Par Victor (Victor) le vendredi 06 avril 2007 - 19h12: |
La Croix
POINT DE VUE
Christoph Nesshöver
Grand reporter, « Handelsblatt », Düsseldorf
La grande coalition ne fait pas rêver l'Allemagne
Récemment, François Bayrou est passé à la télé allemande. Il ne s'agissait pas d'une reprise d'un de ses meetings électoraux quelque part en France. Le candidat de l'UDF avait reçu chez lui la correspondante d'une grande chaîne publique allemande pour un long reportage, et les Allemands pouvaient donc, un dimanche soir, «rencontrer » François Bayrou dans son bureau à Paris, dans sa voiture et même dans la cuisine de sa maison à Bordères aux côtés de sa femme Élisabeth, entouré de quelques chats.
Bien sûr, avec un scrutin présidentiel si proche, les Allemands s'intéressent davantage à la campagne électorale en France. Après tout, le futur président français (ou la présidente…) sera le partenaire européen numéro un de tout gouvernement allemand. Nicolas Sarkozy, on le connaît depuis longtemps en Allemagne – et on se méfie un peu de lui car on se souvient de ses actions musclées pour Sanofi dans son OPA sur Aventis ou pour Alstom contre les avances de Siemens. Ségolène Royal a été largement médiatisée chez nous au début de l'année, dans des comparaisons avec Angela Merkel, première chancelière du pays.
Mais avec François Bayrou, c'est plus que ça. Il y a les sondages, naturellement. Mais c'est plutôt son idée de former, une fois élu résident, un gouvernement unissant la gauche et la droite qui a beaucoup attiré outre-Rhin. Les Allemands se demandent : qui est ce monsieur curieux qui prône cette sorte de gouvernement – une « grande coalition » – dont nous, les Allemands, nous avons déjà tellement marre après seize mois ? Laissez-moi vous parler, donc, de ce système de gouvernement étrange avant que vous ne vous rendiez aux urnes le 22 avril et le 6 mai.
La grande coalition, le mariage forcé de la CDU conservatrice et du PD social-démocrate né en novembre 2005 est une drôle de guerre permanente. Il n'y a guère d'hostilités directes entre les deux camps c'est la raison pour laquelle, je l'admets volontairement, les médias allemands s'ennuient terriblement avec ce gouvernement. Il n'y plus de spectacle. Les « éléphants » de la droite et de la gauche, autrefois des fauves qui ne manquaient pas une opportunité pour mordre l'ennemi héréditaire, sont devenus des oursons polis et admirables – tout comme le bébé ours polaire nommé Knut au jardin zoologique de Berlin qui a conquis des cœurs ces derniers temps. Et, sur le fond, la coopération entre la gauche et la droite n'est pas spectaculaire non plus. Au début, les responsables déclaraient qu'ils voulaient, bien sûr, attaquer les grands problèmes de la société allemande, qu'ils voulaient oser les projets majeurs de réforme ensemble : la santé, la démographie, le chômage, les impôts… Qu'ils comptaient enfin préparer l'avenir du pays.
Et le résultat ? Prenons la réforme de la santé comme exemple. Les deux camps sont entrés en négociations avec des positions complètement opposées. Après des dizaines de conférences, de meetings et des « sommets de coalition », on se met d'accord. On présente un mélange de mesures qui, ensemble, n'ont aucun sens et semblent créer plus de problèmes qu'elles n'en résolvent. Deux alternatives sont mariées de force, tout comme les deux partis qui les ont proposées. La grande coalition gauche droite est le moment où la politique est devenue un jeu de patience. Tout le monde ne fait qu'attendre les prochaines élections prévues pour l'automne 2009 – si on ne trouve pas une raison fondamentale (et un moment favorable dans les sondages) pour faire éclater la coalition plus tôt. Entre-temps, on campe sur ses positions et on attend.
Si François Bayrou était élu président le 6 mai, les responsables allemands seraient très curieux d'étudier sa méthode. Et s'il perd, François Bayrou pourrait s'installer à Berlin pour montrer comment il ferait disparaître le clivage entre les deux camps. Il aurait alors encore beaucoup à apprendre en Allemagne. Les Allemands se demandent : qui est ce monsieur curieux qui prône cette sorte de gouvernement – une « grande coalition » – dont nous avons déjà tellement marre après seize mois ?
Par Meyer (Meyer) le vendredi 06 avril 2007 - 16h14: |
Shabat shalom et merci à la Jardinière ainsi qu'à son photographe.
Par Viviane (Viviane) le vendredi 06 avril 2007 - 16h04: |
Faut-il que ce soit des sites d'obédiance chrétienne tel qu'écho d'Israël News pour nous rappeler la pauvreté criante en Israël...
Mieux aider ceux qui sollicitent une aide pour Pessah par Antoinette Brémond.
Comme chaque année à la même époque, les mêmes files d’attentes devant les organisations d’entraide, les mêmes quêtes dans les supermarchés, les mêmes rapports sur la pauvreté en Israël avec cette différence notoire : les chiffres sont toujours à la hausse. Selon les associations d’aides aux nécessiteux plus d’un million de personnes dans le besoin les sollicitent pour ces fêtes de Pessah.
« Aider oui, mais souvent ceux que nous voulons aider en leur distribuant des colis de nourritures, pour la fête de Pessah en particulier, se sentent humiliés. Et puis, ces colis standards ne correspondent pas toujours aux besoins réels de ceux qui les reçoivent » disait l’un des directeurs de supermarché.
Depuis un an et demi, une nouvelle formule d’aide a été lancée à Jérusalem : l’ouverture d’un supermarché, Supramarket, où les nécessiteux envoyés par les services sociaux, peuvent venir s’approvisionner. On entre, on choisit ce dont on a besoin ou envie, on rempli son panier et on passe à la caisse. Et c’est là l’originalité de ce supermarché : on ne paye que 10% des prix indiqués .Ce supermarché n’est pas réservé qu'aux pauvres. Mais si tu n’es pas sur la liste des nécessiteux, tu payeras le prix marqué et l’argent sera versé en partie à une caisse d’aide humanitaire.
Par Braham (Braham) le vendredi 06 avril 2007 - 15h39: |
Shabbat Shalom
Permettez moi de remercier ici ma Jardiniere qui avec beaucoup d'amour soigne ses fleurs, que je presente ici, chaque vendredi soir.
Par Victor (Victor) le vendredi 06 avril 2007 - 13h21: |
Rebonds
Mediatiques
Dérapages : l'engorgement
Par Daniel SCHNEIDERMANN
QUOTIDIEN : vendredi 6 avril 2007
Ce sont deux simples phrases, passées inaperçues dans l'emballement de fin de campagne. Deux phrases prononcées la semaine dernière, à Nice, dans un meeting, par Nicolas Sarkozy. Poursuivant son long monologue sur l'immigration et l'identité nationale et développant, Côte d'Azur oblige, les sous-chapitres colonisation et repentance, le candidat a dit : «Je suis de ceux qui pensent que la France n'a pas à rougir de son histoire. Elle n'a pas commis de génocide. Elle n'a pas inventé la solution finale. Elle a inventé les droits de l'homme, et elle est le pays du monde qui s'est le plus battu pour la liberté.» On n'en a pas vu d'images à la télévision, on a seulement lu la citation sur quelques blogs, mais on imagine volontiers Sarkozy prononçant ces phrases. L'air dégagé, observant un silence entre génocide et solution finale pour prolonger son effet, le faire durer en bouche, solliciter l'approbation du public, habité, propulsé par le simple bon sens, ce rappel au simple bon sens, aux choses qu'on a tout de même le droit de dire, n'est-ce pas, parce que si on n'a plus le droit de rappeler des faits élémentaires, de simples faits, alors à quoi bon voter ? Ce n'est tout de même pas la France qui a inventé le génocide et la solution finale. C'est-à-dire : tiens, l'Allemagne, tenez, les Allemands, tiens Angela Merkel, vous n'avez rien demandé, vous ne vous êtes mêlés de rien pendant cette campagne, mais attrapez-la dans les gencives, la solution finale !
Ces phrases ne sont pas seulement insultantes pour les Allemands d'aujourd'hui, et ceux d'hier, qui ont accompli un travail de mémoire tel qu'aucun autre peuple n'en a accompli. Elles sont surtout irresponsables. Sarkozy aspire à devenir Président. Et la parole du Président, c'est la parole de la France. La parole de la France à l'Allemagne, entre 2007 et 2012, consistera-t-elle à renvoyer le partenaire historique à Auschwitz ? Comment imaginer qu'un incendiaire ayant en tête ce genre de réminiscences puisse aller négocier avec la chancelière allemande, sans tabous ni arrière-pensées, avec la sérénité qui sied à deux partenaires quotidiens, par exemple sur la répartition des suppressions de postes à Airbus ?
Mais la question, dans le cadre de cette chronique, est surtout de savoir pourquoi aucun journal, aucune chaîne de télévision n'a fait écho à cette démonstration d'irresponsabilité de Sarkozy, alors que le piégeage de Ségolène Royal par un humoriste, à propos de la souveraineté québécoise, avait eu droit à de longs développements voici quelques semaines. Pourquoi faut-il que ce soient quelques blogs isolés, avec leurs quelques milliers de lecteurs, qui accomplissent ce travail-là ?
Sans doute y a-t-il plusieurs raisons. Sans doute, Sarkozy étant présumé compétent à l'international, et Royal incapable, les oreilles du système n'ont-elles simplement pas «entendu» l'agression antiallemande de Nice. Mais ce n'est pas tout. L'emballement de fin de campagne ne pousse pas à faire le détail. «Ignoble ! Menteur ! Amie des fraudeurs et des tricheurs !» : le colonnage quotidien ne suffit déjà pas à accueillir les noms d'oiseau que se balancent les candidats dans la dernière ligne droite. Si les médias devaient reprendre tous les dérapages démagogiques, ils ne feraient plus que ça. Et pas seulement chez Sarkozy. Tous (grands) candidats confondus, quel carton ! En miettes, en confiture, pulvérisés, l'euro, les radars, et le taux d'alcoolémie autorisé aux conducteurs (Le Pen), l'ENA, les indemnités de chômage des députés (Bayrou), les banques et leurs frais (Royal) : c'est le champ de ruines, l'hécatombe. A lire le reportage d'Edouard Launet, cette semaine dans Libé (3 avril), qui a passé quarante-huit heures à suivre Sarkozy, de Lille au pied des glaciers alpins, on mesurait bien cet épuisement général de fin de campagne. Epuisement du candidat, débitant les mêmes phrases d'un bout à l'autre du pays, en pilotage automatique. Epuisement des journalistes suiveurs, qui ne peuvent mitrailler leurs rédactions de dépêches à chaque nouveau dérapage. Manifestement, les médias ne sont pas calibrés pour traiter une surenchère quotidienne de démagogie sur longue période.
D'autant que Sarkozy «crée» toujours une nouvelle actualité. Même les projecteurs des traqueurs de dérapages sarkozyens ne parviennent plus à suivre. Braqués sur l'immigration, sur les sans-papiers, sur l'insécurité, les voilà soudain pris à contre-pied par une offensive inattendue sur le terrain de la génétique. A peine fallait-il s'offusquer du dérapage allemand que, toujours créatif, le candidat inventait le gène de la pédophilie et du suicide : «J'inclinerais, pour ma part, à penser qu'on naît pédophile [...]. Il y a mille deux cents ou mille trois cents jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable» (entretien avec Michel Onfray, pour Philosophie Magazine ). Là non plus, aucune reprise plusieurs jours durant, à l'exception d'une tribune du généticien Axel Kahn dans l'hebdomadaire Marianne. Voilà pourquoi, victime de cette rude concurrence, la relation franco-allemande, cette vieille lanterne, si éloignée des préoccupations quotidiennes des gens, comme disent les sondeurs, avait toutes les chances de passer à la trappe.
http://www.liberation.fr/rebonds/245842.FR.php
Par Viviane (Viviane) le vendredi 06 avril 2007 - 11h01: |
Extrait de "Echo News"
Témoignage : Vivre un seder à L’hôpital français
L’hôpital St Louis de Jérusalem accueille des malades en fin de vie pour des soins palliatifs. Juifs, chrétiens et musulmans y vivent ensemble le derniers moments de leur vie. La communauté des Sœurs de St Joseph de l’Apparition, sans doute l’une des seules communautés catholiques à manger cacher, organise chaque année un repas de Pessah pour les malades. Voici le témoignage d’une proche d’une personne hospitalisée qui raconte.
Quelle grâce d’avoir pu vivre un seder, pauvre, au milieu de pauvres par leur maladie, si gravement atteints...mais si riches en présence et en émotion ...
16 heures : tous les malades, dans leurs fauteuils roulants, sont là... juifs, chrétiens, musulmans... certains sont accompagnés d’un membre de leur famille, d’autres sous le regard attentif du personnel et de jeunes volontaires, (toutes confessions religieuses mélangées). Ils sont là pour cueillir, l’un un sourire, l’autre un regard qui en dit long ou simplement un silence exprimant de la tristesse ou en quête d’un geste affectueux ...
La table est prête avec tout ce qu’il faut pour que nous commencions le Seder ...
Le rabbin arrive... Un homme simple dont la présence crée une ambiance de joie... tous les regards sont tournés vers lui... les visages s’illuminent....
Petit à petit des personnes seules, étrangères, viennent se joindre à nous... timidement... La directrice et le personnel les accueillent avec délicatesse afin de les mettre à l’aise ...
La prière commence... silence... tout ce monde d’un seul cœur essaie de joindre sa voix tant bien que mal... puis un chant est entonné par notre rabbin qui aussitôt est accompagné d’une guitare jouée par un membre du personnel . Tout le monde est attentif...
Chaque malade et chaque personne présente reçoit la matsa (pain azyme), la coupe, le maror (herbes amères)... et avec dignité les malades sont aidés chacun en particulier.... les bien-portants aidant les plus démunis dans leurs membres... Par cette entraide réciproque, les uns par leur aide, les autres par leur acceptation de leur état, La Délivrance est là...
Certes, notre liturgie n’a duré que 1h.20 mais ensuite chaque malade a reçu un plateau de fête, avec un très bon repas.
Je sors mon appareil photo... une photo par-ci, une photo par-là, les visages sourient comme pour dire : « Je suis heureux, je suis heureuse ...MERCI »
La soirée se termine dans la joie de nous être retrouvés tous d’un même cœur...
Marie Françoise Marcopoli
Par Lapid (Lapid) le vendredi 06 avril 2007 - 09h42: |
Reportage sur les Freres Musulmans
Le reportage de Malik Aït Aoudia sur l'UOIF et les Frères musulmans, commandé par M6, n'a jamais été diffusé en France. On peut y entendre Youssef al-Qaradhawi justifiait le recours aux attentats-kamikazes, l"arme donné par dieu" pour "résister", dans une conférence à Londres... quelques mois avant les attentats du 7 juillet. La "mort des enfants" y est qualifiée de "dommages collatériaux". Le film montre aussi Tariq Ramadan et Hani Ramadan reprendre dans des termes plus feutrés les préceptes de leur maître à penser, Al-Qaradawi.
le site à ouvrir pour trouver la video:
url : http://pressorient.blogspot.com/ ou cliquer sur :
Reportage sur les Freres Musulmans
Par Breitou (Breitou) le vendredi 06 avril 2007 - 08h55: |
Où se trouve mon Theâtre Madame Vivianne....?
Je ne comprends pas...!!
Il est juste en bas...! Le Petit Theâtre de Breitou...! Vous ne le voyez pas...?'
Par A_Soued (A_Soued) le vendredi 06 avril 2007 - 08h34: |
LE PROBLEME AVEC L'ISLAM
Il est triste de constater que l'ensemble de l'enseignement musulman accepte et encourage la violence.
Par le Dr Tawfiq Hamid, ex-membre de l'organisation terroriste Jamea'h al Islamyah est aujourd'hui médecin vivant en Occident, initiateur d'un mouvement réformé
Article paru dans Opinion Journal, émanation du Wall Street Journal, le 3 avril 2007
Traduit par Albert Soued, www.chez.com/soued/conf.htm, pour www.nuitdorient.com
Il y a peu de temps le brillant orientaliste Bernard Lewis a publié une histoire courte décrivant le déclin du monde islamique et ayant pour titre "Qu'est ce qui a mal tourné?". Aussi étonnant que cela puisse être, de nombreuses voix "progressistes" en Occident se sont élevées pour la dénoncer. Ces voix ne tenaient pas compte du fait que Mr Lewis disait implicitement que la situation avait été meilleure auparavant et pourrait s'améliorer dans. Mais il est clair aujourd'hui que la situation n'est pas bonne dans le monde islamique.
Les femmes sont lapidées à mort et subissent l'ablation du clitoris. Les homosexuels sont pendus sous le regard approbateur des partisans de la Shariah, le code légal de l'Islam. Les sunnites et les shiites s'entredéchirent tous les jours en Irak. Les mères Palestiniennes enseignent à leurs enfants de 3 ans le monde idéal du martyr. On peut comprendre que les tenants de l'orthodoxie musulmane puissent rejeter ces accusations, mais on comprend moins que les "prêtres non-Musulmans" du Siècle des Lumières se précipitent pour les absoudre.
Ces progressistes donnent comme argument la nécessité d'aller à la racine des problèmes. D'accord. Le terrorisme est la manifestation d'un malaise et n'est pas le malaise lui-même. Mais les racines du terrorisme ne sont pas celles auxquelles pensent ces progressistes. Je suis un ancien membre de la Jamea'h al Islamyah, un groupe dirigé par Ayman al Zawahiri, n°2 d'al Qaeda. Je peux vous garantir que l'enseignement inhumain de l'idéologie islamiste peut transformer un esprit ouvert en un terroriste. Et on ne peut combattre le terrorisme musulman sans aller aux racines idéologiques de l'Islam radical. Et la principale racine de la terreur a comme nom le "salafisme", une version ultra-conservatrice et violente de la religion (1).
Il est vital de comprendre que le courant traditionnel et même principal de l'enseignement islamique accepte et encourage la violence. Ainsi la Shariah permet le meurtre des apostats, la frappe des femmes pour les discipliner, le prosélytisme des non-Musulmans et leur conversion par la guerre ou leur protection comme dhimmis, citoyens inférieurs. Notre loi islamique exhorte tout croyant à exterminer les Juifs, avant la Fin des Jours. Le silence assourdissant de la majorité des Musulmans devant ces pratiques barbares est le témoignage évident qu'il y a une erreur à la base.
Le monde islamique est vraiment dans une situation difficile. On n'a pas d'interprétation du Coran rigoureuse sur le plan théologique qui puisse clairement défier les abus de la Shariah. Ainsi une branche tolérante de l'Islam comme le soufisme ne fournit pas la base théologique essentielle qui puisse annuler les proclamations cruelles du groupe salafiste. Ainsi depuis plus de 20 ans j'essaie de développer une théologie rigoureuse de l'Islam qui enseigne la paix.
Cependant, il est ironique et décourageant de constater que des intellectuels Occidentaux non-Musulmans – qui soi-disant soutiennent les droits de l'homme – sont devenus des obstacles à la réforme de l'Islam. L'"islamiquement correct" en Occident est devenu un mur contre la critique d'une Shariah inhumaine. Ces Occidentaux trouvent des excuses au terrorisme islamique comme la pauvreté, le colonialisme, la discrimination ou la création d'Israël. Alors quelle incitation les Musulmans ont-ils pour demander la réforme, alors que des Occidentaux dits "progressistes" ouvrent la voie d'un Islam barbare ? Si le problème n'est pas la croyance religieuse comme ceux-ci le disent, alors pourquoi les Chrétiens qui vivent en milieu arabo-musulman, dans les mêmes conditions que les Musulmans ne se livrent pas à des campagnes de terreur à grande échelle?
De même, des politiciens et des Universitaires Occidentaux ont adopté le refrain que l'extrémisme islamique serait né du conflit israélo-arabe. Cette analyse ne convainc aucun esprit rationnel: le meurtre de 150 000 innocents en Algérie ou l'assassinat de centaines de bouddhistes en Thailande, ou la violence inouïe entre shiites et sunnites en Irak ont-ils un rapport quelconque avec le conflit israélo-arabe ? (2)
Les féministes occidentales se battent chez elles pour un salaire égal à celui des hommes et pour des chances égales. Sous prétexte de relativisme culturel, ces même féministes ne s'inquiètent pas du fait que les femmes dans le monde islamique sont battues, exécutées ou mutilées sur le plan génital, ne peuvent pas voter, conduire une voiture ou s'habiller comme il leur plaît.
La tendance à l'autocensure des Occidentaux dans leurs critiques empêche la réforme de l'Islam. Les Américains manifestent contre la guerre en Irak, mais s'abstiennent de le faire quand des terroristes enlèvent des innocents et les décapitent. Ainsi après les attentas de Madrid, des millions de citoyens espagnols ont manifesté contre l'ETA. Quand ils ont réalisé leur méprise et que des Musulmans étaient derrière cette terreur, les manifestations ont cessé. Cette attitude envoie un message d'encouragement aux Islamistes radicaux afin qu'ils persévèrent dans la violence. L'apaisement des Occidentaux à l'égard des communautés musulmanes a exacerbé le problème.
Pendant la période de 4 mois qui a suivi la publication des caricatures de Mahomet dans un magazine danois, on n'a pas assisté à des manifestations de Musulmans. Après les excuses du magazine danois, des émeutes ont éclaté dans le monde entier. Les excuses ont été perçues come une faiblesse et une concession par les Islamistes.
Pire que tout peut-être, est le sentiment anti-américain. Ce ressentiment est si profondément ancré dans l'identité individuelle qu'il a mené, consciemment ou non, de nombreux Occidentaux à soutenir moralement les ennemis de l'Amérique. Ces gens doivent comprendre que l'Islam radical est essentiellement anti-libéral, totalitaire et qu'il signifie la mort de toutes les valeurs occidentales. Les droits de l'Homme et la dignité dont nous bénéficions en Amérique ou ailleurs ne sont pas acquis.
Le dialogue inter-religieux avec les Musulmans n'a rien donné. On devrait exiger des organisations et des érudits musulmans qu'ils dénoncent sans ambiguïté le salafisme et la violence dans les mosquées, les écoles et les médias. On ne doit plus considéré comme "modéré" tout Musulman qui ne dénonce pas haut et fort les décrets inhumains de la Shariah.
Tout cela rend notre travail plus difficile, nous autres Musulmans de la réforme. Quand les Occidentaux font des excuses "politiquement correctes" aux Islamistes, cela met en danger nos vies, en tout cas cela nous bâillonne. La Tolérance ne signifie pas accepter des atrocités sous le prétexte de "relativisme" culturel. Il est grand temps dans le monde libre de voir la réalité du salafisme en face, sinon c'est la réalité de l'Islam radical qui nous fera face.
Note de la traduction
(1) Le salafisme est une doctrine de l'Islam qui se réfère à l'enseignement des premiers califes, premiers parents de l'Islam (salaf), doctrine pure et dure. Elle est pratiquée notamment en Arabie saoudite, sous le nom de "wahabisme" depuis que la tribu al Saoud gouverne le pays
(2) Et le Darfour? 300 000 Noirs Musulmans assassinés par des Arabes moins noirs Musulmans dans un génocide du gouvernement soudanais utilisant les auxiliaires "janjawid" pour la basse besogne de nettoyage de la région. Il y a aujourd'hui 2,5 millions de réfugiés, soit avec les morts 50% de la population du Darfour
The Trouble With Islam
Sadly, mainstream Muslim teaching accepts and promotes violence.
BY Dr. TAWFIK HAMID, a onetime member of Jemaah Islamiya, an Islamist terrorist group, is a medical doctor and Muslim reformer living in the West.
April 3, 2007 - Opinion Journal
Not many years ago the brilliant Orientalist, Bernard Lewis, published a short history of the Islamic world's decline, entitled "What Went Wrong?" Astonishingly, there was, among many Western "progressives," a vocal dislike for the title. It is a false premise, these critics protested. They ignored Mr. Lewis's implicit statement that things have been, or could be, right.
But indeed, there is much that is clearly wrong with the Islamic world. Women are stoned to death and undergo clitorectomies. Gays hang from the gallows under the approving eyes of the proponents of Shariah, the legal code of Islam. Sunni and Shia massacre each other daily in Iraq. Palestinian mothers teach 3-year-old boys and girls the ideal of martyrdom. One would expect the orthodox Islamic establishment to evade or dismiss these complaints, but less happily, the non-Muslim priests of enlightenment in the West have come, actively and passively, to the Islamists' defense.
These "progressives" frequently cite the need to examine "root causes." In this they are correct: Terrorism is only the manifestation of a disease and not the disease itself. But the root-causes are quite different from what they think. As a former member of Jemaah Islamiya, a group led by al Qaeda's second in command, Ayman al-Zawahiri, I know firsthand that the inhumane teaching in Islamist ideology can transform a young, benevolent mind into that of a terrorist. Without confronting the ideological roots of radical Islam it will be impossible to combat it. While there are many ideological "rootlets" of Islamism, the main tap root has a name--Salafism, or Salafi Islam, a violent, ultra-conservative version of the religion.
It is vital to grasp that traditional and even mainstream Islamic teaching accepts and promotes violence. Shariah, for example, allows apostates to be killed, permits beating women to discipline them, seeks to subjugate non-Muslims to Islam as dhimmis and justifies declaring war to do so. It exhorts good Muslims to exterminate the Jews before the "end of days." The near deafening silence of the Muslim majority against these barbaric practices is evidence enough that there is something fundamentally wrong.
The grave predicament we face in the Islamic world is the virtual lack of approved, theologically rigorous interpretations of Islam that clearly challenge the abusive aspects of Shariah. Unlike Salafism, more liberal branches of Islam, such as Sufism, typically do not provide the essential theological base to nullify the cruel proclamations of their Salafist counterparts. And so, for more than 20 years I have been developing and working to establish a theologically-rigorous Islam that teaches peace.
Yet it is ironic and discouraging that many non-Muslim, Western intellectuals--who unceasingly claim to support human rights--have become obstacles to reforming Islam. Political correctness among Westerners obstructs unambiguous criticism of Shariah's inhumanity. They find socioeconomic or political excuses for Islamist terrorism such as poverty, colonialism, discrimination or the existence of Israel. What incentive is there for Muslims to demand reform when Western "progressives" pave the way for Islamist barbarity? Indeed, if the problem is not one of religious beliefs, it leaves one to wonder why Christians who live among Muslims under identical circumstances refrain from contributing to wide-scale, systematic campaigns of terror.
Politicians and scholars in the West have taken up the chant that Islamic extremism is caused by the Arab-Israeli conflict. This analysis cannot convince any rational person that the Islamist murder of over 150,000 innocent people in Algeria--which happened in the last few decades--or their slaying of hundreds of Buddhists in Thailand, or the brutal violence between Sunni and Shia in Iraq could have anything to do with the Arab-Israeli conflict.
Western feminists duly fight in their home countries for equal pay and opportunity, but seemingly ignore, under a façade of cultural relativism, that large numbers of women in the Islamic world live under threat of beating, execution and genital mutilation, or cannot vote, drive cars and dress as they please.
The tendency of many Westerners to restrict themselves to self-criticism further obstructs reformation in Islam. Americans demonstrate against the war in Iraq, yet decline to demonstrate against the terrorists who kidnap innocent people and behead them. Similarly, after the Madrid train bombings, millions of Spanish citizens demonstrated against their separatist organization, ETA. But once the demonstrators realized that Muslims were behind the terror attacks they suspended the demonstrations. This example sent a message to radical Islamists to continue their violent methods.
Western appeasement of their Muslim communities has exacerbated the problem. During the four-month period after the publication of the Muhammad cartoons in a Danish magazine, there were comparatively few violent demonstrations by Muslims. Within a few days of the Danish magazine's formal apology, riots erupted throughout the world. The apology had been perceived by Islamists as weakness and concession.
Worst of all, perhaps, is the anti-Americanism among many Westerners. It is a resentment so strong, so deep-seated, so rooted in personal identity, that it has led many, consciously or unconsciously, to morally support America's enemies.
Progressives need to realize that radical Islam is based on an antiliberal system. They need to awaken to the inhumane policies and practices of Islamists around the world. They need to realize that Islamism spells the death of liberal values. And they must not take for granted the respect for human rights and dignity that we experience in America, and indeed, the West, today.
Well-meaning interfaith dialogues with Muslims have largely been fruitless. Participants must demand--but so far haven't--that Muslim organizations and scholars specifically and unambiguously denounce violent Salafi components in their mosques and in the media. Muslims who do not vocally oppose brutal Shariah decrees should not be considered "moderates."
All of this makes the efforts of Muslim reformers more difficult. When Westerners make politically-correct excuses for Islamism, it actually endangers the lives of reformers and in many cases has the effect of suppressing their voices.
Tolerance does not mean toleration of atrocities under the umbrella of relativism. It is time for all of us in the free world to face the reality of Salafi Islam or the reality of radical Islam will continue to face us.
Par Girelle (Girelle) le vendredi 06 avril 2007 - 02h18: |
A mon avis Paco Rabane a été recruté par la CIA pour ses dons de voyant.
Par Cacouboulou (Cacouboulou) le vendredi 06 avril 2007 - 01h19: |
Désolé pour la longueur,
Mais aucun lien internet n'éxiste, mais bonne lecture,,,
PASTEUR : Une pensée unique qui a tout révolutionné :
On célébrait le 28 septembre 1995 le centenaire de la mort de Pasteur. Le "plus grand savant français"est surtout admiré pour la pluralité de son oeuvre, même si sa méthode fut parfois outrageusementcritiquée. Ce qu'il faut saluer; en réalité, c'est la remarquable unité de sa démarche intellectuelle.
A 20 ans, il fait une rencontre décisive. Après avoir assisté a une conférence du chimiste Jean Baptiste Dumas à la Sorbonne, le jeune Pasteur obtient la permission de passer ses loisirs dans son laboratoire, où il s'interrogera sur les liens qui existent entre la chimie, la physique et la cristallographie, bases de ses futures recherches.
L'oeuvre de Pasteur - incomparable - souffre de deux maux. En premier lieu, elle est souvent perçue sous l'angle d'une diversité qui n'est qu'apparente : partie de la cristallographie et de la physiquemoléculaire, elle aurait rejoint la chimie, les fermentations, puis l'ontogénie (la microbiologie), enfin la zootechnique, la pathologie, l'hygiène, les virus même, l'immunologie, etc. En vérité, Pasteur ne s'est attelé qu'à une seule tache, dont tout le reste a découlé logiquement : séparer les molécules bio-organiques des molécules minérales. Mais la plupart des interprètes privilégient la vision kaléidoscopique de son œuvre.
Autre erreur, les historiens ont loué Pasteur, lui ont même voué un culte, en raison surtout de ses dernières découvertes, parce qu'elles touchaient à la vie de l'homme et le sauvaient des effroyables fléaux qui le frappaient, la rage notamment. Mais il ne faut pas séparer, dans ce monument scientifique la fin du commencement.
La vie exclut la symétrie :
Tout part d'une découverte ponctuelle à propos des tartrates, ces sels de l'acide tartrique qui se déposent dans les tonneaux au moment de la fermentation, et sont recherchés par l'industrie. Les tartrates posaient un sérieux problème, car s'ils possèdent tous les mêmes propriétés chimiques, et cristallisent sous la même forme, ils diffèrent cependant à l'examen en lumière polarisée. Certains se montrent très actifs, d'autres pas du tout.
Pasteur parvint à démonter cet écheveau. D'une part, le premier, il aperçoit de minimes troncatures à l'extrémité de la moitié des faces des cristaux (elles sont même inclinées à droite) d'autre part, il découvre cette même particularité chez les tartrates prétendument inactifs.
Toutefois, ces sortes de micro épaulettes sont tournées tantôt à droite, tantôt à gauche, ce qui rendcompte de la neutralisation. Bref, Pasteur met de l'unisson là où régnait la cacophonie. Il comprend désormais les différences entre des corps très proches.
S'ils possèdent bien les mêmes propriétés chimiques, ils varient seulement dans leur structure ou leur organisation; l'examen cristallographique comme l'examen optique - tous les deux en accord - le confirment.
Pasteur généralise. Il pense que les molécules venues de matières vivantes, végétales ou animales, ces molécules organiques, se caractérisent par leur asymétrie. Ce que produit la vie exclut la régularité ou le simple empilement des unités. Combien de fois Pasteur compara la molécule à un escalier tournant, en colimaçon, qui va ou bien à droite, ou bien à gauche ! La même molécule minérale, formée des mêmes unités (les mêmes briques), les range de façon régulière (l'escalier vertical). L'optique (la lumière polarisée) et la cristallographie, elles mettent en évidence des différences spatiales.
Il en découle davantage de variété pour les molécules organiques, parce que l'escalier peut aussi bien tourner à droite qu'à gauche (de même, notre main droite et notre main gauche, se ressemblent, mais ne sont pas identiques: car le gant de l'une ne convient pas à l'autre). On a donc deux isomères, le dextrogyre et le lévogyre. Il faut encore ajouter le principe du mélange des deux, ce qui donne un faux inactif.
Pasteur, en effet, apprend à dédoubler les deux formes emboîtées. Il découvre ainsi la vie moléculaire, ou plutôt la molécule asymétriques propre aux êtres vivants (1'alcool, l'amidon, la cellulose, la fibrine etc.), qui se distingue des molécules minérales, définies elles, par leur symétrie.
La fermentation est due aux bactéries :
De nombreux obstacles viennent toutefois entraver le système si bien dualisé entre le vivant et le minéral.
Cette idée simple et forte devra cependant affronter l'expérience. Par exemple, des molécules, nées dans l'organisme, ne possèdent pas les propriétés qui devraient d'après la doctrine nouvelle, les caractériser. Elles sont homogènes.
Pasteur trouve vite la réplique : urée et acide oxalique, entre autres, relèvent de l'univers des excrétions et non de celui des sécrétions. Ce que le vivant élimine n'est pas du vivant : ces matériaux filtrés appartiennent au minéral, donc à l'inerte.
Le chimiste, plus tard nuancera cette thèse, et remettra même en question la séparation initiale entre le minéral et l'organique. En effet, des molécules complexes purement "minérales" dévient, elles aussi, la lumière polarisée par conséquent, le vital n'est pas le seul à posséder une architecture orientée (spiralée).
La première découverte de Pasteur va logiquement en entraîner une autre. Il note que des solutions qui comprennent des substances dites inactives qui associent deux formes, la droite et la gauche se scindent : après fermentation, il ne reste plus que l'une d'entre elles; l'autre a disparu.
Comment expliquer un tel dédoublement spontané ? Pasteur avait déjà été alerté par un certain alcool amylique, formé en réalité de deux alcools, l'un qui dévie à gauche le plan de la lumière polarisée et l'autre qui, justement, ne la dévie pas à gauche. Or, au cours de sa transformation, les proportions entre ces deux alcools varient. La conclusion s'impose : seule la vie peut reconnaître la vie dans sa spécificité.
Pasteur n'est pas le premier à repérer l'existence des levures, des mycodermes, des moisissures, des unicellulaires, parfois invisibles au microscope mais il est le premier à comprendre, et à systématiser leur rôle: ils s'emparent d'un des deux composants (le droit ou le gauche) pour s'en nourrir, et de ce fait, dégradent l'autre forme.
Conséquence fondamentale pour la bactériologie ainsi renouvelée : pour mettre en évidence un micro organisme (un microbe) qui échappe à la vue, il faut lui offrir la substance qu'il consomme électivement et dont il s'alimente (un bouillon de culture approprié). On parle alors de prolifération.
Avec une implication tirée du principe pastorien de la vitalité (omne vivum ex vivo) : une bactérie ne saurait surgir d'une préparation qui fermente ; au contraire, c'est la bactérie qui la met en mouvement et la dégrade. Toutefois en 1858, un botaniste de Rouen, Félix Pouchet, prétend avoir provoqué une génération spontanée : L'apparition de micro organismes vivants à partir d'une solution inerte en voie de décomposition.
Tout le système est remis en question. avec ce prétendu passage de l'inerte (le minéral ou le putréfié), au vital.
Pasteur s' emploiera à réfuter une telle expérimentation. On comprend d'ailleurs qu'on puisse s'y tromper, tant les deux notions d'inerte et de vital sont liées (mais la moisissure ne naît pas d'une matière pourrissante, c'est l'inverse). Comment alors apporter la preuve de l'antériorité du micro organisme ?
Selon les tenants de la génération spontanée, adversaires de Pasteur, il ne fallait pas chauffer la préparation sous prétexte de tuer les germes, car on lui enlevait par là même sa puissance.
II ne fallait pas davantage la priver d'air ou d'oxygène, indispensables à la vie et au pullulement des microbes, et il n'est pas possible de séparer les deux théories opposées.
Drame et Controverse :
Pasteur, l'expérimentateur, y parviendra cependant. Entre autres moyens analytiques, il utilisa des ballons munis de tubes en "col de cygne", ainsi nommés parce qu'ils sont plusieurs fois recourbés. La solution reste alors en contact permanent avec l'air qui y entre (il n'est même pas filtré). Les particules solides (les ferments vivants) qu'il contient sédimentent d'eux même et se déposent au plus bas de la première sinuosité et, si l'une d'elles remonte, elle sera arrêtée par la seconde.
L'air arrive donc sans être modifié, ni chauffé, débarrassé cependant des moisissures. En conséquence, la solution ne fermente pas. Mieux, inclinons l'appareil de manière que la liqueur fermentescible arrive jusque dans les courbures du tube : elle ne manquera pas alors de se mettre à bouillonner.
Plus tard, le problème sera reposé : " Toutes les conditions sont elles réunies pour fabriquer une substance organique synthétisée? et à partir de celle-ci, un virus lui même macromolécule? ".
Pour prouver son idée, Pasteur multiplie les ruses : ainsi, il dispose ses ballons, prêts à fermenter, à l'air libre, mais dans les Alpes, sur la mer de Glace; à cette altitude l'atmosphère pure ne contient pas lesgermes qui s'accumulent aux niveaux inférieurs.
En ville, notamment dans les caves du laboratoire, à Paris, la préparation ne manque pas de s'agiter (elle fermente),alors qu'en altitude elle reste immobile. Nouvelle et habile stratégie de la dissociation.
Pouchet répliquera cependant : " Nous avons franchi les Pyrénées françaises, emportant avec nous, d'abord à La Rencluse, à 2083 m d'altitude, puis aux glaciers de la Maladeta, un certain nombre de ballons remplis au tiers d'une infusion de foin filtré et bouillie pendant plus d'une heure. Les résultats démontrent de la manière la plus péremptoire, que l'air des hautes montagnes n' empêche pas les décoctions de devenir très fécondes. Compte rendu de l'Académie des Sciences du 21 Septembre 1863. Preuve au passage que la science pastorienne vie dans le drame et la controverse.
L'Agroalimentaire le sollicite :
Mais la décoction contient le Bacilus Subtilis aux endospores résistantes. Un chauffage, même intense, ne les a pas détruites. Il fallait dépasser les 120 degrés fatidiques pour stériliser vraiment, mais alors on entravait le Principe germinatif de la préparation.
Le faux triomphe pyrénéen permettra de contester cette dernière certitude ( Des germes qui sporulent et échappent à la suppression ). De plus, la température ne tue les microbes qu'en présence d'eau ou en milieu humide. Or, le ballon de Pouchet n'a été rempli qu'au tiers : à sa partie supérieure, les germes risquent encore d'échapper à l'élimination. Comme si un matelas d'air empêchait la diffusion de la chaleur.
Ainsi Pasteur a-t-il jeté les bases de la microbiologie expérimentale; On conçoit qu'il ait été tellement sollicité par des industriels de l'agroalimentaire confrontés à un échec, où à des mécomptes dans leur fabrication, de la bière, du vin, du vinaigre, de l'alcool, du sucre.
Il suffit en effet qu'un microbe parasite se substitue à celui qui assure les changements moléculaires recherchés pour que leur production soit compromise.
L'altération du vin, par exemple, provient de germes étrangers ; Pasteur parvient à les détruire par simple chauffage ( La pasteurisation conservatrice ). Le principe pastorien le veut : seul un agent ( vivant ) spécifique peut modifier une substance organique donnée. Tel ferment assure la transformation et pas un autre.
Un pas de plus, et Pasteur entre dans le champ de la maladie, qu'il identifie à une fermentation ( Les humeurs mises en fermentation par un microbe donnent la fièvre ). La pathologie résulte donc de la prolifération d'un germe.
Le même principe que précédemment s'applique : tel microbe implique telle maladie. Mais, ici le vitalisme de Pasteur l'entraîne trop loin.
En effet, en 1887, un chimiste allemand, Edouard Buchner, broyant des cellules de levures, obtiendra un jus acellulaire cependant capable de transformer le glucose en alcool, avec dégagement de CO2, sans l'interférence de la vie.
Pasteur ne l'aurait pas imaginé : il s'en tient à la vitalité, qui implique pour lui une compétition entre la bactérie, dévoreuse d'oxygène, si elle est aérobie, et l'hôte qu'elle affame.
Bientôt, les toxico infections viendront ébranler ses certitudes : le microbe ( celui de la diphtérie, notamment, comme celui du tétanos ) végètent à la surface, il n'entre pas dans le corps malade, il ne s'y répand pas, il y distille seulement, à doses infimes, un poison mortel.
Bien que sa théorie soit mise à mal, Pasteur va connaître de grands sucés, à propos de deux maladies, le choléra des poules et surtout le charbon des troupeaux ( qui touchait surtout les moutons ). Non seulement il confirme magistralement sa théorie microbienne, mais aussi, dans les deux cas, le principe de la vaccination.
Il faut dire qu'il avait injecté à une poule une culture qu'il croyait fraîche, alors qu'elle datait de plusieurs semaines, dans un milieu de culture non renouvelé. Le volatile survit à l'inoculation du germe affaibli, puis se met à résister à des injections très virulentes.
Pasteur renouvelait et précisait le procédé empirique, mis au point par le médecin britannique Edward Jenner à la fin du siècle précédent. En 1881, il applique ce principe à la maladie du charbon, dans une ferme de Pouilly le Fort près de Melun : tous les moutons vaccinés survivront, les autres pas. La vérification a lieu devant un public médusé. Pasteur pensait alors que la consommation du microbe atténué, ne laissait pas de quoi se nourrir au microbe pathogène, il n'avait pas imaginé l'existence des anticorps.
Une consécration : L'Institut Pasteur :
Toutefois une difficulté de taille l'attendait : une maladie épidémique, la rage, frappait les individus qu'un chien contaminé avait mordus. Cette pathologie tourmentait Pasteur pour deux raisons. D'une part, il s'agissait d'un virus qu'il ne pouvait ni isoler, ni même voir.
Impossible donc de préparer un vaccin ( qui suppose un microbe affaibli ). D'autre part, comment vacciner toute une population contre une affection qui ne concerne que quelques rares paysans ? autant abattre tous les chiens suspects !
Pasteur va cependant réussir - c'est son coup de maître - à guérir un malade de la rage.
Incroyable renversement : on vaccine normalement pour prévenir la maladie ; Pasteur lui, vaccine pour guérir ! Comment ? Il profite du fait que la rage incube lentement ( un mois ).
S'il ne l'a pas identifié, il sait que le virus s'implante dans le tissus nerveux. C'est sur celui-ci qu'il va agir. Utilisant une moelle de lapin rendu rabique, il parvient après manipulation, à en atténuer la capacité pathologique, alors que le virus a conservé sa vitesse de propagation.
Pasteur aurait ainsi arraché à la mort deux jeunes bergers, Joseph Meister, et Jean-Baptiste Jupille. Certains affirmèrent qu'ils n'étaient peut-être pas contaminés (malgré les morsures), à l'époque, il était difficile de s'en assurer.
L'édification d'Instituts Pasteur à travers le monde consacrera sa victoire.
L'oeuvre de Pasteur se divise en trois périodes :
La première, de 1846 à 1860, révèle la structure des molécules - en somme, la chimie dans l'espace. La seconde, de 1855 à 1878, étudie les fermentations microbiennes et met fin au mythe de la génération spontanée. La dernière période, de 1879 à 1886, est consacrée aux maladies infectieuses et à la vaccination. Le lien entre ces différentes phases est parfaitement logique, il n'est pas possible de les séparer, et l'ensemble de l'oeuvre frappe par son homogénéité, et sa vision globale.
Son manque de souplesse l'a servi :
De cette entreprise qui marque le 19 ème. siècle, on peut tirer bien des leçons. D'abord Pasteur n'est pas allé d'une découverte à l'autre : il a suivi avec une rare intrépidité une seule et même piste, et si cet entêtement théorique a pu le conduire à des généralisations excessives, voire à quelques impasses - c'est le revers de la médaille -, il a aussi apporté une lumière qui a éclairé La Science entière : Physique, Biologie, Epidémiologie.
Surtout ne lui reprochons pas sa raideur : car la souplesse d'une théorie est parfois son pire défaut.
S'il est vrai que Pasteur a poussé loin la logique née de sa première découverte, il alliait aussi la rigueur et le goût pour la systématique au don de l'observation, de l'examen minutieux, à la sensibilité aux moindres détails. N'a-t-il pas été le premier à discerner sur les cristaux des sels de l'acide tartrique, de légères et presque imperceptibles inclinaisons à l'extrémité de quelques-unes de leurs arêtes ?
Or, ces deux dons, celui de la théorisation généralisante comme celui de la plus fine observation, le don du théoricien de la physique moléculaire et celui du naturaliste, se rencontrent rarement ensemble. Ils rendent compte, au moins en partie, du génie de Pasteur qui s’était fichus à dos l’ordre des médecins.
Salut,
Par Viviane (Viviane) le vendredi 06 avril 2007 - 00h07: |
Cher Breïtou,
Je suis très émue de faire partie de la troupe théâtrale que tu mènes tambour battant. Je suis prête à faire mon entrée triomphale à condition de jouer, le même soir, toutes les suites pour violoncelle de Bach sur deux représentations, ce qui fera plaisir à ma grand-mère la djerbienne et mon père le "licencié" de l'école de l'Alliance Israélite. Que leur âme de "mélomanes" repose en paix. Cependant, une question : où se trouve ton théâtre? Viviane.