Par Henri (Henri) le jeudi 19 mai 2005 - 08h27: |
Emile chalom.
Samedi dernier un ami de la synagogue, Nessim Eden,apres l'ofice du matin est rentre chez lui et a 11heure a rendu son ame a D...
Cette homme d'une gentillesse et d'une simplicite remarquable, avait vendu sa petite villa pour habiter une petite maison louee, et a partage ce qu'il avait recupere de la vente de sa villa entre ces enfants pour les aider a se marier et a vivre.
Il venait tous les jours pendant de longues heures a Bet-Habbad a Nes-Tsiona pour aider a la preparation de repas pour les personnes agees et les necessiteux.
Il s'eloignait de toute "mahloket" et avait toujours des bonnes paroles.
Je suis sur qu'il a ete accuilli avec beaucoup de lumiere au gan eden.
Qu'Achem mous eclaire et nous aide a suivre sa voie.
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mercredi 18 mai 2005 - 22h54: |
Par Albert (Albert) le mercredi 18 mai 2005 - 22h02: |
'...DU RIFFIFI..CHEZ LES RABINS...? Ca sent LA CACHE ROUTE EN FEUILLE DE ROUTE...!'
Par Sarel (Sarel) le mercredi 18 mai 2005 - 22h00: |
QUESTIONS SURPRENANTES
bonjour je voudrais bavarder un peu sur des sujets pas courrants Comme je l'avais dit j'ecris d'une facon tres concentree
POuquoi chaque plante a son "vert"propre ?
A quoi servent les couleurs dans la nature ?Pourquoi y a t il tant d'especes d'animaux ?
Pourquoi la mer est salee ?
Qu'est que le sommeil?
ESt ce que la terre se repose ?
ESt ce que les "corps" silencieux n'ont pas mal?
Une daurade ou un arbre n'ont pas mal?
C'est un petit appercu de questions qui nous permet de reflechir si on veut
Vous serez d accord avec moi si je vous disais
qu'il est plus facile d'en discuter quand on a le ventre plein
C'est cela la phlosophie
et pour terminer aujourd'hui une derniere
Qu'est ce que c'est que L"ELECTRICITE ?
sarfati-sarel@bezeqint.net
Par Emma (Emma) le mercredi 18 mai 2005 - 18h47: |
La Kasherout divise de nouveau les Sépharades
By ELIAS LEVY
Reporter
L’épineux Dossier de la Kasherout divise encore une fois la Communauté sépharade de Montréal.
Quelques jours avant les fêtes de Pessah, le Rabbin Jacob Lévy, ancien Grand Rabbin de Genève et actuel leader spirituel de la Congrégation Beth Rambam de Côte Saint-Luc, prit l’initiative inopinée d’abattre 220 moutons, dont la viande a été ensuite vendue à des membres de sa Synagogue et de la Communauté sépharade.
Cette Shéhita a été entièrement faite et supervisée par le Rabbin Lévy, qui détient un diplôme agréé de Shohet, et le Rabbin Aaron Sultan, qui est aussi Shohet.
L’initiative du Rabbin Lévy a été vigoureusement critiquée et condamnée par dix Rabbins sépharades, dont le Grand Rabbin sépharade du Québec, le Rav David Sabbah.
La veille des premières fêtes de Pessah, ces dix Rabbins ont promulgué un Décret rabbinique, qu’ils ont rendu public, déclarant la viande de cette Shéhita “interdite à la consommation”. Décret s’appuyant sur un Psak -Avis rabbinique- émis, à leur demande, par le Grand Rabbin sépharade d’Israël, le Rishon Letsion, le Rav Shlomo Amar.
D’après le Grand Rabbin David Sabbah, que nous avons interviewé dans son bureau du Grand Rabbinat du Québec, avant d’émettre ce Décret et rendre publique cette affaire, le Rabbin Jacob Lévy a été invité à une rencontre, “où il aurait pu expliquer à ses homologues les principales raisons qui l’ont motivé à faire cette Shéhita.” Mais, ajoute le Rabbin Sabbah, le Rabbin Lévy a décliné cette invitation. Par contre, le président de Beth Rambam, David Pariente, et deux anciens présidents de cette institution cultuelle ont participé à cette rencontre, qui n’a pas permis d’atténuer ce litige.
“Le Rabbin Lévy a catégoriquement refusé de renoncer à son projet de Shéhita. J’ai décidé alors de convoquer une réunion de Rabbanim afin que ces derniers se prononcent sur cette affaire. Nous n’avions pas d’autre choix que de procéder de la sorte. Il fallait que nous prenions des mesures afin de ne plus donner la possibilité à quiconque de faire ce qu’il veut dans le domaine de la Kasherout, qui est un domaine très vulnérable. Le Décret que nous avons émis avant le début de Pessah ne précisait pas si cette viande était ou n’était pas kasher. Nous n’avions aucune preuve tangible pour le confirmer”, explique le Rabbin Sabbah.
Les Rabbins sépharades signataires du Décret, ajoute-t-il, sont intervenus “pour rappeler aux membres de notre Communauté qu’il existe une Takana, une décision rabbinique irrécusable, qui stipule très clairement que toute Shéhita doit obtenir préalablement l’autorisation des autorités rabbiniques de la ville. Si on ne respecte pas ce principe cardinal rabbinique, une viande doit être alors interdite à la consommation.”
D’après le Rabbin Lévy, que nous avons interviewé à la Congrégation Beth Rambam, sa Shéhita a été uniquement motivée par des raisons d’abord sociales et ensuite religieuses.
“Il y a dans la Communauté sépharade de Montréal des dizaines de familles très nécessiteuses, avec cinq, six ou sept enfants, qui doivent vivre avec 1300$ ou 1400$ par mois. Il était impératif pour moi d’aider ces familles en leur offrant pour Pessah de la viande kasher gratuite. Par ailleurs, pour la première fois, des membres de notre Communauté ont pu se procurer de la viande strictement kasher à un prix très raisonnable: 16,5$ le kilo d’agneau.”
Le Rabbin Lévy dit avoir mis ce projet de Kasherout en branle à la demande de dizaines de familles membres de la Congrégation Beth Rambam.
“Moi, j’ai l’habitude d’abattre une fois par mois une bête, pour ma consommation personnelle. J’ai été Shohet en Argentine. Des dizaines de familles de ma Communauté m’ont encouragé à faire cette Shéhita. Je ne suis pas un néophyte dans ce domaine, dit-il. L’écrasante majorité des Sépharades de Montréal veut une Kasherout accessible et moins dispendieuse, comme il en existe dans la plupart des grandes Communautés juives du monde, et non pas une Kasherout de luxe, comme celle qu’on nous impose aujourd’hui à Montréal.”
Ce projet, insiste-t-il, n’avait aucun but lucratif.
“J’ai dû absorber un déficit de 2000$, dû à la vingtaine de cartons de viande que nous avons distribués gratuitement à des familles dans le besoin. J’ai affiché à Beth Rambam tous les détails financiers de cette Shéhita. Les revenus et les dépenses. Chose certaine, si nous avions fait un bénéfice dans cette opération, il aurait été entièrement versé à notre Communauté.”
Le Rabbin Lévy est surpris que dix Rabbins sépharades -“tous les Rabbins sépharades n’ont pas signé le Décret rabbinique me condamnant”, note-t-il- “se soient opposés avec une telle virulence à ma Shéhita alors qu’ils n’ont jamais admonesté deux Rabbins sépharades de Côte Saint-Luc qui abattent tous les ans plusieurs milliers de poulets de kaparot avant les fêtes juives automnales.”
“Eux ils ont le droit et pas moi. Pourquoi?”, lance-t-il.
Des raisons religieuses l’ont aussi incité à entreprendre ce projet de Kasherout.
Le Rabbin Lévy croit qu’il est temps que la Communauté sépharade se dote d’une “vraie” Kasherout sépharade, régie par le rite sépharade de l’abattage halak Beth Yossef. Shéhita qui consiste à sélectionner seulement les animaux n’ayant aucune adhérence au niveau des poumons. Pour l’agneau, précise-t-il, cette question ne se pose pas parce que soit l’animal est taref, c’est-à-dire impropre à la consommation, soit il est kasher, et en général halak Beth Yossef.
“Nous vivons à Montréal une situation malséante et très inéquitable. Le Grand Rabbinat du Québec n’a pas une production de viandes kasher. Cette institution prodigue seulement des certificats de Kasherout à quelques restaurants. Par contre, il y a à Montréal une Kasherout Beltz, une Kasherout Satmar, une Kasherout Tosch, une Kasherout Loubavitch… Il existe aussi une Kasherout Vaad Haïr, d’où les Sépharades ont été injustement évincés. Mais, dès que les Sépharades veulent créer leur propre Kasherout, on leur en empêche et on les fustige. Pourtant, force est de rappeler que les Sépharades sont les plus importants consommateurs de viande kasher à Montréal.”
Le Rabbin Lévy soutient qu’il n’a jamais été invité aux deux recontres rabbiniques organisées par le Grand Rabbin David Sabbah. Rencontres au cours desquelles, dit-il, le Rishon Letsion a été longuement consulté.
“Le Rabbin Sabbah a organisé deux rencontres avec des Rabbins sépharades auxquelles je n’ai jamais été convié. Avant de me vilipender, la moindre des choses aurait été d’écouter mon point de vue. Ceci est un manquement grave aux règles de bienséance de la Torah. Dans un monde rabbinique, il y a la concertation, le dialogue, l’échange. On m’a jugé et condamné sans m’avoir donné la possibilité de défendre ma position. C’est déplorable!”
D’après le Rabbin Sabbah, les Rabbins sépharades qu’il a réunis ont fini par lâcher du lest dans cette affaire en rendant public la veille des secondes fêtes de Pessah un Avis rabbinique du Rishon Letsion d’Israël exhortant les instances rabbiniques sépharades de Montréal à autoriser, cette fois-ci seulement, la consommation de cette viande car, d’après le Rishon Letsion, le Rabbin Lévy se serait “engagé par écrit et de vive voix à ne plus entreprendre de Shéhita à l’avenir sans l’autorisation de la Rabbanout locale et du Bet Dine.”
Le Rabbin Lévy reconnaît avoir pris cet engagement auprès du Rishon Letsion, mais, s’empresse-t-il d’ajouter, les opposants à sa Shéhita ont oublié de mentionner que son engagement était assujetti à “une demande fondamentale”, qu’il a formulée avec insistance au Rishon Letsion, et qui, d’après lui, “n’a pas été exaucée” par les Rabbins sépharades signataires de la missive le désapprouvant.
“J’ai dit au Grand Rabbin sépharade d’Israël que je m’engageais à faire dorénavant une Shéhita de concert avec les institutions existantes à condition que mes adversaires publient officiellement, avant le début des fêtes de Pessah, un communiqué affirmant que la viande était kasher et consommable. Ils n’ont rien fait. Ni à la veille des fêtes, ni même pendant les mi-fêtes. Ils ont émis le second Avis du Rishon Letsion la veille des secondes fêtes. Par conséquent, j’ai prévenu le Rishon Letsion que vu que mes détracteurs n’ont pas tenu leur engagement, moi non plus je ne respecterai pas le mien. Que ce soit clair! Si les instances rabbiniques sépharades de Montréal me répondent encore une fois par la négation quand je voudrais continuer mon action dans le domaine de la Kasherout, je me verrai alors dans l’obligation d’envisager de prendre les dispositions nécessaires pour composer avec ce refus irréversible”, prévient le Rabbin Lévy.
Le Rabbin Sabbah souhaite que le Rabbin Lévy comprenne une fois pour toutes qu’il n’a pas intérêt à faire cavalier seul dans le domaine de la Kasherout sépharade.
“Je lui conseille de réfléchir un petit peu. Son initiative hasardeuse ouvre la voie à un désordre dans la Kasherout. Soyons tous responsables et, surtout, communautaires! Par la négociation et avec de la bonne volonté nous comptons faire comprendre à tous ceux qui soutiennent ce projet boiteux de Kasherout qu’il faut qu’ils prennent leurs responsabilités. Nous sommes ici confrontés à un problème moral très grave. Ils ne peuvent pas soutenir coûte que coûte une Kasherout isolée et peu contrôlée.”
Le Rabbin Sabbah est résolument convaincu que ceux qui ont acheté la viande vendue par Beth Rambam ont été bernés.
“On leur a fait miroiter assez démagogiquement un avantage financier. C’est faux! En réalité, on leur a vendu de la viande en vrac à 19$ le kilo. Vous pouvez acheter chez n’importe quel boucher kasher la même viande empaquetée, bien taillée et bien présentée à 22$ le kilo. Les gens ont été attirés par le prix, mais en fin de compte ils ont payé cette viande plus chère.”
D’après le Grand Rabbin sépharade du Québec, la Kasherout n’est pas une activité lucrative.
“Il y a des coûts fixes énormes -salaires des Shohatim, location des abattoirs…- qui alourdissent sensiblement le prix de vente final de la viande kasher”, note-t-il.
Le Rabbin Lévy récuse l’analyse sur la “non rentabilité” de la viande kasher vendue à Montréal étayée par le Rabbin Sabbah.
“De qui veut-on se moquer, rétorque-t-il. Ne prenons pas les membres de notre Communauté pour des imbéciles! Dans la majorité des boucheries kasher, le kilo d’agneau frôle les 37$. Moi, j’ai vendu un avant entier, entièrement nettoyé et kashérisé, prêt pour être consommé, pour la modique somme de 16,5$ le kilo. Un avant entier coupé en côtelettes, en rôti ou en poitrine d’agneau. Trouvez-moi de la viande kasher à ce prix à Montréal! Mon action est très méritoire et très bonne pour tous les consommateurs montréalais de viande kasher. Ce que je souhaite, c’est que mon initiative serve de leçon à toute notre Communauté car elle démontre concrètement qu’il est possible de vendre de la viande kasher à des prix très raisonnables.”
Le Rabbin Sabbah considère que le Rabbin Lévy a adopté dans cette affaire une attitude “irresponsable et très peu communautaire.’’
“Comme Rabbin, Jacob Lévy peut diriger sa Synagogue comme il le veut. Nous n’avons rien contre le fait qu’il soit Shohet. Mais, il doit comprendre qu’une Shéhita ne peut être faite qu’avec l’accord des autorités religieuses. C’est ce que lui a rappelé très explicitement le Rishon Letsion.”
Le Rabbin Lévy estime au contraire qu’il a toute la latitude nécessaire pour poursuivre son projet de Kasherout sépharade.
“À ma connaissance, depuis 35 ans que la Communauté sépharade existe à Montréal, les Sépharades n’ont pas encore un Rabbinat sépharade officiel représentant l’ensemble de notre Communauté et reconnu officiellement par les instances communautaires sépharades. Il n’existe aucune hiérarchie rabbinique dans la Communauté sépharade. Chaque Rabbin est responsable de sa propre Congrégation. Nous ne vivons pas en Europe! En Amérique du Nord, il n’existe pas de hiérarchie rabbinique. Chaque Communauté est totalement indépendante. Je tiens à rappeler que la Communauté sépharade de Beth Rambam n’est affiliée à aucun organisme communautaire, ni au Grand Rabbinat sépharade du Québec, ni à la Communauté sépharade unifiée du Québec.”
Le Rabbin Lévy attend des excuses en bonne et due forme des Rabbins sépharades qui se sont mobilisés pour entraver son projet de Kasherout.
“Les réactions fougueuses de mes contempteurs m’ont profondément peiné et blessé. Ils m’ont fait beaucoup de mal et ont terni ma réputation. C’est du Hilloul Hashem. Une profanation du nom de Dieu. Les Rabbins doivent laver leur linge sale en famille. Pourquoi étaler nos différends sur la place publique?”
D’après le leader spirituel de la Congrégation Beth Rambam, son projet de Kasherout a pu être mené à terme grâce à “l’appui coriace et inconditionnel” que lui ont prodigué beaucoup de membres de la Communauté sépharade.
“C’est un appui précieux et très encourageant. À la suite des avis rabbiniques émis à mon encontre, je m’attendais à ce que tous ceux qui ont acheté notre viande reviennent nous rendre leurs cartons. Pas un seul carton de viande m’est revenu. Ce témoignage de solidarité est une preuve patente de la légitimité de mon action.”
Mais, malgré leurs profondes divergences de vues sur cette affaire, le Rabbin Sabbah et le Rabbin Lévy sont d’accord sur un point, à leurs yeux crucial: cette crise pourrait engendrer quelque chose de salutaire pour toute la Communauté sépharade.
“Cette crise a été très positive malgré tout ce qu’on pourra en dire. Elle a réveillé les consciences. Il y avait une certaine léthargie dans notre Communauté. La perpétuation du statu quo dans le domaine de la Kasherout est inacceptable”, dit le Rabbin Lévy.
Pour le Rabbin Sabbah, “tout mal est un bien”.
“Tablons sur ce qui existe déjà. Travaillons tous ensemble et en harmonie pour mettre à la portée du public sépharade et juif de Montréal une viande kasher de qualité et moins coûteuse. Tous les leaders sépharades qui étaient farouchement opposés au projet de Kasherout du Grand Rabbinat sépharade du Québec ont fait depuis leur mea-culpa. Il y a quelques années, ils ont siégé au Présidium du Vaad Haïr, d’où ils sont ressortis peu de temps après bredouilles et très déçus. Le Vaad Haïr mène sa barque tout seul. Il est vrai qu’aucune retombée de la Kasherout ne va aux institutions sépharades. Cessons nos querelles et parlons d’une seule voix.”
Nous avons contacté la direction du Vaad Haïr de Montréal pour recueillir ses impressions sur cette affaire. Le directeur général de cet organisme, le Rabbin Saul Emanuel, nous a répondu sur un ton expéditif et très peu affable: “Le Vaad Haïr n’a aucun commentaire à faire. C’est un problème qui concerne uniquement les Sépharades. Contactez plutôt le Rabbin David Sabbah.”
La Communauté sépharade unifiée du Québec, qui collabore étroitement avec le Grand Rabbinat du Québec sur divers projets à caractère religieux, n’a pris encore aucune position officielle dans cette affaire. Par contre, le président de cette institution, David Bensoussan, est très préoccupé par les proportions démesurées que cette crise a prises.
“Il faut éviter que cette sordide affaire ne dégénère en une troisième guerre mondiale, nous a-t-il dit. Le Rabbin Lévy a soulevé un problème très important qu’on ne peut plus continuer à éluder: la nourriture kasher à Montréal est beaucoup plus chère qu’à Toronto et dans les autres grandes villes nord-américaines. Nous avons tous besoin à Montréal d’une Kasherout moins onéreuse. J’espère que cette crise déclenchera une prise de conscience constructive.”
A controversy arose in Montreal after two local Sephardi rabbis, who are also trained shochets, supervised the shchitah of some animals, in order to provide less expensive kosher meat for some low-income families before Passover.
Par Soleil (Soleil) le mercredi 18 mai 2005 - 17h38: |
OUI A LA CONSTITUTION
Dominique Strauss Kahn et Francois Pupponi
expliquent pourquoi sur ces videos online :
http://www.french-american.tv/movies/dsk.htm
http://www.french-american.tv/movies/dsk2.htm
http://www.french-american.tv/movies/dskQ&A.htm
http:/www.french-american.tv/movies/francoispupponi.htm
Par Maurice (Maurice) le mercredi 18 mai 2005 - 11h08: |
Le RMI menacé par l'Europe, selon le président du conseil général des PO
COLLECTIVITÉS-RMI-EUROPE - 10/05/2005 14h37 GMT - AFP - mgl/gr/ei
PERPIGNAN, 10 mai 2005 (AFP) - Christian Bourquin, président (PS) du Conseil général des Pyrénées-Orientales, a estimé mardi que le système du RMI était "mis en danger par l'organisation de l'Europe", notamment par un afflux de dossiers émanant de ressortissants des anciens pays de l'Est.
Lors d'une rencontre avec des journalistes, il a indiqué qu'il "ne cesse d'alerter les autres présidents de conseils généraux". "Mais personne ne semble vouloir faire face à la réalité", a-t-il regretté.
Une note d'information de mars 2005 du ministre de l'emploi aux préfets de Région précise que tous les Européens ont le droit au RMI "dans les mêmes conditions que les personnes françaises".
Sur les cent dernières demandes d'Européens déposées aux services sociaux des Pyrénées-Orientales, 14 émanent de ressortissants de pays nouvellement membres depuis le 1er mai 2004.
"Entre 113 euros en Lituanie et 540 euros en France, les filières risquent de profiter allègrement du filon", estime le président de l'assemblée départementale. Cela d'autant que le RMI est désormais à la charge des départements. "Bien sûr, le sujet soulève des problèmes de discrimination et d'éthique dont nous sommes conscients", a souligné M. Bourquin.
Pour le président du Conseil général, partisan du non au référendum du 29 mai, "le libéralisme nettoie comme du désherbant" (...). "Il s'agit là d'une délocalisation à l'envers". D'autant, explique-t-il, que l'Etat "mauvais payeur" doit à son département 11,5 millions d'euros au titre du RMI, dont 3,5 millions pour 2004.
DANGER POUR LES TUNE JUIFS MUSULMANS ET SICILIENS tous dans le meme bateau
Par Email (Email) le mercredi 18 mai 2005 - 09h30: |
L a L e t t r e m é l
des Anciens élèves du Lycée Carnot de Tunis
www.carnottunis.com
Appel à candidature pour le prochain
Conseil d'Administration de l'ALCT
Selon les statuts de l’Association du Lycée Carnot de Tunis, les membres du Conseil d'Administration sont élus pour trois ans.
Au cours de l'Assemblée Générale du lundi 27 juin 2005, un nouveau Conseil d'Administration sera élu. Voulez-vous en faire partie ?
Adressez-nous, dès maintenant, par courrier ou par email, votre candidature, si vous êtes membre de l’ALCT, à jour de cotisation.
Par Mena (Mena) le mercredi 18 mai 2005 - 07h12: |
Peut-on ne pas être « Lévinassien » ? (info # 011705/5) [analyse]
Par Raphaël Lellouche © Metula News Agency
(1) Intersubjectivité et violence du Politique
L'article - en six parties - qui suit, se veut une présentation « compréhensive » et, pour moi, une mise au point philosophique - même si provisoire - sur un philosophe juif qui, aujourd'hui, prend une place importante auprès du grand public : Emmanuel Levinas. L'œuvre de Levinas joue en effet désormais le rôle d'une « référence » centrale dans la vie intellectuelle juive. Or cette philosophie est problématique. La logique de son parcours est ici reconstituée dans ses ambiguïtés et ses limites, notamment par rapport à ceux qui, à mon sens, par delà Edmund Husserl, sont ses véritables inspirateurs (en philosophie) : Martin Heidegger et Martin Buber. J'essaie de montrer ses difficultés, ses contradictions, et ses dangers en tant que métaphysique de la persécution. [Je ne parle pas de la partie talmudique de l'œuvre, qui est en dehors de ma compétence].
Dans cette 1ère partie, je trace un chemin (ce n’est pas le seul possible) vers le centre de sa philosophie.
Le visage… Quelle sorte d' « objet » intentionnel est-ce là ? Portant sur lui le commandement divin, l'impératif: « Tu ne tueras point! », le visage interrompt le rapport intentionnel-instrumental au monde. Le visage est donc un « objet » intentionnel bizarre, exceptionnel. La phénoménologie, qui n'existait pour ainsi dire qu'à l'indicatif, découvre avec Levinas la genèse de l'impératif déontique, sous la forme d'un kantisme « rajeuni » (car sans universalité de la loi). Le visage lévinassien n'est jamais que l'homme de l'humanisme kantien “fin en soi qui n'est jamais simple moyen” en tant qu'humanisme de « l'autre homme » - l'homme comme autre - sous la figure incarnée d'une phénoménologie extatique du corps éthico-érotique. Mais peut-on convertir ainsi l'ordre éthique dans une phénoménologie du corps, fût-il celui de l'autre ? Encore n'est-ce là que le premier moment où l'éthique lévinassienne du visage apparaît comme interruption de la phénoménologie. Dans un second temps, il cherchera une éthique radicalement « au-delà », séparée du phénomène, qui l'entraînera dans une théorie de la subjectivité comme pure passivité, et une absurde éthique de la responsabilité comme assomption possible de la responsabilité de ma propre persécution.
« La véritable filiation du judaïsme, c'est que c'est un peuple instruit ».
(Levinas, Cours de Rachi)
1. Levinas, les « lévinassiens », et la mode
Dans le « journalisme philosophique » - c'est-à-dire, en fait, l'annexion de la philosophie par les journalistes -, Levinas est à la mode. On ne résiste pas à la mode, cette antithèse réifiée de la culture. Elle s'impose de façon irrésistible, jusqu'au moment où une autre mode vient la chasser. À cet instant, ce qui paraissait absolument fringant, pâlit soudain et prend l'aspect défraîchi de l'objet de rebut. Et chacun s'en défait alors rapidement, en silence, et sans explication. Les thèmes galvaudés de la pensée de Levinas (l'Autre… Ah ! l’Autre !) imprègnent aujourd'hui la morale ambiante et se retrouvent traînant dans la moindre page de « rebonds » de Libération. Toutes les ambiguïtés des revendications et chantages victimaires — les indigènes de la République — se fondent sur ce thème de « l’Autre » — au nom de l’Autre, dit Finkielkraut —, qui fonde la politique de la Différence sur ce que j’ai appelé une « métaphysique de la persécution ». Dans le monde juif - en France du moins -, Emmanuel Levinas fait l'objet d'un véritable culte, d'une superstition telle que la plus petite irrévérence à son endroit est sacrilège. Toutes les pages culturelles de la presse communautaire ne sont remplies que de lui ou de ses imitateurs en noeud papillon. - Je m'interrogerai à la fin de cet article sur les motifs historiques de cette fascination -. Or, voilà que dans l'un de mes récents articles, Querelle d'héritage : le positif qui fait… [lire], il a semblé à certains lecteurs que je me livrais à une agression « haineuse » ( !) contre Levinas et les lévinassiens — selon les termes d'un courrier d'injures que j'ai reçu —, alors que je me moquais d’usurpateurs. Le respect qu'on professe pour un philosophe, a fortiori lorsqu'on prétend l'être soi-même, ne se mesure sûrement pas aux égards - ou écarts - de langage dont on entoure son nom. Un jeu de mot inoffensif n'a rien de coupable. Le respect véritable se moque bien des formes extérieures de politesse ou d'une componction superficielle du ton. Levinas lui-même ne manquait pas d'humour, quelquefois très irrespectueux, visant ce qu'il appelait les « intellectuels parisiens ». L'ironie aujourd'hui, étant que le tout-venant de ces « intellectuels parisiens » dont Levinas se moquait est justement devenu « lévinassien »… Soyez au contraire un philosophe indépendant, et osez déclarer votre désinvolture vis-à-vis de Levinas, on vous abreuvera d'insultes et quelques fanatiques ignares vous tomberont dessus en vous accusant de « haine » ! Ce sont les idoles de la tribu auxquelles vous portez atteinte, et je regrette que se raréfient, chez les Juifs, ceux qui osent l’aventure de la pensée en dehors des sentiers battus et rebattus. Troublant.
On me reproche de m'être moqué des « lévinassiens ». Diable ! Je ne mâche habituellement pas mes mots, mais j'évite soigneusement de mastiquer les gens. Primo, les « lévinassiens » ne sont pas Levinas. Secundo, et alors ? Tertio, cette étiquette recouvre des denrées très variables, dont beaucoup sont avariées. Je n'attaquais pas ses héritiers authentiques, qu’il faudrait voir à distinguer des capteurs d'héritages ! Quant à Levinas - qui n'est pas, notons-le, la marque déposée de l’« Institut » qui s'est approprié son nom -, je l'ai dit, sa philosophie est intéressante. Personne ne conteste cela. Pas moi en tous cas, qui ai fait - occasionnellement - partie de son Séminaire doctoral à la Sorbonne à la fin des années 70 [1] . Nous étions alors peu nombreux (moins de six jeunes philosophes), rien comparé à la foule qui aujourd'hui se réclame de son nom sans connaître sa pensée. Intéressant, cela ne veut pas dire intouchable. Car sa philosophie est aussi très difficile, éminemment problématique, et mérite de ce fait une attention - même critique - plutôt que la ravaler aux slogans faciles qu'en a fait le “journalisme philosophique” (la niaiserie de l'Autre à toutes les sauces !). Jocelyn Benoist parle de « pathos de l'altérité ». Frédéric Nef parle, quant à lui, d'un « usage scolaire et journalistique de sa pensée » — qu'il dénonce comme une « mythologie de l'altérité » — responsable d'une simplification outrancière de sa philosophie et de dégâts considérables dans la rigueur conceptuelle en éthique et en métaphysique, et de la création d' « un climat intellectuel affligeant, fait de poncifs, de bonne volonté niaise, d'ignorance crasse » (F. Nef, Qu'est-ce que la métaphysique, p. 928-929). Poncifs, niaiserie et ignorance qui font le lit de la pensée unique régnant aujourd’hui sur les médias et retournée contre Israël et le peuple juif. Je dirai plus loin les dégâts politiques de cette vulgate. Levinas lui-même aurait reculé devant la sacralisation qui s'est emparée de sa mémoire et la transformation de sa philosophie en idéologie morale à deux sous. Avec une tout autre tenue, il n'était pas de ceux qui, à l'instar d'un Edgar Morin par exemple, au-delà de ses propos insanes contre Israël dans Le Monde (« Israël, le cancer », 4 juin 2002), se complaisent à l'édification de leur statue - (littéralement et au sens propre) - et encore moins de leur vivant, naturellement, qu'une fois mort !
Estimant que Levinas mérite mieux que la prosternation fanatique et sectaire devant l'actuelle vulgate de sa pensée, je souhaite lui rendre l'hommage paradoxal d'une lecture sans concessions. Ce sera le traiter plus respectueusement que bien des « lévinassiens » vulgaires. Je voudrais donc ici préciser ma position, et expliciter mes réserves vis-à-vis de l'œuvre de Levinas. Et montrer ainsi qu’on peut tout à la fois connaître Levinas, et ne pas être d’accord avec lui, se moquer enfin de ses épigones. Cette série d’articles est une réponse à mes détracteurs. C'est aussi une introduction critique à Levinas - où les fanatiques pourront apprendre quelque chose de substantiel sur celui qu'ils m'accusent stupidement de « haïr »…-. Ce n'est qu'une esquisse partielle, qui ne prétend pas à l'exhaustivité. Je poserai des questions comme celles-ci : La phénoménologie de Levinas est-elle jusqu'au bout recevable ? Quelles difficultés posent ses thèses ? Comment Levinas comprend-il l'intentionnalité de la conscience ? Que signifie le « visage » ? Pourquoi l'extériorité et le commandement sont-ils importants dans sa pensée ? L'extériorité lévinassienne ne pose-t-elle aucun problème ? Qui est l’Autre ? Comment l'impératif vient-il à se phénoménaliser ? Sa théorie de la subjectivité est-elle valable ? Son éthique est-elle recevable ? Quelles peuvent en être les conséquences politiques ? Levinas est-il original ? Et, après tout, est-il le seul grand philosophe juif contemporain, et celui qui importe le plus ? Bref, je voudrais informer sur la philosophie de Levinas tout en inquiétant les lévinassolâtres du Landernau.
2. Le paradoxe de l'action, l'institution de la liberté, et la violence du politique
Voici un chemin pour s’introduire dans sa pensée et parvenir à son motif central. Levinas avait, contre l'enfermement du solipsisme et les aléas de la subjectivité, une robuste intuition de l'importance cruciale de l'extériorité. Thème central chez lui ! Je prend ici appui sur un texte de 1953, Liberté et commandement [2], se situant dans la phase charnière entre sa première période de « découverte » de la phénoménologie (Husserl et Heidegger) — cette période « allemande », strasbourgeoise et freibourgeoise, un peu reléguée depuis le nazisme de Heidegger et la guerre (dans son camp de prisonnier, c'est Hegel qu'il lit, et non plus Heidegger…), abstraction faite, de plus, de l'interruption talmudique de Chouchani —, et la seconde période des années 50 d'élaboration du livre-thèse Totalité et Infini (1961), dans lequel sa stature philosophique prend sa figure classique, avant l'ultime tournant d'après 1964, aboutissant à Autrement qu'être (1973) - consécutif à la critique aiguë de Derrida dans son essai Violence et Métaphysique [3] -. Dans ce petit essai, il médite sur l'action et la liberté humaine. Suivons ce chemin.
Il y a un paradoxe de l'action. L'action prend deux figures : le Travail et la Lutte. Or l'action véritable n'est pas le travail (qui ne s'exerce que sur une nature malléable), c'est le commandement, c'est-à-dire l'action qui vise un être réellement indépendant, la volonté d'un autre sujet. Mais l'action ne mène-t-elle pas ainsi à la tyrannie ? Toute volonté s'exerçant sur une autre volonté découvre nécessairement l'indépendance de celle-ci. Mais pour agir doit-on briser la volonté de l'autre ou la détruire ? Alors le commandement serait paradoxal ? Agir serait-ce détruire le seul être indépendant de soi ? C'est pourquoi Platon a cherché à montrer que le commandement ne peut jamais être extérieur à la volonté qui obéit, mais qu'il entre déjà préalablement en accord avec elle. De sorte que la Lutte à mort se résout en dialectique de la reconnaissance (solution explicitée par Hegel). Le commandement véritable n'est pas arbitraire, il est raison, autorité rationnelle. Bref, il est Universalité. Pourtant, la violence du tyran menace d'autant plus gravement : « L'inquiétude de ce que le tyran puisse être le seul être libre est, on le sait, un grand thème de la philosophie antique, et plus spécialement de la philosophie platonicienne » (LC, p. 31). Platon est obsédé par la menace de la tyrannie. Moins parce que le tyran nie chez l'autre cette volonté libre - jusqu'à l'annuler et la plier entièrement à la sienne, voire jusqu'à se faire aimer et désirer dans la servitude volontaire -, que parce que son animalité solitaire et intelligente risque de se révéler la seule et vraie action et l'unique liberté (le despotisme oriental). Universalité d’un seul, servitude de tous. Perspective démente ! On le sait après 45, la puissance de la tyrannie peut aller très loin. Le seul recours de la liberté, affirme Levinas, sera de prévoir sa propre déchéance.
La liberté peut se garantir en posant hors de soi ce qui lui permettra de se prémunir, non contre une force extérieure, mais contre sa propre faiblesse. Ce sont là les prémices fécondes de l'institution - dans son objectivité -. Loin de n'être que négation et oppression mécanique de l'intériorité du sujet (romantisme), elle soutient et étaye plutôt positivement sa subjectivité défaillante : « La liberté dans sa crainte de la tyrannie aboutit à l'institution » (LC, p. 33). La liberté se donne à elle-même dans la loi, non pas seulement en universalisant sa maxime, mais dans l'incorruptibilité de l'extérieur, en posant hors de soi la force qui la protège : c'est-à-dire l'État. La liberté se pose ainsi dans l'objectivité solide du monde, et se garantit, fût-ce contre elle-même : « L'œuvre suprême de la liberté consiste à garantir la liberté » (LC, p. 34).
L'insistance sur l'extériorité nécessaire, sur cette sortie « hors-de-soi », est le moment prégnant de la pensée de Levinas. Il rejoint des motifs de l'après-guerre, où l'on fait le bilan de la tyrannie, que ce soit dans la pensée politique de Karl Popper qui voit dans l'institution une ruse du faillibilisme humain pour faire échec à sa propre faillibilité, ou la pensée du « monde de l'entre-deux » chez Hannah Arendt, comme espace public durable, ou encore de la défaillance de la volonté du joueur victime de son addiction face au tapis vert, chez Sartre, qui doit se prémunir contre lui-même par une contrainte qu'il se fera imposer de l'extérieur, voulant ainsi par avance la négation de sa volonté mauvaise anticipée. Vouloir librement la négation de sa volonté libre : self-binding. Ce n'est pas un hasard, cette idée rencontre chez Levinas une inspiration profonde. Je veux dire qu'elle devait personnellement l'animer, et nourrir sa méditation essentielle de la fragilité humaine, de sa vulnérabilité, plus exactement : de la faiblesse. La liberté a une intime parenté avec la faiblesse. Elle est précaire - Levinas dit « déchéance » -, et elle ne peut se sauvegarder qu'en sortant hors d'elle-même, en se posant dans le monde extérieur comme sa propre négation. La faiblesse consciente de l'homme est en même temps sa force, car sans elle l'homme ne se serait jamais préparé à y faire face - comme un autre. Le roseau pensant est plus fort que le chêne. La conscience humaine sait se poser hors de soi - Entaußerung - et se faire face à soi-même comme un autre. Toutes ces réflexions font signe vers l'akrasia, la « faiblesse de la volonté » aristotélicienne, et les ruses de la raison.
Ce n'est donc pas de la simple universalisation formelle (Kant), mais bien de son aliénation dans « l'extériorité » (Hegel) que la volonté libre tire d'elle-même - de sa faiblesse! - la solidité d'un « ordre rationnel ». L’ordre éthique n’est pas loi intérieure et abstraite - inscription du cœur -, il est Institution ! Quitte à souffrir de sa contradiction ! Car la liberté peine à se reconnaître sous sa forme aliénée. Sans aller jusqu’au paradoxe du grand Inquisiteur de Dostoïevski, Levinas ne fait jusqu'ici que suivre fidèlement Hegel [4]. Mais c'est là un sens de l'extériorité qu'il ne va pas conserver. Il va la reconduire à une autre, qui est l'extériorité nouménale de l'autre absolument séparé. Et là nous ne serons plus chez Hegel. C’est son fameux concept de “visage”. Voici pourquoi et comment Levinas y parvient.
3. La remontée aux conditions radicales de l’intersubjectivité
Premier temps, une remontée aux conditions radicales de la reconnaissance. Si la liberté ne se reconnaît pas immédiatement dans l'institution extérieure, elle peut néanmoins par principe être amenée à s'y reconnaître de façon médiate, parce qu'elle présuppose un accord fondamental (ibid. p. 35-36). L’Autre, par-delà son déguisement, est homogène au Même. L'obéissance que l'État réclame à ses sujets ne se prétend en effet rationnelle que dans l'exacte mesure où il peut « persuader » que son commandement - son autorité - n'est rien d'étranger, mais trouve son écho dans le sujet lui-même, dans un « discours d'avant le discours » tel que toute liberté reconnaîtra « nécessairement » cet ordre éthico-politique comme sien, comme son œuvre. Le commandement que l'institution intime à la liberté du sujet trouve en lui sa résonance intérieure. Puisque c'est la liberté qui a mis sa propre essence (universelle) dans l'institution - dans l' « ordre » extérieur -, celle-ci doit pouvoir en principe le lui faire « reconnaître ». C'est là le propos du « discours cohérent », ce que Kojève nomme le Discours, qui est une « contrainte rationnelle » ne revenant pas aux vertus apaisantes et conviviales du dialogue. La rationalité de la contrainte vient de ce que tout accord que l'on puisse obtenir comme résultat du dialogue présuppose un accord encore antérieur qui le précédera « toujours déjà » - immer schon -, à savoir l'a priori d'un accord inhérent à l'entrée en dialogue elle-même. Tout dialogue, en effet, est déjà d'accord sur le fait même du dialogue. Ce sont là les postulats de toute Diskursethik, de toute « éthique du discours ». Or, après cette remontée aux conditions de la reconnaissance — c’est le second temps —, l’éthique du discours n'en reste pas moins se heurter à l'irréductibilité de la violence.
En effet, l'irrationalité de la déchirure, c'est que la violence reste fondamentalement possible, que sa possibilité appartient à la logique même de la reconnaissance. Le « fait » a priori du dialogue n’est pas assuré. La violence gît au fond de l’Institution éthico-politique. C’est l’essence cachée de l’État (Carl Schmitt l’avoue dans la nécessité imparable de la figure de l’ennemi). La violence, c'est la guerre ou la fourberie, qui ne regarde pas son ennemi en face, mais le regarde de biais, cherche son « point faible », et veut abattre sa force en se servant de sa faiblesse. L’ordre politique repose sur le type stratégique du rapport à l'autre. La guerre se sait devant une liberté, mais elle la prend comme « sauvage », animale. L'irruption de la violence fait aussi bien obstacle à la persuasion discursive de l’identité profonde de la volonté libre avec l'institution politique (la représentation), qu'elle donne également occasion à l'institution d'imposer ses commandements de façon tyrannique, c'est-à-dire sans les faire reconnaître comme rationnels. D’un côté, l'autorité passe en force ; de l’autre, le rebelle refuse l’autorité. Car encore faut-il qu'on accepte de parler. Accepter de parler, c'est la difficulté même de l'éthique, depuis que Socrate, dans la République de Platon, a eu maille à partir avec Thrasymaque, qui opposait sa violence irréductible à l'ordre du discours rationnel. Le violent ne peut être ramené à la raison qu'à partir du moment où il accepte d'entrer en dialogue avec le philosophe. Le discours désamorce la violence dans la mesure où il fait entendre raison. Encore faut-il que le dialogue s'instaure. Mais de quel type de « nécessité » relève l’instauration même du dialogue?
Toute l'éthique du discours - d'Eric Weil à Karl-Otto Apel - repose sur le fait qu'on peut réflexivement démontrer - ou plutôt faire admettre - à quiconque a accepté de discuter, qu'il a dores et déjà admis les a priori éthiques dès lors qu'il est entré dans le cercle de la discussion. Le logos a cette vertu magique de lier. Mais voilà, le violent peut ne rien vouloir entendre, il peut refuser de discuter. Il révolte sa particularité intraitable contre l'autorité de l'universel, de même que le sceptique, s’il ne peut contredire le principe de contradiction du moment qu’il parle, peut néanmoins refuser de parler et se réfugier dans le silence. Et aucun « argument » ne pourra le convaincre d'effectuer ce premier pas indispensable, l’entrée en dialogue, dont tout le reste découle avec la cohérence interne du discours, comme l'a montré Kojève, et surtout comme mon maître Karl-Otto Apel en a fait la démonstration - grâce à l'idée de « contradiction performative » - en élevant l'éthique de la communication au rang de philosophie première [5] . Bref, il n'y a pas d'argument contre la violence pure. C’est la faille dans l’ordre rationnel du Diskurs. Et cette violence, n'est-elle pas le malheur de l'extériorité ?
Il faudra donc à Levinas trouver la voie d'une intersubjectivité qui ne soit pas en principe sujette à la violence de la guerre, à la « lutte pour la reconnaissance » (Kampf um Anerkennung). Si cette dernière, comme l’a montré Kojève, s’achève dans l’État rationnel universel, où l’Autre est ramené au Même, cette homogénéisation politique des « sujets libres » n’est pas satisfaisante. Dans la « reconnaissance » en effet, l’altérité de l’Autre est niée. Il n’est qu’un miroir de la conscience où le Moi cherche les signes de confirmation de sa propre certitude. La simple présomption de soi subjective se convertit en vérité assurée lorsqu’elle a aperçu dans les yeux de l’Autre — sa frayeur, son admiration, son désir — la « reconnaissance » de sa propre volonté. Le procès étant réciproque, l’Autre y est « ramené au Même » de l’ego, son altérité est réduite comme alter-ego (autre moi-même), et le Moi devient à son tour le miroir de l’Autre, alter ego de l’autre.
Y a-t-il un ordre intersubjectif dont le principe ne soit pas obéré par la violence négatrice de l’Autre qui reste habiter le Discours ? Un ordre intersubjectif dans lequel l’autre n’est plus une modification, un alibi, un reflet ou une annexe du Moi ? Un ordre intersubjectif dans lequel l’Autre n’est pas pris au jeu de miroir comme alter ego, et où son altérité reste irréductible dans sa différence ? Un ordre intersubjectif, enfin, instaurant une « obligation » du Moi à l’Autre qui interrompe résolument la violence qui gangrène l’Anerkennung politique ? Levinas croira le trouver dans la notion de « relation » (Buber), ordre éthique de non-violence devant le “visage”, qui fonde le dialogue pacifique. Nous l’examinerons dans la prochaine partie.
À suivre…
Notes :
[1] Je garde, notamment, le souvenir de ce jour où Levinas rapporta de façon jubilatoire un texte de Derrida concernant le lapsus que commit l'indécrottable Heidegger attaché à la glèbe, dans ses Holzwege, ayant pris les souliers du fameux tableau de Van Gogh représentant une vieille paire de chaussures, pour des « souliers de paysan », alors qu'il s'agissait manifestement de souliers tout ce qu'il y a de plus ville… Reprenant une phrase de Cézanne (« Je vous dirai la vérité en peinture… »), Derrida en jouait ironiquement - puisqu'il s'agissait de chaussures -, par un jeu de mots dans son titre : « La vérité en… pointure ». Cela amusait beaucoup Levinas.
[2] Emmanuel Levinas, Liberté et Commandement, Introduction P. Hayat, ed. Fata Morgana, 1994.
[3] « Violence et Métaphysique - Essai sur la pensée d'Emmanuel Levinas », in L'Écriture et la Différence, ed. Seuil, coll. Tel Quel, Paris, 1967. Un article qui vaut autant - sinon plus - par les notes de bas de page, où se recueillent toutes les réserves critiques de Derrida vis-à-vis de l'œuvre de Levinas, que par le corps du texte.
[4] Dans ces textes se laisse entendre l'écho d'un dialogue sous-jacent avec Kojève, parallèle à son débat avec Léo Strauss autour de la question de la tyrannie. Il est important d'expliciter ces « contextes informulés ». Cf. Léo Strauss, De la tyrannie, et l'essai d'Alexandre Kojève, Tyrannie et sagesse, Paris, 1954. L'essai de Levinas, Liberté et commandement, est publié en 1953. C'est dans ce même contexte qu'il faut situer la théorie d'Eric Weil sur l'opposition du discours et de la violence, et les prémices de la philosophie de l’a priori de la communication de Karl-Otto Apel.
[5] J'ai traduit de l'allemand et préfacé son ouvrage principal : Karl-Otto Apel, L'éthique à l'âge de la science ; l'a priori de la communauté communicationnelle et les fondements de l'éthique, Lille, PUL, 1987. C'est le texte fondateur de l'éthique du discours (ou éthique de la communication).
Par Meyer (Meyer) le mercredi 18 mai 2005 - 00h15: |
Par Maurice (Maurice) le mardi 17 mai 2005 - 20h51: |
AFP Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali s'est entretenu mardi à Tunis avec le secrétaire adjoint américain à la défense pour les questions de sécurité internationale, Peter Rodman, apprend-on de source officielle.
L'entretien a porté notamment sur les relations bilatérales et la situation dans la région en général, a indiqué M. Rodman, en visite depuis mardi à Tunis à l'occasion d'une réunion de la Commission militaire mixte tuniso-américaine.
Le responsable américain, cité par l'agence tunisienne TAP (officielle), a rendu hommage au chef de l'Etat tunisien pour "l'importance qu'il attache aux relations de coopération bilatérale et au partenariat tuniso-américain".
La réunion de la Commission militaire mixte s'achèvant mardi a été consacrée à l'examen de la coopération tuniso-américaine en matière de formation et de lutte contre le terrorisme.
Elle intervenait un mois après une mise en garde américaine contre des risques non spécifiés d'attentats terroristes en Tunisie, les autorités tunisiennes ayant alors affirmé leur vigilance pour "préserver la stabilité" du pays.
Par Meyer (Meyer) le mardi 17 mai 2005 - 20h41: |
Réponse à Bekhor :
La densité de l'huile d'olive est 0,916, c'est-à-dire qu'un litre d'huile a une masse de 0,916 kg.
Un kilogramme d'huile a un volume de 1,092 litre.
Ces valeurs varient légèrement avec la température.
Par Claudia (Claudia) le mardi 17 mai 2005 - 19h39: |
Beyoncé star d'une bar-mitzvah à 6 millions d'euros en France (presse)
L'un des hommes les plus riches de Grande-Bretagne, Philip Green, a recruté la chanteuse américaine Beyoncé pour la bar-mitzvah de son fils ce week-end en France, pour laquelle il devrait dépenser 4 millions de livres (5,84 millions d'euros), rapporte samedi le quotidien Times.Pour l'occasion, Philip Green a fait venir par avion quelque 200 invités britanniques au
Grand hôtel du Cap-Ferrat, établissement de luxe implanté dans un parc privé de sept hectares à la pointe du Cap-Ferrat, entre Nice et Monaco
(sud).L'hôtel a confirmé la tenue de la fête, sans autre précision.Outre Beyoncé et son groupe Destiny's Child, le chanteur Justin Timberlake devrait également faire partie des festivités, prévues pour durer de samedi à lundi.
Elles devraient coûter à l'homme d'affaires, dont la fortune personnelle est estimée à 3,3 milliards de livres (4,8 milliards d'euros) quelque 4 millions de livres (5,84 millions d'euros), selon le Times.Une synagogue temporaire a été érigée pour l'occasion dans les jardins du Grand hôtel Cap-Ferrat, établissement centenaire qui s'enorgueillit d'avoir accueilli notamment Charlie Chaplin, Winston Churchill, Picasso ou Aristote Onassis. La chambre la plus modeste y coûte en pleine saison 480 euros la nuit, une suite atteint 2.500 euros.Philip Green est un homme d'affaires connu pour ses extravagances. En 2002, pour son 50ème anniversaire, il avait déjà organisé à Chypre une fête de trois jours pour laquelle il aurait dépensé 5 millions de livres (7,3 millions d'euros). Tom Jones et Rod Stewart s'y étaient
produits, et tous les invités avaient été conviés à se déguiser en Romains.