Par Mena (Mena) le mardi 09 août 2005 - 19h04: |
Abbas fait appel à la Sécurité Préventive (info # 010908/5) [analyse]
Par Sami El Soudi © Metula News Agency
Les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne ont commencé à réagir énergiquement, dans la bande de Gaza mais également en Cisjordanie, face aux tentatives de déstabilisation des opposants à Mahmoud Abbas. A plusieurs reprises, on a vu des membres de la "Sécurité préventive" intervenir face aux fauteurs de troubles. La "Sécurité préventive" constitue l’unité d’élite de l’Autorité ; elle reste largement subordonnée aux ordres de son ancien chef, Mohammed Dahlan, même si ce dernier n’en assure plus le commandement depuis de nombreux mois, étant, officiellement à tout le moins, cantonné à ses prérogatives de ministre de la Sécurité Intérieure. Jusqu’à maintenant, cette unité, forte de 1'500 hommes, entraînée et correctement dotée en moyens par l’intermédiaire de la CIA, était demeurée en retrait et ne participait que rarement aux opérations militaires. Au plus fort de l’Intifada, son quartier général avait été volontairement épargné par l’armée israélienne. En retour, les hommes de Dahlan avaient chassé de leurs murs les terroristes de diverses organisations qui avaient tenté de trouver refuge dans le périmètre de leurs bases.
Ce qui a occasionné la sortie de sa réserve de la "Sécurité Préventive" résulte de la dangereuse tentative de Farouk Kaddoumi d’implanter une nouvelle milice à sa solde dans plusieurs secteurs de la bande de Gaza. En fait, nous assistons ni plus ni moins à une démarche de la part de Kaddoumi, depuis les lieux d’exil à l’étranger dans lesquels il campe, de récupérer les Brigades des Martyrs d’El-Aqsa, brièvement rebaptisées "Brigades Yasser Arafat" à la mort de l’ancien raïs. Cette organisation terroriste, créée par Arafat, fait encore structurellement partie du Fatah, même si, dans les faits, ce qu’il en reste est désormais en rébellion presque ouverte contre l’Autorité Palestinienne. Plus précisément encore, ceux de ses éléments que l’Autorité a jugé "récupérables" ont été intégrés aux forces régulières, alors que les autres ont été privés de tout support et sommés de cesser leurs activités.
Le recyclage de ces éléments est rendu particulièrement délicat depuis que l’organisation a été privée de sa liberté d’action et contrainte de respecter les accords de cessez-le-feu passés par Mahmoud Abbas avec le premier ministre israélien.
Farouk Kaddoumi, qui reste le Secrétaire général du comité central du Fatah ainsi que du département politique de l’OLP, avait déjà revendiqué depuis Paris la tête des institutions palestiniennes à la mort d’Abou Ammar. Il s’agit d’un personnage ambitieux, qui s’était d’ailleurs souvent opposé à Arafat de son vivant et notamment concernant le processus d’Oslo. Kaddoumi, qui rejette fermement toute solution pacifique avec l’Etat hébreu, brigue la place de président de l’Autorité à laquelle a été élu Mahmoud Abbas. Dans cette optique, cet opposant de l’intérieur avait établi des bureaux imposants dans le camp de réfugiés de Khan Yunis dans la bande de Gaza et avait placé à leur tête l’un des chefs terroristes des Martyrs, activement recherché par les Israéliens pour sa participation à plusieurs assassinats-collectifs, répondant au nom de Souleiman El-Fara. Jugeant que cette initiative menaçait le pouvoir légitime ainsi que le déroulement pacifique du désengagement israélien, Abbas a ordonné dimanche dernier l’arrestation d’El-Fara et la destruction des bâtiments de la milice en formation de Farouk Kaddoumi. Ce sont les hommes de la Sécurité Préventive qui se sont chargés de ces missions, incendiant les locaux en question.
En réaction à ces opérations, une trentaine d’éléments armés issus des Martyrs se sont d’abord emparés d’immeubles servant aux services municipaux à Khan Yunis. Ils ont ensuite menacé l’Autorité de "perpétrer des actions allant au-delà de l’imagination" au cas où Fara ne serait pas relâché.
Devant la détermination des autorités, les mêmes éléments ont tenté de kidnapper des coopérants étrangers en poste à Gaza. L’une de ces tentatives fut couronnée de succès lorsque les miliciens de Kaddoumi parvinrent à intercepter une jeep de l’ONU (UNWRA) circulant munie de son drapeau bleu distinctif. Les assaillants s’emparèrent de deux coopérants, la Britannique Christine Blunt et le ressortissant helvétique Steven Karl, ainsi que d’un assistant palestinien. Dans les minutes qui suivirent l’enlèvement, des membres de la Sécurité Préventive, déployés à Khan Yunis, ouvrirent un feu nourri contre les kidnappeurs et parvinrent à rendre leur liberté aux otages terrorisés. Dans l’affrontement, l’un des auteurs du rapt ainsi que deux passants ont été blessés.
Le commandant de la Sécurité Préventive de la région de Khan Yunis a présenté "les excuses du peuple palestinien aux deux amis internationaux". Depuis cet incident, et devant le désordre croissant qui s’instaure dans la bande de Gaza, les organisations d’aide internationale ont décidé de limiter leur travail dans cette région au strict minimum. Le Comité International de la Croix Rouge, pour sa part, a fermé sine die ses bureaux de Khan Yunis et a confiné ses employés dans des bureaux sécurisés. Les représentants du CICR ont par ailleurs rencontré M. Abbas lui demandant d’entreprendre une action plus résolue afin de mettre un terme aux tentatives d’enlèvements.
Parallèlement à ces incidents, les actions offensives des forces de l’AP semblent se multiplier et la coopération avec les forces israéliennes a tendance à s’étendre. Lundi soir, trois individus, suspectés d’avoir participé au mitraillage d’Israéliens dans la région de Ramallah dimanche ont été appréhendés dans le village de Jalazoun et emmenés pour interrogatoire dans la ville autogérée de Jéricho. Lors de cette agression, revendiquée à nouveau par les Brigades des Martyrs d’El-Aqsa, un jeune israélien de 10 ans avait été sérieusement blessé. Mardi à l’aube, un suspect supplémentaire de la même agression s’est rendu aux autorités de Ramallah. Les officiers de liaison palestiniens ont communiqué à leurs correspondants israéliens les détails de ces arrestations ainsi que l’identité des personnes interpellées.
Il est significatif d’observer que les initiatives des alliés de Kaddoumi se produisent à un moment où les organisations terroristes islamiques, sous la pression croisée de Mahmoud Abbas, des Egyptiens et des actions de l’armée israélienne, ont notablement réduit leurs tirs de Qassam et de mortiers en direction de Sderot et des implantations juives de la bande de Gaza. Il ressort que les opposants à l’intérieur du Fatah désirent attiser les désordres à la veille du retrait de Tsahal. L’explication qui s’impose indique que Farouk Kaddoumi entend faire la démonstration qu’il possède les moyens d’intervenir de façon armée sur le terrain, essayant ainsi de voler la vedette à ceux qui veulent faire croire que les Israéliens plient bagages en réponse à la pression militaire qu’ils exerçaient.
Pour l’instant et malgré les tumultes résiduels, il apparaît que la tentative du dissident en exil a été efficacement contrée. Dans la même dynamique qui s’installe, le recours aux forces d’élite de Mahmoud Abbas va augmentant, dans une démonstration de détermination de la part du pouvoir palestinien. Il est vrai que l’alternative consiste à perdre définitivement pied à Gaza ; ce d’autant plus qu’à la fin du mois, après le départ de l’armée des Hébreux, celle d’Abbas sera seule pour faire admettre à des milliers de terroristes armés qu’elle est capable d’imposer la volonté de notre gouvernement démocratiquement élu.
Par Meyer (Meyer) le mardi 09 août 2005 - 15h55: |
Une réponse détaillée, argumentée et pertinente à l'éditorial du 4 août de Jean Daniel dans le Nouvel Observateur : " Penser le terrorisme ".
A lire dans Guysen Israel News :
QUAND JEAN DANIEL PENSE LE TERRORISME
Par Jean Claude Baboulin pour Guysen Israël News
Samedi 6 août 2005 à 22:50
http://www.guysen.com/articles.php?sid=3595
Par Axelle (Axelle) le mardi 09 août 2005 - 15h35: |
BRAVO BRAVO et encore BRAVO à DISCOVERY !!!!
Je suis très émue et heureuse que l'équipage soit rentré sain et sauf de cette grande aventure.
Ils m'ont fait peur ...
J'ai une pensée pour Columbia et son équipage qui nous ont quittés. De là où ils sont, ils ont dû les regarder regagner la terre.
Continuez à nous faire découvrir ces choses si magnifiques qui se trouvent dans les étoiles ...
Axelle
Par Meyer (Meyer) le mardi 09 août 2005 - 10h50: |
" Le rapport de l'Institut national d'assurances (Bitouah Leoumi) sur la pauvreté pour l'année 2004 doit être publié aujourd'hui (lundi). Il révèle qu'en 2004 1,5 millions d'Israéliens vivaient sous le seuil de pauvreté, suite aux réductions successives du RMI et des allocations familiales pratiquées par l'ex-ministre des Finances Binyamin Netanyahou.
M. Netanyahou a été vivement critiqué suite au dernier rapport sur l'écart qui se creuse en Israël entre les plus riches et les plus pauvres.
(Guysen.Israël.News)"
Binyamin Netanyahou a démissionné la veille de la publication de ce rapport dont il avait sûrement connaissance.
Par Sarel (Sarel) le lundi 08 août 2005 - 23h07: |
Cher mR TUBIANA
Vous avez du remarquer que le mot "logique" etait ecrit sous parentheses.Et j'ai ajoute le mot humain pour specifier qu'il ne peut pas etre parfait Je veux dire par la que l'homme se sert de son instinct et ne peut predire ce qui se passera .Dans mon message j'ai presente ma facon de voir et de classer les evenements .
Ce sont des faits qui sont la 'mais a qui on ne veut pas preter attention .
C'est pour cela que j'ai pose toutes ces questions
Qant au koran 'je le connais bien et c'est pour cela que je ne tiens pas a en parler.
De nouveau shalom
sarel
Par Albert (Albert) le lundi 08 août 2005 - 23h00: |
Braham...!!!
Du cheval d 'ARCON....!
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le lundi 08 août 2005 - 22h45: |
Sarel, J'ai bien lu votre clarification et je la trouve tres logique. Chacun voit la chose de sa facon, selon son passe et son experience. Il n'y a pas de regle generale. Puisque je vous parle de la logique, savez-vous comment les chapitres du Saint Koran sont ordonnes? D'apres moi, les chapitres du Koran ne sont pas dans l'ordre chronologique, qui d'apres l'Occident serait la logique. Quand vous aurez compris cela, vous comprendrez qu'il n'y a pas de logique dans le monde. Il n'y a que les interets qui comptent, et ceux-la varient d'une epoque a l'autre, d'une place a l'autre, et d'un peuple a l'autre.
Mon pere me disait durant les evenements de la deuxieme guerre mondiale, quand les bombes nous tombaient dessus, et pour nous faire courage: "Celui qui vivra verra des miracles qu'il n'avait jamais vu." Moi j'ai vu ces miracles.
Par Braham (Braham) le lundi 08 août 2005 - 21h53: |
Par Braham (Braham) le lundi 08 août 2005 - 21h48: |
Cher Denfir
J'ai été touché par ta réaction, qui je l'avoue maintenant a été bien provoquée par ma réponse précédente. Tu vois, ton message m'a mis à l'aise et je te tutoie. Je crois que c'est J. Prévert qui a dit: "je dis "tu" à tous ceux que j'aime."
Nous mettons tout notre cœur quand nous racontons notre vie là-bas. Même quand nous parlons de notre communauté, nous cherchons toujours sa couleur tunisienne, ce qui la fait différente des autres. Nous accentuons les teintes que le soleil du pays a imprégnées en nous et les mêmes odeurs que les berbères, les juifs, les maltais et les siciliens ont respirées. Ces communautés qui ont fait une Tunisie multiculturelle et non seulement arabe.
Avec les Berbères nous portons dans notre burnous des richesses d'avant le 7ème siècle, un peu de Carthaginois, de Romain, de Vandale, de Byzantin et autres. L'invasion arabe n'a pas apporté avec elle des millions d'individus, elle a forcé les autochtones à épouser sa religion: alors, toi et moi, serions nous originaires de la même tribu ?!
J'espère qu'avec toi et d'autres personnes de bonne volonté, nous pousserons ceux qui le peuvent, à redonner au Pays ses vraies couleurs. Nous nous sentirons alors, tous, des enfants à part entière de la Tunisie, celle du Présent et de l'Avenir. Crois-moi, tout le monde y gagnera.
A propos du 'dressage', tu as oublié la Fallaka qui existait bien dans mon temps .
Je t'enverrai avec le prochain message une photo, prise en 2000, avec une question: Que font les Hippocampes sur les toits des maisons à Bizerte ?
BRAHAM
Par Mena (Mena) le lundi 08 août 2005 - 20h35: |
La parenthèse : la théorie a effectivement été énoncée (info # 010808/5) [analyse]
Par Jean Tsadik © Metula News Agency
Elle guide la politique moyen-orientale de la France et bloque les relations franco-israéliennes
L’importance d’une conception stratégique dépend largement du système, de la situation ou de l’Etat dans lequel on se trouve. Ainsi, en tant qu’Israéliens et Moyen-orientaux, il nous importe d’aller au bout de l’affirmation de Jean-Marie Colombani, faite dans son livre "Tous Américains" (Fayard, printemps 2002), selon laquelle le président Chirac et la diplomatie française considéreraient l’Etat hébreu comme une parenthèse, une péripétie passagère de l’Histoire. Bien au-delà des polémiques, il était essentiel pour nous, à la Ména, de vérifier si l’assertion du directeur du Monde procédait du gadget électoral – on était en France en pleine campagne présidentielle – ou s’il s’agissait effectivement de la révélation des critères d’après lesquels on jugeait Israël à la tête de l’Etat tricolore.
De l’histoire ancienne ! rétorqueront ceux que notre entêtement à comprendre gêne encore une fois et ceux qui ne saisissent pas la longueur des cycles politiques, ceux-là même qui pensent que l’on change de conception stratégique tous les dimanches, en même temps qu’on lave sa voiture. Les autres se souviendront que c’était Dominique de Villepin, que Colombani désignait spécifiquement comme la tête de pont de la Parenthèse dans les salons parisiens. A mon tour de rappeler que Monsieur de Villepin est aujourd’hui premier ministre de la France.
Avant de poursuivre sur les retombées de la conception stratégique – car c’est assurément plus qu’une péroraison de cour – de la parenthèse sur la nature qu’elle impose aux relations bilatérales entre la France et Israël, rendons grâce au directeur du Monde : il avait dit la vérité.
Au moins une fois, lors des séances de préparation de campagne électorale qui se tenaient dans l’une des annexes de l’Elysée donnant sur la rue du Faubourg Saint-Honoré, de Villepin avait revendiqué la théorie de la parenthèse, qui n’était jusqu’alors ânonnée que par quelques blancs-becs de la rue arabe du Quai d’Orsay, désireux de montrer à la hiérarchie tout le respect qu’ils avaient pour sa politique proche-orientale. Ces séances réunissaient au moins une fois par mois sept ou huit stratèges de la propagande de Jacques Chirac. Leur tâche : proposer les thèmes de la campagne du président sortant, définir les éléments de langage qu’il allait employer et préparer les attaques contre les socialistes et leur candidat Lionel Jospin. Le moins que l’on puisse en dire, a posteriori, c’est que ces conseillers ont parfaitement rempli leur mission… peut-être même un peu trop bien, au vu des résultats du premier tour et des dégâts pour la France.
De Villepin était alors secrétaire général de l’Elysée et se préparait à devenir ministre de l’Intérieur, quand bien même Chirac, un peu, et le fatum, surtout, l’envoyèrent aux Affaires Etrangères. Ils étaient une petite dizaine et on était en automne 2001. Parmi les permanents de ces séances, Valérie Pécresse, la députée des Yvelines, Pierre Mourier, directeur des études du RPR (Monsieur Idées) et le solide Philippe Massoni, le Corse conseiller de Chirac à la Sécurité Intérieure, Monsieur Police.
Au Moyen-Orient, on en était au début de l’Intifada ; les avions aux mains des islamistes avaient déjà arraché le cœur de New York. Villepin était imbu de sa personne et sûr de lui. Il était pourtant arrivé à l’Elysée sur recommandation d’Alain Juppé, auquel l’actuel premier ministre avait servi de directeur de cabinet durant ces années peu glorieuses pour la politique étrangère de Paris : celles du Génocide des Tutsis et du massacre de Srebrenica.
C’est donc au cours de l’une de ces réunions, au détour d’un commentaire à propos d’un assassinat-collectif perpétré par un terroriste palestinien, que Villepin lâcha sa théorie. Sur un ton qui se voulait neutre, comme s’il se fut agi de la proclamation d’une lapalissade : la situation est tragique mais les forces en présence au Moyen-Orient font qu’au long terme, Israël, comme autrefois les Royaumes francs, finira par disparaître. Villepin précisa son analyse en relatant que cette région (le Moyen-Orient) a toujours rejeté les corps étrangers.
Sur le plan de l’analyse stratégique à proprement parler, cette hypothèse de travail ne vaut pas un clou, car au vu des forces politiques telluriques qui nous affectent ici, il y a plus de chances de voir les dictatures arabes s’écrouler qu’Israël disparaître. L’explication de ce non-sens stratégique est ainsi à rechercher dans les vocations traditionnelles de la France : la fille aînée de l’Eglise, celle qui, au cours des siècles, avait toujours cherché à asseoir son influence dans notre zone et qui n’y est pas arrivée. Difficile dans ces conditions d’assumer que des immigrants sortis à moitié morts des camps d’extermination nazis ont réussi à réaliser, en un demi-siècle, ce que les nobles aïeux de Dominique, Marie, François, René Galouzeau de Villepin ne sont pas parvenus à faire en mille ans.
D’ailleurs René Galouzeau avait remis un petit coup de cette antipathie traditionnelle quelques mois plus tard. C’était à l’Assemblée Nationale, s’exprimant devant le groupe UMP sur la "nécessité de ne pas laisser gagner les néocons". Le premier ministre actuel n’avait alors pas hésité à affirmer que "ceux qui font la politique étrangère des USA sont entre les mains de Sharon : Wolfowitz, Perle et Abrams". Tous des Israélites, ou est-ce encore moi qui fabule ?
Dans ces conditions, on pourrait croire que les larmes versées par de Villepin à la cérémonie du Vel d'hiv étaient des larmes de crocodile, d’hypocrite. Faux ! vous corrigeront ceux qui connaissent bien le personnage, il a cela de la vieille France, qu’il se soustrait comme elle aux règles de la cohérence intellectuelle. Il se veut romantique. Il se voit écrivain. Surtout, surtout, il doit sentir le souffle de l’épopée, se retrouver au centre d’un dessein grandiose, "en être" !
Au prix de ces indulgences, on peut presque sincèrement un jour pleurer sur les enfants de la rafle et même s’ébahir dans un kibboutz devant les réalisations du sionisme et le lendemain ou la veille, se montrer presque antisémite. Tant qu’on souffle dans le sens de l’épopée…
J’ai ouvert ce papier là-dessus : on subit les mauvaises analyses stratégiques suivant l’endroit où l’on se trouve. Pour Dominique de Villepin, cela ne fait qu’une erreur de plus. Il y eut avant elle les Rwandais et les Bosniaques. Pour les Juifs français, cela rend l’air quasi irrespirable, tant les directives en matière de politique arabe de la France et de marginalisation d’Israël, induits par les limitations dans les relations que l’on peut avoir avec une entité appelée à disparaître, doivent être restreintes et prudentes. Des inductions qui propagent le racisme intellectuel, les Morin, les Enderlin, les Boniface et les Cypel, sans que cela ne dérange les romantiques.
Jusqu’à ce que ce soit la France qui se retrouve dérangée, de voir son destin confié à quelqu’un pour qui l’essentiel de l’analyse politique consiste à se placer dans le souffle de l’épopée. Fassent aussi les vents, pour les Français, que le radeau d’un romantique incompris n’aborde jamais à l’Elysée.
Par Meyer (Meyer) le lundi 08 août 2005 - 19h53: |
Merci Shira d'avoir signalé l'article de Frédéric Encel paru dans le Figaro d'aujourd'hui.
Vu son importance il me parait important de le publier intégralement.
Débats & Opinions
PROCHE-ORIENT A une semaine d'un retrait historique, où va Israël ?
Pourquoi Ariel Sharon lâche Gaza
A une semaine du désengagement de Gaza, «Le Figaro» publie une série d'analyses et d'entretiens sur les défis qui attendent Israël, avec cette décision historique. Aujourd'hui, le géopolitologue Frédéric Encel.
PAR FRÉDÉRIC ENCEL *
[08 août 2005]
Le 2 février 2004 à Jérusalem, le premier ministre israélien Ariel Sharon annonçait officiellement son intention de procéder dans de brefs délais à un retrait unilatéral et complet de la bande de Gaza. En Europe, dans leur immense majorité, les observateurs du Moyen-Orient réagirent à cette annonce sans précédent de façon sceptique, voire tout à fait incrédule. Ils en sont aujourd'hui pour leurs frais : en moins de dix-huit mois, le chef du gouvernement hébreu aura tenu sa promesse, sacrifiant sa fragile coalition gouvernementale nationaliste avec succès, surmontant à marche forcée les virulentes oppositions au sein de son propre parti, et obtenant à deux reprises un vote de la Knesset instituant ce retrait civil et militaire, le tout premier d'un territoire palestinien depuis la guerre des Six-Jours de juin 1967.
Quelle mouche a donc piqué Ariel Sharon, si souvent présenté au mieux comme un fanatique du Grand Israël ? Brigue-t-il le prix Nobel dans la foulée de ses compatriotes Begin, Rabin et Pérès ? Craint-il soudain un châtiment divin, ou, plus prosaïquement, des pressions internationales herculéennes jusqu'alors ignorées ? A la vérité, la personnalité trop souvent fantasmée d'«Arik» ne correspond en rien à ces hypothèses. Son plan ne se comprend qu'à l'aune d'une conjonction de trois réalités valant paramètres : un profil personnel, un contexte géopolitique et un objectif précis pour l'Etat d'Israël.
N'en déplaise aux promoteurs d'une vision manichéenne en diable du personnage, Ariel Sharon est un pur produit de la gauche sioniste laïque, celle des pragmatiques années de construction de l'Etat d'Israël. Enfant, il ne participe pas aux activités du réseau sioniste-religieux, et, adolescent, il fréquente un milieu socialisant et non la jeunesse nationaliste du Betar. Jeune officier de Tsahal, son héros sera le premier premier ministre d'Israël et fondateur travailliste de l'Etat, David Ben Gourion – et non le chantre du sionisme nationaliste Vladimir Zeev Jabotinsky, à l'origine lointaine du Likoud. Quant à ce grand parti de la droite israélienne, qu'il dirige effectivement depuis 2000 et à la tête duquel il fut élu en 2001 et réélu en 2003, Sharon ne le rejoint qu'à 45 ans ! Encore n'en devient-il pas de suite un pilier : après le scrutin de 1977, le poste ministériel que le premier ministre Likoud Menahem Begin lui confie est celui de... l'Agriculture. Il faut attendre la réélection de Begin en 1981 pour que le général Sharon obtienne enfin le prestigieux maroquin de la Défense.
A ce poste, qu'il occupe moins de deux ans, il construit certes des implantations mais en démantèle – déjà – d'autres.
Car, lorsqu'en avril 1982, fort de l'approbation de la Knesset (et du soutien de l'opinion publique), Begin ordonne à Sharon d'évacuer manu militari les 4 000 civils israéliens qu'il a lui-même encouragés dans leur démarche «pionnière», il obtempère sans broncher. A-t-il été pris au dépourvu ? Impossible. Dès la signature des accords israélo-égyptiens de Camp David, en octobre 1978, il apparaissait clairement que l'intégralité de la péninsule sinaïtique serait restituée, y compris Yamit et les huit autres implantations établies sous les gouvernements travaillistes Meir et Rabin. Sharon eut donc tout le loisir d'y réfléchir et, le moment venu, de démissionner. A aucun moment il ne menaça seulement de le faire. Autre hypothèse : Gaza serait en Eretz Israel (terre biblique) et non Yamit ? L'argutie ne tient pas : il n'existe au sein des grands rabbinats d'Israël aucune unanimité sur la question.
En fait, la réalité, crue, est la suivante : le Sharon de l'évacuation du Sinaï préfigure dans le pragmatisme le Sharon de l'évacuation de Gaza. Ni plus ni moins «faucon» à l'heure actuelle que naguère, Sharon fait du Clausewitz : peser avantages et inconvénients par-delà ses espérances, accepter bon gré mal gré d'abandonner un élément devenu accessoire (y compris au sens instrumental du terme) au profit d'un objectif primordial, et choisir pour cela le moment idoine. En avril 1982, Sharon assume le sacrifice de Yamit afin d'obtenir la neutralité égyptienne dans l'opération «Paix en Galilée» déclenchée en... juin, soit six semaines à peine après le retrait définitif du Sinaï. Il fallait en effet pouvoir porter au nord les divisions blindées afin de briser l'infrastructure du Fatahland (Etat-OLP) au Liban, sans craindre un retour d'instabilité militaire au sud, à la frontière égyptienne. Telle fut réellement sa variable principale de prise de décision d'assumer l'évacuation forcée de Yamit. Homme d'Etat typiquement wéberien en ce qu'il distingue «l'éthique de conviction» de «l'éthique de responsabilité», Sharon, plutôt qu'adepte borné du Grand Israël, recherche constamment le plus grand Israël possible. Fondamentale, la distinction explique largement le plan de retrait de Gaza (et de quatre implantations cisjordaniennes isolées) conçu et mené hors de toute pression américaine, et établit l'incontournable lien avec l'évacuation intégrale du Sinaï en 1982. Se pose toutefois la question cruciale du moment : pourquoi maintenant ? Comme en 1982, un contexte géopolitique bien spécifique l'aura convaincu d'agir fortement et à front renversé. En premier lieu, le rapport de forces avec l'environnement arabe en général et l'Autorité palestinienne en particulier n'a jamais été aussi favorable : maintien de la paix avec les voisins arabes égyptien et jordanien en dépit de l'intifada, échec manifeste de celle-ci (de l'aveu même de Mahmoud Abbas), chute du nombre d'attentats grâce à la «barrière de sécurité», forte reprise économique, et, à partir de la fin 2004, mort naturelle d'Arafat et perte d'influence de la Syrie.
En second lieu, jamais un gouvernement israélien et a fortiori une équipe majoritairement nationaliste n'a bénéficié du soutien si massif d'une Administration américaine. George W. Bush offrira ainsi le 14 avril 2004 trois garanties sans précédent en contrepartie du retrait israélien : 1- Rejet du «retour» sur le sol israélien des quatre millions de réfugiés et descendants de réfugiés palestiniens de la guerre de 1948. 2- Non-retour d'Israël aux frontières du 4 juin 1967 (dite «ligne verte»).. 3- Prise en considération de l'évolution démographique intervenue depuis 1967 en Cisjordanie (autrement dit des 250 000 juifs implantés depuis). Ces garanties, approuvées par le Sénat, sont au coeur de la stratégie de Sharon, et illustrent son objectif : annexer in fine quelques zones certes modestes (moins de 10% de la Cisjordanie, soit environ 500 km2), mais stratégiquement (Ariel, Givat Zeev), démographiquement (Maalé Adoumim) et historiquement (Goush Etzion) admises comme fondamentales. Dans cet esprit, Gaza, avec son rapport démographique intenable (1,3 million de Palestiniens, soit un tiers de la population palestinienne globale des Territoires, face à 8 000 Israéliens), son absence totale de ressources naturelles, son intérêt stratégique médiocre, sa charge religieuse assez faible, et, enfin, son contrôle aux coûts humains et économiques exorbitants, ne pouvait qu'être logiquement le premier des sacrifices territoriaux.
A cet égard, la vision géopolitique de Sharon se distingue tout à fait de celle de son ami et rival politique Shimon Pérès. Il pense que chaque kilomètre carré de terre doit se négocier âprement, moins pour sa valeur biblique que par la nécessité d'accueillir encore au moins un million de juifs (d'où les zones des blocs d'implantations à conserver), que mieux vaut camper dans la posture du bastion que de rêver à un Eden utopique, qu'il faut tisser des partenariats de revers avec de lointains géants anciennement hostiles (Russie, Chine, Inde) plutôt que de chercher à s'intégrer dans un hostile et improductif environnement arabe. Or la vision contraire de Pérès a échoué. A part en rotation ou par intérim, l'actuel n° 2 du gouvernement d'unité nationale ne fut jamais premier ministre. Les discours lénifiants sur le sens de l'Histoire, le grand marché commun proche-oriental ou la paix abrahamique ne font plus recette en Israël, et ne l'ont jamais fait chez ses voisins arabes. C'est à travers la grille de lecture de Sharon qu'il faut penser ses objectifs lorsqu'il cède Gaza.
En face, le président palestinien Mahmoud Abbas, courageusement, a décidé d'en finir avec les rêves chimériques de destruction de l'«entité sioniste», et tente de préparer au mieux la transition vers l'indépendance qui s'amorce. Comme Sadate jadis, mais, a contrario d'Assad ou d'Arafat, il a compris qu'une rhétorique flamboyante, le soutien de (faux) frères arabes ou l'usage de la violence aveugle ne permettraient pas de vaincre.
A terme, entre l'Etat d'Israël et celui de Palestine – dont Sharon évoqua lui-même l'avènement dès 2002 – courra une frontière. De part et d'autre de cette limitation de souveraineté traditionnelle consacrant un fossé de représentations identitaires abyssal, on ne s'aimera guère. Marquée au sol, elle matérialisera une paix froide, ce type de paix honteuse dont on se défie sur les rives de la Seine mais qui confère de la dignité et préserve infiniment plus de vies humaines, à l'image de la paix froide israélo-égyptienne de 1979, que l'inepte «guimauve adolescente» des années d'Oslo. Cette frontière nationale constituera le meilleur garant de la sécurité des deux peuples souverains, et rappellera que de «mauvaises paix valent mieux que de bonnes guerres».
En définitive, ni sursaut de candeur chez ce général de 77 ans ni volonté soudaine de se voir nobéliser : chez le stratège Sharon, le retrait unilatéral de Gaza est frappé au coin de strictes considérations géopolitiques. A tort, on le tient ici pour généreux, là pour machiavélique : il n'illustre en définitive que la maxime napoléonienne selon laquelle «les Etats font la politique de leur géographie».
* Docteur en géopolitique et consultant, spécialiste du Moyen-Orient, l'auteur est professeur à l'ESG et enseigne les relations internationales à Sciences po (prépa ENA). Il vient de publier avec François Thual Géopolitique d'Israël, Seuil, 2005.
• demain, suite de notre série : les articles d'Avi Pazner et d'Olivier Roy.
http://www.lefigaro.fr/debats/20050808.FIG0133.html
Par Shira (Shira) le lundi 08 août 2005 - 18h05: |
Le figaro publie quelques articles-analyse sur le retrait de la bande de Gaza. Aujourd'hui, celui du geopolitique Frederic Encel.
"Le 2 février 2004 à Jérusalem, le premier ministre israélien Ariel Sharon annonçait officiellement son intention de procéder dans de brefs délais à un retrait unilatéral et complet de la bande de Gaza. En Europe, dans leur immense majorité, les observateurs du Moyen-Orient réagirent à cette annonce sans précédent de façon sceptique, voire tout à fait incrédule. Ils en sont aujourd'hui pour leurs frais..." suite sur http://www.lefigaro.fr/debats/20050808.FIG0133.html
Par Sarel (Sarel) le lundi 08 août 2005 - 16h25: |
Cher Mr Tubiana J'ai lu votre question.
Je vais essayer de vous repondre
C'est normal que chaquin voit son cours de vie comme le centre du monde 'ET pourtant il sait qu;il est limite comme duree .Et de la son point de vue et les prises de positions qui s'en suivent.Celui qui cherche dans le passe peut en partie comprendre le present .Et de la peut etre imaginer l'avenir .
Essayez de distinguer les faits comme ils sont.
Apres 58 ans d'independance partielle 'israel est le seul pays qui n'a encore pas de frontieres reconnues .
Il est aussi un etat moderne qui n'a pas de constitution et ses lois decoulent des occupations anterieures .
Le programme d;education et d;instruction est
divise et depend de plusieurs tendances et groupes.
Croyez vous que ces questions proviennent des
pressions etrangeres ?
Y a t;il quelq'un qui represente israel d'une facon continue et claire ?
Y'a t'il une frontiere accordee par le peuple qu;on puisse proposer au monde en general et surtout aux nations arabes?
Est ce que tel ou tel dirigeant israelien pourrait changer le mouvement d;antisemitisme dans le monde ?
Croyez vous que longtemps encore l"Amerique
acceptera ces vagues de guerre arabe contre elle
a cause de son attache avec Israel ?
Pensez vous que les nations ont accepte definitivement Israel parmi elles ?.
Vous voyez a travers ces questions que les personnages inpliques ne peuvent pas changer
le cours de l'histoire d'une facon radicale
Comme je l'ai ecrit au debut ce qui se passe actuellement depend surtout du passe .
Pour essayer de tenir le volant d'une facon ferme }et encore en partie}il est obligatoire d;arriver a former une identite plus ou moins
generale .A ce moment Israel pourra affronter
les differentes forces exterieures 'diplomatiques
economiques et militaires d'une facon ferme et surtout unie.
C'est peut etre utopique mais il ne peut y'avoir d;autre issue si on tient a rester dans notre pays .DE la meme facon que ce n;etait pas logique que l'Amerique {un pays libre} attaque sans raison valable un autre etat .
DEs choses peuvent se passer parfois sans logique ""humaine""
J'espere que j'ai pu en partie m'expliqer
Cher mr tubiana Je vous remercie pour votre
attention
Shalom sarel