Par Citron (Citron) le vendredi 18 novembre 2005 - 01h11: |
Silvan Shalom regagne Israël après un séjour "formidable" en Tunisie
TUNIS (AP) - Le ministre israélien des Affaires étrangères Silvan Shalom a regagné Israël après un séjour "formidable" de trois jours en Tunisie où il a participé au Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) organisé par l'ONU à Tunis, a-t-on appris auprès du président de la communauté juive de Tunisie, Roger Bismuth.
Le chef de la diplomatie israélienne s'est envolé de Djerba, une île du Sud tunisien, qui abrite l'une des plus anciennes synagogues au monde, construite il y a quelque 2.500 ans, ainsi qu'une communauté juive d'un millier de personnes.
Accompagné d'une délégation forte d'une cinquantaine de personnes, dont sa mère, Miriam, son frère Tsvi Shalom, ainsi que d'un membre de la Knesset Eli Ishai et de deux maires, tous originaires de Tunisie, Silvan Shalom s'est rendu dans la journée à Gabès, sa ville natale située à environ 370km au sud de Tunis. Il a visité la maison où il est né il y a 47 ans ans.
Dans la matinée, il avait rencontré son homologue tunisien Abdelwahab Abdallah. Lors de son intervention mercredi devant la plénière du SMSI, il avait plaidé pour la normalisation des relations entre Israël et la Tunisie. Il a estimé que la Tunisie, qui entretient de bonnes relations avec les Palestiniens et un dialogue continue avec Israël, occupe une "position privilégiée" pour jouer un rôle efficace pour la normalisation entre l'Etat hébreu et les pays arabes.
"Cela a été un séjour formidable, tout le monde est content", s'est réjoui Roger Bismuth.
Silvan Shalom était venu à bord d'un avion spécial qui effectuait la première liaison directe entre Israël et la Tunisie.
Par Maurice (Maurice) le vendredi 18 novembre 2005 - 12h17: |
Les responsables du désastre Le bloc-notes d'Ivan Rioufol
[18 novembre 2005]
Qui a mis la France dans cet «état d'urgence» ? Ceux qui ont laissé croire aux seuls bienfaits de la multiethnicité, du mélange des cultures, de la «citoyenneté du monde». Ceux qui ont, dans le même temps, ringardisé le patriotisme, relativisé la légitimité des lois, victimisé les minorités. Ceux qui ont dissimulé les réalités, bidonné les chiffres, nié les évidences. Ceux qui ont lynché les contradicteurs. Comment suivre encore ces faiseurs de désastre ?
Ces professionnels du parler faux n'envisagent pas l'autocritique. Ils s'essayent même à d'autres acrobaties: les violences urbaines traduiraient une demande d'intégration, les incendies d'écoles un besoin d'instruction. Les manifestations de haine seraient des «messages protestataires». Tout juste si les tirs à balles réelles contre les forces de l'ordre ne devraient pas être compris comme des gestes d'amour.
L'illusionnisme est contagieux. L'autre jour, le président de la République s'est indigné du jet de deux engins incendiaires contre la mosquée de Carpentras, en oubliant de comparables faits contre des églises. Mardi, l'incendie de l'église Saint-Jean-d'Ars à Romans (dénoncé par Chirac) n'a pas réveillé les belles âmes. Tels sont les effets de décennies de discours déboussolants.
Ces aveuglements masquent la gravité des émeutes, qui ne posent pas seulement un problème social, comme le tambourine la pensée unique. Ce sont aussi des cités majoritairement musulmanes qui sont entrées en rébellion contre l'État, parfois contre la France. Et ce prévisible réveil identitaire pose la question de la survie du modèle jacobin d'intégration, face à un autre mode de vie et de pensée attaché à sa différence.
Aujourd'hui, le peuple excédé n'est pas loin de tenir ses représentants et médiateurs pour collectivement responsables d'un risque de libanisation du pays. Déjà le nombriliste PS s'effondre dans les sondages. Et l'image du Chirac angélique est atteinte. Promoteur du «métissage» de la société, il a admis, lundi, la profondeur du malaise né d'une «crise de sens, de repères, d'identité».
Il revient à la Majorité de se désolidariser clairement de l'idéologie de la table rase qui inspire nombre d'immigrationnistes. Sinon, il est à craindre que Jean-Marie Le Pen n'empoche en 2007, mais pour les pires excès, les bénéfices du renoncement des élites à protéger sereinement l'identité française et l'unité de la nation.
Le coût de l'immigration
Il faut évidemment «assumer la diversité de la société française», comme le demande Jacques Chirac. Et tout faire pour corriger les discriminations raciales qui empêchent des jeunes d'accéder normalement aux fonctions qu'ils méritent. Mais les trop nombreux chômeurs des cités font-ils toujours l'effort d'adaptation que la France est en droit d'attendre d'eux ? Hier, un colloque de la Fondation Singer-Polignac sur «Un essai d'évaluation des coûts et des effets économiques de l'immigration», a révélé des vérités qui corrigent le procès en «abandon» des cités
S'appuyant notamment sur les travaux des professeurs d'économie Jacques Bichot et Gérard Lafay, Yves-Marie Laulan, président de l'Institut de géopolitique des populations, estime le coût de l'immigration et de son intégration (éducation, formation professionnelle, logement, santé, lutte contre la délinquance, maintien de la sécurité, etc.) à 36 milliards d'euros par an. Soit 80% du déficit public, 13,5% des dépenses publiques, 3,5 fois le «trou» de la Sécu, 2 fois de budget de la recherche et de l'enseignement supérieur, 87% du budget de la défense...
Laulan : «Il ressort que chaque immigré qui franchit la frontière (250 000 par an) coûte 100 000 euros par an à la collectivité nationale, soit vingt fois plus que les Corses. (...) Nous rejoignons ainsi les calculs de Maurice Allais, prix Nobel d'économie, qui estimait voici plusieurs années à quatre fois son salaire annuel le coût d'installation d'un immigré. A ceci près que M. Allais estimait qu'il s'agissait d'un coût effectué une fois pour toutes alors qu'ici il s'agit d'un coût annuel.»
Comme l'explique le professeur Lafay, ce prix à payer est celui «des erreurs commises par tous les gouvernements successifs depuis trente ans». Erreurs ayant consisté à laisser s'installer une immigration familiale, sans qualification professionnelle et sans désir de s'intégrer à la culture d'accueil. Cet important investissement national financera peut-être demain la croissance et les retraites. Dans l'immédiat, ces efforts méritent mieux que les manifestations de francophobie et les exercices de culpabilisation.
FAUT IL S'HANDICAPER AU MOMENT OU L'ASIE NOUS OBLIGE A DES EFFORTS D'ADAPTATION ???
Par Meyer (Meyer) le vendredi 18 novembre 2005 - 12h20: |
Un entretien avec Alain Finkielkraut dans Haaretz en anglais
What sort of Frenchmen are they?
By Dror Mishani and Aurelia Smotriez
Thu., November 17, 2005 Cheshvan 15, 5766
http://www.haaretz.com/hasen/spages/646938.html
Par Primo (Primo) le vendredi 18 novembre 2005 - 06h03: |
Apologie de l'Intifada culturelle dans un collège parisien
Depuis quelques mois, Primo Europe suit « une affaire » née d’un projet pédagogique initié dans un collège de la région parisienne.
De quoi s’agit-il ?
Un collège parisien a en effet lancé un projet pédagogique censé illustrer le programme de 5° sur le monde arabo-musulman.
A l'origine, le projet devait aussi impliquer le lycée avec lequel ce collège partage les locaux.
L'idée est généreuse en ces temps d'affrontements communautaires : le projet prévoit des échanges de courriers Internet avec des élèves d'un autre pays, la création d’une oeuvre artistique collective, des débats, des films, des visites...
Dans l’équipe enseignante, le professeur d'histoire qui a concocté ce programme demande l'appui de l'établissement, comme cela est de règle à l'Education Nationale ; il l’obtient.
Mais en fait de monde arabo-musulman, les professeurs ont privilégié Naplouse, en Palestine.
Choisir Naplouse...
Le choix de Naplouse (Néapolis sous domination romaine et Sichem lorsque cette terre appartenait au peuple hébreu, au temps de Jacob) paraît pour le moins arbitraire lorsqu’il s’agit d’étudier le monde arabo-musulman, tout le monde en conviendra aisément.
Naplouse fut la ville natale de Justin, théologien, philosophe (il partit en guerre contre Aristote), apologiste réputé et docteur de l'Eglise vers l'an 150 de notre ère.
De nos jours, Naplouse est considérée par le Monde Diplomatique comme le "laboratoire de la troisième Intifada" (Benjamin Barthe, Le monde diplomatique, juillet 2005.)
De la part d’un professeur d'histoire censé avoir creusé son sujet, ce choix est troublant. Il ne manque pas de villes dans le monde arabo-musulman qui auraient pu accueillir magnifiquement un tel projet pédagogique.
On imaginerait plutôt les fécondes implications de ce projet s’il avait permis à certains élèves d’entreprendre une riche correspondance avec des enfants du Maghreb, dont ils sont peut-être les cousins.
Chacun aurait pu approfondir la connaissance de son histoire identitaire, se réconcilier avec sa propre image, tisser un réseau avec des classes de cette banlieue, justement maudite dans les faits aujourd’hui...
De tout cela, nos pédagogues n'ont cure.
Le projet initial stipulait : Pour nos élèves cette correspondance est l’occasion d’exprimer leur solidarité avec des enfants victimes d’un conflit et privés de liberté de circulation; or la solidarité participe de l’éducation à la citoyenneté. Par ailleurs, pour une réflexion concernant les Droits de l’Homme et la paix, la question israélo-palestinienne nous semble incontournable.
Ce postulat de départ n'est pas acceptable. En quoi le fait de réfléchir sur la citoyenneté est-il dépendant de la connaissance du monde arabo-musulman ? En quoi la question israélo-palestinienne est-elle incontournable ?
Il nous apparaît que les réponses pourraient avoir un effet boomerang sur les enseignants de cet établissement et sur leurs équipes, pour peu qu’ils s’informent davantage !
Le projet est donc devenu un projet culturel artistique, d’échange avec la Palestine, intitulé « Portes sans refuge ».
A l’initiative d’un architecte de Naplouse, fondateur du Centre culturel « Cheikh Amr Arafat », les enfants collectent des photos des portes déchiquetées de maisons détruites par l’armée israélienne à Naplouse, pour les peindre, les décorer et échanger avec les jeunes enfants du collège parisien qui feront de même sur des photos de portes parisiennes.
L'idée est surprenante, s’adressant à de jeunes élèves de cinquième, fragiles et influençables.
Autre aspect "collégial" du projet, inviter des intervenants tels que
- un cinéaste palestinien militant bien connu,
- Clowns sans frontières, ONG qui s’adresse aux enfants victimes de conflits armés, en situation de détresse.
Le projet doit déboucher sur une exposition ouverte - urbi et orbi de l’établissement - des photos de ces portes et de « l’histoire de chacune d’entre elles »
Vaste projet, aux ouvertures multiples à souhait, c’est le cas de le dire, et aux incitations dangereuses multiples !
A la suite de quelques contestations internes, on lance quand même une sorte de « référendum » consultatif dans l'établissement.
Mais le projet a le vent de l’administration en poupe : il est donc agréé par la DAAC, (délégation académique aux Arts et à la Culture) puis par la DARIC, (Délégation académique aux relations internationales et à la Coopération) avant même sa présentation au Conseil d'Administration ; un peu comme si l'exécutif promulguait une loi avant son examen au Parlement !
Le vote a lieu lors du CA du Collège, à bulletin secret pour que chacun puisse conserver son entière liberté: 11 voix pour, 2 contre, 2 abstentions, 1 bulletin blanc. En juin 2005, le projet est voté.
Bien qu’adopté en CA, le projet est rediscuté. Des remaniements sont annoncés pour la rentrée.
En septembre 2005, la DAFPEN (Direction Académique de Formation des personnels de l’Education Nationale) prenant les devants avec une surprenante célérité, organise un stage technique destiné aux professeurs de cette classe de 5ème afin de démarrer au plus vite dans l’interdisciplinarité (histoire, géographie, français, arts plastiques, et EPS pour accompagner les élèves en sortie)
Les autorités de l’Education Nationale sont prévenues. Un Inspecteur Pédagogique Régional d’Histoire se rend dans l’établissement. Il exige que le projet soit adouci et réécrit.
Le résultat est la suppression :
- de la participation du Lycée.
- de toute mention de solidarité avec la Palestine.
- de la participation active du cinéaste
1. On maintient la participation de l’ONG « clowns sans frontières », du musicien et de son association Al Kamandjati.
2. On demande de se focaliser sur l’aspect artistique
3. On décide l’implication dans le projet de L’Institut du Monde Arabe de Paris et…une visite au Musée d'Arts et d'Histoire du Judaïsme pour faire bon poids (hors sujet et bien évidemment alibi !)
Le nouveau projet, identique à lui-même ne se formule plus ainsi ; «portes détruites ces dernières années », expression présente sur le site CCIPPP (Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien)soutenu par la « Plate-forme des ONG » elle-même soutenue par le Quai d’Orsay.
"A Naplouse les enfants collectent des portes de maisons détruites par l'armée israélienne pour les peindre, les décorer, les photographient et envoient ces photos aux enfants du collège parisien......"
Mais comment comptent-ils parvenir à ne pas faire mention de la solidarité avec la Palestine, comme le demande l'Inspecteur, puisque c’est le cœur même du projet ?
Lundi 7 novembre, ce projet est de nouveau présenté au CA et soumis à un vote à main levée, démocratie oblige. La FCPE a même fait voter une motion de protestation contre le fait d’avoir rediscuté un projet voté en première instance. On ne badine pas avec la démocratie, à la FCPE...
En fait, le vote est de pure forme car le projet était déjà bien avancé. De nombreuses actions sont en cours et des rencontres ont déjà eu lieu.
- 6 oct: cultures en partage, visite à l' IMA
- 13 oct: atelier de calligraphie, IMA.Visite de la moquée
- 20 oct: Photographie des portes du lycée et du quartier
- 17 nov: découverte de la culture palestinienne à travers un diaporama, des lectures, et la musique à l'Institut du Monde Arabe. (On se pose sérieusement la question de savoir si la carte géante apposée dans le hall de l’IMA, sur laquelle on chercherait en vain l'existence d'un pays nommé Israël, sera montrée et commentée aux élèves.)
- 24 nov: rencontre avec le responsable de Al Kamandjati
- 1er déc: Présentation de livres de la bibliothèque itinérante de l' IMA.
- 5 janv: Atelier lecture en présence d'une personne de l'IMA
Pédagogie active ou idéologique ?
A ce stade de la présentation des faits, il est temps de poser, à l’institution éducative, quelques questions fondamentales.
Le programme d’Histoire en 5ème enjoint les enseignants de présenter « Le monde musulman. L'essentiel est de présenter Mahomet, le Coran et la diffusion de l'Islam et de sa civilisation. On insistera davantage sur cette dernière et son rayonnement, abordés à partir de l'exemple d'une ville, que sur les constructions politiques qui résultent de l'expansion - Carte : le monde musulman au VIIIe siècle »
Il s’agit donc bien d’étudier le monde musulman en évitant d'aborder les aspects politiques, toujours sujets à interprétation.
Les recommandations officielles sont sages et d’une clarté assourdissante.
Le projet décrit ci-dessus ne répond à aucun des critères pédagogiques énoncés. Nous nous permettons même d’affirmer qu’il va à l’encontre de la mission dévolue à l’Education Nationale : « transmettre des connaissances, avec une ouverture sur le monde environnant, en développant le sens critique et l’esprit d’analyse. »
Le projet exposé et en cours de réalisation avec l’appui des autorités concernées, tourne ouvertement le dos à toutes ces recommandations.
Source de connaissances ?
Pour découvrir les richesses de la musique arabo-musulmane, est-il nécessaire et incontournable de faire appel au fondateur d’une association culturelle de Palestine ? Le Maghreb manque-t-il d’exemples ancestraux de créations arabo-andalouses dignes de rendre leur fierté à nos jeunes élèves déracinés par l’émigration ?
Ouverture sur le Monde ?
Le projet, et c’est louable, se propose de sensibiliser les enfants à la problématique des Droits de l’Homme. De jeunes élèves parisiens favorisés venant faire le lien et le liant avec des enfants français venus d’ailleurs, souvent musulmans, enfermés dans des cités dortoirs, n’est-ce pas une action plus éducative, plus immédiatement solidaire que l’évocation d’un ailleurs lointain et peu vérifiable?
Développement du sens critique ?
Une rapide présentation des personnalités extérieures sollicitées pour ce projet suffirait à démontrer que chacune d’elles est engagée dans un activisme soutenu des plus louables.
La question est de savoir si ces personnalités représentent les meilleurs interlocuteurs permettant aux élèves de se faire une idée impartiale sur le conflit en cours et, plus généralement sur l’étude du monde arabo-musulman, pourtant point de départ du projet en voie de réalisation.
Les enfants de 12 ans qui participeront à ce projet seront-ils in fine capables de concevoir et de ressentir autre chose qu’un rejet d’Israël ?
Question enfin qui semble essentielle : les enfants de ce collège français ne sont-ils pas instrumentalisés par un professeur aux convictions bien arrêtées ?
Conclusion :
Nous terminerons ce constat désabusé par une réflexion sur les missions générales de l’école de notre pays.
Que fait-on subir à notre école ?
- L’école de France ; celle qui a absorbé, formé, sans les formater, des cohortes de polonais, italiens, espagnols, africains, réfugiés de toutes sortes.
- L’école des Hussards noirs de la République dont les deux seuls credo tenaient en l’amour de l’enfant et de l’égalité des chances.
- L’école de France, élément central de la cohésion sociale, du fameux ascenseur social.
- L’école de France qui a supprimé les clivages sociaux pour créer le seul statut égalitaire : le statut de l’écolier, de l’enfant respectable et respecté.
A l’école des Hussards Noirs, être enseignant ne saurait être un métier. C’est une mission, la plus haute sans doute, celle de former la jeunesse et de lui fournir le terreau le plus sain et le plus transparent possible.
De cette école, l’idéologie, d’où quelle vienne, a toujours été tenue à distance. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Comme à l’Assemblée Nationale, l’école est devenue le lieu des affrontements des rivalités sociales, politiques. L’idéologie n’épargne plus l’enseignant qui voit, dans l’enfant d’aujourd’hui, un comparse pour demain.
Dans ce genre de relation, il y a toujours deux perdants :
- l’enfant, pour sa dimension de choix futur et de richesse personnelle
- le pays, pour la qualité unificatrice de l’action pédagogique.
Primo-Europe va entamer une série d’actions sur ce projet dont nous ne donnerons pas ici plus de détails afin de préserver une poursuite objective du débat.
Mais d’ores et déjà nous posons avec gravité la question à Monsieur le Ministre de l'Education Nationale : Dans le contexte actuel, est-il opportun de soutenir un projet éducatif exacerbant un conflit et en favorisant l’importation sur notre sol, et pire encore, dans le sanctuaire qu'est l'Education Nationale ?
Nous posons enfin la question aux autorités pédagogiques : Le monde arabo-musulman se limite-t-il à la seule ville de Naplouse ? L'existence de ce monde dépend-elle à ce point de « la question » israélo-palestinienne ?
Les réponses à ces questions seront-elles conformes à l’esprit des textes et des missions éducatives de l’Education Nationale ?
Il est trop tôt pour le dire.
© Primo Europe, 11 novembre 2005.
Par Mounia (Mounia) le jeudi 17 novembre 2005 - 18h47: |
Le Sommet de l'information se penche sur les innovations technologiques
TUNIS (AFP) - Le Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) s'est penché jeudi à Tunis sur les innovations technologiques, notamemnt un ordinateur bon marché pour réduire la fracture numérique, alors que les atteintes à la liberté d'expression étaient à nouveau dénoncées.
Les 170 pays membres, dont une cinquantaine de chefs d'Etat, ont poursuivi leurs travaux au lendemain de l'inauguration du sommet par le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan.
M. Annan a profité de son passage à Tunis pour lancer devant la presse un ordinateur à bas prix destiné à équiper les pays en développement. Ce projet prend la forme d'un prototype portable au prix coûtant de cent dollars.
Le projet ambitionne de doter chaque enfant, en particulier ceux des pays pauvres, d'un ordinateur portable personnel pour faciliter l'accès à l'éducation et à la communication.
Le Sommet, qui rassemble des dirigeants politiques mais aussi des centaines d'entreprises multinationales au Palais des expositions du Kram, près de Tunis, est aussi dominé par le Fonds de solidarité numérique, initiative africaine visant à financer des projets technologiques dans les pays en développement.
Officiellement lancé cette année, le Fonds a recueilli à ce jour près de huit millions d'euros, ont annoncé ses initiateurs.
Mais la tenue du sommet en Tunisie continue à susciter des critiques envers le respect de la liberté d'expression dans ce pays.
Le secrétaire général de l'organisation française de défense des journalistes Reporters sans frontières (RSF), Robert Ménard, venu participer au SMSI, a ainsi annoncé qu'il avait été refoulé par les autorités tunisiennes.
M. Ménard, arrivé de Paris à bord d'un vol régulier d'Air France, a déclaré par téléphone depuis l'avion que des civils tunisiens étaient montés à bord pour lui demander de ne pas descendre car il n'était "pas accrédité au SMSI".
RSF, dont des représentants participent au SMSI, a critiqué l'organisation en Tunisie d'un sommet de l'Onu sur l'information, estimant que ce pays bafoue la liberté de la presse et emprisonne les cyberdissidents.
En écho, trois experts indépendants de l'Onu ont fait part de leurs vives préoccupations sur la situation en Tunisie.
Dans un rapport à la Commission des droits de l'homme de l'Onu, ces rapporteurs spéciaux ont pointé du doigt "la détérioration de la situation de la liberté d'expression, de réunion et d'association et de l'indépendance des juges et des avocats en Tunisie."
L'avocate iranienne Shirin Ebadi, prix Nobel de la Paix 2003, a demandé de son côté à sept opposants tunisiens en grève de la faim depuis un mois de cesser leur mouvement.
"L'objectif de la grève a été largement atteint et le message est parvenu au monde entier", a déclaré Mme Ebadi en rendant visite à Tunis à ces opposants, après avoir dénoncé mercredi au Sommet la censure sur l'internet et la répression des cyberdissidents partout dans le monde.
La Chine a en revanche défendu la mise en place d'un mécanisme permettant de lutter contre les atteintes à la "sécurité de l'Etat", une terminologie fréquemment utilisée dans ce pays à l'encontre des opposants.
"Les technologies de l'information et de la communication sont de plus en plus présentes dans notre vie quotidienne et leur impact négatif se fait de plus en plus jour", a expliqué le vice-Premier ministre chinois, Huang Ju.
Par Nao (Nao) le jeudi 17 novembre 2005 - 18h16: |
On a pas mal entendu Finkelkraut sur l'intifada du 93 (qui signifie on le sait enti?[toi] fada [fou]) mais peu BHL. Voila son bloc notes paru dans le Point du 10/11:
Le bloc-notes de Bernard-Henri Lévy
Sur l'explosion des banlieues
Rien n'arrêtera le mouvement. Je ne dis pas qu'il ne s'arrêtera pas, évidemment. Mais je dis qu'aucun geste, aucune idée, aucune politique à court ou long terme, n'auront plus, en soi, par enchantement, le prodigieux pouvoir de casser une spirale qui devra sans doute, d'abord, aller au bout de sa logique. Physique des corps. Energie noire de la haine pure. Tourbillon nihiliste d'une violence sans signification, sans projet, et qui s'enivre de son propre spectacle répercuté, de ville en ville, par les télévisions elles-mêmes fascinées. Ce n'est pas la guerre, non. Contrairement à ce dont voudraient nous convaincre ceux qui, dans ce pays, ont intérêt au discours de la guerre (en gros : l'extrême droite, l'extrême gauche, les islamistes), ce n'est pas, grâce au ciel, d'une Intifida aux couleurs de la France qu'il s'agit. Mais c'est un processus inédit, sûrement. C'est un groupe en fusion au sens quasi sartrien. Et c'est un groupe en fusion nouvelle manière, avec portables, échange de SMS, unités mobiles, mouvements browniens d'une colère qui, quand elle aura fini de cibler l'école et le gymnase du quartier, quand elle aura brûlé ou tenté de brûler jusqu'au dernier bâtiment représentatif de la France et de l'Etat de droit, s'en prendra au voisin, au copain, à soi-même - c'est la voiture de leur propre père que les vandales iront, à la fin des fins, chercher pour la brûler. Cela s'arrêtera, donc. Cela s'arrêtera, forcément, à un moment. Mais il faudra d'abord, pour cela, que ce Téléthon de la rage, ce rigodon suicidaire et sans mémoire, cette fusion du désespoir et de la barbarie aillent au bout de leur propre ivresse et de leur jouissance autiste.
Rien à faire, alors ? Dire que le mouvement ira au bout de sa mécanique signifie-t-il qu'il faille se croiser les bras et attendre ? Non, bien entendu. Surtout pas. Et, sans même parler de l'inévitable remise à plat de notre entière politique de la ville, sans parler de ce fameux « modèle français d'intégration » dont nous étions si fiers et qui est en train de voler en éclats, il est clair que l'Etat républicain a des tâches urgentes, immédiates - à commencer par ces tâches de police, c'est-à-dire de protection des biens et des personnes, dont je trouve, par parenthèse, et à l'heure (lundi matin) où j'écris, qu'il s'acquitte plutôt moins mal que ne le disent les donneurs de leçons. Il y a eu des dérapages verbaux, c'est vrai (Kärcher, racaille et compagnie - ces autres mots de la haine dont on s'honorerait de s'excuser). Il y a eu d'inadmissibles bavures (cette grenade lacrymogène dans la mosquée de Clichy-sous-Bois dont j'aurais voulu qu'elle fasse autant scandale que la profanation d'une église ou d'une synagogue). Mais de là à renvoyer dos à dos policiers et émeutiers, de là à dire que la police française d'aujourd'hui serait si profondément lepénisée que trois jeunes de Clichy-sous-Bois ont préféré le risque de s'électrocuter à celui de tomber entre ses mains, il y a un pas que, pour ma part, je ne franchirai pas. En 1968 aussi, après tout, on avait la psychose de la-charge-policière-à-laquelle-il-fallait-échapper. On n'était pas jeune chômeur fils d'immigrés mais étudiant, lettré, savant, etc., et l'on vivait dans la même illusion que, pour ne pas tomber entre les pattes des abominables gendarmes mobiles, mieux valait, non pas s'enfermer dans un générateur, mais se noyer comme Gilles Tautin, à Flins. Alors, assez de l'imbécile « CRS SS » ! Assez de démagogie et de polémiques politiciennes ! La situation est bien assez dramatique pour que ne s'y ajoutent pas des petites querelles d'appareils et de personnes.
D'autant que le véritable enjeu, pour l'heure, est un enjeu de médiation et de parole. Oh ! pas la parole politique au sens étroit. Pas ces conseils des ministres exceptionnels dont se gargarisent les commentateurs (comme si le seul fait que des ministres se rencontrent, et se parlent, était un événement colossal !). Non. L'autre parole. Celle qu'attendent ces jeunes qui ne veulent plus s'entendre traiter d'enfants d'immigrés alors qu'ils sont, tout simplement, français. Celle qui dira, non la rancune et la méfiance, mais l'égalité, la citoyenneté, la considération et, comme ils disent, le respect. Celle qui, en d'autres termes encore, saura dire d'une même voix, d'un même souffle, le deuil de Zyed et Bouna, les brûlés vifs du transformateur de Clichy-sous-Bois, et celui de Jean-Claude Irvoas, battu à mort, devant sa femme et sa fille, parce qu'il photographiait un réverbère. Qui saura la faire entendre, cette parole ? Qui pourra, en quelques jours, trouver ces mots de concorde que l'on espère depuis vingt ans ? Les maires, ces hussards noirs des banlieues ? Les dirigeants d'associations, si cruellement privés de moyens ? Un homme politique, de droite ou de gauche peu importe, mais mieux inspiré que le chef de l'Etat, l'autre dimanche, au sortir de son conseil de sécurité intérieure ? Telle est la question, oui. Telle est la condition pour que se renoue, dans les territoires perdus de la République, quelque chose qui ressemblera, un jour, à un lien social. L'autre branche de l'alternative est claire. On en a eu, ces jours derniers, un avant-goût et, pour un pays laïque, ce serait un aveu d'échec définitif : le transfert aux responsables des mosquées de la tâche de maintenir l'ordre et de prêcher la paix.
© le point 10/11/05 - N°1730 - Page 186 - 870 mots
Par Bazooka (Bazooka) le jeudi 17 novembre 2005 - 16h52: |
Le site d'AMI, la nouvelle organisation de Pierre Besnainou pour l'aliya reussie:
" - Saha, saha !! "
http://www.ami-israel.org/
Par Bazooka (Bazooka) le jeudi 17 novembre 2005 - 16h47: |
Un morceau d'anthologie ....
Salut a tous et toutes,
Pour ceux qui n'auraient pas pu assister a ce morceau d'anthologie de la TV publique francaise hier sur France 5 et TV5, l'emission Ripostes de Serge Moati etait consacree aux "Banlieues: miroirs des peurs francaises".
On a eu la surprise d'y voir Tariq Ramadan venu se rechauffer de la "froidure protestante" suisse et britannique dans l'incandescence de ses "freres musulmans" des banlieues francaises...
Qui sait comment et pourquoi il peut a nouveau mettre le pied sur le sol francais !?
Mais surtout, on y a apprecie Alain Finkielkraut encore plus magistral qu'a l'accoutumee.
Une fois de plus, il a su sans detours et avec l'eloquence qu'on lui connait faire face a 4 cerberes Beurs et Beurettes remontes jusqu'aux crocs ...
Tout cela en lieu et place des responsables politiques francais, bien planques derriere leur televiseur.
Le meilleur de l'emission, lorsqu'il a "mis les pieds dans le plat" en posant clairement LA question a 1000 Euros:
"Pourquoi les enfants d'emmigres Maghrebins et Africains se transforment-ils en casseurs pour protester alors que d'autres emmigres / enfants d'emmigres (Portugais, Espagnols, Asiatiques etc) tout aussi victimes de discrimination, n'utilisent eux, que des moyens democratiques et legaux pour leurs revendications ?
Et pourquoi les politiques "sanctionnent" ces exactions par des mesures sociales en leur faveur ?!
Pour voir des extraits:
http://www.france5.fr/ripostes/D00069/111/130042.cfm
Par Maurice (Maurice) le jeudi 17 novembre 2005 - 09h29: |
Sylvain Shalom à Tunis
2005-11-16 12:04:00
Le président tunisien Zine El Abdine Benali a ouvert ce mercredi le Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI), organisé par l'Onu à Tunis. Le ministre des Affaires étrangères Sylvain Shalom, accompagné de la ministre des Télécommunications, Dalia Itzik, s'est rendu depuis mardi dans la capitale tunisienne afin d'y assister.
Il a profité de son voyage pour visiter mardi après-midi, en compagnie de sa mère, la vieille synagogue de Djerba, et se rendra jeudi dans sa ville natale de Gabès.
Il s'est ensuite entretenu à Tunis dans la soirée avec le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan. Il lui a demandé de déférer le dossier nucléaire iranien devant le Conseil de sécurité de l'Onu, afin que des sanctions puissent être prises contre Téhéran, et a souligné que l'Iran ne menace pas seulement le Moyen-Orient, mais le monde entier.
M. Annan a déclaré à l'issue de leur rencontre que l'Agence internationale de l'énergie atomique a encore plusieurs cordes à son arc pour résoudre le dossier nucléaire iranien. Plusieurs propositions seront examinées dans une dizaine de jours lors de la réunion de la direction de l'AIEA.
M. Shalom a clôturé la soirée par un dîner avec les chefs des communautés juives tunisiennes dans la capitale.
Plusieurs milliers d'étudiants tunisiens avaient par ailleurs manifesté dans la journée contre la venue à Tunis d'une délégation israélienne.
Par Email (Email) le jeudi 17 novembre 2005 - 06h52: |
Problème habituel
Comment notre président aurait il pu s’expliquer voir s’excuser auprès de ces familles en deuil, quand son passe temps, favori de surcroît, est de voir passer les balles (intellectuelles…) entre VILLEPIN et SARKOZY.
On peut le comprendre dans un certain sens, puisqu’il sera, à la fin de son mandat, lui-même au cœur d’un conflit politique tant attendu ; le seul ennui, c’est qu’avec un fantôme (et c’est gentil...) voyageur (aux frais cette fois du contribuable), la France grand pays, on l’oublie trop souvent, n’avance plus depuis longtemps.
Vous comprenez bien, vous français comme moi, travailleurs payant vos droits et taxe de toutes sortes, que ce n’est pas en regardant et on ne s’occupant que du « débat » VILLEPIN-SARKOZY ou même du débat HOLLANDE-FABIUS que les problèmes peuvent se régler.
C’est triste de tendre une telle perche a tous ces jeunes de banlieue : ils ont quelque part raison, ces hommes si importants ils ne font que parler, mais avancer sûrement pas, car quand on est dans le gouvernement à droite, on a surtout peur de favoriser la gauche si le programme n’est pas parfait et inversement.
Le véritable enjeu serait surtout que le programme ne soit peut être pas parfait, mais qu’il existe et qu’il soit mis en application.
Marseille existe depuis des décennies avec des gens si différents de couleur, de religion, de conditions sociales, c’est étonnant ! Ressuscitons GASTON DEFERRE s’il le faut et recréons sa politique ou en tout cas approchons-nous en ! Mais surtout ne laissons plus CHIRAC nous faire perdre encore du temps.
Journalistes, redevenez des citoyens lamda, ne faites plus la ‘une’ des journaux avec les soi-disant sondages entre les uns et les autres mais attaquez-les sur leurs actes, le temps est trop précieux pour en perdre encore jusqu'à la nouvelle élection présidentielle.
Florence Scemama-Ittah
Par Primo (Primo) le jeudi 17 novembre 2005 - 05h42: |
Shérazade, brûlée vive
Une nouvelle de l'AFP est passée inaperçue. Pourtant, l'horreur est là, dans son intégralité (Lire aussi Lucien Samir Oulahbib sur La Minute du sablier).
Une jeune femme a été hospitalisée dans un état jugé très sérieux dimanche après avoir été brûlée vive par son ancien ami à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), a rapporté la police lundi.
Selon les premiers éléments de l'enquête de la brigade criminelle, la jeune femme, âgée d'une vingtaine d'années, a été aspergée d'essence par le suspect dans une rue non loin de chez elle. Il a mis le feu et pris la fuite se brûlant au bras, selon des témoins.
Le suspect, qui a agi "par dépit amoureux", a été identifié et devait être interpellé "sans délai", selon la source. La jeune femme a été admise à l'hôpital dans un état jugé très grave, a-t-on indiqué lundi.
Dès le dimanche soir, Tous contre le voile et Primo Europe étaient prévenus de ce fait horrible, passé inaperçu dans la grande presse. Histoire sans doute de ne pas stigmatiser plus encore les jeunes des banlieues !
En fait, nous sommes en mesure d'affirmer que la jeune femme de 20 ans décrite par l'AFP s'appelle Shérazade. Elle n'a que 18 ans.
Le silence total sur cette affaire, le manque de réactivité des médias resteront à jamais scandaleux. Mais il est vrai que le Président a appelé ces médias à plus de "tempérance et d'équilibre" dans leur traitement de l'information. Et les médias obéissent. Sous une dictature, la presse est muselée. En France, elle se tait d'elle-même, "consciente de ses responsabilités". La famille de Shérazade doit souffrir mais en silence.
Ce drame inadmissible aurait du jeter un pays dans l'effroi et dans la rue, pour la bonne cause cette fois. 24 heures après le drame, toujours aucune réaction officielle !
Un fait dramatique qui vient d'arriver tout près de chez moi.
Un témoin s’adresse à l’association Tous contre le voile :
Dimanche matin à 9 H, une jeune fille Marocaine, "Sherazade", 18 ans, a été brûlée vive par 2 jeunes Pakistanais. La seule erreur qu'elle a commise a été de refuser les avances insistantes de l'un d'eux et de refuser les nombreuses demandes en mariage qu'il lui avait faites.
Aujourd'hui, Shérazade est à l'hôpital Cochin au service des grands brûlés, son corps et son visage sont brûlés à 60 %. Elle a été plongée dans un coma artificiel pour lui éviter des souffrances insupportables.
Un autre témoin contacté raconte : « Aucun journaliste n'est là pour relater cette tragédie alors qu'on nous abreuve d'images chaque jour sur la violence dans les banlieues ».
Encore un autre témoin dont vous ne trouverez pas le témoignage dans la presse: j'ai un neveu qui demeure à 200 mètres de l’endroit où le drame a eu lieu et il sera choqué durablement par ce qu’il a entendu. Moi aussi ! Au moment ou cela c'est passé, il m'a appelé sur mon portable, et de son téléphone, j'entendais cette jeune fille hurler de douleur ! Dans quel monde vivons-nous ?
Plusieurs questions se posent
S'agit-il réellement d'un "dépit amoureux" comme le suggère l'AFP ou/et d'un désir de l'éconduit de punir à mort selon son interprétation religieuse (à supposer qu'il s'agisse bien d'un homme originaire du Pakistan) ?
La dépêche de l'AFP n’aide pas le public à se faire une opinion. Mais l’enquête devra le déterminer sans faiblesse.
Si le témoin n’avait pas alerté immédiatement "Tous contre le Voile", les médias, AFP en tête, auraient-ils abordé le problème ?
Est-il acceptable que les rapports de violence issus de sociétés au sein desquelles ils perdurent et sont même entretenus, soient appliqués en France ?
La culture de violence, de soumission totale des femmes à la volonté des hommes propres à certains pays islamiques ou totalitaires (ce sont parfois les mêmes), doit être combattue avec détermination. Il est peu de dire que ni le gouvernement et ni l'opposition n'en prennent le chemin.
S’il venait à se confirmer que les agresseurs aient agi en vertu d’un code d’honneur, d’une éducation défaillante sur la liberté personnelle, nous attendons alors de la communauté musulmane et de ses représentants une dénonciation violente, une mobilisation sans faille contre cette nouvelle manifestation de la bestialité humaine.
Que l’on se comprenne bien !
Il ne s’agit pas ici de jeter l’anathème sur une religion ou sur une appartenance à une communauté ethnique. Il s'agit simplement de mettre en exergue qu'un racisme ne peut en justifier un autre, que le racisme anti-blanc est aussi méprisable que le racisme anti-beur, que le sexisme est une des formes les plus abouties et les plus virulentes de ce racisme dont on voudrait faire porter la responsabilité aux seuls "français de souche".
Il faut maintenant que ceux qui édictent des fatwas sur les violences des banlieues prennent leurs pleines responsabilités et parlent du racisme, du sexisme qu'ils colportent au sein de leurs communautés respectives ou de leur famille de pensée.
C’est de cela qu’il est question. Pas d’autre chose !
Les théoriciens du Front National exploiteront sans scrupules ce nouveau drame. Et ils risquent fort de rencontrer quelque sympathie dans l’opinion publique. Mais tout le monde sait bien que le sort d’une jeune Marocaine leur est indifférent.
Comme les franges les plus extrémistes des banlieues, ils se repaissent de l’horreur et engrangent les points.
En ce moment même, Shérazade, comme Sohane il y a quelques mois, lutte contre la mort au fond d’un lit d’hôpital à Paris.
Parce qu’un jeune homme a été, depuis l’enfance, élevé dans la certitude que la femme était uniquement un objet de consommation courante.
Parce qu'il ne peut envisager son rapport à l'autre que comme dominant !
© Primo Europe, le 15/11/05