Par Viviane (Viviane) le jeudi 10 novembre 2005 - 15h30: |
S'agissant des évènements qui se déroulent dans le pays "des Rois Maudits" il n'y a pas que les prétextes qui soient "bidon". Il y a aussi les "bidons" d'essence qui participent à enflammer nos belles provinces!!!
Par Maurice (Maurice) le jeudi 10 novembre 2005 - 12h25: |
La révolte des banlieues et le perdant radical Il est rare que l'on ait envie de s'effacer pour exprimer son opinion sur un événement historique devant la prose d'un autre. C'est pourtant ce que j'aimerais faire avec l'insurrection de la jeunesse musulmane maghrébine dans nos banlieues : avec la capacité prédictive des prophètes, le philosophe allemand Hans Magnus Enzensberger vient de consacrer, dans la dernière édition de notre confrère le Spiegel, un essai dédié au nihilisme contemporain et intitulé «le perdant radical».
La chronique d'Alexandre Adler
[10 novembre 2005]
Résumons le propos de l'auteur. Le perdant radical est un homme ou une femme qui a intériorisé le jugement négatif qui est passé sur lui. Il a cessé de protester avec des mots et s'est muré dans le silence. Mais d'abattement cette mélancolie devient résolution. D'en finir. Puisque le monde m'a condamné, c'est le monde qui est condamné. Notre philosophe allemand fait remarquer que cette résolution suicidaire qui fut autrefois flétrie par les religions monothéistes – y compris l'islam – a trouvé dans la repaganisation de notre monde des appuis culturels : on admire les néostoïciens de l'euthanasie revendiquée, tout autant que les sportifs et les explorateurs.
De cette indigeste modernité, le perdant radical retient la légitimité du suicide qu'il combine avec son envie de meurtre. Tous les GIGN du monde connaissent ce profil de forcené qui tue ses enfants et son épouse ainsi que deux ou trois gendarmes avant de se tirer le coup fatal. Mais, poursuit Enzensberger, qui fut adolescent témoin du suicide violent des jeunesses hitlériennes, ses contemporains de classe dans les ruines de Berlin, il faut franchir un pas supplémentaire et comprendre ce que devient l'énergie du perdant radical lorsque celle-ci rencontre des âmes soeurs à la recherche des mêmes solutions, ce que Sartre avait naguère baptisé, mais sans péjoration de sa part, de formation d'un «groupe en fusion».
Pour que se produise la réaction explosive, encore faut-il disposer d'une sorte de matière fissile humaine. Si aujourd'hui le nihilisme maghrébin de banlieue a pu prendre comme un feu de brousse, c'est bien sûr parce que l'immense majorité des Français d'origine maghrébine et des Maghrébins qui travaillent en France éprouvent, à des degrés divers, la même vertigineuse mélancolie que la poignée de perdants radicaux qui passent au suicide actif sur le dos des autres. Non qu'ils approuvent les violences, mais l'écho du malheur qu'ils ressentent eux-mêmes les tétanise suffisamment pour leur imposer le silence et accroître leur mélancolie. C'est le paradoxe de ces sociétés musulmanes où l'islamisme (parfois le nationalisme radical comme en Palestine) effraie encore beaucoup mais parvient à imposer la solidarité au nom d'une perception commune d'un malheur effectivement commun.
Cette paralysie de l'indignation, qui ne laisse pas de troubler ceux-là mêmes qui l'éprouvent, malgré l'écoeurement que certains actes provoquent dans le tréfonds de leur conscience, peut laisser libre cours tout un temps à l'initiative d'un groupe en fusion suicidaire de perdants radicaux qui a su capter la basse fréquence sur laquelle se reproduit la mélancolie beaucoup plus vaste du groupe en question. Et pour faire le ménage devant ma propre porte, je n'hésite pas à avouer que le souvenir entêtant du génocide juif, commis vingt ans auparavant, a pu armer, chez moi comme chez bien d'autres, une violence ou une tolérance à la violence envers ces policiers de 1968 que nos parents redoutaient tant en 1943. Cette violence exprimait, sans doute à doses non mortelles, comme la suite des événements le révélera, un sentiment de mélancolie proche de celui du perdant radical.
Dans le cas français, un phénomène aggravant est venu tout compliquer. L'absence d'identité algérienne propre, qui est un résultat direct du choix malencontreux de l'annexion pure et simple, imposée par des colons insensés à Napoléon III qui eût préféré un royaume arabe d'Afrique du Nord. A la différence des Indiens et des Pakistanais de Grande-Bretagne, les Algériens demeurent des Français rejetés plutôt que les citoyens d'une nation exaltée par le martyre de sa guerre d'indépendance mais déprimés depuis lors par l'aboulie socialiste et nationale de ses équipes dirigeantes. Face au courage remarquable des militaires, des femmes, et des berbéristes, qui ont d'abord remporté la guerre civile et fait reculer l'islamisme, l'opportunisme cynique du président Bouteflika et de son homme à tout faire semi-islamiste Belkhadem ont fait le reste : une mise en accusation systématique de la France ouvre à leurs yeux la voie à la liquidation des pouvoirs laïco-militaires à Alger. Cette propagande stupide est venue raviver le souvenir mélancolique de la guerre d'Algérie et accentuer la colère suicidaire d'une jeunesse qui se pense tout à la fois comme française et exclue de la France.
Alors que faire ? La guérison du perdant radical passe, nous dit Enzensberger, par une mutation psycho-culturelle fondamentale. L'estime de soi revient à mesure que le monde extérieur n'est plus constitué d'un vaste complot anéantissant. C'est là que la victoire que l'on espère prochaine de forces hostiles au nihilisme, potentiellement majoritaire dans la nébuleuse de l'islam, nous conduit à espérer. D'ici là un peu d'intelligence, beaucoup de compassion, et pas mal de fermeté policière avec des résultats qui ne peuvent être qu'à long terme, ce qui ne plaît guère aux politiques.
Par Braham (Braham) le jeudi 10 novembre 2005 - 10h01: |
Par Mena (Mena) le jeudi 10 novembre 2005 - 06h46: |
Irak : de l’acier pour Al-Quaëda (info # 010911/5) [analyse]
Par Jean Tsadik et Michaël Béhé © Metula News Agency
L’offensive américano-iraquienne Steel curtain (rideau d’acier), s’est poursuivie hier dans la province de l’Anbar, qui s’étend en triangle du nord-ouest de Bagdad à la frontière syrienne et jusqu’aux confins de la Jordanie. L’opération qui a débuté samedi vise principalement la cité de Husayba située sur le fleuve Euphrate, à l’endroit où celui-ci passe de Syrie en Irak.
Le major général de l’armée américaine Rick Lynch a décrit Steel curtain comme "faisant partie d’une offensive continue, incluse dans une campagne qui dure depuis cinq mois et dont les objectifs consistent à stopper les infiltrations de combattants étrangers, d’argent et d’armes en provenance de Syrie et à destination d’Irak, le long de la vallée de l’Euphrate…"
Comme lors des offensives précédentes, les coalisés et le gouvernement de Bagdad s’efforcent d’empêcher Al-Quaëda d’opérer sur le cours de ladite vallée, en établissant une présence sécuritaire permanente le long de la frontière syrienne.
L’importance de l’opération comporte également un volet politique certain, puisqu’il s’agit, en éliminant l’influence des terroristes dans et autour d’Husayba, de permettre à la population de participer sereinement à l’élection du parlement, dont le scrutin est fixé pour le 15 décembre.
La région d’Anbar où se déroule Steel curtain se distingue de plus en cela qu’elle est l’une des trois seules provinces comprenant une majorité sunnite parmi les dix-huit provinces que compte le pays. D’autre part, plus du tiers des pertes essuyées par le contingent US se sont produites dans l’Anbar, dans laquelle sont notamment situées les places fortes des rebelles, que sont Tel Afar, Al Qayarrah, Al Ramadi et Falluja.
3'500 militaires participent à l’action en cours, soit 3'000 Yankees et 500 Irakiens. Le nombre des rebelles tués lors de l’offensive dépasse désormais la centaine, alors que ceux faits prisonniers et soumis à un interrogatoire atteint le nombre de 300.
La ville de Husayba est peuplée d’environ 30'000 personnes ; avant le début de l’assaut, elles ont été invitées par l’armée à quitter la ville par sa porte nord-est, et l’on a ensuite vu des centaines de civils se diriger dans cette direction en portant un drapeau blanc distinctif.
La population ainsi évacuée a indiqué aux journalistes qu’à l’approche des forces coalisées, les éléments irakiens de l’organisation fanatique du Palestinien sadique Abou Moussab El Zarqaoui s’étaient enterrés dans des tranchées, tandis que les volontaires égyptiens, jordaniens, palestiniens, saoudiens et syriens allaient au-devant des Américains.
L’attaque contre Husayba a débuté par des bombardements aériens ciblés, utilisant des missiles de type Hellfire (Feu de l’enfer), pouvant être lâchés par des avions sans pilotes, ainsi que des bombes de 200kg. De source militaire on exposait qu’environ la moitié des objectifs frappés par l’aviation donnaient lieu à des explosions secondaires, ceci indiquant qu’ils abritaient des dépôts de munitions.
L’opération s’est poursuivie par des recherches, maison par maison, après les miliciens-terroristes d’ El Zarqaoui. Un officier des Marines, le lieutenant colonel Dale Alford, a annoncé que ses forces rencontraient des "poches de résistance". Lors d’une fouille de maison, un Marine a été tué, alors qu’il ouvrait un placard, par un rebelle qui y avait trouvé refuge. L’homme a réussi à prendre la fuite par les toits mais il a rapidement été rejoint puis abattu par les autres soldats. Six autres militaires ont été blessés depuis le début de Steel curtain.
Hier mardi, Al-Quaëda avait publié un ultimatum particulièrement imagé à l’endroit de ses assaillants. L’organisation commandée par Bin Laden avait en effet menacé Américains et Irakiens de "faire trembler la terre d’Irak s’ils ne mettaient pas fin à leur opération sous 24 heures".
Al-Quaëda qui a déjà perdu trois de ses chefs depuis le début de l’assaut, s’agissant d’Abou Omar et de son patron Abou Assil, qui étaient responsables de cellules terroristes à Husayba et Al Qaïm ainsi que d’Abou Khamza, qui coiffait des cellules à Husayba et à Karabila.
Al-Quaëda, enfin, qui prévient les habitants des zones qui soutiennent le gouvernement irakien particulièrement des chiites "qu’ils ne verront que la mort et que leurs villes seront punies de lui avoir envoyé les soldats de l’apostasie et de la trahison".
Dans le même temps, les accusations contre le rôle tenu par la Syrie de Béchar Al-Assad se multiplient et se font plus précises. Ainsi, Mithal Al-Aloussi, le leader du Parti de la Nation et candidat aux élections parlementaires, décrit-il la Syrie comme "un Etat criminel impliqué dans la terreur". De plus Al-Aloussi affirme que l’Irak devrait traiter la Syrie comme un Etat criminel et lui imposer de lui remettre les terroristes ayant trouvé refuge chez elle depuis la chute du régime de Saddam Hussein. De nombreux autres politiciens irakiens accusent Damas d’abriter des membres en fuite de l’ancien régime.
L’isolement de la népotie syrienne qui gagne d’ailleurs partout en puissance, puisque Béchar Al-Assad n’a pas été invité au sommet de l’Euromed à Barcelone, auquel participeront la plupart des chefs d’Etats de la région Europe-Méditerranée [consulter les principes de la Déclaration de Barcelone]. Sa poupée parlante de Beyrouth, le président Emile Lahoud, est également exclue de cette rencontre jugée capitale pour le développement économique des pays de la région.
Par Latitesse (Latitesse) le jeudi 10 novembre 2005 - 02h49: |
Pour ma part,je regrette la suppression du service militaire, melting point et discipline de la République.
La nationalité française implique que l'on se soumette aux lois et usages de notre République qui offre à tous un enseignement laïque et gratuit et d'indiscutables avantages sociaux.
Que ceux qui trouvent que cela n'est pas assez partent bien vite voir ailleurs si on leur offre mieux.
J'approuve totalement la décision du ministre de l'Intérieur de raccompagner à nos frontières les étrangers qui se permettent de participer à des actions contraires aux intérets de la France qui les a accueillis
Et les événements d'aujourd'hui m'effraient totalement, bien plus d'ailleurs à cause de la réaction qu'ils sont susceptibles d'entrainer que de l'action en elle même.
Organiser de tels événements pourraient être pour des partis extrêmistes moins cher que de subventionner des affiches ou des spots télévisés.
Lorsque, cédant à la propagande, certains d'entre nous auront réussi à apporter de l'eau au moulin de ces partis, nous serons les premiers à en faire les frais. Arrêtons de dire à chaque initiative que les gouvernements qui se sont succédés (qu'ils soient de droite ou de gauche) auraient dû faire telle ou telle chose plus tôt, même si nous en sommes convaincus.
Nous avons voté pour ces gouvernants et l'extrêmisme d'ou qu'il vienne est un danger beaucoup plus redoutable.
Nous nous devons d'être fermes plus que critiques.
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le jeudi 10 novembre 2005 - 02h30: |
Chers amis harissiens qui ont eu l'amabilite et la sagesse de commenter sur les evenements en France. Honnetement j'ai beaucoup apprecie vos reponses et je peux vous confirmer qu'etant loin de la France, d'Israel et de la Jordanie, vous m'avez enrichi. Neanmoins, je suis triste de chaque nouvelle qui cree le discord et qui engloutit l'esprit humain.
Par Francois (Francois) le jeudi 10 novembre 2005 - 01h21: |
Axe des autruches
La télé d'Etat, France 3, a publié cette déclaration hallucinante:
Pour ne pas provoquer de surenchère, France 3 ne communique plus les chiffres de voitures brûlées.
Source: http://www.nord.france3.fr/info/15463183-fr.php
Le problème est enfin résolu, il suffit de ne plus en parler. C'est pratique, les politiques ne seront plus soumis à la pression populaire pour mettre un terme aux dépradations. Le tout est de savoir vendre la sauce en l'enrobant de prétextes bidons.
Il est à souhaiter que la chappe de plomb ne retombe pas sur ce qui se passe dans les banlieues et que les médias étrangers ou les médias Internet permettront d'obtenir les infos de terrain.
Par Hajkloufette (Hajkloufette) le mercredi 09 novembre 2005 - 23h23: |
Des mesures enfin !!! mais sont elles appliquables ???
PARIS (AFP) - Le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a demandé aux préfets d'expulser tous les étrangers condamnés dans le cadre des violences urbaines des treize dernières nuits, "y compris" les titulaires d'un titre de séjour, a-t-il annoncé mercredi à l'Assemblée nationale.
"120 étrangers, pas tous en situation irrégulière, ont été condamnés" pour avoir participé aux dernières nuits d'émeutes urbaines, a indiqué le ministre de l'Intérieur lors de la séance des questions d'actualité.
"J'ai demandé aux préfets qu'ils soient expulsés sans délai de notre territoire national, y compris ceux qui ont un titre de séjour", a précisé Nicolas Sarkozy.
Par Nao (Nao) le mercredi 09 novembre 2005 - 22h31: |
Meyer, j'ai dit je jubile car je pensais que cela n'allait durer qu'un jour (et j'ai du ecrire ce message au tt debut des emeutes). Maintenant que je vois que la situation de djihad est ds un etat de degradation tres avancee, qu'ils cassent tout et tuent et que ma famille et amis juifs sont aussi en danger par extension, je ne jubile pas, rassurez vous!
Je suis meme tres inquiete. Le Pen ou un similaire passera aux prochaines elections et ils nous vireront..
J'espere que le malentendu est repare..
Par Albert (Albert) le mercredi 09 novembre 2005 - 20h51: |
Rabi i ehdi el akh'laq...
Que D ieu calme les humains.
Par Richard_S (Richard_S) le mercredi 09 novembre 2005 - 18h40: |
JE NE CROIS PAS QUE JUBILER SOIT APPROPRIE DANS CETTE SITUATION, MAIS...
Je ne sais pas si vous devez quelque chose a la France mais moi, personnellement je ne considere pas que je doive quoi que ce soit a ce pays.
En regardant l'histoire des Juifs et de la France, il y a beaucoup plus de zones d'ombres (expulsion des juifs de France, petainisme, positions contre Israel et antisemitisme latent de la plupart des francais) que de zones d'harmonie.
Mais d'un point de vue personnel, la seule chose apportee par la France a ma vie est l'education francaise et la paix relative que nous avons connu en Tunisie durant la colonisation.
MAIS N'OUBLIONS PAS QUE LA FRANCE N'A PAS FAIT CA POUR AIDER LES JUIFS MAIS POUR PROPAGER LA CULTURE ET LA DOMINATION FRANCAISE.
De plus quand je vois les contributions que les Juifs de Tunisie ont rendu a la France dans tous les domaines, je rejette toute demande de dette du passe (que je n'ai jamais signee d'ailleurs).