Par Henri (Henri) le lundi 28 mai 2007 - 13h00: |
Cher Lapid,
Vous pouvez continuer a envoyer vos messages, seulement, vous risquez a la fin de vous retrouver seul sur ce site Harissa.
Comme vous pouvez le constater, beaucoup d'intervenants vous ont laisse la place libre.
J'ajouterais, que de rapporter les infos a cette cadence, sur ce site Tune, ca apporte la rassra a la fin.
j'espere que je ne vous ai pas blesse.
Chalom et brakha.
Par Braham (Braham) le lundi 28 mai 2007 - 12h41: |
Cher Lapid
Continue a envoyer tes messages enrichissants.
J'avoue franchement que meme si je ne les lis pas tous, ils m'offrent la possibilite de selectionner ceux qui m'interessent le plus.
Par Lapid (Lapid) le lundi 28 mai 2007 - 11h55: |
Bonjour Bazooka,
Non, je n'y ai pas encore songe. En fait, afin de pouvoir envoyer des posts librement, il y a deux possibilites :
1/ La premiere : Si mes posts [qui comprennent aussi, il est vrai, des copies-colles selectionnes d'articles publies par ailleurs et dans leur integralite a la demande de notre administrateur Jaco !] irritent certains harissiens , il y a toujours possibilite d'utiliser les fleches (creees dans ce but) afin de ne pas etre oblige de les lire.
2/ La deuxieme : J'arrete d'envoyer ces articles (copies-colles) qui sont a mon avis interessants ( a l'intention de certains harissiens qui ne sont pas super-informes comme vous !) et je me contenterais d'intervenir beaucoup plus rarement comme la plupart des harissiens. Ainsi, comme vous me le suggerez avec beaucoup de tact, je pourrais creer mon propre Blog et m'y consacrer en toute liberte.
J'aimerai bien avoir, sur ce sujet, l'avis de notre administrateur et des harissiens qui, comme d'habitude, pourront s'exprimer en toute liberte. J'accepterai sans hesitation l'avis de la majorite.
Par Bazooka (Bazooka) le lundi 28 mai 2007 - 10h39: |
Bonjour Lapid,
Auriez-vous deja songe a creer votre blog ?
Par A_Soued (A_Soued) le lundi 28 mai 2007 - 08h33: |
LA TURQUIE DEVIENDRA-T-ELLE UN ETAT ISLAMISTE ?
Par Linda Michaud-Emin, chercheur au Centre Gloria, Global Research in International Affairs, IDC- Herzlyah
Paru dans le Jerusalem Post du 29 avril 2007
Traduit par Albert Soued, www.chez.com/soued/conf.htm pour www.nuitdorient.com
Premier exemple d'un pays musulman devenu un état laïc et démocratique, la Turquie est peut-être en train de perdre cette spécificité. Pour la 1ère fois un membre d'un parti islamique est candidat à la présidence et peut l'emporter (1). Et les prochaines élections législatives devraient déboucher de nouveau sur une victoire et un parlement islamique. Le Parti de la Justice et du Développement du 1er ministre Recep Tayyip Erdogan, qui gouverne actuellement, avait choisi le N°2, Abdallah Gul, ministre des Affaires Etrangères comme candidat à la présidence. Les laïcs craignent que cela soit le début de la fin de la République laïque, telle qu'elle avait été installée 80 ans auparavant par Moustafa Kemal Ataturk (2).
Alors que la Turquie a déjà eu à 2 reprises un 1er ministre venant d'un parti islamique, le président est perçu comme le rempart de la laïcité. En Turquie, le président a un rôle important. Il choisit le 1er ministre, le chef d'Etat Major de l'armée, les recteurs d'université et les membres de la Haute Cour de justice. La 2ème institution qui sauvegarde le statu quo laïc est l'armée turque, qui a déjà renversé à plusieurs reprises des gouvernements.
Il est vrai que Abdallah Gul a promis de maintenir les valeurs de la démocratie et la laïcité, les bonnes relations avec les Etats-Unis et Israël et la poursuite des efforts pour que la Turquie fasse partie de l'Union Européenne. Mais certaines actions passées préoccupent les laïcs, notamment les entretiens avec le chef du Hamas, Khaled Meshaal, au siège de son parti à Ankara, en 2006. Et en 2004, Erdogan a défendu une loi faisant de l'adultère un crime. De ce fait de nombreux laïcs y compris le chef d'Etat Major le général Yasar Buyukanit prétendent qu'Erdogan et Gul ne maintiennent la laïcité que comme façade. Ils rappellent qu'avant de devenir 1er ministre, Erdogan avait dit "Grâce à D, je suis un serviteur de la Sharia'h (loi islamique) et nous transformerons nos écoles en madrassas (école coranique)"
La montée en puissance politique du Parti Justice et Développement est le résultat des changements socio-économiques du pays. Pour encourager la modernité et le développement, Ataturk a fait du pays un état centralisé. Et le centre a souvent oublié la périphérie anatolienne, y compris les petites et moyennes entreprises souvent dirigées par de pieux musulmans (3). Durant les années 80 la réforme économique relative au libre échange et à la privatisation a bénéficié à ce groupe qui soutient le régime actuel. L'immigration massive des villages v ers les villes ont renforcé le parti d'Erdogan et son prédécesseur encore plus extrémiste, le Parti du Bien Etre social.
D'autres facteurs ont contribué à la venue de partis islamiques au pouvoir, la récession, la corruption, l'incompétence, les divisions entre les chefs de partis laïcs (4) et une nouvelle génération de politiciens islamiques qui savent se montrer à la fois modernes et honnêtes.
L'effort pour élire Gul soulève le spectre que la Cour de Justice, une autre forteresse de la laïcité, ou l'armée ne renverse le gouvernement et appelle à de nouvelles élections. Celles-ci ne changeraient rien au panorama politique, du fait que la demi-douzaine de partis laïcs sont incapables de s'entendre entre eux et n'ont aucun chef charismatique qui puisse supplanter les responsables actuels. De plus si l'armée intervenait, cela sonnerait le glas de toute tentative de la Turquie pour rejoindre l'Union Européenne et fera déconsidérer auprès du public ladite armée.
Quoiqu'il advienne à court terme, la Turquie que nous avons connue depuis 83 ans et que nous avons considérée comme un succès, passera à travers les moments les plus périlleux, depuis de nombreuses générations (5).
Notes de la traduction
(1) Abdallah Gul a renoncé provisoirement à sa candidature à la présidence, provoquant des élections législatives prématurées le 22/07/07. Si les partis laïcs ne parviennent pas à s'entendre entre eux, les partis islamiques en sortiront renforcés, et la Turquie sera ramenée à la même situation qu'avant les élections. Le premier ministre Erdogan a fait adopter par le Parlement un amendement à la Constitution prévoyant que le président de la République serait désormais élu au suffrage universel direct et non plus par l'Assemblée, ce qui l'assure d'avoir un président de son parti islamique. Mais le président actuel Sezer pourra s'opposer à cet amendement.
(2) Le port du voile est interdit dans les édifices publics. Or Mme Gul porte le voile et c'est ce qui a provoqué l'irritation des laïcs et de l'armée face à la candidature de Gul à la présidence. Si Gul est élu, sa femme porterait le voile interdit…
(3) Rappelons qu'en Iran la révolte des "bazargis", les petites entreprises commerciales et artisanales, a perdu le shah et a permis la venue des ayatollahs au pouvoir.
(4) Le système électoral impose à un parti le seuil de 10% pour être représenté au Parlement. En 2002, Erdogan est arrivé au pouvoir ayant une majorité de députés au Parlement avec seulement un tiers des voix populaires, du fait qu'aucun parti laïc n'a franchi le seuil des 10%.
(5) Depuis la rédaction de cet article, la Turquie a connu en mai au moins 5 manifestations très importantes dans les villes d'Istanbul, Ankara, Izmir, Denizli, Samsoun défendant la laïcité du pays contre le régime d'Erdogan.
Par Lapid (Lapid) le lundi 28 mai 2007 - 08h27: |
Le niveau de vie en hausse de 10% par Yael Ancri pour Aroutz 7 - 28 mai 2007
Le Bureau central de statistiques a indiqué que la croissance économique du marché israélien avait fait un bond en 2007. Au cours du premier trimestre de l’année 2007 la croissance économique a atteint 6,3%, après une hausse de 7,3% lors du trimestre précédant, alors que pendant le troisième trimestre de 2006, à l’époque de la guerre du Liban, la croissance était négative, avec une baisse de 1%. Rappelons que la croissance économique s’élevait à 5,1% en 2006, à 5,3% en 2005 et à 4,6% en 2004.
Une amélioration significative du niveau de vie (la consommation par personne) a été enregistrée en Israël, avec une hausse de 10% lors du premier trimestre de l’année 2007, par rapport à seulement 2,9% lors du troisième trimestre de 2006. Le PIB par habitant en Israël a étalement augmenté de 4,6%, par rapport à 5,6% lors du trimestre précédant.
Les ventes de voitures et d’électroménagers ont fait un bond de 95% au cours du premier trimestre, après une baisse de 4,1% des ventes de voitures individuelles lors du trimestre précédant.
Les importations ont diminué de 6,3%, après avoir augmenté de 44% au cours du troisième trimestre de l’an 2006. L’exportation de marchandises et de services a augmenté de 11,1%, après une hausse de 9,3% lors du trimestre précédant.
Du fait des réductions des dépenses de Défense, les dépenses du gouvernement ont diminué de 4% lors du premier trimestre de 2007, après avoir augmenté de 5% lors du trimestre précédant et de 18% lors du troisième trimestre.
Par Lapid (Lapid) le lundi 28 mai 2007 - 08h24: |
un bond de 10% du secteur des technologies de l'information et communication Par Jacques Bendelac pour IsraeValley.com
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) connaissent en Israël un bond sans précédent : +9,9% de croissance réelle en 2006, soit une progression deux fois plus rapide que l’ensemble de l’économie israélienne.
Le dernier rapport hebdomadaire de la Bank Leumi consacre une analyse à l’élan de croissance enregistré par le secteur des technologies de l’information, composé essentiellement de matériel et logiciels informatiques, d’électronique, de starts-up et de téléphonie.
Le secteur des NTIC accroît régulièrement sa contribution au PIB israélien : en 2006, il représentait 12% du produit israélien.
La quasi-totalité de la production israélienne de technologies de l’information est destinée à l’exportation. En 2006, les exportations des biens et services fournis par les NTIC ont augmenté de 18% pour atteindre 15,6 milliards de dollars, soit 26% de l’ensemble des exportations israéliennes.
Les économistes de la Bank Leumi soulignent toutefois que les nouvelles technologies ne sont pas créatrices d’emplois. En 2006, le secteur des NTIC employait seulement 6,5% de la population active d’Israël. Et si le chiffre d’affaires reste fort, c’est que la productivité du travail dans le secteur du high-tech est 2,6 fois plus élevée que dans le reste du secteur marchand de l’économie israélienne.
Source: Bank Leumi
Par Lapid (Lapid) le lundi 28 mai 2007 - 08h20: |
Netanya et Nice célèbreront bientôt 40 ans de jumelage par David Rosenfeld pour IsraeValley - 24 mai 2007
La Promenade du Boulevard de Nice a été inaugurée à Netanya en Israel.
L’inauguration a été réalisée en présence de Mme le Maire de Netanya, Myriam Feierberg, Maître Brigitte Tanauji-Dahan représentant le Maire de Nice le Sénateur-Maire Jacques Peyrat, et le Ministre israélien du Tourisme.
Les deux villes sont jumelées depuis 1968 et se préparent à fêter leurs 40 ans d’amitié. Le Maire de Netanya est venu à Nice en 2004, tandis que le Sénateur-Maire Jacques Peyrat s’est rendu à Netanya en 2005. En 2008, une cérémonie importante se tiendra donc entre les 2 villes.
Netanya la française
Netanya est bien connue pour être la ville française en Israël. Située 40 km au nord de Tel-Aviv, Netanya est une coquette station balnéaire francophone comptant 185.000 habitants,
Avec neuf mois de soleil par an, onze kilomètres de plages de sable fin et de nombreux évenements culturels et touristiques, Netanya, est une ville très frequentée par les touristes et les retraités français, d’où son nombre d’hotels et de résidences.
Netanya est une ville côtière établie sur des falaises, Netanya a d’abord été baptisé au nom du philanthrope sioniste, Nathan Strauss les espoirs des fondateurs de recevoir son aide financière s’étant fanés, le nom de la ville a été légèrement changé, en Netanya. Netanya qui se situe a une heure de Jérusalem et près du Nord d’Israël est une ville extremement appreciée par les touristes qui desire une juste association entre le farniente et l’activité d’une ville florissante.
Par Lapid (Lapid) le lundi 28 mai 2007 - 08h08: |
ISRAEL CLASSEMENT - Dans le domaine des investissements internationaux, ISRAEL gagne 20 places, passant du 45ème rang au 25ème rang - 27 mai 2007
Dans l’enquête annuelle de l’institut Suisse de recherche et d’analyses IMD, qui procède chaque année au classement des 55 pays les plus compétitifs du monde, Israël se place au second rang pour le montant des fonds levés en faveur des start-up (6ème en 2006), ainsi que dans le secteur de l’information technologique (3ème en 2006).
Dans le domaine des investissements internationaux, le pays gagne 20 places, passant du 45ème rang au 25ème rang. En termes d’efficacité de son administration, il se situe au
25ème rang, tandis que celle de son secteur privé est mieux classé (16ème rang). Son niveau d’infrastructures est plutôt bien noté (14ème rang). Une ombre au tableau toutefois, l‘effort en termes d’emplois disponibles semble rester insuffisant (51ème place) au regard des performances économiques, malgré un taux de chômage en repli.-
Source : Mission Economique - Ambassade de France
Par Lapid (Lapid) le lundi 28 mai 2007 - 08h05: |
Des chercheurs en Israël découvrent comment insérer n’importe quel parfum dans n’importe quelle nourriture - Par Lionel Amsellem pour IsraelValley - 27 mai 2007
Vous avez toujours rêvé de manger une banane qui sent la rose ou encore du pain qui sent le jasmin…le nombre de possibilité est illimité.
Dans un laboratoire de l’institut de REHOVOT, des chercheurs ont découvert comment insérer le parfum des fleurs dans différentes nourritures, et comment intensifier l’odeur des parfums.
Cette découverte se base sur des recherches essentiellement génétiques. Les chercheurs ont réussi à insérer dans le génome de l’hôte (par exemple le fruit), une partie de l’ ADN qui code pour une odeur…
Mais cette découverte va plus loin, car il est aussi possible de l’utiliser en tant que révélateur d’odeur. Un simple vin, de qualité médiocre n’aura pas une odeur très agréable; grâce à la découverte du Vainstein, ce vin retrouve tous ces aromes.
Par Lapid (Lapid) le lundi 28 mai 2007 - 06h47: |
Albert Einstein,Le judaïsme, l’Université Hébraïque, l’Etat d’Israël, le peuple juif.
Pour Einstein, le judaïsme était un héritage culturel fondé sur la justice sociale, la recherche de la vérité et de la connaissance. Cet héritage l’a rendu fier d’être juif.
Jusqu’à son retour de Suisse en Allemagne à l’âge de 35 ans, en 1914, le judaïsme n’avait aucune importance et n’a joué aucun rôle dans sa vie. En Allemagne il se heurte à l’antisémitisme et arrive à la conclusion que pour surmonter cela, il faut développer ce sentiment d’appartenir à une nationalité juive, ce qui l’amènera au mouvement sioniste.
En 1923 il part en Floride pour une conférence et il sait qu’il ne retournera pas en Allemagne. Il dira : « J’ai rencontré le peuple juif en Amérique, et en Allemagne des individus juifs ».
Il soutient la création d’un foyer national pour le peuple juif en Palestine, pas seulement comme lieu de refuge pour les Juifs européens, mais pour promouvoir le réveil de l’âme de tout le peuple juif. Bien qu’il soit enthousiaste pour une patrie juive au Moyen Orient, il n’avait aucune confiance dans le sentiment nationaliste. Cependant en 1940, il arrive à la conclusion que la politique anglaise et l’opposition arabe obligent à une solution de partage. En 1948, il soutient l’Etat d’Israël, mais il donnera une importance primordiale à un accord et une coopération avec les Arabes d’Israël. Pour lui, cette égalité des droits pour les minorités est le test moral de ce nouvel Etat. En 1923 il vient en Palestine, ce sera l’unique fois, visitant pendant douze jours Tel Aviv, Haïfa, Jérusalem.
Il rencontre des personnalités mais aussi des travailleurs en usine, en kibboutz. Il est enthousiasmé par la vitalité et la jeunesse de ce peuple. Il donnera la première conférence scientifique au Mont Scopus, sur le lieu où deux ans plus tard, en 1925, l’Université Hébraïque sera érigée. Il la voyait au sommet d’une institution qui attirerait des jeunes Juifs, les meilleurs scientifiques dont la carrière était étouffée par l’antisémitisme. Il a participé activement à la fondation de cette université, récoltant des fonds dans le monde entier. Il désirait que cette université soit une bénédiction pour ces jeunes et pour le futur Etat, et un symbole d’honneur pour tous les Juifs. A l’ouverture de cette université il sera nommé membre d’honneur et dirigera le conseil académique.
En 1950, il honorera l’université Hébraïque de Jérusalem en lui faisant don de tous ses manuscrits et de ses recherches. Plus tard, sa fille adoptive donnera aussi toutes les lettres qu’Einstein avait écrites, en particulier à sa première femme et à ses deux fils, plus d’un millier de lettres.
Dans cette exposition on apprend qu’A.Einstein aurait pu être le deuxième président de l’Etat d’Israël. En effet en 1952, le premier ministre, David Ben Gourion écrit à Einstein pour lui demander de penser à devenir deuxième président d’Israël. David Ben Gourion voyait en Einstein la plus grande figure juive de sa génération. Il pensait aussi que cette nomination proclamerait au monde entier que la réussite culturelle et scientifique était à l’honneur dans l’agenda du nouvel Etat. Einstein écrivit en retour qu’il regrettait de refuser cette offre car il manquait de compétences pour cette charge. Il ajoutait cependant : « Ma relation au peuple juif est mon lien humain le plus fort même si je suis conscient de notre situation précaire dans les nations du monde ».D’autre part Einstein notait qu’il craignait le scénario dans lequel la Knesset prendrait des décisions opposées à sa conscience et qu’en tant que président il soit forcé de les accepter.
Une exposition passionnante qui dévoile bien la riche personnalité d’Einstein, sensible aux injustices, faisant des déclarations, usant de sa renommée pour lutter contre ces injustices mais agissant aussi concrêtement dans le quotidien. Arrivé en Floride, en 1933, il aide les familles de scientifiques juifs à fuir de l’Allemagne pour émigrer en Amérique.....
Par Lapid (Lapid) le lundi 28 mai 2007 - 06h32: |
Brève histoire du judaïsme suisse
Des artisans et commerçants juifs se sont installés dans les cités romaines de Suisse entre le IIIe et le IVe siècle, mais les premiers documents les mentionnant ne datent que du XIIIe siècle. Pendant les deux siècles suivants, les Juifs ont régulièrement été faussement accusés de tuer des enfants chrétiens ou d’empoisonner des puits. Ils ont souvent subi des discriminations antisémites qui les obligeaient à porter un signe distinctif sur leurs vêtements, à payer des impôts supplémentaires ou à vivre dans des quartiers réservés. Ils ont été expulsés de toutes les villes de Suisse entre 1384 et 1491. Quelques familles ont toutefois bénéficié de la tolérance d’autorités locales, notamment dans les villages argoviens de Lengnau et Endingen, qui ont admis des Juifs en qualité « d’étrangers protégés » dès 1622. A cette époque, les Juifs restent interdits de certaines fonctions (dans la politique et l’agriculture, notamment), raison pour laquelle ils choisissent des professions dans le commerce et les activités bancaires, longtemps interdites aux Chrétiens.
Ce n’est qu’au début du XIXe siècle que des communautés peuvent à nouveau se constituer, à l’initiative de Juifs alsaciens. Des synagogues* sont construites à Bâle, Genève, Zurich, St-Gall, Bremgarten, Lucerne et Liestal dès 1852. Une vingtaine de communautés vont s’établir peu à peu.
Pourtant, les Juifs de Suisse ont été parmi les derniers en Europe à obtenir l’égalité politique, en 1866, sous la pression étrangère. Ils ont désormais le droit de s’installer et de travailler où bon leur semble et de jouir des mêmes droits que les citoyens chrétiens. En 1893, un vote populaire interdit l’abattage traditionnel (voir Nourriture cachère*). Cette interdiction est toujours en vigueur aujourd’hui, cas particulier en Europe avec la Suède.
A côté des synagogues*, les Juifs ont construit des centres communautaires où sont dispensés des cours d’instruction religieuse pour les enfants, des enseignements de pensée juive pour adultes, où se réunit le Comité directeur de la communauté et où sont organisées des activités d’entraide (prise en charge des pauvres et des orphelins, visite aux malades) et culturelles. Les Juifs acquièrent également des terrains pour leurs cimetières. A cette époque, les Juifs travaillent surtout dans le commerce de chevaux et de bestiaux, dans l’industrie textile et horlogère.
Les Juifs se sont rapidement intégrés à leur environnement. De la même manière que la société s’est ouverte à eux, ils se sont ouverts à la société : habitudes vestimentaires, études et formation professionnelle, service militaire, engagement politique.
Malheureusement, l’antisémitisme n’a pas faibli avec le temps. Il s’est exprimé de manière particulièrement vive dans les années 30 et pendant la guerre : tampon J sur les passeports des Juifs allemands et autrichiens cherchant refuge en Suisse (1938), refoulement de plusieurs milliers de réfugiés juifs, spoliation de comptes en banque, de primes d’assurance, d’œuvres d’art. Si les Juifs de Suisse ont été épargnés par la déportation vers les camps nazis, ils ont néanmoins souffert de discriminations. Ces questions liées à l’attitude de la Suisse pendant la Deuxième Guerre mondiale ont ressurgi dans le débat public en 1995, provoquant également une nouvelle vague d’antisémitisme.
Après la guerre, la population juive de Suisse a poursuivi son intégration, en recevant notamment des charges universitaires, politiques ou culturelles importantes. Ainsi, Ruth Dreifuss a été Présidente de la Confédération en 1999.
La population juive de Suisse a toujours été plus ou moins stable, aux alentours de 18’000 personnes.
Les communautés juives les plus importantes en Suisse sont celles de Zurich, Genève, Bâle, Lausanne et Berne. Il existe également des communautés plus petites à Fribourg, La Chaux-de-Fonds, Baden, St-Gall, Endingen, Bienne, Vevey-Montreux, Bremgarten, Kreuzlingen, Soleure et Winterthour. Le judaïsme suisse est traditionaliste. Il existe aussi des communautés libérales* à Genève et Zurich et des communautés ultra-orthodoxes* à Zurich, Genève, Lugano, Lucerne, Bâle. Les origines géographiques sont très variées : familles alsaciennes au départ, bientôt rejointes par des immigrés d’Europe de l’Est et de l’Empire ottoman au début du XXe siècle. Aux Juifs allemands réfugiés avant la guerre ce sont ensuite ajoutés, dans les années 50 et 60, des Juifs venus des pays arabes. La majorité des communautés sont ashkénazes*, même si la proportion de séfarades* et d’orientaux* devient majoritaire à Genève et Lausanne. On peut visiter les synagogues* et cimetières en prenant rendez-vous avec la communauté locale. Signalons l’existence d’un musée juif à Bâle, dont la collection reflète le patrimoine de la région.
Source : CICAD