Par Pauline (Pauline) le mardi 20 septembre 2005 - 18h08: |
La France célèbre Rachi, rabbin et vigneron à Troyes au XIe siècle
Salomon de Troyes, rabbin français connu sous le nom de Rachi, vécut au XIe siècle durant une sorte d'âge d'or pour les juifs de Champagne en cultivant sa vigne et en écrivant des commentaires de la Bible et du Talmud qui font toujours autorité de par le monde.
L'émission d'un timbre spécial, la frappe d'une médaille par la Monnaie de Paris, l'organisation de colloques et l'octroi du nom de Salomon de Troyes à une esplanade de la ville marquent cette année la célébration nationale du 900e anniversaire de sa mort.
"C'est +le+ commentateur de la Bible et du Talmud", explique à l'AFP le rabbin Claude Sultan, directeur du Centre universitaire Rachi de Troyes. "Il a une importance particulière dans l'exégèse biblique, pas seulement dans le monde juif mais aussi pour l'exégèse chrétienne".
"Rachi constitue aussi un passage obligé pour ceux qui s'intéressent à l'histoire de la langue française", poursuit M. Sultan.
Les milliers de gloses (traductions) en dialecte champenois écrites en caractères hébraïques dans les commentaires bibliques et talmudiques de Rachi constituent une source précieuse pour la connaissance de l'ancien français et ses dialectes.
Surtout, M. Sultan insiste sur "la modernité du discours de Rachi, fondé sur la tolérance, la paix et l'humanisme".
Rachi est l'acronyme de Rabbenou (notre maître) Chlomo (Salomon) Itshaki (fils d'Isaac). Le premier texte imprimé en hébreu, en 1475 à Reggio di Calabre (Italie), est la Bible accompagnée du commentaire de Rachi. Un alphabet hébreu spécifique est même créé, l'alphabet Rachi.
Rachi est né à Troyes vers 1040 et y est sans doute mort en 1105, après avoir fondé une école talmudique déjà célèbre en son temps. Les juifs avaient alors de multiples activités agricoles et commerciales en Champagne et Rachi lui-même cultivait sa vigne. Leurs relations avec les chrétiens étaient bonnes.
Un texte de Rachi, cité dans un numéro spécial de la revue "La vie en Champagne" consacré au célèbre rabbin, évoque ainsi le cas d'un chrétien qui envoie "selon l'usage de France" des oeufs et des gâteaux à son voisin le huitième jour de la Pâque juive, mais par erreur avant la fin de la fête.
C'est surtout vers la fin du XIIe siècle et au XIIIe siècle qu'apparaissent des discriminations contre les juifs de Champagne. La première croisade, qui provoqua en 1096 des massacres de juifs et des conversions forcées en Rhénanie, épargna Troyes et sa région.
Durant la deuxième croisade, en 1146, un petit-fils de Rachi est blessé. Bernard de Clairvaux, qui a appelé à cette croisade, intervient alors pour protéger les juifs de Troyes.
La Champagne, qui n'intégrera le domaine des rois de France qu'en 1285, reste jusque-là relativement épargnée par les mesures anti-juives, comme le port du signe distinctif de la rouelle imposé par l'Eglise en 1215, mais ces mesures s'y appliquent ensuite de plus en plus durement, notamment les expulsions.
Par Labima (Labima) le mardi 20 septembre 2005 - 17h49: |
Deux erreurs ont été commises par Eichmann: la première est qu'il n'a pas jugé utile de changer le nom de famille de ses enfants pendant leur scolarisation en Argentine.
Le Mossad était bien renseigné sur les dates de naissance de toute la famille.
Eichmann avait de bonnes manières, c'était un homme plein de délicatesse.
L'anniversaire de son épouse, qui l'avait rejoint en Argentine était proche. A aucun prix il n'aurait manqué de faire un geste.
Le jour de son anniversaire, les agents du Mossad s'étaient postés non loin de la maison.
Le scénario mis en place était la classique panne de voiture.
Vers les sept heures du soir, Eichmann descend de l'autobus avec un bouquet de fleurs.
Il se dirige vers ces personnes qui paraissent avoir des ennuis de voiture et semble prêt à les aider : c'est sa deuxième erreur. Vous connaissez la suite !!! Viviane fille de Félix.
Par Hajkloufette (Hajkloufette) le mardi 20 septembre 2005 - 11h26: |
Mort de Simon Wiesenthal
Simon Wiesenthal, le célèbre "chasseur de nazis" autrichien, est mort mardi à l'âge de 96 ans à Vienne, annonce le centre qui porte son nom sur son site internet.
Simon Wiesenthal a aidé à traduire en justice plus de 1.100 criminels de guerre nazis, note le Simon Wiesenthal Center. Il avait survécu à plusieurs camps de concentration après l'annexion de l'Autriche par l'Allemagne nazie.
Affaibli par la maladie, Simon Wiesenthal avait mis un terme en avril 2003 à l'âge de 94 ans à sa traque des criminels nazis qu'il poursuivait avec ténacité depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Un de ses succès les plus spectaculaires a été l'aide fournie aux services secrets israéliens pour la découverte d'Adolf Eichmann en 1960 en Argentine, où il se cachait. Eichmann, l'un des principaux exécutants de la "solution finale" pour exterminer les juifs d'Europe, avait été enlevé par des agents secrets, traduit en justice en Israël et exécuté en 1961.
http://www.wiesenthal.com/site/pp.asp?c=fwLYKnN8LzH&b=242023
Par Claudia (Claudia) le mardi 20 septembre 2005 - 08h47: |
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Sylvan Shalom, a entamé une série de rencontres à New York avec sept de ses homologues des pays suivants : Turquie, Jordanie, Tunisie, Egypte, Chine, Grande-Bretagne et Italie. A l'ordre du jour : le programme nucléaire iranien et le renforcement des liens entre Israël et certains pays arabes musulmans. (Guysen.Israël.News)
Par Labima (Labima) le lundi 19 septembre 2005 - 22h39: |
Qu'est devenue Ginette Le Quéré, amie de classe à l'école de la rue Hoche à Tunis et qui restera gravée dans ma mémoire.
En 1946, juste après la fin de la guerre, ginette m'a prêté un livre,aujourd'hui introuvable, qui s'intitule :"La passion de Myriam Bloch" de Marianne Schreiber. Alors qu'en Tunisie on prenait à peine connaissance de l'horreur engendrée par le nazisme, nous nous sommes jetées mes soeurs et moi sur cet ouvrage qui nous a fait verser des torrents de larmes.
Le sujet? C'est l'histoire d'une famille juive de France coplètement assimilée et qui a été emportée dans la tourmente.
Je ne prête pas ce livre culte pour notre famille, par contre et je pense que celà sera du domaine du rêve je voudrais retrouver Ginette Le Quéré, humaniste précoce, à qui je remettrais ce document avec une émotion retenue.
Par Breitou (Breitou) le lundi 19 septembre 2005 - 22h13: |
'...BILADA DU FILS DE NAO AU PTB...! Vous y etes tous conviès...!'
Albert le directeur du Pitibi.
Par Albert (Albert) le lundi 19 septembre 2005 - 21h28: |
Uriel (se prononce Ouriel en Francais) signifie Dieu est ma lumiere en hebreu - Dans la liturgie juive, Uriel est un des 4 anges qui accompagnent Dieu au moment de la lecture du Shema du soir. “Que Michael soit a ma droite, Gabriel a ma gauche, Uriel devant moi, et Raphael derriere moi”.
Uriel etait aussi un pretre Levite de la famille Kohat (Chronicles I 6:9).
David est le prenom hebraique du pere d’Isabelle.
Correspondance.
Par Mena (Mena) le lundi 19 septembre 2005 - 20h29: |
Le coupable est connu, il est ailleurs (info # 011909/5) [analyse]
Par Stéphane Juffa © Metula News Agency
Depuis hier, Israël est secouée par la remise du rapport final de l’enquête réalisée par le Département d’investigation de la police (MAkhlakat KHAkirat HASHotrim) du ministère de la Justice au sujet du comportement des policiers lors des émeutes d’Arabes israéliens, au tout début d’octobre 2000.
Ce qui peut étonner, c’est que les conclusions du Makhash vont à l’opposé des recommandations de la commission juridique ad hoc Or, rendues publiques il y a maintenant deux ans. Alors que l’avis de la Commission Or préconisait notamment la mise à pied de certains officiers supérieurs de la police – ce que la police s’empressa de réaliser, sans même attendre la fin de l’enquête –, Makhash décide qu’il n’y a lieu de poursuivre aucun agent de l’ordre.
La police des polices israélienne justifie sa décision par le fait qu’il n’existe aucune preuve permettant la mise en cause sur des bases juridiques de tel ou tel policier. Elle ajoute s’être heurtée, lors de son enquête, à un refus de collaboration de la part des familles des treize victimes qui, dans la plupart des cas, se sont opposées à l’exhumation de leurs proches aux fins de l’enquête balistique, essentielle pour établir les responsabilités.
Comme vous pouvez l’imaginer, l’émotion est vive dans le Migzar, la communauté arabe-israélienne, qui envisage de recourir contre la décision auprès de la Haute cour de justice, et si cette démarche s’avérait insuffisante, d’ester auprès des institutions internationales de justice.
Au-delà des aspects de l’affaire liés à la question directrice de savoir si les éléments à disposition pouvaient permettre d’obtenir des condamnations de policiers devant la justice – question à laquelle Makhash répond par la négative – et ceux attenants à la portée de l’attitude des familles, durant l’enquête, sur la possibilité de réunir ces charges, il est deux interrogations décisives que nous allons considérer.
L’exemple de Teradion
La première tient à la nature des heurts lors des événements concernés, et, plus précisément, au degré de dangerosité que faisaient encourir les émeutiers-manifestants tant aux forces de l’ordre présentes sur place, en nombre insuffisant, qu’à la sécurité publique. Car il ne fait aucun doute que des agents en uniforme ont tiré sur la foule qui les agressait ; l’un des policiers à avoir perdu son poste des suites des recommandations de la Commission Or, m’a accordé plusieurs heures d’interview à ce propos. Gay Reiff commandait le poste de police de Misgav à l’époque des événements. Le premier octobre 2000, il avait à sa disposition 15 agents du poste et en recevra une vingtaine d’autres, plus tard, en renfort, envoyés depuis les autres commissariats de la région suite à ses appels répétés par les canaux hiérarchiques. C’étaient tous de simples flics et pas des hommes des forces spéciales ou de la Police des frontières, selon la décision incompréhensible de ses supérieurs.
Avec ses quinze agents, avant l’arrivée des maigres renforts, Reiff installa un barrage sur la route principale, à l’entrée de la ville de Sakhnin, rendue célèbre par son équipe de football, la première formation arabe à disputer une coupe européenne. Devant le barrage s’agitait une foule de plusieurs milliers de personnes ; à la droite de la petite escouade, l’une des entrées de Raphaël, la RAshout mimshaltit le PitouAkh Emtzaé Lekhima, un des emplacements les plus sensibles du Moyen-Orient, où l’Etat hébreu développe ses armes de haute technologie. Sur la gauche, la zone industrielle de Teradion et ses nombreuses usines.
La foule ne s’est pas approchée de l’institution militaire. Heureusement, on risquait l’hécatombe ! Par contre, Reiff distingue un groupe de 70 à 80 casseurs qui se sont frayé un chemin dans la Z.I. et qui détruisent tout sur leur chemin. L’officier de police s’y rue. Il a distingué que les fauteurs de troubles s’approchaient de l’immense réservoir d’hydrogène de l’usine Petros et que, dans leur rage destructive, ils menacent d’y mettre le feu. On risque la catastrophe. Reiff entreprend de défendre le réservoir. Il fait face, avec un seul collègue, aux intrus. Ceux-ci leur lancent tout ce qui passe à portée de leurs mains, y compris des cocktails Molotov et d’imposants blocs de pierre. Le commissaire affirme avoir entendu des coups de feu, ce que les enquêtes successives ne parviendront jamais à établir. En tout état de cause, Reiff est blessé au visage durant l’altercation et il saigne, lorsqu’un individu s’approche du réservoir, se postant devant le flic avec dans sa main un objet que ce dernier ne parvient pas à identifier. Reiff tente tout ce qu’il peut pour le dissuader d’agir. Le somme, avec toutes les précautions d’usage. Mais l’autre continue d’avancer ; alors le policier le vise de son arme de poing, aux jambes, bien évidemment, et il fait feu. L’individu s’écroule mais il s’avérera impossible d’établir la gravité de ses blessures, ni s’il s’en est tiré, car ses camarades, par crainte qu’il ne soit arrêté, l’enlèvent rapidement, quittant au pas de course la zone industrielle.
Ce qui sera reproché à Reiff par la Commission Or ? D’être intervenu avec des effectifs inappropriés relativement à la taille de l’évènement. La Commission Or se gardera cependant d’établir ce qui serait advenu si les agents étaient restés dans leur commissariat de Misgav, à cinq kilomètres de là, laissant Raphaël, les usines de Teradion et leur personnel sans défense contre les humeurs de la foule. Les juges se rendent parfois la vie facile !
La faute à qui ?
Reiff sera exclu de la police avec effet immédiat, même mis aux arrêts durant un court intervalle. Il aurait aussi bien pu recevoir la médaille du mérite pour comportement héroïque, mais il fallait rapidement jeter des suspects aux lions pour apaiser la colère du peuple et surtout, pour noyer la responsabilité des huiles de la police israélienne. Car on tient là assurément l’un des coupables de la tragédie : l’état-major de la police. Il a dramatiquement sous-évalué les retombées du film de France 2 sur la population arabe-israélienne ; il a mis un temps beaucoup trop long à réagir aux désordres et il a envoyé les mauvais renforts, et en trop petit nombre. S’il s’était trouvé cinq cents gardes-frontières, dotés simplement de matraques, de boucliers et de grenades lacrymogènes pour faire face à la foule à chaque point de friction, personne ne serait tombé lors des événements d’octobre 2000. Mais à 15 contre 2000, les forces de l’ordre perdent tout effet dissuasif et le déséquilibre numérique invite aux débordements. Il fallait aux grands chefs sacrifier un petit chef pour sauvegarder leurs arrière-trains et le sort a choisi Gay Reiff, qui ne méritait certainement pas de porter ce chapeau.
Manifestations ou émeutes, au niveau du terrain, et donc de la responsabilité des officiers présents sur les lieux des affrontements, tout dépend de cette distinction. Si c’étaient des émeutes, à Um-El-Fakhem, où on releva un mort et sept blessés parmi des citoyens israéliens, on doit objectivement justifier l’ordre que donna à ses tireurs d’élite l’officier supérieur de police Alik Ron – en charge de toute la région Nord – d’ouvrir le feu. S’il s’est agi de manifestations, même violentes, cet ordre fut criminel. Disons que c’étaient des manifestations extrêmement violentes, qui, çà et là, ont tourné à l’émeute et qu’a posteriori, connaissant ce que nous connaissons désormais, il est plus que téméraire de nous ériger en juges.
La faute aux Arabes de Galilée alors ? On pourrait le penser mais ce faisant aussi, on oublierait l’essentiel. Et l’essentiel en la matière consiste à mentionner que la minorité arabe-israélienne de Galilée, notamment à Nazareth, où on compta le nombre le plus élevé de victimes, et puis à Arabeh, à Sakhnin et partout ailleurs, constitue une population disciplinée, laborieuse et réfléchie qui ne cause aucun problème sécuritaire particulier. Ni avant ces jours de folie, ni depuis. Il n’est, pour s’en persuader, que de relever qu’à Sakhnin, une agglomération forte de 20'000 âmes, il n’y avait pas de poste de police avant les événements d’octobre 2000 et il n’en a pas été ouvert un à leur suite. Kiriat-Shmona, par contraste, ville juive de la même importance, nécessite la présence permanente de dizaines de gendarmes. Qui plus est, si l’on prend l’exemple des heurts qui se sont produits à Teradion, la moitié du contingent de policiers de Gay Reiff faisait partie de cette même minorité arabe, et ils durent affronter des fauteurs de troubles appartenant à leurs propres villages, souvent, à leur propre famille.
Il s’est donc passé un évènement terriblement fort et inhabituel pour jeter sur le pavé des milliers de personnes d’ordinaire absolument paisibles.
La faute à pas de chance, la faute au fatum et à la nature humaine ? La faute à personne ? Telle est notre seconde interrogation. Répondre de la sorte équivaudrait à faire omission de la cause majeure ayant occasionné les affrontements, telle qu’elle est établie par la Commission Or à l’article 172 de ses recommandations (de façon partielle, pour consulter l’analyse spécifique, se référer à l’article "Le reportage de FR2 sur A Dura à la base des émeutes d’octobre 2000 (info # 011609/3)" [lire] :
"La mort de Mohamed Al-Dura, telle qu’elle est reflétée par les images de la télévision (FR2 Ndlr.) a eu une influence marquante sur l’état d’esprit de la rue arabe, en ce jour (le 30 septembre Ndlr) et en son lendemain. Ce fait a été mis en exergue par de nombreux leaders de la minorité arabe ayant comparu devant la commission. L’opinion partagée par la plupart d’entre eux fut que les images de Mohamed Al-Dura, qui furent diffusées par les médias, constituèrent l’un des éléments qui conduisirent des gens du secteur arabe à descendre dans la rue le 1.10.00 (et pour certains à y mourir ! Ndlr.) De même, des sources policières et d’autres sources de sécurité considérèrent que la présentation des images a pesé d’un poids conséquent, en tant que facteur de l’éclatement des événements".
La faute à personne ?
Au lendemain de la publication des conclusions de la police des polices, il importe de marquer, plus clairement que jamais, la différence entre les causes de terrain, je parle du comportement de la foule et de la police lors des affrontements, et LA cause émotionnelle ayant déclenché la dynamique d’affrontement. Les causes de terrain, à ne pas s’y tromper, et le débat qu’elles suggèrent, n’étant que l’effet de la cause émotionnelle.
Le Responsable des Evènements d’octobre existe donc. Celui qui diffusa les images d’une mise en scène "qui constituèrent l’un des éléments qui conduisirent des gens du secteur arabe à descendre dans la rue le 1.10.00", a un nom, il s’appelle France Télévisions.
Il faut toute l’artificielle insouciance d’un Patrick Saint-Paul pour continuer à mentionner, le 14 courant, soit à quelques jours du cinquième anniversaire de la plus grande imposture médiatique de tous les temps, "le jour de la mort du petit Mohammed Al Doura, mort sous les balles israéliennes". Et tout le collaborationnisme des journaux à emballer les poissons, comme le Figaro, pour prolonger le mensonge homicide, comme s’il n’avait pas encore fait assez de mal.
Difficile de s’émouvoir outre mesure de la servilité des media français, engoncés jusqu’au cou dans leur pensée unique, lorsqu’on vient de finir la lecture de l’enquête du génocide tutsi que nous a proposée Serge Farnel. C’est une spécialité des élites parisiennes que de rester vautrées dans les mystifications de leurs régimes. Mais après avoir entendu, il y a deux ans, sur RFI, leur actuel premier ministre et futur candidat à l’investiture suprême, évoquer le "double génocide" du Rwanda, en dépit des dizaines de preuves disponibles établissant qu’un tel évènement ne s’est jamais produit, lorsqu’on constate le suivisme de nos collègues hexagonaux, incapables d’alerter leur opinion, bouffant unanimement au râtelier de "l’opinion officielle", on ne peut plus s’étonner des délires des Patrick Saint Paul et de leurs éditeurs.
Chaque fois qu’un présentateur du J.T annonce un reportage de Charles Enderlin et Talal Abou-Rahma, ce n’est pas de la Ména que FR2 se fout, c’est de ses téléspectateurs, de sa charte éthique, des institutions et de la justice française.
Et que Jeambar et Leconte cessent donc de parler d’une enquête qu’ils n’ont jamais menée, ou alors qu’ils la produisent ! L’enquête dont ils parlent leur a été rapportée in extenso par le véritable journaliste Luc Rosenzweig, c’est celle de la Ména et celle de Nahum Shahaf. Quant à leur affirmation selon laquelle ce seraient les Palestiniens qui ont tué l’enfant ou celle selon laquelle, au milieu d’un flot d’images qu’ils affirment avoir été fabriquées, pour une raison qu’ils ne partagent avec personne, ils déclarent que celles de la mort de Mohamed sont authentiques, elles leur font mériter la pire des critiques que l’on peut attribuer à des journalistes de leur renommée : amateurs !
Il existe une monoculture médiatique française et elle est de plus en plus montrée du doigt. J’en veux à Jeambar et Leconte de se plier à ses lois et de manquer du courage de crier la vérité que nous leur avons apprise.
Mais cette France-là, celle du double génocide rwandais et de l’imposture A Dura, s’époumone, elle s’isole et se perd dans ses vérités parallèles. La recommandation de la Commission Or sur le rôle de la télévision de l’Etat français dans les misères de l’Orient a valeur juridique. Les dizaines de preuves que nous avons produites aussi, que la monoculture chiraco-gaullienne dissimule à la connaissance des Français.
Car c’est un mal que la France traîne depuis qu’un certain général eut, d’un coup de baguette magique, transformé une nation vaincue en nation victorieuse et que depuis, tout en maltraitant les habitants du monde, en maintenant des colonies sous toutes les latitudes et une légion étrangère, elle se permet de juger les nations honnêtes.
A part une poignée d’initiés et d’intéressés, le public français ignore tout du génocide d’un million d’Africains, perpétré avec la collaboration active de son gouvernement, tout autant qu’elle ignore que sa télévision est responsable de la mort de citoyens israéliens. Les hommes du régime s’imaginent pouvoir vivre indéfiniment à l’intérieur de leurs systèmes, pour autant que ceux-ci soient bien cloisonnés. Leur ministre des Affaires Etrangères a illustré, la semaine dernière à Jérusalem, la nature de l’exception française, lorsqu’il a demandé à ses hôtes pourquoi la communauté juive de Grande Bretagne n’avait pas été exterminée par les Nazis.
Pour établir la responsabilité pénale de France 2 lors des affrontements d’octobre 2000, ce n’est pas à leur ministre de la culture que la Ména s’adressera ; pour établir la culpabilité de la France – Abou Rahma, Enderlin, FR2, France Télévisions, le CSA, le Conseil d’Etat – qui laisse entretenir l’imposture A Dura, au Tribunal des Droits de l’Homme, ce n’est pas son garde des sceaux que Farnel et Maître Haddad ont saisi.
Par Mounia (Mounia) le lundi 19 septembre 2005 - 19h43: |
75 millions d'euros empochés à l'Euromillion
Bernard Arnault affiche une fortune de 14 milliards d'euros, mais on reste sous le choc des 75 millions d'euros empochés à l'Euromillion par Mohamed, ce père tunisien de sept enfants de Franconville. Après les caméras de télé ce week-end, il a reçu hier la visite d'un coach de la Française des Jeux, raconte Libé. Cette conseillère qui se veut un trait d'union entre la vie d'avant et la nouvelle richesse s'est invitée à dîner chez Mohamed : pour lui éviter de perdre la tête. Mohamed a reçu un petit guide du gagnant, qui explique notamment ce qu'est l'impôt sur la fortune, comme le calculer, etc… L'accompagnement des gros gagnants peut durer une année. Difficile tout de même de faire retomber la folie. L'un des fils a fait des tours de cité sur une grosse moto rouge flambant neuve. Comme le dit son copain : «Il travaillait pas. Maintenant il sait qu'il travaillera plus jamais, c'est la classe !»
Par Emma (Emma) le lundi 19 septembre 2005 - 18h38: |
Proche-Orient : quelles sont les perspectives après le retrait ?
L'intégralité du débat avec Dror Etkes, observateur de la colonisation pour La Paix maintenant, lundi 29 août 2005.
Pierre : Le retrait de Gaza est-il un pas vers la paix ?
Dror Etkes : Le succès du retrait de Gaza dépend de ce qui va être fait à partir de maintenant. De toute façon, je pense que le retrait de Gaza est un pas important dans le processus de maturité politique de la société israélienne dans le contexte de l'historique de la colonisation. Depuis, c'est la première fois qu'un grand acteur politique qui est dans une position décisionnelle mentionne que le prix de la colonisation est trop élevé pour la société israélienne. En soi, le retrait de Gaza pourrait être un premier pas important si la même logique qui a amené Sharon à se retirer de Gaza l'encourageait, lui ou un autre homme politique, pour les colonies de Cisjordanie. Mais une des conditions est que le modèle unilatéral soit remplacé par une réelle reconnaissance et acceptation de la vérité centrale que représente ce conflit. En point final, il y a deux peuples sur cette terre, et celle-ci doit être partagée entre ces deux peuples.
Greenplasticben : Avez-vous le sentiment que le désengagement de Gaza est un geste de communication de Sharon... puisque la colonisation continue en Cisjordanie ?
Dror Etkes : J'ai le sentiment que le retrait de Gaza n'était rien d'autre que ça. C'est une tentative de la part de Sharon et de ses conseillers de réduire les contradictions immédiates que représentent les colonies. Cela est tout d'abord ce que représente le retrait de Gaza : éliminer les liens les plus absurdes dans la totalité des occupations des territoires palestiniens. Cela n'empêche pas que le retrait de Gaza a aussi un rôle de communication afin de détourner l'attention de la communauté internationale vers les Palestiniens. Entre autres, montrer comment la communauté palestinienne traite certaines questions comme l'auto-gérance, le terrorisme et la sécurité. En faisant cela, Sharon gagne évidemment du temps et de la place pour manœuvrer, pour renforcer son emprise sur certaines localités-clés de Cisjordanie.
UN RETRAIT SOUTENU PAR LA MAJORITÉ DE LA POPULATION ISRAÉLIENNE
Yannick : Ariel Sharon a-t-il un véritable soutien de la population ou commence-t-il à être abandonné par le peuple d'Israël après le retrait de la bande de Gaza ?
Dror Etkes : Il n'y a pas eu de véritable sondage. Mais les statistiques montrent que 50 % environ de la population israélienne soutient le retrait. Je suis prêt à parier que grâce à l'évacuation réussie, le camp des opposants au retrait a diminué.
Pourvoir : Quelle audience a votre mouvement, La Paix maintenant, en Israël auprès des jeunes générations ?
Dror Etkes : C'est une question difficile. Je pense que La Paix maintenant est bien perçu par 10 % de la population israélienne. Cependant, cela ne veut pas dire que ce que dit La Paix maintenant n'est pas accepté par une grande partie de la population. Je pense qu'une grande partie de ce que La Paix maintenant défend est acceptée de manière générale dans la mesure où ce n'est pas La Paix maintenant qui le dit directement. Le retrait de Gaza est un bon exemple de la manière dont un mouvement politique qui a été développé par la gauche israélienne a été vendu avec succès, bien qu'il ait été proposé par le père de la colonisation.
LE "DÉSENGAGEMENT" : UN TERME INAPPROPRIÉ
Gerard : Quel est le véritable impact du retrait de Gaza sur l'état d'esprit des colons en Cisjordanie ?
Dror Etkes : Le mot qui a été choisi par le clan Sharon pour désigner le désengagement de Gaza est trompeur, sachant qu'Israël et la bande de Gaza ne sont pas en train de se désengager véritablement, puisqu'ils sont toujours sur le même territoire. En tant qu'entités géopolitiques, les Israéliens et les Palestiniens sont forcés de partager cette terre. Mais dans un certain sens – et c'était peut-être involontaire –, le mot "désengagement" décrit très bien la présente situation. Israël se désengage en effet de l'ignorance et de l'imprudence qui étaient les deux conditions préliminaires et nécessaires à la mise en place du programme de colonisation.
Comme je viens de le dire, la société israélienne s'est réveillée à l'aube d'une nouvelle ère où il y a un véritable prix aux vraies décisions politiques. Les premiers à l'avoir compris ont été, comme à l'accoutumée, les colons. Ils ont compris très tôt que ce désengagement n'est pas le seul désengagement de la bande de Gaza, c'est un désengagement de tout un monde, de toute une psychologie et de toute une culture qui avaient autorisé Israël à construire les premières colonies déjà en 1967. Les colons comprennent aujourd'hui ce qu'ils ont toujours su et compris, c'est-à-dire que le projet de colonisation avait une durée de vie prédéterminée et que les contradictions inhérentes au projet de colonisation dans le contexte de la volonté d'Israël de devenir, d'un côté, un Etat ethnique juif et, de l'autre, une démocratie libérale ne peuvent plus être cachées ni réprimées. La seule explication, selon moi, de l'opposition féroce que les colons et leurs supporters en Israël ont déchaînée sur Sharon depuis un an et demi, c'est leur crainte que le même désir qu'avait Sharon de démanteler les colonies de Gaza amènera la même chose pour la Cisjordanie.
UN CONFLIT À MULTIPLES FACETTES
Dbuelzen : Existe-t-il des mouvements ou des forces politiques palestiniennes qui soient de même nature que le mouvement de la paix israélien ? Si oui, quel pourrait-être leur rôle dans une démarche pacifiste concertée ?
Dror Etkes : Selon moi, il y a un mouvement vers la paix chez les Palestiniens, mais il ne fonctionne pas à la manière des mouvements de la paix traditionnels, c'est-à-dire de façon ouverte et démocratique. Mais je suis convaincu que la plupart des Palestiniens comprennent aujourd'hui qu'il n'y aura pas d'application pratique du droit au retour des réfugiés, et qu'un compromis avec Israël passera par un échange de la Cisjordanie contre une renonciation au droit au retour. Une grande partie des gens qui participent au mouvement de la paix israélien comprennent que le conflit arabo-israélien n'est pas seulement à propos de 1967, mais que c'est un conflit à multiples facettes.
Même en comprenant cela, on sait que la seule façon de commencer à résoudre ce conflit est de remonter à la source, c'est-à-dire en 1967. En remontant à 1967, on pourra revenir à un niveau de normalisation qui permettra, espérons-le, aux deux parties de reconnaître les différentes facettes du conflit. La "solution de 1967" n'est pas la fin du conflit, mais le début d'un long processus de réconciliation qui prendra forme dans des conditions de vie plus supportables. Par conséquent, la première démarche que les Israéliens doivent entreprendre consiste à annoncer qu'ils vont démanteler les colonies de Cisjordanie afin d'amorcer un processus de décolonisation qui est nécessaire pour tout processus de réconciliation futur.
LA FAIBLE INFLUENCE DE LA GAUCHE ISRAÉLIENNE
Isa : Comment la gauche israélienne doit-elle agir pour, d'une part, convaincre l'opinion publique qu'il faut reprendre les négociations sur le statut final et, d'autre part, influencer la politique de Sharon ?
Dror Etkes : La première chose que la gauche israélienne doit percevoir pour le moment, c'est que son influence politique est très réduite. C'est bien sûr une prise de conscience difficile pour un camp politique qui se considère comme l'un des partis dominants dans le mouvement sioniste. Au bout du compte, après quatre ans d'Intifada, la plupart des Israéliens sont très sceptiques, à raison ou non, quant au fait de savoir si Israël a un partenaire pour la paix. Je sais, bien sûr, que les Palestiniens partagent les mêmes sentiments et préoccupations. Notre rôle est et demeure un rôle central : celui de crier là où nous le pouvons et comme nous le pouvons.
Un des faits est très simple : cette terre est habitée par deux peuples, et il est impossible que l'un de ces deux peuples domine l'autre à jamais. Ces deux peuples ont donc deux options devant eux :
la première est de rechercher une formule qui leur permettrait de partager cette terre. Pour le moment, je ne connais pas personnellement d'alternative à la solution de deux Etats indépendants selon les frontières d'avant 1967 ;
la seconde option consiste à continuer de s'entre-tuer. Aussi bizarre que cela puisse paraître, j'ai décidé de consacrer ces années de ma vie à la défense de la première option. Pour cela, je suis tout à fait convaincu qu'il faut montrer au peuple israélien le fonctionnement interne des colonies, c'est-à-dire ce qu'elles représentent et de quoi elles sont faites exactement. C'est une mesure nécessaire pour atteindre ce but. C'est exactement ce que défendent les "observateurs des colonies". C'est notre mission. Pour conclure, je pense que la leçon la plus vitale pour nous tous, ceux qui luttent pour un meilleur futur au Proche-Orient, que ce soit en Israël, en Palestine ou à l'international, est d'arrêter de penser en termes de "pro" ou"antipalestinien" pour s'adapter à de nouveaux modèles de pensée, d'analyse, qui ne feront pas de différenciation entre Palestiniens et Israéliens, mais parleront plutôt de démocratie que de fondamentalisme et de racisme.
L'Europe pourrait avoir une influence plus importante si elle soutenait les deux côtés, israélien et palestinien, c'est-à-dire les forces qui se battent et luttent au sein des deux sociétés pour la démocratie, la liberté et les droits de l'homme. En faisant cela, nous gardons à l'esprit qu'au Proche-Orient, il n'y a pas de solution postnationale en matière de politique. L'Europe peut aider les deux parties à comprendre quelles sont les véritables options et quels sont les prix à payer, quelle que soit l'option choisie. Comme nous le savons tous dans le monde des adultes, chaque chose a son prix.
Chat modéré par Fanny Le Gloanic et Nabil Wakim
Par Bazooka (Bazooka) le lundi 19 septembre 2005 - 12h53: |
Albert,
c quoi ca ?!