Par Douda (Douda) le mercredi 15 juin 2005 - 02h09: |
La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Le Ftileur : Propos de Sarel : “Point de vue general Le probleme juif “
Dites donc ! il n’y a pas de problème Juif ! ou alors dans la cervelle dégénérée des robots moustachus à chemises brunes, qui inventèrent ce terme tordu pour désigner leurs futures victimes expiatoires, et justifier ainsi leurs actes répugnants !
Alors pas de ça sur ADRA,,, et si c’est une erreur de langage, mieux vaut présenter des excuses,,, et s’effacer.
Quand à la Shoa ça n’est ni une mise à l’épreuve, ni un faire valoir, ni un essai,,, c’est tout simplement une abomination ! Un crime contre l’humanité !
Le reste n’est que foutaise stérile, car on n’est pas là pour vendre un bouquin, ni confondre la victime avec le bourreau,,, et encore moins pour culpabiliser la victime,,,
Wnessou El Douda
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mercredi 15 juin 2005 - 02h29: |
Title A state of displaced people
Name: Emile Tubiana
A State of Displaced People?? What a title! What is missing here is not only the cushion of millions of shekels that as you mentionned is needed, but the preservation of the right of the citizen. If they were from the right or from the left is irrelevant, as Sharon said about Arafat. What is the gouvernement expecting, when it conducts itself with families, parents, and children like in the army with soldiers. Where is the human side of the Jews? If any other government had done this to Jews, it would have been called antisemitism. I am not arguing, whether Israel should or should not evacuate Gaza, but the way it is done will only teach the others to do the same with the Jews. Where are the American Jews, who usually show interest for the others? Why do they support Sharon blindly, while they are mostly Democrats from the left. Sharon himself should talk to the settlers directly and not through the chief of staff or his minister. He made himself.the decision. I don?t believe that the problem is, the settlers bluntly refusing to obey orders. They were not given the chance to be part of this decision of national dimension, before it was taken, nor did they get an explanation and the chance to talk with Sharon before he mad his decision. No one likes the ?Fait Accompli? This is nor an ideal nor a healthy situation for a democratic country. Yes! maybe some of the settlers are not as you mentioned ?pioneers on a state mission?. Do you consider that the majority of the settlers in Gaza and the West Bank are not ?pioneers on a state mission?? Just ask Sharon who settled them there?
Par Mena (Mena) le mardi 14 juin 2005 - 21h02: |
AP : retour au sacrifice humain (info # 011306/5) [analyse]
Par Sami El Soudi © Metula News Agency
Souvent parle-t-on par ouï-dire, par référence vague ou par ânonnement, d’un texte ou d’un traité. Pour connaître précisément de la précarité de la situation prévalant entre Israël et les Palestiniens, je restitue ici les deux premières dispositions de la Road Map [1] proposée par le Quartet et acceptée par les protagonistes [2]. Ces dispositions définissent la phase initiale de cet itinéraire vers la paix, devant aboutir à une coexistence harmonieuse des deux peuples et à la création de mon Etat :
"Sécurité
- Les Palestiniens déclarent la fin sans équivoque de la violence et du terrorisme et entreprennent des efforts visibles sur le terrain pour faire cesser, démanteler, et appréhender les individus et les groupes conduisant et planifiant des attaques violentes contre des Israéliens où qu’ils se trouvent.
- L’appareil de sécurité de l’Autorité Palestinienne, reconstruit et réorienté, entreprend des opérations soutenues, ciblées et efficaces destinées à s’opposer à tous ceux qui sont engagés dans la terreur, et à démanteler les moyens et les infrastructures terroristes. Ceci comprend le commencement de la confiscation des armes illégales et la consolidation d’une autorité sûre, exempte de tout corrélat avec la terreur et la corruption."
Sur ces bases, on saisira adéquatement la gravité des évènements survenus ce week-end au sein de l’Autorité Palestinienne ainsi que dans les territoires qu’elle contrôle. On appréhendera sans trop d’effort la dimension à nouveau suicidaire de la déclaration de notre ministre des Affaires Etrangères, Nasser Al-Kidoua, faite à la télévision nationale. "Le démantèlement des organisations armées n’est pas à l’ordre du jour car ces armes sont légales aussi longtemps que dure l’occupation", a affirmé le ministre, ajoutant que "la possession d’armes est un sujet stratégique aussi longtemps qu’il y a une occupation".
En regardant Al-Kidoua, j’eus soudain l’impression de m’être à nouveau éveillé en plein cauchemar de l’ère arafatienne. Faire des pieds de nez à la communauté internationale n’est pourtant toujours pas la meilleure façon de faire reconnaître nos droits. Cependant, lorsqu’il parle du caractère "stratégique" des armes détenues par le Hamas et par le Djihad, Kidoua – comprend-il seulement l’irresponsabilité de ses assertions ? – identifie l’AP au combat terroriste de ces organisations. A bien entendre le ministre, la stratégie du Hamas serait celle de l’Autorité, ces paroles constituant un exemple confondant, plus que de la non-rupture avec les terroristes, d’un alignement sur leurs positions.
Comme si ces déclarations ne suffisaient pas à affaiblir notre position vis-à-vis de la Carte Routière – lisez à l’anéantir ! – on a appris que neuf des terroristes suspectés d’avoir organisé l’assassinat collectif de civils dans la discothèque The Stage de Tel-Aviv avaient été relâchés de la prison de la ville libérée de Jéricho. Voilà pour ce qui est d’"appréhender les individus et les groupes conduisant et planifiant des attaques violentes contre des Israéliens (...)". Au cas où certains des meilleurs amis de notre cause auraient pris le discours d’Al-Kidoua pour l’expression d’un égarement passager, cette libération des auteurs d’un crime de guerre aura le pouvoir de leur remettre les idées en place. Le plus humiliant dans cette libération, pour ceux qui persistent, comme c’est mon cas, à rêver d’un Etat à construire selon les provisions de la Carte Routière, c’est que c’est l’organisation du Djihad islamique qui a annoncé la nouvelle, montrant que notre gouvernement s’était trouvé des nouveaux porte-parole et que la nouvelle alliance avec le terrorisme s’exprimait déjà par des faits.
Evénements dramatiques, sabordement ? Que ceux qui s’imagineraient que les Israéliens seront les victimes de ces mesures se ressaisissent immédiatement ! Beaucoup d’Israéliens se sentaient gênés par la Carte Routière et à l’idée de se dessaisir d’une partie de ce qu’ils appellent Eretz Israël au profit de la coexistence pacifique avec nous. Al-Kidoua vient de faire à ces irrédentistes juifs un cadeau inespéré ; un cadeau qui ne manquera pas de faire grossir leurs rangs, d’augmenter leur influence et d’endommager encore un peu plus notre crédibilité.
Ce que va faire Sharon :
- Peu de bruit publiquement. Mais au niveau de ses relations internationales, soyez assurés que tous les ambassadeurs d’Israël ont déjà souligné aux oreilles de leurs pays hôtes notre rejet de la Road Map et l’intégration stratégique que Kidoua a annoncée des groupes terroristes dans le modus operandi de l’AP. Ceci fait, l’accalmie relative convient à nos voisins. Mais la déclaration de notre ministre l’a désinstrumentalisée ; il l’a sortie du processus de paix pour en faire un événement sporadique n’amenant à aucune contrepartie politique. Si la trêve se rompait – que les actions violentes dépassent le seuil de supportabilité qu’ils se sont fixé ou qu’elle explose totalement –, je vous assure que les Hébreux interviendront directement contre les terroristes comme si l’AP n’existait pas. Et personne parmi ceux qui comptent dans la communauté internationale n’y trouverait à redire, puisque notre gouvernement se refuse à appliquer les dispositions de la Carte Routière et partant, à combattre le terrorisme. Ce sera à la fois normal et compréhensible.
Au plan politique, Jérusalem peut désormais jouer sur du velours : elle va effectuer son désengagement de Gaza, tout en gardant le contrôle des frontières internationales. C’est bien pour sa sécurité et cela nous abandonnera à notre sort, dans un chaudron trop petit et bouillonnant, de surplus soumis aux quatre volontés de l’armée israélienne. Mais sans perspective politique. Le moment charnière se situe juste après le redéploiement de Tsahal, à la mi-automne. Lorsque Mahmoud Abbas (ou celui qui le remplacerait) demandera à Sharon de poursuivre l’application de la Carte Routière, le président du Conseil israélien lui demandera : quelle Carte Routière ? et lui fera savoir que tant que l’AP n’aura pas réalisé les deux premières obligations que j’ai citées ci-dessus, Israël n’entamera pas les phases suivantes dudit document. C’est tout. Cela suffit à Sharon et cela nous prive de toute perspective.
Nous aurons à coexister – comme c’est déjà le cas aujourd’hui – avec des fanatiques religieux, hégémonistes et armés, dont les activités au sein de notre société en voie d’émancipation sont absolument incompatibles avec nos réalisations pacifique et nationale. Pourquoi chercher midi à quatorze heures ? L’activité des groupes terroristes se focalise contre toutes les expressions de l’autorité du pouvoir siégeant à la Moukata de Ramallah. Malgré les gestes d’inféodation de l’AP à la stratégie suicidaire du "tout ou rien" des islamistes, leurs attaques contre les positions de l’Autorité se multiplient. Samedi soir, à Gaza, 40 terroristes armés ont ainsi agressé un poste de commandement de l’AP. Les échanges d’armes automatiques ont duré plus de deux heures.
Ceux qui pensent qu’une société civile et ordonnée peut tolérer en son sein des organisations agissant de la sorte n’ont aucune idée des besoins des Palestiniens. Mais qui se soucie de ces besoins ? Ce que Nasser Al-Kidoua a omis de préciser lors de son allocution, c’est que si l’occupation israélienne perdure, c’est précisément parce que nous ne respectons pas nos engagements issus de la Carte Routière. J’ai, en effet, suivi de très près les discussion entre Ramallah et Jérusalem en vue de l’extension du désengagement de Tsahal de toutes nos villes, et je témoigne que cela constitue – avant même tout accord politique – la volonté sincère et vivace du commandement de l’armée adverse et de ses dirigeants civils. Nous sommes les uniques responsables de la non-libération de nos agglomérations, par des actes du type de la relaxe des terroristes à Jéricho. Je témoigne, de plus, que les officiers de l’armée d’en face sont disposés à permettre une communication, sous contrôle palestinien, entre toutes nos conurbations, dans un espace plus large que les territoires marqués "A" lors du processus d’Oslo. Cela faciliterait profondément les activités de notre population, cela améliorerait sa situation économique très dure et cela nous permettrait d’envisager et de préparer l’indépendance.
Tout ce que les Israéliens exigent, c’est que nous respections les engagements que nous leur avons donnés, or nous faisons exactement le contraire. C’est la déplorable vérité. Cela montre, mis en équation avec ce qu’a dit Kidoua ce week-end, que la nouvelle direction palestinienne ne s’est toujours pas résolue à œuvrer pour la solution des deux Etats distincts pour deux peuples différents, lui préférant l’utopie du Hamas de la lutte (terroriste) armée visant à la conquête de toute la Palestine. Mais dans les faits, ce choix idiot – parce qu’irréalisable et suicidaire – réduit jour après jour le crédit de sympathie dont notre cause jouit dans le monde. D’autre part, ce choix érode notre position lors des négociations avec les Israéliens qui seront entamées une fois les réseaux terroristes démantelés – sinon elles n’auront jamais lieu – accréditant l’idée de Sharon que le retour aux lignes de 1967 est impraticable, car elle ne tient pas compte des nouvelles réalités intervenues sur le terrain. En refusant Camp David, Arafat avait définitivement perdu la moitié de Jérusalem, en refusant la Carte Routière, la taille de nos revendications territoriales accessibles continue de se restreindre.
Et Mahmoud Abbas dans cette catastrophe ? – Il a signé dimanche le décret autorisant l’exécution de quatre condamnés à mort. Trois ont été immédiatement pendus et le quatrième passé par les armes. Officiellement, les suppliciés n’avaient rien à voir avec l’accusation de collaboration avec Israël. Dans les faits, cependant, l’usage nous a habitué à ce que les criminels de droit commun soient pendus et les "traîtres" fusillés.
Inutile d’écrire que ces personnes n’ont pas eu droit à un procès équitable dans le sens où on l’entend dans les pays civilisés. Leur exécution s’apparente donc à un meurtre d’Etat à mes yeux, comme à ceux de centaines d’autres intellectuels palestiniens soucieux du respect des droits de l’homme. Il y a encore 51 condamnés en attente du même sort, dont une moitié environ a été convaincue de collaboration avec Israël. Pourtant, d’après les confidences que m’avait faites l’ancien ministre de la Justice, il lui semblait que plus du tiers des Palestiniens passés par les armes pour crime d’intelligence avec l’ennemi étaient absolument innocents.
Abou Khoussa, le porte-parole du ministère de l’intérieur, commentant les mises à mort a prétendu qu’il "existait une nouvelle politique consistant à faire appliquer la loi et à combattre le chaos et le non respect des lois qui se sont installés dans les territoires palestiniens".
Je ne la vois pas, cette nouvelle politique ; seulement des boucs émissaires qu’ils ont envoyés à la l’abattoir pour cacher qu’ils ne font rien pour assurer la survie de notre peuple. Abou Mazen, demandais-je ? – Faible et désabusé, au bord de la résignation et de la démission, pour des raisons dont j’espère ne pas avoir à parler. Dans l’entre-temps, chacun y va de ses âneries. Sur le compte de notre liberté, bien entendu.
Notes :
[1] Road Map, Carte Routière et non "Feuille de Route", comme d’aucuns voudraient le faire penser.
[2] Israël a ajouté au texte de la Carte Routière une lettre censée apporter des précisions quant à l’interprétation qu’elle en fait.
Par A_Soued (A_Soued) le mardi 14 juin 2005 - 18h54: |
LES USA PRÉPARENT LA TROISIÈME GUERRE DU GOLFE
Article paru dans Commentary
http://www.newsinsight.net/archivedebates/nat2.asp?recno=1159&ctg=World
Traduction revue par www.nuitdorient.com
9 juin 2005 : Hier, nous avons publié des informations sur le projet d'attaque américaine contre l’Iran et son programme clandestin d’AMD (Armes de Destruction Massives, ndt)
« Les USA se préparent à une guerre contre l’Iran avec une OTAN divisée », et cela est intervenu dans les jours qui ont suivi le rejet par les Français et les Hollandais de la constitution de l’Union Européenne (UE). Nous avions prévu cette possibilité (Commentary, « Good Morning America » du 3 juin 2005), mais les évènements se sont déroulés plus vite que prévu.
L’homme qui dirige la planification de la guerre contre l’Iran est le secrétaire d’Etat à la Défense, Donald Rumsfeld. Dans une quasi répétition du premier mandat de George W. Bush, il a œuvré au montage d’une coalition pour la guerre, excluant la secrétaire d’Etat, Condoleezza Rice. Il n’y a pas encore de dissensions entre eux , comme il y en a eu beaucoup entre D Rumsfeld et l'ex-secrétaire d’Etat, Colin Powell, mais les choses pourraient en venir là si la fièvre de la guerre montait.
Selon nos informations, le plan pour attaquer l’Iran verra le jour après certains débats cruciaux au Congrès en juillet. L’idée de fond est d’y aller avec une nouvelle "coalition des pays volontaires", coalition qui était forte lors de la première guerre du Golfe, moins forte lors de la seconde guerre du Golfe, avec une organisation de l'OTAN conduite par les Britanniques comme pays clé de la coalition.
De source diplomatique, la Constitution européenne ayant été rejetée par la France et la Hollande, D Rumsfeld avait l'intention de diviser l’OTAN pour la guerre contre l’Iran, et il y a réussi.
Dirigée par les Britanniques, l’OTAN ne comprendra pas l’Allemagne, mais des Etats généralement favorables aux Etats-Unis comme l’Espagne, la Pologne, la Roumanie, le Portugal et la République tchèque. Avec l’exclusion de l’Allemagne, la France ne sera pas en mesure – ou moins qu’auparavant – de mettre des bâtons dans les roues de la préparation de la guerre. Avec l’Union Européenne chancelante, et l’euro assommé sur les marchés, la résistance française sera faible pour s'opposer à une deuxième guerre au Moyen-orient en deux ans.
Malgré ce que nous écrivions, une guerre contre l’Iran décidée aussi rapidement, risque de susciter une acrimonie infinie. Elle est aussi surprenante à un autre niveau: lors de leur second mandat, les Présidents américains, souhaitent en général laisser une bonne image d’eux dans l’Histoire. On sait que lors du premier mandat de Bush, la guerre a été menée par une Amérique surtout évangélique contre Saddam [Hussein], pour des armes de destruction massives hypothétiquess, fait connu du Président, de la CIA, et des néoconservateurs conduits par le Vice-Président Dick Cheney.
Cheney est moins en vue désormais, les ‘néo-cons’ semblent être passés de mode ou de mandat, comme vous voudrez, ils gardent un profil bas. De plus on critique moins l'Amérique surtout depuis les élections réussies en Irak, et le hara-kiri de l’Union Européenne.
Mais les préparatifs de guerre contre l’Iran renverront les projecteurs et la haine contre l’Amérique, et le second mandat du Président américain ne suivrait plus alors un scénario classique.
Alors, pourquoi Rumsfeld forge-t-il sa nouvelle coalition, sans l’Allemagne et la France, coalition qui sera controversée? Peut-être n’a-t-il pas d'autre option.
L’Union Européenne a essayé d’obtenir le désarmement de l’Iran par la négociation, mais non seulement l’Iran lui a fait un pied de nez, mais il a menacé Israël d’attaques de Scuds, et il a fait ses achats en Afrique de "bombes sales", c'est-à-dire des bombes qui peuvent répandre la mort radioactive par explosion conventionnelle, sans déclencher un holocauste nucléaire. Mais une telle bombe est aussi épouvantable, et al-Qaïda a manqué de peu de s’en procurer sur le marché noir nucléaire depuis le 11 septembre.
En d’autres termes, l’Iran a menacé de terrorisme d’Etat aussi bien Israël que des intérêts américains au Moyen Orient, et l’UE n’a rien fait contre cela. Peu auparavant, un groupe de réflexion américain a rassemblé d’anciens diplomates des USA et de l’UE pour un jeu des nerfs fictif contre l’Iran, et l’UE a perdu à chaque fois. Ses diplomates ne pouvaient tout simplement pas se lancer dans une offensive contre l’Iran. Sans la menace de l’exercice de l’option finale, à savoir l’action militaire, aucun adversaire ne pliera, et l’Iran a justement obtenu que l’UE se couche, et qu'elle accepte son programme d’armement.
Mais ceci n'est pas une excuse pour un blanc-seing en vue d'une action offensive unilatérale, mais comment peut-on traiter autrement les Etats voyous ? Dans le cas de l’Iran, personne ne peut dire que les USA n’ont pas patienté, et même l’UE s’est épuisée devant l’obstination de l’Iran. Les USA ont laissé la diplomatie de l’UE agir, et ce n’est que lorsque cela a totalement échoué qu’ils ont décidé d’aller de l’avant, et d’y aller à un moment de confusion et de manque de confiance en soi au sein de l’UE. On pourrait blâmer les USA pour cela, mais d’un autre côté, comment une UE dans la confusion et le manque de confiance peut-elle traiter avec l’Iran, quand dans sa meilleure forme elle n'a pas réussi à le faire ?
Cela conduit à la deuxième question qui pose problème, "est-ce que le monde peut se passer d’un gendarme" ? La réponse généreuse et distinguée serait oui, parce que le monde est composé d’Etats souverains membres de l’ONU, et si quelqu’un devait faire la police dans le monde, ce serait plutôt l’ONU. Les réalistes répondraient que l’ONU a échoué dans son travail, que le Conseil de Sécurité de l’ONU ne montre plus les dents, ses cinq membres permanents étant soucieux de maintenir un consensus entre eux. Les membres non permanents du Conseil de Sécurité le rendent encore plus inefficace, et si de plus le G-4 les rejoint [Japon, Brésil, Inde, Allemagne, ndt], bien qu’il ait d’excellentes qualifications pour cela, cela rendrait le conseil encore moins maniable.
C’est la situation objective à l’ONU, et cela rend cet organisme éminemment inadapté comme gendarme du monde. L’alternative est un état-gendarme comme les Etats-Unis, avec l'aide de quelques alliés. L’idée peut ne pas apparaître attractive, et on peut se demander si les Etats-Unis sont vraiment désireux d'exercer leur statut d’hyperpuissance, parce que leur tâche n'est pas finie, aussi bien en Afghanistan et en Irak, et l’Iran pourrait être difficile à mater. Mais comme alternative possible l’UE a déjà échoué. On peut penser que les USA ont compris la folie de l’unilatéralisme, et s'il est permis à l’UE de jouer le gentil flic aussi longtemps, quelqu’un doit jouer à un moment donné au méchant flic. Quelqu'un doit prendre ses responsabilités.
Il faut savoir aussi que le voeu de Bush de finir son mandat sur une belle histoire empêchera sûrement les excès de l’Irak, et, conduite par les Britanniques, l’OTAN devrait contrôler l’exubérance américaine, d'autant plus que Tony Blair est revenu des élections avec une marge de victoire beaucoup plus faible qu’auparavant, et son mandat de Premier Ministre au-delà de deux ans reste incertain. Cela dit, la guerre contre l’Iran sera probablement différente de celle en Irak, mais on peut espérer que l’Iran abandonnera rapidement ses prétentions. L’idée centrale du scénario "bon flic – méchant flic" est qu’en définitive personne ne tire.
GOING AFTER IRAN
The US prepares for the third Gulf war.
http://www.newsinsight.net/archivedebates/nat2.asp?recno=1159&ctg=World
9 June 2005: Yesterday, we published intelligence of US forward planning to attack Iran for its clandestine WMD programme (“ US prepared for Iran war with split Nato”), and it has come within days of the French/ Dutch rejection of the European Union (EU) constitution. We foresaw this possibility (Commentary, “Good morning, America,” 3 June 2005), but events have rolled faster than we expected.
The man leading the Iran war-planning is the US defence secretary, Donald Rumsfeld, and in almost a repeat of George W.Bush’s first term, he has gone about the task of coalition-building for the war excluding the secretary of state, Condoleeza Rice. There are no stories yet of squabbles between them, as were replete between Rumsfeld and Bush’s first-term secretary of state Colin Powell, but things could get there as the war fever hots up.
According to our intelligence, the plan to attack Iran will gather pace after certain crucial debates in the US Congress in July. The broad idea is to go with another “coalition of the willing” against Iran as in the First and not so much the Second Gulf War, and a Britain-led Nato will be a key player in that coalition. Diplomatic sources say that since the EU constitution was rejected by France and The Netherlands, Rumsfeld has been planning and succeeded in dividing Nato for the Iran war.
The Britain-led Nato will not include Germany, and will comprise generally pro-US states like Spain, Poland, Romania, Portugal, and the Czech Republic. With the exclusion of Germany, France will not be able – or as able as before – to put spokes in the war preparation. With the European Union tottering and the Euro getting hammered in the markets, French resistance will be weak against a second war in the Middle East in two years.
But despite what we wrote, the Iran war so soon, and with the boundless acrimony it is sure to generate, is surprising on another level, and that is seeing the general nature of second-term US presidents, who turn to the enterprise of making themselves look good to history. The first term of Bush we all know, when an almost evangelical America attacked Saddam for non-existence WMDs, a fact known to the president, the CIA, and the neo-conservatives lead by the vice-president, Dick Cheney.
Cheney is less in evidence now, the neo-cons also appear to have had their day or term, as you like it, or they may be lying low, and generally, the fur is not flying about America, not since, at least, the Iraq elections, and the EU harakiri. But Iran war preparations and the war eventually will return the spotlights and hate on America, and a classical second-term US president should not like that.
So why is Rumsfeld hammering another coalition into shape, but more controversially, attempting to hammer Germany and France out of shape? Perhaps, there is no other option. The European Union tried through non-offensive means to get Iran to de-weaponise, but not only Iran thumbed its nose at them, it threatened Scud attacks on Israel, and is shopping around in Africa for dirty bombs, that is bombs that can spread radioactive death through conventional explosion, without triggering a nuclear holocaust. But it is terrible, such a bomb, all the same, and the Al-Qaeda has come close to having it from the nuclear blackmarket since 9/ 11.
In other words, Iran has threatened state terrorism against Israel and other US interests in the Middle East, and the EU has done nothing about it. A while ago, a US thinktank got together ex-US and former EU diplomats for a game battle of nerves against Iran, and the EU lost every time. Its diplomats just could not pitch for an offensive against Iran. Without the threat of exercise of the final option, that is offensive action, no adversary will bend, and Iran just got the EU to bend and bend on its weaponisation programme.
This is not to suggest blanket approval of unilateral offensive action, but how do you deal with otherwise rogue states? In Iran’s case, no one can say that the US did not hold its fire, and even the EU got exhausted with Iran’s obduracy. The US permitted the EU to do the diplomacy, and only when it has comprehensively failed has it decided to step in, and step in at a moment of EU confusion and unconfidence. The US could be blamed for this, but on the other hand, how can a confused and unconfident EU deal with Iran, when at its robust best, it could not?
This leads to a controversial second question, which is, can the world do without a policeman? The genteel, liberal answer would be, yes, because the world comprises sovereign UN member states, and if anyone has to police the world, it should be the UN. The realists would argue that the UN has failed on the job, and that the UN Security Council no longer flexes its muscles in the anxiety of its five permanent members to maintain a consensus of power amongst themselves. The non-permanent UN Security Council members further make it a drag, and if the G-4 join, although they have excellent credentials for it, it would make the Council even more unwieldy.
That is the objective state of the UN, and it makes it eminently unfit to police the world. The alternate is a world policeman like the US together with some allies. The idea does not appear appealing, and it is questionable if the US is quite upto enforcing its hyperpower status, because its tasks are unfinished in both Afghanistan and Iraq, and Iran could be hard to crack, but the EU has failed as an alternative. One would assume the US has understood the folly of unilateralism, because it permitted the EU to play the good cop with Iran all this long, but somebody has to play the bad cop. The buck has to stop somewhere.
But nevertheless, Bush’s eye to making good history will likely prevent the excesses of Iraq, and Britain-led Nato should check US exuberance, because Tony Blair has returned with a much lower margin of victory than before, and his continuation as prime minister beyond two years is in doubt. All said, in the prosecution of the Iran war, it looks likely to be different from the one in Iraq, but hopefully, Iran will stand down. The core idea of good cop-bad cop is that ultimately no one shoots.
Par Albert (Albert) le mardi 14 juin 2005 - 18h51: |
Est-ce que l'air que leur vend les israeliens aux palestos n'est pas aussi cancérigène dés fois...????
Par Sarel (Sarel) le mardi 14 juin 2005 - 18h20: |
Point de vue general Le probleme juif
Chers amis dans mes derniers messages j;ai essaye de definir vaguement le probleme qui nous occupe .Aujourd;hui je serai plus clair .Le peuple juif vit en desaccord interieur depuis sa nativite .
DE toujours il n;avait jamais ete uni Je repete toujours ce fait
Il y avait toujours ;une grande partie du peuple qui desirait etre et parraitre comme
tous les autres .Cette intention existe encore et persiste de mener le
sort de la nation.Ce qu;on voit actuellement c;est la suite inevitable du
programme etabli de creer un nouveau juif qui puisse s;integrer dans le monde .Durant toute l;exode les rabbins et dirigeants de la communaute etaient occupes a la faire survivre .Ceux qui avaient la foi ne se sont jamais inclines malgre tout.Les autres etaient prets a differrents arrangements et dialogues .Ils sont alles jusqu;a changer de croyance.La ligne centrale de la pensee est restee la meme .Le decor ;les circonstances ;et les outils ont change mais le sujet est
toujours la .Malgre la mesentente chacun de son cote de par sa garantie mutuelle essaye dans le pays ou il se trouve
d;amelliorer la vie de ses concitoyens &; et de la fait partie de la politique locale .Tout cela avant l;etablissement de l;etat d;Israel etait normal et necessaire ;parce que on devait trouver des reponses aux problemes qui apparraissaient On savait qu;on etait divise .On ne voulait pas chercher de solution a un debat de milliers d;annees .
L;apparition du sionisme est l;un des signes de vouloir changer ce qui etait .ET le deuxieme terrible evenement LA SHOA a mis la foi humaine a l;essai .Cette conjugaison a fait naitre une nouvelle force unconnue jusque la chez les juifs .Chaque partie du peuple et son ideologie s;est servi de cela apres la creation de l;etat juif .
Alors la la scene est plus tangible . Apres une longue exode un etat ;a ete etabli et on pourra definitivement y resoudre peut etre le different qui divise.Toutes les idees et discours de tous genres dans tous sens ne pourront pas aider si le probleme interieur juif ne sera pas mis a jour et au clair
Toute ces energies investies pour comprendre les problemes de la region ;du peuple palestinien .du monde qui nous entoure n;ont aucun rapport avec le fond du sujet
Etant accuse en general ; par le tribunal des peuples{cela n;a pas d;importance quel est l'acte}vous croyez que le juge ecouterait un membre de Shalom Akshab differemment ?
Cher mr j'accuse tout le peuple et non un membre de la famille
lui repondrait le juge
On a vu cela en Afrique du sud comment ; et qui a ete traite de raciste
devant toutes les nations?Ceux la justement qui comprenaient le probleme de la region et qui etaient prets a des arrangements!!
!!!On ne peut plus et on ne doit pas appraitre en deux corps dechires
Arafat avait remarque cette breche et c'est pour cela qu'il a fait pression sur ceux qui ne sont pas tellement persuades de notre droit . sur cette terre. Quand un dirigeant politique lui avait repondu ;en vertu du droit historique ;, DE quel droit tu parles ? Toi meme tu n;y crois pas a ton passe .
On essaye avec nous meme d;une facon virtuelle a trouver une solution par tous les moyens en nous appuyant sur tel ou tel dirigeant politique du moment
Combien de presidents ont passe et ont ete remplace ?.Et combien de generaux et chefs d'etat?
Sur cette scene de l;histoire les acteurs se changent mais ne changent pas le sujet
A mon avis le probleme est en en premier lieu au sein du peuple
Il est urgent de savoir ;qui on est ?que ce que nous voulons etre?
Quel est le but de cet etat ? Est ce que on desire etre un peuple uni par l;argent ou par sa spritualite ?
Je conseille de lire l;article "LE JUDAISME SUR LA SCENE
Il se trouve dans la page d acceuil et pour titre SARFATI PEINTRE ET PENSEUR j;espere avoir ete suffisamment clair
Je vous remercie pour votre patience
Rapellons nous.Cest en nous le probleme etsa solution !!!!
Shalom sarel
Par Emma (Emma) le mardi 14 juin 2005 - 18h27: |
Antisémitisme dans les Territoires : en dépit de la nouvelle direction palestinienne, la théorie du complot juif court toujours
Par Al Quds Al Arabi
« Al Quds Al Arabi » rappelle ce matin que le président de l'Autorité environnementale palestinienne, Youssef Abou Safiah, a accusé lundi les autorités israéliennes d'inonder le marché palestinien de jus de fruits cancérigènes. "Le taux de saccharine dans ces jus est très élevé et c'est dangereux pour la santé", a-t-il affirmé devant le Conseil législatif palestinien.
Il a rappelé que "ces produits sont interdits à la consommation depuis 1982, en raison de leur caractère cancérigène. Mais nous avons saisi plusieurs livraisons de jus et de biscuits de fabrication israélienne qui contiennent des doses importantes de ces matières dangereuses. Les autorités égyptiennes ont saisi une livraison de jouets pour enfants, qui sont irradiés. Ces radiations provoquent également le cancer".
Abou Safiah a vivement critiqué les services palestiniens de protection du consommateur et la justice palestinienne qui autorisent ces importations israéliennes. Il a ainsi dénoncé l'achat de 2.500 écrans d'ordinateurs d'occasion dont le ministère israélien de la Défense voulait se séparer. "L'importation de ces produits est contraire aux décisions prises par les ministres de l'Economie et de l'Environnement", a-t-il ajouté.
Par Henri (Henri) le mardi 14 juin 2005 - 11h41: |
Bekhor Chalom,
Comme il est assez dificile d'etre dans le juste milieu,(une des regles d'or du Rambam), qqfois il faut mettre plus de poids d'un cote pour finalement arriver au juste milieux.Comme dans tout marchandage
Mais ce qui est tres irritant c'est cette deligitimation et meme diabolisation de ces gens courageux qui ont donne beaucoup au pays, et sont traites aujourdh'ui comme des hors la loi.
Malheureusement je n'ai plus la force physique de les soutenirs, mais mon coeur et mon ame est avec eux.
Par Henri (Henri) le mardi 14 juin 2005 - 10h31: |
Emile Chalom,
Tu dis
"Hélas ne font des erreurs que ceux qui sont en action."
L'erreur grave d'Oslo risque de se repeter,et jusqu'a present personne n'a paye pour cette erreur, a part les victimes et leurs familles.
Combien d'erreurs de ce genre devrait on supporter?
Charonne avec l'age est devenu sourd, tristement il fait la meme erreur que Barak et Rabin, il n'entend que lui meme.
Par Suggest1 (Suggest1) le lundi 13 juin 2005 - 22h02: |
Du 15 au 30 Juin 2005 à PARIS:
Festival des Cultures Juives:
http://www.mairie4.paris.fr/mairie4/download/festival_culture_juive_programme.pdf
suggest1
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mardi 14 juin 2005 - 06h15: |
A Bekhor et Sarel
Vous êtes les deux extraordinaires, car vous avez du coeur. Je sais qu'il faut le dialogue entre harissiens tant que celui-ci reste sincère. Hélas ne font des erreurs que ceux qui sont en action.
Dans le fond je suis d'accord avec vous deux car je comprends chacun et son point de vue. Mais il me semble qu'un coup de téléphone entre vous deux éclaircirait les choses.
Sharon à mon avis n'a pas raison d'imposer sa volonté sans permettre au peuple de s'exprimer librement. On me dira que les trois branches, législative, justice et exécutive on débattu et appuyé la décision de Sharon.
Le peuple avait depuis longtemps demandé un référendum. Quand une décision engage la vie des milliers de personnes et qu'il n'y avait pas de danger immédiat comme en 1967, il est tout à fait démocratique de faire un référendum, surtout quand le chef de la cour suprème est un Barak, et quand les membres du parlement chacun craigne pour sa place dans le cas de dissolution du parlement et du gouvernement par un référendum. Donc vous voyez les trois branches ont un intérêt direct dans la décision.
Je suis entièrement d'accord que les religieux n'avaient pas avancé par leur action les intérêts d'Israel à sa naissance. Je suis encore moins d'accord quand Shalom Akhshav donne son opinion alors qu'il montre du doigt les erreurs d'Israel aux pays étrangers et surtout qu'il semble être plus fidèle aux Congrès des Etats Unis et sachant bien que c'est lui qui était aussi derrière le malheureux d'Oslo.
Par contre je trouve qu'il est impératif de traiter des citoyens humainement et avec beaucoup de respect et de la considération, mais pas de la pitié ni de la charité comme certains l'avaient insinué et ceci indépendamment de leur affiliation religieuse ou politique. Voici opinion et mon avis.
Par Braham (Braham) le lundi 13 juin 2005 - 10h14: |
Par Mena (Mena) le lundi 13 juin 2005 - 05h39: |
Peut-on ne pas être « Lévinassien » [8] ? (info # 011206/5) [analyse]
Par Raphaël Lellouche © Metula News Agency
La pensée du soupçon et la trahison de Levinas
Pour certains commentateurs, la continuité de l’œuvre de Levinas ne pose pas de problème. Malgré l’inflexion nouvelle de Autrement qu’être, ils n’y voient pas de rupture avec la philosophie de Totalité et infini. Pour moi non plus, il n’y a pas « deux » Levinas, mais un seul. Cependant, il est indéniable que le dernier ouvrage représente une échappée — contestable, j’y ai insisté — devant des tensions internes de sa pensée, échappée qu’il n’est pas abusif de qualifier, selon le mot de Derrida, de « trahison » de son intention. Qui aggraverait chez Levinas la défaillance de ce qui, chez un philosophe, est responsabilité première, à savoir la responsabilité de son discours. C’est en tout état de cause comme une telle figure, comme une « trahison », qu’elle a joué dans mon propre parcours.
« En faisant du rapport à l’infiniment autre l’origine du langage, du sens et de la différence, sans rapport au même, Levinas se résout donc à trahir son intention dans son discours philosophique ».
(Jacques Derrida, L’Écriture et la Différence, p. 224)
22. Le comble du soupçon : malentendu avec Levinas
Il y a plusieurs manières d’ignorer. Les gens qui ne savent pas qu’ils savent sont plus intéressants que ceux qui ne savent pas qu’ils ne savent pas. Les premiers sont malgré eux contraints de « jouer » ce qu’ils ignorent jusqu’au moment où leur liberté rentrera en possession de leur représentation. Ils ont besoin d’une « révélation » qui les sorte du blocage, de la répétition dans laquelle se « représente la représentation ». Les seconds n’attendent même pas le miracle qui pourrait leur faire soupçonner qu’il y a un savoir qu’ils ne possèdent pas. Le philosophe n’appartient ni aux uns ni aux autres : lui sait qu’il ne sait pas, et il travaille toujours « à la pointe » de son ignorance (pour la rendre plus savante encore d’elle-même). La remémoration qu’est l’histoire de la philosophie n’échappe guère à ces positions possibles. De quelle sorte d’ignorance relève la trahison de ses propres intentions lorsqu’elle engage l’essence du langage ?
À la fin des années 80 s’est produit en France une sorte de « tournant » dans la philosophie [auquel j’ai pris ma part], et qu’on ne peut caractériser ici que de façon sommaire. Il touchait particulièrement à l’herméneutique, à la critique littéraire, à la théorie du langage, et surtout à la morale, mais il eut une onde de choc dont les prolongements et les échos se firent entendre partout dans la vie culturelle, non seulement dans la morale et la théorie littéraire, mais aussi dans la philosophie politique, l’épistémologie, l’esthétique, etc. Comment caractériser ce « tournant » ? La période précédente avait été marquée, en France, par la mise en question du sujet, par l’anti-humanisme théorique — pour Foucault, justement le « visage » de l’homme est une figure épistémique éphémère du dix-neuvième siècle, que la mer efface sur le sable (Les mots et les choses, dernière page) ; pour Althusser, l’histoire est un « procès sans sujet », etc. —, c’est-à-dire par ce qu’on avait appelé l’herméneutique du soupçon, celle des trois grands « maîtres du soupçon » Marx, Nietzsche et Freud, et de leurs disciples, à savoir des Foucault aux Bourdieu, en passant par la multitude des petits maîtres freudo-nietzschéens de la pensée française [1]… Contre la pensée dominante de la période précédente, ce tournant fut une réaction contre la révocation et la dissolution du sujet, un procès en appel qu’on a pu qualifier de retour à l’humanisme (il a été également qualifié de « retour à Kant »). Fondamentalement, il s’agissait de repenser la subjectivité. Je ne vais pas en retracer ici l’histoire. Personnellement, au tournant des années 80-90, sortant alors d’une longue période de marxisme et d’influence de mon directeur de thèse Roland Barthes en sémiologie et critique littéraire, à la suite de laquelle je m’étais, pour un temps, entièrement plongé dans la philosophie logique et analytique, il s’agissait de réagir aux divers déterminismes et relativismes des « sciences humaines » en travaillant à la reconstruction de l’exigence du sujet, par un retour à l’humanisme et à l’esprit de la phénoménologie de Husserl. La sphère de la morale se trouvait privilégiée. Ce retour voulait dire : tirer les conséquences radicales de l’idée d’une « responsabilité du discours », et en premier lieu du discours du philosophe. C’est dans ce contexte que nous cherchions et croyions trouver un appui chez Levinas.
J’avais été particulièrement impressionné par des passages du style de celui-ci, dans Difficile Liberté (p.266-268), où l’on pouvait apercevoir chez Levinas les prémices radicales d’une subversion de l’idéologie du soupçon, et qui rejoignait la tentative par Karl-Otto Apel (dont je traduisais les œuvres) de découvrir un nouveau fondement de l’éthique à partir de la pragmatique transcendantale [2]. C’était cette convergence qui était intéressante. Levinas, tranchant comme je l’aimais alors, dénonçait : « La plus troublante circonstance de la déstalinisation, c’est le discrédit absolu du langage (…). On ne peut plus croire aux paroles, car on ne peut plus parler (…). On ne peut plus parler car personne ne peut commencer son discours sans témoigner aussitôt de tout autre chose que de ce qui se dit. Psychanalyse et sociologie guettent les interlocuteurs. Les mots sont des symptômes ou des superstructures (…). Le sens du langage ne dépend plus des intentions que [l’homme] y met, mais du Discours cohérent à qui le parleur ne prête que sa langue et ses lèvres… La parole a perdu la parole ».
Levinas en appelait alors à « la parole d’un discours qui commence absolument dans celui qui le tient et qui va vers un autre absolument séparé… Parole qui tranche » [3]. Où et comment trouver cette « parole qui tranche » et qui rendrait la parole à la parole ? Le « dire à l’autre » dans l’interlocution relèverait-il des promesses que décevait le discours « dit », soupçonné de n’être que le masque d’un « non-dit » plus essentiel que lui ? C’était cette orientation de pensée, tournée vers l’énonciation, à laquelle j’adhérais (ou plutôt à l’attente de laquelle j’étais suspendu), mais à laquelle Levinas allait donner un tour différent dans Totalité et Infini. Il la tourna alors contre l’idée de Totalité, où il voyait le principe d’une philosophie [marxiste] — essentiellement hégélienne — qui « récupérait » tout discours comme apparence dans une détermination totale, le « dépassant » toujours comme le moment partiel et donc faux d’une vérité ne pouvant consister que dans le tout — dans la totalisation historique du tout.
23. Le réflexe anti-hégélien
Ce que Levinas attaquait, par conséquent, c’était la violence récupératrice de l’Aufhebung. À vrai dire, telle n’est pas la totalité dans le marxisme hégélien, par exemple, de Georg Lukàcs, et Levinas, on le voit ici, interprète toutes les « sciences humaines » à la lumière de la théorie du Discours de Kojève [4]. Ceci vaut le détour d’une remarque. Lorsque Rosenzweig rompt avec Hegel à l’occasion et dans l’après-coup du livre de 1921 (Hegel et l’Etat), il vise dans sa critique l’idée de totalité. Lorsque Levinas se tourne, en 1961 [tacitement] contre le néo-hégélien Kojève, dans Totalité et Infini, il « répète » le geste de Rosenzweig contre Hegel. Et il reconnaît — sur ce point exact de l’anti-totalité — sa dette généralisée à l’égard de Rosenzweig dans la préface de l’ouvrage: « L’opposition à l’idée de totalité nous a frappé dans le Stern der Erlösung de Franz Rosenzweig, trop souvent présent dans ce livre pour être cité » (Levinas, op. cit. p. XVI). Levinas voulait ainsi jouer, vis-à-vis de l’hégélo-stalinien Kojève, le rôle que Rosenzweig joua vis-à-vis de l’hégélianisme de droite allemand au début du siècle. C’est que Levinas a identifié totalité hégélienne et totalitarisme ! De même qu’il trace une continuité entre l’État prussien d’avant-guerre (dénoncé par Rosenzweig comme réactionnaire et sanctifié par Hegel), et l’État hitlérien du nazisme. L’idée de totalité sert de prétexte à cette pseudo continuité, de même que le « retour » au judaïsme (et la « nouvelle pensée » rosenzweigienne du retour) s’identifie pour lui à l’anti-totalitarisme. Mais il y a là des raccourcis abusifs, que j’ai dénoncés dans l’article précédent, et qui sont propres à un certaine tendance à identifier la pensée juive à l’anti-hégélianisme, considérant Hegel comme l’aboutissement de la philosophie (« de Ionie à Iéna ») grecque culminant dans la violence d’Etat. Les libertaires juifs ont propagé cette pensée (Cf. Michaël Löwy, Rédemption et utopie, les libertaires juifs d’Europe centrale). Ce n’est autre que ce même schéma qu’on retrouve encore dans ce que Benny Lévy fait dire à Sartre dans ses entretiens au Nouvel Observateur (1980 : L’espoir maintenant), lorsqu’il l’exorcise de l’idée hégélienne de l’histoire devant le fait d’une histoire juive non étatique (une histoire diasporique). Benny Lévy le déclare on ne peut plus clairement : « C’est le juif qui permettra de sortir de cette histoire qu’a voulu nous imposer Hegel » (EM, p. 75). Ce qui constitue toujours la « répétition » — le blocage — du réflexe « judéo-anti-hégélien » de Rosenzweig. Or dans le marxisme de Georg Lukàcs — lequel, également juif, était précisément devenu « hégélien » exactement au même moment où Rosenzweig rompait avec l’hégélianisme (au tournant de la première guerre) —, par exemple, l’idée de totalité ne sert certainement pas à récupérer toute vérité comme moment partiel (et donc faux) dans un Tout qui ne serait présent — dans son « jeu panoramique » comme dirait Levinas — que par sa récapitulation ex-post dans la tête du philosophe (la chouette de Minerve dans l’après-coup, dans la grisaille du concept). Au contraire, pour Lukàcs, il y a un « point de vue de la totalité » capable d’une efficience révolutionnaire du vrai, d’une vérité non pas contemplative et spéculative, mais dans l’événement. Il faudrait retracer à cet égard l’histoire du néo-hégélianisme et de l’anti-hégélianisme depuis les années 20, une histoire qui impliquerait non seulement Rosenzweig, Kojève, Georg Lukàcs et Levinas, mais également Lacan, et quelques autres. Il semble en effet que, de Rosenzweig à Levinas et à Benny Lévy, la « pensée juive » se soit prise dans les rets de l’anti-hégélianisme, et qu’il y a là un nœud à dénouer. Mais, cette remarque faite, revenons à notre malentendu avec Levinas.
Au risque donc de caricaturer, je dirai que le malentendu avec Levinas vient de ce que, pour sortir de la « cohérence » logique du Discours (néo-hégélien) — qui peut effectivement servir la violence totalitaire de la « fiction cohérente » comme dit H. Arendt —, tandis qu’il fallait, sans renier la rationalité, se tourner vers les promesses d’une rationalité inhérente à la parole, ou d’une « rectitude » de principe incluse dans la parole humaine (et que signifient ses conditions pragmatiques a priori — comme la visée du vrai), Levinas, lui, rebroussait tout au contraire chemin, vers une pure et simple « sortie » du Logos, une révocation entière de la raison occidentale.
Au même carrefour de la critique de la pensée du soupçon, croyant m’être engagé sur le même chemin que lui, j’avais en fait emprunté une toute autre voie, ce dont je ne me suis rendu compte qu’après coup. C’est que le diagnostic initial n’était pas tout à fait le même. Tandis que Levinas identifiait le « relativisme » avec la totalité hégélienne du Discours, dans laquelle toute vérité est aufgehoben dans ses « interprétations », il fallait à mes yeux pousser l’exigence insuffisante d’une cohérence du dit dans l’exigence d’une cohérence du dire. Tandis que Levinas prétendait détruire le principe (arché) du Logos dans l’an-archie (du Bien), d’un « au-delà » supérieur au principe, j’interrogeais quant à moi la « responsabilité » du dire philosophique, sa consistance énonciative, qui se tient en amont de sa seule cohérence déductive (à partir d’un principe).
24. Dire l’infini dans un langage fini ?
Derrida avait déjà adressé à Levinas une critique à la fois discrète et massive concernant la situation du langage dans sa philosophie. Il y aurait selon lui contradiction à vouloir sauver à la fois l’infinité positive et la finitude du visage (qui est unité de la pensée et de la parole). C’est cette unité de la pensée et de la parole qui fait problème, car elle suppose la finitude. Dans le fait, Levinas parle de l’Infini (l’infiniment autre), mais, comme l’explique Derrida, « en refusant d’y reconnaître une modification intentionnelle de l’ego en général, il se prive du fondement même et de la possibilité de son propre langage » (ED, p. 183). La thèse de Levinas ne peut être vraie qu’à condition que soit nié le fait de son discours.
Levinas dit « la pensée est le langage » ; « on ne pense pas ‘avant’ le langage ». Mais pour respecter le rapport à l’Infini positif, Levinas aurait dû se heurter aux mêmes types de problèmes vis-à-vis du langage fini qui furent caractéristiques de la théologie négative, du bergsonisme, ou — ajouterais-je — de Wittgenstein. Le « dire à l’Autre » de Levinas aurait dû ravaler le discours au rang de résidu d’une « réduction », alors qu’il l’élève à celui d’origine. Bergson, lui, se résignait aux ressources insuffisantes d’un langage spatialisant, et il le torturait par excès de métaphores pour lui faire signifier quelque chose qui lui est contraire, à savoir la non spatialité de l’intuition de la durée. Le langage est utilisé pour détruire le langage, et pointe vers un « silence » qui est celui de l’intuition. De même, la théologie négative exhibe l’échec de toute tentative de « dire Dieu », d’affirmer quelque chose de lui, de l’Ineffable, à travers la série des prédicats finis nécessairement inadéquats : bonté, justice, etc., en les niant l’un après l’autre, et en épuisant ainsi le langage dans la via negationis. Appliquer à un objet infini des attributs contradictoires, c’est encore nier le langage pour signifier son au-delà. De même encore Wittgenstein, dans le Tractatus logico-philosophicus, progressait-il de « propositions » en « propositions » sur la logique et le monde, afin d’expliciter la « forme » de la représentation logique du monde, c’est-à-dire la nature et la structure véritables des « propositions » [douées de sens]. Mais à la fin du Traité, une fois la théorie entièrement déroulée, il apparaissait rétrospectivement, et au vu de la doctrine achevée, que toutes les soi-disant « propositions » qui avaient servi à l’établir, n’étaient justement pas des « propositions » au sens finalement défini, mais bien des pseudo-propositions dénuées de sens. Aussi Wittgenstein comparait-il son Traité à une « échelle » provisoire qui avait servi à parvenir au sommet, mais qui, une fois le sommet atteint, devenait inutile et devait être jetée. L’échelle — donc tout le Tractatus lui-même — est, à la fin, le « résidu » des seuls derniers aphorismes. On parvient à une théorie du sens des propositions au moyen de propositions qui n’ont pas de sens, mais par lesquelles il fallait cependant nécessairement en passer. Une fois parvenu au but, le moyen s’avère faux, mais il n’y avait pas d’autre moyen, et on ne pouvait le savoir qu’une fois le parcours effectué. L’échelle de Wittgenstein est encore un langage d’expression inadéquat mais nécessaire. L’expression aboutie renvoie le langage au rebut.
Levinas devrait semblablement mépriser le discours, or il le place en position d’origine. Le langage ne peut être simultanément résidu et origine. Dans Autrement qu’être, il tente de résoudre ce paradoxe avec sa théorie du « Dire ». Si l’apophantique du discours noue la complicité du langage et de l’être dans la mesure où le « dit » est vrai en tant qu’il est révélation de l’être (dans les deux sens du génitif), Levinas déplace cette complicité et désamorce la contradiction en isolant un « Dire » sans rapport avec aucun « dit ». Mais ce dire séparé, désolidarisé de l’être et rapproché de la signification du sensible, se résout chez lui en une « signification qu’on fait signe », c’est-à-dire une pure indication de l’intention de signifier séparée de toute signification. [Et encore, chez lui est-elle antérieure à toute intentionnalité !]. Or cette théorie du « Dire » est une impasse, car une telle amorce inchoative d’énonciation est impensable si elle n’est corrélée à l’énoncé qu’elle produit. L’énonciation ne peut être séparée de l’énoncé. Ce sont des corrélats.
L’élément nihiliste de la pensée du soupçon, c’était la décrédibilisation radicale de la parole humaine, qui n’est plus que le masque ou l’effet d’un hétérogène (pouvoir, économie, sexualité, etc.). Toutes sortes d’« inconscients » hétérologiques préviennent et circonviennent sa force véritative — son pouvoir d’irruption et sa capacité de principe d’atteindre le vrai —, et, sous couvert de « démystification », ils ravalaient le logos au rang d’idéologie, de symptôme, d’illusion. La critique des « illusions de la conscience » s’était ainsi transformée en dissolution nihiliste du sens. Autrement dit, elle signifiait une dénégation radicale de la possibilité même d’une responsabilité du sens. En dépossédant le sujet de son autonomie, elles autorisaient toutes les formes extrêmes du réductionnisme psychologiste, sociologiste ou économiste. Selon Levinas, la « récupération » dans la totalité empêchait la possibilité même d’une parole vraie, inaugurante, c’est-à-dire qui ne puisse tomber sous le coup des diverses interprétations qui battaient le haut du pavé, c’est-à-dire d’une « critique de l’idéologie » ou d’une « interprétation symptômale » soi disant démystificatrices.
J’en acceptais, à ce moment là, l’augure, m’appuyant sur l’accent porté par Levinas sur l’intention. Mais où avais-je la tête ? Ce que Levinas entendait par là, ce n’était pas l’intention, il le précisait à la dernière ligne de ce texte, que je négligeais de lire jusqu’au bout, c’était : « parole prophétique »… J’allais donc déchanter en connaissant mieux sa pensée par la suite.
A suivre…
Notes :
[1] En montrant que Levinas appartient à ce courant de l’empirisme métaphysique (par opposition à l’empirisme positiviste) — qui comprend Schelling, Bergson, Deleuze, etc. — qui est une philosophie affirmant l’extériorité et le pluralisme, le multiple et la relation, Derrida (op. cit. p. 224-228) a bien situé Levinas dans son authentique parenté philosophique.
[2] La « pragmatique transcendantale » est une reprise kantienne (à la manière de Charles-Sanders Peirce) de la théorie des actes de langage (speech acts), c’est-à-dire de la communication linguistique, à partir de la notion de performatif. Le discours n’est plus appréhendé dans la logique des seuls énoncés (cohérence formelle de la logique des propositions), mais à partir de la logique de l’énonciation. On appelle « pragmatique » la théorie de l’énonciation. Les règles de l’échange d’actes linguistiques supposent un ensemble de préconditions « pragmatiques » à l’aide desquelles le Faktum der Vernunft de Kant (la moralité comme fait a priori de la raison — et non pas fait empirique) promettait d’être déchiffré. Voir mon introduction à K-O. Apel, L’éthique à l’âge de la science. PUL, 1987.
[3] Le texte de Levinas « Liberté de parole » est en réalité de 1957 et porte sur les pseudo-cohérences idéologiques du discours politique (en l’occurrence, le discours soviétique de l’ère khroutchevienne). Cette description était en phase avec la caractérisation de l’idéologie totalitaire par Hannah Arendt (Origines du Totalitarisme, vol. III. Le système totalitaire) comme « fiction cohérente », et avec la critique virulente de la démonétisation du langage par le journalisme d’après Karl Kraus. La critique du discrédit de la parole déborde le totalitarisme, et caractérise philosophiquement la critique de tout le nihilisme contemporain. Quelqu’un comme George Steiner formulait une critique d’une tonalité proche. Cf. Emmanuel Levinas, Difficile liberté, Présences du Judaïsme, Paris, 1963, p. 266-268.
[4] Nous avons noté, dans l’article précédent, à propos de la Destruktion heideggérienne, l’importance de l’idée de « post-philosophie » dans l’anti-hégélianisme de Levinas.