Archive jusqu'au 25/avril/2007

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2007: Commentaires Avril 2007: Archive jusqu'au 25/avril/2007
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Victor (Victor) le mercredi 25 avril 2007 - 11h44:

Editorial: Quelle haine ?

Par Laurent JOFFRIN

QUOTIDIEN : mercredi 25 avril 2007

Non, Nicolas Sarkozy, vous n'êtes pas le martyr de cette campagne, la victime d'une injuste cabale, le saint Sébastien de la droite française ligoté par les rouges au poteau du supplice. Pour la plupart, vos adversaires ne sont pas animés par la haine, la peur ou le ressentiment. Et, selon toute probabilité, il n'y aura pas de «front anti-Sarkozy» vociférant et grimaçant, qui vous rendrait la tâche si facile. Il y a seulement un désaccord franc, direct, foncier, avec la politique que vous proposez. Ni plus ni moins. Il faut vous y habituer, même si vous ne goûtez guère la contradiction. Il en va ainsi dans les sociétés libres.

Votre projet est libéral. Ce n'est pas un crime. C'est même un progrès à beaucoup d'égards : plutôt qu'imposé par la fausse fatalité de la mondialisation, ce projet libéral serait choisi, si vous gagnez, en connaissance de cause. Mais si le libéralisme n'est pas un crime, il a des conséquences.

Pour les libéraux, seul le libre choix des agents économiques, sans autre frein d'une loi minimale, permet de parvenir à l'optimum collectif. La plupart des mesures prévues par vous, prudentes ou audacieuses, reposent sur cette conviction. L'ennui, c'est que ce dogme n'est jamais vérifié en pratique. Le marché laissé à lui-même conduit ­ tout le monde le sait ­ à l'efficacité, mais aussi à l'injustice. Vous voulez faire beaucoup pour l'efficacité. Rien ou presque contre l'injustice.

Une seule mesure symbolise toutes les autres : la quasi-suppression des droits de succession. On comprend que vous vouliez protéger le droit de propriété, qui comprend le droit de tester librement. Mais ce choix en contredit un autre, qui importe beaucoup dans notre République : l'égalité des chances. Les uns se donneront beaucoup de peine, comme vous le souhaitez. Mais les autres, comme disait un certain Figaro (celui de Beaumarchais, pas l'autre), se donneront seulement la peine de naître.

On a fait une révolution pour cela. Il n'y aura pas de révolution contre vous, rassurez-vous. Personne ne veut voir votre tête au bout d'une pique. Mais, pour cette raison et pour bien d'autres, ils sont beaucoup, soyez-en sûr, à ne pas souhaiter la voir, dimanche 6 mai, avec le sourire du vainqueur.


http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/249805.FR.php
© Libération

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Jero (Jero) le mercredi 25 avril 2007 - 03h14:

Video du Jour sur Kif TV

Henri Tibi chante Tunis Tunis
Cliquer pour jouer la video

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Hajkloufette (Hajkloufette) le mardi 24 avril 2007 - 23h50:

Message d Ehoud Olmert a la diasporah


Citation:
"A l'occasion de Yom Ha'atzmaout, j'ai le grand plaisir a vous envoyer mes voeux chaleureux depuis Jerusalem, le coeur vivant de l'Etat d'Israel et du peuple juif.

Ne des cendres de l'Holocauste, l'etablissement de l'Etat d'Israel dans notre patrie fut la realisation d'un reve soutenu depuis longtemps par la nation juive. Depuis 59 ans, avec l'aide indefectible de nos freres et soeurs de Diaspora, nous avons bati et developpe un pays moderne et creatif.

Aujourd'hui, Israel est une contree de paysages epoustouflants et de metropoles animees, un pays dans lequel l'histoire ancienne est dignement preservee et exposee et qui nous place avec une fierte meritee a l'avant-garde du progres et de l'essor technologiques.

Israel est un pays qui est arrive e maturite economique malgre les menaces constantes.

Alors que nous nous consacrons pour les annees a venir a consolider plus encore l'Etat d'Israel, nous comptons sur vous, nos freres et soeurs, pour prendre une part active a l'entreprise sioniste.

Nous avons fait du chemin, mais il y en a encore a realiser, particulierement en Galilee et dans le Neguev.

Nous vous encourageons a visiter notre magnifique pays. Nous souhaiterions intensifier le dialogue qui existe entre nous.

Ensemble, nous devons avancer a grands pas vers le futur. Nous avons toujours eu besoin les uns des autres, et nous dafendrons toujours ensemble le peuple juif et l'Etat d'Israal.

Hag Sameach"

Ehud Olmert Jerusalem, Israel

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Braham (Braham) le mardi 24 avril 2007 - 22h59:

A tous mes amis, H'ag A'tsmaouth Sameah'

Je viens de recevoir un email d'un ami, pour Yom Haatsmaout, qui contient un beau poeme d'amour pour Israel, ecrit en Hebreu.
Pour la premiere fois, j'ai essaye mes competances de traducteur pour vous mes amis et comme remerciement je vous demande seulement, un peu d'indulgence.

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Chanson d'amour a Israel pour ses 59 ans

Pourquoi je suis fou de ce Pays

En ces jours de confusions
Avec des leaders corrompus et un president en rut
Avec un ministre des finances qui se bourre les poches
Et un chef du fisc sous les verrous
En ces jours, je veux te conter fleurettes
Israel, je suis fou de Toi !

Aux temps ou les journaux crient "Corruption"
Et la television qui leur rend un echo demesure
"Que de nos jours il n'y a plus de Valeurs…".
En ces jours je veux raconter une histoire d'amour
Entre un simple citoyen et son pays, toi ma belle !

Tu es comme une femme enchanteresse
Des fois mysterieuse, souvent sauvage
Tu es belle, provocante et tu sens a merveille
Et quand il le faut tu m'enlaces avec tendresse
Et me devoiles ce que je ne savais pas et dont je suis capable
Et le sexe avec toi, meme a l'age de 59 ans
Est simplement fantastique.
,
Car tu es aussi tes Habitants
Ceux qui sont venus vers toi de tous les coins du monde
Des fois un peu mauvais, tout comme en d'autres lieux
Mais je me dis chaque jour, qu'il se peut que
Grace a une partie d'eux, les Bons,
C'est merveilleux de vivre avec toi, pour t'eternite

Car tu es comme tes Paysages.
Ou pourrais-je vivre ces sensations?
Comme, descendre a la Mer Morte un jour de printemps,
Ou admirer la Kinnereth du haut du Golan
Ou me saouler d'un lever de soleil depuis le Mont Scopus
De tous tes sites je ne vois que merveilles.

Car tu es aussi tes Odeurs
Ou trouverais-je un endroit avec de si belles odeurs?
De tes orangers au printemps
Qui font oublier, pour un moment, meme le Procureur (Menny Mazoouz).
Et l'odeur de la brise, au gout de sel, de tes plages et celle du Jourdainï
Crois moi, tu me combles, de quoi me plaindrai-je?

Car tu es aussi tes Voix
Ou pourrait-on, dans le monde, entendre une cacophonie
De toutes les langues et les jargons imaginaires?
Et tout cela n'est pas prêt a disparaitre.
C'est ce qui rend la vie si interessante
Et surtout, c'est familier, c'est mien et c'est si doux

Tu es aussi les Symboles que j'aime
Mon Dieu! Merci de m'avoir permis
De vivre dans un endroit aussi merveilleux
Ou il y a tant de raisons de vivre
Ou j'ai les larmes aux yeux a chaque fois
Que je vois ton drapeau, que j'entends ton hymne
Ou chaque fois que je rentre, au bercail, d'un pays loitain.
Quelles emotions !!

Tu es aussi les Amis
C'est a l'etranger qu'on apprend, avec plus de force,
A apprecier la puissance d'une amitie entre israeliens.
Des personnes avec qui tu veux rester encore et encore
Tu es Tout et Beaucoup…,
Que meme en ayant la possibilite de chercher et de choisir,
Je suis sur que Tu es l'endroit le plus fabuleux du monde
Malgre la corruption, les escroqueries et les disputes

Alors, je te dirai, Israel mon amour
Ne sois pas choquee par tous ceux qui te detestent
Moi, simple citoyen, je suis simplement fou de toi.

David Sela', editeur de Nostalgie on Line

www.Nostal.co.il

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Viviane (Viviane) le mardi 24 avril 2007 - 22h41:

Lu dans "Jeune Afrique"
Comment "la théologie de la mort" produit les kamikazes
MAROC - 21 avril 2007 - AFP
"Dieu seul sait si mes enfants entreront au paradis", affirme Rachida, la mère d'Abdelfettah et d'Ayoub Raidy, les deux kamikazes du 11 mars et du 14 avril à Casablanca.

Dans la pièce de 6 m2 où elle habite, dans le bidonville de Douar Skouila, cette mère de 46 ans laisse prudemment entendre qu'Abdelfettah (23 ans) et Ayoub (19 ans) ont obtenu le martyre qu'ils recherchaient. "Maintenant, je les ai perdus", ajoute-elle, sans condamner leur acte.

Nabil, 14 ans, le jeune frère, exhibe fièrement "l'unique photo" qu'il a d'Abdelfettah.

Il sortait de prison en 2005 à la suite d'une grâce royale, portait la jellaba, une longue barbe et brandissait le Coran.

La mère raconte qu'Abdelfettah s'est marié après sa libération mais qu'il n'a jamais vu son fils de quatre mois, né après l'entrée dans la clandestinité de son père recherché par la police depuis juillet.

Abdelfettah et Ayoub, à l'instar des autres kamikazes tués dans les explosions de Casablanca, ont épousé ce que les experts des mouvements islamistes qualifient de "théologie de la mort".

Cette "nouvelle théologie" transnationale d'Al-Qaïda, ne s'alimente pas seulement de la pauvreté et de la marginalisation, selon les spécialistes.

"Une grande métropole comme Casablanca génère des phénomènes urbains comme le vol, la drogue, le viol, la prostitution, en plus de l'émigration clandestine vers l'Europe", estime Mohamed Tozy, professeur de sciences politiques à Casablanca. "Selon moi, cette théologie de la mort est le résultat de la violence urbaine, de l'évolution des mouvements jihadistes et de l'exemple représenté par la guerre d'Al-Qaïda en Irak", souligne-t-il.

"L'absence de tout encadrement politique de la part des mouvements islamistes intégrés au système politique a créé un vide comblé par les mouvements jihadistes qui épousent la théologie de la mort", assure M. Tozy.

Le mouvement islamiste marocain est constitué essentiellement du Parti justice et développement (opposition parlementaire) et de l'association Al Adl wal Ihssane (Justice et bienfaisance) tolérée mais non reconnue par les autorités qui procèdent régulièrement à des interpellations dans ses rangs.

Selon M. Tozy, "ces deux mouvements, qui agissent dans le cadre du système politique, ne sont pas une alternative car leur influence n'arrive pas jusqu'aux classes sociales les plus démunies".

"C'est au début des années 1980 que le salafisme rigoureux (wahabite) a fait son apparition au Maroc encouragé à l'époque par les autorités qui craignaient une contagion de l'idéologie iranienne après la victoire de l'ayatollah Khomeiny en 1979", dit le politologue Mohamed Darif.

"Mais c'est surtout l'influence de Ben Laden et d'Al-Qaïda sur des mouvements salafistes marocains qui a créé le +phénomène des martyrs+ et a propagé une théologie de la mort illustrée par les attentats du 11 septembre 2001", ajoute-t-il.

"Cette culture ne se contente pas d'instrumentaliser la religion en mettant en valeur la place des martyrs auprès de Dieu, elle fait de la mort une fonction sociale. Elle estime qu'une nation incapable de sacrifier ses fils ne mérite pas de vivre", selon M. Darif.

"Sentir qu'on appartient et qu'on s'identifie à un groupe est le mobile fondamental du martyr", assure de son côté Omar Bettas, professeur de psychologie à Casablanca.

"S'isoler de la société et la condamner, suivant des préceptes de la pensée salafiste, contribue à préparer psychologiquement les kamikazes en facilitant leur retrait de leur entourage", ajoute M. Bettas.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le mardi 24 avril 2007 - 22h08:

Yom Haatzmaout en Israel

url : http://www.guysen.tv/?vida=1407

59eme Anniversaire de l'Etat d'Israel

url : http://www.guysen.tv/?vida=1405

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Victor (Victor) le mardi 24 avril 2007 - 21h49:

Lectures

Sur le chemin de Jérusalem

Par Michaël de Saint-Chéron (*)
24/04/07

Le parcours personnel de Michaël de Saint-Cheron est pour le moins étonnant. On le savait proche d’Élie Wiesel, on connaissait ses liens avec Emmanuel Levinas. Collaborateur de plusieurs médias juifs, notamment, en son temps de Tribune Juive, il ne faisait aucun doute pour ses amis et ses collègues qu’il était juif, mais son patronyme intriguait. On pressentait quelque chose de caché, d’étrange. D’autant plus qu’il avait épousé une coréenne…catholique. Et voilà qu’après de nombreuses études savantes sur les grands penseurs juifs, qu’après des ouvrages érudits d’une grande qualité, Michaël de Saint-Cheron se dévoile, met à nu sa personnalité la plus secrète, son moi jusqu’ici enfoui au fond de lui. Cela nous donne une émouvante autobiographie. Au fil de la lecture de ce beau texte, un nom s’impose peu à peu à l’esprit, celui du célèbre auteur de L’Étoile de la Rédemption, Franz Rosenzweig. On s’en souvient, c’était à Berlin, en 1913. Rosenzweig a 27 ans. Juif agnostique et fortement assimilé, il est sur le point de céder aux arguments de son cousin, Eugen Rosenstock et d’embrasser le christianisme. Mais, au moment de franchir le Rubicon, un doute s’empare de son esprit : « Puis-je quitter le judaïsme sans y avoir goûté une seule fois ? ». Avant de rejoindre l’église pour y recevoir le baptême, il décide de passer par la synagogue. Histoire de ne pas avoir de regrets. Il pénètre dans l’édifice alors que la communauté, recueillie, célèbre le Yom Kippour. Et là, tout bascule. Ému, ébranlé même, par la ferveur et la joie des hommes en prière, par la beauté des chants et par la solennité d’un rite dont il ignorait tout, il est véritablement électrisé. C’est décidé, Juif il est né, Juif il restera. À l’un de ses cousins qui devait être son parrain, il écrit : « Je vais te décevoir : je reste juif. Peut-être le christianisme, la Demeure du Fils, doit-il permettre à chaque homme d’entrer dans la Demeure du Père et son caractère missionnaire est-il universellement justifié-sauf pour le Juif, car le Juif n’a nul besoin du Fils pour trouver le Père : de par sa naissance même, son histoire, son existence, il est à demeure dans la Demeure du Père ».

On pense également à Aimé Pallière, Lyonnais catholique, très tôt destiné à la prêtrise et qui, lui aussi un jour de Kippour, est littéralement subjugué par ce qu’il découvre dans la synagogue de sa ville, cherche à se convertir et finit par suivre les conseils du Grand rabbin italien Élie Bénamozegh, qui lui explique qu’on peut, sans se convertir, être simplement un « noachide ».

C’est une destinée tout à fait semblable à celle du grand maître allemand et du « guer tochav » lyonnais qu’a connue Michaël de Saint-Chéron. Né en 1955, à Paris, il est le fils d’une juive bruxelloise et d’un aristocrate catholique champenois, Jean de Saint-Cheron. En premières noces, sa mère, Françoise, nièce d’André Baur qui présida l’U.G.I.F. aux heures sombres de l’Occupation et qui fut assassiné avec sa famille à Auschwitz, avait épousé un industriel juif, Claude Amson dont elle aura deux enfants. Et c’est ce même Claude Amson, qui, ironie de l’Histoire, portera, en tant que parrain, le petit Michaël sur les fonts baptismaux de la chrétienté.

Michaël de Saint-Cheron va mettre vingt-sept ans avant de réaliser qu’il est juif de naissance et d’entreprendre une véritable téchouva. Entre-temps, d’abbayes en monastères et d’églises en temples, de Solesmes à Czestachova en passant par Hautecombe, le jeune homme, poussé par une foi profonde et une quête de spiritualité qui envahit toute son âme, envisage d’entrer dans les Ordres et de consacrer sa vie au Christ. C’est la rencontre avec une jeune femme, une musicienne coréenne, Séréna Ok-Wha, qui va bouleverser tous ses plans. « Dès les premiers mots avec elle, je sens la foudre me frapper » avoue de Saint-Cheron. L’amour humain triomphe sur celui du Christ. Michaël épouse Séréna qui lui donnera deux filles, Deborah et Sarah. Avec Séréna, il ira à la rencontre du bouddhisme de la Corée du Sud et, plus tard de l’hindouisme des Indes. Et c’est cet humaniste, pétri de chants grégoriens, de Yin, de Yang et de Qi, qui, un jour de Yom Kippour, en septembre 1982, pénètre dans la synagogue de la rue Montevideo. Comme Rosenzweig, 70 ans plus tôt, et comme Aimé Pallière, il est subjugué « Non, ce n’est pas un peuple fossile qui est là devant moi, debout, c’est un peuple ressuscité, en prière qui m’apparaît ». « Loin du monde bénédictin et franciscain, je reçois en plein cœur la révélation du peuple juif ». Juif de naissance, Michaël n’a pas à se convertir. Il normalise sa situation en décembre 1983 en se faisant circoncire. Il a vingt-huit ans. Son « chemin de Jérusalem » fourmille d’anecdotes et de portraits de personnages touchants : Emmanuel Levinas et Élie Wiesel, ses maîtres, le père Kolb, Édith Stein ou encore l’extraordinaire Aimé Pallière. Un témoignage exceptionnel.

Jean-Pierre Allali

Éditions Parole et Silence. Novembre 2006. 170 pages. 17€

http://www.crif.org/index.php?page=articles_display/detail&aid=8797&artyd=8

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par A_Soued (A_Soued) le mardi 24 avril 2007 - 17h57:

ARABISME A LA FRANÇAISE : LE DEBUT DE LA FIN ?


Stéphanie Lévy, chargée de recherche au Centre GLORIA (Centre de recherches mondiales en affaires internationales), au Centre interdisciplinaire, Herzliya.


Bien que les questions de politique étrangère ne soient traditionnellement pas le facteur déterminant au cours d'une élection, le Moyen-Orient a tenu une place notable dans la campagne présidentielle française depuis quelques mois : ainsi, le très médiatique Nicolas Sarkozy, candidat de l'UMP, ou encore la très fringante candidate socialiste Ségolène Royal ont multiplié déclarations et promesses de changement sur les dossiers iranien, libanais et israélo-palestinien. Cette campagne présidentielle a plus généralement servi de tribune à un débat amorcé par les présidentiables autour de la viabilité de la diplomatie chiraquienne menée au Moyen-Orient.

Alors que la volonté de s'affirmer comme un acteur stratégique majeur sur la scène internationale a conduit la France des années Chirac à sacraliser une politique arabe énoncée par le Général De Gaulle et renforcée par des relations privilégiées avec des dictateurs arabes notoires, tels un Yasser Arafat ou un Saddam Hussein, des critiques se sont élevées ces derniers mois quant au bilan d'une politique arabe à la française loin de tenir toutes ses promesses de grandeur. Ceci est d'importance car depuis quelques mois, le consensus national sur la pertinence du concept de politique arabe érigé véritablement en dogme sous les années Chirac semble s'effriter.



Les erreurs de « Chirac d'Arabie »



Depuis 12 ans, la politique étrangère de la France au Moyen-Orient, domaine réservé du Président Chirac, a révélé toute son incohérence et son inconsistance sur la scène internationale : quelle crédibilité peut-on accorder à une politique qui met à l'index la Syrie mais dont les décisionnaires se refusent à considérer le Hezbollah comme une organisation terroriste ? Que penser également des déclarations confuses d'un Chirac, qui exprimait en janvier dernier que si l'Iran possédait l'arme atomique, ce ne serait « pas tellement dangereux » et que si elle envoyait une bombe, « elle n'aura pas fait 200 mètres dans l'atmosphère que Téhéran sera rasé », point de vue totalement en contradiction avec les positions officielles de la France ? Ainsi, l'ère Chirac arrivant à son terme, ces incohérences pénètrent le débat politique français : analystes et acteurs politiques s'interrogent sur la viabilité des orientations françaises en matière de politique étrangère et semblent percevoir sous un jour nouveau les enjeux stratégiques liés aux réalités du Moyen-Orient.

Au sein de la presse française, Le Figaro et Le Monde ont d'ailleurs pris note de ce changement de ton en relayant dans leurs éditoriaux un compte-rendu du récent ouvrage Chirac d'Arabie : Les mirages d'une politique française, rédigé par Éric Aeschimann et Christophe Boltanski[1], deux journalistes du quotidien Libération, et dont la publication a eu un écho certain, du fait des critiques formulées à l'encontre d'une politique arabe, qui a essuyé depuis 12 ans les erreurs personnelles de Chirac. Énonçant les motivations de ce dernier comme étant les causes de l'échec de la politique française au Moyen-Orient, les auteurs ont ainsi souligné les erreurs françaises perpétrées notamment sur le dossier palestinien, lequel n'a été perçu par Chirac qu'à travers le prisme du regard d'Arafat.

En fait, comme le rappellent les deux journalistes, Chirac a entretenu tout au long de sa carrière politique des liens avec les pires dictateurs du Moyen-Orient, entraînant la diplomatie française vers une impasse. Les relations personnelles du président français et de Saddam Hussein sont en effet bien connues : de 1974 à 1976, Chirac, alors Premier ministre, reçoit des fonds substantiels du dictateur, en échange du soutien français au programme nucléaire irakien, lesquels sont versés à son mouvement, le RPR. Pour Chirac, « Saddam sera le De Gaulle du Moyen Orient », comme le soulignent les auteurs de Chirac d'Arabie. De même, en développant des liens avec le Libyen Muammar Khadafi au cours de son second mandat de Premier ministre entre 1986 et 1988, il espère faire de la France le principal allié occidental du monde arabe. Toutefois, lorsque le dictateur libyen choisit quelques années plus tard de sortir de son isolement diplomatique, il ne se tourne pas vers la France, mais vers les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.



Des candidats qui se démarquent de la politique actuelle de la France au Moyen-Orient



Tout au long de la campagne, le discours des aspirants à l'investiture présidentielle semble se départir dans une certaine mesure de la diplomatie chiraquienne au Moyen-Orient. En effet, au sein de l'échiquier politique dans son ensemble, le consensus qui auparavant prévalait quant au bien fondé du concept de politique arabe semble s'écorner, les candidats se démarquant de la politique actuelle de la France sur les questions iranienne et syrienne, ainsi que sur le dossier israélo-palestinien.

Dans le camp socialiste, Ségolène Royal a adopté une position très ferme quant à l'accès de l'Iran au nucléaire : se positionnant en opposition avec les clauses prévues par le Traité de non-prolifération, elle se déclare même contre un accès au nucléaire civil. Selon son analyse, « la perspective d'un Iran doté de l'arme nucléaire n'est pas acceptable. Comment accepter qu'un régime dont le Président menace l'existence même de l'État d'Israël ait accès à une telle arme ? ». S'exprimant justement sur le conflit israélo-palestinien lors de sa visite à Jérusalem en décembre dernier, Royal a tenu à se démarquer des préférences palestiniennes marquées sous l'ère Chirac : affirmant son attachement à la sécurité d'Israël, elle s'est ainsi montrée favorable à la construction de la barrière de sécurité tant décriée par les officiels français.

Nicolas Sarkozy, le candidat de l'UMP a démontré quant à lui qu'il se positionne dans une vision stratégique globale différente de celle conceptualisée par les conseillers de l'actuel locataire de l'Élysée : alors que pour Chirac le monde arabe représente un territoire à reconquérir face au rival américain, le candidat de l'UMP a clairement affiché son atlantisme, évoquant non pas le rival, mais l'allié américain. Ainsi, au contraire d'un Chirac qui a cultivé ses amitiés arabes tout au long de ses deux mandats successifs, Sarkozy a fait preuve d'une aisance remarquable dans sa relation avec les Etats-Unis et Israël. Concernant ce dernier, le candidat de l'UMP a cultivé sa différence en déclarant à maintes reprises son attachement à la sécurité d'Israël : ainsi, en mars dernier, il affirmait que l'on doit être capable « de dire un certain nombre de vérités à nos amis arabes, par exemple que le droit à l'existence et à la sécurité d'Israël n'est pas négociable, ou que le terrorisme est leur véritable ennemi ». Il se déclare également prêt à défendre « avec la même force l'indépendance, la souveraineté et l'intégrité du Liban et le désarmement de toutes les milices que la sécurité d'Israël ».

Quant au centriste François Bayrou, le « troisième homme » de cette élection, il estime que tout en restant « fidèle à la volonté d'équilibre dans les relations internationales », le concept de realpolitik privilégiant la perspective de contrats avantageux ne saurait prévaloir sur le droit à la démocratie. Ainsi, le candidat de l'UDF souhaite « prendre pour axe principal de la politique étrangère française le droit à la démocratie. Aucune dictature n'est acceptable, même si, à courte vue, son maintien paraît favorable aux intérêts nationaux » de la France.

Pour la première fois, le débat suscité lors de cette campagne sur la pertinence de la continuation d'une politique étrangère française qui a démontré ses limites pourrait déboucher sur une nouvelle vision du Moyen-Orient plus en phase avec les intérêts stratégiques français : en refusant un immobilisme confortable, la France pourrait jouer un rôle prépondérant dans la défense de l'intégrité du Liban, dans l'endiguement de la menace iranienne, dans l'établissement d'un processus de paix durable entre Israéliens et Palestiniens et plus généralement dans la stabilisation d'une région avec laquelle elle a des liens historiques privilégiés.



NOTES

[1] Éric Aeschimann et Christophe Boltanski, Chirac d'Arabie : Les mirages d'une politique française, Grasset, octobre 2006.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le mardi 24 avril 2007 - 14h45:

http://www.guysen.tv/?vida=1398

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Girelle (Girelle) le mardi 24 avril 2007 - 16h27:

Braham, il n'est pas de plus joli message que celui que tu nous a posté ce matin:

Ce petit enfant devant une maison sur laquelle flottent les drapeaux du plus courageux pays du monde.

Paix à Israël qui mérite le respect des Nations.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le mardi 24 avril 2007 - 16h06:

82,18 % des Français d'Israël ont vote pour Nicolas Sarkozy.

Résultats : Consulat de Jérusalem 76,74%.
Ambassade de Tel Aviv 85,95%,
Consulat de Haïfa 80,13%.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Braham (Braham) le mardi 24 avril 2007 - 09h52:

Yom Haatsmaout 2007

Oui !! Releve fierement ta tete, mon petit et regarde, partout des drapeaux Bleu-Blanc.
Ton grand pere n'a pas eu cette chance dans sa jeunesse, c'etait interdit.!
La-bas on ne pouvait les voir qu'en cachette ou entre les murs d'une Synagogue.

Yom Haatsmaout 2007

Je te souhaite de ne pas connaitre les guerres que j'ai vecues, ces 50 dernieres annees, dans l'espoir de te garantir la Paix et la Tranquilite et que je voulais deja offrir a ta mere.

J'espere que quand tu feteras le 100eme anniversaire d'Israel dans la serenite, a l'apogee de ta carriere, tu te rappelleras les histoires de ton grand-pere qui te racontait, avec emotion, son premier Yom Haatsmaout a Jerusalem, le 10eme anniversaire d'Israel..