Par Braham (Braham) le vendredi 10 juin 2005 - 19h59: |
Par Pauline (Pauline) le vendredi 10 juin 2005 - 19h12: |
Immobilier en Israël
La ruée française
par Corinne Scemama
Tel-Aviv, Ashdod… De plus en plus de Français achètent un logement dans l'Etat hébreu. Cet engouement, lié à la crainte de l'antisémitisme dans l'Hexagone, bouleverse l'immobilier local
Casquettes vissées sur le front pour se protéger d'un soleil déjà brûlant en ce début de matinée, écouteurs reliés à un lecteur de CD, ils sont des dizaines à faire leur jogging, bimbos en minishort ou quinquagénaires portant bandana et lunettes de marque, croisant des estivants et des touristes en goguette. En ce samedi 7 mai, le bord de mer de Tel-Aviv prend des allures de Californie, entre culte du corps et plages branchées, d'où s'échappe de la musique tonique, un rien assourdissante. La plage Frishman, située juste en face de l'hôtel Dan, ne fait pas exception à la règle. Pourtant, elle possède une vraie particularité: c'est, à Tel-Aviv, le rendez-vous incontournable des Français. Impossible de faire un pas sans entendre la langue de Molière. Fabrice, un Parisien trentenaire au teint hâlé, savoure, avec sa bande de copains, un café face à la mer. En cette fin de vacances de Pâques, la discussion animée porte sur un seul et même sujet: l'immobilier… en Israël. «Ils pourraient parler du retrait de Gaza ou du référendum en France. Non, quelle que soit l'heure, toutes les conversations tournent autour des achats d'appartement en Terre sainte», résume Eli Frydman, directeur d'une agence immobilière située à deux rues de la plage.
Ce n'est plus un secret pour personne. Depuis deux ou trois ans, les juifs français investissent en masse dans le pays. Bien qu'il soit difficile d'établir le nombre exact des transactions effectuées, une chose est sûre: elles se comptent en milliers. Poussés par la crainte de l'antisémitisme, qui a fait, il y a peu, un retour remarqué, tentés par les opportunités à saisir dans un marché plus abordable que celui de l'Hexagone et décidés à apporter leur soutien à l'Etat hébreu, ils hésitent de moins en moins à s'offrir un pied-à-terre en Israël. Malgré l'insécurité qui y règne.
De sa vie Daniela Bennaim, directrice de l'agence immobilière Alex Losky de Tel-Aviv, n'avait vécu un tel moment. De passage à Paris en mai 2002 pour assister au Salon Icube, le rendez-vous de l'investissement en Israël, qui eut lieu cette année-là entre les deux tours de l'élection durant laquelle Le Pen avait créé la surprise, la quinquagénaire au tempérament paisible a failli en perdre son sang-froid: «Les visiteurs étaient si pressés de se trouver un toit en Israël qu'ils étaient prêts, dans une cohue indescriptible, à grimper sur la table. Je me sentais comme une épicière en temps de guerre», raconte-t-elle. L'angoisse était alors à son comble. Une seule menace et le spectre de l'antisémitisme, enfoui depuis des décennies dans les mémoires, refaisait douloureusement surface. «J'avais enregistré 38 réservations en une journée», se souvient Raphaël Marouani, un pro de l'immobilier installé à Jérusalem depuis vingt ans. «Seulement, une fois l'affolement passé, lorsque Chirac a été réélu, la plupart d'entre eux se sont rétractés», ajoute-t-il. L'événement a cependant instillé le doute dans la communauté juive. Une inquiétude qui a resurgi lors de la dernière Intifada, «lorsque certains se sont mis à confondre juifs français et soldats israéliens», souligne Nathan, un père de famille décidé à protéger l'avenir de ses enfants en acquérant un toit en Israël. Après la multiplication des attentats antisémites, cette volonté d'assurer ses arrières a gagné beaucoup de familles. Et pas seulement les plus religieuses ou sionistes. «Jamais je n'aurais imaginé qu'un jour je rechercherais un pied-à-terre. La France, c'était toute ma vie. Pourtant, comme pour toute ma génération, l'anxiété est revenue au galop», analyse Estelle, une brillante juriste de 50 ans, qui compte acquérir à Herzlia, banlieue chic de Tel-Aviv, une résidence secondaire susceptible d'être transformée en habitation principale, au cas où… Talia, elle, a déjà sauté le pas: «J'avais fait des investissements locatifs en France en vue de ma retraite. Et puis, un beau jour, j'ai pris la décision de revendre mes studios à Paris pour m'offrir un appartement à Tel-Aviv.» «Aujourd'hui, ils ont vraiment Israël dans la tête», martèle Audrey, une ravissante brunette de 33 ans qui vit entre Paris et Tel-Aviv. Cette envie dépasse même toutes les craintes, dans un pays qui n'est pas encore tout à fait pacifié et où le marché reste incertain, à risque. «Il ne faut pas l'oublier, on est sur une poudrière», souligne un expert.
Cet engouement a été largement facilité par la modicité des tarifs, l'immobilier israélien étant en crise depuis 1997. «Si les prix avaient été aussi élevés que ceux de Paris, antisémitisme ou non, personne n'aurait investi», estime Raphaël Marouani. Une différence amplifiée par la bonne tenue de la devise européenne: «Comme les prix des appartements sont affichés en dollars et que l'euro a pris 30% par rapport à la monnaie américaine, acheter en Israël est particulièrement bon marché», note Alex Losky, le vibrionnant directeur de quatre agences immobilières, dont une à Jérusalem. Ainsi, pour 150 000 €, soit le prix d'un studio à Paris, un Français peut s'offrir un 3-pièces à Tel-Aviv, non loin de la plage, ou un 100-m2 face à la mer à Ashdod. Un projet d'autant plus tentant qu'en France «les possibilités de placer son argent sont peu nombreuses: la Bourse ne se porte pas bien et l'immobilier est trop haut. A côté, l'achat en Israël est un bon investissement», plaide Ziva Galula, directrice d'Immoel 101, une agence parisienne qui propose des appartements en Terre sainte.
«C'est de la pure folie», s'exclame Albert Fratty, qui publie un journal immobilier en français: «la demande est au moins dix fois supérieure à l'offre. A Netanya, les appartements s'arrachent avant même d'être sortis de terre», ajoute-t-il, pointant un trou béant non loin du Kikar, la place centrale, dominant une plage appréciée depuis longtemps par les juifs séfarades. Mais si Netanya est depuis toujours une alternative à Cannes, Deauville ou même Miami, elle n'est plus la seule aujourd'hui. La plupart des villes côtières, de Haïfa à Eilat, en passant par Césarée, Herzlia, Tel-Aviv, Ashdod ou Ashkelon, sont aussi recherchées. Surtout dans les immeubles situés en bord de mer et dotés de grandes terrasses. A force d'acheter dans les mêmes endroits, «ils ont créé de vrais micromarchés», affirme Alex Losky. Aujourd'hui, ces secteurs sont en pleine ébullition. En à peine un an, les prix ont flambé, autant près de la mer, à Tel-Aviv (+ 30%), que dans les quartiers huppés de Jérusalem (+ 20%) ou à Ashdod (+ 30%). «On atteint des sommes exagérées», regrette Pinhas Botbol, de Blanc Bleu, un des meilleurs courtiers francophones en prêts.
A Tel-Aviv, il n'y a pas de limite au luxe
Aucun marché n'est épargné. Dans le haut de gamme, les prix, déjà élevés, ont continué leur ascension. Les clients les plus accros sont les Français et les Britanniques. A Jérusalem, prisée par les juifs religieux, les vieilles maisons arabes relookées par des architectes de talent, comme Michael Abrahamson, peuvent grimper jusqu'à 6 millions de dollars. Au bord de la mer, à Herzlia, «les montants sont parfois plus élevés que sur la Côte d'Azur», affirme Jocelyne Kohen, un agent immobilier indépendant, évoquant un appartement de 5 pièces en rez-de-jardin à 1,3 million de dollars ou une maison de 1 000 m2 vendue 3,5 millions de dollars. Raanana, bourgade discrète située près de Herzlia, a une place à part dans le cœur des Français. «C'est le Neuilly de la région», s'exclame Charly Shoshan, directeur d'Invest. Conçu à l'occidentale, avec ses cottages douillets, ses avenues aérées et ses écoles de haut niveau, ce refuge pour professions libérales a accueilli, en moins de cinq ans, plus de 7 000 Français. Un afflux qui a contribué à créer la rareté, voire la pénurie, des biens familiaux du coin. «Les 4-pièces sont passés en six mois de 280 000 à 330 000 dollars. Et on n'en trouve plus», soupire Charly Shoshan. Résultat: les projets d'ouverture de commerce aux couleurs tricolores fleurissent. Comme cette librairie française, inaugurée il y a trois mois par Myriam Haddad, qui a décoré sa petite échoppe d'affiches d'exposition et de poèmes de Baudelaire.
Il n'y a pas de limite au luxe. Pendant que Tel-Aviv se transforme, rénovant ses habitations construites à la va-vite au début des années 1950, des investisseurs étrangers ont imaginé pour la capitale de l'Etat hébreu le nec plus ultra. Yoo, associé au constructeur israélien Habas, n'a pas lésiné sur les moyens: il a fait appel à Philippe Starck, qui a conçu l'architecture intérieure de deux tours érigées dans un parc de 13 000 m2 au cœur de la capitale. «C'est un peu le mélange de Neuilly et de Manhattan», s'enthousiasme Any Rose Meyer, qui a l'exclusivité des ventes pour la clientèle française. Elégante dans son tailleur noir, ses escarpins de marque et son sac Vuitton, cette sexagénaire spécialisée dans le haut de gamme fait l'article de l'appartement témoin, s'émerveillant de la robinetterie sophistiquée ou de la forme audacieuse de la piscine, surmontée d'un immense lustre Baccarat. Aucun détail n'a été laissé au hasard dans ces lofts de 6 mètres de hauteur vendus de 7 000 à 10 000 dollars le mètre carré. Ces sommes ne découragent pourtant pas les investisseurs, puisque certains n'hésitent pas à acheter un étage entier, soit 800 m2. En succombant à un certain snobisme, «les clients les plus riches du monde», selon Danny Saar, du groupe Habas, font aussi de bonnes affaires: depuis la commercialisation, les appartements, qui ne seront prêts qu'en 2007, ont vu leur valeur doubler…
Avec un aplomb sans pareil et une énergie farouche, Bat Sheva, un petit bout de femme de 26 ans, arrivée en Israël à l'âge de 6 ans, a réussi un exploit: en moins de deux mois, elle a vendu à des Français près de 300 appartements dans une tour construite en lisière de Neve Tsedek, un des plus vieux quartiers de Tel-Aviv. Compte tenu de l'aversion de nos compatriotes pour les immeubles trop hauts, qui leur rappellent les HLM, c'est une véritable prouesse, autant due au côté accrocheur de la commerciale qu'au bouche-à-oreille exceptionnel. «Dans l'achat des Français en Israël, il y a un puissant effet boule de neige. Il suffit qu'une personne achète pour que son entourage l'imite», explique Ziva Galula. A Neve Tsedek, une vingtaine de couples amis ont ainsi signé de concert pour des 4-pièces à 300 000 dollars.
Les prix grimpent de 20 à 30% par an
Ce phénomène est encore plus visible dans les endroits populaires. Il explique l'extraordinaire explosion de l'immobilier à Ashdod. «Les prix grimpent de 20 à 30% par an», affirme Freddy Messika, directeur de l'agence Ashdod Forever. Pour la ville côtière la plus abordable d'Israël, l'émulation a été remarquable. «C'était tellement bon marché que, sans même réfléchir, j'ai fait comme ma meilleure amie et sa cousine», explique Lucette, une Parisienne à la retraite qui passe de longues semaines au soleil, flânant à la plage ou déjeunant au Mille Feuille, le restaurant de Bébert, où tous les francophones de la région viennent déguster des plats tunisiens et des pâtisseries françaises. L'engouement de ces acquéreurs - souvent des petits commerçants - est tel que la ville est devenue un immense chantier.
Terrain vague face à l'océan, le quartier de la Marina, où des centaines d'appartements avec vue imprenable sont en construction, est la dernière coqueluche des Français. «Ça part comme des petits pains. Et les acheteurs sont à 90% des francophones», se félicite Raoul Losky, un agent immobilier de la région, juché sur la terrasse d'un mini-penthouse de 180 m2, en vente à 450 000 dollars.
«A Netanya, on inaugure une agence immobilière par semaine», affirme Albert Fratty. «Il y a vingt ans, nous étions trois professionnels francophones à Jérusalem. Aujourd'hui, nous sommes plus de 50», renchérit Raphaël Marouani. Pour capter cette nouvelle manne, les professionnels, souvent des Français installés en Israël, se sont multipliés. La concurrence devient désormais si âpre que ces intermédiaires n'hésitent pas à aller à la pêche aux investisseurs, notamment à Paris, où les «réunions Tupperware» font fureur. «On se regroupe chez un acquéreur potentiel, qui fait venir tous ses amis. C'est très efficace», assure Alex Losky. Certains vont même plus loin. «Dernièrement, un patron du Sentier a organisé le mariage de sa fille à Eilat. Presque tous les agents immobiliers français d'Israël se sont déplacés pour assister à la fête sans y avoir été invités», raconte Bat Sheva.
Les promoteurs israéliens comme les banques ne restent pas non plus insensibles à cet afflux. Depuis plus d'un an, ils embauchent à tour de bras des employés francophones. Mais «les Israéliens ne comprennent pas la mentalité française», explique Laurent Boubli, conseil immobilier à Jérusalem. Ils se demandent par exemple pourquoi les Européens exigent des logements avec une terrasse orientée au sud, alors que le soleil y tape (trop) fort neuf mois par an. «Ces derniers investissent dans des endroits où la population locale n'irait jamais», regrette Assaf Yogev, directeur marketing du groupe de promotion Africa Israël. C'est surtout la façon de négocier de ces juifs de la Diaspora qui déroute le plus. «Ils sont capables de faire une offre à 150 000 dollars pour un bien présenté à 200 000. Ici, cela ne se fait pas», explique Daniela Bennaim, qui déplore l'attitude parfois arrogante de ceux que les Israéliens appellent entre eux «c'est cher, c'est cher».
Il ne faut rien faire sans prendre un avocat
Etrangement, les juifs français ont davantage peur de se faire avoir que de l'insécurité qui règne dans le pays. Ils ont parfois raison, car, malgré leur méfiance, ces nouveaux investisseurs se font parfois arnaquer. Notamment en signant la promesse de vente: ils ignorent le plus souvent qu'elle vaut toujours vente, car il n'existe pas, en Israël, de conditions suspensives. Il suffit de le savoir. Ou de le lire, ce que tous ne font pas. «Si vous étiez à Pékin, vous n'auriez jamais signé un acte de vente en chinois, alors pourquoi le faites-vous en hébreu?» a demandé Philippe Koskas, avocat francophone de Jérusalem, à un groupe d'acquéreurs qui avaient acheté les yeux fermés, avant de constater que les sommes finales à acquitter étaient nettement supérieures au décompte initial. A l'instar des Etats-Unis, il ne faut rien faire, en Israël, sans prendre un avocat. Car un certain nombre de règles et de pratiques sont à connaître avant de s'engager. La conception israélienne des mètres carrés, par exemple, n'est pas la même qu'en France. «J'ai vu arriver des Français écumant de rage, après avoir mesuré leur logement. Au lieu des 110 m2 achetés, ils se retrouvaient avec 85 m2», raconte Laurent Boubli. «Les Israéliens parlent de mètres carrés bruts, qui englobent les murs. La différence avec les mètres carrés nets peut atteindre de 15 à 20%. Voire 35% dans le neuf», explique David Boccara, dont le cabinet de conseil se propose de gérer l'acquisition de A à Z pour une clientèle française.
De quoi éviter parfois les déconvenues. Car même si le gouvernement israélien a érigé des règles strictes pour sécuriser l'achat, les escroqueries ne sont pas rares. Comme le prouve le scandale de la marina de Herzlia, où de nombreux Français ont cru s'offrir de superbes appartements pour y passer leurs vacances et se sont retrouvés avec des logements à usage strictement commercial. Non seulement ils sont obligés de les louer six ans, mais ils seront contraints, à la revente, de s'acquitter de la taxe sur la plus-value, qui n'existe pas pour les autres transactions.
Est-ce à cause de ces avantages fiscaux (dont l'exonération des droits de succession) que les Français investissant en Israël veulent rester si discrets? En réalité, si certains frôlent la paranoïa, ne téléphonant à leur agent que d'une cabine ou envoyant des mails codés, c'est que les lourdeurs administratives et les retards pris dans les transferts de fonds, alors que ceux-ci sont autorisés sans limitation de plafond depuis 1994, s'accumulent. Francine n'a pas encore décoléré. «Quand j'ai acheté à Jérusalem, mon banquier m'a demandé: “Pourquoi Israël? ” Et a traîné des mois avant d'envoyer la somme nécessaire.» Ce qui se chuchote, c'est que le fisc français s'inquiète de cette fuite des capitaux. Et ouvre l'œil.
A mille lieues de ces considérations, Fabrice et ses copains profitent du moment présent et convivial sur la plage Frishman, ponctuant leurs phrases en français de mots d'hébreu. Bien dans leur tête, entre deux cultures, deux pays, deux appartements…
Post-scriptum
Pendant que les juifs français achètent des appartements partout en Israël, beaucoup d'Israéliens aisés viennent réaliser des investissements immobiliers en Europe, et notamment à Paris, où ils recherchent des pied-à-terre de petite taille - souvent des studios ou des 2-pièces - mais bien situés.
Par Claudia (Claudia) le vendredi 10 juin 2005 - 18h39: |
Sondage: le soutien des Israéliens au plan de désengagement en forte baisse
JERUSALEM (AP) - Le soutien des Israéliens au plan de désengagement de la Bande de Gaza a fortement baissé de 16%, et seulement 53% d'entre eux soutiennent désormais cette évacuation, selon un sondage publié vendredi.
Cette enquête réalisée par Dahaf et publié par le quotidien "Yediot Ahronot" vient confirmer une tendance récente indiquant une baisse importante du soutien au retrait et une augmentation du nombre de ses opposants.
Ce sondage a été réalisé auprès de 501 personnes, jeudi, après la décision de la Cour suprême qui a déclaré le retrait comme constitutionnel. Il ressort de cette enquête que 53% des personnes interrogées sont en faveur du retrait alors qu'ils étaient 69% en février dernier. En revanche, l'opposition au retrait passe de 27% à 38% d'opinions favorables.
Ce sondage a une marge d'erreur de 4,4 points de pourcentage. AP
Par Meyer (Meyer) le vendredi 10 juin 2005 - 12h43: |
Hag Shavouot Samea`h a tous les harissiens depuis Jerusalem ou le temps est au beau fixe et pas trop chaud.
Par Primo (Primo) le vendredi 10 juin 2005 - 09h25: |
Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères,
Ce qui suit est la description d'un véritable scandale pour notre démocratie. Il serait impensable que, de par votre fonction, vous ne réagissiez pas très fermement à ce qui n'est rien d'autre qu'une manifestation de pur racisme à laquelle a acquiescé un parterre de journalistes français sur le sol national.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, mes salutations distinguées
Jean-Pierre Chemla
Vice-président de Primo-Europe www.primo-europe.org
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Par Ray Archeld pour Guysen Israël News
Le 6 juin 2005, Ali Daamouch, responsable des relations extérieures du mouvement terroriste Hezbollah, a tenu une conférence de presse à l’invitation du Club de la presse arabe (CPA) au Centre d’accueil de la presse étrangère (CAPE) à Paris. Il a refusé de répondre à la question d’un journaliste israélien, Sefy Hendler, car celui-ci était israélien.
M. Hendler a alors quitté la salle invitant ses confrères à le suivre. Sauf exceptions, tous les autres journalistes sont restés.
Récit d’une tragédie journalistique.
La salle est comble, emplie de journalistes de médias français, arabes, américains, israéliens, etc. M. Daamouch s’assied, entouré de Georges Sassine, membre du CPA, et de Nidal Hamadi, journaliste à Al-Manar.
Son discours est convenu : historique de la « résistance du Hezbollah contre l’ennemi israélien », hommage aux « martyrs » et à la France « liée au Liban par des intérêts politiques et des convergences de vues », « plaintes contre les violations de l'espace libanais par Israël, violations condamnées par les Nations unies » et nécessité pour le Hezbollah, « force stratégique libanaise, défenseur des Libanais " de conserver ses armes contre la « menace israélienne ».
M. Daamouch déplore qu’« Israël tente de faire inscrire le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes avec l’aide du lobby sioniste et les moyens médiatiques et financiers que tout le monde connaît ».[...]
« L’exception journalistique »
Christian Chesnot, ancien otage avec Georges Malbrunot en Irak, très applaudi, demande si M. Daamouch rencontrera des officiels français. « Non, je suis en visite privée. Je suis invité pour prononcer un discours dans une conférence politique. Le Hezbollah est en contact avec la France par les représentations diplomatiques, et notamment l’ambassadeur de France à Beyrouth ».
La « lettre à un ami français », de Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah libanais, en avril 2005 ? « La France a pris en compte les spécificités religieuses et culturelles du Liban. C’est positif pour le Hezbollah qui est favorable à une loi pour la proportionnelle car elle permet une représentation juste et claire sur la composition du peuple libanais ».
Sefy Hendler, journaliste de Yedioth Ahronoth, se présente et interroge courtoisement : « Où en sommes-nous dans le 2e volet de l’échange de prisonniers entre Israël et le Hezbollah ? Des sources israéliennes constatent que le Hezbollah est incapable de fournir des preuves concernant le sort du navigateur israélien Ron Arad probablement tué en captivité. Pourriez-vous nous fournir des nouvelles ? ». M. Hendler conclut en évoquant la famille Kontar [Ndlr : Samir Kontar est un terroriste libanais emprisonné en Israël depuis 25 ans pour le meurtre de cinq Israéliens à Naharya en 1979].
M. Daamouch s’enquière de la nationalité du journaliste. Il refuse de lui répondre en expliquant en arabe : '' C'est un journaliste israélien ''. M. Hendler répète sa question, puis appelle ses confrères à quitter la conférence en signe d’indignation et de solidarité avec lui. Une journaliste française insiste pour que M. Daamouch réponde.
Christian Habonneau, Secrétaire général du CAPE, rappelle à M. Daamouch qu’il est au CAPE et qu’il doit répondre au journaliste israélien. Mais le représentant du Hezbollah maintient son refus.
M. Hendler demande de nouveau à la quarantaine de journalistes de quitter la salle. Il sort, accompagné de son confrère du "Maariv", Heller Or, et de Clément Weill-Raynal, éditorialiste de France 3. Une journaliste française sort, puis interpelle ses collègues qui tous restent assis : « Il refuse de répondre à un journaliste juif israélien et vous restez ! C’est scandaleux. C’est honteux ! »
Sort alors Antonia S. Kaplan, correspondante de Hearst Newspaper Group : « Je suis partie car mon mari journaliste était juif, et surtout car je suis d’origine anglaise. Les Anglais savent résister ».
Tous les autres journalistes restent. Un journaliste non israélien répète la question de M. Hendler et obtient une réponse évasive. Les journalistes vont-ils se lever, indignés ? Non, la conférence se poursuit. Pourtant, M. Daamouch vient de démontrer qu’il a refusé de répondre à une question car le journaliste est israélien. « Un incident » titre l’AFP (Agence France-Presse) !
Non, c’est un drame dans notre chère terre de France.
La rédaction de Guysen doit avouer son étonnement. Elle ne comprend pas que ces journalistes, français ou étrangers, vivant dans une démocratie, ne s’indignent pas et se désolidarisent d’un collègue juif israélien.
A ses pairs, elle leur dit : « Il n’est pas trop tard pour réagir et vous rendre compte de la terrible réalité. Aujourd’hui, Sefy Hendler est ostracisé. Et demain, qui sera désigné à l’opprobre publique et professionnelle ?
Elle s’adresse à ces journalistes. Imaginez-vous à la place de Sefy Hendler. Imaginez-vous seul face à vos pairs, ostracisé, ignoré.
Pourquoi ?
Parce que vous avez été agressif ? Non.
Raciste ? Non plus.
Impoli ? Toujours pas.
Malveillant ? Au contraire, vous avez fait écho à l’inquiétude d’une famille sans nouvelle de Ron Arad depuis vingt ans et d’une jeune fille qui n’a pas de souvenir de son père. Vous avez exprimé la détresse d’une famille qui ne peut pas faire son deuil, ne sait pas si elle doit espérer le retour d’un aimé ou pleurer un être décédé.
Cela méritait-il un traitement blessant et indigne ? Non.
Cela justifiait-il d’être désigné à l’opprobre publique, a fortiori à celle de vos pairs ? Non.
Que devait faire Sefy Hendler, journaliste accrédité ? Rester, s’asseoir, se taire et accepter ce déni de son être ?
Non, il est sorti, seul, digne, dans un silence pesant, espérant que tous ses collègues le suivront. Imaginez sa détresse, sa solitude. Surmontant sa douleur, Sefy Hendler a chaleureusement remercié les trois journalistes solidaires dans l’adversité.
Cela s’est passé, non pas dans une dictature, mais à Paris, devant des défenseurs de la démocratie.
Who’s the next ? (Qui sera le suivant ?)
La rédaction de Guysen est persuadée que, dans les quelques minutes où s’est produit ce drame, vous, frères journalistes, n’avez pas saisi l’importance de ce qui s’est joué.
Sefy Hendler aurait pu être originaire de France, des Etats-Unis, de Tchétchénie, du Darfour ou du Tibet, chrétien, musulman ou juif... Peu importe, la vérité est terrible et effrayante : on a refusé dans le pays des droits de l’homme de répondre à un journaliste en raison de ses origines. Oui, vous avez bien lu. Dans un espace public, financé par le gouvernement de la république, dans le pays dont la devise est « Liberté, Egalité, Fraternité », on a exclu un journaliste pour ce qu’il est : juif israélien. On a muselé la presse israélienne dans un pays qui s’efforce de renforcer ses relations bilatérales avec l’Etat d’Israël.
Ne sentez-vous pas que c’est la démocratie et notre capacité, à nous journalistes, à dire non à l’infamie qui ont été testées ce jour-là? Ne percevez-vous pas que nous devons nous unir pour défendre notre profession contre toutes les attaques afin d’être respectée par les pouvoirs et nos lecteurs ?
Vous, chers confrères, la rédaction de Guysen vous exhorte à réagir sur le plan professionnel, et non politique. A vous, Christian Chesnot que la rédaction de Guysen a soutenu pendant votre captivité en Irak, elle exprime sa stupeur : comment avez-vous pu laisser sortir un de vos pairs ? Guysen est convaincu que vous n’avez pas compris la gravité de cet évènement, et que cette nuit, vous avez du être assailli de cauchemars.
La rédaction de Guysen en appelle à vous, Monsieur le Premier ministre Dominique de Villepin, vous qui connaissez si bien cette Maison, le Quai d’Orsay. Notre rédacteur en chef vous connaît. Il a dialogué avec vous à l’Elysée. Il a suivi votre action afin de relancer les relations bilatérales entre ces deux pays, la France et Israël.
La rédaction de Guysen en appelle enfin à vous, Philippe Douste-Blazy, nouveau Ministre des Affaires étrangères, qui avez su résister courageusement aux demandes de boycott du colloque franco-israélien de victimologie de l’enfant, qui s’est tenu du 21 au 23 mars à Toulouse, la ville dont vous êtes Maire.
La Presse israélienne à Paris (PIAP) a condamné « l’attitude xénophobe et raciste » de M. Daamouch et déplore que la « grande majorité » des journalistes soient restés « cautionnant ainsi l’attitude inacceptable de l’invité du CAPE ». Elle « souhaite vivement que les personnes prenant la parole dans ce centre cogéré par le ministère français des Affaires étrangères, se conforment aux usages et règles professionnelles en vigueur en France ».
Le 16 février 2003, Walter Veltroni, maire de Rome, avait annulé sa rencontre prévue avec Tarek Aziz, vice-Premier ministre irakien, après que ce dernier eut refusé de répondre à un journaliste israélien de '' Maariv '' lors d’une conférence de presse. M. Veltroni avait qualifié « d’inacceptable » ce refus et écrit une lettre à M. Aziz rappelant la tradition de paix, de tolérance et de liberté de la capitale : « Je ne peux pas accepter qu’un responsable public, le représentant d’un pays, refuse à quelqu’un, quelque position qu’il représente, le droit de s’exprimer ''. Devant le refus de M. Aziz, les autres journalistes avaient alors quitté la salle de la conférence de presse.
M. Habonneau devait-il arrêter cette conférence de presse ? Il estime que non. Et l’exemple italien ? « Les Français sont différents. C’est un sujet de débat ».
Vérité en deçà des Alpes, erreur au delà…Non, tragédie au delà des Alpes
Le CAPE, situé dans la Maison de Radio-France, est subventionné par le ministère des affaires étrangères. '' Nous avions appris la publication du ’’ Mur de Sharon ’’ de Alain Ménargues. Lorsqu'il a eu l'occasion de présenter cet ouvrage [au CAPE], ses propos [Ndlr : anti-israéliens et antijuifs] ont provoqué des réactions de syndicats de journalistes qui les ont qualifiés d'inacceptables. Telle est bien aussi notre opinion '', avait alors déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, le 15 octobre 2004.
Interrogé par Guysen, le Quai d’Orsay s’exprimera mardi 7 juin sur ce refus de Ali Daamouch.
Par Ray Archeld pour Guysen Israël News
Par Email (Email) le vendredi 10 juin 2005 - 09h11: |
TUNES CELEBRES EN FRANCE
Bonjour,
Je voulais vous dire que mon pédiatre (que je n'ai JAMAIS oublié. Je suis née en 1953 à Tunis et il s'est occupé de moi jusqu'en 1961) était le Docteur Bédoucha.
Il était tout à fait exceptionnel, et lorque j'ai eu un an, il a dit à mon père :Celle-là sera une raisonneuse !".
Il ne s'est pas trompé.
Aujourd'hui, je vis à Paris et suis écrivain, publiée chez Denoël et Leo Scheer.
Je travaille aujourd'hui sur mon 4ème roman.
Peut-être moi aussi serais-je un jour une "Tune célèbre"...
Je plaisante.
Bien à vous,
Dominique Carleton
Par Email (Email) le vendredi 10 juin 2005 - 08h53: |
TUNES CELEBRES EN ISRAEL
Nahim nissim -gerard
ne a Tunis ;responsable du mouvement Bne-Akiva a Tunis
en israel: maitre / directeur d' ecole a Beersheva . Inspecteur dans les ecoles prumaires et secondaires au ministere de l'enseignement au sud d' Israel
menbre de la municipalite de Beer-sheva.
President de l'organisation des Juifs de Tunisie en Israel
Par Edmond (Edmond) le vendredi 10 juin 2005 - 07h54: |
Pas de sympathie pour un Etat d’Israël 'voleur', M. Singer
http://www.upjf.org/documents/showthread.php?threadid=9442
A DIFFUSER LARGEMENT SURTOUT A LA PRESSE NON JUIVE !
Par Soleil (Soleil) le vendredi 10 juin 2005 - 07h50: |
Rabbi Moshe Levinger UPDATE
At today's court session, the judge postponed a full
hearing until next Tuesday.
Rabbi Levinger, in a media interview, said that he
would refuse to accept any limitations on his freedom,
and would prefer to be imprisoned at Masayahu prison
with the other jailed protesters, than be held in house
arrest. He stressed that public demonstrations are a
legitimate right in any democratic country, and that
teachers, dock-workers, and others regularly block
roads, without facing overwhelming legal backlash. He
accused the Sharon administration of attempting to
'shut mouths' and prevent public opposition to the
'abandonment plan.' He praised Israel's youth, calling
them 'jewels' and called on all Israelis to continue
demonstrating against the expulsion of Jews from the
homes and abandonment of parts of Eretz Yisrael to
our enemies.
The Jewish Community of Hebron
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Par Mena (Mena) le vendredi 10 juin 2005 - 08h28: |
Pleins gaz vers le fond du cul de sac (info # 010906/5) [analyse]
Par Ilan Tsadik © Metula News Agency
Nous aurions voulu vous en parler bien plus tôt mais les révélations dont je vais vous entretenir sont tellement si hénaurmes – comme disait l’autre enfoiré – mais pas pour les mêmes motifs – que nous avons tenu à en obtenir les enregistrements sonores avant de les commenter. Maintenant c’est fait, grâce à la gentillesse de notre consoeur Eva Cahen de CNS News, qui a fait, soit dit en passant, un travail remarquable.
Les déclarations dont Eva traite dans son article "La TV française maintient l’histoire qui a servi de carburant à l’Intifada palestinienne" datent du mois de février dernier, mais ce qui importe vraiment, c’est qu’elles constituent le plus récent point de vue officiel exprimé par France 2 dans la Controverse de Nétzarim. Un point de vue hallucinant de mauvaise foi et de contradictions ingérables, débitées à la journaliste de CNS par Christine Delavennat, la directrice de la communication de la chaîne publique française.
Autre personne interviewée par notre consoeur, le reporter et éditeur Daniel Leconte, qui s’est montré largement plus disert et précis que lorsqu’il s’exprime sur un média tricolore. S’agissant par exemple de commenter la position de FR2 pour expliquer comment 12 balles israéliennes ont contourné un baril en béton armé de 12 centimètres d’épaisseur pour blesser le père et tuer Mohamed, position qui consiste à raconter que les projectiles ont heurté le sol avant de rebondir contre leurs victimes, Leconte se lâche : "Ils (France 2) racontent n’importe quoi ! (…) Cela peut se produire une fois", argumente le reporter "mais que 8 ou 9 balles contournent un angle…"
Il a bien raison, le Daniel, pas sur le nombre de balles mais sur leur trajectoire. Même à Roland Garros, et même si les poilus israéliens s’appelaient tous Raphaël Nadal, des balles qui s’arrêtent en chemin, qui sourient aux caméras de FR2, qui percutent la planète et qui changent de direction à 90°, cela ne s’est encore vu ni sur le court Philippe Chatrier ni aux Internationaux de Nétzarim !
A partir de là, l’ancien Prix Albert Londres fait fausse route, appuyant son jugement sur son impression qu’une fusillade a réellement éclaté, plutôt que sur les faits constatables. Or rien de ce qui est montré sur le montage de 50 secondes présenté par FR2 ne corrobore cette impression, la seule balle qu’on y distingue, tirée depuis la position palestinienne de Pita, s’écrasant dans le mur à 60 centimètres au-dessus de l’enfant. De tirs israéliens : nihil, pas plus que d’indication rationnelle qui pourrait amener un briscard des reportages de guerre à la conclusion que les personnes visibles sur le reportage d’Abou Rahma aient été atteintes par de quelconques projectiles.
Partant de cette impression subjective, notre confrère s’égare dans une suite de conclusions s’appuyant sur la logique plutôt que sur l’observation : s’il y a eu fusillade et s’il y a eu mort et blessé et que de là où ils se trouvaient, les soldats de Tsahal ne pouvaient matériellement pas atteindre Jamal et l’enfant, alors ce sont les Palestiniens qui ont tué Mohamed A-Dura ! C’est en tous cas ce que Daniel Leconte pense devoir affirmer, avec une légèreté d’interprétation qui a de quoi surprendre.
En fait, Leconte et son camarade Jeambar se sont laissé abuser comme des gamins pressés de se débarrasser d’une patate brûlante par la directrice de l’information de cette chaîne "qui raconte n’importe quoi". Distinctement, par le coup de bluff d’Arlette Chabot, envoyant Talal Abou-Rahma filmer les cicatrices de Jamal A-Dura ! La crédulité de Laurel et Hardy sur le coup de poker de FR2 demeure à cet égard énigmatique ; en effet, nos deux collègues devraient savoir que la constatation des causes de cicatrices se fait chez un médecin légiste et pas devant l’objectif d’une caméra. Le fait que Chabot, répondant étrangement pour Jamal A-Dura, ait rejeté la proposition de notre camarade Luc Rosenzweig de faire examiner le père par des spécialistes impartiaux aurait dû allumer chez nos deux amis tous les voyants de détresse.
Je profite de l’occasion qui m’est offerte de parler de cet épisode afin de réitérer, au nom de la Ména, la proposition faite par Luc et de mentionner qu’aucune personne intéressée à établir la vérité dans cette pénible affaire n’aura de bonne raison de s’opposer à ce précieux et si simple recours.
Mais ce qui est encore plus surprenant de la part du tandem Daniel et Denis, c’est que, tandis qu’ils sont si prudents dans la considération de nos analyses, ils aient si docilement accepté de fonder leur conviction sur un document filmé par Abou-Rahma, quelques jours seulement après qu’ils aient remarqué que les 27 minutes d’images de son reportage contenaient – selon leur propre constatation – au moins 20 minutes de scènes de jeunes palestiniens "jouant à la guerre", tombant, comme s’ils avaient été blessés, puis se relevant comme si de rien n’était. Quelques jours seulement après avoir constaté que les 27 minutes de rushes de Rahma ne contenaient aucune des preuves qu’il avait décrites sous serment à l’avocat Raji Surani, ni les images de l’agonie de Mohamed, annoncées par Enderlin.
Au cours dudit visionnage des rushes, organisé par Chabot, le conseiller à la présidence de France Télévisions, Didier Epelbaum, avait explicitement reconnu que les 27 minutes d’Abou-Rahma comprenaient des mises en scène et puis, il avait théâtralement annoncé aux trois journalistes invités, que le cameraman de France 2 Abou-Rahma était "revenu sur son témoignage" judiciarisé. Daniel Leconte, Denis Jeambar et Luc Rosenzweig sont on ne peut plus formels sur ce point, les trois ont bien entendu Epelbaum faire la même déclaration.
Et comment aurait-il pu en être autrement, le témoignage effectué sous serment par Rahma stipulant que les 27 minutes de rushes ne devaient contenir que les images figurant l’assassinat de Mohamed A-Dura par les forces israéliennes, alors que les trois grands reporters étaient sur le point de constater qu’elles n’en contenaient aucune !
Toutes ces subtilités ont dû échapper à Christine Delavennat, qui n’hésite pas à contredire son collègue de France Télévisions Epelbaum – ils étaient au bord du ridicule, mais là, ils ont assurément fait un grand pas en avant –, en affirmant qu’"aucune des scènes de la cassette (les 27’ de rushes) ne procédait d’une mise en scène et que tant la chaîne que le cameraman maintenaient leur affirmation initiale (les soldats israéliens ont assassiné Mohamed A-Dura)".
Et "paf" pour la pomme du conseiller ! Et ça n’est pas fini. Deuxième proclamation de France 2 par la bouche de sa communicatrice, seconde baffe pour Epelbaum et pour tous les supporters inconditionnels de la grande chaîne publique : "le cameraman (Abou-Rahma) n’est jamais revenu sur son témoignage !" et vlan, fais-moi guili… "Rahma a tout juste nié avoir fait une déclaration qui lui est", selon elle, "faussement attribuée par une association de droits de l’homme, selon laquelle l’armée israélienne aurait tiré sur le garçon de sang froid".
Outre le fait que Maître Raji Surani, le responsable du Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme, avait informé la Ména que s’il voyait les preuves matérielles de ce que quiconque l’accusait publiquement d’avoir failli à sa profession, il lui intenterait un procès sans hésiter. Outre le fait que j’ai l’intention de me rendre à Gaza pour lui remettre une copie de la bande sonore de l'imputation de la représentante de la télévision d’Etat française. Et outre le fait que je serais très surpris, connaissant le sérieux de Surani, qu’il ne mette pas son avertissement à exécution, Christine Delavennat soulève un autre lièvre, sans piger qu’il va se transformer en ptérodactyle insaisissable.
Explication simple : lors de son témoignage original, signé, contresigné, scellé et estampillé devant Maître Surani, Talal Abou-Rahma prétend avoir filmé 27 minutes de l’"incident" au cours duquel les soldats de l’armée d’occupation israélienne (sic) ont assassiné le jeune Mohamed A-Dura. Or, on sait du témoignage de Jeambar, Leconte et Rosenzweig que ces images n’existent pas. Ou alors, pour une raison extraordinaire, FR2 aurait décidé de se laisser soupçonner injustement d’avoir participé à faire éclater l’Intifada en ne présentant pas la bonne cassette aux trois "grands témoins". Faut tout de même pas précipiter mère-grand sur une patinoire…
Conclusion : au-delà du mensonge indécent de Delavennat, l'assertion qu’elle fait pour FR2 possède la signification logique suivante : le film de Rahma ne montrant aucune image de l’assassinat ni du décès de Mohamed A-Dura, la seule autre allégation de laquelle on pourrait déduire que le 30 septembre 2000, des soldats israéliens auraient abattu un jeune palestinien du nom de Mohamed A-Dura au carrefour de Nétzarim, en le visant sans discontinuer durant 45 minutes (c’est dans la déposition de Rahma), réside dans le témoignage que le cameraman a fait devant Raji Surani, dans lequel il fait reposer l’authenticité de l’évènement sur les 27 minutes de son film-preuve.
Lors, faute de document filmique ou de toute autre démonstration vérifiable de l’évènement, et en l’absence de témoignages autres que celui d’Abou-Rahma, toute personne douée d’un véritable sens logique aboutira à la conclusion que le meurtre de Mohamed est un non-évènement. Ilan de rappeler à cet effet que, pour considérer qu’un évènement s’est effectivement produit, il faut au moins que quelqu’un de crédible l’ait vu et décrit. Lorsque, comme ce jour-là, au carrefour de Nétzarim, il y avait 200 personnes, parmi lesquels 22 cameramen, dont certains se trouvaient à moins de 30 centimètres de la victime présumée, il serait en outre préférable, pour éviter que France 2 et le gouvernement qui soutient ses thèses ne deviennent la risée du monde civilisé, que quelqu’un d’autre – un policier, un passant, un manifestant, un ambulancier, un docteur etc. – puisse corroborer cette cabale antisémite.
Epelbaum avait bien saisi le problème du faux témoignage, en annonçant d’entrée de jeu à ses hôtes, que Rahma s’était rétracté de sa déposition originelle. Cela avait, pour le clan des faussaires fauteurs de guerres, l’avantage de laisser entrevoir une version modifiée du témoignage du cameraman de France 2. Delavennat a coupé l’herbe sous les pieds d’Epelbaum, plaçant ses employeurs dans une situation inextricable.
Daniel Leconte a confié à Eva Cahen, à propos de France 2 ou d’Enderlin, qu’ils "(…) devraient dire, que sur ces images, ils avaient tort – ils ont dit des choses qui n’étaient pas la réalité –", ajoutant qu’Enderlin se trouverait en meilleure posture en reconnaissant ses fautes. "(…) que cela résoudrait au moins une partie du débat (…)".
Certes. Mais à l’aune des déclarations de la directrice de la communication de FR2 et au lendemain de celles du ministre Donnedieu de Vabres, on a plus que l’impression que la France médiatique et officielle s’enfonce chaque jour dans un mensonge plus profond, duquel il est toujours plus ardu de s’extraire. Nul doute non plus que ces personnalités ne se seraient pas autorisées à affirmer n’importe quoi, s’ils n’évoluaient pas dans une communauté dont la presse omet de signaler que son quotidien de référence, de même que trois de ses intellectuels de pointe, ont été reconnus coupables de diffamation raciale envers les Juifs par un tribunal français.
Quant à Daniel Leconte, qui a l'intrépidité de déclarer à CNS News "si Juffa croit que l’incident en totalité a été mis en scène, il devrait apporter des preuves concrètes", voici ce que j’ai à lui dire :
- qu’il commence par comprendre, que selon tous les critères médiatiques et juridiques en vigueur, il n’y a pas d’événement A-Dura. Demander de prouver qu’un non-événement n’a pas eu lieu équivaut à demander d’établir avec certitude que les martiens n’existent pas ;
- qu’il pourrait poursuivre en nous présentant ses excuses – pas à Stéphane Juffa mais à tous les collaborateurs de la Ména – pour nous avoir insultés, nous traitant de "conspirationnistes" parce que nous avions affirmé que France 2 procédait à de la dissimulation de preuves et se protégeait du dévoilement de la vérité en affichant le plus grand mépris pour la charte éthique des journalistes et pour les lois de la république. Car au prix où il nous a vendus, en affirmant que France 2 "raconte n’importe quoi" dans les circonstances qui nous intéressent, il est au moins aussi "conspirationniste" que nous ;
- ou en lisant correctement les articles de notre agence. Il y trouverait une trentaine de preuves irréfutables, illustrées et discutées, que le reportage d’Abou-Rahma et le commentaire d’Enderlin constituent la plus grande imposture de l’ère audiovisuelle ;
- ainsi que des dizaines d’indices forts, comme ceux exposés dans cet article, convergeant tous vers l’évidence de la mise en scène ;
- et s’il lui reste des doutes, il pourrait trouver l’occasion de contacter l’un des trois journalistes israéliens et palestinien de la Ména qui ont mené l’enquête sur la Controverse. Leconte ne nous a jamais adressé la parole, jamais envoyé le moindre email ni réclamé le moindre document, le plus élémentaire complément d’information. La meilleure façon de ne rien trouver, c’est de commencer par ne rien chercher, non ?
- et si la Ména ne lui suffit pas, Leconte pourrait venir consulter – ça bouge un journaliste, avant d’exprimer des opinions radicales – le docteur Maurice Rogev, ancien directeur de l’Institut de Médecine Légale d’Israël et co-auteur de la présentation des preuves de la mise en scène, avec Nahum Shahaf, devant l’American Academy of Forensic Sciences. Le Dr. Rogev, qui fut entre autres chargé de l’indentification des ossements de Mengele, démontrerait à Leconte pourquoi l’enfant arrivé à la morgue de l’hôpital Shifa le 30 septembre 2000 à midi (alors que, d’après France 2, les tirs israéliens commencent à 15h, ô, miracle chronologique de l’antisémitisme !) n’aurait pas pu, au vu de ses blessures, changer de positions après les avoir subies ; pourquoi, sur les images de France 2, on devrait impérativement distinguer du sang sur le mur, ainsi que sur le front du jeune acteur, qui n’a été tué ni par les Israéliens ni par les Palestiniens ;
- par contre, il ne gagnerait rien à compulser l’Express du preux Denis Jeambar, il n’y trouverait pas une seule ligne informant ses lecteurs sur la Controverse de Nétzarim. Mais Leconte a tout à fait raison de se plaindre de la situation catastrophique pour la démocratie dans laquelle se trouvent les médias tricolores…
La mer c’est dégueulasse, les poissons baisent dedans ! (Renaud) (Pas Donnedieu, l’autre, le chanteur).
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le vendredi 10 juin 2005 - 03h28: |
Sarel, la matière de laquelle vous parlez, non seulement qu'elle accompagne notre peuple depuis des siècles, mais elle entretient le monde aux discussions philosophiques.
La majorité du peuple s'était justement assimilée parmi les peuples. La preuve en est que dans la même période où la population d'Angleterre avait atteint les cinq million d'habitants, le peuple juif avait aussi atteint cinq millions d'habitants.
En l'an 2004 selon le département d'Etat Americain, la population anglaise est de 60,27 millions comparée à la population juive dans le monde actuel n'est que de 13 millions et si l'on ajoute les six millions perdus durand le Holocaust il manquera toujours deux tiers des juifs, qui se sont probablement assimilés.
Quand vous dites qu'après 500 ans on montre toujours du doigt les juifs convertis au christhianisme, je dirais qu'il n'y a rien d'étonnant, même nous les Juifs montrons encore du doigt celui qui s'était converti au judaïsme. C'est la nature humaine et personne ne peut empêcher ce genre d'habitude et ça restera ainsi tant qu'ils y auraient des religions et tant que l'être humain n'a pas saisi que nous sommes tous des frères.
Que nous le voulons ou pas, la destinée de l'un dépendra toujours des actions, de la culture et de la conduite de l'autre.
L'antisémitisme est la création du peuple juif.
Pourquoi repousse-t-on le Juif? C'est parce que le Juif lui-même ne veut pas se mélanger aux autres, de peur de perdre sa façon de vivre ou sa culture.
Comment a-t-il vécu jusqu'à présent ? Et bien il vivait comme il vit aujourd'hui.
Quest-ce que l'antisémitisme ? C'est une réaction naturelle à tout corps étranger. Observez autour de vous et vous allez comprendre.
A votre dernière question qu'est-ce qu'un Juif ? A mon avis il est juif celui qui veut l'être.
Amicalement Emile
Par Moshébé (Moshébé) le jeudi 09 juin 2005 - 21h58: |
Cher Braham,
Bravo pour votre qualité de retouche et votre rapidité.
La seule difference, c'est que vous faites part de votre préférence, en jouant sur la dimension.
En ce qui me concerne, j'ai préféré manifester la mienne, en jouant sur la notion de temps, dans ma réponse à Monsieur Tubiana.
Nous sommes donc tout à fait d'accord. A bientôt
Par Soleil (Soleil) le jeudi 09 juin 2005 - 21h26: |
. Rabbi Moshe Levinger to jail?
Following the massive country-wide road blocking three weeks ago, a number of Hebron residents were arrested, including Rabbi Moshe Levinger and Rabbi Hillel Horowitz. These two men, together with four others, were kept in jail for several days at the prosecution's request.
Last week Rabbi was ordered to report to the Beer Sheva court for another hearing, which took place today. According to Rabbi Levinger, the prosecution is demanding that he be placed either under house arrest or incarcerated, until conclusion of proceedings against him. The reason: Rabbi Levinger's acts are not criminally motivated; rather, they are ideologically motivated, thereby making him 'dangerous to the public.'
The Rabbi's attorney requested that the next hearing be delayed for a week, allowing him time to study the case and prepare a response. However, the judge refused and scheduled another hearing tomorrow at 1:00. Rabbi Levinger specifically declared that he will not agree to 'house arrest' under any circumstances, meaning that should the judge accept the prosecution's demands, he will be incarcerated.
Presently an appeal against the judge's refusal to allow a week's postponement is in preparation and will soon be brought to the Supreme Court. Should the appeal be denied, a large demonstration is planned for tomorrow at 1:00 at the Beer Sheva courthouse. The public is invited.
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