Par Email (Email) le jeudi 21 juillet 2005 - 10h09: |
Monsieur,
On croit avoir vu Bernard Sberro.
Pouvez-vous nous dire à quoi il ressemble pour voir si c'est bien lui.
Merci,
Agnès Bitton
abitton@free.fr
Par A_Soued (A_Soued) le jeudi 21 juillet 2005 - 01h05: |
LE MAIRE DE LONDRES : UNE MARIONNETTE TERRORISTE ?
Par David Gelernter
http://www.jewishworldreview.com/david/gelernter071505.php3?printer_friendly
Jewish World Review 15 Juillet 2005
Adaptation française de Simon Pilczer, volontaire de l'IHC
Nos coeurs sont avec Londres – mais pas avec son maire. Le dirigeant de Londres, Ken Livingstone, a condamné avec éloquence les récents attentats terroristes à la bombe. Mais dans le passé, il n’a jamais semblé trop préoccupé par les assassinats terroristes d’Israéliens. L’histoire de l’ambivalence de Livingstone est une espèce de tragédie grecque sordide.
L’an dernier, il a accueilli un prédicateur musulman violemment antijuif. En faisant cela, il est devenu un partenaire silencieux du terrorisme islamique – qui vient de se tourner contre sa propre cité. Aujourd’hui, il est devenu un Œdipe roi des temps modernes, l’instrument d’un crime horrible, dans lequel il est devenu lui-même une victime.
Trop d’Européens sont ambivalents, comme Livingstone. Les terroristes, pensent-ils, sont diaboliques, mais si leurs victimes favorites sont des Juifs ou des Américains, sont-ils vraiment si mauvais que cela en réalité ? Alors que l’Europe prépare sa propre destruction, et ressemble à l’Allemagne du début des années 1930: la haine des Juifs partout, à petite vapeur.
L’an passé, le maire de Londres Livingstone a accueilli à Londres le sheikh égyptien Youssef al Qaradawi, le "théologien de la terreur" (1). Le sheikh a qualifié les attentats suicide à la bombe d’"opérations-martyr héroïques", et il a exhorté les Musulmans de "détruire les Juifs agressifs". Livingstone a qualifié le sheikh d’homme de "modération et de tolérance". Dans une page de chroniques, l’ancien rédacteur du journal en langue arabe publié à Londres "Alsharq al Aswat" a supplié de faire la différence: "En ce qui concerne les affaires politiques, le sheikh Qaradawi représente le plus haut degré de l’extrémisme".
Mais peut-être y a-t-il une raison à l’absence de préoccupation du maire de Londres quant à la terreur.
Beaucoup d’Européens adorent revenir sur le terrorisme dans la Palestine des années 1940, pendant la lutte d’Israël pour son Indépendance et contre la Grande-Bretagne. Israël doit sa création et la poursuite de son existence, selon Livingstone, à la "violence et à la terreur systématiques". Le Premier Ministre Ariel Sharon est "un criminel de guerre qui devrait être en prison" et "le Président Bush est la plus grande menace à la vie sur cette planète". Le maire soigné de Londres a un bon mot pour chacun !.
Il est temps de se débarrasser de cette histoire sur le terrorisme juif, répétée sans fin. Vous avez entendu parler des péchés par omission. Le terrorisme juif a existé et fut impardonnable, mais le décrire sans mentionner la réponse juive officielle est "un mensonge par omission".
Il y a eu des confrontations répétées entre la communauté juive de Palestine et les terroristes juifs. L'une d'elles, célèbre, suivit le meurtre en 1944 au Caire de Lord Moyne, le ministre plénipotentiaire britannique au Moyen-Orient, par le gang terroriste Stern. En réponse à cela, la communauté juive scandalisée et révoltée donna la chasse aux terroristes sans relâch, et livra plus de 700 noms aux Britanniques.
Il y eut des trêves aussi quand les autorités juives (manquant désespérément de fusils et dépassées en nombre) essayèrent de coopter deux groupes terroristes, le gang Stern et l’Irgoun, dans l’armée régulière. Mais ceux du Stern et de l’Irgoun revenaient invariablement à la terreur brisant la trêve.
Le terrorisme juif fut enfin éradiqué après qu’un médiateur de l’ONU (le comte Bernadotte) ait été assassiné à la fin de 1948. L’ancien Premier Ministre d’Israël, David Ben Gourion ordonna : "Arrêtez tous les chefs du gang Stern. Encerclez toutes les bases Stern. Confisquez toutes les armes. Tuez celui qui résisterait". Peu après, l’Irgoun mordit aussi la poussière.
Un citoyen israélien résuma ainsi les évènements après une attaque terroriste: "Aucun des actes de barbarie que les Arabes ont commis dans les mois passés ne peuvent excuser cela » (et les Arabes en ont commis beaucoup). Ben Gourion le définit ainsi: "Il n’y a pas de compromis, pas d’équivoque. La voie de la terreur, ou la voie du Sionisme".
Israël n’est pas plus un Etat terroriste que la Grande-Bretagne, la France, l’Amérique. Livingstone est bienveillant à l'égard des sheikhs qui manifestent leur haine des Juifs parce que Israël serait un "Etat terroriste". Il y a une meilleure explication.
L’Europe a suivi une règle simple depuis des milliers d’années: trouvez la pire des choses qu’une personne puisse faire, et accusez ensuite les Juifs de la faire.
A l’époque médiévale, la peste bubonique a effacé des villes entières; naturellement, des Juifs furent accusés d’avoir répandu la peste. L’officier juif français emprisonné par l’armée sur de fausses accusations d’avoir aidé l’Allemagne à une époque où aider l’Allemagne était le pire des crimes qu'on puisse imaginer en France. Les nazis ont persécuté les Juifs sur de fausses accusations de sabotage de l’Allemagne. Après la deuxième guerre mondiale, le colonialisme et le nazisme apparaissaient comme les pires des crimes – aussi Israël a été dénoncé (et l’est encore) comme colonialiste et nazi. En 1975, le racisme était le crime n°1et l’ONU s'empressa de dénoncer le sionisme comme raciste. Aujourd’hui, le terrorisme est le pire de nos crimes; de plus en plus d’Européens se joignent à Livingstone en qualifiant Israël d’Etat terroriste. La haine des Juifs est la flamme éternelle de l’Europe.
Mais désormais le maire de Londres devrait y songer à deux fois avant d’accueillir un autre théologien de la terreur. Les théologiens eux-mêmes devraient porter l'étiquette: "Attention! les terroristes ne tuent pas seulement des Juifs".
(1) le maire de Londres s'apprête à nouveau à recevoir le sheikh Qaradawi son ami. Le cheikh Al-Qaradhawi, guide spirituel des Frères musulmans et directeur du Conseil européen de la fatwa et de la recherche, a tenu à transmettre ses condoléances au maire de Londres en particulier(www.islamonline.net): "Nous exprimons nos condoléances à notre cher ami, le maire de Londres Ken Livingstone, un homme de justice qui défend toujours les causes arabes et musulmanes".
London's mayor: A terrorist puppet?
By David Gelernter
http://www.jewishworldreview.com/david/gelernter071505.php3?printer_friendly
Our hearts go out to London — but not to its mayor. London's leader, Ken Livingstone, eloquently condemned the recent terrorist bombings. But in the past, he never seemed too concerned about terrorists murdering Israelis. The tale of Livingstone's ambivalence is a sordid kind of Greek tragedy.
Last year, he welcomed a violently Jew-hating Muslim preacher to London. In so doing, he became a silent partner of Islamic terrorism — which has now turned against his own city. Today, he is an updated Oedipus Rex, accessory to a horrible crime of which he himself is a victim.
Too many Europeans are ambivalent, like Livingstone. Terrorists, they figure, are evil; but if their preferred victims are Jews and Americans, how bad can they really be? As Europe prepares its own destruction, it resembles Germany in the early 1930s: Jew-hatred everywhere, on a low boil.
Last year, Mayor Livingstone welcomed Egyptian cleric Sheik Yousef Qaradawi — the "Theologian of Terror" — to London. The sheik has called suicide bombings "heroic operations of martyrdom" and has urged Muslims to "destroy the aggressive Jews." Livingstone called the sheik a man of "moderation and tolerance." In an Op-Ed piece, the former editor of London's Asharq al Awsat Arabic-language newspaper begged to differ: "When it comes to political matters, Sheik Qaradawi represents the utmost degree of extremism."
But maybe there's a reason for the mayor's lack of concern about a theologian of terror. Many Europeans love to run on about Jewish terrorism in 1940s Palestine, during Israel's struggle for independence from Britain. Israel owes its creation and continued existence, Livingstone says, to "systematic violence and terror." Israeli Prime Minister Ariel Sharon is a "war criminal who should be in prison." (And President Bush is "the greatest threat to life on this planet." London's dapper mayor has a good word for everyone!)
It's time to dispose of the endlessly repeated Jewish terrorism story. You've heard about sins of omission. Jewish terrorism existed and was unforgivable, but describing it without mentioning the official Jewish response is a lie of omission.
There were repeated confrontations between Palestine's Jewish community and Jewish terrorists. A famous one followed the 1944 murder in Cairo of Lord Moyne, the British minister-resident in the Middle East, by the terrorist Stern Gang. In response, the shocked and revolted Jewish community hunted down terrorists relentlessly, turning over more than 700 names to the British.
There were truces too, when the Jewish authorities (desperately outgunned and outnumbered in their war for independence) tried to co-opt two terrorist groups, the Stern Gang and the Irgun, into the regular army. But the Sternists and the Irgun invariably returned to terror, shattering the truce.
Jewish terrorism was stamped out at last after a U.N. mediator was assassinated in late 1948. Israel's new Prime Minister David Ben-Gurion ordered: "Arrest all Stern Gang leaders. Surround all Stern bases. Confiscate all arms. Kill any who resist." Soon afterward, the Irgun also bit the dust.
An Israeli private citizen summed things up following an earlier terrorist attack. "None of the barbarities the Arabs have committed in the past months can excuse this." (And the Arabs had committed plenty.) Ben-Gurion laid it on the line: "There is no compromise, no equivocation. The way of terror or the way of Zionism."
Israel is no more a "terrorist state" than Britain, France, America. Livingstone isn't soft on Jew-hating clerics because Israel is a "terrorist state." There's a better explanation.
Europe has followed a simple rule for thousands of years: Find the worst thing a person can do, then accuse the Jews of doing it.
In medieval times, bubonic plague wiped out whole towns; naturally, Jews were accused of spreading plague. The French imprisoned Jewish army officer Alfred Dreyfus on phony charges of aiding Germany at a time when aiding Germany was the worst crime France could imagine. The Nazis persecuted Jews on phony charges of sabotaging Germany. After World War II, colonialism and Nazism seemed like the worst of crimes — so Israel was denounced (still is) as colonialist and Nazi. In 1975, racism was crime No. 1; the U.N. dutifully denounced Zionism as racist.
Today, terrorism is our top crime; more and more Europeans are bound to join Livingstone in calling Israel a terrorist state. Jew-hatred is Europe's eternal flame.
But now London's mayor might think twice before welcoming another theologian of terror. The theologians themselves should carry government health labels. "Warning: Terrorists don't only kill Jews."
Par Mailroom (Mailroom) le mercredi 20 juillet 2005 - 19h46: |
RESTAURANTS TUNES
bonjour,
je viens apporter mon grain(de semoule, bien sur) a l'édification du couscous...j'ai déjeuné a trois reprises dans un restaurant(?) plus proche de la sympathique gargotte de l'avenue de Londres que de Taillevent. cet aimable établissement se nomme Kifolie, situé bd de belleville(prés de la Syna)-nous avons apprécié mes deux beaux-freres et moi la convivialité,la fraicheur et la qualité-ici pas de menu-litanie ou on flaire les barquettes sorties du congélateur...juste un plat du jour et les traditionnels représentants incontournables de notre cuisine,et puis a nos ages il serait hasardeux de nous faire prendre pour une minina,ces éspèces de cochonneries(si je puis dire....)jaunatres,inodores et insipides que la restauration industrielle a réussi a imposer meme chez nous;;;
voila c'est tout-
cordialement-
Paul
Par Primo (Primo) le mercredi 20 juillet 2005 - 19h31: |
Naïr le prestidigitateur
Sami Naïr qui cosigna, avec Edgar Morin, un article paru en juin 2002 dans Le Monde, Israël-Palestine: le cancer, et qui valut à ses auteurs, trois ans plus tard, une condamnation pour diffamation raciale envers les Juifs, concourt, cette fois-ci, dans la discipline “mystification et inversion des valeurs”. Il mérite la médaille d’or!
C’est dans les colonnes de Libération, que le professeur de sciences politiques à l’université Paris VIII a choisi, aujourd’hui, de renoncer définitivement à la compréhension du phénomène terroriste moderne et de brouiller le jugement des lecteurs du quotidien de Serge July.
Une des méthodes les mieux connues pour imposer une contre-vérité consiste inverser la chronologie et à travestir le rapport de causalité entre les évènements décrits. Ceux-ci étant présents dans le champ visuel des lecteurs, leur description brute rappelle forcément quelque chose. Il ne reste plus alors qu’à inverser le lien de cause à effet.
Un exemple tiré du billet de Naïr :
"La marginalisation sociale des jeunes issus de l'immigration favorise l'implantation des idéologues du fanatisme religieux international au coeur même des sociétés occidentales".
Alors qu’une analyse éclairée aurait plutôt conclu :
"Les idéologues du fanatisme religieux s’implantent auprès des jeunes issus de l’immigration en favorisant, entre autres, la marginalisation sociale, accélérant ainsi leur désinsertion des sociétés occidentales."
La marginalisation sociale existe, les jeunes issus de l’immigration aussi, les idéologues fanatiques également. Tous les items sont connus du lecteur. Il suffit, quand on a décidé de duper son public, de tout mettre dans le mauvais ordre, et de lui offrir une représentation illusoire de la réalité.
Une fois le procédé bien rodé, une fois le lecteur suffisamment anesthésié mais encore semi-conscient, le prestidigitateur Naïr n’a plus qu’à débiter sur le même rythme les nouveaux axiomes qui pourront, inch’Allah, façonner la doxa de demain.
Pour expliquer l’endogénicité des terroristes londoniens : "Le terrorisme n'est plus extérieur, désormais il se nourrit des frustrations intérieures à chaque société. "
La source de leurs ressentiments : "…ils [les experts occidentaux] n'imaginent pas une seconde la douleur des humiliations subies et la dureté des haines lentement mûries. Les chefs terroristes, eux, savent cela."
Ils le savent d’autant mieux que pour s’appuyer avec plus d’efficacité sur ces frustrations, ils mettent en place les conditions de leur exacerbation. Ainsi, en France, quand ils réussissent à convaincre les jeunes musulmanes que seules les infidèles et les perverties sortent sans foulard, ils les marginalisent et peuvent ensuite expliquer que c’est la société française qui les refuse.
Naïr ne recule devant aucune exagération ni caricature et n’hésite pas à fustiger "le racisme confessionnel ambiant en Occident à l’égard de l’Islam", à conspuer "l’apartheid communautariste imposé [aux] immigrés" et à dénoncer leur "ghettoïsation".
Ledit apartheid social a toujours existé, et toujours frappé d’abord les plus fragiles, c’est-à-dire les nouveaux immigrants. Il est donc une notion connue. Il suffit de transformer “social” en “communautariste” et on peut ainsi oublier qu’il existe aussi des pauvres chrétiens et des SDF athées qui n’ont jamais eu recours au terrorisme.
Ce tableau objectif et tout en nuances de nos sociétés autorise alors Naïr à proférer : "à force de les renvoyer à leur particularisme, au nom d'un multiculturalisme aussi bête que sournoisement raciste, on aboutit à briser leur droit à aller vers la société commune, à se fondre en elle, et, par ce fait même, on les enferme encore plus dans leur ghetto identitaire et culturel."
Il est vrai que si les sociétés occidentales avaient refusé la reconnaissance de ce particularisme et rejeté le multiculturalisme, Sami Naïr serait aujourd’hui en première ligne pour le condamner, car son objectif avoué est de démontrer la culpabilité de l’Occident, quelle que soit la voie dans laquelle il s’engage.
Bien d’autres vagues d’immigration sont passées sur le sol européen. Elles ont toute été confrontées au particularisme et au multiculturalisme et se sont toutes finalement fondues dans la communauté nationale dans la joie et la bonne humeur. La tragédie que constitue le ratage de la dernière en date, maghrébine et africaine, est une première. Elle est aussi la première à avoir fait l’objet d’une prise en main spécifique par des organisations politico-religieuses bardées d’un projet belliqueux envers les sociétés d’accueil. Ce sont elles qui ont poussé à la marginalisation.
Il est vrai que l’exhortation à la prière, l’envahissement du religieux dans la vie publique, l’obligation pour les femmes de porter le hijab, ne sont guère des atouts favorables quand on se met à la recherche d’un emploi dans un pays laïcisé comme le sont ceux d’Europe occidentale. Il en de même d’ailleurs pour des juifs ou des chrétiens qui choisiraient d’imposer la préséance religieuse dans leurs activités civiles.
L’auteur finit cependant par reconnaître que "ce n'est pas le multiculturalisme en soi qui est un problème" pour aussitôt regretter que "le multiculturalisme sans communauté citoyenne de base, sans valeurs fondamentales véritablement partagées, c'est la guerre de tous contre tous". Là aussi, notre camelot, un peu tartuffe, évite de désigner les auteurs du travail de sape sur la citoyenneté et l’esprit républicain. Il ne tient pas, en cherchant un peu, à les retrouver proches, tout proches, de ceux qui se disent leurs victimes.
A ce stade de lecture, la potion soporifique naïrienne étant à l’acmé de son action, c’est le moment que choisissent habituellement les grands désinformateurs planétaires, profitant de la torpeur estivale, pour attaquer à la grosse Bertha et balancer, vite fait pendant que tout le monde somnole, les gros poncifs mensongers qui font toujours plaisir. Ça fait sécréter un dernier petit centimètre cube d’indignation au lecteur qui, dans sa tête, est déjà sous son parasol de Trifouilly- Les Trois Dauphins, et ça dit par le biais d’un certain Salim Lone : "Oui, les terroristes sont barbares. Mais il ne faudrait pas oublier les crimes contre l'humanité récemment commis à Fallouja, à Nadjaf, Kaim (Irak), Jénine (Palestine) (52 Palestiniens tués, essentiellement des terroristes, 23 soldats israéliens tués, c’est le bilan du "crime contre l’humanité" dénoncé par Naïr. NDLR de Primo) et dans les villages et les montagnes d'Afghanistan. Qui est le plus barbare ?... Qui pense aux dizaines de milliers de civils assassinés en Irak depuis l'intervention illégale des Etats-Unis et de leurs alliés ? Comment justifier l'existence d'un état de droit à l'échelle du monde civilisé quand les principaux responsables de cette sanglante tuerie, George Bush, Tony Blair et leurs serviteurs continuent de gouverner, soutenus par la majorité de leurs peuples, et même à donner des leçons de droits de l'homme ? C'est cela qui fait que pour une partie importante de ces populations, le droit occidental est hypocrisie et la justice internationale tromperie".
En effet, les TROIS CENTAINES de milliers de cadavres trouvés dans les charniers de Saddam n’ont, d’évidence, eux, pas été victimes de “sanglantes tueries” que Meussieu Naïr, seul habilité à donner des leçons de droits de l’homme, trouve dignes de mentionner.
Devant tant de finesse, tant de mesure et de pondération, on ne peut que s’incliner ! Laissons tout de même le professeur de sciences politiques, manifestement en proie à l’auto-allumage vers la fin de son article, conclure :
"Voilà pourquoi, assassinant hier des Britanniques, demain d'autres civils en Occident, ils n'ont pas l'impression de toucher à leur peuple... Ils se sont placés hors «nous» pour mille raisons et s'y opposent en rentrant pleinement dans l'identité-refuge que leur sert le fanatisme intégriste. La mort, pour eux, devient une libération".
Les pauvres chéris…
Jean-Pierre Chemla © Primo-Europe. 20 juillet 2005
Par Claudia (Claudia) le mercredi 20 juillet 2005 - 10h31: |
EDITORIAL : UN JOUR IL FAUDRA BIEN PAYER ...
Chers lecteurs,
récemment, l'excellent site Proche Orient Info http://www.proche-orient.info a été obligé de fermer pour cause de fonds insuffisants.
Après TFJ, la seule TV juive du PAF, voici un autre media de référence qui risque de disparaître sous peu.
Connec'Sion adresse tout d'abord tous ses meilleurs voeux de consolidation et de continuation pour ces deux médias, et d'autres en difficulté. Espérons en une renaissance prochaine avec le succès qu'ils méritent tous deux.
Evidemment, ces évènements donnent à réfléchir...
Avec Internet, on s'est habitué à une information disponible en temps réel mais surtout gratuite
POI était gratuit au début, puis est entré dans un modèle économique basé sur l'abonnement, ce qui est logique vu la densité du site.
Pourtant, il faut bien que les internautes, les lecteurs, les téléspectateurs, les sympathisants d'une association, comprennent que la Communauté Juive est réduite, du moins pour ses membres actifs.
Les généreux donateurs sont connus de tous, mais ils sont sollicités par trop de monde.
Les donateurs "normaux" ont leur synagogue, leurs dons caritatifs, etc...
On reproche même aux associations cultuelles de demander de l'argent pour un mariage, mais qui entretiendrait écoles, synagogues et mikvaot sans l'argent de la Communauté ?
Il faut donc inventer un modèle économique, qui soit valable pour tous médias et associations, mais dans une vision Communautaire, vaste programme !!!
Connec'Sion lance le débat, à vous de nous proposer des idées et nous ouvrirons le forum en septembre !
Bonnes vacances à ceux qui y sont ou iront, bon courage aux autres.
Cordial Shalom, Informatiquement Vôtre
Bernard MUSICANT
Président d’Honneur de CONNEC’SION
Par Nao (Nao) le mercredi 20 juillet 2005 - 04h54: |
Le pere de Mohamed Atta, un des terroristes du 11/09, un avocat vivant en Egypte, s'est rejouit des attaques de Londres et a annonce que d'autres suivraient..
Il a aussi insulte les leaders musulmans qui ont condamne les attaques et il les considere comme des traitres au sein de l'islam.
Selon lui, "nous n'en sommes qu'au debut d'une guerre de religion longue de 50 ans. Les groupes terroristes sont comme une bombe nucleaire deja amorcee et qui va exploser de partout dans le monde.."
Il s'est engage lui meme a aider a la preparation de plus d'attaques et a dit que si CNN venait le reinterviewer, il demanderait cette fois 5000 dollars pour l'interview qu'il verserait au financement d'attentats.
Qu'attends-on pour arreter ce salopard??
CAIRO, Egypt (CNN) -- The father of one of the hijackers who commandeered the first plane that crashed into the World Trade Center on September 11, 2001, praised the recent terror attacks in London and said many more would follow.
Speaking to CNN producer Ayman Mohyeldin Tuesday in his apartment in the upper-middle-class Cairo suburb of Giza, Mohamed el-Amir said he would like to see more attacks like the July 7 bombings of three London subway trains and a bus that killed 52 people, plus the four bombers.
Displayed prominently in the apartment were pictures of el-Amir's son, Mohamed Atta, the man who is believed to have piloted American Airlines Flight 11 into the north tower of the World Trade Center as part of the attacks on the United States.
El-Amir said the attacks in the United States and the July 7 attacks in London were the beginning of what would be a 50-year religious war, in which there would be many more fighters like his son.
He declared that terror cells around the world were a "nuclear bomb that has now been activated and is ticking."
The man, who gave his age as "at least 70," said he had no sorrow for what happened in London, and said there was a double standard in the way the world viewed the victims in London and victims in the Islamic world.
Cursing in Arabic, el-Amir also denounced Arab leaders and Muslims who condemned the London attacks as being traitors and non-Muslims.
He passionately vowed that he would do anything within his power to encourage more attacks.
When asked if he would allow a CNN crew to videotape another interview with him, el-Amir said he would give his permission -- for a price of $5,000.
That money, he said, would not be kept for himself, but would be donated to someone to carry out another terror attack.
El-Amir said that $5,000 was about how much it would cost to finance another attack in London.
A lawyer by trade, el-Amir had a sign on his apartment door saying he was a consultant.
The security guard for the apartment building said el-Amir had been under surveillance by Egyptian agents for several months after the September 11 attacks, but no one had been watching him recently.
Par Nao (Nao) le mardi 19 juillet 2005 - 21h39: |
Del Valle reste a mes yeux le meilleur analyste du terrorisme islamiste:
Alexandre Del Valle a accordé cet entretien à Libertyvox. Les attentats de Londres, survenus depuis, illustrent tristement ses propos: Le totalitarisme islamiste est bel et bien parti à l’assaut des Démocraties.
Réalisée juste avant les attentats de Londres, il n’était pas possible de publier cette interview sans poser à Alexandre Del Valle une ultime question sous forme de «préambule».
Libertyvox: Les attentats de Londres illustrent par l’horreur vos récents propos tenus dans l’interview qui va suivre. Vous n’êtes certainement pas surpris par ce drame?
Alexandre Del Valle: Comme je l'ai dit récemment à BFM et à RMC, ce qui m'étonne le plus, hélas, ce ne sont pas ces terribles et barbares attentats islamistes survenus à Londres, mais le fait que l'on en soit étonné et que les autorités britanniques s'en étonnent.
Je m'explique: loin d'imputer le "11 septembre anglais" à la politique étrangère anglo-saxonne en Irak, il est tout de même fortement contradictoire de la part des autorités britanniques de suivre, d'une part pleinement l'audacieuse politique américaine en Irak, en Afghanistan et dans le Golfe et, dans le même temps, de continuer de refuser d'extrader vers les Etats-Unis des fous furieux islamistes terroristes comme Abou Hamza ou d'autres, et de continuer à accueillir en Grande Bretagne la plupart des opposants islamistes aux régimes arabes, non encore totalement gagnés par l'Islamisme (Egypte, Syrie, Tunisie, Algérie, etc).
Certes, le "Londonistan" arabo-musulman n'est plus tout à fait le havre de paix qu'il était pour les jihadistes du monde entier jusqu'au 11 septembre, mais les autorités britanniques et leur système judiciaire très particulier ont continué jusqu’à ces derniers jours à tolérer les pires islamistes anti-occidentaux, dès lors que ceux-ci n'appelaient pas ouvertement au Jihad. Or, il est plus que naïf de croire qu'il existe une réelle frontière entre "Islamistes obscurantistes anti-occidentaux modérés" et "islamistes anti-occidentaux jihadistes". La meilleure preuve de l'étanchéité de la frontière entre islamistes "modérés" et islamistes "jihadistes" réside dans la duplicité même de l'un des idéologues et leaders suprêmes des Frères musulmans au niveau mondial: Al Qardaoui, lequel a simultanément encouragé à plusieurs reprises les attentats kamikazes et condamné l'horreur du 11 septembre.
En réalité, la frontière qui existe réellement, et sur laquelle on doit s'appuyer, est celle qui sépare les Musulmans modérés des islamistes en général ("jihadistes" ou "intégristes"). Parler "d'islamistes modérés" ou se féliciter immédiatement après les attentats de Londres, comme l'a fait Tony Blair, que la "grande majorité des Musulmans de Grande Bretagne sont des "modérés", n'est pas suffisant, car parmi les responsables religieux qui ont défilé pacifiquement dans les rues de la capitale anglaise le lendemain des terribles attentats, il y avait les principaux responsables islamistes et intégristes des grandes organisations musulmanes du Royaume Uni (Déoband, salafistes saoudiens, Jamaà indo-pakistanais, Tabligh, Frères musulmans, etc.), lesquelles sont en très grande majorité contrôlées par d'authentiques intégristes islamistes, certes ouvertement opposés à la violence, mais non moins adeptes des mêmes visions obscurantistes du monde que celles qui animent les islamo terroristes qui ont encore frappé le 9 juillet à Londres et qui vont bientôt frapper à Rome, Amsterdam ou ailleurs...
9 juillet 2005.
Entretien réalisé fin juin 2005.
Libertyvox: Vous avez été parmi les premiers à nous alerter sur le péril de l’Islamisme. Qu’est ce qui vous a conduit dans cette démarche?
Alexandre Del Valle: Cet intérêt provient sans aucun doute à la fois de mon histoire familiale, puisque je suis le fils de Pieds noirs, puis de la tragédie libanaise, que j’ai suivie et connue de près depuis l’âge de 16 ans et qui m’a conduit à participer à des voyages humanitaires auprès des Chrétiens des quartiers sinistrés de Aïn Al Ramaneh, lieu où débuta la guerre civile du Liban. Plus généralement, j’en suis venu à m’intéresser à l’islamisme après avoir réalisé deux mémoires de Science Po, puis de DEA en 1992 et 1993, consacrés aux minorités chrétiennes et juives dans les pays musulmans, victimes de persécutions et brimades depuis la conquête (Fath) des empires byzantins et perses, de l’Afrique du Nord et de l’Espagne entre 632 et 711. J’ai été frappé de constater le parallélisme de sort et de malheur entre les Chrétiens d’Orient et les Pieds noirs, qui ont vu leur statut de «dhimmis» (momentanément mis en parenthèse pendant la colonisation) réapparaître à la faveur de la décolonisation nationaliste arabe et du retour de l’Islamisme politique depuis les années 70. Ben Laden résume parfaitement le lien entre dhimmitude, Jihad et islamisme: «il faut tuer les Juifs et les Croisés partout où on les trouve»… Jusqu’au rétablissement du Califat islamique aboli par Atatürk le «Maçon Sioniste».
LV: A votre sujet, circulent les pires horreurs: Fasciste, raciste, “islamophobe”. Qu’en est-il? D’ailleurs que pensez-vous du terme “islamophobie”?
ADV: De nos jours, être qualifié de «Facho» ou «islamophobe» est à la fois inacceptable et insignifiant: inacceptable, eu égard aux horreurs atroces commises par l’Axe et à l’insulte que cela représente, insignifiant dans la mesure où, de nos jours, le qualificatif disqualifiant d’«islamophobe» ou de «facho» est la plupart du temps utilisé par des «Fascistes rouges» et des adeptes d’idéologies totalitaires, en général «stalino trotskistes» ou politiquement correctes, pour terroriser intellectuellement l’opinion publique et démoraliser ceux qui sont les vrais anti-fascistes modernes: nous autres qui, avec mes maîtres résistants historiques (Général Gallois, Alain Griotteray, Gabriel Kaspereit) et d’autres nouveaux résistants (Bat Yé’Or, P. A. Taguieff, Alain Finkielkraut, Maurice Dantec, etc.), luttons contre l’islamo nazisme (totalitarisme islamiste) et le fascisme rouge (totalitarisme communiste) et les convergences totalitaires qui ambitionnent de détruire la civilisation occidentale et européenne via la bombe islamo tiers-mondiste.
Quant à l’islamophobie, avec le président du mouvement dont je suis secrétaire général et co-fondateur au sein de l’UMP, la Droite Libre, Rachid Kaci, avec l’Union des Musulmans Laïques, avec mes amis musulmans libéraux Kaveh Mohseini ou Mezri Haddad, je lutte contre elle lorsqu’elle est caractérisée et non détournée de son fondement. Mais lorsque la lutte légitime contre l’islamophobie et le racisme est instrumentalisée par le MRAP (mouvement lié au parti communiste qui soutient les islamistes de Ramadan et les filles voilées rebelles dans les lycées) ou les Islamistes de l’UOIF (Frères musulmans), de la FNMF et de la Ligue islamique mondiale (islam wahhabite saoudien), pour salir la réputation des chercheurs luttant contre l’islamisme radical, on croit nager en absurdie: depuis quand des adeptes d’idéologies communistes ou salafistes totalitaires peuvent-ils donner des leçons de morale?
LV: Etablissez-vous une distinction entre Islam et Islamisme?
ADV: Bien sûr! On doit tout d’abord à tout prix distinguer entre Musulmans (nos amis, nos concitoyens, des hommes doués de raison capables de croire ou pas et d’appliquer ou pas les préceptes à la lettre) et Islam (la religion elle-même). On doit également faire différence entre l’Islam strict ou «orthodoxe», figé depuis l’an 931, après la victoire des «intégristes de l’époque», et l’Islam libéral ou les Islams hétérodoxes, lesquels sont multiples, parfois forts ouverts et ont toujours existé, mais ont été et continuent d’être persécutés par l’islam orthodoxe ou officiel. Hélas, les libéraux ou les hétérodoxes sont aujourd’hui partout persécutés, brimés ou non reconnus, même en Turquie, la seule exception étant d’après moi la Tunisie bourguibienne et benalienne. Pour mieux répondre à votre question, je citerai le grand savant tunisien Mohammed Charfi qui explique dans son ouvrage «Islam et libertés», qu’entre Islam et islamisme, il y a hélas de nombreuses «passerelles», lesquelles seront utilisables par les Islamistes tant qu’il n’y aura pas eu de réformes au sein de l’Islam officiel.
LV: Quelle force représente l’Islamisme en France? En Europe? Dans le monde?
ADV: Une force considérable, déterminée à en découdre avec la République «laïcarde» et l’Occident et à laver l’affront de la colonisation. Une force minoritaire dont les premières victimes manipulées ou persécutées sont bien sûr les millions de Musulmans lambda, mais une minorité active forte des milliards de pétrodollars et contrôlant la plupart des instances de représentation et de production de l’Islam orthodoxe dans le monde, avec en plus des Etats phares proto-terroristes et parfois nucléarisés ou en voie de l’être comme l’Iran, l’Arabie saoudite, le Pakistan, etc… Une force portée également par la démographie et la porosité des frontières, mais surtout par la lâcheté de nos dirigeants et la complicité des forces dites «révolutionnaires», d’extrême gauche, d’extrême droite et anti-mondialisation, sans oublier l’allié mental et psychologique objectif que constitue l’arsenal terroriste intellectuel du Politiquement correct et de l’islamiquement correct…
LV: On dit que l’UOIF n’est que l’émanation des Frères Musulmans en France. Qu’en pensez-vous?
ADV: Je n’ai rien à en penser et ce n’est pas un «on dit» puisque c’est un fait attesté et reconnu par les intéressés eux-mêmes, (UOIF), d’ailleurs en relative perte de vitesse et contestés par les Musulmans modérés du CFCM.
LV: Eu égard à sa mainmise sur le CFCM, cela ne ruine-t-il pas toute la politique mise en place en vue de créer un Islam de France?
ADV: Bien sûr! Mais fort heureusement, comme je viens de le dire et comme le confirment les derniers déroulements des élections du CFCM et des querelles internes opposant les différentes tendances de l’Islam de France, les Frères musulmans sont de plus en plus contestés.
LV: l’islam “à la française” ne serait donc qu’une illusion? un montage juridique pour financer par les Régions le culte musulman? Quel serait notre intérêt à financer ce culte?
ADV: Les choses sont plus complexes que cela. Car il faut être réaliste: l’Islam est une réalité française, européenne, une réalité multiple qui concerne nombre de nos concitoyens avec laquelle on ne peut que composer. Nier cette évolution sociologique produirait des effets pervers pires encore. Ce qui pose problème, je vous l’accorde, c’est l’islamisme radical dont l’objectif est de compromettre l’intégration et distiller dans les banlieues un esprit insurrectionnel et victimaire, une identité de rupture, à la fois totalitaire et radicale, qui constitue l’un des pires dangers pour l’intégrité de la République et l’un des objectifs des Islamistes dans le cadre de leur stratégie de conquête de l’Europe via l’instrumentalisation des Musulmans issus de l’immigration, premières victimes de l’obscurantisme et du communautarisme.
Le plus grave n’est même pas le fait de financer des cultes, car si les collectivités locales et l’Etat finançaient des institutions de formation des Imams, impeccablement républicaines (pilotées par l’imam Bencheikh de Marseille ou le Cheikh soufi Bentounès ou encore Leila Babès de la revue Islam de France, etc.), sincèrement respectueuses des valeurs et mœurs françaises et occidentales, on pourrait au moins par là encourager l’intégration. Le problème réside dans le fait qu’au nom de la dite «discrimination positive», de plus en plus prônée et pas seulement par le président de mon parti, l’UMP, ce sont les anti-républicains islamistes subversifs qui sont financés, puisque les islamo intégristes dominent les instances de représentation de l’Islam «officiel», à la fois dans le monde musulman, en Europe et en France, ce que j’ai montré dans mon livre «Le totalitarisme islamiste à l’assaut des démocraties» (2003).
LV: Seriez-vous donc anti-Sarkozy? N’est-il pas le père de cette institution?
ADV: NON ! trois fois non ! bien au contraire. Rachid Kaci et moi-même avons souvent et fermement critiqué la discrimination positive et la stratégie d’intégration de l’UOIF et des Frères musulmans, stratégie qui a été imputée, à tort, au seul Nicolas Sarkozy mais qui est surtout le résultat d’une stratégie de respectabilisation des Frères musulmans entreprise par l’extrême gauche, la gauche multi culturaliste et les journaux de poids comme le Nouvel Obs, le Monde et le Monde Diplomatique depuis plus de dix ans.
Ensuite, l’UOIF ayant réussi à infiltrer depuis des années les tissus associatifs et les collectivités locales, puis l’Etat, parallèlement au discrédit d’autres organisations plus modérées mais trop ouvertement liées à l’Etat algérien, Le Ministre de l’Intérieur et des Cultes, Nicolas Sarkozy, a été obligé de composer avec le réel tout en indiquant clairement qu’il ne tolèrerait pas les dérapages intégristes et les dérives insurrectionnelles. On doit d’ailleurs à M. Sarkozy le fait d’avoir démasqué le principal idéologue et maître d’œuvre de la respectabilisation des idées des Frères musulmans en Europe, Tariq Ramadan, ceci aux termes d’un duel télévisé mémorable.
Ceci dit, le fait d’avoir été en désaccord avec M. Nicolas Sarkozy sur les Frères musulmans et l’UOIF, rentre dans le cadre du libre débat et de la critique constructive interne à l’UMP. Rachid Kaci, l’Union des Musulmans laïques et moi-même avons expliqué notre désaccord à M. Sarkozy de façon courtoise et franche.
En dehors de cette question et de la Corse, Je suis personnellement en total accord avec Nicolas Sarkozy sur pratiquement tout le reste: libéralisme philosophique et économique, travail, rétablissement de l’ordre et de la sécurité dans les zones de non droit, politique claire et responsable en matière d’immigration (« immigration choisie plutôt que subie »), zèle intégrationniste (nous sommes comme lui des enfants de l’immigration et approuvons son idée de patriotisme intégrateur à l’américaine), refus du politiquement correct et du terrorisme intellectuel, réhabilitation de l’intérêt national, refus de l’antisionisme et réconciliation avec les Etats-Unis, sécurité routière et réforme audacieuse en matière de retraite et de santé. Cela fait beaucoup. Et je peux vous dire, au nom du bureau de la Droite Libre dont je suis le Secrétaire Général, avec Rachid Kaci et François Franceschi, Président délégué, que notre loyauté envers le chef de l’Etat, le Premier Ministre et le Président de l’UMP, est totale.
En aucun cas les désaccords ici ou là ne s’apparentent à des divisions. En tout cas, pas à la Droite Libre et pour une raison très simple : notre courant est le contraire d’une officine partisane et électoraliste, nous sommes un pôle de réflexion, de vigilance et de proposition destiné à doter la Droite parlementaire d’un véritable programme et d’empêcher les dérives irresponsables, démagogiques ou frileuses à l’intérieur de la Droite, d’où notre slogan : «pour une Droite libre, décomplexée et républicaine». D’après nous, la Droite parlementaire doit être pluraliste et démocratique et doit rompre définitivement avec le dirigisme de l’ex-RPR. À ce titre, par sa liberté d’esprit et de ton, et par sa double formation gaulliste et libérale, le Président de l’UMP, Nicolas Sarkozy est l’un des hommes politiques de droite les plus courageux et novateurs que nous ayons connu depuis le Général De Gaulle et Antoine Pinay. Mais restons clairs : bien que notre préférence aille envers M. Sarkozy, il ne faut pas compter sur nous pour rentrer dans le manichéisme de l’opposition Villepin-Sarko ou la haine anti-chiraquienne. Ce qui nous intéresse, ce sont les idées et les actes. Pas les querelles de personnes ou de partis. Malgré certaines divergences en matière de politique étrangère, nous estimons que Dominique de Villepin, comme Nicolas Sarkozy, est un authentique homme de droite responsable, un homme d’Etat ayant de réelles convictions, et surtout un sens de l’intérêt commun assez rare de nos jours.
LV: Pensez-vous que la politique arabe de la France facilite ou complique la lutte contre les islamistes en France? Que pensez-vous de notre politique étrangère? N’êtes-vous pas en contradiction avec la politique officielle de votre parti (UMP)? Pensez-vous que Nicolas Sarkozy, plus atlantiste, puisse infléchir cette politique? Ne risque-t-il pas d’être “otage” de cet islam de France?
ADV: Je crois avoir déjà répondu à cette question. Les choses sont toujours plus complexes qu’on ne le croit. Un exemple: Nous ne partageons pas l’américano scepticisme du Premier Ministre de Villepin et sommes plutôt en désaccord avec sa Politique arabe et celle du Président Jacques Chirac. Cependant, l’honnêteté intellectuelle commande de constater que ce sont Jacques Chirac et Dominique de Villepin qui ont été les plus farouches partisans de la loi anti-voile et de la condamnation des imams islamistes prônant la correction physique des femmes. Pro arabisme et pro islamisme ne vont donc pas toujours de pair.
LV: Est-il exact que le Hamas soit une émanation des Frères Musulmans? Pensez-vous que sa charte soit compatible avec l’inclusion de cette mouvance dans le gouvernement palestinien qui doit un jour établir la paix avec Israël?
ADV: Bien sûr! le Hamas est l’émanation directe, officielle et historique des Frères musulmans, ce mouvement terroriste est défendu et soutenu par les Frères du monde entier, à commencer par l’UOIF, Tariq Ramadan ou Al Qardaoui. Or, la Charte du Hamas est un festival de diatribes antisémites et anti-occidentales directement inspirées des thèses négationnistes et nazies du «complot judéo maçonnique» et «sioniste» contenues dans les Protocoles des Sages de Sion.
De plus, le Hamas, qui a pour objectif de détruire Israël, est une structure terroriste dont la raison même d’exister passe par l’échec des tentatives de paix. Comme l’OLP ou les autres centrales du terrorisme palestinien ou libanais (FPLP, Hezbollah, Jihad islamique, etc.), le Hamas vit d’une économie de guerre et se nourrit d’une logique chaotique qui est celle de la violence. De ce fait, la relative intégration politique du Hamas constitue un danger et le fait que Londres et les chancelleries occidentales commencent à dialoguer ouvertement avec le Hamas me paraît inquiétant.
LV: Que pensez-vous des efforts de la France pour exclure le Hamas et le Hezbollah de la liste des organisations terroristes?
ADV: Cette attitude est tout simplement inadmissible et munichoise. L’histoire récente montre que ceux qui dialoguent avec les islamo terroristes ne sont jamais payés de retour, bien au contraire: la France pro Khomeyniste fut remerciée par les Mollahs et le Hezbollah avec les attentats des années 80-90. Les Etats-Unis pro Talibans et alliés à Ben Laden et aux Saoudiens pendant la guerre froide ont été remerciés avec le 11 septembre…
Site officiel d'Alexandre Del Valle : http://www.alexandredelvalle.com
Article paru le 09/07/2005 URL de cet article = http://www.libertyvox.com/article.php?id=125
Par Mailroom (Mailroom) le mardi 19 juillet 2005 - 20h41: |
TUNES CELEBRES
je vous propose de rajouter sur votre liste le docteur Gilles GUez de strasbourg, eminent gynecologue obstétricien, originaire de Nabeul très attaché à ses origines tunisiennes et qui cultive les celebres aphorismes ,une transmission orale soigneusement entretenue.
Sylvie
Par A_Soued (A_Soued) le mardi 19 juillet 2005 - 20h27: |
QUE LES MUSULMANS MODÉRÉS SE MANIFESTENT !
Par Albert Soued, écrivain, www.chez.com/soued - pour www.nuitdorient.com
le 18 juillet 2005
Après chaque série d'attentats en Occident, les médias se perdent longuement en conjectures sur les motifs et les objectifs des poseurs de bombes, faisant appel à des psychologues, à des sociologues et à des experts du Moyen Orient ou de l'Islam. Et l'on voit surgir les théories les plus invraisemblables et parfois les plus saugrenues. Voici les conclusions qu'on peut tirer des documents publiés par www.nuitdorient.com depuis 5 ans.
L'empire ottoman était un califat acceptable pour l'univers arabo-musulman, jusqu'à sa capitulation en 1917 devant les forces occidentales, notamment anglo-saxonnes. Depuis la déposition du sultan par Kemal Ataturk en 1923, cet univers s'est morcelé en de nombreux nationalismes indépendants. Consciemment ou non, depuis 90 ans les arabo-musulmans cherchent par tous les moyens à recréer un Centre qui représenterait le Califat ou, en d'autres termes, la nation-mère, la "Oummah" (1). Après la 2ème guerre mondiale, nous avons assisté à plusieurs tentatives non religieuses pour reconstituer un début de "Oummah", à travers le panarabisme d'un Nasser, d'un Qadhafi et même des velléités du côté de H'afez al Assad et de Saddam Hussein. Toutes ces tentatives ont avorté.
Depuis ces échecs, nous assistons à d'autres essais de regroupement autour d'un Centre, essais basés sur la religion. La théocratie saoudienne sunnite qui exporte dans le monde entier son "wahabisme" (un islam dogmatique, sinon radical), grâce aux ressources financières tirées du pétrole; la théocratie iranienne shiite qui cherche à avoir une prééminence au Moyen Orient grâce à l'arme nucléaire (2); la théocratie "talibane", berceau d'une nébuleuse terroriste internationale qui cherche à affaiblir l'Occident, mais dont le Centre a été démantelé lors de la guerre menée par les Etats-Unis en Afghanistan et qui s'est déplacé vers le Pakistan voisin, dans les montagnes qui unissent ces deux pays.
Souvent humiliés dans leur propre famille et frustrés par leur propres dirigeants, les arabo-musulmans rêvent de la force d'une "Oummah" qui les vengerait et qui rétablirait leur dignité. Certes une utopie! Pour faciliter sa réalisation, il faut que certains "élus" se sacrifient… Toujours est-il que des arguments simples, voire simplistes (la mort plus utile que la vie, meilleure vie dans l'au delà, 72 vierges qui vous attendent…), transforment un individu apparemment normal et civilisé en bombe humaine, prête à faucher tous ceux qui ont le malheur d'être là, des gens sans défense, des enfants.
La "Oummah" naîtra sur les ruines des régimes arabo-musulmans vendus à l'Occident et sur celles de l'Occident lui-même considéré comme moralement décadent (3). Pour accélérer leur chute, il faut les terroriser, les démoraliser et les affaiblir davantage par des actes aussi spectaculaires que cruels. Ces actes de terreur brutale ont l'avantage de frapper l'imagination de l'arabo-musulman de la rue, "humilié" et "frustré", et de faciliter son recrutement pour de nouvelles actions meurtrières. Ces gens qui se radicalisent sont certes marginaux, mais "1 sur 100 000", cela représente quand même 130 000 personnes qui pourraient mettre la planète à feu et à sang, d'autant plus qu'ils sèment la terreur et la mort avec de faibles moyens (4).
Et surtout la masse arabo-musulmane reste étonnamment silencieuse devant les massacres, que cela soit en Occident ou dans les différents pays arabes ou musulmans victimes de la même terreur. En dehors de quelques personnes courageuses qui ont presque toutes été citées dans les colonnes de www.nuitdorient.com et ont été désignées "étincelles de lumière dans la nuit qui a envahi l'Orient" (5), nous sommes abasourdis de ne pas voir des cortèges d'Arabes et de Musulmans, notamment ceux qui vivent en Occident, protester contre les terroristes. Où sont les Arabes et les Musulmans modérés? Qu'ils se manifestent donc! Il est grand temps. En dehors d'une manifestation qui a réuni moins d'un millier de personnes à Washington pour protester contre les massacres perpétrés par al Qaeda et par les sunnites irakiens contre leurs frères, on ne voit rien ou si peu! Quelle misère! Si! En France des milliers de Musulmans sont descendus dans la rue pour faire libérer la journaliste kidnappée en Irak, Florence Aubenas, avec comme slogan "libérez Florence Aubenas! il est injuste de prendre en otage une journaliste pro-arabe!"
De nombreux Musulmans clament la main sur le cœur que la terreur n'est pas l'Islam, que le Jihad n'est pas une lutte armée. Mais ils ne bougeront pas pour empêcher par un moyen ou un autre que le terrorisme sévisse, même pas défiler dans la rue. Alors ne nous demandez pas où vont leurs sympathies cachées.
Notes
1-la notion de "Oummah" est profondément ancrée dans le psychisme arabe, et la reconstituer est un objectif sacré, quel qu'en soit le Centre et quels qu'en soient les moyens pour y parvenir. La nation-mère forte doit remplacer la mère (oum) faible. Devant le père qui a tous les pouvoirs, la mère musulmane est perçue par ses nombreux enfants comme quelqu'un de faible et de réprimé, aussi bien au sein de la famille que dans la société. Le jour où la femme musulmane sera vraiment émancipée, le désir et la recherche d'une "oummah" forte ou même d'une "oummah" déclinera. Le port du hijab est un des moyens pour maintenir la femmes asservie, d'une certaine manière, sous prétexte de modestie, quand il y a mille autres manières de se montrer "modeste"!
2 – il faut savoir que les shiites ne représentent que 10 % des Musulmans qui sont en majorité sunnites et que la querelle qui les sépare date depuis la succession de Mohamed (khalifa). Par ailleurs il se trouve que ces shiites sont assis sur 90% des réserves de pétrole du Moyen Orient (golfe persique). D'où une double querelle.
3 – on pourrait dire que la décadence de l'Occident vient de son opulence, de son égocentrisme, de son non-désir de se reproduire, le taux de natalité étant à un niveau très bas, et de son manque d'espoir et de foi dans la famille et l'avenir. L'Occident n'est pas plus ou moins immoral que l'Islam.
4 - les attentats de New York, Madrid ou Londres ont nécessité des moyens faibles eu égard aux conséquences. Il en est de même de l'attentat de Toulouse où il suffisait d'une petite charge explosive pour provoquer un coûteux désastre.
5 - citons ici notamment certains groupes ethniques musulmans tels que perse, turc, tadjik, kabyle, berbère…, souvent minoritaires et qui se sont largement manifestés contre la terreur en Occident et le totalitarisme dans leur pays. Et qu'il faut vivement encourager.
Par Albert (Albert) le mardi 19 juillet 2005 - 20h26: |
Les niéces de Monsieur Bernard Sbero, connu pour son talent dans la photographie et la peinture, fidéle Harissien de la première heure sont inquietes. Mr Sberro n'a pas donnè signe de vie à ces niéces SARAH ET ELYSE KEMOUN habitant Israël.
Si qq un parmis vous a des nouvelles de Mr Sbero qu'il le fasse savoir.
Merci.
Albert.
Par Mena (Mena) le mardi 19 juillet 2005 - 19h59: |
"Les miliciens font la guerre. Par souci de neutralité, nous n’avons pas à intervenir" (info # 011807/5) [analyse]
Par Serge Farnel © Metula News Agency
Cet article est dédié à François-Xavier Verschave, président de l’association Survie et vice-président de la Commission d'Enquête Citoyenne pour la vérité sur l'implication française dans le génocide des Tutsis au Rwanda. François-Xavier Verschave nous a quitté le 29 juin dernier, le jour où le procureur de la république a annoncé que la justice allait entendre les plaignants rwandais ayant déposé plainte. C’est, comme le fait remarquer la CEC, « une sorte d'hommage apparent de la République à celui qui s'est battu toute sa vie pour que la parole des peuples africains soit entendue par l'Etat français et que cesse la "Françafrique", le plus long scandale de la République ».
Ils sont six anciens du GIGN (Groupe d´Intervention de la Gendarmerie Nationale) à avoir été reçus au Panthéon de l’institution de la gendarmerie. Parmi ces individus cités sur la page des « Grands noms du GIGN » [1], deux ont joué un rôle dans la tragédie rwandaise.
L’un s’appelle Paul Barril, dont nous avons longuement parlé dans les deux précédents articles de cette série. Barril fut au cœur du dispositif militaire franco-rwandais, un dispositif aux implications suffisamment problématiques pour que la France officielle continue à le soustraire aux investigations de la Commission d’Enquête Citoyenne (CEC). Cette commission qui s’est fixé pour objectif de traduire devant les autorités compétentes, ceux qui sont impliqués, à un degré ou un autre, dans la perpétration du génocide des Tutsis au Rwanda. Nous y reviendrons.
Le second est Thierry Prungnaud, qui fut adjudant-chef du GIGN. La notoriété de Prungnaud remonte au 26 décembre 1994, date du dénouement de la prise d’otage de l’Airbus à Marignane. En cette occasion, ce super-flic neutralise trois terroristes dans la cabine de pilotage mais ne peut éviter une rafale de Kalachnikov qui le laisse dans un état grave. Le héros de Marignane se remettra peu à peu de ses blessures ; depuis, il connaîtra bien d’autres difficultés à gérer le souvenir pesant de ses deux missions au Rwanda en 1992 et en 1994.
Contrairement à son collègue Barril, Thierry Prungnaud, ne considère pas en « héros » les individus ayant participé à la tragédie rwandaise. À la retraite depuis maintenant quatre ans, et usant de sa pleine liberté de parole, Prungnaud, s’exprimant le 22 avril dernier sur France Culture au micro de Laure de Vulpian, évoqua l’une après l’autre les deux missions qui lui furent confiées à deux ans d’intervalle au Rwanda.
« Qui ose gagne »
Le 1er octobre 1990, le Front Patriotique Rwandais (FPR) pénétrait au Rwanda. La France s’appuyant sur les accords militaires pour le moins flous de 1975 justifia alors l’envoi de ses troupes dans le but de soutenir le régime hutu de Juvénal Habyarimana : c’était l’opération Noroît.
En 1992, l’ancien adjudant-chef du GIGN, ainsi que deux de ses collègues, se portèrent volontaires pour participer à cette opération afin d’assurer, quatre mois durant, la formation des membres du Groupe d’Intervention et de Sécurité de la Garde Présidentielle rwandais, le GISGP, sur le modèle du GIGN. Au cours de cette formation Prungnaud se retrouva dans le parc national de l’Akagera, près de la frontière tanzanienne, « un endroit qui était interdit aux touristes et aux militaires ». C’est en cette occurrence et à cet endroit que le gendarme observe « des militaires français (appliqués à) former des civils miliciens rwandais en 92 au tir ». Prungnaud dénombrera ainsi une trentaine de miliciens.
Thierry Prungnaud ne montre aucune hésitation lors de son témoignage volontaire, dans lequel il se définit « formel » et « catégorique ». « C’étaient forcément des civils », affirme-t-il, « car les militaires sont tous en treillis là-bas ; c’était des civils », poursuivait-il au micro de Laure de Vulpian. A la question de savoir à quelle arme appartenaient les instructeurs français qu’il a rencontrés dans l’Akagera, il considère que cela ne pouvait être que l’unité du 1er RPIMa [2], puisqu’elle était postée à cet endroit. Prungnaud prenait ainsi le contre-pied des déclarations officielles de la France, qui a toujours nié que des soldats français aient formé des miliciens rwandais.
Le 1er RPIMa est composé de trois compagnies, dont une compagnie d’instruction. Ceci corrobore les propos de Prungnaud qui, à cette époque, prétend ne pas avoir été choqué car, explique-t-il, il ne pouvait envisager un instant que ces milices deviendraient le bras armé d’un génocide. Ce que le héros de Marignane ignorait alors, c’est qu’en 1991, si l’on s’en réfère au rapport de la CEC, soit un an avant son arrivée au Rwanda, les Bagogwe, une petite communauté Tutsi du Nord « avait été exterminée sous les yeux mêmes des commandos français qui formaient les militaires rwandais ». Toujours selon cette commission, « de 1990 à 1993, les pogromes se sont multipliés sous présence militaire française ».
La devise « Qui ose gagne », qui est celle du 1er RPIMa, est ainsi aujourd’hui terriblement mise à mal dans le contexte des révélations de l’ancien adjudant-chef du GIGN.
Deux ans plus tard, Thierry Prungnaud fera partie d’une autre opération au Rwanda : l’opération soi-disant humanitaire Turquoise, dont le contingent pénètre dans le pays le 19 juin en provenance du Zaïre. D’après l’ancien adjudant-chef du GIGN, « la mission au départ, c’était d’intervenir sur des massacres soi-disant de Hutus qui seraient massacrés par des Tutsis ». Au bout d’une quinzaine de jours, il se rend compte « que c’était complètement l’inverse, que c’était des Hutus qui zigouillaient des Tutsis ». Prungnaud affirme que même son patron, le commandant Favier, était dans la totale ignorance de la réalité.
Quand le groupe de Prungnaud, après avoir été accueilli comme des héros par les Hutus, pénètre au Rwanda, et finit par s’installer à Kadoua, les hommes ont « ordre de ne pas bouger, surtout pas bouger », et assistent donc, passifs, à ce qu’ils pensent être un génocide perpétré par les Tutsis.
Le groupe de Prungnaud est escorté quotidiennement par diverses unités afin d’aller à la rencontre de la population. Parmi ces unités, le 13ème RDP [3], qui assure l’une de ces incursions. À cette occasion, les Français entendent parler « d’une vallée Bisesero où il y aurait des rebelles Tutsis armés jusqu’aux dents. » Avec un membre de cette unité, le groupe Prungnaud décide de désobéir à son chef, le commandant Marin-Gillier, qui « avait interdit absolument d’aller là-bas ». Prungnaud découvre alors la réalité de Bisesero qui se révélera être le lieu de l'un des plus grands massacres de Tutsis pendant le génocide : « C’est une vallée où 10 000 Tutsis avaient été tués. Il en restait 800 dans un état lamentable, qu’on a évacués par hélicoptère à l’antenne médicale de Goma. » Prungnaud comprend alors qu’il a été trompé : « Là on s’est rendu compte qu’en fait, c’était pas du tout les Tutsis qui tuaient les Hutus, c’étaient les Hutus qui tuaient les Tutsis, qui les massacraient, carrément massacraient, tous les jours, tous les jours, tous les jours ! »
Il ne fait aucun doute que si l’ordre leur en avait été donné, le 13ème RDP, aujourd’hui frappé de mutité, aurait été largement en mesure de voir ce qu’ont vu Prungnaud et son collègue dissident. Cette unité disposait entre autres de caméras numériques qui, associées à des intensificateurs de lumière, permettent d’observer nuitamment des camps à plusieurs centaines de mètres de distance. Ils auraient alors pu, à l’aide de leur matériel électronique de campagne, transmettre à leur base arrière l’information codée de ce massacre, conformément à la mission qui est traditionnellement assignée au 13ème RDP. C’était sans compter sur le fait que les ordres confondants de cette mission hautement inhabituelle parvenaient directement de « l’état major ».
C’est ainsi, par la désobéissance de ces deux hommes, Prungnaud et son collègue dissident du 13ème RDP, que le patron du Commandement des Opérations spéciales, le COS, le colonel Jacques Rosier, aurait obtenu un premier compte-rendu véridique de la situation. Aussitôt, selon Prungnaud, Rosier « fait poster différents personnels tout le tour pour protéger les Tutsis contre les miliciens ».
Prungnaud partira ensuite pour d’autres missions humanitaires, après avoir « passé le bébé au 6e REG ». Il demeure que c’est suite à son intervention fortuite que les militaires français se mirent enfin à protéger les rares Tutsis qu’il restait à sauver.
Rosier, le sauveur ? Comme cela transparaît du témoignage tardif de Prungnaud ? – Bien naïf et mal renseigné celui qui pourrait le croire ! En replaçant les événements dans leur contexte logique, il semble nettement plus probable que, Prungnaud ayant découvert le pot aux roses, Rosier saisit l’opportunité inespérée qui se présentait afin de montrer, par une réaction immédiate et cohérente, qu’il ne cautionnait nullement ce génocide. Car, en cette occasion, sa décision contraste, comme le rapporte le journaliste Patrick de Saint-Exupéry à la Commission d'Enquête Citoyenne, avec un autre ordre, que Rosier avait donné à un détachement français parti porter secours à des rescapés tutsis, de faire demi-tour. Fut-ce par souci de neutralité face à un génocide que le chef du COS avait alors pris cette funeste initiative ? C’est en tous cas l’interprétation des choses qui s’impose, en mettant cette décision en perspective de la déclaration révulsante faite par Rosier à Libération : « les miliciens font la guerre. Par souci de neutralité, nous n’avons pas à intervenir ».
Jacques Rosier, est par ailleurs Secrétaire général de l’Union Nationale des Parachutistes… L’UNP est une association fondée par le colonel Trinquier, dont on constatera l’apport historique au bien-être des peuples dans le prochain article de cette série.
S’il restait encore quelque doute quant à l’ordre de mission authentique du contingent de l’opération humanitaire Turquoise, ceux-ci furent définitivement levés, plusieurs mois après le retour de Prungnaud en France, lorsque ce dernier fut convoqué pour un débriefing militaire : « Un général m’a demandé ce que j’avais vu, ce que j’avais fait, ce qu’on avait fait », témoigne le héros de Marignane, « et lorsque je lui ai dit que j’avais récupéré une liste d’une cinquantaine de noms de notables et autres qui avaient participé ou organisé des massacres, il m’a dit : "Écoutez vous oubliez tout, vous ne vous rappelez de rien", voilà ».
La Commission d’Enquête Citoyenne s’est bien entendu posé la question de savoir par qui les militaires français avaient bien pu être manipulés « si ce n'est par leurs chefs qui disposaient des meilleures informations sur le Rwanda ». Et la CEC de rappeler fort à propos que « les théories de la guerre révolutionnaire stipulent qu'un Commando des Opérations Spéciales obéit à une hiérarchie parallèle, et que ses exécutants n'ont jamais de vision de la stratégie globale. Les troupes envoyées à Bisesero faisaient partie de ces COS ».
A suivre …
Par Email (Email) le mardi 19 juillet 2005 - 19h53: |
Bonjour,
Ici en Israel nous avons perdu un grand tsadiq Tunisien. C'était le chamache du rav Mazouz. il s'apellait rav Rahamim Haddad
Andre
Par Email (Email) le mardi 19 juillet 2005 - 19h43: |
Soiree cafe debat sur le Chat a http://harissa.com/cafedesdattes.htm
bonsoir ou bonjour,
je viens de lire votre message.
Je suis juif et suis très fier d'avoir lu ce message de tolérance et d'ouverture que vous envoyez. Juif et ouvert à toute les formes de tolérances, de cultures, d'idées, de groupes ethniques je suis heureux de constater qu'il y a encore des gens comme moi qui prône le respect des autres.... En espérant que cette discussion sur le chat soit de même. Malheureusement, je travaillerais et ne pourrais pas y participerr je travaille la nuit. Espère plein de bonne chose pour tous et toutes.
F.A