Par Sarel (Sarel) le vendredi 17 juin 2005 - 11h24: |
Cher mr DOUDA
J;ai lu votre article ce matin et cela prouve que vous vous interressez a ce sujet
DE nouveau vous essayez de me juger .Il vaut mieux expliquer ses idees et chacun decidera
Je ne veux pas revenir sur tous les details que j;ai deja expose a part le sujet "celui de faire partie" .Car il est clair et un etat de fait
On ne peut pas etre sur la scene avec le peuple et en dehors a la fois.Flavius joseph et Le roi Agripas representaient l'intellect et le souverain militaire Ils se sont servis aussi de cette plateforme et
ont prouve sans le vouloir malgre leurs efforts la survivance de ce peuple et l;endurance sans limite en depit de toutes les etudes et les previsions des nations .Leur idees etaient basees sur la ;matiere; et non ;LE MORAL;.Ils cherchaient a vivre le "jour;
Et pour cela ils ont ete prets a se debarrasser de leur identite propre
Les peuples ont essaye par tout les moyens d;eliminer au moins la matiere .Comme je l;ai signale c;est une minorite ;au coup raide.
qui fait face devant tous ceux qui essayent d;expliquer ;pourqoi il faut changer de route
Cher Mr Douda j;ai ete heureux de pouvoir converser avec vous.
J;espere que vous n;etes pas fache ou decu de mes ides
Je lis le francais mais je ne l;ecris pas voila deja 57 ans
Je ne parle pas l;arabe ;car ma femme ne le sait pas
Je le comprends mais pas au point de saisir vos expressions
Essayez au moins de me les expliquer !!
Mr Douda je vous envoye un cordial shalom
Je vous comprends tres bien croyez moi !!
Shabat Shalom
Par Pauline (Pauline) le vendredi 17 juin 2005 - 08h30: |
''Boomerang'' : le livre qui met Sharon en cause
Raviv Druker, de la chaîne télévisée Arouts 10, et Ofer Shelah, du Yediot Aharonot, étaient hier soir les invités de l’émission ‘Mishal Ham’ sur la deuxième chaîne de télévision, à l’occasion de la sortie de leur livre «Boomerang», pour y présenter les résultats de leurs recherches.
Parmi les principales conclusions des deux journalistes : les militaires et les ministres ont été tenus à l’écart des décisions prises sur le plan de retrait. De plus, le plan de retrait n’est né que parce que Sharon était certain que la Procureur de l’Etat Edna Arbel l’inculperait dans l’affaire de l’Île grecque. Enfin, Sharon aurait demandé à un des généraux les plus haut placés de l’armée de lui servir d’indicateur auprès de l’état-major de Tsahal et de le tenir informé de ce qui s’y tramait.
Alors qu’Ariel Sharon apparaît aux yeux du public comme un dirigeant à poigne, le livre de Druker et Shelah le dépeint tout à fait différent de l’homme fort qu’il paraît être : un homme craignant les enquêtes contre lui et manipulé par le «conseil de la Ferme» [un petit groupe de conseillers personnels ainsi que les fils du Premier ministre, dont le surnom provient de leurs rencontres à la Ferme des Sycomores, la résidence privée d’Ariel Sharon] et son conseiller Dov Weissglass. Au cours de leur enquête, les journalistes ont recueilli la confidence d’un des ministres du gouvernement qui leur a dit que Sharon était le plus faible des Premiers ministres qu’il avait eu l’occasion de servir.
«Sharon est fort pour mener à bien ses décisions, mais il est faible en ce qui concerne la prise de décision», confie Raviv Druker, expliquant que le meilleur exemple est le plan de retrait et la façon dont Dov Weissglass en avait forcé la mise sur le devant de la scène.
Druker et Shelah sont en effet parvenus à la conclusion que c’est le premier des conseillers personnels de Sharon qui a mené toute la préparation en vue du plan de retrait, sans que ceux qui, au gouvernement ou à l’état-major, auraient pu aider à améliorer le plan pour Israël soient impliqués dans le processus de décision.
Ainsi, selon l’enquête des deux journalistes, en décembre 2003, alors que Sharon venait d’évoquer très vaguement la possibilité d’un retrait unilatéral à la Conférence d’Herzlya, le Premier ministre demandait encore au chef d’état-major et au ministre de la Défense ce qu’ils pensaient du démantèlement d’une ou deux localités juives de la Bande de Gaza. C’est à cette période que Dov Weissglass est allé de son propre chef à Washington –sans son secrétaire aux affaires militaires, Moché Kaplinsky, ni le conseiller à la Sécurité nationale, Guiora Eiland, qui l’accompagnaient en général dans ses déplacements- rencontrer Condoleeza Rice en privé. «De très haut responsables militaires nous ont confiés que c’est lors de cette visite à Washington que Weissglass a fait l’offre suivante : En premier lieu, nous quitterions Gaza ; dans une deuxième étape, il y aurait un large retrait de Judée-Samarie, puis, dans un troisième temps, nous proposerions un retour aux lignes de 1967», racontent Druker et Shelah.
«La chose importante à noter,» ajoutent les journalistes, «est qu’à partir de ce moment il n’y a plus eu de contact avec les personnes qui auraient pu aider Sharon à décider de la tournure du programme, à imaginer ce qu’Israël pourrait obtenir en échange et aider le pays à obtenir le meilleur accord possible. A partir de cet instant, le plan de retrait a commencé à se déployer tout seul.»
Répondant à une question du journaliste Nissim Mishal qui accueillait les deux enquêteurs dans son émission de mercredi, Ofer Shelah a précisé que «les gens les plus proches de Sharon leur avaient confirmé que sans les interrogatoires policiers, la décision de quitter Gaza n’aurait pas été prise. Cela peut se constater en regardant le calendrier des événements…»
Les journalistes ont de plus confié que de nombreux officiers de haut rang, tels que l’ancien chef d’état-major Mofaz, le chef des renseignements militaires Zeevi-Farkash, et d’autres, étaient initialement fortement opposés au plan de retrait. «Mofaz a dit au début que «quiconque soutient un retrait unilatéral ne devait apparemment pas être ici durant les deux dernières années et demie», et Farkash a quant à lui déclaré que ce serait une catastrophe… Mais lorsqu’ils ont vu que Sharon était tellement favorable au plan, ils se sont étonnement pliés et l’ont soutenu.»
Enfin, Ofer Shelah a conclu l’émission en émettant des critiques amères sur la façon de diriger le pays d’Ariel Sharon : «il y a eu beaucoup d’occasions de mettre fin à l’Intifada ou d’infléchir son cours. A cause de cette manière de prendre les décisions, ces occasions ont été manquées et finalement, c’est terrible à dire, il y a eu ici beaucoup de morts pour rien.»
A7.fr
Par Douda (Douda) le vendredi 17 juin 2005 - 00h34: |
La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Le Ftileur : En lisant la suite,,, Quelques réponses,,,
1. “Qui suis-je” : Connais Toi Toi même, car rien n’interdit en effet de rechercher en soi même la Pierre Cachée.
2 “Utopie d’unir le Peuple” : Autant essayer d’unir l’eau et l’huile, parfois ça marche mais avec du saboun.
3 Crime contre l’humanité, pas seulement, mais contre l’humanité toute entière, la réponse est dans le Talmud, “ Celui qui sauve une vie c'est comme s'il sauvait l'humanité “, le corollaire est vite trouvé “Celui qui prend une vie c’est,,, “
4 “Est ce que l’inquisition était contre l’humanité” : C’était bien pire que cela, c’était non seulement un crime contre toute l’humanité, car les inquisiteurs en se substituant à leur propre divinité, ont commis avant tout un crime contre la transcendance, cela il est facile de le prouver, et sans avoir recours à des copier coller.
5 “Quand les pays d’Europe ont chassé les juifs a tour de rôle” : heureusement que tous ne l’ont pas fait, autrement ce peuple aurait disparu, cherchez et vous trouverez des nations européenne où ils se sont établis, y ont fait leur trou, et ont prospéré.
6 “Hitler savait que les européens pensaient comme lui” : ça c’est une généralisation qui dépasse les bornes, qui ne resiste pas à l’analyse, car si toute l’Europe d’alors pensait comme Hitler, qu’avait-il besoin de faire la guerre à pratiquement toute l’Europe ?
7 “Si l'Europe toute entière a collaboré chacun a sa facon a l'extermination de ce peuple” : Bien heureusement que non ! Car il n’y aurait eu aucun survivant.
Que cherchez vous à prouver, Cher Ami,,, ?
Wnessou El Douda
Par Moshébé (Moshébé) le jeudi 16 juin 2005 - 22h37: |
Par Claudia (Claudia) le jeudi 16 juin 2005 - 18h49: |
Faut-il être audacieux pour créer l’amitié ? « Oui » répond Michel Serfaty, président de l’Amitié judéo-musulmane de France
Question : M. Michel Serfaty, vous êtes le président de l'Amitié judéo-musulmane de France (AJMF). Pourriez vous nous expliquez en quoi consiste l’AJMF ?
Réponse : L’AJMF est une association qui est née au lendemain le 21 novembre 2004. Donc, juifs et musulmans se sont entendus pour créer l’association (l’AJMF). Le but de l’association est de promouvoir la compréhension et l’amitié entre juifs et musulmans de France. Au delà, il s’agit de diffuser leurs valeurs propres pour favoriser une meilleure connaissance mutuelle de leur passé et de leurs préoccupations actuelles.
Question : Que répondez-vous à celles et ceux qui pensent que l’on ne peut rien attendre d’un dialogue entre juifs et musulmans ?
Réponse : Je m’intéresse beaucoup plus à ceux qui voient l’avenir à travers la construction de projets communs, pour mieux préparer la génération de demain à un mieux vivre ensemble. C’est donc par l’action positive et par des initiatives audacieuses que je préfère répondre aux inquiétudes des uns et des autres.
Question : L’AJMF organise du 19 juin au 24 juillet un Tour de France de l'Amitié, durant lequel des jeunes musulmans et juifs relieront en bus une vingtaine de villes pour favoriser le dialogue. Cette initiative est soutenue par le CRIF et ses délégations régionales. Qu’attendez-vous de ce Tour ? Quels sont vos objectifs ?
Réponse : Les objectifs du Tour sont d’abord de montrer à la France, que l’amitié entre juifs et musulmans existe et quelle attend d’être promue. Il est donc important que la cascade d’événements qui vont se succéder jour après jour soit relayée par les médias précisément pour susciter de l’enthousiasme et rapprocher Juifs et Musulmans. Je ne doute pas que l’enthousiasme suscité par cette idée, à travers la France, durant les mois de février à juin 2005, témoigne du désir sincère des organisations juives et musulmanes de satisfaire une attente. Parce que le Tour de France de l’Amitié c’est un bus qui va circuler mais c‘est d’abord des communautés importantes qui vont bouger et qui ont déjà bougé et organisé autour d’elle des programmes lourds. Et c’est là la preuve que juifs et musulmans partout où ils vivent, encouragent le rapprochement et l’amitié.
Question : Quel est le programme du Tour ? Quelles sont les villes qui seront visitées ?
Réponse : Le programme du Tour de France se déroule sur 5 semaines. Chaque jour une ville et le week-end, une grande ville. Nous commencerons par Lille avec l’aide de Charles Sulman du CRIF, et nous serons accueillies à la mairie (le 19 juin) après avoir fait le tour de Paris. Peut-être conviendrait-il de nous arrêter sur le tour que nous ferons le 19 juin, à Paris. Le bus va être escorté dans les grands boulevards de Paris par une trentaine de voitures de collection sur lesquelles nous allons mettre la grande affiche de notre Tour de France. Le point de départ est le parvis de l’Hôtel de Ville.
Lundi 20 juin, nous sommes attendus à Bruxelles par les juifs et les musulmans. Nous serons au Conseil de l’Europe et nous irons à la Synagogue de Bruxelles. Mardi 21 juin, nous sommes attendus à Strasbourg. Le secrétaire général du Conseil de l’Europe nous recevra avec les organisateurs locaux à qui je rends hommage, principalement Pierre Lévy et les délégués du CRIF et les délégués locaux de l’AJMF. Nous participerons à la soirée de la musique et la mairie de Strasbourg nous offre une réception. Le lendemain (mardi 21 juin), nous serons à Nancy. Juifs et musulmans se retrouveront à l’université de Nancy II et le soir à la mairie de Nancy, avec le concours du CRIF et des communautés juives et Musulmanes. Le lendemain, nous serons à Besançon. C’est dans cette ville qu’est née la première antenne de l’AJMF, que nous avons lancé il y a trois semaines, le recteur Dalil Boubaker et moi-même. La encore, nous allons vivre une réception à la mairie, avec une soirée musicale et une visite des quartiers de la ville.
Le lendemain (mercredi 22 juin) nous sommes à Lyon pour circuler dans les quartiers de Vénissieux. Juifs et Musulmans se sont déjà mobilisés à Lyon pour nous accompagner dans ce premier tour, notamment le CRIF Rhône Alpes et son président, Marcel Amsallem. Nous poursuivrons le tour de la région lyonnaise toute la journée du dimanche et du lundi matin (27 juin). Et lundi soir, le CRIF et la Mosquée de Lyon seront reçues pour une grande soirée par le Maire de Lyon, M. Gérard Colomb.
Le lendemain (mardi 28 juin), nous sommes à Grenoble. Nous sommes attendus par les communautés juives et musulmanes à la mairie de Grenoble, avec au programme conférence et concert. Jean-Luc Médina, délégué du CRIF à Grenoble a contacté juifs et musulmans. Il nous organise un programme très intéressant.
Le lendemain (le 29), nous serons à Milan. De Milan nous descendrons à Nice. Là c’est Martine Ouaknine, Présidente du CRIF Provence Côte d’Azur qui nous organise une soirée concert. Je ne doute pas que la communauté se mobilisera autour d’elle.
Ensuite le vendredi 1er juillet, nous circulerons sur la côte d’Azur, à Cannes et à Toulon et nous nous arrêterons à Marseille. Là encore, avec Maître Isidore Aragones et les membres du bureau du CRIF Marseille Provence, plusieurs manifestations sont prévues pour le dimanche 3 juillet. La délégation du CRIF nous a également préparé des circuits avec des militants locaux qui seront dans le bus pour aller à Avignon, Nîmes, Orange et Aix en Provence.
Le lendemain (lundi 3 juillet), nous ferons le parcours Arles – Béziers, et nous nous rendrons à Montpellier où nous sommes attendus pour le jeudi soir et le vendredi (8 juillet). Là, je veux rendre hommage à Hubert Allouche, délégué du CRIF à Montpellier. Il a contacté la mairie, les associations musulmanes et il a prit à cœur de promouvoir l’Amitié judéo musulmane dans la région. Puis le bus fera un circuit le dimanche 10 juillet dans la région de Toulouse. Et le Lundi 11, les communautés juives et musulmanes de Toulouse, sous l’impulsion d’Arié Bensemhoun, Président du CRIF Midi-Pyrénées, nous préparent un programme similaire (colloque, dîner, concert).
Le mardi 12 et le mercredi 13, nous continuons le circuit en direction de Narbonne et de Perpignan. Les deux derniers événements de Perpignan nous ont encouragé à circuler dans des quartiers sensibles de la ville. Le jeudi 14, nous prendrons la route pour nous rendre à Bordeaux. Nous passons par Carcassonne, Agen, Pau et nous espérons être accueilli par les mouvements de jeunes, les scouts musulmans, l’Hachomer Hatzair et les Eclaireurs Israélites de France. Nous préparons en ce moment une visite dans des camps de jeunes.
Vendredi 15 juillet, nous circulerons en Aquitaine, sur le bord de mer au sud de Bordeaux. Dimanche 17, nous poursuivrons le circuit en Aquitaine, toujours dans la région de Bordeaux. Le lundi 18 juillet, la délégation du CRIF de Bordeaux conduite par Albert Roche, son président, avec la communauté musulmane nous prépare en ce moment un programme complet.
Mardi 19 juillet, nous irons au Sable d’Olone où nous sommes attendus. Le mercredi 20 juillet, nous circulerons au sud de la Bretagne entre Nantes, Le Mans et Rennes. Une soirée rencontre est prévue à Rennes. Le jeudi 21 juillet, nous sommes attendus à Orléans. Eliane Klein, déléguée du CRIF à Orléans, juifs et musulmans ainsi que le Préfet nous attendent pour une soirée. Vendredi 22 juillet, nous seront à Evry Corbeil et là j’ai plaisir à annoncer que la direction du Tour de France cycliste a accepté de soutenir notre tour et d’accorder une place à notre bus de l’amitié parmi les stands de départ du tour à Corbeil. Donc, le bus stationnera samedi et dimanche 24 juillet et il participera au départ du Tour de France cycliste le dimanche 24 à Corbeil. Et pour clore le Tour de France de l’Amitié, nous entrerons à Paris en fin d’après midi pour une soirée à la Coupole de l’Académie des Sciences, qui sera la cérémonie solennelle du Tour.
Question : Quels sont vos partenaires ?
Réponse : Nos partenaires sont le CRIF et les délégations du CRIF dans les régions, les communautés juives et musulmanes de l’hexagone, la Mosquée de Paris, le Consistoire de Paris, l’association Terre d’Europe, les Scouts musulmans de France, l’UEJF, l’Hachomer Hatzair, les Eclaireurs Israélites de France, Radio Shalom et Beur FM. Nous avons demandé des subventions à la Fondation pour la Mémoire de La Shoah, à la Fondation Alain de Rothschild et nous avons l’aide matérielle de Ecouffes alimentation, la famille Benchetrit et la société Mario Cofti. Nous avons distribué un fascicule récapitulant toutes les manifestations et nous allons porté un tee short blanc avec le logo : « Vive l’Amitié judéo musulmane. » 1500 tees short seront distribués. J’invite donc le plus grand public au départ le dimanche 19 juin, place de l’Hôtel de Ville, de 10 heures à midi.
Propos recueillis par Marc Knobel
Par Albert (Albert) le jeudi 16 juin 2005 - 18h06: |
'..Et que chacun de vous, nous apporte sa LUMIERE ET SA BRAKHA....!' Imi Boukhar..tijmou.
Emile.
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le jeudi 16 juin 2005 - 17h01: |
A Moshébé, en tunisien on dit: "KOUL ALA KIFEK OUELBESS ALA KIF ENASS." (Mangez à votre guise et habillez-vous selon la mode des autres). Et ici sur Hadra, je dirais “exprimez-vous librement et sachez que les traites des harissiens sont acceptées sans aval. Le webmaster n'interviendra pas pour un rien, il très tolérant quand il ne s’agit que d’opinions.”
A mon avis il y a eu des sous-entendus de la part de Sarel et Douda. Ce que ce dernier voulait dire n’était avec juste mérite que le terme "Le problème juif"qui n'avait jamais été prononcé que par les Nazis. Mais ce n’est pas important quand on parle entre nous. Donc vous voyez les vrais intentions de Douda.
Sarel avait raison aussi car il voulait démontrer que le peuple juif n’a jamais été uni et ceci depuis le début de son apparition dans la scène historique. Mais on ne peut pas tout savoir. Les allusions et les sous-entendus sont du privilège de chaque auteur et si personne ne l’avait compris sauf lui-même c’est aussi une satisfaction pour la personne qui l’affiche sans doute. C'est déjà formidable de pouvoir se comprendre même à 80%, car les pensées sont très claires dans les yeux de celui qui les écrit. On ne peut jamais savoir comment chaque pensée est perçue.
C'est pourquoi on dit en tunisien: "ELLA FATEK LEKLAM QOUL ESMAT" (Si les paroles vous ont échappées il faut dire “j'ai entendu”) afin d'alléger la tâche à son interlocuteur. Aussi on disait “ MATSAKHENCHI KORSSIK” (ne chauffez pas votre chaise.) Mais c’est toujours bien de se mettre à l’abri comme vous le dites. Que Dieu nous préserve de blesser un collègue. Mais on ne l’apprend que par nos erreurs et nos expériences. Comme on dit chez nous “MA IHOSS EJAMRA LOUCAN ELI YAAFESS AALIHA”(Ne sens la braise que celui qui marche dessus) (Pieds nus) Moi aussi j’ai appris beaucoup dans Hadra, je blessais les autres sans me rendre compte.
Merci pour vos gentilles paroles à mon égard. Comme on disait chez nous “RABBI YOSTER” Mais sachez bien que je ne juge personne. Chacun est jugé par lui-même. Mais sachez bien que l’apparition de Sarel et de Moshébé sur Hadra est une BRAKHA car chaque personne qui nous joint anime d’un nouveau son la Hadra. Soyez tranquille, il n’y a pas de haine dans Hadra, il y a des différentes opinions, des différentes perceptions, il y a aussi des courants différents, convergents et divergents. Continuez d’aimer la joie car elle ouvre les sources du bonheur.
Par Sarel (Sarel) le jeudi 16 juin 2005 - 15h59: |
cordial SHALOM sarel a tous
j;ai lu et relu tous vos messages hier et aujourd;hui ;Cela ma fait plaisir dans ce sens que le sujet principal a mon avis a ete releve par tout le monde
Avant de commencer mon article ;je voudrai remercier Mr DOUDA pour les mots qu;il a ajoute dans son message .Sachez que je vous comprends et permettez moi de vous prier de lire la suite .
J;ai remarque trois notes principales que tous veulent mieux savoir
1 Qui je suis ? 2 utopie dunir le peuple 3 crime contre l'humanite .
Alors je m;appelle Sarfati ne a Tunis;ayant habite dans L;AVENUE
MARCELIN BERTHELOT En 1948 je me suis engage en tant que
volontaire pour la guerre d;independence d;Israel.Par la suite j;ai participe a toutes les campagnes militaires ;incluse la Guerre du Liban.J;ai servi en tant que reserviste 35 ans .
Je me sens etre juif croyant traditionnaliste comme la plupart des tunisiens qui n;avont jamais ete extremistes par leurs idees ou actes .En tant que tel je m'interresse a mon peuple pour essayer d;etablir une idee logique et surtout fondee.
Je pense que celui qui veut parler doit d;abord se presenter
DE toujours j;aimais penetrer les fonds de problemes .Je me suis mis a ecrire et puis a dessiner Je m;occupe plutot du cote phylosophique judaique .Je me base sur des faits presents ou passes.Et comme je l;ai ecrit plusieurs fois on ne peut pas traiter un sujet concernant le peuple juif sans se servir de son histoire.Car c'est une longue chaine dont chaque maillon represente parfois une tragedie qui influera a son tour sur le cours de l'hustoire
Utopie d'unir le peuple !!
3 Quand je parle qu'il faut s'unir c'est dans un but precis 'c'est de se savoir debout sur la meme plateforme .Chacun peut et doit avoir son role qu'il desire sur la scene du peuple .Aucun ne peut imaginer qu'on serait des robots.Il y aura toujours des digergences de vue comme dans toute famille .Mais on ne quitte pas cette unite pour la renier par la suite.Il y a des niveaux sociaux et economiques differrents comme dans tout autre groupe ;L;essentiel est l;appartenance .Le plateau est la l;important .On ne peut pas creer un autre .Dix tribus avantnous ont essaye et ont disparu ;moralement ; dans les derives de lhustoire .Quand j;ai pose la question a des membres de Kibouts avec qui je travaillais
;Pourqoi vous lisez votre ;HAGADA;reformee le meme .soir de la fete prescrite ///.?Il n;y a pas de reponse nette.Mais l;intention de creer autre chose existe .On a transforme la fete de Paque a;la fete du Printemps et celle de Pentequote a celle de la moisson.C'est normal
;q'avec le temps cela a baisse d;intensiteparceque il n'y avait pas de bases phylosophiques fondees.CEla n'avait pas de sens et ne pouvait pas tenir logtemps.Je n;ai pas du tout ces idees que chacun doit jeuner ou manger des galettes .J;essaye d;expliquer qu/on n;a pas d;autre
solution que de rester sur la meme plateforme si on veut survivre physiquement et moralement Je ne rentre pas dans tous les details qui concernent ce sujet .L;essentiel pour moi c;etait d;expliquer la necessite de s;unir moralement et pas forcement
sur la base religieuse pour faire face a tout ce qui pourrai . arriver.Le juif ne peut etre dessus et et en dehors de la scene a la fois.Cette breche a fait que le peuple juif n;est pas ;nombreux malgre des milliers d;annees d;existence.Ce sortl'a identifie d'une facon unique. Je passe au troisieme sujet qui a suscite le plus grand polemique CRIME CONTRE L;HUMANITE
est ce que l;inquisition etait contre l;humanite ?
9 Quand les pays d;Europe ont chasse les juifs a tour de role
;C;etait un acte anti humanitaire ? Non !Cela a ete accepte par l;humanite de ce temps la !!!Les nations voulaient se debarrasser des juifs .
11 En aout 1939 Hitler reunit son etat major.Il recoit des donnees qu;il refuse en disant qu;une guerre se fait a un certain age d;apres lui .Il etale ses pensees sur l;avenir en general et annonce a ses generaux que le pricipal ennemi etait LE JUIF
C;est une ; force invisible;!!!Les officiers n;ont rien compris
Hitler savait tres bien que des hommes qui reflechissent d'une facon mecanique et materielle ne pouvaient le comprendre
Avec cette guerre le sort des juifs allait basculer .Car il n;allait plus faire partie des regles de jeu adoptes par les nations
51 Detruire les juifs etait peut etre pas tellement legal mais "LEGITIME "Hitler savait que les europeens pensaient come lui
Il n'a pas declare la guerre a l'humanite mais a la race juive particulierement.Ou se trouve la l'HUMANITE/ si l'Europe toute entiere a collabore chacun a sa facon a l'extermination de cepeuple Le mot Homme et Humain ont une certainr correlation mais les nazis ont reussis a arracher le juif de leur ; humanite;
Au contraire il fallait debarrasser l'Humanite de ces ..individus.ET si on se sert aujourd'hui du terme de ; crime ;contre L;humanite;C;est dans le sens qu'on est avec vous dans cette tragedie et qu;elle nous touche a tous .Donc vous etes rehabilite dans cette humanite de laquelle on voulait vous chasser Les crimes perpetres sur vous specialement etaient dorenavant vises contre toute l;humanite .Et depuis lors tout evenement politique suivi de victimes est aussi un crime du meme titre Tout le monde sait bien qu;il ne peut y avoir aucun rapport avec les plans;intentions;et mise en action de l;immense machine qui s'est servi des personnes les plus instruites ;les a rendu barbares pour arriver a ses fins .Hitler seul savait qu;il n;y arriverait jamais .Lisez son testament !!!
81 Je ne minimise pas cet immense crime contre d;autres minorites mais il faut voir les faits d;une facon claire et savoir discerner et montrer du doigt le vrai but de ce genocide
91 De nouveau chers amis je vous remercie pour votre attention et votre interet que vous portez a tout cela
Chere Me Axelle Sachez que s;interesser au peuple juif est un atout pour la comprehension de ce qui nous entoure
Beaucoup de respect
Et a mes tous les amis je vous prie de voir dans la page d;acceuil le titre SARFATI ELIE PEINTRE etPENSEUR
Shalom a tous
Par Maxiton (Maxiton) le jeudi 16 juin 2005 - 12h35: |
La Douda, est à la fois :
Un entomologiste
Il donne un coup de pied dans la fourmillière afin
d'étudier la façon dont nous, les fourmis , allons réagir
Un cuisinier
Il sait faire monter la sauce sur un feu vif rien que
pour voir comment elle va déborder
Un provocateur :
Il adore débusquer les pauvres innocents que nous
sommes,prenant ses provocations pour argent
comptant
Quant à la spécificité de la Shoah; il faudra répéter
inlassablement que le massacre des juifs a été unique
dans l'Histoire de l'humanité - je mets un " h " minuscule à
humanité car elle ne mérite pas autre chose -
On a détruit les juifs européens uniquement- et c'était le seul
critère - parce qu'ils étaient juifs.
Il suffisait d'avoir 2 grands-parents juifs pour passer au four.
Et à la grande surprise et au dépit du Vatican même
les juifs convertis furent massacrés
Les nazis ont poussé l'acharnement jusqu'à aller
chercher des juifs à Bordeaux ou à Salonique, leur ont
fait traverser l'Europe - à grands frais - pour finalement
les brûler dès leur arrivée.
Véritable non sens économique.
À noter que le gouvernement suisse a autorisé
les trains de déportés juifs en provenance de Grèce
à traverser son territoire mais là La Douda n'y est
pour rien
Il a un alibi
J'ajoute que les trains de déportés juifs avaient
la priorité absolue sur tous les autres transports
mêmes militaires :
Von Paulus qui assiégeait Stalingrad, s'est vu refuser
par Eichman les renforts lui faisant cruellement
défaut, pour cause de priorité à la Solution finale.
Etc...
Et je me rends compte que j'ai encore marché......
Mais j'envoie quand même
Par Moshébé (Moshébé) le jeudi 16 juin 2005 - 12h01: |
Monsieur Tubiana
Sans avoir le plaisir de vous connaître, je devrais probablement dire l’honneur de vous connaître, je suis très respectueux de ce que vous écrivez si bien, révélant une sagesse qui impose le respect, et je suis persuadé que la grande majorité des Harissiens pense comme moi.
Pourquoi ce préambule ? Pour ne pas que quiconque interprète ma réponse comme une polémique.
Depuis quelques semaines, j’ai souhaité participer sur ADRA pour avoir la joie d’échanger dans un climat le plus convivial possible, des idées et des sujets qui concernent les Tunes, avec tout ce que ce terme implique.
Vous le savez, si la possibilité de nous exprimer sur ce site est sujette à l’aval du webmaster ; celle d’y entrer pour lire les différents sujets évoqués est complètement libre.
Cela implique que tout ce qui est dit, peut devenir un argument pour ceux que la haine anime.
Vous remarquerez que mon intervention d’hier ne concernait qu’une phrase.
Isolée et sortie de son contexte, elle ne pourrait que servir ces serpents, si elle était reprise, pour étayer par exemple une thèse négationniste en disant que même les juifs…….
C’est merveilleux de pouvoir s’exprimer librement et de débattre de choses si importantes.
Mais attention au retour de bâton qu’on leur tend pour recevoir des coups.
On peut tout dire sur le Web; il faut simplement faire un effort et trouver la bonne formule qui nous mette à l’abri d’une utilisation malveillante d’un terme ou d’une phrase équivoque.
Je me trompe peut-être, mais je souhaitais que vous compreniez bien le sens de ma dernière intervention.
Très cordialement, et Shabbat Chalom.
Moshébé
Par Mailroom (Mailroom) le jeudi 16 juin 2005 - 09h42: |
Ya Hasra La Goulette
Dans chaque maison de La Goulette ,ou presque, il y avait toujours une mamie qui m'attendait avec des gourmandises, un "beskoutou", de la boutargue (aadam hout), des coings confits ou quelque autre friandise. Je restais des heures avec ces grand-mères du hasard qui m'entouraient d'une douce affection. Je n'ai jamais su pourquoi le destin m'a choisi pour être le chouchou de toutes les familles juives de La Goulette. Après tout, pourquoi se poser des questions lorsqu'il n'y a pas besoin de réponse et que l'évidence du vécu l'emporte sur toutes les autres considérations?
Ce bonheur devait un jour trouver un terme. Il a disparu de la même façon qu'il est venu. Aussi promptement. Sans laisser de traces, sinon une grande blessure qui ne cesse de se creuser dans mon coeur. Par un jour de juin 1967 des nuages noirs ont couvert le beau ciel bleu de Tunis et ont déversé sur nous les larmes du Jourdain comme une malédiction de Dieu... Ce fut la fin d'un rêve, la fin de La Goulette et la fin de la présence juive en Tunisie.
Dans un véritable"'sauve-qui-peut" et dans la panique générale les Juifs s'engouffraient en masse dans les bateaux en partance pour Marseille. Dans ce moment apocalyptique, je croyais que c'était la fin du monde. J'avais tellement besoin, ce jour-là, d'avoir le bâton de Moïse pour réaliser un miracle et empêcher les Juifs de partir de La Goulette! Mais je n'avais rien, absolument rien sinon ma détresse devant ce départ en masse.
Les rues de La Goulette se sont vidées et seuls les chats occupaient l'espace en renversant les poubelles à la recherche d'un poisson... La mer, furieuse, se déchaînait sur les digues fortifiées de La Goulette en récitant: "Raouf, Raouf, raouf...". L'âme en peine, je m'arrêtais devant les maisons en évoquant le souvenir des amis disparus: les Cardoso, les Taïeb, les Calvo,les Ben Soussan,les Hayoun,les Bellaiche, les Pérez, les Tartour, les Zagdoun, les Nataf, les Sitbon, les Catan, les Bessis, les Sarfati, les Séroussi... Mon Dieu, que de gens en-allés!
En partant vers la France, les Juifs ont fermé les portes de La Goulette. Mon village est devenu pour moi une cité interdite. Y vivre devenait quelque chose d'intolérable et m'en séparer était insupportable. J'étais un peu comme le dernier Juif et comme le dernier signe de l'alliance judéo-arabe... Moi, Mustapha le musulman, je devenais par une curieuse fatalité, le dépositaire de la mémoire juive de Tunisie. Mais à qui transmettre cette mémoire? Il n'y avait plus autour de moi que des gens qui faisaient peu cas du patrimoine judéo-arabe de Tunisie. Non pas par haine raciale ,mais par ignorance:ils ne savaient rien de la cuisine juive,du parler juif,des taalilas juives,de la musique juive,de la kémia juive,de la patisserie juive,de la bonté juive et surtout des traditions juives.
Ma présence même à La Goulette devenait un exercice périlleux. Je devais endosser toutes les misères du Juif errant avec en plus la malédiction des gens de ma race qui ne comprenaient pas la mission qui m'était assignée. La Goulette est devenue pour moi une vaste prison. J'y déambulais comme un étranger. Plus rien dans cette ville ne pouvait me procurer du bonheur. J'avais pour mission impossible de sauvegarder une mémoire juive que tout a effacé. J'aurais bien voulu réciter "Baroukh Adounaï" le Chabat, mais il n'y avait plus de synagogue. J'aurais tant voulu chanter Habiba Messika ou Louisa Tunisia... Mais il n'y avait plus "Doukha", "Khaylou Sghir" ou "Kakino De paz" pour m'accompagner au violon et au canoun. J'aurais tant voulu faire le zazou sur les boulevards de La Goulette, mais il n'y avait plus les pl! ay-boys et les zazous de La Goulette.
Se référant à une redoutable mythologie, Albert Memmi recommandait aux juifs tunisiens de quitter le pays sans se retourner par crainte de se transformer en statue de sel.
C’est le contraire qui s’est produit :ne se sont transformés en statues de sel que ceux qui ne se sont pas retourner pour dire adieu à la Goulette et à Tunis.
Avec le départ de la communauté israélite, j’avais l’impression de me promener dans un vaste cimetière. Où sont partis les gens qui m’aimaient, me gâtaient, m’embrassaient et me chouchoutaient….Il s’est ouvert devant moi un vaste champ de solitude.
Personne ne pouvait comprendre mon désarroi. J’ai vécu la douleur de la séparation …En s’en allant de Tunisie , le peuple juif m’a condamné à l’exil
Dans ma terre natale.
En réalité, j'étais comme un mort. Oui, je suis mort avec La Goulette et j'avais envie de ressusciter. J'avais beau essayer de reprendre goût à la vie, La Goulette se renfermait sur moi comme une tombe ; et le couvercle était lourd et impossible à soulever. Il me fallait donc renoncer définitivement à mon village et m'inventer une nouvelle vie. C'est seulement à ce prix que je pouvais ressusciter et prolonger mon existence. J'ai donc pleuré à mon tour La Goulette :ya hasra la goulette.
Mustapha Chelbi
Par Mena (Mena) le jeudi 16 juin 2005 - 01h53: |
Peut-on ne pas être « Lévinassien » ? (9) (info # 011506/5) [analyse]
Par Raphaël Lellouche © Metula News Agency
La dissolution lévinassienne du sujet
Nous avons expliqué dans l’article précédent le « malentendu » que nous avions vécu, à savoir que la dynamique de la pensée de Levinas ne tenait pas les promesses que nous croyions avoir perçues chez elle d’une contestation de la « pensée du soupçon ». En réalité, Levinas allait participer à sa manière — héritée de Heidegger — à la dissolution du sujet. L’« inconscient » lévinassien, qui s’appelle chez lui passivité radicale, an-archie du Bien, immémorial précédant toute anamnèse possible, s’avère la plus radicale de toutes les « dissolutions » du sujet et le comble du soupçon. Or la question qu’il faut poser est celle-ci : une telle démarche est-elle réflexivement possible ?
25. L’inconsistance de la pensée du soupçon et le faux pas de l’hyper-critique
Si l’hétéronomie a pu prendre des formes radicales, c’était sur les ruines d’une « critique du sujet » qui ne s’en est pas relevé. N’était-ce pas déjà contre ces réductionnismes — et à partir de ce qu’il appelait justement une « crise des fondements » — qu’au début du siècle s’était élevé le rationalisme radical de Husserl ? Wittgenstein prévenait à son tour contre l’autonomisation de la science : le formalisme logique devient une Begriffschrift, c’est-à-dire une écriture pure du concept, une « langue formulaire », qui ne correspond et ne renvoie plus à aucune parole ; tandis que le matérialisme radical dans le Body-Mind problem aboutit à un réductionnisme où l’esprit n’est plus que chimie moléculaire, réseau neuronal et programme fonctionnel. À la suite de Wittgenstein qui insistait sur l’analyse du langage comme moyen de délimiter l’intention éthique, et répétant la dénonciation husserlienne du « cercle » du relativisme (Introduction aux « Prolégomènes à la logique pure », les premières Recherches logiques), je situais donc le centre de la « crise » dans l’inconsistance interne de la pensée du soupçon. Lorsque le soupçon met en question le langage lui-même en tant que racine de l’apparence, il se précipite dans une contradiction entre son affirmation — la conscience est sujette à une illusion universelle —, et le pur et simple pouvoir de la formuler comme une thèse ayant un sens. Comme dans le paradoxe du menteur (Un Crétois dit : tous les Crétois sont des menteurs), les philosophes du soupçon se placent eux-mêmes en position d’exception inexplicable par rapport à l’universalité de leur thèse. Bref, la déconstruction se déconstruit elle-même, elle est self-defeating. Ce paradoxe ruine une telle philosophie. Dans la perspective d’une relégitimation de la raison morale par-delà la crise nihiliste du sens, une démarche de type kantien me semblait pouvoir prendre appui sur Levinas. En fait, Levinas ne tenait pas ses promesses et allait même s’avérer aggraver la crise nihiliste de la « dissolution du sujet ».
On a tenté de reconstituer la démarche de Levinas comme une radicalisation de la critique kantienne, sur le plan pratique, parallèle à sa critique sur le plan de la raison théorique [1]. Ce qui se cache là-derrière, c’est un malentendu sur la signification de la critique. Le criticisme kantien était une autolimitation des prétentions de connaître de la raison. C’est la raison qui statue que la raison spéculative s’égare dans des illusions métaphysiques dès qu’elle franchit la limite de l’application légitime des concepts aux phénomènes, puisqu’il n’y a pas d’intuition par l’intellect (le noûs) des objets intelligibles, hors des conditions de la sensibilité. C’est ainsi par un « procès en légitimité », une juridiction critique sur ses propres tendances que la raison se trace à elle-même les limites de son pouvoir de connaître. Mais le terrain que la raison pure accepte de perdre en cognoscibilité, dans son usage cognitif (l’apparence transcendante), elle le retrouve en signification pratique. C’est en ce sens que, pour Kant, l’autolimitation critique du spéculatif coïncide avec la découverte non pas seulement de l’usage pratique, mais bien du primat de la raison pratique. C’est un seul geste critique qui limite le pouvoir de connaître (et fonde ainsi la science des phénomènes) et découvre la primauté du pratique. En un sens, c’est même la raison pratique elle-même qui trace ses limites à la raison spéculative, puisque c’est seulement par un acte de liberté qu’elle peut refréner l’intempérance métaphysique (Fichte). C’est pourquoi, vouloir établir un parallélisme formel entre l’autocritique de la raison théorique et une autocritique de caractère semblable de la raison pratique est une erreur. Il n’y a pas d’autre critique de la raison pratique que celle qui montre l’impossibilité de l’accès à l’Absolu autrement qu’à partir de la finitude du sujet. L’égoïté comme liberté est un terme en deçà duquel il est impossible (à la raison) de remonter : elle est nicht hintergehbar. Là encore, Derrida le disait fortement, avec des accents husserliens, contre la prétention lévinassienne de contourner l’ego : « Aucune philosophie responsable de son langage ne peut renoncer à l’ipséité en général, et moins qu’une autre la philosophie ou l’eschatologie de la séparation » (ED. p. 192).
26. L’éthique de la substitution comme hypercritique morale
Aussi Levinas s’égarerait-il dans une hypercritique lorsqu’il prétendrait que l’ultime critique souhaitable censée prolonger la critique kantienne dans le domaine pratique, doive être la critique d’un dogmatisme de l’activité reposant chez Kant (ou Fichte) sur l’ego cogito. Plus loin que l’impératif catégorique qui s’impose au sujet, il faudrait à le suivre aller jusqu’à la mise en question du fondement du sujet pratique kantien dans l’acte, et mettre en question « sa prétention à l’activité, c’est-à-dire son appartenance (…) à la catégorie du Même ». Levinas attaque de front ce qui a été formulé comme fondement ultime (Grundlage) de tout savoir, par Fichte, c’est-à-dire l’égoïté comme principe de toute identité [2]. Levinas écrit : « La raison, c’est l’identité qui se pose comme Moi : identité qui s’identifie — qui retourne à soi — par la force de sa forme (…). L’énergie du retour à soi de l’identification — cette vis formae — est l’activité de tout acte et, si dégrisement, dégrisement dans le Même, en revenir-à-soi » (Levinas, De Dieu qui vient à l’idée, p. 37). Levinas nomme cette identité pure une « impénitence d’être ». Il faudrait donc, selon lui, punir le droit usurpé sur lequel s’appuie l’exercice d’être, l’humilier, le réduire à pénitence et à expiation ! Le sujet ne doit pas s’infatuer dans son droit à exister…
Est-il juste que je sois ? La vraie question métaphysique selon Levinas ne serait donc pas « pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » (Leibniz), mais mon existence est-elle légitime ? N’occupé-je pas la place d’un autre ? Pourquoi moi — Je — suis-je, plutôt que l’Autre ? Ainsi la « question du sujet » ne devient post-kantienne qu’au-delà du Que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que m’est-il permis d’espérer ? lorsqu’elle se pose dans l’horizon de l’élection et de la substitution sous la forme Ai-je le droit d’exister ?
Élection par l’autre : seul un Autre me fait être-moi. Mon unicité ne provient pas de ma spontanéité ou de mon projet, mais de la place (indéplaçable, irremplaçable) à laquelle l’autre m’assigne.
Substitution à l’autre : cette place n’occupe-t-elle pas celle d’un autre ? Est-ce que je tiens de moi-même le droit de l’occuper ? Ne suis-je pas un usurpateur à croire la détenir de droit ?
Être-soi, c’est occuper cette place qui m’est assignée, mais sans droit absolu, puisque ce n’est pas de moi que je la tiens, c’est en être redevable. Au fond Levinas fait de l’identité transcendantale du sujet plus qu’une contingence absolue, la structure ontologique d’une dette. L’être-soi est donc affecté d’une redevabilité incontournable, ineffaçable et insolvable. Le Je est inscrit au registre du débit. Le Je devient un « concept négatif ». L’être soi de soi n’est pas acquittable : on n’est jamais quitte de la dette d’être soi-même. Mon unicité est précisément que je n’ai aucune justification à être moi. C’est pourquoi je suis pré-originairement, pour Levinas, « l’otage de l’Autre ». On ne peut s’empêcher de sentir qu’il y a au fond de « l’éthique » de Levinas la trace de l’état de chose barbare où ma personne elle-même est donnée en gage à l’autre pour une dette impayable — ma dette infinie d’être — que seul expiera sans l’acquitter le théâtre d’une jouissance cruelle, mon sacrifice à l’Autre.
Mais pour pouvoir seulement poser ces questions, ne faut-il pas que le philosophe (ici Levinas) prenne lui-même son départ de son soi, qu’il soit déjà un « soi-même » ? À partir de quel pouvoir de la raison — si cette critique a réflexivement un sens —, en effet, cette soi-disant « critique » du dogmatisme de l’activité est-elle formulée ? Qui écrit cette « critique » ? Car une « critique » suppose toujours un pouvoir de la raison capable de l’effectuer dans la réflexion, et chez Kant — comme l’a montré Fichte – c’est la raison pratique qui est le pouvoir à partir duquel toute Critique de la raison doit possiblement tirer le principe de son pouvoir-être-écrite ! L’affirmation hétéronome, comme chez Levinas, d’une « anarchie » ou d’un immémorial antérieurs à l’ipséité d’un sujet de la raison, par contre, ne peut aucunement prétendre au titre de « critique », car elle est structurellement un dogmatisme. Quand bien même elle prétendrait destituer un soi-disant « dogmatisme de l’activité » : elle ne réfléchit aucun pouvoir à partir duquel elle est possible. Elle s’en tient à citer la Bible. C’est son incohérence pragmatique ; c’est aussi le problème du langage chez Levinas qu’avait déjà posé Derrida. Et que Ricoeur, à son tour, indique dans les difficultés de sa théorie du « Dire » dans Autrement qu’être.
Levinas a donc rejoint une forme extrême de la pensée du soupçon, et il va ainsi entièrement à contresens de la direction qui m’intéresse en philosophie. Le malentendu a fait long feu. Le paralogisme de la pensée du soupçon était qu’ayant ramené la conscience à une « puissance constitutive d’illusion », elle retirait, sans s’en rendre compte, par là, à son propre acte critique, toute validité, si cet acte devait conserver un sens. Une thèse philosophique quelle qu’elle soit est en effet subordonnée à cette condition de non contradiction performative pour avoir un sens (Selbsteinholungsprinzip) : le fait qu’elle décrit doit ne pas être contradictoire avec le fait de le décrire, si le fait de le décrire est inclus dans le fait décrit. Toute thèse doit être réflexivement possible. De même la signification pratique d’une hypercritique qui rétablirait l’hétéronomie serait une signification qui s’autodétruirait pratiquement. On a bien pu flétrir comme « arrogance », la prétention morale des Stoïciens à l’indépendance. Mais la prétention ultra-critique de Levinas à remonter en deçà de soi-même pour mettre en cause l’ipséité du sujet moral, n’est-elle pas encore plus extravagante ? N’est-ce pas elle (plutôt que l’ego libre) qui souffre d’une sorte d’intempérance, d’une arrogance, de ce qu’on pourrait appeler une présomption morale, d’une hybris excédant d’ailleurs toute énonciation possible ? Dans ce contre-soi et cet anti-soi d’une « bonté » consumant le droit d’être du sujet, dans cette attestation de soi qui est culpabilité a priori d’être, n’y a-t-il pas une véritable metabasis morale, une ruse du moraliste qui prétend passer derrière ce que chacun ne peut récuser, puisque c’est à partir de là seulement que parle toute récusation possible ?
Je vois donc dans cette hypermorale — cette philosophie de l’hypermorale comme hypercritique du sujet — un échec et une trahison du projet philosophique initial de Levinas. Son intervention la plus forte avait été l’exigence d’une parole qui « parte de soi et atteigne un autre séparé » (Difficile liberté, p. 268). Une telle exigence était orientée contre toutes les entreprises de dépossession du sujet des maîtres du soupçon. Or son chemin l’a amené lui-même à l’une des formes les plus radicales et les plus perverses de cette dépossession du sujet : l’être-soi d’où seulement peut partir une parole (qui engage) se révèle à ses yeux illégitime parce qu’il ne peut être un point de départ radical. Mais plus aucune parole ne peut « partir » car elle est toujours déjà précédée, la subjectivité étant passivité et retard.
A suivre…
Notes :
[1] C’est un parallélisme de cette sorte — à mon sens, fallacieux — que tente, dans un ouvrage par ailleurs intéressant, Catherine Chalier, Pour une morale au-delà du savoir, Kant et Levinas, Albin Michel, 1998.
[2] Je me permets de renvoyer à mon essai : Raphaël Lellouche, L’Egoïté comme origine pure de l’identité dans la première philosophie de Fichte, Paris, 1992. Dans cet essai, je tentais de montrer l’erreur de tout un courant de lecture de Fichte (sur « Les Principes de la Doctrine de la Science » de Fichte), surtout représenté par Alexis Philonenko (La liberté humaine dans la philosophie de Fichte, Vrin, 1980), et par Luc Ferry (Philosophie politique 1 : le Droit, le nouvelle querelle des Anciens et des Modernes, PUF, 1984). Luc Ferry faisait partie du « tournant » néo-humaniste contre la pensée du soupçon dans les années 80, dont j’ai parlé dans l’article précédent. Avant d’entrer dans un gouvernement de Chirac comme ministre de l’Éducation nationale, il avait contribué — avec Alain Renaut — à une reconstruction « républicaine » de la philosophie politique sur une base fichtéenne. Le renouveau de la philosophie fichtéenne, dans laquelle je me situais également, venait de l’impulsion donnée par A. Philonenko, qui avait proposé, pour sa lecture, un nouveau point de vue intersubjectiviste : « Nous estimons que le problème de l’inter-subjectivité est la question capitale de la première philosophie de Fichte » (Philonenko, op. cit. p. 21). Mon propre chemin m’amenait à écarter cet « intersubjectivisme fichtéen » comme erroné, à partir d’une lecture plus rigoureuse de la Grundlage der gesamten Wissenschaftslehre de 1794, qui montrait les erreurs de Philonenko et Ferry. J’y rétablissais la vérité d’une lecture plus classique (Guéroult), et conforme aux travaux de Dieter Henrich (Fichtes Ich, 1967), en concluant à la secondarité de l’intersubjectivité, et même de la « conscience de soi » proprement dite, par rapport à la structure de l’Égoïté (Ichheit) dans laquelle le Moi absolu s’autopose… Autrement dit, tout à l’envers de Levinas — qui ramène l’ipséité à l’identité, l’ipse à l’idem — j’établissais ce que Fichte me paraissait avoir génialement montré, à savoir que le principe logique d’identité (ainsi, naturellement, que l’identification des substances) dérivait fondamentalement de l’égalité à soi du Moi en tant qu’ipséité. L’Égoïté est « l’origine pure de l’identité ». Bref, contre Levinas, c’est l’ipséité qui explique l’identité, et non l’inverse. [C’est pourquoi il est absurde de dire, comme Levinas, que par sa prétention à l’activité, le sujet pratique kantien « appartient à la catégorie du Même » : l’identité logique ne précède pas l’ipséité du sujet qui est liberté].
Par Douda (Douda) le jeudi 16 juin 2005 - 01h34: |
La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Le Ftileur : Cher Sarel,
Loin de s’ériger en juge, ou quelconque imprécateur, et encore moins en exécuteur,,,
Acceptez mille excuses pour le coup de gueule, et surtout continuez à vous exprimer,
L’origine du coup de gueule provenait d’une aversion épidermique vis à vis des pervers qui déclarèrent un “problème Juif”, pour justifier le génocide des innocents ! Qu’ils soient Juifs ou non !
Alors ne faisons pas le jeu des génocideurs, car le génocide est éternel, et il pourrait bien renaître de ses cendres.
Bien à vous, et à bientôt.
Wnessou El Douda