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Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2005: Commentaires Novembre 2005: Archive jusqu'au 15/novembre/2005-1
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Hajkloufette (Hajkloufette) le lundi 14 novembre 2005 - 18h45:

Excellente reponse a mediter et a faire connaitre !!! Personne ne nous a fait de cadeaux !!! Merci Monsieur Elkoubi

Vas vis et deviens !!!

Primo-Europe,

Lettre à Nouredine

Le 12 Novembre 2005,

Mon cher Nouredine,

Je t’envoie cette photo, d’une autre époque, que je viens de retrouver.

En faisant du rangement, ce week-end, je suis tombé sur cette image du passé, et je dois te dire que je suis resté de nombreuses heures à la regarder et à voir défiler sous mes yeux l’histoire de nos grands-pères, de nos parents, de nous-mêmes, et de nos enfants. Un siècle entier est ainsi passé en revue en un triste dimanche de novembre.

Qu’ils étaient beaux et fiers de servir la France, nos grands-pères !
Le tien, en costume magnifique de spahi, le mien, avec ses moustaches 1900, dans les tranchées de Verdun.

Réunis sur cette terre froide, grise, et tellement différente de leur douce Algérie natale, ils défendaient avec la même ferveur la France des droits de l’homme, de l’égalité, de la liberté et de la fraternité.

Cette photo m’a paru être le point de départ d’une grande aventure humaine. Ainsi réunis, nos grands-parents semblent avoir le même avenir devant eux. La France ne saura t’elle pas remercier tous ses fils venus d’outre-mer défendre la métropole ? Ce ne peut être que la reconnaissance qui attend ces braves soldats.

Quel avenir leur réservait-elle donc, cette France si généreuse pour ses enfants ?

Pour les tiens, nous le savons, après une dure lutte, beaucoup d’injustice, et beaucoup de crimes de part et d’autre, l’indépendance.

Pour mes grands-parents, elle leur avait simplement donné un billet de train sans retour, pour Auschwitz.

Certes, le statut de colonisé, même après guerre, peut ne pas sembler enviable. Mais enfin, soyons clairs, il ne pouvait être comparé à celui de la fumée dans le ciel de la Pologne.

Voyons tes parents dans l’Algérie des années cinquante, ils ont voulu t’envoyer à l’école. Peut-être que devant les difficultés économiques ils n’ont pas insisté suffisamment pour que tu ailles à Oran pour passer le BEPC.

Cependant, vous mangiez à votre faim, et si les conditions de vie n’étaient pas d’un grand confort, elles n’étaient pas plus misérables qu’une grande partie de la population de cette planète, à la même époque. Et certainement meilleure que dans nombre de pays arabes.

De leur côté, mes parents, qui avaient vu leurs études et leurs espérances interrompues par la guerre, ont dû reconstruire une vie sans leurs parents. Ils se sont occupés de leurs frères et sœurs survivants.

Sans état d’âme, ils ont retroussé leurs manches, et dans ce pays qu’ils auraient dû maudire, dans lequel ils auraient dû faire sauter des bombes dans chaque marché, chaque métro, ils ont construit avec courage et détermination, leur destin.

Ils ont envoyé leurs enfants à l’école, à l’université, ils ont fait table rase du passé, et ont participé avec enthousiasme au devenir de cette nation qui les avait trahis.

Quand l’indépendance est arrivée, vous aviez, pour la première fois votre destin en main, un pays immensément riche, de pétrole, de gaz naturel, de terres cultivables, d’un potentiel touristique inépuisable.

Alors que l’avenir était tracé devant vous, qu’il était plein de promesses pour les hommes libres que vous étiez enfin, celui des cousins de mon père était sombre et sans espoir.

Chassé de ce pays, où les juifs étaient pourtant arrivés bien avant les arabes, c’est petit à petit qu’ils ont recommencé à vivre dans leur nouveau pays qui ne les avait même pas pris dans ses bras.

Quinze ans après la guerre, mes parents ont accueilli des dizaines de réfugiés. Pendant plus d’un an, enfants, nous avons mis tous les soirs les matelas parterre, dormi à trois ou quatre par lit. Et puis, un jour, chacun a trouvé sa place dans la société française.

Sans ressentiment, sans la moindre manifestation de révolte, avec pourtant la nostalgie d’une Terre à jamais perdue. Tous ces enfants déracinés ont pris le chemin de l’école, de l’université, et sans faire de vague, ont, à leur tour, contribué à faire de la France une grande nation.

Quarante-cinq ans après l’indépendance, qu’est-il advenu de ton peuple ? Je n’ai pas envie de te faire l’inventaire de ses multiples échecs. Peut-être avons-nous notre part de responsabilité pour un certain nombre d’entre eux ? Mais, franchement, est-il possible de séparer la nature de ces échecs de la réalité du monde arabo-musulman dans son ensemble ?

Est-il possible de faire abstraction de la montée de l’intégrisme, de la guerre déclarée par les fondamentalistes à l’Occident, des frustrations et haines entretenues artificiellement par des dictateurs sanguinaires, des maffias, des conflits tribaux et ancestraux.

Est-il possible de parler de ces échecs sans mettre en cause un islam qui n’aborde la modernité qu’en la rejetant et en ne l’utilisant que pour fomenter ses œuvres terroristes ?

Comment aborder ces échecs en jetant un voile, c’est bien le cas de le dire, sur des mœurs d’un autre temps, statut des femmes, esclavage, bombes humaines, utilisation abjecte des enfants ?

Quand je regarde nos grands-pères, j’imagine qu’en sortant des tranchées, ils sont rentrés ensemble dans le même monde, avec les mêmes espoirs, et les mêmes capacités à réussir.

Leur vie n’a pourtant pas été facile, ni pour l’un, ni pour l’autre. Mais, oserais-tu me dire que le mien a eu plus de chance que le tien ? Pourrais-tu me dire que ma famille a été davantage épargnée que la tienne ? Que la France a été irréprochable pour les miens ?

Pourtant, je te l’affirme, pas un des miens n’a brûlé une voiture par désespoir, n’a jeté de l’essence sur une vieille dame paralysée. Aucun d’entre nous n’a jamais songé à se faire sauter dans un autobus ou devant un cinéma. Pas une mère juive n’a imaginé envoyer son enfant de dix ans se faire exploser devant un soldat !

Nouredine, réveille-toi !

Regarde tes enfants crier à la télévision qu’ils veulent qu’on les respecte, pendant qu’ils détruisent les biens d’autrui. Pas une seule voix, parmi leurs parents, pour oser dire devant les mêmes caméras que lorsqu’on veut être respecté, il faut être un individu respectable !

Nos grands-parents sont partis à égalité dans la course de la vie.

Nos enfants, leurs arrières petits-enfants, n’ont pas fait la course ensemble. Tout simplement parce que les uns, malgré toutes les injustices qu’ils avaient subies, ont regardé devant eux et les autres derrière eux.

Devant eux, il n’y avait que l’espoir d’une vie meilleure, des défis à relever.
Derrière eux, il n’y avait que le désespoir des trahisons et du ressentiment.

En 1950, il y avait, en Israël, autant de juifs réfugiés des pays arabes sous des tentes, que d’arabes réfugiés dans des camps palestiniens.

Aujourd’hui, Bill Gates annonce qu’Israël fait partie de la Silicon Valley. Les palestiniens sont toujours dans des camps.

Nouredine, ouvre les yeux !

Quelles que soient les mesures qui seront prises pour améliorer la vie de tes enfants et leur donner espoir en un futur rayonnant, rien ne changera tant que l’islam ne se réformera pas en profondeur en réglant son problème avec l’Autre.

La dignité et la reconnaissance auxquelles vous aspirez légitimement vous seront inaccessibles tant qu’imams et dictateurs utiliseront les frustrations inutilement et délibérément accumulées pour attiser la haine de l’Occident.

En dignes fils d’Abraham, nos grands-pères auraient aimé pour leurs descendants qu’ils deviennent des hommes respectables et respectés.

Je ne suis pas convaincu que ton grand-père aurait aimé voir sa descendance brûler des écoles.

Denis Elkoubi © Primo Europe

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Claudia (Claudia) le lundi 14 novembre 2005 - 18h39:

La rancoeur des «enfants des chandelles» israéliens
Dix ans après la mort de Rabin, ce mouvement pacifiste est à l'abandon.

par Xavier YVON



Les images avaient fait le tour du monde. Toute une génération d'adolescents israéliens qui se recueille en pleurs devant une forêt de petites flammes à l'endroit même où Yitzhak Rabin venait d'être abattu par un juif extrémiste. Comme la plupart de ses amis, Shaï Niv, âgé alors de 15 ans, pense que ces trois coups de feu vont changer sa vie pour toujours. Dix ans après, ceux que l'on a appelés «les enfants aux chandelles» ont perdu leurs illusions.

Guitare. Rien ou presque ne reste de leur mobilisation de l'époque. Un mouvement a bien été créé, appelé «Une génération entière demande la paix», mais il a fait long feu. «J'y étais moi aussi. J'ai allumé des bougies, j'ai écrit sur les murs, et j'ai appris à mes amis à jouer des chansons pacifistes à la guitare», dit Shaï, qui finit cette année des études de communication et médias. Porte-parole de l'union des étudiants de sa fac, Shaï a pris l'habitude de publier des tribunes dans les médias israéliens. «Les jours qui ont suivi l'assassinat, nous étions euphoriques, se souvient le jeune homme. Il y avait des réunions au centre communautaire, des discussions, des débats, nous nous disions que nous allions conduire notre pays vers un futur différent, vers une paix définitive. Et nous nous sommes arrêtés en cours de route.»

En dix ans, «les enfants aux chandelles» ont mûri. Ils sont passés par l'armée. Certains sont partis en Inde ou en Thaïlande pour oublier. «La plupart des gens de mon âge sont plus matérialistes. Ils pensent à leur carrière, à avoir une belle voiture, constate Shaï. Ils ne veulent plus regarder ce qui se passe dans les territoires palestiniens. Dans leur tête, c'est aussi loin que l'Irak.» Après la mort de Rabin, Shaï s'engage. Il participe aux campagnes électorales des travaillistes en 1996 : «Nous nous sommes endormis avec Shimon Pérès, et le lendemain, nous nous sommes réveillés avec Benyamin Nétanyahou.» Et en 1999 : «La victoire d'Ehoud Barak a soulevé la même euphorie qu'après la mort de Rabin, et la déception n'en a été que plus grande.» Et puis lui aussi se laisse gagner par le doute. Trois années chez les parachutistes pendant la deuxième Intifada changent sa manière de voir le conflit. Quand son unité occupe une maison palestinienne à Naplouse, obligeant la famille à rester enfermée dans une seule pièce, il se dit qu'il ne fait que son devoir. «A l'époque, j'ai même pensé qu'il fallait réoccuper tous les territoires palestiniens autonomes, confie-t-il. Je me disais que je m'étais trompé après la mort de Rabin, et qu'il n'y avait qu'une chose à faire : combattre le terrorisme par la force.»

Sharon. Aujourd'hui, Shaï revient à ses idées de jeunesse. Pour le jeune homme, aucune leçon n'a été tirée de l'assassinat de Rabin. «C'est tout un système qui l'a tué. Ces rabbins, ces politiciens qui l'accusaient d'être un traître recommencent impunément avec Sharon.» Comme une majorité écrasante d'Israéliens, Shaï pense qu'un nouvel assassinat politique est possible. «Nous n'avons pas assez combattu cet extrémisme. Au lieu de chanter, nous aurions dû crier. Au lieu d'allumer des bougies, nous aurions mieux fait de brûler les caravanes qui occupent les collines palestiniennes.»

Le dernier article de Shaï s'intitulait «La gauche est morte». Avec l'élection surprise du syndicaliste Amir Péretz à la tête du Parti travailliste, il se dit qu'elle pourrait ressusciter. Pour la campagne qui s'annonce, il se dit prêt à redescendre dans la rue, et pas seulement pour allumer des bougies.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Douda (Douda) le lundi 14 novembre 2005 - 16h33:

Douda : Piratage de la recette

c:/


Douda du PTB

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Viviane (Viviane) le lundi 14 novembre 2005 - 13h11:

En courant...
A l'adresse de Douda : mon frère Jacquot habite à Bet-El, mes soeurs Yvonne, Mireille et Dany améliorent, comme moi, et ce,en ce qui les concernent depuis de nombreuses années, leur français à Natanya.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le lundi 14 novembre 2005 - 09h00:

Cinq infirmières et un médecin condamnés au peloton d’exécution en Libye (suite et fin) (info # 011311/5) [analyse]

Par Serge Farnel © Metula News Agency

Parodie de justice

Début 2005, quatre avocats français sont mandatés par les infirmières pour assurer leur défense. Sous la direction d'Emmanuel Altit, se constitue alors une équipe énergique composée des juristes Mariela Petrova, Ivan Paneff et Antoine Alexiev. Ils sont rapidement soutenus par de nombreux barreaux et associations professionnelles qui suivent Avocats sans frontières (France), précurseurs de cette mobilisation.

En janvier 2005, sur la base des déclarations d'un certain nombre de policiers libyens, qui confessent alors avoir assisté aux tortures infligées aux infirmières pour leur arracher des aveux – qui ne peuvent dès lors plus faire office d'éléments de preuves –, les avocats engagent une procédure contre les officiers responsables de l’enquête. Il s'agit pour les défenseurs d’obtenir l’invalidation de la condamnation de la Cour d'appel de Benghazi, qui s'est appuyée sur les aveux forcés de deux des infirmières pour les condamner toutes les cinq à la peine capitale. Deux déclarations écrites d'officiers de police sont consignées à cette fin dans des actes de la procédure d’enquête. Les fonctionnaires libyens y déclarent avoir assisté aux tortures infligées aux infirmières pour qu'elles avouent avoir sciemment contaminé des centaines d'enfants sur injonction de la CIA et du Mossad, ceci dans le but de déstabiliser le régime de Kadhafi.

Maître Emmanuel Altit s’est rendu pour la première fois en Libye le 29 mars 2005. Il lui a fallu l'appui des représentations diplomatiques européennes pour obtenir de rendre visite à ses clientes. Pour ce qui est des conditions de confidentialité, de mise entre un avocat et son mandant, Maître Altit a rendu public le fait que la conversation qu’il a pu avoir avec ses clientes, outre qu'elle eut lieu en présence d'une quinzaine de personnes, a tout simplement été enregistrée par le personnel pénitencier.

Maître Ivan Paneff a succédé à son confrère en Libye mais n’a pas été autorisé à rencontrer les infirmières.

Emmanuel Altit était à nouveau attendu en Libye début mai 2005, afin de consulter le dossier et de préparer, avec les infirmières, la première audience de la nouvelle procédure engagée, fixée au 10 mai 2005. Il était muni de l'autorisation écrite du ministère de la Justice libyen l’autorisant à plaider, de la reconnaissance par les autorités libyennes de la régularité de son mandat et, enfin, l’avocat français avait bénéficié de l’intervention de responsables de l’Union Européenne pour qu’un visa lui soit accordé en temps utile.

Mais la justice libyenne a décidément ses raisons que la Justice ignore : n’ayant toujours pas reçu de visa le 9 au soir, Maître Altit obtint un renvoi de l'audience au 17 mai. Le 16 mai, toujours pas de visa. L'audience est ainsi reportée au 24. Le 23 au soir, aucun visa n'est encore délivré. Le défenseur des infirmières ne recevra son laissez-passer que le soir du jour au cours duquel l’audience s’est tenue. Le dossier a été plaidé en son absence !

C'est donc après l'audience que Me Emmanuel Altit put rejoindre Tripoli. On lui refusa toutefois de rencontrer ses clientes, même si cela n’aurait servi qu’à discuter de l'affaire a posteriori. « La veille de mon départ, tard le soir », déclare l’homme de loi, « j’ai reçu une autorisation pour le surlendemain », et de confier à la Mena qu’il s’est agi d’ « une grossière manœuvre (du gouvernement libyen) pour tenter de se couvrir vis-à-vis de l'opinion internationale. »

Pour couronner le tout, c'est au dossier même que les juges libyens refusent maintenant l'accès aux avocats. Maître Altit considère que ceci constitue, après la péripétie du visa, « la deuxième preuve de l’implication des autorités politiques libyennes dans cette affaire ». Il n'hésite pas à ajouter que « les autorités libyennes, qui prétendent ne pas intervenir dans cette affaire, ont été prises la main dans le sac ».

Le report de la décision au 15 novembre

Dès le 25 mai 2005, soit un seul jour après l’audience sans défenseurs, Bénita Ferrero-Valdner, commissaire européenne aux relations extérieures, s’est précipitée à Tripoli afin d’évoquer cette affaire avec les autorités libyennes. Il y fut notamment question de la normalisation des relations entre l'Union Européenne et Tripoli. Trois jours plus tard, c'est Georgui Parvanov, le président de la république de Bulgarie qui fit le même voyage pour plaider pour le sort de ses martyres.

Ces interventions portèrent leurs fruits, puisque le 31 mai 2005, la Haute Cour libyenne annonçait par la voix du juge Ali Al-Allouche avoir reporté au 15 novembre 2005 sa décision sur la recevabilité de l'appel des accusés. C’est donc mardi prochain que se déroulera le remake de cette audience déterminante. Si la cour reconnaît que les infirmières ont fait l'objet de tortures, la condamnation à mort devrait être logiquement cassée par la Cour Suprême. Si, en revanche, la sentence de mort était confirmée, elle serait exécutoire dans un délai de 60 jours.

Dans la seconde hypothèse, il ne faudra pas prendre en considération les promesses libyennes relatives à d'aléatoires mesures de clémence. Il suffira de se rappeler que deux Turcs ont été passés par les armes en août dernier, ceci malgré les assurances du contraire qui avaient été données au premier ministre turc, deux jours avant l’exécution, par son homologue libyen.

Quant aux huit membres des forces de sécurité qui étaient accusés d’avoir torturé les infirmières, ils ont entre-temps été acquittés et relaxés, le 7 juin 2005. Après une instruction bâclée, le tribunal a considéré, en dépit des confessions des autres policiers, recueillies devant un magistrat libyen, qu'il n'y avait pas eu de torture ! Les avocats français ont évidemment, aussitôt la décision rendue, également fait appel de ce jugement. Maître Altit, interrogé par Le Figaro sur la signification juridique de l’acquittement des tortionnaires, a expliqué : « la réponse est claire : leurs aveux (ceux des infirmières) restent valables, donc leur prix monte dans les négociations ».

La mobilisation des avocats parisiens

Parallèlement aux nombreuses organisations de défense des droits de l'homme qui participent à des manifestations de soutien à l'appel de Ensemble contre la peine de mort et d’Avocats sans frontières, les avocats du barreau de Paris se sont mobilisés, le 12 septembre 2005 devant l'ambassade de Libye à Paris, pour demander aux autorités libyennes de « n’élever aucun obstacle au libre exercice des droits de la défense » et «d'assurer la garantie d'une procédure équitable ». Et de les mettre devant leur responsabilité consistant à « respecter les traités internationaux qui ont été régulièrement signés et ratifiés par l’État libyen ». Les avocats rappellent enfin que le droit à s'entretenir avec son avocat, le droit à la confidentialité de ces entretiens ainsi que l'accès au dossier font partie intégrante des droits élémentaires bafoués par la Libye, pourtant signataire de la Charte interafricaine des droits de l'homme.

Le jour même de cette manifestation, Maître Altit adressait un courrier au Secrétaire Général de l'ONU, M. Koffi Annan, n'hésitant pas à préciser qu' « il apparaît aussi que les enquêteurs ont constitué de fausses pièces en installant au domicile de l’une des infirmières des flacons de sang contenant le virus du sida, étant souligné que les expertises ultérieures ont démontré que ce virus est différent de celui analysé à l’hôpital de Benghazi. ». L’avocat, de mettre dans sa correspondance les Nations Unies devant leurs responsabilités dans cette affaire en affirmant : « il appartient à l’ONU de rappeler avec force à la Libye qu’elle est tenue de respecter ses propres engagements internationaux, de respecter chaque personne sur son sol, de la protéger contre les abus de toutes sortes et d’accorder une attention neutre et objective à un dossier, qui non seulement met en cause de la façon la plus inadmissible des innocents mais qui, en plus, ne permet en rien de régler une question de gestion sanitaire d’une exceptionnelle ampleur ».

Suite à la manifestation du 12 septembre, le Conseiller politique de l’ambassade libyenne s’engageait à transmettre les demandes des avocats à ses autorités et à les assurer que nulle entrave à l’exercice de leur ministère ne serait plus exercée. Il les assurait notamment que des visas leur seraient accordés en temps utile pour qu’ils puissent participer aux audiences lors de la procédure d'appel du 15 novembre. Maître Altit a fait savoir qu’il avait, effectivement, reçu jeudi dernier le visa lui permettant de se rendre en Libye. Il s'y est transporté ce dimanche 13 novembre.

L'UE et les USA interviennent

Le 6 octobre dernier, le député travailliste britannique Tony Lloyd soumettait aux députés européens un rapport sur les graves infractions aux droits de l'homme et sur le comportement inhumain réservé aux infirmières bulgares en Libye. À l’issue des débats, l'assemblée a fait une déclaration dans laquelle les parlementaires enjoignent les autorités libyennes à respecter les droits de la défense et à remettre aux avocats des visas en temps utile.

Le 19 octobre, ce fut au tour des USA d’intervenir. Suite à la visite à Washington du président bulgare, Georges Bush demandait aux autorités libyennes d'épargner la vie des infirmières et de les libérer. Le ministre des Affaires Etrangères libyen, Abdel Rahman Shalgam, rejetait cependant la demande du président américain. Interviewé sur la chaîne Al-Jazeera, Shalgam estimait que « c'était une affaire légale qui ne saurait être influencée par une quelconque décision politique ».

Du côté de Tripoli, on instrumentalisa aussitôt la douleur des familles des enfants victimes du sida, que l'on a vu en cette occasion manifester dans le centre de Tripoli aux cris de : « Bush défend des criminels ! ». Une association censée représenter ces familles n’a d’ailleurs pas hésité à demander publiquement au ministre des Affaires Etrangères libyen la rupture des relations diplomatiques avec les USA. Selon le Washington Post, qui citait récemment un haut fonctionnaire du Département d’État, Washington ne normaliserait pas entièrement ses relations avec Tripoli tant que les infirmières bulgares ne seraient pas libérées.

Le fils de Kadhafi pointe du doigt les autorités libyennes

Le 29 octobre dernier, le journal des Emirats Arabes Unis Al Bayan (La Déclaration, Le Communiqué) faisait sensation en publiant la déclaration de l'un des fils du colonel Kadhafi, Saïf Al-Islam, dans laquelle celui-ci estimait "que cette affaire était la conséquence d'erreurs et de négligences". Il y ajoutait que "les autorités libyennes n'étaient pas conscientes des conditions sanitaires de l'hôpital dans lequel s'est produit le désastre". Selon le fils de Kadhafi, "ce sont bien les autorités libyennes qui portent la responsabilité de cette épidémie". Saïf Al-Islam a également confirmé le fait que les infirmières bulgares ainsi que le médecin palestinien avaient effectivement été torturés.

Si l'Union Européenne a rappelé qu'elle considérait qu'une "décision juste" des magistrats libyens sur cette affaire qui empoisonne les relations renaissantes avec Tripoli revêtait un "caractère d'urgence", George Joffe, expert britannique des questions attenantes à la Libye, pense que cette affaire risque néanmoins de durer encore un peu. S'exprimant depuis le Centre du développement international de l'université de Cambridge, Joffe a souligné que les verdicts prononcés « ont essentiellement pour visée la politique intérieure ». Son pronostic est alors que « Kadhafi déclarera que la condamnation sera prorogée, et qu'il annoncera ensuite qu'il a décidé de gracier les accusés ».

Selon l'expert britannique, la prise en compte de l'opinion publique libyenne risque de faire durer les choses, considérant qu’ « il serait très difficile pour le tribunal libyen d'ignorer l'immense colère accumulée dans le pays, surtout dans la région de Benghazi » et de conclure : « selon moi, c'est précisément à cause de cela qu'on en est arrivé à cette condamnation politique ».

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Douda (Douda) le lundi 14 novembre 2005 - 02h33:

Douda :

Attention Vivianne, un dessin peut cacher un copyright opera mundi,,, il y en viendra beaucoup
d'autres, surtout aprés la consommation immodérée de la Fée Vert(tueuse),,,

c:/


Au fait quelles sont les nouvelles de votre frère et de votre soeur ? ,,, il y a si longtemps,,, les prénoms sont oubliés ?

Bien à vous,

Douda du PTB

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Shalom (Shalom) le lundi 14 novembre 2005 - 00h55:

L'absinthe est intertite en France depuis belle lurette.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Primo (Primo) le lundi 14 novembre 2005 - 00h50:

"Ripostes" : un débat pour rien
Aucun débat digne de ce nom n’est plus possible dans ce pays.

Si vous vous appelez Alain Finkielkraut, c’est que vous avez une pensée nuancée et un peu complexe.

Or, peut-on tenir autre chose que des propos binaires à la Télévision Française en 2005 ?

On peut conclure que non après le visionnage de l’émission "Ripostes" de ce dimanche 13 novembre 2005 consacrée aux émeutes urbaines que le pays a connues ces deux dernières semaines.

Un Finkielkraut, en apnée prolongée pendant tout le débat, a bien essayé de dessiner les contours d’une société déliquescente, tentant d’expliquer comment on en était arrivés là.

Mal lui en prit car on ne peut plus, en 2005, à la Télévision Française, tenir un raisonnement cohérent sans aussitôt être interrompu par un concert de vociférations offensées. On ne peut plus, dans aucun débat, évoquer :

- L’anti-France
- L’absurdité consistant à brûler ses propres écoles, ses propres gymnases
- L’aberration que constituent les chansons de rap appelant à « niquer la France, ses flics et les faces de craies »
- L’origine ethnique des fauteurs de trouble (très très tabou, l’origine ethnique)
- La locution "si" dans "si discriminations raciales il y a"
- La réinstauration d’une vraie école républicaine
- La souffrance des populations exaspérées par la destruction de leur cadre de vie

En revanche, vous pouvez vous exprimer sans problème, en prenant votre temps et votre respiration entre chaque mot, si vous parlez de :

- Populations délaissées
- État démissionnaire
- Discriminations raciales sans "si" ni "mais"
- Politique sécuritaire du gouvernement en général et de Sarkozy en particulier
- Budgets insuffisants (vous avez remarqué comme un budget est toujours insuffisant)
- Dette de la France envers ses enfants des anciennes colonies
- Écouter ce qu'ont à dire les "djeunes" des banlieues
- Signaux négatifs de l’Etat envers les "djeunes"

Voilà comment un débat crucial est confisqué par ceux qui ne sont là que pour resservir la même soupe insipide sans qu’on n’ait avancé d’un pouce à l’arrivée.

Quant à "l'anguille", Tarik Ramadan, elle ne s'est jamais départie de son sourire carnassier pendant les 45 minutes qu'a duré la curée contre Alain Finkielkraut.

Allez ! Envoyez la pub…

Jean-Pierre Chemla © Primo Europe

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Meyer (Meyer) le lundi 14 novembre 2005 - 00h40:

Viviane, a l'aéroport de Lod, on trouve de l'absinthe vierge ?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Viviane (Viviane) le dimanche 13 novembre 2005 - 23h58:

Merci Douda!
Je n'aurais jamais imaginé une aussi belle couverture pour mon livre.
Pour compléter notre connaissance de l'absinthe, dont nous harissiens, nous nous en fichons comme de notre dernière chaussette, il faut rappeler que l'absinthe est de couleur verte, et nous le découvrons grâce à vous.
Souhaitons simplement qu'il y ait quelques personnes qui, passant par le Duty Free de l'aéroport de Lod, nous ramènera quelques flacons...sous le manteau.
Cen'est pas de l'humour "franchouillard" que l'on développe dans ce site, mais peut-être un nouvel humour juif. Encore merci Douda.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Davideden (Davideden) le dimanche 13 novembre 2005 - 23h56:

Tunisie, quand y a plus de Juifs on tape le journaliste?

Robert Ménard : «La violence de cette agression m'a surpris»
ENTRETIEN. Après l'agression sur Christophe Boltanski et à quelques jours de l'ouverture à Tunis du Sommet mondial sur la société de l'information, le secrétaire général de Reporters sans Frontières, Robert Ménard, répond à Liberation.

http://www.liberation.com/page.php?Article=338055