Hamas, le choix de la lutte contre les Israéliens a été déjà fait et se dit en arabe : "Barnamej al-marahel" qui signifie la "stratégie des étapes" (de destruction d'Israël).



Les Arabes Israéliens ne sont pas en reste. Fin mars le site du député arabe à la Knesset A'zmi Bishara www.Arabs1948.com a publié une interview du porte parole du Hamas, Ahmed al Bahar, qui a parlé du plan de désengagement promu par Ariel Sharon. "Les coups spécifiques et douloureux que la résistance Palestinienne a infligé aux Juifs et à leurs soldats tout au long des 4,5 dernières années ont mené à la décision de se retirer de Gaza. Depuis la création d'Israël, tout démontre que jamais ce pays n'a été dans un état de faiblesse et de retraite comme aujourd'hui, suite à la dernière intifada. Les attaques héroïques du Hamas a dévoilé la volatilité et l'inconsistance de l'impuissante organisation sécuritaire sioniste. Le retrait marque la fin du rêve sioniste et il est le signe du déclin moral et psychologique de l'état Juif. Notre résistance a eu raison de lui" (C Glick, Jerusalem Post 24/03/05)



Inspirée par un rapprochement de points de vue avec l'Europe, la nouvelle politique américaine dans le conflit israélo-arabe a de fortes chances d'amener l'inverse de ce qu'elle recherche. En tout cas, elle mène tout droit vers une impasse. Et comme le dit Chibli Mallat, professeur de droit et leader de l'opposition au Liban, dans une interview récente, "au Moyen Orient, les impasses politiques se terminent toujours dans la violence"

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le mardi 12 avril 2005 - 19h04:

Bonjour,

Ce mail serait à adresser à Bernard ATTAL, cardiologue, de la part de Joelle HUSSENET, qui a besoin d'une aide urgente pour son fils de 15 ans.
Avec mes remerciements.


joelle.ferre@gmail.com

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Douda (Douda) le mardi 12 avril 2005 - 18h06:

La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )

Le Ftileur : Salut Emile,

Tu trouveras le budget 2004 à l’adresse suivante :

http://www.tunisieinfo.com/budget-econ2004/budgeteconomique-fr2004.pdf

Et les autres Info à :

http://www.tunisieinfo.com/

Bonne chasse,

Wnessou El Douda

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Davideden (Davideden) le mardi 12 avril 2005 - 17h56:

La Douda :

"Si vous avez du mal à comprendre les faits exposés, il vous serait loisible de réouvrir vos manuels scolaires d’histoire de la Tunisie."

OK j'ai relu, Les Tunisien Israelites ne sont pas vraiment des Juifs et les Tunisiens musulmans ne sont pas vraiment des Arabes.

Une seule question: Pourquoila Tunisie ne se montre pas solidaire de ses citoyens en Israel au lieu de supporter la cause Arabe qui lui est etrangere?

Aussi si on est pas des Juifs et ils sont pas des Arabes, pourquoi nous ont ils chasses?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Henri (Henri) le mardi 12 avril 2005 - 14h18:

Presence des Juifs en Tunisie.
Je viens de consulter le site sur la Tunisie,et son histoire.
http://www.tunisie.com/histoire/index.html
I N C R O Y A B L E.
Pas un mot sur la presence juive en Tunisie.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Douda (Douda) le mardi 12 avril 2005 - 11h59:

La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )

Le Ftileur : Cher Emile,

Notre Ami David n’a nulle besoin de secours, car personne n’a songé un seul instant de lui faire du tort.

Dans notre école communale d’El Aouina du début des années 50, des instituteurs français nous avaient enseigné l’histoire de la Tunisie et de l’Afrique du Nord, et c’est quelque chose qui dans l’esprit de notre prime enfance, est resté comme une marque indélébile.

On te croie volontiers quand tu dis que tu n’as pas eu cette chance, car quand plus tard nous avons rejoint le Lycée de Carthage, ou le Lycée Carnot, nous n’en avons plus jamais entendu parlé, si ce n’est que d’une façon anecdotique, car dans ces lieux il n’était plus question que de l’histoire de la France, de la Grèce, de Rome, de la Gaule et de la Germanie.

C’est bien dommage car l’histoire de la Tunisie, méritait d’être creusée en profondeur, cela aurait sans doute remis les choses à leur place, et peut-être évité bien des malentendus, mais comme tu le sais l’Histoire ne se refait jamais.

Bien à Toi,

Wnessou El Douda

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le mardi 12 avril 2005 - 07h38:

Faoda ! (info # 011004/5) [analyse]

Par Sami El Soudi © Metula News Agency

Faoda, le chaos.

Je le pressentais déjà lors de mon dernier article [lire], le nouveau président de l’Autorité Palestinienne, Monsieur Mahmoud Abbas, est en train de perdre tout contrôle sur les événements. Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que je ne vois vraiment pas comment cette tendance apocalyptique pourrait s’inverser…

Ainsi, cela fait déjà trois bonnes semaines que le raïs se montre incapable de nommer des nouveaux chefs aux postes de responsables de nos différents services de sécurité. Ces postes sont vacants, depuis qu’Abbas se trouva contraint d’en limoger les détenteurs ou que certains d’entre eux eurent, de leur propre initiative, présenté leur démission.

En l’état, donc, les services de sécurité ne sont pas dirigés, ce qui signifie dans les faits que chacun fait plus ou moins ce qu’il entend de ses armes. Sur le terrain, cela se traduit par une inaction quasi généralisée de nos forces, qui regardent les graves détériorations dans le maintien de l’ordre se produire sous leur nez et qui, faute de recevoir les ordres adéquats, laissent faire. Les limogeages décidés par Abbas avaient été rendus nécessaires du fait de l’inefficacité préoccupante de nos policiers, mais depuis, les choses ont encore largement empiré.

Je vois trois raisons principales à ce chaos qui gangrène l’autorité de Monsieur Abbas :

- La trop grande proximité existant entre les gendarmes et les voleurs, héritée des choix de Yasser Arafat. Souvent un policier de l’Autorité, le jour, se transforme en terroriste du Hamas, la nuit.

- L’opposition d’une partie non négligeable du Fatah – les Arafatiens –, derrière le 1er ministre Ahmed Qoreï (de plus en plus ouvertement hostile à Abbas), à la solution de la création d’un Etat Palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza et, partant, leur refus d’accéder à une solution politique définitive avec les Israéliens. C’est Qoreï qui bloque la nomination des nouveaux chefs de la sécurité.

- La désorganisation endémique et le manque de discipline chronique de nos forces de l’ordre et de leurs officiers. Plus que jamais, on s’aperçoit que l’uniforme ne fait pas le gendarme. Arafat régnait sur le petit monde de la sécurité par le biais de la "corruption tolérée" et par la terreur. Abbas, qui ne recourt ni à l’un ni à l’autre de ces expédients, ne trouve pas comment impulser une dynamique positive dans ce troupeau de près de 50'000 têtes.

Les proportions de la catastrophe sont telles, que le président n’a pas pu faire arrêter les membres des Martyrs des Brigades Al-Aksa qui avaient mitraillé son cabinet de travail. Les hommes que l’Autorité avait lancés à la poursuite des insurgés, avec mission de les appréhender, se sont contentés de les verbaliser, laissant à plusieurs de ces individus la possibilité de conserver leurs armes. A Tulkarem on a pu assister à une tragi-comédie du même genre : les forces spéciales, venues mettre au pas les hommes du Fatah local, qui avaient mis en fuite des policiers et brûlé leur campement, ont finalement bu le thé avec les agresseurs. Les policiers avaient tenté d’intercepter des voleurs de voitures…

Dans ces conditions, les événements politiques et internationaux prennent des tournures franchement négatives. L’Autorité s’étant montrée incapable de remplir les engagements qu’elle avait pris la veille du transfert du contrôle des deux premières villes palestiniennes, le processus de transfert est gelé. Connaissant ses limites, Mahmoud Abbas ne presse même pas l’administration Sharon de reprendre le mouvement.

Dans la rue, le Hamas et le Jihad retrouvent de la popularité. Tout le monde a ici en tête que Monsieur Abbas a autorisé les mouvements islamistes à participer aux élections législatives de cet été. Pour le président, ces élections devaient fournir l’occasion d’asseoir définitivement sa prédominance et d’éloigner des postes-clés les derniers Arafatiens (ou néo-Arafatiens [1]), à commencer par le 1er ministre Qoreï lui-même. Mais à l’intérieur du Fatah, des voix de plus en plus nombreuses se font entendre afin de reporter cette consultation, qui pourrait avoir l’effet inverse de celui escompté, à savoir, un renforcement significatif du Hamas et le maintien des Arafatiens. Bien évidemment, si Mahmoud Abbas décidait de renvoyer cette consultation électorale à plus tard, les relations entre le Fatah et le Hamas ne pourraient que se détériorer, mettant en danger le projet du président de politiser les partis islamiques afin de leur faire déposer les armes.

Mais pour le moment, le Hamas et le Jihad islamique remportent des succès sur tous les fronts : ils conservent leurs armes, utilisent la Houdna pour se requinquer après les terribles coups subis de la part des Israéliens et de plus, ils présentent l’apparence de "ceux qui s’en remettent à la décision des urnes"…

Circonstances plus que difficiles, donc, pour Abou Mazen, qui devait très prochainement se rendre à Washington pour y rencontrer le Président Bush. L’Administration US a informé notre président que le moment n’était plus opportun à la rencontre prévue et que si nous insistions pour qu’elle ait lieu, George W. Bush serait contraint de constater publiquement que nous "ne faisons rien afin de combattre le terrorisme". Sans voir le président américain, comment lui faire comprendre que nous avons, ici et immédiatement, besoin d’au moins 1'000 cadres supplémentaires de la CIA pour rendre à Mahmoud Abbas son contrôle sur nos forces armées et pour commencer à envisager une opération de mise à pied des organisations terroristes qui aurait des chances raisonnables de réussir. Je sais que les services US lisent attentivement la Ména et je leur suggère vivement de considérer cette espèce d’appel au secours indirect.

L’autre échéance qui nous fait claquer des dents, c’est la perspective approchante du désengagement israélien de Gaza. Abbas, Dahlan et les Israéliens oeuvrent afin qu’il se déroule de façon coordonnée et que les territoires qui seront abandonnés par Tsahal soient remis en bon ordre aux représentants de l’AP. Dahlan fait état de ce désir partout où il en a l’occasion. Mais face à lui, il y a désormais Ahmed Qoreï et sa mouvance, qui n’hésitent pas à affirmer publiquement "qu’il ne faut pas se mêler du désengagement de Sharon". En clair, les partisans de la "non coordination" du retrait avec les Israéliens sont favorables à une immense faoda (chaos), qui se terminera, sans l’esquisse d’un doute possible, par des attaques des islamistes contre des agglomérations juives d’avant 67 et par une reconquête totale de la bande par l’armée israélienne, y compris une opération type "bouclier à Gaza", contre les organisations terroristes. Le but de cette option arafatienne des choses : 1) laisser faire le sale boulot aux Israéliens, tout en se préparant à les fustiger copieusement, 2) mettre fin au processus de paix engagé par Abbas et Sharon et donc à la création d’un Etat palestinien indépendant, accompagné de la fin de l’état de belligérance et 3) prendre le pouvoir à Ramallah sans coup férir, en maintenant l’Autonomie entre une fausse guerre et une fausse paix, dans l’espoir d’un pourrissement de la situation régionale, qui donnerait, plus tard, aux Palestiniens la possibilité d’établir leur Etat de la rivière à la mer.

Pas brillants, les oracles en ce dimanche matin, n’est-ce pas ? D’autant plus qu’hier, les soldats israéliens de la brigade Golani, qui gardent la "Voie Philadelphie", entre Rafah et l’Egypte, ont abattu trois adolescents palestiniens. Au départ, ils étaient cinq et deux d’entre eux ont réussi à regagner Rafah sans encombre. Ils ont été immédiatement et longuement entendus par les services de Moussa Arafat et de Mohamed Dahlan :

Les cinq jeunes gens font partie des bandes de contrebandiers de la tribu Abu Sema Dana ; ils sont connus, à la fois par nos services et par les Israéliens, comme faisant partie de "l’organisation des tunnels". Le but de leur mission consistait à aller constater l’état des énormes travaux qu’ont récemment entrepris les Israéliens sur l’axe Philadelphie. Ces derniers ont commencé à élever un mur de béton tout le long de la frontière, afin de protéger leurs ouvriers à la fois des regards des contrebandiers et de leurs balles. Derrière cette protection, ils comptent creuser un canal très profond, qu’ils rempliront d’eau de mer, et qui empêchera le forage des tunnels sous la frontière. Les Israéliens progressent à la vitesse grand V, espérant terminer au moins le gros œuvre avant le début de leur redéploiement, dans un peu plus de deux mois.

Les cinq jeunes avaient pour ordre de ramper jusqu’au premier mur, en direction d’une section où il n’est pas complètement achevé, puis de se diviser en deux groupes, l’un partant vers la gauche, l’autre vers la droite, le long du mur, pour pouvoir rapporter à leurs commanditaires exactement ce que "les juifs sont en train de construire". Mais pour leur malchance, les 5 jeunes ont été remarqués par un garde alors qu’ils rampaient dans le sable ; le garde a procédé aux sommations d’usage – y compris aux tirs en l’air – mais les adolescents ont continué d’avancer. C’est seulement alors que les Israéliens ont ouvert le feu sur les jeunes gens, tuant sur le coup Ashraf Moussa, Khaled Aânam et Ahmad al-Jezer.

Cette version des faits, corroborée par les militaires des deux camps, et par les témoignages des rescapés, ne fait aucun doute ; aussi ai-je été fort surpris par la dépêche émise par l’agence AFP et distribuée dans tous les pays arabes et musulmans (pas seulement, Sami, on la retrouve ce matin dans Le Monde et dans Proche-Orient Info. Ndlr.). D’ordinaire, je ne me mêle pas des rapports de presse, mais de constater que cette agence a pris le parti de reproduire les âneries à la Al-Dura qu’ont rapportées "des témoins" m’amène à m’interroger. Selon l’AFP, "des jeunes de 14 à 16 ans jouaient au football le long de la frontière israélienne, à proximité d'une base militaire du camp de réfugiés de Rafah (faux, la base militaire appartient aux fortifications de la Voie Philadelphie. Ndlr.), quand des soldats leur ont tiré dessus, tuant trois d'entre eux. Ils précisent (les témoins anonymes) que les victimes n'étaient pas armées".

Jouer au football le long de la "Voie Philadelphie" ? L’AFP prend vraiment les Palestiniens pour des imbéciles ne sachant pas lire les centaines d’écriteaux, en arabe, décrivant le danger de mort qu’il y a à s’approcher de la frontière. Cette agence reprend, une nouvelle fois, des témoignages établissant le caractère démoniaque de nos adversaires, "qui tuent des enfants jouant au foot !" en cette circonstance. Mais que recherche cette agence, en déchaînant, au Caire, à Casablanca et à Téhéran, par cette image, fausse autant que satanique, la haine des foules contre les gens avec lesquels nous sommes appelés à vivre en bon voisinage ? L’AFP fait-elle la promotion de la guerre à tout prix et à tout jamais ?

Je trouve les faits gravissimes, surtout que l’AFP connaît pertinemment la situation qui prévaut à proximité de l’axe Philadelphie. Elle sait à la fois que personne ne songerait à venir y jouer au football – il y a pour cela toutes les étendues nécessaires dans la région de Rafah – et que des acolytes des organisations terroristes sont toujours prêts à aller raconter la version délirante et victimaire d’une opération, si celle-là tourne mal. Le fait est que les représentants un tant soit peu responsables des agences présentes depuis longtemps dans la région ne répercutent pas ces dangereuses sottises et refusent de jeter de l’huile sur le feu de ce conflit.

Je n’ai, quant à moi, pas entendu ni eu connaissance de témoignages (hormis celui rapporté par l’AFP. Ndlr.) allant jusqu’à prétendre que les jeunes jouaient au foot le long de l’une des frontières les plus dangereuses du monde. Peut-être parce que personne n’y croirait. J’ai vu, par contre, le témoignage d’un certain Ali Abou Zeïd, prétendant "que les adolescents jouaient au foot dans un terrain vague, lorsque l’un d’entre eux a shooté le ballon vers la frontière". Les jeunes se seraient précipités derrière la balle et ce serait à ce moment que Zeïd aurait entendu les tirs.

Mais… on n’a pas retrouvé de ballon. Il n’y a pas de terrain vague praticable pour le foot à proximité du lieu du drame (je connais parfaitement le voisinage et je défie quiconque de montrer le contraire !). Et vous, quand vous étiez gamins, que vous jouiez au ballon et qu’il sortait des limites du terrain, chez vous, tous les joueurs allaient le chercher ensemble ? Voyez-vous une bonne raison pour que nous, les Palestiniens, nous soyons intellectuellement plus limités que vous ne l’êtes, surtout lorsque nous savons – pour ceux d’entre nous qui vivent à Rafah –, tous, qu’il y a danger de mort à s’approcher de la frontière ?

En tous cas, la nouvelle de la mort des trois garçons a suffi pour démontrer la fragilité de la Houdna et l’impossibilité de la perpétuer tant qu’on laisserait le Hamas en possession de ses armes. Les organisations terroristes on "riposté" pendant la nuit, tirant une soixantaine d’obus de mortiers et de Qassam sur les implantations juives ainsi que sur les villes israéliennes limitrophes. Des habitants d’implantations, armés, ont tenté d’en découdre avec leurs voisins palestiniens ; ils en ont été empêchés par leur armée.

D’où l’avantage de posséder une armée, une vraie, lorsque l’on émet l’intention de vivre en paix…

Notes :

[1] Néo-Arafatiens, qui rejettent les méthodes d’Arafat mais qui conservent l’essentiel de ses principes, comme le droit au retour et la non irrévocabilité de tout accord avec Israël.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le mardi 12 avril 2005 - 07h31:

Dimanche 17 avril 2005 de 10H00 à 22H30

au Parc des Expos Porte de Versailles


Toute une journée pour dire


ISRAEL JE T'AIME


Au programme de cette journée aux couleurs d'Israël:


Sur le Podium Central


14H00 Etre français et solidaires d'Israël? Débat animé par Y. Azeroual (avec G. Konopnicki, S.Trigano, G W Goldnadel, J. Hutzinger ancien Amb de France en Israël)


16H00 Moyen-Orient - Nouvelle donne Débat animé par C. Weill-Raynal (avec Avi Pazner, A. Adler, F.Encel, S. Endler)


17H30 Intervention de personnalités politiques françaises


18H00 MESSAGE D'ARIEL SHARON, Premier Ministre israélien


Intervention de nos invités d'honneur M. Shimon PERES et M. Shaül MOFAZ


Intervention de S.E Nissim ZVILI


19H00 Défilé de mode israélienne ( robes de mariées de Dorit Kot)


20H00 Plateau artistique exceptionnel


Espace exposants:


Salon de l'Alyah avec l'agence juive, Immobilier avec Icube, initiation à la danse folklorique avec ADAMA, espace littéraire avec dédicaces d'Avi Pazner, Radu Mihaileanu, Alexandre Adler ... ,


Restauration sur place, parking porte R


Un conseil: Achetez vos places par avance au 01 72 74 82 27ou 01 45 63 55 30


ou Réseau FNAC, Carrefour, Auchan, Grands magasins


Parlez-en autour de vous. Nous serons grâce à vous des milliers à dire en plein Paris Israel Je t'aime!