Par Lapid (Lapid) le jeudi 24 mai 2007 - 08h26: |
Mon cher Emile,
Merci pour ta reponse toujours aussi chaleureuse. Tu sais tres bien combien on apprecie tes analyses et tes commentaires.
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le jeudi 24 mai 2007 - 07h57: |
Cher Lapid, Chère Girelle,
Je suis très étonné de vous lire car je ne crois pas avoir lu quelque chose de déplaisant dans vos derniers écrits. Par contre sachant combien vous êtes sincères, je me réjouis de vous voir animer notre site. Sachez bien que votre présence constante est très appréciée par vos collègues. Pour ne pas mentir je me dois de vous avouer qu’il m’arrive de ne pas lire les commentaires, les fois où je voyage à New York ou à New Jersey pour être avec mes petits enfants ou en train de finaliser mes deux prochains livres dont l’un en français et l’autre en anglais. Pour terminer je vous aime tous comme vous êtes sachant que vous êtes mes frères et sœurs et qu’aucun sujet ne devrait semer la discorde entre vous.
Par Cacouboulou (Cacouboulou) le jeudi 24 mai 2007 - 01h04: |
La BD Cohen - Malka:
Par Lapid (Lapid) le jeudi 24 mai 2007 - 00h17: |
Israël doit-il réoccuper la bande de Gaza? par Serge Dumont Mercredi 23 mai 2007 - Le Temps.ch
Des habitants mis à l´abri contre les tirs de roquettes Qassam. De son côté, l´armée israélienne a risposté à l´arme lourde sur Gaza-City.
Les responsables de l'Etat hébreu se demandent comment stopper les tirs de roquettes Qassam frappant le sud d'Israël.
Envahir ou non la bande de Gaza pour «en finir avec le terrorisme»? Les responsables israéliens hésitent, tiraillés entre leur désir de «démanteler le Hamas» et les analyses des spécialistes des services de renseignements selon lesquels une opération musclée ne réussirait pas à empêcher la poursuite des tirs de roquettes Qassam sur la ville de Sdérot. Au sein de la direction israélienne, la bataille fait donc rage entre les partisans d'une incursion «antiterroriste» de grande envergure et ceux qui se contentent de ripostes musclées mais ponctuelles aux tirs de roquettes.
Emmenés par le vice-premier ministre et ministre des Questions stratégiques, Avigdor Liberman (extrême droite), les tenants de la reconquête de la bande de Gaza affirment que l'occasion est idéale puisque la communauté internationale «accorde à Israël le droit légitime de se défendre contre une agression». Selon eux, la bande de Gaza «se transforme progressivement en une zone de non-droit régie par la charia» (ndlr: loi religieuse musulmane) et le moment est venu d'y remettre de l'ordre. «Si nous ne voulons pas nous retrouver dans quelques années face à un problème semblable à celui du Hezbollah au Liban, c'est maintenant qu'il faut frapper», affirme par exemple l'ancien président de la commission de la Défense de la Knesset, Youval Steinitz, un chaud partisan de l'offensive.
Les «faucons» sont d'autant plus pressés que Tsahal (l'armée) se déclare «prête à y aller». En effet, à la fin de 2006, c'est-à-dire trois mois après la fin de la deuxième guerre du Liban, le chef de l'état-major, Dan Haloutz, avait déjà ordonné de préparer l'invasion de Gaza. Après sa démission en janvier 2007, son successeur Gaby Ashkenazi a fait intensifier l'entraînement des unités spéciales éventuellement chargées de se combattre à l'intérieur des camps de réfugiés. Des grandes manœuvres ont donc été organisées à Tzeelim, un camp militaire situé dans le désert du Neguev où des villages palestiniens typiques ont été reconstitués. Elles se sont terminées le 30 mars, soit cinq semaines avant le déclenchement du cycle de violence actuel entre l'Etat hébreu et le Hamas.
Malgré l'efficacité des tirs palestiniens de Qassam sur Sdérot, les «faucons» restent pourtant en minorité au sein du gouvernement où ils se heurtent à un front plus modéré emmené par le premier ministre Ehoud Olmert ainsi que par son ministre de la Défense, Amir Peretz. Certes, les deux hommes ne sont pas opposés à des actions militaires ponctuelles. Dimanche dernier, ils ont d'ailleurs soutenu la reprise de la politique des «liquidations» suspendue il y a un an. Mais ils estiment, à l'instar de la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, qu'une réoccupation de Gaza serait contre-productive en l'état actuel des choses.
«Trois semaines après la publication de la première partie du rapport de la commission Winograd consacrée à l'échec de la guerre du Liban, Ehoud Olmert et Amir Peretz ne se lanceront pas tête baissée dans une nouvelle aventure militaire. Parce qu'elle coûterait sans doute très cher en vies humaines et parce qu'elle braquerait de nouveau la communauté internationale contre Israël», estime le chroniqueur Dan Margalit. Qui poursuit: «Le premier ministre et son ministre de la Défense sont d'autant plus circonspects que l'armée n'a aucune idée de ce qu'il faudrait faire après la reconquête de Gaza. Combien de temps nos soldats resteraient-ils sur place? Et que feraient-ils? A part répéter qu'ils «combattraient le terrorisme», personne n'apporte de réponse satisfaisante à ces questions.»
Pourtant, les plans de reconquête de Gaza n'ont pas été jetés aux oubliettes. Ils ont été simplement relégués au rang de solution ultime à laquelle le gouvernement recourrait s'il ne pouvait faire autrement. En attendant, l'entourage de Tzipi Livni a repris à son compte un vieux projet italien consistant à envoyer des Casques bleus à Gaza. D'autres ministres évoquent, eux, la possibilité de reconquérir la bande de terrain séparant l'Egypte de la bande de Gaza et sous laquelle serpentent les tunnels de contrebande d'armes alimentant les milices. Mais tout cela est officieux, car aucun dirigeant israélien ne semble prêt à déclencher un débat public sur la question. «Deux ans après le démantèlement de nos colonies (juillet 2005, ndlr), ce territoire reste pour nous un problème majeur. Il nous pourrit la vie, quoi que nous fassions», conclut Youval Steinitz.
Par Lapid (Lapid) le mercredi 23 mai 2007 - 23h11: |
DEBKAfile’s military experts: Unorthodox tactics needed to rout Gaza-based Palestinian terror and halt Qassam offensive against Israel. Conventional warfare will no longer serve May 23, 2007
As the Palestinian missile offensive enters its second week, military experts recommend dosing Hamas and its allies with their own medicine: harassment behind the lines by small undercover Israeli units on hit-and-run missions to blow up Palestinian infrastructure, weapons workshops and commands centers and around-the clock ambushes of their fighters and chiefs. Palestinian operatives must be kept on the run in fear of their lives.
They say the moment has passed for a conventional invasion, such as the 2002 Defense Wall operation that cleansed the West Bank of its effective suicide cell structures, such as some opposition leaders and ministers propose. It would have been logical after Israel’s 2005 evacuation of the Gaza Strip. But today, Gaza is swarming with a hodgepodge of Hamas, Jihad Islami, Fatah-al Aqsa Brigades, Popular Resistance Committees and al Qaeda terrorists and militias.
According to DEBKAfile’s intelligence sources, Iranian and Hizballah advisers are telling them how to combat a substantial Israeli ground–tank incursion. They must go underground and wage a guerrilla-terrorist war equivalent to the Iraqi insurgent campaign against US troops.
Israel is strongly advised to avoid that trap.
Unorthodox strategic and tactical thinking is needed, say the experts, not an effort to fight the Lebanon War anew in Gaza. The clock cannot be turned back to the days before 2005, when former PM Ariel Sharon supported by Olmert pulled Israel out of the Gaza Strip and the strategic Philadelphi border route - or when Olmert after becoming prime minister let Hamas win the Palestinian general election in 2006 with FM Tzipi Livni’s support.
Israelis have defeated Arab terror before. In the 1930s, The English military genius Orde Wingate taught Jewish paramilitary defenders his Special Night Squads tactics for turning Arab guerrilla methods against them. Nothing much has changed in 71 years, except for the fact that today, Israel has a strong army of its own, and does not need British or other international force to defend its sovereign territory. All that is needed is a government with resolve that lets the military do its job.
Par Lapid (Lapid) le mercredi 23 mai 2007 - 22h58: |
Nouvelles de SDEROT et du Neguev occidental
url : http://www.infolive.tv/index.php?chgLang=1
journal du 23 mai 2007
Par Lapid (Lapid) le mercredi 23 mai 2007 - 17h40: |
Hamas Mickey Mouse et le lavage de cerveau des enfants de Palestine. La fille de Walt Disney réagit vivement.(10 Mai 2007)
"La fille de Disney qualifie de diabolique le Mickey musulman"
La dernière fille de Walt Disney encore vivante a appelé le Hamas "entreprise diabolique" pour avoir utilisé le personnage de Mickey afin d'enseigner aux enfants l'islam radical.
Diane Disney Miller a affirmé avoir été dégouté qu'une imitation du personnage de dessin animé inventé par son père a été utilisé dans un nouveau programme de Hamas TV afin d'encourager les enfants palestiniens à prendre les armes contre Israël et les Etat-Unis.
"Bien entendu, je ressens quelque chose de personnel à propos du personnage de Mickey, mais cela aurait pu être tout aussi bien celui de Barney" a déclaré Mme Miller, 73 ans, au New York Daily News.
"Ce n'est pas qu'une question de Mickey, c'est cette manière d'endoctriner les enfants de cette manière, en leur apprenant à être diabolique", a-t-elle poursuivi.
"Le monde aime les enfants et cela va simplement à contre-sens ce qui est humain"
The Daily News a révélé cette semaine que la chaine de télé du Hamas Al-Aqsa a commencé à diffuser cette nouvelle série pour enfants en avril.
Baptisé "Les Pionniers de Demain", elle met en scène un personnage de Mickey à taille humaine appelé Farfur.
Farfur s'exprime avec une voix aigue et porte un smoking avec noeud papillon rouge. Il conseille aux enfants de boire du lait et de prier, mais il chante aussi des airs ayant pour thème des enfants s'armant d'AK-47 et s'efforçant de mettre le monde sous la domination de l'islam.
La Compagnie Disney n'a pas encore fait de commentaire, mais Mme Miller a félicité le New York Daily News pour son information à propos de ce programme :
"Ce à qui nous avons à faire ici est tout simplement diabolique et on ne doit pas ignorer cela. C'est une très bonne chose que vous écriviez à ce sujet et informiez le public aussi longtemps que ce sera nécessaire."
Les officiels du Hamas ont nié utiliser le programme pour inciter les enfants à la haine contre les Juifs.......
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Des responsables de la société cinématographique Walt Disney affirment avoir décidé de ne pas condamner publiquement le dessin animé produit par le Hamas, où apparaît un personnage ressemblant curieusement à Mickey Mouse, après avoir jugé qu'une telle réaction n'aurait de toute façon aucune influence. (Guysen.Israël.News 22 Mai 2007)
Par Lapid (Lapid) le mercredi 23 mai 2007 - 17h07: |
Les Israéliens de Sdérot dénoncent l'incapacité du gouvernement à les protéger par Michel Bôle-Richard - LE MONDE - 23.05.07
"Une forte odeur de poudre brûlée flotte toujours dans l'air. Un trou noirci d'une cinquantaine de centimètres marque l'endroit de l'impact de la roquette Qassam au beau milieu de la chaussée, une ruelle commerçante perpendiculaire à la rue Ben Yehuda. L'arrière d'une voiture est carbonisé. D'autres sont endommagées. Les murs sont constellés d'éclats, les vitrines réduites en miettes.
Il était 20 heures, lundi 21 mai, lorsque l'engin a explosé au sol devant une boulangerie, fauchant une jeune femme de 32 ans, Shirel Friedman, d'origine roumaine, qui se rendait dans un magasin de vêtements. Elle est morte avant d'arriver à l'hôpital. Un autre passant a été blessé. Heureusement, la plupart des boutiques étaient fermées en raison d'une réunion des commerçants pour apprécier la dégradation de la situation et décider quelles mesures il fallait prendre.
"Comme j'ai pratiquement le même âge que la victime, tout le monde a cru que c'était de moi qu'il s'agissait", raconte Ganit Farhan dans la boutique de lingerie de sa mère. Elle montre un des mannequins qui a été frappé au front par un éclat. "Nous devrions aller à Tel-Aviv pour protester, pour demander aux Israéliens qu'ils se réveillent. Aujourd'hui, c'est Sdérot, demain ce sera Ashkelon, puis, après, Ashdod et enfin Tel-Aviv. Ils veulent nous conquérir, mais nous ne partirons pas. J'apprends à mes enfants à résister, à ne pas paniquer, mais ils n'ont pas le droit d'aller dehors." Son père, ex-lieutenant-colonel de l'armée israélienne, porte un tee-shirt avec l'emplacement des anciennes colonies de la bande de Gaza et cette inscription : "Ma maison, c'est Elay Sinaï" - une ancienne colonie non loin de Sdérot.
Avi Farhan explique qu'il a été contraint de partir de la colonie de Yamit dans le Sinaï, puis de celle d'Elay Sinaï et que, désormais, il n'est plus en sécurité dans sa maison. Il a écrit au général Galant, qui commande la région sud, pour lui demander de démissionner afin de provoquer un électrochoc au sein du gouvernement. "Cela suffit ! Que le gouvernement prenne des décisions ! Que l'armée fasse place nette d'où partent les tirs. Que les soldats fassent leur travail !"
"OLMERT, DÉMISSION !"
La mort de cette jeune femme, la première victime depuis que les tirs de roquettes se sont intensifiés il y a une semaine, a provoqué une immense colère. La population estime qu'après sept ans de harcèlement il est temps que des mesures efficaces soient prises. Le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, s'est rendu pour la deuxième fois à Sdérot en moins d'une semaine. "Je comprends votre colère, votre frustration et vos souffrances, a-t-il plaidé. Nous allons continuer à vous protéger, mais vous savez qu'il n'y a pas de solution immédiate et définitive pour les Qassams." Lundi soir, des centaines de manifestants ont convergé vers la mairie en criant : "Olmert, démission !" Des vitres du bâtiment ont été brisées par des jets de pierres. Des jardinières ont été renversées. Des pneus brûlés.
Une secrétaire, Naomi Cohen, raconte que la police a été obligée de venir la délivrer avec sa collègue et que même le maire, Eli Moyal, membre du Likoud, n'est pas parvenu à calmer la colère des protestataires. Dans la salle municipale, les portraits des huit victimes des Qassams sont épinglés au mur ainsi que des treize autres qui ont péri dans des actes terroristes.
"Voilà sept ans que nous vivons dans une zone de guerre et tout le monde s'en fout. Les gens sont furieux. Ils veulent des solutions. Ils veulent pouvoir dormir en paix. C'est un cauchemar dont on ne voit pas la fin. Vous savez, c'est comme la roulette russe, on ne sait pas où cela va tomber. Après l'alerte, on a seulement vingt secondes pour trouver un abri." Naomi Cohen explique que toute la population est touchée. Que ses enfants font pipi au lit. Qu'ils sont "perturbés". "Quels adultes seront-ils ? Les Qassams vont les suivre toute leur vie !"
Cette ville de 24 000 habitants, peuplée en majorité de juifs d'origine marocaine et de russophones, est en train de mourir à petit feu. Le prix des maisons a chuté. Le commerce a périclité. Le chômage s'est amplifié. Plusieurs dizaines de famille ont préféré aller vivre ailleurs. Depuis la recrudescence des attaques (150 roquettes en une semaine), Sdérot s'est vidée. On estime, à la mairie, que près du tiers de la population a fui.
Le ministère de la défense a organisé des convois de bus. Arcadi Gaydamak, le millionnaire russe, a affrété des autocars pour que ceux qui le désirent puissent aller respirer au calme. Il a offert de financer à hauteur de 50 millions de dollars le renforcement des habitations.
"Je refuse de partir, s'insurge Jocelyne Pariente. Se sauver, c'est donner la victoire aux Arabes." Ilan Ezran ne cache pas que, s'il avait la possibilité de s'en aller, il le ferait, mais sa maison ne vaut plus rien. Avec quelques autres, il a conduit Shirel Friedman à sa dernière demeure. Ils étaient à peine 300. Le rabbin demande avec insistance que le gouvernement agisse.
Ronie Bar-On, le ministre de l'intérieur, est encadré par des policiers. La tombe à peine refermée, les critiques fusent. Le maire s'esquive. Les cris s'amplifient : "Incapable. Go home. Démission." Les forces de l'ordre tentent de calmer la colère. Le ministre monte dans sa voiture sous les huées. Deux hélicoptères tournent dans le ciel. Aucune sirène n'a retenti.
Par Lapid (Lapid) le mercredi 23 mai 2007 - 13h03: |
Cher Emile,
Je suis persuade que nombreux sont les harissiens voulant se joindre a l'appel de Girelle.
Maintenant que la courtoisie sur Harissa (et sur le PTB) semble avoir repris ses droits, apres quelques semaines d'egarement, votre voix et votre avis nous manque plus que jamais.
Hag Shavouot Sameah et a bientot sur Harissa.
Par Girelle (Girelle) le mercredi 23 mai 2007 - 12h25: |
Cher Emile,
Votre sagesse, votre fine connaissance du "dessous des cartes" manquent beaucoup à Adra, tant la confrontation des points de vues est intéressante.
J'ai un grand goût pour votre pertinence et suis triste de ne pas vous lire.
Que notre Webmaster veuille bien pardonner ce message qui semble privé, mais qui est aussi dans l'intérêt de Adra.
Par Lapid (Lapid) le mercredi 23 mai 2007 - 12h21: |
Depuis une semaine, la ville israélienne est la cible de tirs du mouvement palestinien.
Climat de guerre à Sdérot, sous les roquettes du Hamas Par envoyée spéciale Daphné MATTHIEU pour Liberation - mercredi 23 mai 2007
"«I l y a encore de la place ?» crie d'une voix angoissée une jeune femme, une petite-fille dans les bras, ballottée par la foule qui se presse autour de l'autobus. Le véhicule, presque au complet, s'apprête à quitter le centre de Sdérot, à deux kilomètres de la bande de Gaza, pour une localité proche de la mer Morte. Un hôtelier y a offert des chambres afin que des habitants de la ville, en majorité des femmes et des enfants, puissent se détendre loin des tirs de roquettes.
Violence. «Partez, partez, dépêchez-vous. C'est dangereux de rester ici. Tant pis si le bus n'est pas plein ; si une Qassam [type de roquette, ndlr] arrive, c'est la catastrophe», lance un homme à l'employée municipale qui tente vainement de faire correspondre la liste de noms qu'elle tient à la main avec ceux des passagers de l'autobus. La «catastrophe» s'est produite quelques heures après, lundi soir, à une centaine de mètres du point de stationnement du bus : une roquette a frappé de plein fouet une voiture, tuant la femme de 35 ans qui était au volant. C'est la première victime depuis le début des barrages de roquettes, tirées depuis la bande de Gaza, notamment par la branche armée du Hamas. En un peu plus d'une semaine, 140 roquettes ont touché la ville et ses environs, blessant une vingtaine d'habitants dont certains grièvement.
A Sdérot, ville de 24 000 habitants où vivent en grande majorité des immigrants pauvres venus des Républiques de l'ex-URSS, les tirs de roquettes font presque partie du quotidien depuis le début de la deuxième Intifada, en octobre 2000. En sept ans, plus de 1 500 roquettes ont touché la zone, tuant neuf personnes et en blessant des dizaines d'autres. Un centre spécialisé dans le traitement des symptômes posttraumatiques, qui touchent de nombreux habitants de la ville, a été ouvert et a fonctionné à plein régime ces derniers jours. Avec ces nouveaux barrages de roquettes, Naor Elbaz travaille plus de quatorze heures par jour dans sa vitrerie, un des seuls commerces du centre encore ouverts. «Mon chiffre d'affaires a augmenté de 50 %, mais je m'en serais bien passé, explique-t-il. C'est un miracle qu'il n'y ait pas eu plus de victimes. Ces roquettes réduisent les murs en miettes.» Les projectiles Qassam, fabriqués dans la bande de Gaza, n'ont pas cessé de se perfectionner ces dernières années. Ils portent le nom du bras armé du groupe islamiste palestinien Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam.
Pour certains, un cap a été franchi avec les derniers barrages : la fréquence et la violence des tirs ont installé une atmosphère de guerre. «Jamais nous n'avons essuyé des tirs de cette intensité, explique Itzhik Biton, qui travaille depuis sept ans dans un fast-food oriental de la ville. Beaucoup d'habitants ont fui la ville, ça n'était encore jamais arrivé. En novembre, certains étaient partis dans les bus de Gaydamak [homme d'affaires israélo-russe] pour prendre l'air, mais cette fois-ci il n'y a plus rien, plus de marchés, plus de voitures, plus de passants. Toutes les boutiques sont fermées. Il n'y a plus que l'armée et la police de visibles. C'est la guerre.»
Mesures d'urgence. Depuis le début des tirs, plusieurs milliers d'habitants ont quitté la ville. Certains se sont réfugiés chez des proches. D'autres ont pu bénéficier des bus et des logements payés par le ministère de la Défense israélien ou par le milliardaire Arcadi Gaydamak pour passer quelques jours à l'écart. Parmi ceux qui restent, plusieurs se disent abandonnés par le gouvernement et ne cachent pas leur colère. «Nous voulons des dédommagements, comme cela a été le cas pour les habitants du Nord après la guerre de l'été dernier contre le Hezbollah, dit Itzhik, en précisant que le chiffre d'affaires de son restaurant a baissé de 70 % depuis le début des derniers barrages. Le gouvernement doit agir. Comment peuvent-ils permettre que des enfants soient obligés de se terrer dans des abris à longueur de journée comme des animaux ?»
Lundi soir, des habitants se sont rassemblés autour de la carcasse fumante du véhicule touché par la roquette, refusant de tenir compte des appels de la police les invitant à se mettre à l'abri de peur d'une nouvelle attaque. Ils ont manifesté en appelant le gouvernement à prendre des mesures pour en finir avec les tirs, brûlé des pneus de voiture, dévasté un bar et des magasins. La police a dû intervenir pour restaurer le calme.
Le Premier ministre, Ehud Olmert, s'est rendu sur place tard lundi et s'est entretenu avec les dirigeants locaux et les habitants. Il leur a promis un train de mesures d'urgence en faveur des localités limitrophes de la bande de Gaza, notamment la construction d'abris. Une promesse insuffisante, semble-t-il. Mardi matin, des habitants continuaient de scander dans les rues de la ville : «Olmert, démission !»"
Par Girelle (Girelle) le mercredi 23 mai 2007 - 11h42: |
"La voix du Quai n'a pas changé"...
Il faut laisser le temps au Président de donner sa vision des affaires étrangères et au Ministre de s'installer, même si nous sommes impatients.
Un ministre qui ne vient pas de la carrière, ils en ont l'habitude, mais qui vient d'une ONG, ça c'est nouveau.
La méfiance que manifeste le Quai à l'égard des ONG sera sans doute contre-balancée par l'expérience de Bernard Kouchner qui va bien au delà.
Mais après les gaffes de Douste Blazy, je pense que le nouveau Ministre sera accueilli avec soulagement.
Attendons ses premières déclarations.