Par Mailroom (Mailroom) le vendredi 26 août 2005 - 19h47: |
Shalôm aleijêm, javerîm!
Before nothing, I must say to you that I am not jew (I think -because the half of the Sefaradíes stayed in Sefarad after the expulsion of 1492-), but it's very great the sympathy which I feel for the Jewish People and for the State of Israel; so I am learning (from November 2004) the Hebrew language, with a course and a dictionary which I bought in Toledo.
The reason of this writing is that on September 20th (tuesday) I will fly to Tunisia for holiday, for a week (until next tuesday, September 27th), and I'd love to visit and to know the jewish communities of Tunisia. I will
stay in Hammamet, in the Riu Park El Kebir Hotel. So, I'd wish to know, first, if there is some jewish community in Hammamet. If not, I would go to the capital, the city of Tunisia, where, I know, there are jews. Too I know that
there are jews in the Djerba Island, but, seen the map, this one is too away from Hammamet.
If you need something from Spain which I could get for you, I would be loved to do it.
Waiting your nice answer, accept a hot greeting from Sefarad.
P.S.: I like your website, though I miss that it is not possible enjoying it in Spanish.
Lehitraôt!
Gregorio Herrero Fernández "Yoyi"
yoyi@usuarios.retecal.es
Par Braham (Braham) le vendredi 26 août 2005 - 16h50: |
Par A_Soued (A_Soued) le vendredi 26 août 2005 - 09h24: |
NON ILS NE SONT PAS PRESSÉS!
Article par Ehoud Yaari, éditorialiste au Jerusalem Report
Paru dans l'édition du 22/08/2005
Traduit par Albert Soued, www.chez.com/soued
Est-ce que les Palestiniens veulent vraiment un petit état à eux? Si c'est oui, peuvent-ils se lever sur leurs deux jambes, rassembler leurs forces et se préparer à l'effort nécessaire pour y parvenir? On aura bientôt les réponses à ces deux questions, juste après le désengagement en cours, et peut-être que ces réponses ne seront pas celles qu'on attend. Les responsables Palestiniens ne semblent pas motivés par l'indépendance qui leur est offerte et, de toutes façons, ils n'ont pas l'énergie nécessaire pour atteindre cet objectif.
Bientôt on saura si la revendication d'un Etat Palestinien dans les limites des territoires conquis en 1967 par Israël n'est qu'un simple slogan, un cri de guerre ou une vraie plateforme politique, une simple bannière de ralliement, battant par défi ou un programme national sérieux.
En posant ce questions, je vais sûrement rendre furieux plus d'un. Est-il concevable que les Palestiniens ne languissent pas pour un état souverain, comme toute autre nation dans le monde? Après tout, la revendication d'établir un état en Cisjordanie et à Gaza a été au centre de leur lutte contre Israël, au moins lors des 30 dernières années, ainsi que la justification des immenses sacrifices faits – des milliers de morts, des dizaines de milliers de blessés et de prisonniers, un désastre économique, une faillite sociale.
Cela paraît raisonnable mais la conclusion ne correspond forcément aux faits, et la vérité est que sous une rhétorique abondante et familière, on ne discerne aucun enthousiasme de leur part. Il ne fait aucun doute que les Palestiniens en ont assez d'Israël et de l'occupation, des barrières et des points de passage, de l'exploitation économique subie.
Mais ils ne sont pas sûrs, et beaucoup ne sont pas convaincus qu'en créant un petit état la situation s'améliorerait. Si le prix de l'indépendance de la Cisjordanie et de Gaza (et même si Jérusalem fait partie du lot), c'est la perspective d'être encerclé par une clôture qui ne s'ouvre que quand les Juifs le souhaitent, le Palestinien n'est pas très chaud.
Il y a peu de chance qu'un état voie le jour dans un avenir proche, état dans lequel un citoyen est heureux d'être un sujet. Malgré l'abondance du flux d'aide étrangère, le Palestinien moyen ne peut espérer améliorer son sort. Il est conscient de l'énorme difficulté à venir à bout de l'anarchie qui s'est installée dans la vie quotidienne. Il est effrayé par les luttes intestines qui peuvent se transformer en bain de sang. Il est inquiet non seulement qu'Israël prenne ses distances de lui, vu sa stratégie d'éloignement unilatéral, mais que les voisins arabes se dérobent comme l'ont fait l'Egypte et la Jordanie pendant des années.
Ainsi nombre de mes connaissances palestiniennes remettent en question l'intérêt d'un État à eux, qui ne serait à leurs yeux qu'une "cage souveraine". Ils se demandent même s'il n'est pas préférable et plus avantageux de continuer la confrontation avec Israël, même avec son lourd tribut quotidien. Ranger les armes et se réconcilier ne rapporte pas grand chose. Plutôt ne pas se désengager d'Israël, continuer à le tenir dans une étreinte sanglante et même tomber d'épuisement dans des bras qui les rejettent. Et l'Etat? Il peut attendre.
Cette manière de penser n'est pas encore publique. Bien sûr, même le Hamas—pour qui un petit état n'a jamais été le désir de son cœur – déclare qu'il est prêt à l'accepter, sans toutefois faire la paix et reconnaître l'état d'Israël. C'est aussi l'état d'âme de grands pans du mouvement Fatah. Un état? Bien sûr! Mais à condition de laisser ouverte l'option de reprendre les armes --- et évidemment sans la clôture de sécurité, sans l'abandon du droit de retour des réfugiés, sans l'annexion des grandes implantations. Et les responsables Palestiniens haut placés disent dans leurs conversations privées, si un tel État ne peut être atteint immédiatement, il n'y aucune raison de se presser.
En fin de compte, il y a plus d'Israéliens désireux de voir un Etat Palestinien que de Palestiniens acceptant de se séparer des Israéliens. Et il y a beaucoup d'Israéliens, dont moi-même, qui croient que le système de 2 états est meilleur que celui d'Oslo, avec 2 gouvernements au sein d'un même pays. Mais les Palestiniens préfèrent le système d'Oslo qui leur donne un régime et des forces armées, sans les obliger à accepter des frontières permanentes.
Quelles que soient les conséquences du désengagement, à Gaza les Palestiniens feront tout pour garder un lien étroit avec Israël. Au lieu de tourner le dos à leurs anciens occupants, ils feront de leur mieux pour rester collés. L'indépendance de facto qu'ils obtiendront, sans payer aucun prix, ne sera pas utilisée pour construire un modèle de souveraineté réussie, mais plutôt la base d'une lutte armée pour la Cisjordanie et Jérusalem. Ils refuseront de voir le désengagement comme la fin d'une occupation de Gaza ou de la terreur qui en était issue. Écoutez plutôt Abou Mazen lui-même quand il dit "Israël est sorti de Gaza définitivement, mais ne s'est pas désengagé".
Le but d'Israël est de considérer Gaza comme un territoire étranger, en se coupant de lui et n'ayant aucun rapport avec lui. Les Palestiniens s'y opposeront, insistant sur le fait que le territoire n'est pas séparé, qu'il s'agit simplement d'une mutation du système de 2 gouvernements dans un même pays.
Par Braham (Braham) le vendredi 26 août 2005 - 09h06: |
Rêve ou cauchemar
Après que plusieurs obus de mortiers tombèrent sur Sdéroth et avant que les Synagogues ne furent détruites et que les corps des juifs assassinés dans les embuscades furent déterrés, notre premier ministre se réveilla de son coma affectif et décida de ramener tous les juifs habitant Gaza, à leurs maisons. Il créa pour cela l'autorité du l'ORDRE (Organisation de Reconstruction des Domiciles pour le Retour de Expulsés.)
Il ordonna à toutes les chaînes de télévisions de faire tourner leurs cassettes en sens inverse.
On vit alors, des femmes et des enfants quitter les hôtels provisoires et les villages de tentes pour reprendre la route, dans des cars qui roulaient en marche arrière.
Même en descendant du car ils s'entêtèrent à le faire, le dos devant. Certains, ne voulant pas revivre les mêmes souffrances, furent traînés très délicatement par des soldats, vers leurs maisons.
Par un bâton magique, dont seul les bulldozers et les bandes magnétiques ont le secret, les ruines se redressèrent en belles maisons et les serres se mirent à refleurir, plus vertes qu'auparavant.
On pouvait voir les mêmes scènes, de larmes et d'embrassades, cette fois accompagnées de joie et de remerciements. Et tout le monde crut alors que le miracle, que les chefs spirituels avaient tant promis, venait de se réaliser. Alors, soldats et colons se mirent à prier et danser pour fêter la venue du Messie.
Les rois de Jordanie et d'Arabie, touchés par ce revirement, acceptèrent de se partager l'accueil des réfugiés arabes de Gaza et pour se faire pardonner de ne l'avoir pas fait 58 ans plus tôt, ils les logèrent dans de vastes palais et leur offrirent du bon travail.
Mais le téléphone sonna et rompit ma grasse matinée et mon rêve. J'ouvris alors la télévision pour entendre qu'une autre fusée est tombée, cette fois sur un amas de ruine d'une des maisons récemment évacuées.
Quelle chance qu'on en avait déjà expulsé les habitants !
Par Email (Email) le vendredi 26 août 2005 - 08h02: |
Bonjour à tous,
Je viens de recevoir ce texte.
Je l'ai trouvé très fort.
J'avais envie de vous le faire partager.
Cordialement
M.
"L'Europe est morte à Auschwitz "
écrit par un journaliste chrétien espagnol, du nom de Sebastian Villar Rodriguez
« Je me promenais le long du cours Raval (Barcelone) quand je compris soudain que l'Europe était morte à Auschwitz.
Nous avions assassiné 6 millions de Juifs pour importer finalement 20 millions de musulmans !
Nous avons brûlé à Auschwitz la culture, l'intelligence et la capacité de créer.
Nous avons brûlé le peuple du monde, celui qui s'autoproclame le peuple élu de dieu.
Car c'est ce peuple qui a donné à l'humanité des figures emblématiques capables de changer la face de l'histoire (le Christ, Marx, Einstein, Freud…) et est à l'origine d'essentiels acquis de progrès et bien-être.
On doit bien admettre qu'en relâchant ses frontières et en se pliant, sous un douteux prétexte de tolérance, aux valeurs d'un fallacieux relativisme culturel, l'Europe, a ouvert ses portes à 20 millions de musulmans souvent analphabètes et fanatiques que l'on peut
rencontrer, au mieux, dans des lieux comme ce cours Raval évoqué plus haut, paupérisation du tiers monde et du ghetto et qui préparent, au pire, des attentats comme ceux de Manhattan ou
Madrid, terrés dans des appartements que leurs ont été fréquemment fournis par les milieux sociaux officiels.
Ainsi, nous avons échangé la culture pour le fanatisme, la capacité de créer pour la volonté de détruire, l'intelligence pour la superstition.
Nous avons échangé l'instinct de transcendance des Juifs - qui, même dans les pires conditions imaginables ont toujours été à la recherche d'un monde meilleur de Paix.
Nous avons échangé l'orgueil de vivre pour l'obsession fanatique de la mort.
Notre mort et de celle de nos enfants.
Quelle erreur nous avons commise ! »
Sebastian Villar Rodriguez
Par Mailroom (Mailroom) le vendredi 26 août 2005 - 00h54: |
Par A_Soued (A_Soued) le jeudi 25 août 2005 - 18h53: |
voir aussi www.nuitdorient.com
IRAN : AOÛT, LE MOIS CRUCIAL
Nucléaire. Après la reprise d'activité de l'usine d'Ispahan
Par Thérèse Delpech, chercheur associée au Ceri, publie en octobre prochain "L'Ensauvagement. Le retour de la barbarie au XXIème siècle" (Grasset).
Paru dans le Figaro du 19 août 2005
La période estivale n'est pas une parenthèse pour tout le monde. Quand les inspecteurs de l'AIEA sont arrivés le 8 août en Iran, ils ont été amenés directement sur le site d'Ispahan pour poser de toute urgence les caméras et autres moyens de surveillance préalables à la reprise des activités de conversion de l'uranium. Ce fut l'occasion de deux surprises. La première fut celle des inspecteurs, qui ont généralement besoin de trois jours pour procéder à ce type d'opérations, et qui pensaient ne rien faire de décisif avant le Conseil des gouverneurs qui se réunissait le lendemain à Vienne. Il leur a fallu se rendre à l'évidence : les Iraniens étaient vraiment très pressés. Pourquoi donc ? On pouvait se le demander à bon droit, car le seul réacteur iranien, à Boucheir, a une alimentation en combustibles assurée pour plus de dix ans grâce aux deux contrats signés avec la Russie en février 2005. La reprise fiévreuse de cette conversion, menée tambour battant, pouvait donc difficilement avoir une justification civile. La seconde surprise, assez désagréable, était pour les Européens chargés de la négociation de découvrir à cette occasion que la toute première étape de la conversion pouvait reprendre sans que les scellé ne soient brisés.
Contrairement à leur attente, il n'y avait pas de scellés sur les premiers équipements remis en fonctionnement ! Des explications ont été demandées à Vienne. Les réponses n'ont pas été aussi claires que les questions.
C'est dans cette situation que le Conseil des gouverneurs s'est tenu la semaine dernière. Le fait de la reprise étant accompli, il appartenait aux trente-cinq gouverneurs de tirer les conséquences d'une situation dont ils pouvaient d'autant mieux apprécier la gravité que le dossier iranien est leur plat de résistance, depuis l'automne 2002. La résolution adoptée montre qu'ils ont décidé, volens nolens, peu importe, de faire jouer le temps en faveur de l'Iran. Ils n'ont en effet produit qu'une énième demande de restauration de la suspension, assortie d'une requête au directeur de l'AIEA de présenter un rapport complet sur la mise en oeuvre des garanties de l'agence pour le 3 septembre. Au cas où l'Iran n'obtempérerait pas, rien n'était prévu par le texte.
Il faut aussi s'interroger sur la date tardive du rapport demandé à l'AIEA, car les machines d'Ispahan tournant depuis le 8 août de façon continue, c'est une véritable « course contre la montre » qui est engagée. Cette expression avait été utilisée dans une interview accordée au Figaro par Pierre Goldschmidt le jour où il a quitté ses fonctions de directeur des garanties à l'AIEA (1). Pourquoi l'avait-il fait ? Pour une raison très simple. La conversion est certes une étape précoce du cycle du combustible, puisqu'elle précède l'enrichissement, mais c'est le point le plus vulnérable du programme iranien, car la localisation de l'usine d'Ispahan est connue, et il n'y a très probablement pas d'installation clandestine de ce type sur le territoire iranien. En revanche, une fois la conversion terminée, les produits pourront être stockés dans des tunnels découverts par l'AIEA, mais non déclarés par l'Iran, et l'étape suivante, celle de l'enrichissement, est beaucoup plus difficile à contrôler, car l'existence de centrifugeuses assemblées de façon clandestine sur un site non identifié est l'hypothèse de travail de tous ceux qui suivent le dossier iranien.
Cette hypothèse a été rendue publique à deux reprises : la première fois, quand les révélations du colonel Kadhafi en décembre 2003 ont permis d'identifier un réseau international d'origine pakistanaise ayant vendu différents éléments nécessaires à un programme nucléaire militaire non seulement à la Libye, mais à d'autres pays, dont l'Iran. Téhéran a dû reconnaître en février 2004 qu'il avait acquis auprès d'Islamabad les plans de centrifugeuses beaucoup plus sophistiquées que celles qui avaient été déclarées à l'AIEA antérieurement. Qu'avait fait l'Iran avec ces plans depuis 1995 ? La question n'a toujours pas de réponse, mais au début de l'année 2004, juste avant une inspection de l'AIEA, six bâtiments étaient rasés sur le site de Lavizan, et la terre était creusée de plusieurs mètres pour empêcher les prélèvements. Des centrifugeuses clandestines ont pu s'y trouver avant d'être déménagées ailleurs.
La seconde fois où l'hypothèse d'un parc de centrifugeuses clandestin a été rendue publique a eu lieu tout récemment, dans une interview du principal négociateur iranien du précédent régime, Hassan Rohani. Faisant le bilan de son action, il y prétend que les négociations avec les Européens ont permis à l'Iran de gagner un temps précieux pour avancer en toute tranquillité dans un certain nombre de secteurs clés, et d'assembler en particulier « un grand nombre de centrifugeuses ». Or ceci n'est pas du tout conforme à ce que connaît l'AIEA, qui ne compte que 164 centrifugeuses opérationnelles. Des explications ont peut-être été demandées à Téhéran sur cette déclaration surprenante, mais alors ce fut fait avec une extrême discrétion. Le négociateur iranien avouait pourtant une violation caractérisée de l'accord de Paris.
Aujourd'hui, la question se pose ainsi : de combien de temps l'Iran a-t-il besoin pour sa campagne de conversion ? L'estimation est d'un mois et demi environ. Au terme de cette période, l'Iran disposera de plus de soixante tonnes d'hexafluorure d'uranium, qui pourront être enrichies par Téhéran au nom de son prétendu « droit » à l'enrichissement, « droit » qui n'est nullement garanti par le TNP, surtout pour un pays qui viole ses engagements et le tour sera joué. L'Iran aura suffisamment d'uranium 235 pour plusieurs têtes nucléaires, qui ont déjà leurs vecteurs d'armes. Certes, ceci suppose que des progrès importants ont été faits en matière de vectorisation. Mais il semble justement que tel soit bien le cas : d'après un article récent du Wall Street Journal, les services occidentaux seraient en possession d'informations détaillées sur ce sujet, dont ils ont même fait part à l'AIEA en juillet.
La saisine éventuelle du Conseil de sécurité ne pose donc pas essentiellement la question de savoir comment réagiront les différents membres permanents. Elle pose surtout celle de la date de la saisine. Le transfert à New York ne peut intervenir avant le début du mois de septembre. Le sommet de l'ONU consacré à la réforme de l'institution doit se tenir peu après. Un sujet aussi important ne doit pas être « pollué » par l'affaire iranienne. Rien ne sera donc fait avant la fin septembre. Il sera alors trop tard pour brandir des menaces qui aient un sens pour Téhéran, quelle que soit la détermination des différents acteurs. L'Iran aura donc sa bombe, et tous ceux - Européens, Russes et Américains - qui ont déclaré que ceci était « inacceptable » devront faire face aux conséquences de leur choix d'août 2005.
(1) Voir nos éditions du 30 juin 2005.
Par A_Soued (A_Soued) le jeudi 25 août 2005 - 18h52: |
L'IRAN ET LA DIPLOMATIE
Résultats de la stratégie de la négociation
Éditorial de l'Opinion Journal (issu du Wall Street Journal) du 22 août 2005
Traduit par Artus pour www.nuitdorient.com
Voilà deux années déjà que l'administration Bush s'est mise en retrait volontairement pour laisser à la diplomatie européenne les chances d'inciter l'Iran à abandonner son programme d'armement nucléaire. Lors de ces dernières semaines, tout le monde a vu les résultats de cet effacement qui n'a rien d'une attitude de cow-boy.
Le nouveau président Iranien a lancé un appel à "une vague de révolution islamique".
Il faut rappeler ici que ce nouveau chef d'Etat dirigeait il y a quelques années des bandes de voyous qui harcelaient ceux qui manifestaient contre le gouvernement. Son ascension fulgurante n'est due qu'au Suprême Guide l'Ayatollah Khamenei qui a empêché un millier de candidats réformateurs de se présenter aux récentes élections au parlement.
La semaine dernière, la police iranienne a ouvert le feu sur une manifestation pacifique de kurdes iraniens dans la ville de Mahabad, tuant 4 manifestants. Pendant ce temps le journaliste dissident Akhbar Ganji entamait son 75ème jour de grève de la faim en prison; aujourd'hui ses procureurs menacent sa famille.
Sur le plan nucléaire, Téhéran a repris le processus d'enrichissement de l'uranium commencé plus tôt au site d'Ispahan. L'Iran a aussi dénoncé l'offre inacceptable de l'Europe de lui fournir la sécurité et des avantages économiques contre l'abandon du programme nucléaire pouvant mener à la bombe. Memri (1) a traduit les propos à la télévision du principal négociateur Iranien, Hosein Mousavian: "Grâce aux négociations avec l'Europe, nous avons gagné une autre année, pendant laquelle nous avons terminé le site d'Ispahan: l'Iran a suspendu son programme d'enrichissement à Ispahan en octobre 2004, bien qu'on nous ait demandé de le faire en octobre 2003… aujourd'hui nous sommes en position de force. Nous avons un stock de produits, car pendant ce laps de temps d'un an nous avons réussi à convertir 36 tonnes de matière fissile en gaz et nous les avons stockés"
Et puis il y a l'aide apportée aux terroristes d'Irak. Le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld a publiquement accusé l'Iran d'autoriser le transfert d'armes sur sa frontière occidentale et l'armée américaine a saisi des explosifs destinés aux actes de terrorisme et fabriqués par les Iraniens. Bien qu'il ne soit pas un grand ami de l'intervention en Irak, Times Magazine a récemment publié un rapport intitulé "À l'intérieur de la guerre secrète de l'Iran en Irak". Ce rapport est important car ceux qui ont tendance à courtiser les mollahs prétendent qu'une ligne plus dure à l'égard de l'Iran pourrait entraîner l'Iran à se mêler de l'Irak. Or l'Iran est déjà en Irak et y tue nos soldats.
Les Iraniens eux-mêmes admettent aujourd'hui que tout cela n'est pas le fruit du hasard mais un effort calculé pour exploiter ce que les mollahs appellent "la faiblesse Américaine et le manque de volonté de l'Europe". L'opposition Iranienne a réussi à obtenir un document officiel interne qui dit que "le processus de négociation a permis de mettre fin à la pression économique sur notre pays qui sévissait avant l'accord d'octobre 2003…. Avec les Américains profondément enlisés dans le bourbier Irakien, les Européens savent qu'ils ne peuvent que se soumettre à nos justes revendications!"
Et pourquoi les mollahs ne devraient-ils pas croire cela, puisque la réaction de l'Europe à la déclaration du Président G W Bush "Toutes les options sont sur la table" à propos des ambitions nucléaires iraniennes, est résumée par la réponse du Chancelier Gerhard Schröder "Nous avons vu que l'usage de la force ne menait nulle part", se référant à l'intervention en Irak (2).
Personne ne peut dire qu'une attitude dure à l'égard de l'Iran serait inspirée par les va-t-en-guerre, car l'Iran fait partie depuis 2002 de l'"axe du Mal". Mais GW Bush a adouci sa rhétorique au point qu'on n'entend plus maintenant qu'un chuchotement. L'Administration américaine a accepté la médiation de l'Europe en Octobre 2003, et encore en 2004 après que l'Iran eut trompé tout le monde en enrichissant secrètement son uranium. Et les Etats-Unis ont encore accepté une autre tentative au début de cette année, offrant même à l'Iran d'adhérer à l'Organisation Mondiale du Commerce.
La réponse de Téhéran à ces avances sont maintenant connues.
Peut-être qu'il est temps de changer de stratégie. Nous ne parlons pas ici de sanctions économiques via le Conseil de sécurité de l'Onu, car la Chine et la Russie n'accepteraient pas de voter des sanctions, et même si elles le faisaient, l'Iran n'en aurait cure au prix du baril de pétrole de 67 $.
Laissant de côté l'option militaire, sans toutefois l'écarter, il faut savoir que le régime Iranien est vulnérable non seulement aux pressions diplomatiques extérieures, mais aussi aux pressions démocratiques de l'intérieur. L'administration Bush n'a pas assez prêté attention aux groupes Iraniens favorables à la démocratie et n'a fait aucun effort pour interdire aux délégations iraniennes de participer aux forums prestigieux internationaux et aux événements culturels ou sportifs. Patrick Clawson de l'Institut politique au Moyen Orient (Washington) suggère ainsi pour commencer d'interdire à l'équipe iranienne de football de participer à la Coupe Mondiale.
Peut-être que pour le Chancelier Schröder c'est exagéré, mais cela serait le début d'une attitude politique sérieuse à l'égard de l'Iran.
(1) Memri est un organisme Israélien qui traduit les médias du Moyen Orient dans diverses langues, www.memri.org
(2) Saddam Hussein pourrait de sa cellule dire le contraire.
IRAN AND DIPLOMACY
How the negotiating strategy is working so far
Opinion Journal - August 22, 2005
For two years now, the Bush Administration has willingly taken a back seat to European diplomacy to induce Iran to abandon its nuclear-weapons program. In the last few weeks, the world has been able to see what this non-cowboy strategy has achieved:
• Iran's new president has called for "a wave of Islamic revolution." Only a few years ago, this new world statesman was running gangs of street thugs who harassed anti-government demonstrators. His political rise was engineered by Supreme Leader Ayatollah Khameini, who barred 1,000 reformist candidates from the recent parliamentary elections.
• Last week, Iranian police opened fire on a peaceful demonstration of Iranian Kurds in the city of Mahabad, reportedly killing four of the protestors. Meanwhile, dissident journalist Akbar Ganji is on his 75th day of a prison hunger strike, and prosecutors are now threatening his family.
• On the nuclear issue, Tehran has resumed an early-stage uranium enrichment process at its nuclear site in Isfahan. And it has denounced as "unacceptable" a European offer to provide security and economic favors in exchange for Iran dropping parts of its nuclear program that have bomb-making uses.
Memri, which translates Middle East broadcasts from their native languages, recently captured Iran's chief nuclear negotiator, Hosein Musavian, on Iranian TV: "Thanks to the negotiations with Europe, we gained another year, in which we completed" Isfahan. Iran suspended enrichment "in Isfahan in October 2004, although we were required to do so in October 2003. . . . Today we are in a position of power. We have a stockpile of products, and during this period we have managed to convert 36 tons of yellowcake into gas and store it."
• Then there is Iranian assistance for terrorists in Iraq. Defense Secretary Donald Rumsfeld has publicly accused Iran of "allowing" weapons to move across its Western border, and U.S. troops have captured explosives shaped for destructive terror use with Iranian pedigrees. Time magazine, no friend of the U.S. effort in Iraq, recently published a report, "Inside Iran's Secret War for Iraq." This is all especially notable because advocates of courting the mullahs often warn that a harder line against Tehran could invite Iranian meddling in Iraq. But that meddling is a reality under current Iran policy, and it is killing American soldiers.
The Iranians themselves are now admitting that all of this is no happenstance but is a calculated effort to exploit what the mullahs perceive to be American weakness and Europe's lack of will. An internal Iranian government document recently obtained by an opposition group says that "The talks process ended the suffocating economic pressures that our country was being subjected to in the months prior to the October 2003 agreement. . . . With the Americans deeply stuck in a quagmire in Iraq, the Europeans know that they will have to ultimately accommodate our just demands."
And why shouldn't the mullahs believe this, given Europe's reaction to President Bush's routine recent comments that "all options are on the table" regarding Iran's nuclear ambitions? German Chancellor Gerhard Schröder, facing an uphill election campaign, seized on the remark as an opportunity to repudiate even the possibility of using force. "We have seen it doesn't work," he declared, in a reference to Iraq. (Saddam Hussein might argue from his holding cell that it does.)
No one can plausibly claim that this Iranian hardline has been inspired by U.S. saber-rattling. Since including Iran in the original "axis of evil" in 2002, Mr. Bush has softened his rhetoric on Iran to a near-whisper. The Administration agreed to European mediation efforts in October 2003, and agreed again in 2004 after Iran cheated on its initial commitments by secretly enriching uranium. Then the U.S. agreed again to another try earlier this year, this time offering World Trade Organization membership. Tehran's response has been evident the last few weeks.
Perhaps it's time to try a different strategy. We aren't referring here to economic sanctions via the U.N. Security Council. China and Russia aren't likely to agree to sanctions, and even if they did (after many months of haggling) Iran may think it can ride them out in a world of $60 oil.
Leaving aside--but not ruling out--the option of military intervention, the Iranian regime is vulnerable to diplomatic pressure from without and even more so to democratic pressure from below. Yet the Bush Administration has given comparatively little support to Iranian pro-democracy groups, and it has made no effort to organize bans on Iranian participation in prestigious international forums or at sporting and cultural events. Patrick Clawson of the Washington Institute for Near East Policy suggests, for starters, barring the Iranian national soccer team from the World Cup.
Perhaps even this is too militant for the likes of Chancellor Schröder. But it would be the beginning of a serious Iran policy.
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le jeudi 25 août 2005 - 18h11: |
Djlachem, Grand-merci pour votre reponse.
Mon E-mail adresse est:
Emile@Tubiana.net
Amicalement votre
Par Albert (Albert) le jeudi 25 août 2005 - 16h17: |
Un sfaxien à la retraite.
Monsieur Hedi Bouraoui.
Biographie abrégée
Né le 16 Juillet 1932 à Sfax (Tunisie), a été éduqué en France. Le Français est sa langue maternelle.
Après une licence es-lettres à la Faculté de Toulouse, il est distingué comme Fulbright Scholar des Etats-Unis et poursuit ses études dans différentes universités (Indiana U., Bloomington, Cornell U., Ithaca, New-York).
De 1978 à 1988, il exerce les fonctions de Doyen du Collège universitaire Stong.
En 1982, il est nommé professeur distingué de l’Université York (Toronto) où il a fondé les départements de langue, littérature et linguistique.
De 1995 à 1998, il exerce les fonctions de Directeur du Département d’Etudes françaises.
Voyageur inlassable à travers le monde, il s’est engagé sereinement dans tous les domaines de la Francophonie.
De 1988 à 1996, Hédi Bouraoui a organisé plusieurs colloques internationaux.
De 1987 à 2000, il a obtenu dix prix littéraires en France, Canada, Tunisie (roman, poésie).Son roman inédit, Harki et Poète, les Oubliés du Siècle (France) a reçu le Prix Jean Dalba, Bergerac, sur manuscrit.
De 1982 à 2000, nombreuses distinctions (Tunisie, France, Canada, Etats-Unis, Thaïlande, Bulgarie).
Depuis 1997, il est Membre de la Société Royale du Canada (Académie des Lettres et Sciences Humaines).
En mai 2003, l'Université Laurentienne de Sudbury, Ontario, Canada, lui confère un Doctorat Honoris Causa pour "son oeuvre de création et de critique littéraire de renommée nationale et internationale".
Pour d'autres informations biographiques, consulter la page "Interviews"
Par Djlachem (Djlachem) le jeudi 25 août 2005 - 12h07: |
Cher Émile,
Yaël Konig est une femme. Elle est écrivain et collaboratrice de notre association Primo-Europe au sein du comité de rédaction. Si tu veux lui écrire: yaelkonig@wanadoo.fr
Amitiés
PS Ton adresse e-mail n'est pas bonne
Par Mailroom (Mailroom) le jeudi 25 août 2005 - 08h38: |
Cher(e)s ami(e)s,
Bonjour et surtout bon retour de vacances, pour celles et ceux qui sont déjà rentrés (les autres me liront dans quelques jours, et profitent encore du soleil ... s'ils sont allés très au Sud cette année !)
De retour pour ce qui me concerne depuis un moment et ... déjà au travail pour mes émissions sur JUDAIQUES F.M !
Merci de noter d'abord un important rendez-vous :
le dimanche 11 septembre, Monsieur Nissim ZVILI, ambassadeur d'Israël à Paris,
que j'interviewrai sur le thème "Les arabes d'Israël".
Comme d'habitude, toute l'actualité de "Rencontre" se trouve sur le blog www.rencontrejfm.blogspot.com que je vous invite à (re) découvrir. Son contenu a été fortement renouvellé ces dernières semaines, et vous y trouverez en particulier un article comprenant tous les liens vers les articles archivés.
Avec toutes mes amitiés,
Jean CORCOS
JUDAIQUES F.M
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le jeudi 25 août 2005 - 06h06: |
Haaretz aug 25 2005
By Amira Hass: The remaining 99.5 percent
The remaining 99,5 percent
response By Emile Tubiana
Amira Hass: Should a Jew ask me these questions in public, I would answer him: "If you had lived here, I am not sure that you would have reacted differently than the Israelis".
If Israel were not in the Middle East but in a peaceful region all these questions would be very logical and human. Unfortunately you have to blame the Arab leaders who kept their people in poverty and in refugee camps, while the Jewish refugees from Europe and from the Arab countries were taken care of by their brothers or by themselves.
Today, over sixty years after the war, you don`t find any Jewish refugee from that time who is under the care of the UN. They are spread all over the world peacefully and lead productive lives. They are not a burden to any state, the opposite is true: they contribute to the economy, to the arts, to the sciences etc, etc wherever they settled.
I have myself been a refugee after World War II and I know for a fact that war doesn`t advance humanity. I believe from my heart that every human being, of whatever religion or race he or she my be, have deep in their heart the love for their fellow human beings.
The first priority in any given war is to protect their fellow citizen. In today`s world it is hard to distinguish between an innocent person and a terrorist. 9/11 tought us this rule. I am convinced that you agree with me. Now I find it hard to belive that you, who are from South America belittle the number of 8000 Jewish refugees who are "moving house". If you are moving house you choose and you know where you are moving to.
These poor people from the settlements did neither choose to nor did they want to move. Do you know what that means to be forced to move, whether it is your own government or another power that compels you to do so? I don`t see the difference.
Please stop blaming the Israelis but rather blame the Arab kings and monarchs who represent less than the percentage you mentioned, and who are sitting on a huge part of the worlds assets and do nothing for their fellow Palestinian Arabs .