Par Mounia (Mounia) le mercredi 25 mai 2005 - 18h53: |
COMMENTAIRE
La France rattrapée par son passé
L’Histoire contemporaine regorge d’actes barbares et de tragédies perpétrées à grande échelle. Dans ce registre funeste de l’humanité, la Shoah, extermination massive de Juifs par les Nazis, constitue, sans conteste, le paradigme des génocides, que tout être humain, digne de ce nom, a le devoir de condamner avec la plus grande énergie et la plus grande clarté qui soient. C’est un immense forfait d’une horreur jamais égalée.
L’Holocauste juif n’est pas, pour autant, le seul crime collectif du XXème siècle. D’autres peuples ont connu un sort similaire, moindre sans doute mais aussi tragique. C’est le cas des Cambodgiens, décimés par centaines de milliers par les Khmers Rouges sous les ordres du général Pol Pot ; des Tutsis (Rwanda) dont les images insoutenables sont présentes dans toutes les mémoires ; des musulmans hindous, massacrés par millions au moment de la sécession de l’Inde (1947-1948) ; des communistes indonésiens, liquidés en masse en 1965, des paysans ukrainiens, exterminés par la famine volontairement sous le régime de Staline, etc. Quant aux Arméniens, le gouvernement turc nie toujours qu’il y a eu génocide sous le régime ottoman (1915-1916).
L’Algérie, plus proche de nous dans l’espace, n’a pas échappé à ce sort tragique, si l’on se réfère à la récente déclaration du président Bouteflika sur les événements de Sétif et de Guelma, intervenus le 8 mai 1945. Dans un message lu au colloque commémorant cette date, le chef de l’Etat algérien a évoqué un «génocide» commis par la France et comparé l’Algérie à un «gigantesque camp de la mort» pendant l’épisode colonial (1830-1962). Il a comparé les fours crématoires des Nazis, aux fours à chaux de la région de Guelma (530 km à l’Est d’Alger) utilisés par les colons français pour incinérer des cadavres d’Algériens tués lors de ces événements.
Le carnage de Sétif-Guelma a fait, selon les sources algériennes entre dix mille et quarante-cinq mille morts. Kateb Yassine, le célèbre écrivain algérien, a «immortalisé», si l’on peut dire, cette journée effroyable dans son livre «Nejma» : On voyait des cadavres partout, dans toutes les rues… La répression était aveugle ; c’était un grand massacre. (…). Cela s’est terminé par des dizaines de milliers de victimes. A Guelma, ma mère a perdu la mémoire… La répression était atroce. (…). Les automitrailleuses, les automitrailleuses, les automitrailleuses, y en a qui tombent et d’autres qui courent parmi les arbres. Y a pas de montagnes, pas de stratégie»…
Le plus cruel dans cette répression génocidiaire sans merci, ce sont ses circonstances symboliques. Elle intervint le jour même où, de l’autre côté de la Méditerranée, l’Hexagone, «berceau des Droits de l’Homme», célébrait avec faste la victoire de la Liberté sur la Dictature nazie. Une contradiction criante entre une France qui se targue d’être républicaine, porteuse d’un discours d’émancipation universelle et une autre qui, dans les faits, pratique une politique de discrimination et asservit, par la force des armes, une population soumise depuis plus d’un siècle, et qui, de surcroît, ne réclamait que des réformes ne remettant pas en cause la domination coloniale. Deux situations antinomiques. Deux discours incompatibles. Vérité au-deçà des Pyrénées, erreur au-delà ! ?
Les événements de Sétif et des autres villes de l’Est algérien, qui furent réprimés dans le sang le 8 mai 1945, n’étaient pas les seuls événements tragiques. Après Philippe-Ville en 1955, le 17 octobre 1961, à Paris, une manifestation des Algériens en France, principal soutien financier du Front de Libération National (FLN), fut, elle aussi violemment réprimée par les forces de l’ordre ; la police française allant jusqu’à jeter des manifestants dans la Seine. Le nombre de personnes tuées ce jour-là ne sera probablement jamais connu.
Hormis quelques aspects plus ou moins bien connus du public, le plus important de la guerre d’Algérie reste enfoui dans la chambre noire des secrets d’Etat. La loi française sur la consultation des archives, qui date de 1979, constitue un obstacle quasiment infranchissable au travail des historiens. Elle prévoit un délai de trente ans, cent ans, voire plus ; la justification en est la préservation des secrets intéressant la défense nationale ou la protection des individus. D’où ces pans entiers de l’histoire contemporaine de la France qui restent enveloppés de secret. Marianne, dit-on, n’aime guère se retourner sur les pages sombres de son passé, lorsque celles-ci, mettant au jour des comportements odieux, jettent une ombre sur la «grandeur nationale».
C’est, sans doute, au nom de cette même logique que les élèves français, du cycle primaire jusqu’aux «terminales», et même au-delà, sont tenus dans l’ignorance quant à l’histoire coloniale authentique de leur pays. Les manuels scolaires en France occultent entièrement les aspects «sensibles» de cette histoire pour «ne pas surcharger l’élève de mauvais souvenirs». En revanche, ils la présentent toujours comme «une belle aventure intellectuelle» dont le bilan serait «globalement positif». La plupart des jeunes français ne savent du passage de la France «là-bas» que les «grandes réalisations» apportées par l’Hexagone aux Algériens, les routes, les hôpitaux, les écoles, les bibliothèques, les centres sociaux, etc. Les milliers de douars rasés, les vies saccagées, le patrimoine et les richesses pillés sont scrupuleusement tus, cachés, ignorés. Ils n’ont jamais existé.
Le vocabulaire des manuels manquent totalement de rigueur et d’honnêteté, prête constamment à confusion, mêle les genres, brouille les pistes.
Presque tous éprouvent les plus grandes difficultés à nommer clairement cette guerre, sa finalité, ceux qu’elle confronte : aux Européens, aux colons, aux parachutistes s’opposent des musulmans, des fellagas, des terroristes ; jamais des résistants, des militants, des patriotes. Une image grandeur nature de ce qui se passe aujourd’hui en Irak…
Tahar SELMI
Tunis-Hebdo
Par Braham (Braham) le mercredi 25 mai 2005 - 17h29: |
Par Bazooka (Bazooka) le mercredi 25 mai 2005 - 16h25: |
Pour Florence Maillard, post de 5h07:
Si mes souvenirs sont exacts, un chapitre entier du livre " Histoire des Juifs de Tunisie " publie aux Editions du Scribe au debut des annees 90 est consacre a Young Perez. On y trouve le recit de sa vie et de ses exploits avec des illustrations et photos N&B.
Bonne chance, et surtout ne desesperez pas !
Par Bazooka (Bazooka) le mercredi 25 mai 2005 - 16h15: |
A Mme / Melle / Mr Hamida :
1. Le fait que des Arabes et des Juifs portent le meme patronyme, n'est pas et n'a jamais constitue une preuve d'ancetres communs.
2. Si vous vous interessez un tant soit peu a la genealogie, vous n'etes pas sans ignorer que nombre de patronymes, pour ne pas dire leur grande majorite, indiquent une particularite de la personne a laquelle ils se rapportent (i.e. un trait de caractere ou physique, une profession, une origine ethnique, etc).
3. Si vous tenez a apporter la preuve irrefutable que les Arabes et les Juifs ont des ancetres communs, interessez-vous plutot a la biologie.
Sachez que chez les Juifs par exemple, tous les Cohen on un gene ADN commun.
Comme dit si bien l'adage: "Il n'y a pas qu'un ane qui s'appelle Martin", (sans vouloir offenser personne).
Par Douda (Douda) le mercredi 25 mai 2005 - 14h22: |
La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Le Ftileur : Des chiffres et des lettres,,, !
On vous suggére de visiter le site suivant : http://www.bezeqint.net/, qui héberge notre ami Sarel, chacun pourra ainsi se faire son opinion, sur la conception du temps qui s’écoule, et qui ne resiste pas à l’analyse par la décroissance des radio isotopes,,, horloge référentielle du temps universel,
Wnessou El Douda
Par Meyer (Meyer) le mercredi 25 mai 2005 - 11h32: |
Concernant le calendrier hébraïque
Extrait d’un article de Jean-Paul Dufour paru dans le journal Le Monde du 1er janvier 1994 :
« Plus courte que l’année solaire, l ‘année lunaire présente un inconvénient majeur : les mois glissent très vite par rapport aux saisons. Les recettes imaginées pour remédier à cette anomalie gênante furent multiples. Les Chaldéens introduisaient un mois intercalaire tous les six ans. Quand l’écart devenait trop grand, leur souverain avait, de plus, la faculté d’en ajouter un autre. Les Gaulois, pour leur part, ajoutaient un mois de 30 jours tous les 30 mois. Mais ce sont les Grecs qui, en 432 avant J.C., parvinrent à perfectionner au mieux ce calendrier dit ‘‘luni-solaire’’ qui concilie les mois lunaires et l’année solaire de 365,2422 jours. L’astronome Méton d’Athènes découvrit, en effet, que (à 0,062 jour près) 19 ans solaires représentent 235 lunaisons, soit 19 ans lunaires plus 7 mois qu’il suffisait de répartir harmonieusement.
Les Juifs ont adopté très vite le « cycle de Méton » et l’utilisent encore aujourd’hui. Le calendrier hébraïque compte donc des années de 12 mois et 7 années intercalaires réparties, par tranches de 19 ans, aux rangs 3, 6, 8, 11, 14, 17 et 19. »
Nous sommes dans l’année hébraïque 5765 qui est la 8ème année du 304ème cycle solaire. C’est pourquoi elle comporte deux mois d’Adar.
Mode de calcul :
5765/19 = 303 avec 8 de reste.
Pour plus de détails consulter le livre de Roger Stioui «Le Calendrier Hébraïque» paru aux Editions Colbo en 1988.
Par Meyer (Meyer) le mercredi 25 mai 2005 - 10h34: |
Réponse à Florence Maillard
QUATRE BOULES DE CUIR
Le dernier livre d’André Nahum sur le boxeur Victor Young Perez
aux éditions Bibliophane-Daniel Radford.
Présenté dans HARISSA
http://www.harissa.com/D_Arts/quatreboulesdecuir.htm
Par Sarel (Sarel) le mercredi 25 mai 2005 - 10h12: |
Cher Mr Richard
J'ai lu votre petit mot et je m'empresse de vous repondre
Nous avons devant nous un rapport d'un cote un chiffre exact et de l'autre des dizaines qui changent de valeur continuellement
Si on supprime le petit nombre il nous resterait une masse de chiffres encore moins comprehensibles .Vous qui pensait etre sur de vous meme'lequel aurais vous choisi?
Est ce que le temps est une notion claire ?
Qui a instaure ce systeme d'heures ?
ET a partir de quand cela a commence ?
Ceux qui croyent au chiffre exact pensent que le partage s'effectue au crepuscule et non a minuit .ILs ont appris qu'il n'existe pas des poissons sans ecailles par des sages de ce temps la qui n'avaient pas vu d'ocean
Les machines les plus modernes viennent de definir que le calcul du calendrier hebraique etait le plus juste relativement Plus tard ce sera le seul precis certainement
Est ce que les lois de physique restent les memes? D'apres un essai aujourd'hui peut'on deduire des conclusions pour un temps infini ?
Dernierement on a prouve qu'il fallait beaucoup moins de temps qu'on ne le pensait pour que la matiere donnee se transforme en petrole
C'est vrai que le chiffre de 5732 n'est pas explique au point de vue composition .Mais cela ne diminue pas de son importance vu a quoi est attache sa valeur Et la est le probleme
Ceux qui y croyent genent le cours normal des societes .Ils sont la pour prouver que le reste n'est paS ENCORE JUSTE
Donc il y a 6/5 milliards de personnes qui croyent comme vous et une toute petite minorite qui pense autrement .Mais alors la il n'est pas question de majorite et la reponse est a ceux qui pouront prouver leur theorie
Une petite virgule LE GROELAND a ete nomme par des personnes qui savaient parler certainement
Il veut dire LA TERRE VERTE Quand tout cela s'est passe ?
Cher Mr richard j'ai ete heureux de vous lire et vous repondre Moi je fais partie du chiffre exact MERCI et Shalom
sarfati-sarel@bezeqint.net
Par Email (Email) le mercredi 25 mai 2005 - 05h07: |
Bonjour,
Je recherche désespérément de la documentation sur Victor Young Perez, champion du monde de boxe (poids plume) en 1931
Je voudrais trouver toutes infos le concernant, articles de l’époque, biographie…
Si vous pouvez m’aider, n’hésitez pas à me contacter!
Florence maillard
Par Francois (Francois) le mercredi 25 mai 2005 - 00h01: |
C'est toujours non
Cette fin de campagne démontre bien que le non est le meilleur choix.
Le oui n'a toujours pas d'arguments crédibles pour justifier la constitution et les ouistes en sont réduits à utiliser un discours qui porte sur tout sauf sur la constitution pour justifier leur engagement. Comme leur discours consistant à essayer de diaboliser le non en mettent en avant les lepenistes et les communistes ne porte pas, ils s'essayent au bon vieux clientélisme à la mode chirakaille.
Proche-Orient.info rapporte que le ministre Donnedieu de Vabres a demandé l'interdiction d'al-Manar aux autres ministres européens. Il s'agit d'un de leurs effets de manche habituel destiné à s'attirer le vote juif en faisant croire que l'Europe serait sensible aux problèmes des juifs et d'Israël. Inutile de rappeler que le Rais abou Chirak al WormaOUI est le seul opposant d'Europe au classement du Hezbollah en tant qu'organisation terroriste. Inutile de rappeler aussi l'anti-israélisme constant de l'UE, son refus de reconnaître qu'elle finançait le terrorisme et sa tentative
Par Mailroom (Mailroom) le mercredi 25 mai 2005 - 00h28: |
NOMS DE FAMILLE JUIFS TUNISIENS
beaucoup de noms de familles que j'ais vu sur votre site se répetent ici à nabeul chez les arabes, une preuve que nous avons des ancetres communs.
bonne continuation,
bye
Hamida
Par Sarel (Sarel) le mardi 24 mai 2005 - 22h48: |
VOULOIR ETRE COMME LES PEUPLES
Cher Mr Maurice j'aurai desire m'expliquer plus longuement au sujet de paraitre comme les autres peuples.On sait ce qui s'est passe durant l'epoque grecque au temps des macabim
Le probleme majeur etait ceux qui desiraient etre grecs en cooperant dans l'espoir de deraciner la foi et changer les lois
Pendant les romains 'le Roi Agripas {roi de judee}a essaye de convaicre le peuple d'accepter certains changements dans l'execution des mitsvot
Il trace la puissance de l'Empire romain pour pousser vers l'arrangement.La suite est connue
Ce roi combat aux cotes des romains avec ses soldats juifs{soldes}
Ce qui est etonnant et incomprehensible c'est la survivance de cette minorite
Si on prend en consideration que le peuple n'est pas grand en lui meme.Tous ceux qui ont tout fait pour s'assimiler par tous les moyens ont disparu dans la grande machine de l'histoire
Et sur le terrain ce petit peuple quoique divise est toujours present Et c'est lui qui continue a occuper les nations
Durant des siecles le juif 'pour vivre d'une part et s'integrer de l'autre se trouvait en premier lieu de toute action
Bouscule et chasse
il est toujours revenu sur la scene pour dire son mot et prouver que lui aussi est la
Les peuples se sont servi de lui avant de le rejeter
Il continue a vouloir etre le specialiste dans toutes les affaires politiques
Son ambition etait d;etre comme es autres
Ils etaient prets a le recevoir a condition qu'il arrete d'etre juif
En allemagne il etait avant tout allemand .
Les evenements n'ont pas fait changer son attitude vis a vis de ses idees de base.
Nous vivons actuellement la suite avec comme fond de scene L"ETAT D ISRAEL
Ces deux forces issues du meme peuple comme un plus et un moins devraient se joindre pour augmenter leur intensite et faire face aux obstacles qui sont la
Et tout terme dans l'actualite internationale prend une autre signifiquation en israel vu son passe
J'ai eu le besoin de nous faire rappeler a tous que le vrai probleme est en nous meme
Et cela depend de nous pour le resoudre
J'espere avoir rempli mon devoir
Je vous conseille de voir mon tableau dans Harissa du nom LE JUIF LE LONG DE L"HISTOIRE
Je vous remercie pour l'attention
C"ESt tres restreint .
C'est ma facon d'ecrire
merci et shalom
sarfati-sarel@bezeqint.net
Par Email (Email) le mardi 24 mai 2005 - 22h14: |
Sharansky au sous-comité du Congrès : Le soutien aux dirigeants ‘palestiniens’ doit être lié aux réformes démocratiques, à la protection des dissidents
Par Heather Robinson
http://www.jewishworldreview.com/0505/pa_hearing.php3?printer_friendly
Adaptation française de Simon Pilczer ©, volontaire de l’IHC
Notre journaliste assiste à une audience évaluant la « Doctrine Bush ». Un participant clé était l’homme dont le Président reconnaît l’influence significative dans sa politique au Moyen-Orient. Prendra-t-il ses déclarations à cœur ?
WASHINGTON – Lors d’une audition à un sous-comité du Congrès, Natan Sharansky, ancien ministre israélien de Jérusalem et des affaires de la Diaspora, a exprimé sa conviction que toutes les concessions israéliennes contribuant à la « carte routière parrainée par les USA – dont le retrait de Gaza prévu en Août – devraient dépendre des réformes palestiniennes. Il a aussi appelé le gouvernement américain à soutenir les dissidents dans les territoires palestiniens, et en d’autres parties du monde arabe.
L’audition, conduite par le Républicain Christopher Shays (R-Connecticut), a examiné l’impact des efforts conduits par les Américains pour encourager la démocratie au Moyen-Orient, et la politique des USA en Irak. Témoignant avec Sharansky, Mithal Al-Alusi, est un politicien irakien dont le parti politique populaire, « le Parti Démocratique de la Nation Irakienne [DPIN = Democratic Party of the Iraki Nation en anglais, ndt], défend les droits individuels et les alliances entre la nouvelle Irak et d’autres démocraties, y compris Israël
Ancien dissident soviétique emprisonné pendant neuf ans en URSS, Sharansky a récemment démissionné de son poste de ministre dans le gouvernement israélien parce que Israël échoue à exiger des réformes démocratiques significatives de la part de la direction palestinienne.
L’objet de l’audition a été d’explorer si la Doctrine Bush – combattre le terrorisme et soutenir la démocratie – fonctionne au Moyen-Orient, et de discuter les moyens d’encourager davantage les réformes démocratiques dans la région, selon des documents préparés par le bureau de Shay avant l’audition.
Sharansky a souligné que le plan israélien de retrait des forces de Gaza en août devrait dépendre des réformes dans la société palestinienne. Spécifiquement, il aimerait voir la direction palestinienne démanteler les organisations terroristes, mettre fin à l’incitation [à la haine antisémite, ndt] dans les écoles et les médias officiels, fournir de meilleurs logements, et libérer son contrôle étroit sur l’économie palestinienne.
Les questions que nous devrions poser sont de savoir si l’enseignement de la haine va continuer, si [les Palestiniens] demeureront dans des camps de réfugiés, ou [recevront] de meilleurs logements, si une économie libre sera autorisée, et si les organisations terroristes seront démantelées, ou autorisées à poursuivre », a-t-il déclaré.
Dans un échange avec Shays, Sharansky a exprimé sa préoccupation concernant l’éventuelle répétition de certaines erreurs d’Oslo par Israël.
La grande faute d’Oslo a été de croire que si nous renforcions la dictature [d’Arafat], cela nous apporterait la stabilité, dit-il. «Nous avons besoin [d’aider à bâtir] une société palestinienne libre. Si nous allons dans la direction opposée…»
« Alors nous devrons tolérer l’instabilité pour obtenir la stabilité ? » demanda Shays.
« La soi-disant stabilité apportée par les dictateurs apporte plutôt l’instabilité à long terme », répondit Sharansky.
Intégrée dans la théorie de Sharansky, exposée dans son récent livre “The Case For Democracy : the Power of Freedom to Overcome Tyranny and Terror” [en français = Plaidoyer pour la Démocratie : la Puissance de la Liberté pour vaincre la Tyrannie et la Terreur] est que les sociétés totalitaires ou de la « peur » ont besoin d’un ennemi extérieur de façon à contrôler leurs citoyens et à maintenir leur pouvoir illégitime. Selon cette théorie, un gouvernement qui fonctionne sans le consentement des gouvernés et méprise les droits de ses citoyens recherchera le conflit avec d’autres pays en tant qu’outil pour détourner les frustrations de son peuple. Le Président Bush a cité le livre de Sharansky dans les mois récents.
A l’audition, Sharansky postula que les gouvernements israélien et américain devaient employer ce qu’il appelait une politique de lien [linkage] – faire des concessions – et apporter des fonds – à la direction palestinienne sous condition d’institution de réformes démocratiques par la direction – alors la paix pourrait advenir.
Avec Abu Mazen, nous avons une meilleure chance, mais seulement si notre concept n’est pas «’Accordons le soutien à tout prix », dit-il. Le lien doit être clair : c’est un combat contre les organisations terroristes, pas un cessez-le-feu. Le système éducatif n’est pas destiné à l’incitation [à la haine, ndt] et aux activités terroristes. Nous avons besoin de plus de liberté économique pour les Palestiniens, et non pas de davantage de contrôle de la vie des Palestiniens par leurs chefs…. Si ces conditions sont liées au soutien, alors il y a une bonne chance ».
Se souvenant de l’espérance qu’il recueillit quand il apprit, alors dissident, la description de l’ancienne Union soviétique par le Président Ronald Reagan comme « l’empire du mal », Sharansky évoqua la nécessité de soutenir les dissidents palestiniens avec lesquels il avait dialogué.
« Quand j’ai parlé avec des dissidents palestiniens qui étaient de puissants avocats d’une société démocratique sous l’ère d’Arafat, il y avait une différence entre ce à quoi ils étaient confrontés, et ce que je fis, parce que les dissidents soviétiques savaient que nous pouvions aller en prison, mais le monde libre aurait connaissance de notre cas », dit-il. Les dissidents palestiniens n’ont pas une telle assurance.
Le principal message de l’Occident dans leur direction était : “N’affaiblissez pas Yasser Arafat”.
Sharansky conclut, « Les Palestiniens qui veulent une société civile sont nos vrais alliés. Aucune réticence ne doit saper notre engagement à les soutenir ».
Dans son témoignage, Al-Alusi fit écho aux préoccupations de Sharansky sur la nécessité pour le gouvernement américain de soutenir des individus dans le monde arabe qui se font les champions de la démocratie, y compris des droits individuels.
« Nous avons besoin d’un vrai soutien aux Libéraux au Moyen-Orient’, déclara Al-Alusi.
Autrefois Baathiste, ayant fui l’Irak il y a 26 ans avec sa famille après avoir été menacé de mort pour s’être opposé aux abus contre les droits de l’Homme [du régime, ndt] de Saddam, Al-Alusi y retourna à la suite de l’Opération « Liberté en Irak [Freedom Iraki en anglais] et accepta le poste de directeur général de la Commission nationale irakienne sur la « dé-Baathification ‘.
En septembre dernier, de façon à explorer les possibilités de coopération entre Israël et l’Irak dans la lutte anti-terroriste, il participa à une conférence sur ce th ème à Herzliya. Alors qu’il était encore à la conférence, sa famille commença de recevoir des menaces de mort. A son retour, le gouvernement intérimaire irakien lui ôta son poste et sa protection de sécurité pour violation de la loi, établie sous la dictature de Hussein, contre toute visite en Israël.
Refusant de se laisser intimider, et avec l’aide de ses fils, il fonda le DPIN et fit participer son parti au scrutin pour les élections irakiennes.
Dans les jours suivants, ses deux fils, Ayman, 30 ans, et Gamal, 22 ans ainsi que leur garde du corps, furent assassinés par des rebelles.
A l’audition, Al-Alusi, qui continue de diriger le DPIN, souligna que à l’opposé des plus grands partis religieux en Irak, des partis comme le sien, qui favorisent les droits individuels et des alliances avec d’autres démocraties ne reçoivent pas de soutien des agences non gouvernementales américaines.
“En Irak, les parties extrémistes disposent de 100 journaux, les Libéraux en ont cinq », dit-il. « Des Extrémistes disposent de stations de radio et de Télé, mais aucun Libéral n’a de station de télé ou de radio ».
Interrogé par le Républicain Shays au sujet de son opinion sur la politique américaine en Irak, Sharansky déclara « Qui suis-je pour parler en présence d’un héros de la nation irakienne, M. Al-Alusi ? », mais que en général, il considère que le monde libre doit utiliser la politique du lien [‘linkage‘] , ou utiliser tous les moyens politiques et économiques à sa disposition pour encourager tout nouveau gouvernement à respecter les droits de minorités et des opposants.
Un échange entre le Républicain Shays et Sharansky à la fin de son témoignage mit en lumière son désir de voir les USA faire pression sur les pays arabes au nom des dissidents.
En louant le courage de Sharansky, le Républicain Stays nota que Sharansky avait été condamné à 13 ans de prison soviétique.
« Mais je n’en accomplis que neuf » répondit Sharansky.
Le Républicain Shays répliqua, « seulement neuf ? »
« Oui, reprit Sharansky, grâce à la pression du gouvernement des USA ».