Par Toufiq (Toufiq) le jeudi 22 septembre 2005 - 19h00: |
immigration:
du fait de la globalisation et du "rappetissement" de la planete,les immigrants viennent de plus en plus loin.
le le conflit inter ethnique qui oppose les communautes tamoules et cinghalaises au sri lanka a vu debarquer en euroupe de l'ouest un grand nombre de refugies tamouls,a paris la partie superieure de barbes est devenue un petit jafna.
des autres ethnies du subcontinent indien aussi ont integre le tissus ethnique de la france,
les sikhs,pakistanais ect...
meme les pondicheriens de nationalite francaise,qui faisaient souvent carriere dans l'armee a l'issue de leur service militaire,maintenant ont tendance a rester en metropole au lieu de rentrer gouter une retraite tres confortable a 35 ans au pays.
Par Claudia (Claudia) le jeudi 22 septembre 2005 - 18h28: |
L'immigration en France évolue, note l'INSEE
PARIS (AP) - Depuis 1975, la part des immigrés dans la population française est restée stable, mais le visage de l'immigration a grandement changé avec une hausse des entrées pour motif familial, une plus forte présence des femmes et une évolution des origines géographiques des immigrés, constate l'INSEE dans une étude rendue publique jeudi.
"Après avoir doublé entre 1946 et 1975, le nombre des immigrés a ensuite progressé de façon très modérée, mais leur part dans la population est restée stable", souligne ce rapport intitulé "Les immigrés en France: une situation qui évolue".
En 1999, les immigrés représentent donc 7,4% de l'ensemble de la population résidant en France métropolitaine. Et contrairement à l'image d'Epinal du travailleur immigré venu seul en France pour nourrir sa famille au pays, les immigrés contemporains vivent plus souvent en couple que le reste de la population.
Etant donné la hausse du nombre de migrations pour motif familial, les femmes constituent la moitié des immigrés en France (contre 45% en 1946) et leur taux d'activité a fortement progressé entre 1992 et 2002 (+7,8 points contre +4,7 pour les non-immigrées).
Quant à l'étude des origines géographiques des immigrés, elle démontre une baisse des migrants européens: les immigrés italiens et espagnols qui composaient la moitié des immigrés en 1962 "n'en représentent qu'à peine un sur six en 1999", souligne l'INSEE.
Multipliée par deux en près de quatre décennies, c'est l'immigration maghrébine qui marque la plus forte hausse: Algériens, Marocains et Tunisiens composent désormais 30% des immigrés, tandis que l'immigration issue d'Afrique subsaharienne et d'Asie s'accroît également.
Côté études, l'INSEE note une progression nette du niveau d'études des immigrés: en 1999, ils sont "presque aussi souvent" diplômés de l'enseignement supérieur que les non-immigrés.
Mais le risque du chômage reste bien plus élevé pour les immigrés qui accusent un taux de 16,1% en 2002, contre 7,2% pour le reste de la population. Cet écart qui "ne peut se réduire à des seules différences de position sociale ou de niveau d'études", souligne l'INSEE, évoquant à mots voilés la discrimination à l'embauche.
Ainsi à CSP, âge et études comparables, les immigrés sont plus souvent à la recherche d'un travail et inégalement exposés au risque du chômage selon leur pays d'origine. Selon des chiffres relevés en 2002, les taux de chômage des immigrés algériens, marocains ou turcs dépassent les 25%, tandis que ceux des Italiens, Espagnols ou Portugais avoisinent les 6%...
Mais si la sur-représentation des immigrés dans les emplois ouvriers ou non qualifiés existe toujours, elle s'atténue avec une progression des emplois d'employés mais aussi d'encadrement plus nette que chez le reste de la population.
Regroupés principalement en Ile-de-France, sur la façade Est et dans les régions méridionales, ils sont aussi deux fois plus nombreux que le reste de la population à vivre en agglomération parisienne (35% contre 15%).
Par contre, l'INSEE constate une diminution de l'immigration dans les régions industrielles du Nord et en Provence-Alpes-Côte d'Azur, tandis que les immigrés choisissent de nouvelles régions, notamment l'Ouest, pour s'y établir. AP
Par Mena (Mena) le jeudi 22 septembre 2005 - 08h16: |
Saint-Paul et tous les saints (info # 012109/5) [analyse]
Par Viviane Miles © Metula News Agency
La condamnation du Monde dans l’affaire Morin n’a rien changé. Pas plus que les engagements concrets pris il y a près d’un an par le Premier Ministre de Villepin, à l’époque Ministre de l’Intérieur, qui s’était engagé à appliquer intégralement les recommandations du rapport Rufin [voir l’article « Paroles de ministre. Le rapport Rufin : pour rien »] pour barrer la route à l’épidémie d’antisémitisme en France. Un rapport qui préconisait des mesures au niveau des média pour stopper la démonisation d’Israël, cause première de la recrudescence du fléau.
Le Figaro vient de réaliser un pas important, mais dans le sens contraire des mesures avancées par le docteur Rufin, en publiant, le 14 septembre dernier, un article de Patrick Saint-Paul intitulé « La liberté précaire des Palestiniens de Gaza ». On connaissait déjà le profil de ce militant anti-israélien qui n’en est pas à son coup d’essai [voir l’article de Jean Tsadik : Les maisons dynamitées de Rafah, le Figaro fait boum !]. On n’est dès lors guère surpris de retrouver sa prose, qui, dans ses méthodes d’investigation et d’écriture, n’a strictement rien à voir avec le journalisme. D’ailleurs, faute d’ajouter le moindre élément informationnel à la compréhension du conflit proche-oriental, les articles de Saint-Paul se frayent des destins vers les sites web de l’activisme pro-arabe et anti-israélien tels Protection-Palestine, Les Ogres, ou Paixjusteauprocheorient.
Le parti pris de Saint-Paul transparaissait aussi clairement dans un article que le Figaro avait publié le 18 octobre 2004 à propos de Mordechaï Vanunu, intitulé « L’espion nucléaire » et repris intégralement par La Gazette du Golfe et des banlieues, autre référence de l’activisme anti-israélien et anti-atlantiste en France, sous le titre « Le courageux pacifiste antisioniste ». Le lecteur saisira plus précisément ce que j’entends par activisme, en découvrant que le papier de Saint-Paul partageait la une de la livraison de cette gazette avec un autre grand titre qui clamait "Les otages on s’en fout, ils n’avaient qu’à pas être là. Pour aller à Bagdad faut être fou ou espionner les combattants qui sont là !" [voir].
Saint-Paul y inscrivait les motifs de la condamnation de Vanunu par la justice israélienne entre guillemets : « condamné à dix-huit années de prison pour «espionnage» et «trahison», il n'a pas bénéficié de la moindre remise de peine ». Saint-Paul appartient à ceux qui croient que vendre des informations ultrasecrètes, dont dépend la survie d’un Etat et de sa population, est un morceau de bravoure justifiant une mesure de liberté anticipée…
Le 2 novembre 2004, le correspondant du Figaro à Jérusalem commettait une dépêche qui se présentait ainsi : « La bombe humaine, Amer Al-Fahr, n'avait que 16 ans. L'armée israélienne, qui a elle-même tué plusieurs centaines d'enfants depuis le début de la seconde Intifada, dénonce régulièrement le recrutement d'enfants par les activistes palestiniens. ». Avec son éditeur, Saint-Paul donne ici un bel exemple du détournement du sens des mots, en voulant faire croire au lectorat du Fig que c’est une conduite politique – l’activisme – que de recruter un gamin, de le barder d’explosifs et de l’envoyer se faire sauter chez ses voisins. Décidément, depuis les directives sémantiques formulées par l’AFP, la politique n’est plus ce qu’elle était et la langue française a subi de sérieux liftings !
Mais, plus encore que ce kidnapping syntaxique de notre langue, banalisé au profit de la guerre des mots contre l’Etat hébreu, cette dépêche est intéressante en cela qu’elle parvenait à inverser les rôles de victime et de bourreau, appelant le public français à l’empathie en faveur d’un terroriste – même mineur, il s’agit encore de l’auteur d’un crime de guerre dirigé contre des civils –, alors que Tsahal – qui, lors de l’incident décrit dans le Figaro n’a fait qu’empêcher la mort d’innocents et du terroriste en herbe lui-même, sans même le blesser ! – est décrite comme un assassin, compulsif et récidiviste, d’enfants palestiniens.
L’une des méthodes, palliative du journalisme dans le cadre du militantisme scripturaire de Saint-Paul, consiste tout simplement à ne donner la parole qu’à l’un des deux protagonistes du conflit qui dévaste notre région. Non seulement cet individu ne prend-il en compte, dans ses dépêches, que les témoignages de l’un des partis impliqués, mais encore se passe-t-il, systématiquement, d’en vérifier la véracité, ou même la vraisemblance logique ou chronologique.
Dans le méfait signé Saint-Paul du 29 août dernier, le journalier du Figaro accuse : « Sharon relance la colonisation de la Cisjordanie ». Pour soutenir cette mise en cause d’ordre stratégique, assez grave, puisqu’elle confirme les affirmations des organisations terroristes arabes, selon lesquelles le Premier Ministre israélien ne s’est retiré de Gaza qu’aux fins de pérenniser l’occupation juive en Cisjordanie, le plumitif mal engagé se contente de produire le témoignage d’Issam Faroun, 75 ans, qui devient étonnamment Ibrahim Faroun quelques lignes plus loin. Mais l’essentiel n’est pas là, l’essentiel c’est qu’Issam-Ibrahim a tout vu et tout vécu, « l’occupation turque, le mandat britannique, le règne jordanien et maintenant l’occupation militaire israélienne, qu’il juge, de par son expérience personnelle, comme étant ‘‘ce qu’il y a de pire’’ ». Son voisin, de cinq ans son cadet, corrobore ses propos.
Certes, Saint-Paul, certes… Sauf que le général britannique Allenby s’est emparé de Jérusalem, mettant ainsi fin à la domination turque, le 11 décembre 1917, soit treize ans avant la naissance du témoin oculaire et comparatif des occupations étrangères de la Palestine. Il existe un certain péril à sous-estimer l’état culturel de ses lecteurs en pensant qu’ils ne s’apercevront pas de vos supercheries. Quoi qu’il en soit, cette petite farce s’apparente à tout sauf à de l’information. Il est vrai que si Monsieur Douste-Blazy ignore qu’Hitler n’a pas occupé l’Angleterre, certains aigrefins aussi mal éduqués pourraient s’imaginer que l’Histoire des occupations est une science assez souple.
La liberté précaire des Palestiniens de Gaza de mercredi dernier s’articule sur les raccourcis ordinaires, somme toutes simplistes, qui servent de fond de commerce fielleux à Monsieur de Saint-Paul. Témoin numéro un, Hussein el-Aidi :
Il affirme que « les soldats pointaient systématiquement leurs armes sur [les enfants] », qu’ « ils ont mitraillé autour de [sa femme] pendant de longues minutes. Jusqu’à ce qu’elle s’effondre », et que, « terrorisée, elle a été terrassée par un choc psychologique dont elle ne s’est jamais remise ». Sans jamais apporter la moindre preuve à ces déclarations, ni la plus petite opportunité de les croiser avec des faits établis, le b.a.-ba de notre profession, son critère minimum pour permettre de retenir un témoignage dans un environnement conflictuel et contradictoire, celui qui s’est fait les yeux et les oreilles du Figaro dans la région, assène aux lecteurs ces « vérités » invérifiables avec l’aplomb d’un vendeur d’élixirs miracles.
Témoignage numéro deux de la barbarie juive : Saber Abou Dahar, dont « les trente membres de sa famille ont été blessés par balles ». Tirées par qui ? Pourquoi ?
Tout l’article accuse tacitement, en faisant l’économie de toute autre explication normative, Israël, qui blesse ou tue des civils sans raison utile apparente. C’est donc l’image d’une armée faisant le mal pour le mal qui ressort de la fresque pas finie de l’homme du Figaro ; image que l’on retrouve dans tous les media généralistes de l’Hexagone, et qui colle parfaitement au caractère atavique projeté par Edgar Morin des soldats juifs prenant du plaisir à humilier, mais qui lui a valu sa condamnation pour diffamation raciale.
Une armée de démons sans pitié, qui ne s’attaque pas qu’aux hommes, mais aussi aux animaux, puisque « les 25 vaches (d’Abou Dahar) ont été tuées début octobre 2000, par des gaz lacrymogènes israéliens (…) ». Affirmation péremptoire s’il en est, vide de toute logique. Car, à moins que nous ne soyons effectivement des monstres sadiques et stupides – mais quel bien cela nous ferait-il d’exécuter des vaches ! –, éventualité que, depuis la fermeture de Drancy et l’abrogation des lois racistes de Vichy, on se contentera d’attribuer à des cerveaux détraqués, nous, les Juifs, avons d’autres chats à fouetter.
Evidemment, si ce Saint-Paul-là, disciple du Maître Schattner, de Morin, de Vidal, de Cypel, de Boniface, d’Enderlin, de Gresh, de Schneidermann, de Labévière, etc. s’était donné la peine de vérifier les allégations d’Abou Dahar, en interrogeant, entre autres, le porte-parole de l’armée israélienne, il aurait été en mesure de confronter deux témoignages et de constater que l’histoire racontée par son témoin était complètement fabuleuse. Mais cette démarche contradictoire et de croisement des indices, qui qualifie l’approche journalistique, fait cependant défaut chez le correspondant de guerre du Figaro ; aucun Israélien n’ayant été entendu par Saint-Paul.
Côté palestinien, les témoignages relatant des faits imaginaires font cependant florès. C’est un phénomène archi-connu de tous les reporters en poste dans la région. Un phénomène qui exige de leur part de redoubler de prudence et de précautions et certes pas de les jeter à la mer en bloc, comme le fait notre confrère sans scrupules. Depuis le début de l’Intifada, les Palestiniens sont passés maîtres dans l’art de la mise en scène d’actions présentant les Juifs et leur armée sous un jour de sadiques. La mort présumée de Mohamed Al-Dura sous des balles israéliennes. L’affaire du Karina A, ce bateau bourré d’armes, affrété par l’Autonomie Palestinienne, et dont Arafat continuait de nier et jusqu’à l’existence, même pris la main dans le sac. Le soi-disant massacre de Jéninee, si cher à Morin. Les accusations répétées de l’ancien raïs palestinien sur le prétendu empoisonnement de puits par les Juifs. Sur l’emploi par Tsahal d’armes chimiques et nucléaires contre la population palestinienne. Plus près de nous, l’accusation lancée par Leïla Shahid de l’empoisonnement de Yasser Arafat par les services secrets israéliens. Autant d’exemples, pris parmi des centaines d’autres, qui illustrent à satiété la propension à la manipulation médiatique qui anime les porte-parole palestiniens et qui cristallisent par là même la partialité préméditée et néfaste des méthodes d’investigation à la Patrick Saint-Paul.
Mais ce Saint si peu orthodoxe n’a que faire de la critique raisonnable, tout comme ses employeurs qui, sans doute submergés de protestations légitimes de la part des lecteurs, persistent à s’accommoder d’un collaborateur qui utilise leurs pages pour y étaler son anti-journalisme émétique. Un collaborateur qui n’hésite pas à appliquer ses méthodes de censure à la source à l’Affaire Al-Dura, citant, dans sa dépêche « le jour de la mort du petit Mohamed al-Doura, mort sous les balles israéliennes ».
En dépit de tout ce qui a été dit et écrit depuis près de cinq ans sur la controverse de Nétzarim, des dizaines de preuves de l’imposture réunies lors de l’enquête de la Mena, et de l’énorme majorité de la presse anglo-saxonne, qui, après les avoir disséquées les a prises à son compte, Patrick Saint-Paul persiste à propager, sans le moindre avertissement, sans la moindre référence à l’existence d’une controverse mondiale, des informations fausses. Dans sa prise en otage du lectorat du Figaro à des fins propagandistes, il s’arroge le passe-droit consistant à ne pas faire état de la position officielle du Premier Ministre israélien quant à la Controverse de Nétzarim, rapportée par son porte-parole, Monsieur Raânan Gissin, déclarant qu’il s’agit d’une imposture, de Tsahal, exprimée par son chef d’état-major, selon lequel Israël n’a jamais tué Mohamed Al-Dura. Saint-Paul ne mentionne même pas les propos d’Arlette Chabot – directrice de l’information de France 2, le media pourtant à l’origine de la thèse de l’assassinat –, qui avouait, lors d’une interview sur Radio J, ne pouvoir déterminer avec certitude la responsabilité israélienne dans la mort du garçon.
Plus que par leur silence, leur dédain monumental pour la recherche de la vérité, leur mépris souverain pour ce qu’il est convenu d’appeler le devoir de précaution, et la déontologie, les journalistes comme Saint-Paul et les éditeurs de journaux comme le Figaro font le lit de l’antisémitisme qui ravage la France de l’intérieur. Lorsque ces manquements s’exercent surtout dans le traitement des informations relatives à Israël et à son peuple, on peut parler d’une carence d’inspiration antisémite.
Depuis que ces « libertés » se sont emparées de presque tous les media français, obédiences politiques confondues, les personnes avisées voient dans ce phénomène de satanisation systématique d’Israël – systématique parce qu’il est servi, comme j’ai voulu le montrer dans cet article, par des systèmes de distorsion de l’information et par des indulgences incompréhensibles auto concédées dans la discipline journalistique – le microbe de la dissémination de l’antisémitisme en France. C’est ce qu’avait indiqué Jean-Christophe Rufin, noir sur blanc, dans son rapport rendu public il y a un an.
Un an d’inaction des pouvoirs publics et d’approfondissement du problème des media français face à Israël et aux Juifs. Au point que la dégénérescence de la situation et la vulgarisation de cet antisémitisme font aujourd’hui en sorte qu’un Patrick Saint-Paul peut prendre sciemment de tels écarts avec la vérité en sachant : 1. que ses contrevérités vont être publiées et 2. qu’il ne risque rien au niveau de son emploi.
Ce cas est similaire à celui de Morin, persistant à disserter sur le massacre de Jénine qui n’a pas eu lieu ou pire encore, à sa possibilité de prétendre dans le Monde qu’il existe des attitudes ataviques de mépris des autres peuples saisissant la quasi entièreté de la population d’Israël. Et d’être défendu par le Monde. Et par des groupes d’intellectuels du haut de la marmite. Par l’ancien Ministre des Affaires Etrangères Védrine. Contre une décision de la justice française, contre l’effort anti-raciste.
Sans autre raison, dans tous les cas, que celle d’une élite privilégiée de s’arroger le droit de haïr et de stigmatiser un autre peuple, tout en s’épargnant l’obligation de faire la démonstration logique qu’Israël, de par ses actes, mérite sa place sur le bûcher. En s’arrogeant le droit d’inventer de tels actes et de piétiner la méthode scientifique pour amener Israël au bûcher !
Cet antisémitisme-là est une maladie du Moyen-Âge.
Par Mailroom (Mailroom) le jeudi 22 septembre 2005 - 07h15: |
Synagogue a New Orleans
Par Primo (Primo) le jeudi 22 septembre 2005 - 05h49: |
Grandeur et décadence de Jacques Gaillot
Jacques Gaillot, la star ecclésiastique des plateaux télé des années 90, avait été promu évêque d’Evreux en 1982. Il militait alors pour "une Eglise à visage humain, plus tolérante, moins frileuse et sans tabou".
Du haut de son diocèse et jusqu’à sa "mutation" par un Vatican visiblement agacé en 1995, il a défendu la cause homosexuelle, celle des sans-papiers et des Palestiniens dont le sort "ne peut que nourrir l'antisémitisme dans nos pays". Il prenait fait et cause pour l’ordination des femmes, le mariage des prêtres, dénonçait le commerce des armes, le danger nucléaire, la peine de mort. Chouchou des médias audiovisuels pour sa voix suave et ses yeux bleus délavés, il incarnait parfaitement le "droitdelhommisme" tant apprécié en cette fin de 20e siècle, un "droitdelhommisme" qui était aux droits de l’homme ce que la pornographie est à l’érotisme et la cirrhose du foie à l’œnologie. Mais en cette ère du paraître, l’évêque d’Evreux est rapidement devenu le superman de la spiritualité adulé par les "médiagères" de moins de cinquante ans.
Vingt-trois ans plus tard, c’est un bien miteux ex-évêque d’Evreux qui s’exprime à la sortie du palais de justice. "J’ai fait une erreur", se contente-t-il de déclarer à la nuée de journalistes accourus autour de lui, avec ce même doux sourire qui lui valut autrefois tant de réussite médiatique, tel un enfant qui aurait fait une grosse bêtise et usant de sa grâce naturelle pour être aussitôt dédouané. Sauf que ce sont de vrais enfants qui ont été victimes de l’incurie de Monseigneur Gaillot.
Denis Vadeboncoeur, 65 ans, comparaît actuellement devant les assises de l'Eure pour viols sur mineur entre 1982 et 1992.
Quand Jacques Gaillot lui offrit une paroisse en 1987, il n’ignorait pas le passé pédophile de ce prêtre canadien condamné dans son pays en 1982. Deux courriers d’un autre religieux canadien, le père Lévesque, le mettaient en garde contre le risque de récidive de Vadeboncoeur, ce que le célèbre prélat fit mine d’oublier au cours de l’enquête, en 2000, jurant par les grands dieux qu’il ne savait rien de son passé. Il n’hésita pourtant pas à lui confier une fonction le mettant en contact avec de jeunes adolescents. L’angélisme droitdelhommiste a ceci de remarquable qu’il se double en général d’une bonne dose d’irresponsabilité.
Bien entendu, ce qui devait arriver arriva.
Ce qui est frappant, c’est qu’au cours de son témoignage à la barre, Jacques Gaillot n’a pas eu une seule parole de commisération pour les victimes de Vadeboncoeur, tout concentré qu’il était à tenter de justifier son incurie, à chercher des circonstances atténuantes à son laxisme.
Comme quoi la compassion a ses limites. Pour certains, elle s’arrête là où se présente le danger de "déstarisation".
Ca, sûr que Mme Michu va pas aimer…
Jean-Pierre Chemla, 21 septembre 2005 © Primo-Europe
Par Pauline (Pauline) le jeudi 22 septembre 2005 - 02h52: |
Palestiniennes et Israéliennes, réunies le temps d'un concours de beauté
JERUSALEM (AFP) - Vingt jeunes filles, Israéliennes et Palestiniennes, ont participé ensemble à un concours de beauté dans une école de Gilo, dans la partie orientale de Jérusalem annexée par Israël.
Ce concours, qui s'est tenu pour la seconde année consécutive, a été organisé par Adi Nadar, un habitant de Gilo qui préside une association de résidents israéliens de Jérusalem pour la paix.
"Nous avons cherché un moyen d'oublier nos souffrances mutuelles et de surmonter la méfiance, en évitant délibérément le sport ou la politique, et nous avons pensé que la beauté et les femmes étaient le meilleur moyen de nous rapprocher", a déclaré à l'AFP M. Nadar.
Le quartier de colonisation juif de Gilo a été la cible de tirs fréquents à l'arme automatique à partir de la ville palestinienne voisine de Beit Jallah, en Cisjordanie, qui compte une importante minorité chrétienne.
Cette localité palestinienne a de son côté été le théâtre de nombreuses opérations de l'armée israélienne durant les cinq années de l'Intifada.
Les cinq membres du jury ont dû départager mardi soir 20 prétendantes au titre: 17 Israéliennes, une Palestinienne d'origine arménienne de Jérusalem-est, et deux autres de Beit Jallah.
Les jeunes femmes ont évolué sur le podium en robes de soirée et de fiançailles ainsi qu'en maillots de bain, notamment aux accents de Abdel Halim Hafez, un des grands noms de la musique arabe.
Les Israéliennes arboraient le drapeau palestinien, les Palestiniennes celui de l'Etat hébreu.
"C'était formidable de voir ces jeunes filles ensemble, comme en famille (...) Avant la tenue du concours, elles sont allées à la Mer Morte et au kibboutz Ramat Rahel" dans la région de Jérusalem, a raconté Claire Skafie, la maquilleuse.
C'est l'une des Palestiniennes de Beit Jallah, Shira Marie Farah, une jeune femme de 17 ans aux cheveux châtains, qui a remporté le concours. Elle a gagné un billet d'avion et un séjour à Paris assorti d'invitations dans de grandes maisons de mode.
"Bien sûr, j'ai participé au concours dans l'intention d'être couronnée, mais l'important pour moi c'était surtout de me retrouver avec mes camarades israéliennes", a confié Eliane, 19 ans, la Palestinienne de Jérusalem-est, employée dans un salon de coiffure.
"Ce que j'ai gagné ce soir, c'est que nos voisins de Gilo sont devenus des amis", a affirmé de son côté Christine, 14 ans et demi, l'autre Palestinienne de Beit Jallah.
Même enthousiasme chez les candidates israéliennes. "Ce concours m'a permis de connaître mes voisins, et je les aime bien", a ainsi déclaré Tali Cohen, 17 ans et demi.
"J'espère progresser dans cette voie et devenir mannequin professionnelle, mais de toute façon, ce concours nous a permis de nous découvrir mutuellement", a renchéri Hodaya Mizrahi, 15 ans et demi.
Plusieurs députés travaillistes israéliens, notamment Danny Yatom et Colette Avital, ont assisté à l'évenement.
Venu de Tel-Aviv, le chanteur israélien Koby Shaï a souhaité lui aussi oeuvrer au rapprochement. "J'espère que l'an prochain, je pourrai chanter dans le monde arabe", a-t-il dit.
Par Lucia (Lucia) le mercredi 21 septembre 2005 - 20h10: |
Chers amis Harissiens, un petit compte-rendu de cette semaine fantastique passee avec Nao et sa famille pour la naissance de son petit garcon. Mazal tov et bonne sante. C'etait l'occasion de rencontrer les grands parents maternels et le grand pere paternel, ainsi que la soeur (et sa petite famille) de notre Fameuse Harissienne.
Quel kif oublie de chansons tunes, youyous (j'en ai fait aussi), nourriture a gogo, bisous des enfants, boukha Bokobsa, pekela, adam hout, briks, et j'en oublie. Je dois mentionner la grande joie d'avoir finalement connu Mr.Tubiana et sa famille, un autre plaisir incroyable. Il y avait donc une representation d'Harissiens. Esperons que nous nous rencontrerons toujours dans la joie et pour une simrah.
Lucia
Par Emma (Emma) le mercredi 21 septembre 2005 - 18h44: |
‘Einstein, ne dites pas à Dieu ce qu’il doit faire!’
By ELIAS LEVY
Reporter
Albert Einstein a été un des plus grands génies de tous les temps. Mais, ce physicien juif, Prix Nobel, fut aussi un personnage iconoclaste et engagé qui dérangea son époque. Il y a cent ans sa théorie sur la relativité restreinte -la théorie la plus célèbre de la physique- voyait le jour. En un siècle, aucun phénomène physique n’est venu la démentir (lire à ce sujet l’excellent numéro spécial que le magazine scientifique Les Dossiers de la Recherche a consacré à cet ingénieux savant -“L’héritage Einstein. Un siècle de physique -1905-2005-”, avril 2005, no. 18).
Mais, l’histoire de la vie d’Einstein, c’est aussi celle d’un siècle porteur de toutes les espérances et père de toutes les barbaries.
Le réputé journaliste scientifique français François de Closets est l’auteur d’une biographie magistrale d’Albert Einstein, Ne dites pas à Dieu ce qu’il doit faire (Éditions du Seuil).
Sous la plume de ce brillant vulgarisateur, ce récit biographique passionnant, écrit avec le concours de la meilleure spécialiste française des œuvres d’Einstein et de la mécanique quantique, l’éminente physicienne Françoise Balibar, prend la force et les couleurs d’une épopée.
2005 est l’année d’Albert Einstein. Un siècle plus tard, les théories forgées par ce génie hors pair continuent à apporter des réponses à la physique moderne et à orienter les scientifiques.
Nous avons rencontré François de Closets lors de son passage à Montréal. Il a affablement accepté de partager avec nous sa passion “einsteinienne”.
Canadian Jewish News: Albert Einstein n’a pas été seulement le précurseur de la science moderne, mais aussi un génie qui a incarné les espoirs et les avatars du XXe siècle.
François de Closets: Ce n’est par hasard que le 29 décembre 1999 le magazine américain Time a sacré Albert Einstein l’homme le plus marquant du XXe siècle. En effet, l’histoire extraordinairement romanesque de ce grand génie n’est pas uniquement celle d’un homme exceptionnel, c’est aussi l’Histoire du XXe siècle. Au départ, Einstein, dans ses convictions, dans sa volonté, dans le destin qu’il s’assigne, est porteur de toutes les espérances de trois siècles majeurs: le 18e siècle, siècle des Lumières, le 19e siècle, siècle du scientisme, et le 20 siècle, qui devait être le siècle du progrès, de la sagesse scientifique régnant sur le monde, tant sur le plan matériel que sur le plan philosophique ou intellectuel. C’est ce qu’Einstein espère et essaye de réaliser. Toutes ses espérances seront fracassées par les conflits mondiaux et les totalitarismes. La vie d’Einstein sera aussi brisée par ce cours violent, brutal et imprévu de l’Histoire. L’histoire d’Einstein est une histoire individuelle, qui est aussi la projection d’une Histoire collective.
C.J.N.: La vie tumultueuse d’Einstein a été faite de triomphes et d’ironies tragiques.
F. de Closets: Je crois qu’il y a peu de personnages historiques qui ont à ce point décidé d’être eux-mêmes et de ne dépendre que de ce qu’ils voulaient. Einstein a parfaitement réussi. Mais, ensuite, l’Histoire s’est vengée de lui en s’acharnant à détruire tout ce qu’il avait construit. C’est le physicien qui en fonction de ses convictions devient le plus grand physicien du monde et qui à cause de ses convictions est rejeté par tous les autres physiciens. C’est le Juif qui veut oublier sa judéité -il devient le mauvais Juif par excellence-, mais qui est obligé par les antisémites de redevenir Juif et de devenir un leader sioniste. C’est le pacifiste qui est obligé de devenir l’avocat de la bombe atomique. C’est l’ours solitaire qui est obligé de vivre en permanence sous les sunlight…
C.J.N.: Qu’est-ce qui le différenciait des autres grands scientifiques de son époque?
F. de Closets: Einstein devient le plus grand des scientifiques parce qu’il a une approche de la science différente de celle des autres scientifiques. C’est une approche fondée sur une philosophie, qui a les allures d’une religion. Disons plutôt d’une spiritualité. Il considère que les lois qui gouvernent le monde, l’ordre naturel, correspondent au fonctionnement rationnel de notre cerveau.
Qu’un humain peut grâce à son intelligence écrire des équations sur le mouvement des planètes. Quand on regarde les planètes, on constate qu’elles suivent effectivement ce mouvement. Pour Einstein, ça prouve que le monde est une transcendance, c’est-à-dire qu’il est divin. Donc, que le monde est Dieu. À ses yeux, il n’y a pas un Dieu créateur, mais une sorte de panthéisme rationaliste, comme le pensait aussi Spinoza. La nature, c’est Dieu.
Que devient alors le rôle de l’homme? C’est de comprendre Dieu, c’est-à-dire d’explorer la nature. La physique devient alors une métaphysique. C’est-à-dire que ce que l’on va découvrir dans la nature ce sont des lois parfaites, une harmonie intellectuelle suprême. C’est en s’appuyant sur ces convictions qu’il construit ses théories.
C.J.N.: Les théories d’Einstein seront réfutées et “déconstruites” par ses pairs physiciens.
F. de Closets: Dieu va le trahir. C’est ça le drame de sa vie. Jusqu’en 1940, fort de ses convictions, il reconstruit le monde et construit des théories sur les relativités restreinte et généralisée. Tout marche très bien. Puis, à partir de 1925, la génération suivante de physiciens explorant l’infiniment petit trouve une réalité qui contredit complètement le postulat einsteinien. Pour ces nouveaux physiciens, l’infiniment petit ne correspond pas à l’image de la raison humaine, comme l’affirme résolument Einstein. Dans la raison humaine, on pense que les causes produisent les effets, que si vous réunissez les mêmes causes vous obtenez les mêmes effets. Pour Einstein, ce qu’on appelle le hasard, c’est tout simplement le fruit de l’ignorance. “Pas du tout. Il y a toujours du hasard”, rétorquent les autres physiciens. “L’électron est partout et nulle part”, affirment-ils avec une assurance déconcertante.
Cette nouvelle représentation d’un monde à l’opposé des structures de la pensée humaine révulse Einstein. C’est un drame pour lui. Dieu l’a trahi. S’accrochant à son Dieu, il clame aux autres physiciens: “Je refuse votre physique. Dieu ne joue pas aux dès!” Jusqu’à ce qu’un jour son grand ami, le prophète de l’École rivale, le physicien danois Niels Bohr, lui réplique: “Mais qui êtes-vous Einstein pour dire à Dieu ce qu’il doit faire!”
C.J.N.: Ce brillant esprit, qu’un éminent physicien britannique a qualifié de “plus grand Juif depuis Jésus”, avait une conception bien particulière de sa judéité.
F. de Closets: Einstein s’est forgé un “Dieu” qui n’était pas très éloigné du Dieu du peuple juif. Il est Juif par le sang. Mais, dans cette Allemagne du Sud prospère du début du 20e siècle, les Juifs se germanisent. Ils abandonnent la Synagogue. Einstein est un nom germanisé qui signifie “une pierre” en allemand. Beaucoup de Juifs germanisés ne vont plus à la Synagogue, ne lisent plus la Torah. Pour eux, l’esprit du progrès et l’esprit des Lumières ont remplacé la tradition juive. Tout ce qu’ils veulent, c’est devenir des bons Allemands et oublier qu’ils sont Juifs. Jusqu’à l’âge de 35 ans, Einstein n’a pratiquement pas su qu’il était Juif. Il se forge une spiritualité panthéiste. Pour lui, la science, comme l’univers, est universelle. Donc, tous les particularismes, les traditions, les religions ne sont que la préhistoire de la pensée humaine. Il faut s’en débarrasser. Religions humaines incarnées, révélées, c’est fini! C’est dépassé! Mais, en même temps, il vit profondément une spiritualité. Il ne cesse de dire: “Je ne comprends pas qu’on puisse faire de la science sans être porté par une vraie spiritualité.” C’est ce qui dicte sa démarche de scientifique.
C.J.N.: Les vicissitudes de l’Histoire du XXe siècle l’obligeront à renouer avec la tradition juive.
F. de Closets: À la fin des années 20, les démons de l’antisémitisme se déchaînent et se focalisent sur Einstein. Lui, qui ne se sentait pas Juif, découvre tout à tout coup ce que théorisera des années plus tard Jean-Paul Sartre: c’est l’antisémitisme qui fait le Juif, un Juif ne peut pas choisir de ne pas être Juif. C’est ce que Jean Daniel appelle “la prison juive”. C’est l’antisémite qui réassignera toujours au Juif sa condition de Juif. Le Juif doit alors se battre, se dresser contre les antisémites et affirmer sa fierté d’être Juif. Les Juifs vont alors à la Synagogue et renouent avec la tradition de leurs pères. Mais, pour Einstein, il n’est pas question de se réinventer une sorte de judaïsme laïc, qui ressemble beaucoup à ce qu’il pensait de la tradition juive. Il met plutôt sa spiritualité “einsteinienne” sous le signe de la judéité, c’est-à-dire qu’il ne va pas chercher la tradition juive pour la transfigurer en pensée “einsteinienne”. Il prend la pensée “einsteinienne” et la baptise tradition juive!
C.J.N.: Fervent Sioniste, il léguera à sa mort toutes ses Archives à l’Université Hébraïque de Jérusalem. C’est un camouflet pour le monde universitaire américain, où il a enseigné pendant de nombreuses années.
F. de Closets: Einstein a notifié dans son Testament qu’il ne voulait ni funérailles, ni tombeau, ni mémorial. Il voulait uniquement qu’on l’incinère et qu’on répande ses cendres n’importe où. Pourquoi? Parce qu’il voulait détruire cette image physique dont il avait été en quelque sorte prisonnier pendant toute sa vie. Par ailleurs, il savait qu’il n’existait qu’à travers le travail de sa pensée. Léguer sa pensée, c’est ce qu’il voulait qu’il reste de lui.
Bien que citoyen américain depuis 1940, Einstein ne pouvait pas faire ce legs à une institution universitaire américaine parce qu’il voyait l’Amérique de l’ère du maccarthysme dériver lentement vers le fascisme, tout comme il avait vu l’Allemagne de Weimar s’empêtrer dans le totalitarisme et le nazisme. Le seul pays avec lequel il avait une solidarité charnelle et profonde, c’était l’État d’Israël. Lui, le Juif errant, retrouve Jérusalem à la fin de sa longue errance. En 1921, il entreprend une tournée aux États-Unis pour recueillir des fonds avec lesquels sera construite l’Université Hébraïque de Jérusalem. Cette université, à laquelle il était viscéralement attaché, le passionnait. Il a préféré léguer ses Archives à l’Université Hébraïque de Jérusalem plutôt qu’à l’Université Princeton, où il a longtemps enseigné, ou à Harvard.
C.J.N.: Quel aura été son principal legs au monde scientifique et à l’humanité?
F. de Closets: Einstein n’a pas légué une découverte révolutionnaire, mais plutôt une conception de la science. Avant lui, les scientifiques procédaient essentiellement par induction. Ils regardaient la nature, observaient les phénomènes et essayaient ensuite de faire des lois pouvant expliquer ce qu’ils venaient d’observer. Einstein procède en sens inverse, par déduction. Il n’est pas un explorateur du réel, mais un penseur. Il commence par faire des constructions intellectuelles, qui répondent à des impératifs très stricts de perfection. Puisque l’univers est Dieu, les lois qu’il commande sont parfaites, soutient-il. Donc, il faut d’abord construire sur le plan intellectuel ces systèmes d’un monde parfait et ensuite aller les vérifier pour s’assurer qu’ils correspondent à la réalité. Einstein a libéré totalement l’imagination des scientifiques. “Rêvez, pensez, construisez, ne soyez pas des greffiers de la réalité”, disait-il. Il ne fera jamais aucune expérience. “Mon laboratoire tient dans mon chapeau”, claironnait-il sur un ton narquois.
Aujourd’hui, les scientifiques reprennent très exactement les interrogations qui l’ont emprisonné durant la seconde partie de sa vie. La Grande Théorie, c’est ce que cherche toute la physique actuellement. La Théorie du tout -la T.D.T.-. Les enfants d’Einstein sont les concepteurs de la théorie des corps, de la théorie du vide quantique, de la théorie pure… Aucune expérience ne peut prouver le bien-fondé de ces théories, qui vont chercher leurs racines à 10 moins 35 centimètres! Comment voulez-vous faire des expériences là-dessus? Le principal legs d’Einstein ce n’est pas la relativité. C’est la liberté de l’esprit et l’obligation de penser le monde et de reconstruire sur le plan intellectuel le système dans lequel évolue le monde. C’est ce qu’il nous a légué de plus précieux.
C.J.N.: “Science sans conscience n’est que ruine de l’âme” disait Rabelais. Cet aphorisme ne résume-t-il pas les dernières années très tourmentées de la vie d’Einstein?
F. de Closets: Tout à fait. Einstein a souffert l’horreur absolue pendant les dernières années de sa vie. Il a vu profaner de son vivant ce qu’il adorait le plus: la perfection, c’est-à-dire la science. Il a vu la science se pervertir en mal. Il a été un des premiers scientifiques à se rendre compte que la science est une connaissance qui débouche sur une puissance, un savoir qui débouche sur un pouvoir. En 1905, le monde scientifique découvre l’équivalence matière=énergie. En 1939, on s’aperçoit qu’on peut libérer cette énergie et fabriquer une bombe atomique. C’est le début de l’ère de l’énergie nucléaire.
C.J.N.: Ce sera aussi le début de l’instrumentalisation par les hommes du pouvoir scientifique pour réaliser des desseins maléfiques et belliqueux.
F. de Closets: C’est vrai. La science nous donne sans cesse de nouveaux pouvoirs, mais elle ne nous donne jamais le mode d’emploi. Si vous n’avez pas le bon usage de cette puissance, vous pouvez provoquer des grandes catastrophes. Je crois qu’on n’a pas assez réfléchi au fait que la disposition de cette puissance est en soi-même porteuse de risques. La science fournit à l’homme des outils toujours plus perfectionnés. On veut utiliser ces outils pour résoudre nos problèmes contemporains, mais sans avoir à faire des efforts sur le plan politique et moral.
Aujourd’hui, on utilise les outils scientifiques comme on utilise des prothèses. Plus ces outils se perfectionnent, plus nous et nos sociétés devenons débiles. Puisqu’on soigne le diabète, on peut désormais bouffer n’importe quoi! Plus on perfectionne l’automobile, plus on conduit n’importe comment! Ce que nous découvrons, c’est que si nous n’avons par la politique qui doit aller avec les nouvelles technologies scientifiques, les risques de dérapage sont grands. Les effets secondaires non contrôlés des technologies scientifiques sont souvent catastrophiques. Par exemple, d’un côté, on a des techniques agricoles qui permettraient dès aujourd’hui de nourrir toute la planète. Mais, d’un autre côté, on voit que ces techniques agricoles ne sont pas développées dans le seul souci de nourrir toute la planète. Ce qui pilote aujourd’hui la science, ce ne sont pas les besoins sociaux, mais une demande solvable et lucrative.
In an interview, French journalist François de Closets, who has written a biography of Albert Einstein, talks about Einstein’s life and theories.
Par Soleil (Soleil) le mercredi 21 septembre 2005 - 17h51: |
CONFERENCE DU GRAND RABBIN DE FRANCE JH SITRUK -
LUNDI 26 SEPTEMBRE 2005 à 20H30:
L'association Mayane vous invite nombreux à la "Conférence de la RENTREE" de Monsieur le Grand Rabbin de France Joseph Haïm Sitruk,
qu'il donnera avec l'aide de D'., le lundi 26 Septembre 2005 à 20h30 dans la Grande Synagogue - 44, rue de la Victoire - Paris 9è.
Métro : Notre Dame de Lorette.
A ne pas manquer !
Thème : "Recommandations à la veille des fêtes de Tichri".
Comptant sur votre présence et sur votre fidélité.
Entrée libre. Info 06 15 10 30 16.
(Message à diffuser très largement. Merci)
PS : Onze CD de cours du Grand Rabbin gravés.
Possibilité de se les procurer au cours de cette soirée.
N° 1 « Une alliance éternelle ».
N° 2 « Israël : sa spiritualité ».
N° 3 « Faut-il faire son aliya ».
N° 4 « Hommage au Rav Shakh : Un siècle de Torah ».
N° 5 « Israël et ses voisins ».
N° 6 « Le beau et le vrai ».
N° 7 « La reconnaissance ». (1ère - Conférence donnée par le Grand Rabbin après son séjour à l'hôpital).
N° 8 « Hespedim du mois du Rav Rabibo ».
N° 9 « Roch Hachana ».
N°10 « La providence divine / Thora et Ski. ».
N°11 « ISRAEL et ISHMAEL : Comment résoudre le conflit. ».
Par Bazooka (Bazooka) le mercredi 21 septembre 2005 - 16h04: |
Contre ordre:
Apres avoir annonce des funerailles a Jerusalem pour Simon Wiesenthal, on parle effectivement maintenant de Herzliya.
L'essentiel bien entendu etant qu'il soit dignement accompagne dans sa derniere demeure, pour y beneficier du repos eternel.
Par Bazooka (Bazooka) le mercredi 21 septembre 2005 - 10h59: |
Contrairement a ce qu'a annonce le 20h de FR2 hier soir, le regrette Simon Wiesenthal ne sera pas enterre, je cite "dans le village pres de Tel Aviv de sa fille" (en l'occurence Herzliya, qui est loin d'etre "un village", avec plus de 100 000 habitants, une magnifique marina et une zone industrielle High-Tech dont la reputation n'est plus a faire), mais bel et bien a Jerusalem, ce vendredi.
Mais comme vous le saviez deja, pour FR2 la capitale d'Israel, c'est Tel Aviv.
Ce meme reportage comportait quelques secondes d'interview du Grand Rabbin de Berlin s'exprimant en anglais, que la Redaction de la chaine n'a meme pas eu la courtoisie de traduire (ni en sous-titrage, ni en simultane). Le Grand Rabbin y declarait en quelques mots que la grandeur de Simon Wiesenthal residait dans le fait qu'il s'etait attele a la tache de chasseur de criminels Nazis, alors que cette derniere aurait du incomber aux Etats impliques dans la Shoah.
Cette accumulation d'erreur et d'incident, de la TV publique nationale est-elle vraiment le fruit du hasard ?