Par Mena (Mena) le dimanche 10 juillet 2005 - 10h24: |
Les Anglais ont Tony Blair, les élites françaises ont les medias et Edgar Morin (info # 010907/5) [analyse]
Par Ilan Tsadik © Metula News Agency
Etonnants Anglais. Qui n’a pas été surpris par le calme et la dignité des Londoniens ainsi que ceux de leurs dirigeants politiques, au premier rang desquels Tony Blair ? Pendant qu’on relevait encore les blessés et qu’on enlevait les morts sur Liverpool Street, durant cette journée de cauchemar pour un pays qui n’a pas l’habitude du terrorisme islamique, Ilan suivait la séance spéciale au parlement. Des "yeah" unanimes, dépouillés de tout pathos, mais profonds, sortaient des poitrines pour ponctuer chaque phrase des orateurs. Je n’ai jamais pigé le MS.DOS, le système de fonctionnement de ce peuple ; à vrai dire, je m’en sens presque parfaitement étranger ; ses symboles, ses reines ne me disent rien, tout comme ses rues grises, ses pubs, son brouillard et sa pluie mais cela ne m’empêche pas d’être sensible à ses qualités exceptionnelles. Comme celle de ne jamais perdre la tête même en cas de coup dur, de ne pas renier ses valeurs et de ne jamais baisser les yeux devant les agresseurs. Blair a promis de traquer les coupables, et pas seulement les petites mains qui ont posé les bombes sur les rails du Tube, le surnom du métro du côté de la Tamise. Pas question de changer de gouvernement, au contraire, les Britanniques laissent cela aux Espagnols. Pas question de retirer les troupes d’Irak, ni même d’en évoquer la possibilité en ce jour : tout le monde trouverait cela indécent. Pas questions non plus d’accepter qu’une bande d’égorgeurs change les habitudes de vie de ce côté-ci du Channel. Sur ce point, tous les passants de la City interrogés devant les caméras de la planète exprimaient la même détermination. Sereine et forte. Sans larmes, même si on les sentait blessés et inquiets ; sans la moindre percée d’hystérie, sans exprimer de critique, ni contre la police ni contre les services de renseignements. Et puis, je n’ai pas entendu le moindre mot creux ou inutile, l’ombre d’une menace, décidément, les Britishs sont sobres devant l’adversité et ils savent se tenir.
J’ai compris entre hier et aujourd’hui comment ces gens avaient résisté aux bombardements des avions d’Hitler, à Coventry et aux bombes volantes. A regarder la manière dont les Anglais souffrent, ça paraissait tout d’un coup évident.
Le même jour, l’ambassadeur égyptien en Irak, Son Excellence Ihab Al-Sharif, était décapité au couteau de boucher par les terroristes islamiques. Je pense que dans ces deux cas on peut parler de terroristes et pas de "jeunes gens et jeunes filles" voués au désespoir, l’une des formules utilisées par Edgar Morin pour qualifier les mongols du Hamas, la succursale palestinienne de l’islam déjanté. A moins qu’il ne faille faire une distinction entre ceux qui font sauter les autobus du "peuple qui prend du plaisir à humilier les Palestiniens" et leurs frères d’idéologie qui font de même à Londres. N’est-ce pas à cela que veulent nous amener le sociologue et ses supporters des medias français ? Il est exact que les bus anglais ont deux étages, c’est peut-être cela qui vaut à ceux qui les font exploser l’appellation de terroristes dans la presse tricolore, tandis que les busophobes palestiniens ne sont que des militants. Allez savoir…
Cependant, cette distinction entre terroristes n’est pas du goût des principaux intéressés. Ainsi, le Hamas, dans l’article 2 de sa charte explicite-t-il sa filiation à l’organisation des Frères Musulmans, le pseudo principal d’Al-Quaïda : "Le Mouvement Islamique de Résistance (Hamas) est une des branches de la Fraternité Musulmane en Palestine. Le Mouvement de la Fraternité Musulmane est une organisation universelle qui constitue le mouvement islamique le plus important des temps modernes. Il se caractérise par sa profonde compréhension, son parfait entendement et son adhésion totale aux concepts islamiques dans tous les aspects de la vie, de la culture, de la foi, de la politique, de l'économie, de l'éducation, de la société, de la justice et du jugement, de la diffusion de l'Islam, de l'éducation islamique, de l'art, de l'information, de la science de l'occulte et de la conversion à l'Islam".
D’autre part, si on envisage l’idée que les terroristes du Hamas ont des raisons de s’adonner à des assassinats collectifs, on se retrouve alors obligé de se dire que ceux d’Al-Quaïda massacrent sans motif. Cela me semble être en tous cas la conclusion qui s’impose. Et pour corser la difficulté de l’explicatif des racistes de l’Hexagone, Ilan leur rappelle qu’en septembre 2001, les GI’s n’avaient pas encore mis la botte ni à Kaboul ni à Bagdad. Ce rappel est à sa place, car la bande de l’anéantissement de Jénine ou de Jénine-Hiroshima, comme les appelait également une signataire de non aux racistes, cultivent la fâcheuse tendance de la confusion chronologique, dans la foulée de la justification de leur haine raciale par des évènements qui n’ont pas eu lieu.
Et les Madrilènes, qu’ont-ils fait à l’islam ou aux Palestiniens ? Et les Londoniens, pour mériter de mourir aussi bêtement, dans l’ignorance absolue des motivations de ceux qui les ont assassinés ? Sans jamais avoir eu maille à partir avec leurs bourreaux, sans jamais avoir proféré la moindre insulte contre leur foi. Même en recherchant un lien causal, à la Morin, qui expliquerait qu’il est naturel de perpétrer des crimes de guerre – cependant que le meurtre de civils est partout, toujours et dans tous les cas un crime de guerre injustifiable selon la législation internationale – contre les usagers du Tube, du fait de la participation de la Grande Bretagne à la guerre en Irak ; mais l’ambassadeur égyptien, pourquoi ? Un Sunnite, comme eux.
C’est que l’équation de la Ména au sujet de la démarche des racistes rouges-bruns "ils répandent de fausses vérités sur les Juifs, dont ils extraient des théories relatives à des pseudo comportements ataviques ou de groupe" est incomplète. Il faut nécessairement la parachever si l’on veut comprendre le phénomène de jouissance généré par l’assassinat des non-croyants n’importe où dans le monde ; pour ce faire, il suffit de consulter les textes fondateurs de la Fraternité Musulmane ou les chartes de ses filiales, le Hamas, mais aussi le Jihad islamique et le Hezbollah libanais : tous traitent de la nécessité non négociable d’imposer l’islam à la planète, de lui soumettre les autres religions et d’abroger le mode de vie en vigueur dans les autres civilisations que les terroristes du 11 septembre, de Tel Aviv, Madrid et de Londres considèrent comme une insulte faite au ciel. Ces déclarations d’intentions ne sont pas le fruit d’une analyse de la Ména, ELLES FIGURENT DANS LEURS TEXTES FONDATEURS et ELLES SONT REPRISES ET REVENDIQUEES PAR LEURS MEDIAS. En amputant cet élément de la réflexion globale sur le terrorisme et en le remplaçant par la narration convulsive d’atrocités de guerre qui n’ont jamais été commises, les racistes français de Jénine-Hiroshima établissent, volontairement, la confusion entre l’agresseur et l’agressé. Ils peuvent ainsi les intervertir. Aussi, l’équation corrigée de la Ména devrait être : "ils répandent de fausses vérités sur les Juifs, dont ils extraient des théories relatives à des pseudo comportements ataviques ou de groupe et ils dissimulent le fondement théorique de l’hégémonisme islamique et son expression violente".
Ceci dit, il serait erroné de chercher chez des racistes des fondements idéologiques plus complexes que celui consistant à appuyer leurs thèses par des additions et des soustractions arbitraires d’évènements factuels. Ce n’est jamais la lecture de la réalité qui fabrique le raciste mais toujours le raciste qui se fabrique des prétextes à sa haine : le racisme vient du cœur, pas de la tête ! Aussi, il serait faux de se laisser snober par les titres ou les fonctions de certains signataires de l’appel réactivé de Libération à exprimer sa solidarité avec Edgar Morin contre la justice française. Cette liste, après avoir été expurgée de quelques noms brun foncé, à titre prophylactique, comme l’expliquait le sociologue lui-même dans un article du Monde, et comme nous l’anticipions, ne regroupe que deux sortes de signataires : des antisémites-base, les viscéraux et les juifs honteux, et des sympathisants du Morin d’avant Israël-Palestine : le cancer, surtout des collègues de travail, auxquels l’importance de l’alignement corporatiste paraît primer sur les risques de la nouvelle dialectique raciste. Tel Aviv et Londres c’est loin, Morin, c’est ici et c’est tous les jours…
Bon, si j’étais le fils d’un dignitaire pétainiste, comme Hubert Védrine, j’éviterais de critiquer une décision de justice condamnant quelqu’un pour diffamation raciale à l’encontre des Juifs. Simple question de tact. Et si j’avais chanté le Métèque, comme Georges Moustaki, je ne chanterais pas le Métèque qui prend plaisir à humilier les autres peuples… Question de discernement pour un "juif errant".
Le huitième signataire de cet acte de solidarité démocratique rectifié est une vielle connaissance :
Al Dura Mohamed
Le petit va bien ? Ca va bientôt lui faire 18 ans, non ? Quand Ilan vous répétait qu’il était vivant… Mais au-delà de la tartuferie qu’il y a pour des gens prétendument responsables à apposer leur nom à côté de celui de l’icône supposément morte de l’Intifada, il importe de ne pas manquer leur message, ni celui des organisateurs de la solidarité, ni celui de Morin (c’est pareil), ni celui des medias qui la diffusent :
D’abord, ils identifient la Ména comme leur ennemie, sans la citer et en gardant le débat soigneusement clos. Mais ça c’est pour nous totalement secondaire ; nous, cela fait des années que nous disons où les antisémites français se cachent.
Ensuite, citer Mohamed Al Dura comme signataire de leur initiative, après avoir pris dix jours pour la remodeler afin qu’elle exprime précisément leur idée, c’est la façon qu’ont ces gens – et particulièrement les responsables des medias associés à cette démarche –, à l’instar du "A-Dura je n’en ai rien à foutre" susurré gentiment par Olivier Mazerolle à l’oreille de notre rédac-chef en 2003, de nous faire comprendre que la véracité des faits, elle aussi ils "n’en ont rien à faire". A leurs yeux, ils sont au-dessus de la réalité, ils en décident, ils sont la France. Et s’il leur plaît d’inventer un massacre à Jénine, des tanks juifs qui tireraient sur des enfants arabes, des canons qui bombarderaient des camps de réfugiés, des soldats israéliens qui feraient des cartons sur des footballeurs et qui empoisonneraient les puits d’eau potable, s’il leur plaît d’appeler colonies des implantations – déversant en passant sur nos têtes leurs fosses communes pleines du million de bougnoules d’Algérie, comme on dit encore dans leur pays, envoyés en corvée de bois –, s’il leur plaît d’appeler activistes ou même résistants les bombes humaines qui tuent les civils juifs et ceux qui combattent l’Anglois-Américain en Irak, s’il leur sied de marchander la liberté d’être informés de leurs compatriotes contre la libération de Florence Aubenas avec les décapiteurs de Zarqaoui, et si cela les met de bonne humeur d’être racistes et antisémites et d’appeler opinions et droit de critiquer la politique israélienne les oukases qu’ils profèrent, et s’il leur plaît de raconter à tout le monde, serait-ce au mépris d’un milliard de preuves, qu’A-Dura est un martyre assassiné par la soldatesque de Tsahal, qu’ils ont visionné les images de l’agonie de l’enfant qui n’existent pas, et qu’Enderlin est au moins la moitié d’un Saint, eh bien ainsi sera leur réalité ! Et la réalité qu’ils imposeront à la compréhension de leurs compatriotes et de quelques riverains francophones malchanceux placés sous leurs jaillissements ! Il leur est déjà assez pénible que nous ayons fait la preuve de ce qu’ils sont "à l’étranger" et obtenu un jugement objectif de qui ils sont par un tribunal français ; c’est plus qu’ils n’en peuvent supporter, la contradiction n’entrera pas en France !
Voilà, posées en termes simples et compréhensibles, les raisons qui font que la guerre engagée entre l’appel de Libé à la solidarité avec Morin et la liste des individus qui déclarent avoir déchiffré leur manigance du collectif Non aux Racistes a pris un tournant d’une importance extraordinaire pour l’avenir de la France. Qu’ils défoncent nonauxracistes.com par le nombre des signataires qu’ils consignent, qu’ils gagnent en cassation le droit d’être antisémites en public, d’affirmer l’indéfendable et je vous assure qu’ils en feront le plus large usage. Par contre, que ce soient nos amis qui les noient sous une vague populaire de signataires responsables et lucides, que la cour de cassation confirme la décision de Versailles et la contradiction fera envers et contre tout son entrée dans le débat français. Par le glaive de la justice, pas par la raison, mais on n’en est plus à faire la fine bouche.
Car lorsque Tony Blair parle de la défense des valeurs de sa société contre le terrorisme, tout le monde comprend instantanément de quoi il retourne ; tandis que quand Jacques Chirac prononce un discours sur le même ton, on se demande bien à quelles valeurs le chef des oligarques français peut encore bien faire allusion.
Par Primo (Primo) le dimanche 10 juillet 2005 - 09h37: |
Interview du Professeur Henri Bensahel
Santé, Europe, Moyen-Orient : Le Pr. Henri Bensahel, grand spécialiste de chirurgie orthopédique infantile, nous donne, à travers cette interview, son sentiment par rapport à certains enjeux capitaux auxquels nous sommes déjà confrontés.
Primo-Europe : Henri Bensahel (1), bonjour. Votre autorité dans le monde médical est bien connue. C’est pourquoi Primo-Europe a décidé de faire appel à vous pour parler de certains problèmes concernant la santé en France, en Europe et dans le monde.
Pouvez-vous nous faire brièvement un état des lieux de la santé en France. L’accès aux soins vous parait-il équitable ?
Henri Bensahel : Bonjour, je vous remercie d’avoir fait appel à moi pour ce sujet qui me passionne. Comme vous le savez, la France est censée disposer du meilleur système de santé au monde. Cela a peut-être été vrai. Je doute que ce le soit encore. En effet, la France a bénéficié d’une extraordinaire période de développement qui a profité à celui de notre Assurance Maladie. Mais cette dernière a fini par être dévoyée de son objet, de ses objectifs. Le système s’est finalement dégradé par l’effet des excès dont notre protection sociale a été la victime.
Aujourd’hui, en principe, 100% de la population a accès aux soins. En apparence, tout paraît juste et équitable.
Cet accès de tous aux soins, qui résulte d’une sage décision, fait partie de nos droits universels. Il devrait donc s’accompagner d’une responsabilisation et de devoirs de ceux qui en bénéficient puisqu’en démocratie, il n’est pas de droit sans devoir. Le domaine de la santé ne devrait pas y déroger et pourtant, la notion de devoir s’est rapidement estompée.
Prenons l’exemple de la Couverture Médicale Universelle (CMU). Il s’agit d’une excellente initiative puisqu’elle permet à ceux qui sont dans le besoin d’être soignés exactement de la même façon que le reste de la population. Etant hospitalier, je peux témoigner de cette égalité de traitement. Mais il faut bien reconnaître l’exagération de l’utilisation des droits alloués aux CMU. La gratuité totale des soins a amené certains à oublier leurs devoirs de citoyens.
Un autre exemple concerne une certaine frange d’immigrés qui font état sans gêne de leur polygamie. Je suis toujours surpris de voir que notre pays, qui s’efforce d’intégrer les femmes et les hommes issus de l’immigration, importe également leur culture et leurs habitudes de vie, même quand elles contreviennent aux lois républicaines. La loi française a décrété la monogamie. Ce faisant, devrions-nous subventionner les familles polygames ? C’est une question d’éthique, de démocratie et de justice sociale. Ces familles polygames coûtent très cher à notre pays. Il faut avoir le courage de le dire.
P-E : Si de vrais contrôles, de vraies enquêtes familiales étaient menés, ces problèmes pourraient être réglés. Mais a-t-on la volonté politique suffisante pour ordonner de telles enquêtes ?
HB : Les contrôles sont, en effet, insuffisants. Nous manquons de médecins contrôleurs, nous manquons d’assistantes sociales qui pourraient visiter ces familles. Je sais que les familles polygames sont parfaitement connues de tous. Malgré cette évidence, les membres de ces familles polygames sont pris en charge de la même façon que les autres citoyens.
Ce fameux imam de Vénissieux, qui fait couler tant d’encre, s’est fait le chantre de la polygamie. Que je sache, on n’a jamais entendu parler d’une enquête faite à son sujet ni sur le nombre d’enfants qu’il a – je crois qu’ils sont seize – ni sur ses quatre femmes. Or, toutes ces familles sont officiellement prises en charge par notre système d’assurance-maladie.
Ce n’est donc pas d’un manque de surveillance qu’il s’agit puisque ces gens-là évoluent au grand jour. On a tout simplement baissé les bras. On a cru devoir accepter leurs familles multiples pour les amadouer, imaginant que ce serait un élément favorisant leur intégration. En réalité, il faut avoir le courage de le dire, nous nous sommes trompés.
Il en est de même des immigrés clandestins qui passent entre les mailles du filet. En tant qu’hospitalier, je peux affirmer que des malades sont soignés sous de fausses identités, avec de fausses cartes Vitale. C’est d’ailleurs ce qui avait décidé Mr Douste-Blazy, alors Ministre de la Santé, d’envisager, pour l’avenir, de nouvelles cartes Vitale intégrant une photo d’identité. La preuve était ainsi faite. Là aussi, tout le monde a baissé les bras. Notre responsabilité est collective.
P-E : Concernant la démographie médicale et sa répartition, quel est votre sentiment ?
HB : Avant toute chose, je ne crois pas qu’il y ait trop de médecins en France. Le grand problème est leur répartition.
Aujourd’hui, les médecins sont comme les autres composantes de la société civile. Ils veulent avoir une meilleure vie de famille, ils veulent avoir leur part de loisirs, prendre des vacances comme tout le monde. Ils ne veulent plus être taillables et corvéables à merci. L’époque du sacerdoce médical est quasiment révolue.
Le corollaire de cette nouvelle condition est que les médecins ont plutôt tendance à choisir d’exercer dans de grandes villes où ils ont plus de possibilités de trouver un remplaçant ou d’être remplacés par un confrère s’ils exercent dans un cabinet de groupe. Voilà aussi pourquoi les campagnes sont délaissées. L’exercice médical solitaire qui y est attaché implique une part d’abnégation de soi qui s’estompe, suivant en cela l’exode rural qui est la caractéristique de notre société. En somme, beaucoup est fait pour décourager les médecins d’être des tâcherons obstinés. Et les contraintes de notre fiscalité ne sont pas l’une des moindres conditions de cette évolution.
L’Ordre des Médecins, le Ministère de la Santé, ont cherché en vain des solutions à ce problème de répartition.
Voyez ce numéro du Quotidien du Médecin du 24 juin : il met l’accent sur une situation que nous connaissons bien et que j’ai moi-même connue en cabinet ministériel. On y parle de ces médecins dont la formation a été extra-européenne. Ils viennent travailler en France quelques années pour parfaire leur formation. Par la suite, nombre d’entre eux tentent de s’installer dans notre Hexagone compte tenu des difficultés d’exercice qu’ils rencontreraient en retournant dans leur pays d’origine. Leur point d’ancrage est, le plus souvent, le secteur hospitalier public. Mais la plupart ne trouvent d’emploi que dans les hôpitaux très excentrés, ceux dont nos médecins n’occupent pas les postes de Praticien Hospitalier. De telle sorte que ces médecins sont une aubaine pour ces hôpitaux généraux. D’ailleurs, un député de notre Parlement a organisé récemment, à l’Assemblée Nationale, un débat sur ce sujet. Elu d’une circonscription rurale, il est très heureux de bénéficier de la présence de ces médecins étrangers qui, finalement et au fil des années, acquièrent une bonne expérience et deviennent d’excellents médecins. Il paraît normal et souhaitable d’intégrer ces médecins à notre système dans la mesure où ils remplissent bien leur office et où ils n’entrent pas en compétition avec les médecins français.
P-E : Parlons un peu de coût. Du fait des avancées scientifiques et technologiques concernant les moyens de diagnostic et les traitements, la santé ne peut que coûter de plus en plus cher. Quelles sont les solutions pour que la prise en charge de ce secteur soit supportable pour la société ?
HB : Oui, la santé coûte cher. Elle va peut-être être encore plus chère. Toutefois, nous avons, en France, la chance et l’assurance – au sens propre du terme - d’être bien soignés, ce qui est loin d’être le cas ailleurs dans le monde. Moi qui parcours le monde, je peux vous dire que ce n’est pas partout le cas, même dans certains pays développés.
Il y a un paramètre essentiel : il s’agit de notre capacité à dépister les maladies de plus en plus précocement. Cela nécessite un certain nombre d’investigations onéreuses : examens de laboratoires, scanners, IRM, etc. Grâce à elles, le dépistage a fait un prodigieux bond en avant avec, pour corollaire, de meilleures chances de succès thérapeutique.
Ce coût de la santé pose la question des buts que nous nous fixons : voulons-nous soigner les gens très précocement ou voulons-nous le faire à un stade plus avancé des maladies ? Le débat budgétaire sera différent selon l’option choisie.
Le dépistage précoce est une première étape, la suivante étant celle d’une prévention efficace en élargissant le spectre de cette prévention. Actuellement, par exemple, nous avons les vaccins anti-infectieux mais ils ne couvrent pas certaines maladies comme le paludisme et le SIDA. La mise au point d’un vaccin coûtera cher, mais le traitement de ces affections ne l’est-il pas encore davantage ?
P-E : Le cas le plus emblématique étant celui de la prévention du cancer du sein qui, grâce à une campagne de dépistage massif, voit régulièrement son pronostic s’améliorer…
HB : En effet…
P-E : Il y a un autre volet quand on veut parler d’économie de la santé : celui de l’augmentation de l’espérance de vie…
HB : C‘est un autre aspect qui me paraît important : cessons de pointer du doigt les personnes âgées qui peuvent coûter cher à la société à l’occasion de la dégradation de leur santé. Dans certains pays, on va même jusqu’à freiner les soins pour les personnes trop âgées.
Ces gens-là ont participé durant de nombreuses années à la solidarité nationale grâce à leurs cotisations sociales, sans avoir été une charge quelconque pour la société. C’est là un juste retour des choses.
Je voudrais aborder un autre problème que notre société vit depuis quelques années ; je veux parler du rôle totalement néfaste de la loi des 35 heures, et notamment dans le domaine de la santé. Nos hôpitaux ne peuvent faire face à cette loi. L’immense majorité du personnel médical et paramédical de ces établissements dépasse largement cette durée de travail et ont un compte d’heures à récupérer qu’ils ne récupèrent jamais car ils sont animés par le souci de bien soigner les malades. Tout le monde sait que les 35 heures ne sont pas applicables à l’hôpital - public ou privé- mais notre politique est celle de l’autruche. C’est un problème de société très grave. On ne voit pas comment on peut revenir sur cette loi même si elle a de bons effets en termes de qualité de vie dans pour la société. Mais une flexibilité me paraîtrait tout à fait salutaire, dans tous les domaines d’activité et, notamment dans celui de la santé où tout le monde dépasse très largement ce temps de travail. Il faut payer ce personnel pour ce qu’il fait et ceux qui souhaitent travailler plus doivent pouvoir faire ce choix.
P-E : Une flexibilité qui semble au programme du gouvernement de Villepin qui a vu le jour à la suite du non des Français au projet constitutionnel européen. Ce dernier est en panne, probablement pour plusieurs années. Cette constitution comportait-elle, selon vous, des points positifs ou négatifs pour le domaine de la santé ?
HB : Qu’en penser aujourd’hui dans la mesure où il a été rejeté ? Néanmoins, dans ce projet constitutionnel, la santé n’avait pas été oubliée. C’était déjà important. Pourtant, il existait un paradoxe : on considère que les individus doivent bénéficier d’une libre circulation à travers l’Union Européenne. Il en est de même pour la liberté d’installation pour les médecins et les paramédicaux. Par ailleurs, le projet de constitution voulait mettre l’accent sur une lutte communautaire contre les grands fléaux (paludisme, cancer, SIDA).
En revanche, les prestations de soins demeurent à la charge des Etats. Là-dessus, rien n’avait été modifié dans ce projet. Le paradoxe est là : vous avez le droit d’aller où vous voulez en Europe, mais si vous êtes malade en Allemagne ou en Italie, votre carte Vitale risque de ne pas être votre sésame. A cet égard, aucun progrès n’avait été apporté.
Ce sera peut-être pour plus tard. Je suis favorable à une harmonisation des systèmes de protection sociale dans l’UE. Ce sera ainsi le garant d’une meilleure répartition des soins à travers l’ensemble des pays membres.
P-E : Si vous le voulez bien, traversons à présent la Méditerranée. Comment voyez-vous le devenir des relations scientifiques en général, dans le domaine médical en particulier, entre l’Europe d’une part et les pays du Maghreb et du Machrek d’autre part ?
HB : Il y a beaucoup à faire dans ce domaine-là car les pays de la Méditerranée, du Maroc jusqu’à la Turquie, souhaitent développer leur coopération avec l’UE, notamment la France. Il faut reconnaître que le premier obstacle est celui de la langue, en tout cas au Machrek qui est davantage anglophone que francophone, ce qui le fait davantage s’orienter vers la Grande Bretagne et les USA. Le second obstacle est celui de l’équivalence des diplômes. Pourtant, cette coopération bénéficierait à tous les pays du Proche et Moyen-Orient. La science, surtout dans le domaine de la santé selon mon expérience personnelle, permet de rapprocher les peuples sans aucune exclusive. Les médecins ne demandent jamais sa nationalité, ou sa religion à un malade.
Dans mon service hospitalier, je réunissais des gens de tous les pays du Moyen-Orient qui, officiellement n’étaient pas en paix entre eux, notamment avec Israël. Quand il y avait des Israéliens, ils développaient d’excellentes relations avec les ressortissants des pays arabes dès lors qu’ils étaient hors de leur contexte d’affrontement politique.
P-E : Nous vous savons impliqué dans la collaboration scientifique franco-israélienne. Nous aimerions savoir si cette dernière a beaucoup souffert depuis 2000 et le début de la seconde Intifada.
HB : Elle a effectivement failli souffrir du fait des enjeux politiques et des dérives politiciennes de certains. Ce n’est d’ailleurs pas spécifique à la France. Récemment encore, s’est déclenchée une polémique en Grande-Bretagne, car certains présidents d’universités voulaient boycotter Israël et geler leurs relations avec cet Etat.
Pourtant, s’il y a un domaine où la politique peut être mise entre parenthèses, c’est bien celui de la santé pour les motifs que j’ai déjà évoqués.
Il faut savoir qu’en Israël, les malades sont traités sans distinction de nationalité ni de confession religieuse. Je vais aussi souvent en Israël que dans les pays arabes de la région. Je peux vous assurer que je vois dans les lits d’hôpitaux israéliens de nombreux Palestiniens qui sont aussi bien soignés que les autres malades. Par ailleurs, de nombreux étudiants palestiniens étudient dans les universités israéliennes.
Il y a donc une coopération israélo-palestinienne réelle mais presque souterraine, dont on parle peu car elle ne satisfait pas aux exigences polémiques habituelles.
Aujourd’hui, alors que s’ouvre, je l’espère, une nouvelle ère dans les relations israélo-palestiniennes, des actions sont en cours pour aider les Palestiniens à développer leurs structures de santé qui sont encore bien précaires. D’une manière générale, la coopération scientifique est prête à démarrer et n’attend plus que les accords à l’échelon politique.
Quant à la coopération franco-israélienne, pour répondre précisément à votre question, malgré tout et grâce à des initiatives comme celles que nous prenons, dans le cadre du Technion Institute, avec des universités et des laboratoires français, elle se maintient et s’améliore. Nous organisons des voyages d’études au Technion même, pour que des collègues de même discipline puissent se connaître, développer une coopération et signer des contrats interuniversitaires. Dieu sait si Israël est en avance sur la France dans ces domaines et ce peut être enrichissant pour nos universités françaises.
P-E : Les forces constructives sont donc supérieures aux forces destructives et les boycotts ont tous lamentablement échoué…
HB : Absolument ! Pourquoi ? Tout simplement parce que les bonnes volontés proviennent de la base quand les anathèmes se situent au niveau des politiques, pour des raisons variées…
P-E : En l’occurrence, on a quand même vu des autorités scientifiques se prêter au boycott, voire l’initier…
HB : C’est vrai que certains s’y sont essayés. Il faut rappeler, vers Noël 2002, ce vœu de boycott d’Israël de la part du président de l’Université Paris VI et de son conseil d’administration. Nous nous sommes, fort heureusement, mobilisés à temps contre ce projet dont la signature était imminente et que nous avons empêché in extremis.
P-E : La première tentative de boycott datait de juin 2002 et émanait d’un professeur émérite de l’Université de Nice, Jean-Marc Levy-Leblond.
HB : Effectivement. Il faut demeurer vigilant, ne pas se faire d’illusion et continuer d’agir dans le cadre de cette coopération.
P-E : La collaboration entre scientifiques israéliens et palestiniens est-elle harmonieuse ? Le corps médical est-il un exemple du rapprochement pacifique entre les deux peuples ?
HB : Nous avons vu que les malades eux-mêmes, pour des raisons évidentes, font table rase des dissensions politiques ou religieuses.
Il en est de même des médecins. Mais, malheureusement, ils sont parfois soumis à des contraintes et à des chantages, même dans certains pays qui ne sont plus en guerre contre Israël. Je pourrais vous décrire cette réalité à travers quelques exemples que j’ai vécus.
Cependant, je pense sincèrement que quand des accords politiques auront été signés et que le chemin de la paix s’ouvrira réellement entre Israël et l’Autorité Palestinienne, ces échanges-là seront facilités.
Il y a déjà des médecins palestiniens qui exercent en Israël et qui ne font l’objet d’aucun ostracisme ni du corps médical ni des malades israéliens. Ces médecins ont d’ailleurs, dans leur très grande majorité, un comportement exemplaire.
P-E : Vous fréquentez de grandes conférences scientifiques internationales. Comment y est perçu Israël ? Le monde scientifique est-il un havre où les préjugés habituels anti-israéliens sont absents ? Que peut-on faire pour y redresser son image négative ?
HB : Je prendrai l’exemple de ma spécialité. Dans ces réunions, l’image d’Israël n’est pas du tout négative. Elle ne l’a d’ailleurs jamais été. Je crois pouvoir dire que j’ai participé à cet effort pour faire comprendre la nécessité d’une bonne coopération avec les scientifiques israéliens. J’ai eu la chance d’avoir été écouté. Je peux vous dire qu’aussi bien la Société Européenne (2) de ma spécialité que j’ai créée en 1981, que la Fédération Mondiale (3) que j’ai également créée plus récemment, en 1998, ont aidé Israël à intégrer la communauté scientifique internationale. Nous avons même organisé, à une période pouvant paraître difficile, un congrès en Israël. D’autres congrès y sont prévus.
P-E : Et au-delà du domaine scientifique, restez-vous optimiste quant aux relations franco-israéliennes ? Pensez-vous, notamment, que l’ère Chirac aura été spécifiquement marquée par leur dégradation ?
HB : Je ne crois pas qu’il y ait une spécificité de la période Chirac, même si ses amitiés arabes sont bien connues. Il s’agit d’une constante de la politique du Quai d’Orsay depuis le Général de Gaulle. Je pense que la politique pro-arabe de la France pourrait ne pas se modifier et survivre à l’ère Chirac, mais si la situation de la région proche orientale s’améliore, l’évolution de ces relations pourrait prendre un tour différent.
P-E : Henri Bensahel. Merci de nous avoir accordé cette interview.
Interview réalisée par Jean-Pierre Chemla © Primo-Europe. Juillet 2005
(1) Membre Titulaire de l'Académie Nationale de Chirurgie.
Professeur Emérite de Chirurgie Orthopédique de l’Enfant.
Titulaire de la Chaire de Clinique Chirurgicale d'Orthopédie Pédiatrique, Université Paris VII.
Officier dans l'Ordre de la Légion d'Honneur.
Officier dans l'Ordre National du Mérite.
Chevalier de l’Ordre des Palmes Académiques.
(2) Société Européenne de Chirurgie Orthopédique de l'Enfant et de l’Adolescent (EPOS).
(3) Fédération Mondiale d'Orthopédie Pédiatrique.
Par Douda (Douda) le samedi 09 juillet 2005 - 11h34: |
La Douda : ( Hak El Ouet International Tracking Station )
Le Ftileur : Eden “La Joie,,,”
Et pourquoi ne devrions nous pas être en forme, nous qui vivons au soleil de la Méditerranée, le
contraire serait plutôt grave et incompréhensible ?
“Les informations seraient elles si rejouissantes? Cela doit etre la joie "chez vous" a la goulette.”
A quelles informations réjouissantes faites vous références ? on aimerait bien une précision au sujet de vos allusions ?
Wnessou El Douda
Par Mailroom (Mailroom) le vendredi 08 juillet 2005 - 22h12: |
Par Pauline (Pauline) le vendredi 08 juillet 2005 - 18h45: |
Parachath ‘Houqath – La mort de Miryam
« C’est là que mourut Miryam, et elle y fut enterrée » (Bamidbar 20, 1).
Lorsque Miryam est morte, il est évident qu’elle a été enterrée ! Pourquoi le verset le mentionne-t-il spécialement ?
Il convient de se référer, pour comprendre ce verset, à un Midrach rapporté par Rachbam (ad Baba Bathra 121a) :
Après la faute des explorateurs, Hachem ordonna que les enfants d’Israël devraient errer quarante ans durant dans le désert, jusqu’à ce que s’éteigne la génération de tous ceux qui, sortis d’Egypte, étaient âgés de plus de vingt ans (Bamidbar 14, 29 et suivants).
Chaque année, pendant ces quarante ans, Hachem ordonna aux Hébreux, la veille du 9 av, de sortir du camp, de se creuser chacun une tombe et d’y passer la nuit. Le lendemain matin, une voix proclamait : « Que les vivants se séparent des morts ! »
C’est ainsi que mouraient cette nuit-là, chaque année, dans les tombes qu’ils avaient creusées eux-mêmes, environ quinze mille hommes. Les survivants retournaient au camp jusqu’à l’année suivante.
La quarantième année, personne ne mourut. Les enfants d’Israël craignirent d’avoir commis une erreur de date, et ils continuèrent de dormir dans leur tombe jusqu’au 15 av. C’est alors qu’ils se rendirent compte que personne ne mourrait plus, et ils décidèrent de faire de cette journée une fête.
(A noter que l’origine de cette erreur supposée tenait au fait que les enfants d’Israël croyaient à tort que les quarante ans d’errance dans le désert avaient commencé au moment de la faute des explorateurs, alors que leur point de départ était la sortie d’Egypte).
Or, Miryam est décédée dans cette quarantième année, et elle a été la première à être enterrée après sa mort. C’est pour marquer cette sorte de retour à la normale que le texte évoque à la fois sa mort et son inhumation.
Jacques KOHN [techouvot.com]
Par Emma (Emma) le vendredi 08 juillet 2005 - 18h28: |
Restructuration de l’aile ultra-radicale du mouvement islamiste en Grande-Bretagne : création de la Secte du Sauveur
Restructuration de l’aile ultra-radicale du mouvement islamiste en Grande-Bretagne : création de la Secte du Sauveur
Le groupe islamiste radical Al Muhajiroun, basé en Grande-Bretagne et propagateur des thèses de Oussama Ben Laden, après avoir récemment annoncé qu’il cessait ses activités, réapparait sous un autre nom : « The Saviour Sect », la « secte du sauveur ». Telle est du moins la conviction des spécialistes britanniques, qui soulignent que le mouvement semble avoir uni ses forces avec celles de Hizb ut Tahrir ( le Parti de la Libération Islamique), dont il avait fait scission en 1996. Hizb ut Tahrir, qui lutte pour le rétablissement du califat, est un mouvement interdit dans nombre de pays musulman, qui serait en partie à l’origine des activités islamistes de déstabilisation en Ouzbékistan et plus généralement en Asie centrale.
Dirigé par un sheikh d’origine syrienne, Omar Bakri Muhammad, Al Muhajiroun s’était fait connaître en organisant à Londres, en 2002, une conférence publique faisant l’apologie des attentats du 11 septembre.
Anjem Choudary, porte-parole du mouvement, a déclaré publiquement la cessation d’activité de celui-ci le 13 Octobre 2004. Il s’agissait toutefois d’une fausse sortie, rendue nécessaire par le fait que Al Muhajiroun était « grillé » par une exposition médiatique trop intense.
Sous l’intitulé de The Saviour Sect, le nouveau mouvement est apparu via un site Internet (http://www.thesavioursect.org.uk) et un groupe de discussion sur Yahoo. Le site a rapidement été fermé par l’hébergeur en raison de son contenu antisémite. Le groupe de discussion (http://groups.yahoo.com/group/thesavioursect) ne fonctionne plus. Dans un message posté sur Internet le 2 juin 2005, the Saviour Sect a annoncé, par la voix de l’administrateur de son site, Abou Muwahhid, qu’un nouvel hébergeur allait être trouvé.
L’intitulé du mouvement, « la Secte du Sauveur », est assez étrange. Il fait en effet indirectement référence à un hadith de Mahomet selon lequel « Ma communauté se divisera en soixante-treize sectes. Toutes iront en enfer, à l'exception d'une seule ». Les milieux salafis ont d’ailleurs l’habitude de se considérer comme la « secte sauvée ». Le terme de « secte du sauveur », à connotation nettement plus chrétienne, était jusque à aujourd’hui non utilisé.
Les spécialistes de l’islamisme britannique considèrent l’apparition du nouveau groupe comme un risque sécuritaire réel.
Jean-Yves Camus
publié le mercredi 22 juin dans Actualité juive sur le terrorisme islamiste en Grande Bretagne.
Par Nao (Nao) le vendredi 08 juillet 2005 - 18h04: |
La vermine islamo-fasciste a encore frappee aveuglement et avec la lachete qui lui est desormais legendaire..
On entends deja qques gauchos altermondialos connardos (meme sur Adra et oui..) susurrer "ben oui il faut arreter d'humilier le monde arabe et ils nous laisseront tranquilles.."
Sans commentaire!
Par Maurice (Maurice) le vendredi 08 juillet 2005 - 16h16: |
La Palestine et le devenir du monde
Par Brahim SENOUCI
La Palestine mandataire (c’est-à-dire l’Etat d’Israël et les territoires occupés) représente moins de 5 % de la superficie de la France. Le conflit qui s’y déroule entre dans la catégorie des conflits dits de basse intensité. En effet, bien que la violence y soit quotidienne, ce n’est pas, loin s’en faut, le conflit le plus meurtrier de la planète. A cet égard, les massacres en Afrique ou en Tchétchénie sont beaucoup plus sanglants" ARTICLE de OUMMA .COM
Cet article va dans le sens que la Palestine ne subit pas d'Israel des exces que l'on voit dans d'autres Nations en guerre Ce qui est demandé à l'environnement arabomusulman c'est la prise en compte
de l'Histoire regionale des Juifs sur leur terre en sachant que la dispersion des Juifs par la domination des Empires successifs les a etabli dans les differents etats musulmans environnant et comme eux ils luttent pour leur independance puisque les Etats Nations issues de la decolonisation ont fondé des etats où la religion musulmane etant religion d'Etat l'independance d'Israel en tant qu'Etat Juif decoulait obligatoirement avec un echange de population egalement obligatoire .C'est la non comprehension par les voisins arabes de cette histoire ne laissant pasà l'autre sa place qui est source des conflits si faciles à regler sans perdant ni gagnant Seulement
le droit des peuples Arabes et Juifs à la vie libre
Par Davideden (Davideden) le jeudi 07 juillet 2005 - 22h55: |
Apres cette attaque barbare sur Londres je dirais simplement cela dans la langue qui sera compris par Blair et son epouse:
"As long as young people feel they have got no hope but to blow themselves up you are never going to make progress "
Par A_Soued (A_Soued) le jeudi 07 juillet 2005 - 21h35: |
L'IRAN, EXEMPLE DE CONTINUITÉ DANS LE TOTALITARISME
Par Barry Rubin, directeur de "Global Research in International Affairs Center" et rédacteur en chef de la revue Middle East Review of International Affairs and Turkish Studies.
Article paru dans le Jerusalem Post du 5 juillet 2005
Traduit par Albert Soued, www.chez.com/soued pour www.nuitdorient.com
Il y a 3 avenirs potentiels pour les pays du Moyen Orient, le statu quo nationaliste arabe, une démocratie modérée et pragmatique ou l'Islam radical. La récente élection du président Iranien donne un éclairage quant à ces 3 options.
Monarchie avec une forte imprégnation islamiste, l'Arabie Saoudite est très différente de la Syrie qui a un régime radical et nationaliste mené par une minorité "alaouite". Le Liban et l'Irak se rapprochent d'une démocratie, le Maroc a un régime monarchique traditionnel etc…On peut trouver aussi au Moyen Orient des régimes hybrides tels qu'un état démocratique avec des partis islamiques, néanmoins le choix se ramène à quelque chose de plus simple. Cela fait plus de 30 ans qu'on parle de la menace islamiste sur les pouvoirs en place, et plus de 5 ans qu'on débat de démocraties possibles, pourtant tout état arabe demeure à la base un régime "nationaliste". L'idéologie dominante est celle du nationalisme, charriant avec elle une opposition à l'Occident et à Israël – tenus pour responsables de tous leurs échecs – opposition qui unit et transcende les différences d'opinion quant aux réformes, au modernisme, aux objectifs économiques des groupes, à une meilleure éducation et à d'autres sujets.
Le nationalisme engendre des émotions qui sont exploitées de manière à inciter une haine contre l'autre. Peu importent les échecs répétés et ridicules du système en place, vilipendé en privé, le discours public reste dominé par les mêmes thèmes haineux depuis la création des nations arabes. Aujourd'hui, après 5 ans dans le 3ème millénaire, aucune force libérale ni islamiste n'est près de prendre le pouvoir dans les pays arabes. On émet des hypothèses qu'un jour les choses changeront, toujours est-il que les régimes en place tiennent et on ne devrait pas sous-estimer cette réalité.
L'Iran n'a pas de nationalisme arabe, ni une doctrine nationaliste perse non plus. En Iran l'Islamisme est en place depuis bientôt 30 ans. Est-ce que ce système a montré son efficacité ? Bien sûr, certains groupes en ont tiré un bénéfice matériel, d'autres semblent heureux de vivre sous cette férule. Comme tous les régimes arabes, le régime islamiste d'Iran a créé une série d'institutions, de mécanismes de propagande et de forces militaires pour se maintenir. Et un régime qui perdure, malgré des difficultés telles que celles qu'a rencontrées Téhéran, est à coup sûr un exemple d'une survie réussie, ce qui est l'objectif politique principal.
Pourtant les dirigeants Iraniens, comme leurs homologues arabes, ont failli à leur mission. Leur idéologie et leurs aventures à l'étranger ne les ont pas menés très loin sur le plan de l'amélioration du niveau de vie et de la solution des problèmes sociaux. Le mécontentement populaire est général au Moyen Orient. Dans une certaine mesure, les échecs en Iran ont discrédité l'islamisme comme la solution idéale et a fait germer des mouvements de réforme démocratique que pourraient leur envier leurs homologues dans les pays arabes. Ces réformateurs ont même réussi à gagner des élections et à gouverner le pays. Mais les forces islamistes ont contre-attaqué en sévissant contre ces réformateurs et en contrôlant les nouvelles élections de manière à s'assurer la victoire et à revenir au statu quo ante. En fait les divisions des réformateurs et le boycott des élections leur ont fait plus de mal que les réactions islamistes…. En fin de compte le truquage des élections et des promesses populistes fallacieuses ont amené la masse des pauvres à voter pour le maire radical de Téhéran, Mahmoud Ahmadinejad qui a remporté la victoire. Les forces islamistes ont réussi à utiliser des élections apparemment démocratiques pour créer une fausse opposition dans ses rangs et mobiliser le vote populaire pour un candidat qui dénonçait la corruption et l'incompétence de ce même régime islamiste qui l'a soutenu et hissé au pouvoir. Les réformateurs se sont fait avoir et le régime islamiste a non seulement survécu, mais il s'est renforcé. Ayant mis son "protégé" à la présidence, le Guide Suprême a maintenant tous les pouvoirs.
Quelle leçon pourront tirer les politiques Arabes de cette élection en Iran? D'abord elle démontre la capacité du pouvoir établi à se réinventer et à garder ses prérogatives, malgré tous les défauts et échecs et malgré le mécontentement populaire.
Les régimes arabes ont toujours joué de l'argument islamiste pour se maintenir au pouvoir. D'un côté ils se drapent du manteau de l'Islam pour assurer leur légitimité et couper l'herbe sous les pieds d'éventuels libéraux ou réformateurs. D'un autre côté ils agitent l'épouvantail islamiste pour justifier leurs méthodes dictatoriales.
De crainte qu'ils ne basculent dans un régime du type iranien, les peuples arabes acceptent le statu quo. Ainsi en Arabie ou en Algérie où une terreur islamiste sévit, les peuples considèrent que leurs dirigeants actuels sont "le moindre mal". En Syrie Bashar al Assad a fait un pacte avec les Islamistes, leur permettant d'aller déstabiliser l'Irak voisin et attaquer les forces américaines, moyennant quoi, il a une paix relative chez lui. De la même manière, l'Autorité Palestinienne joue du Hamas contre Israël.
Dans l'avenir de telles politiques peuvent faire "boomerang", et, devenant si puissants, les islamistes pourront prendre le pouvoir, même si à ce jour ils n'ont pas pu le faire. Même au Liban où un certain progrès a été accompli dans la voie de la réforme, l'ancien ordre établi est de retour sous prétexte de s'opposer à la Syrie.
Imaginez un instant que le régime soviétique ait pu prolonger sa vie de 20 ans ou plus, en sortant de sa manche un jeune et brillant populiste pour revitaliser le système!
The Iranian example
By BARRY RUBIN – jp - Jul. 5, 2005
There are three potential futures for Arab countries: the Arab nationalist status quo, a pragmatic and moderate democracy, or radical Islamism. The recent election in Iran – a place which differs in many ways – tells a great deal about these alternatives.
Saudi Arabia, a monarchy with a strong Islamist flavor, is quite different from Syria, a radical Arab nationalist regime ruled largely by the Alawite minority. Lebanon and Iraq are closer to democracy; Morocco is more of a traditionalist regime, and so on. Clearly, too, there can be various apparent hybrids, like a democratic state with Islamic parties. Nevertheless, the basic choice remains stark.
Despite 30 years of talk about Islamist takeovers and five or so years of debate about liberal democracy, every Arab state remains basically an Arab nationalist regime. The dominant ideology is that nationalism and the battle against the West and Israel – held to be the true culprits in all Arab problems – transcend differences over political reform, economic modernization, interest-group goals, better education and many other issues.
The emotional issues promoted by nationalism are manipulated in an inciteful manner. No matter how much some people may ridicule this system and privately point to its failure, public discourse remains dominated by the same themes that have prevailed for decades.
Five years after the turn of the century, however, no Islamist or liberal force is even close to overthrowing any existing Arab regime. While we assume that some day things will change, the existing system should not be underestimated.
IRAN HAS no Arab nationalism and not even any separate doctrine of Iranian nationalism. Moreover, in Iran, Islamism has been in power for a quarter-century. Has the system worked? As in Arab states, it depends on what you mean by "worked." Some people have benefited materially, others are happier living under this form of government. Like Arab regimes, the Islamist state has built a whole range of institutions, propaganda mechanisms and military forces to keep it in power. And a government that has remained in power despite the difficulties Teheran's regime has faced is certainly a success story of survival, the main goal in politics.
But, like Arab regimes, Iran's rulers have misgoverned. Their foreign adventures and ideology have not raised living standards or solved social problems. There is massive discontent. To some extent these failures have discredited Islamism as the solution and grown a democratic reform movement many times the size of its Arab counterparts. The reformers have won elections and one of their leaders became president.
Facing such a serious challenge, the Iranian regime counterattacked. It cracked down on reformers and tightened control over elections to ensure a victory for the status quo. Still, divisions among the democrats and their election boycott probably did more damage than the regime's own actions. In the end, five candidates for president – a tactically more moderate member of the Islamist establishment, two hard-liners, and two reformers – split the vote almost exactly evenly. Electoral cheating by the regime might have helped determine the outcome; but after a run-off, a hard-line regime supporter won.
The victor, Teheran mayor Mahmoud Ahmadinejad, emphasized populist issues and courted the poorest voters. The government thus succeeded in a remarkable political ploy: It created an Islamist "opposition" from its own ranks, mobilized popular support for a candidate who condemned the regime's own corruption and incompetence, and then put him in power. The reformers were outmaneuvered, and the regime reinforced. The most extreme elements in Iranian society now have their own man in office, though Supreme Guide Ayatollah Ali Khamenei will continue to dominate the regime and pull the strings.
WHAT LESSONS do events in Iran have for Arab politics? For one thing, they show the establishment's ability to reinvent itself and retain power despite all its shortcomings and public discontent with its policies. Arab regimes have long been doing this with the Islamist factor in their own societies.
On the one hand, they wrap themselves in the mantle of Islam to prove their own legitimacy and subvert support for liberal reform. On the other hand, they point to the radical Islamists as a threat justifying the existing dictatorship. Many people who might otherwise back comprehensive reforms support the status quo, fearing the alternative would be living in their own version of Iran. In countries facing radical Islamist terrorism, like Algeria and Saudi Arabia, deciding that the current rulers are the lesser of two evils is an enormous factor in keeping up support for the regimes.
In Syria, President Bashar Assad has made a pact with Islamists, helping them subvert neighboring Iraq and attack American forces there in exchange for his own regime being left alone. In Palestinian politics Yasser Arafat gave Hamas freedom to conduct his terror war against Israel.
Such strategies can backfire in future, with the Islamists becoming so strong they can seize power – though this has not happened yet. Even in Lebanon, while it is an improvement, the old establishment has now largely ridden back into power using the anti-Syria issue.
Imagine how the Soviet regime might have prolonged its life for 20 years or more by producing some bright young communist populist who revitalized the system.
The writer is director of the Global Research in International Affairs Center as well as editor of the Middle East Review of International Affairs and Turkish Studies.
Par Maxiton (Maxiton) le jeudi 07 juillet 2005 - 20h48: |
La Douda
Il y a du retard à l'allumage ou quoi ?
Par Davideden (Davideden) le jeudi 07 juillet 2005 - 18h54: |
Wnessou El Douda,
Vous semblez etre en grande forme aujourd'hui.
Les informations seraient elles si rejouissantes?
Cela doit etre la joie "chez vous" a la goulette.
Par Claudia (Claudia) le jeudi 07 juillet 2005 - 18h51: |
Vente d’objets ayant appartenu à Hitler...
Le Congrès juif n’en revient pas
Pascal Morin -Journal de Montréal
«L’Holocauste est l’une des périodes les plus horribles de l’histoire. C’est décevant de voir que certains tentent encore de profiter de la vente d’objets de cette époque», déplore Max Bernard, du Congrès juif canadien.
Le vice-président honoraire de la section québécoise de l’organisme n’en revient tout simplement pas que le commissaire-priseur montréalais, Iegor de Saint Hippolyte, veule vendre aux enchères des objets ayant appartenu à Adolf Hitler.
Quatre croquis réalisés par l’ancien dictateur allemand ainsi que deux cartes de souhait signées de sa main seront offerts aux collectionneurs, les 19 et 20 juillet à l’Hôtel des encans, à Montréal.
«Il y a encore 8 000 survivants de l’Holocauste qui vivent au Québec, et 15 000 au Canada, qui seront outrés par cette vente aux enchères, soutient M. Bernard. C’est offensant de voir des dessins faits par Hitler placés au même rang que des œuvres d’art.»
Pas sur eBay
«Même eBay interdit la vente de tels objets, poursuit le vice-président du Congrès juif canadien. Si un site d’encan sur Internet prend une telle position, je trouve dommage qu’on ne le fasse pas chez nous.»
Max Bernard espère qu’un nombre restreint de collectionneurs se présenteront à la vente aux enchères.
«Il appartient à ceux qui ont des valeurs morales et une certaine éthique de ne pas y aller», lance-t-il.
«C’est de l’art»
De son côté, Iegor de Saint Hippolyte estime que la vente des croquis et des cartes de souhait de Hitler n’a rien d’irrespectueux envers la communauté juive.
«Mon propre grand-père a été dans un camp de concentration en Russie et ça ne m’a pas empêché de vendre des objets de la Révolution russe en janvier dernier», fait-il froidement remarquer. «Je ne ferai jamais l’apologie des régimes totalitaires, mais ces objets concernent l’histoire. Je suis obligé d’admettre que c’est de l’art.»