Par Slim (Slim) le mercredi 14 décembre 2005 - 00h40: |
A mon humble avis, il y a du vrai et du faux dans tous ces messages récents, et il y a des souhaits mal exprimés, ou une incompréhension due aux séparations linguistiques, religieuses, et culturelles entres les intervenants.
Ce que je perçois dans tous ces débats, qui durent depuis bien longtemps, c’est que la perception acquise par la minorité, qu’elle vive dans un pays démocratique ou non, est toujours différente de celle des personnes appartenants a la majorité. La différence entre les deux peut être religieuse, ethnique, sexuelle, linguistique, ou sectaire. Le minoritaire étant en général dominé culturellement, linguistiquement, financièrement, politiquement, etc., par la majorité, se sent souvent comme citoyen de seconde classe, et ce sentiment est non seulement légitime, il est une réflexion de la réalité qui l’entoure tous les jours. Ces sentiments exprimes souvent par nos compatriotes Juifs Tunisiens sont très semblables, sinon identiques, aux sentiments d’inégalité exprimes par les minorités Chrétiennes dans le monde politiquement Arabe. Ces expressions ne sont pas une invention pure et simple. Les personnes qui se sentent citoyens à part égale n’ont pas besoin d’étaler au grand jour les inégalités, puisqu’en théorie, elles n’existent pas. Ceux qui le font, le font par ras-le-bol, et par conviction de leur droit d’êtres considérés en tant qu’êtres humains, et des citoyens avec des droits et des responsabilités égaux, ni plus, ni moins. Le fait qu’une minorité ait du succès dans un domaine de la société ne veut nullement dire qu’elle ne se sent pas inférieure quant à l’application de la loi du pays à son égard. Le fait que des Juifs aient été particulièrement présents dans le monde des affaires, de la médecine, et de l’enseignement en Tunisie, ou ailleurs, ne veut pas dire que cette minorité n’ait pas connu de discriminations a son encontre. Les Chinois des pays d’Asie du Sud Est sont souvent la cible très facile des foules engrangées qui saccagent leurs magasins, et se trouvent souvent impuissants face aux lois discriminatrices qui favorisent la majorité ethnique, ou l’ethnie au pouvoir, dans tel ou tel pays. Les minorités ont souvent réussit dans tel ou tel pays par nécessite et par esprit de solidarité et non pas a cause d’un droit supérieur auquel elles ont accès. Comment peut-on franchement reprocher a quelqu’un le désire de bien réussir dans sa vie? (C’est a lui ou elle de définir ce que succès dans sa vie veut dire). Les minorités Arabes en Amérique réussissent a merveille, non pas par ce qu’elle jouissent d’un statu qui leur confère des privilèges auxquels les autres n’ont pas droit, mais par ce qu’aux yeux de la loi, ils sont égaux, ni plus ni moins. Leur devoirs sont les mêmes que ceux des autres groupes, ainsi que leurs droits. S’il y a un abus d’un tel juge, d’un tel policier, d’un tel politiciens, cela ne remet pas en cause le system égalitaire vis-à-vis de la loi, mais plutôt son application concrète. Le system Américain est égalitaire, car il demande beaucoup de tout le monde. Ici, si tu ne travaille pas sans relâche, tu tombe dans l’oubliette, et cette oubliette ne connais ni ethnie, ni race, ni religion, ni conviction politique. En Arabe Classique ont dit: «Men Jadda Wajada, Wa Man Zara’aa Hasada» (celui qui persévère arrive a son but, et celui qui sème fini par cueillir les fruits de sa semence)
Certaines sociétés permettent et encouragent l’expansion intellectuelle ainsi que l’égalité judiciaire pour tous ses citoyens, du moins sur papier. D’autres, par contre, discriminent ouvertement, judiciairement et politiquement, et sans aucune gêne ou compte-rendu, contre toute manifestation de différence. D’autres encore, font le va et vient avec leur semblant de «tolérance», une notion qui change selon les critères du jour et les administrateurs du moment. D’ailleurs, la notion même de tolérance, à mes yeux, est injuste, du moins dans le sens où je comprends la signification de cette parole. Tolérer quelqu’un, veut implicitement dire que cette personne possède une ou plusieurs qualités qui sont négatives ou qui n’adhèrent pas nos normes, mais qui sont «tolérés» pour le bien de tous, et par ce que la personne a le droit d’exister dans une société plutôt libre, bien que cela ne plaise pas a tous. Cette notion possède une connotation d’arrogance à mes yeux. Dans mon appréciation propre des poids des mots, et de leurs connotations, on ne devrait pas dire tolérer un Juifs, un Chrétien, un Musulman, un Bouddhiste, un Athée, un Blanc, un Noir, un Homosexuel, un Illettré, un Handicapé, une Femme, etc. On devrait dire accepter cette personne comme on accepte sois-même, et respecter son droit de vivre comme bon lui semble, tant qu’elle ne me veuille pas du mal et qu’elle ne cherche pas ma disparition.
Souvent dans le monde Arabe, l’expression du droit à l’auto gérance du peuple Palestinien est accompagnée par des slogans racistes dont le contenu mélange réalité et fiction, et qui ignorent volontiers les violations commises par les peuples, dits Arabes, contre eux-mêmes. Quand je dis Arabe, je parle de ceux et celles qui utilisent, de grés ou par nécessité, un des dialectes Arabes comme instrument de communication journalier, et qui par l’utilisation de ces dialectes s’auto identifient comme étant Arabes. Dans la conscience collective Pan-Arabiste, il n’existe pas de contradictions ou de malentendus dans l’amalgame d’une identité Arabe primordiale et non-Arabe secondaire (Par exemple Arabo-Assyrien, Arabo-Berbere, Arabo-Juif). Pour ceux et celles qui ne connaissent pas la réalité sur le terrain, cet amalgame ressemble a une utopie incroyable ou les mélanges sont acceptes, et la diversité règne. La réalité sur le terrain est souvent toute autre car elle présume une supériorité de la partie Arabe de cette identité sur toute autre identité. Autant il est vrai que la langue Arabe soit la «Lingua Franca» de presque 200 millions de personnes, autant il est vrai que cette langue et son identification culturelle ont souvent été imposées aux populations autochtones. Les mouvements de libérations nationaux Arabes n’ont fait qu’exacerber cette réalité.
Un des arguments souvent prôner par l’intelligentsia Arabe est que l’existence de tueries en Algérie ne justifie nullement l’occupation Israélienne et ne diminue nullement le droit des palestiniens a déterminer leur propre futur. Cette notion, semble a priori être une notion de droits fondamentaux, que personne ne doit remettre en cause. Toutefois cette notion, placée dans son contexte geo-politique, devient dénuder et sommaire. Elle ignore le fait qu’un peuple (Arabe) qui réclame aussi fortement les droits d’une partie de sa population qu’elle considère être une partie intégrale d’elle-même (les Palestiniens), ne peut fermer les yeux quant aux abus flagrants commis a l’encontre d’une autre composante de sa société (les Algériens, par exemple). Ignorer cette réalité te prive de cette «Supériorité» morale, que tu présumes détenir. Le conflit Israélo-Palestinien n’est pas un génocide d’un peuple envers un autre. C’est un conflit existentiel, dans le quel deux peuples, abandonnés par le monde, veulent se construire une place permanente dans ce monde et êtres acceptés par ce même monde qui les rejette sans relâche. Le massacre de Sabra et Chatila, auxquels les Arabes font souvent références, et qui aété commis sous l’occupation Israélienne du Liban, on été commis par les milices Arabes Chrétiennes. A ce massacre vient s’ajouter ceux commis par le Hezbollah contres les réfugiés Palestiniens, une partie de l’histoire Libanaise qui est curieusement oubliée par tous les Arabes, pourtant ayant conduit a la mort d’encore plus de Palestiniens (c’est ce que l’on appelle Harb Al Moukhayamet= la guerre des camps de réfugiés). Que dire du Jeudi Noir, du massacre de Hama, de Halabja, des tensions sectaires en Arabie Saoudite, des massacres de villageois innocents en Algérie, de l’expulsion sommaire des Tunisiens de la Libye, des discriminations a bases religieuses en Egypte, etc…. La liste est tellement longue!)
Les Israéliens ne prônent pas une supériorité morale dans ses conflits. Ce qu’ils disent, c’est qu’ils n’ont pas de leçons a apprendre d’un monde qui les a rejette, de jure et de facto, et qui lui-même ne semble avoir aucun mal a traiter ses composantes avec une impunité incroyable. Le malheur dans toute cette histoire, c’est que les Juifs et les Arabes, les Israéliens et les Palestiniens, les Tunisiens et les Israéliens, et tous les peuples du Proche Orient, d’Afrique du Nord, et de la Méditerranée en général, ont plus de traits en commun que de traits qui les séparent. Toutefois, tous son myopes, blessés, et têtus. S’ils arrivent a bien s’entendre en dehors de leur contexte géopolitique, c’est qu’il seront capable de s’entendre dans ce contexte meme. Ce qui manque, c’est la volonté concrète de le faire, et le courage de le dire a haute voix, même si le dire peut te t’apporter plein d’ennuies a court terme.
Par Albert (Albert) le mardi 13 décembre 2005 - 23h31: |
FIN DU FILM A LA RECHERCHE DU CLYSTERE PERDU..'
R.M.
Albert.
'...§§§§...Voilà....////.§§§
Il est minuit...////§§§
Les spots se sont éteints..
Le P.T.B prépare d'autres refrains...§§§§§..
Place aux fantomes qui attendent de jouer dans l'ombre .............................§§§§..
La scéne ne finit ja mais
Il reste celle de la vie
Ou tout un chacun joue sa comédie
Que l'on soit de la Goulette ou de Paris.
La vie est un cirque qui se joue à guichets ouverts..§§§§...
Profitez en, je vous le dis à mots couverts...§§§....
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Couvrez vous, il se fait tard,
Moi, j'ai le cafard toutes les fois que les lampions se taisent..§§§§..
Gardez cependant le sourire lorqu'il vous est servi sur un plateau..§§§§§..
Partageons le rire et tout ce qui est beau...§§§...
Après que tombe le rideau...§§§§§... '
FIN.
Par Braham (Braham) le mardi 13 décembre 2005 - 20h51: |
Le monument aux Juifs tunisiens tues par les nazis, au cimetiere du Borgel (photos Aout 2000)
Par Meyer (Meyer) le mardi 13 décembre 2005 - 20h21: |
Commémoration de la rafle des juifs de Tunisie en 1942.
Photographies prises lors de la cérémonie
Quelsues personnalités présentes : M. le Grand Rabbin Samuel Sirat, M. Philippe Seguin, Président de la Cour des cOmptes, M. Kornbluth, chargé d'affaires à l'Ambassade d'Israël et Mme.
M. Nataf, Président de la SHJT
Listes des déportés et des morts pour la France
Liste des juifs tués sous l'occupation nazie
Par Braham (Braham) le mardi 13 décembre 2005 - 19h43: |
Elections 02
Il y en a pour tous les partis, a bientot.
Par Maxiton (Maxiton) le mardi 13 décembre 2005 - 19h51: |
TUN vous seriez plus à l'aise chez oumma, islamonline ou tous
les sites paranos qui abondent sur la toile, que chez nous
Allez fantasmer ailleurs
Par Maxiton (Maxiton) le mardi 13 décembre 2005 - 20h10: |
Davidedeen,
Ce que tu as écrit :
"La technique est simple, Installez vous chez les infideles et
organisez des groupes democratiques. Quand vous etes
suffisament nombreux demanedez des exceptions a la loie et un
statut de semi-autonomie.
Quand vous arrivez a la majorite, commencez le Djihad et
epurez la terre de toute presence infidele. "
correspond à ce qu' écrivait Lewis dans son livre " Juifs en Terre
d'Islam "
Le Monde est divisé en 3 parties :
1 Dar el Islam et 2 Dar el Harb çe qui dit bien ce que cela veut
dire...
Et 3 Dar El Sulh, ou maison du traité - traité signé
unilatéralement par les salafistes et autres wahabistes - sans
que nous autres pauvres poires n'ayions été invités à la
signature d'un traité dont nous ignorions tout.
Dans cette Dar El Sulh, les musulmans, vivent, travaillent,
pratiquent leur culte, font du prosélytisme, sans que la
réciproque soit vrai pour les non-musulmans arrivant à vivre
" normalement " dans les pays de Dar El Islam.
Et le jour venu, grâce aux bulletins de vote généreusement
distribués, on serre le garrot.
Ce qui a permis à un imam de Roubais d'accueillir, Martine
Aubry au seuil du quartier qu'elle visitait, par ces mots
Bienvenue CHEZ NOUS !
Par Meyer (Meyer) le mardi 13 décembre 2005 - 19h26: |
Le Crif en action
La rafle des juifs de Tunisie en 1942. Une cérémonie émouvante
13/12/05
Thème: Hommage
C’est une page peu connue de l’histoire contemporaine : l’occupation par les nazis de la Tunisie.
Six mois sous la botte, de novembre 1942 à mai 1943. Dirigée alors par Moïse Borgel, la communauté juive fut la cible privilégiée de l’envahisseur allemand symbolisé par le sinistre colonel Rauff et ses sicaires de la Kommandantur : arrestations massives, amendes collectives, travail forcé, législation inique, meurtres, déportation.
Pour commémorer ces douloureux événements et plus particulièrement la rafle des Juifs de Tunis qui eut lieu le 9 décembre 1942, une émouvante cérémonie s’est déroulée au Mémorial du Martyr Juif Inconnu , le 11 décembre 2005, sous l’égide de la Société d’Histoire des Juifs de Tunisie que préside Claude Nataf.
Plusieurs centaines de personnes étaient présentes parmi lesquelles les représentants du ministère de la Défense, du ministère des Anciens Combattants, du maire de Paris, des ambassades d’Israël et de Tunisie, des autorités constituées et de la communauté juive. On notait également la présence de Philippe Séguin, président de la Cour des Comptes, natif de Tunisie, du Prince Fayçal Bey, petit-fils de Lamine Pacha Bey dernier souverain tunisien, de M. Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah, et des Grands rabbins David Messas et René-Samuel Sirat.
Le CRIF était représenté par Jean-Pierre Allali, membre du Bureau Exécutif.
Des allocutions, des dépôts de gerbes, des allumages de bougies, des lectures de noms de victimes, des chants, une sonnerie aux morts et des prières ont ponctué cette manifestation.
http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=5813&artyd=2&stinfo=71.$$id_send.$$id_user
Par Primo (Primo) le mardi 13 décembre 2005 - 18h49: |
Réacs de tous les pays, unissez vous !
par Jacques Tarnero
Il n’y a pas de pire insulte politique en France. Être traité de « réac » c’est bien pire que pédophile ou bachi-bouzouk. Dans la République des lettres, le « réac » et à plus forte raison le « nouveau réac » c’est un Jean Cau relooké, un Michel Droit qui ne comprend rien à l’art moderne, une sorte de Pauwels rajeuni.
L’arbitre des élégances intellectuelles françaises, l’ordonnateur du who’s who du progressisme, le Nouvel Observateur, celui qui nous dit où est le bien et où est le mal, où est le chic et où est le ringard, fait sa couverture sur « les nouveaux réacs », avec, massivement déployé, le front bas d’Alain Finkielkraut. Honte sur lui !
Les choses se sont tellement focalisées sur l’auteur de la « défaite de la pensée » que c’est d’abord à son égard et pour exprimer notre amitié intellectuelle et politique que ce qui suit a été écrit.
De quelle vertu politique et morale ceux qui traitent Alain Finkielkraut de « réac » se prévalent ils ? D’abord une question de méthode. Fort d’une posture « progressiste » autoproclamée, ceux qui haïssent Finkielkraut ont trouvé une double occasion inespérée : démoniser leur ennemi et ainsi se refaire une vertu « progressiste » à peu de frais.
Les petits arrangements du progressisme
Depuis tant d’années que cet imprécateur insupporte à pourfendre les impostures intellectuelles, les mensonges, les illusions, à ironiser sur les modes, sur la pensée convenue, depuis qu’il s’acharne à traquer les petits arrangements du « progressisme » avec l’histoire, avec les jeux du pouvoir ou encore l’imposture « progressiste » de certains grands leaders du Tiers monde, à ouvrir les yeux de ceux qui ne voulaient pas voir qu’une haine des juifs pût être de « gauche » ou qu’elle fut produite, comme à Durban, justement au nom de l’antiracisme et des droits de l’homme ...
Depuis le temps qu’il défend le droit d’Israël à être, contre ceux qui préfèreraient sa disparition, depuis le temps qu’il défend symétriquement les droits de Palestiniens à un État, depuis le temps qu’il s’échine à réveiller la tranquillité de ceux qui font de la sociologie du chaos, l’alibi d’une non dénonciation de ses causes, oui cet homme là exaspère. Son brio intellectuel, son écriture ciselée insupportent les jaloux.
Quel crime intellectuel a-t-il récemment commis pour être traité, horreur suprême, de « raciste ». Comme l’a écrit avec une délicate prévention le journaliste de Haaretz, « ça n’est pas Le Pen qui parle mais Finkielkraut ». Aubaine inespérée pour Le Monde, le « journal de référence », qui se met dans l’abri israélien pour régler de vieux comptes. Quoi de plus détestable que de reconstruire un texte.
Pour le reste, qu’est ce qui est faux dans ce qu’il a dit ?
Où est le jugement intolérable pour des oreilles progressistes ? Les émeutes en banlieue n’auraient pas uniquement des causes sociales et la dramatique ghettoïsation des « quartiers » fait qu’une culture du ressentiment anti français est désormais le lien entre les incendiaires, où est l’erreur ?
Le fait que ce ressentiment soit massivement le fait de jeunes beurs ou de jeunes Noirs, où est l’erreur ?
Préférer le refus des divers euphémismes pour ne pas nommer ce qui est, où est le tort ?
Dire « Noir » ou « Arabe » plutôt que « jeune des banlieues », où est le crime anti républicain ?
Si l’intention universaliste se transforme en culture de l’évitement, alors c’est que quelque chose ne va pas de son côté. Préférer les ombres du réel à la réalité, pour qu’elles soient conformes aux présupposés idéologiques est une politique d’aveugle.
Les progressistes préfèrent se voiler la face pour ne pas affronter le voile islamique et font de Tariq Ramadan un nouveau Che Guevara. Quelle belle lucidité politique ! Belle solidarité avec les algériens victimes de l’intégrisme des divers GIA, FIS et autres !
« Qui tue qui ? » demandaient déjà ceux qui ne voulaient pas penser les massacres en Algérie. « Qui brûle qui ? » pourrait on demander en France aujourd’hui. Qui a brûlé Sohane, il y a quelques années, qui a brûlé Shérazade hier ?
Pourquoi avoir peur de dénoncer cette bouillie mentale qui tient lieu chez certains « jeunes des banlieues » de conscience identitaire. N’importe quel enseignant vous le dira. Il y a péril au sein de l’école quand des futurs barbus brutalisent les filles au nom de ce qu’ils estiment être un code d’honneur.
Et il faudrait ne pas nommer cela au nom du respect du à une culture différente ? Faut-il s’extasier devant les beautés musicales sexistes et antisémites de certains raps ? La fascination gauchiste pour la radicalité rend le progressisme imbécile : entre Luther King et Lewis Farrakhan, qui a fait avancer l’histoire ?
Si le solde des luttes des Noirs américains se nomme "Nation of Islam", où est le progrès ?
Si le leader politique des banlieues venait à être Dieudonné, les progressistes en seront ils satisfaits ? Ce sous-Le Pen noir excite les pires démons des banlieues. Il y a deux ans, une vague de haine antijuive avait déjà servi d’annonce à ce qui vient de se produire.
Il y a du malheur dans les banlieues, il y a de la souffrance sociale. Il y a dans les Antilles une mémoire blessée, il y a un traitement de la mémoire de l’esclavage qui n’a pas encore été mené à bien.
Bien sûr, l’Europe au XIXeme siècle a fondé sa prospérité sur la colonisation menée depuis trois siècles. Bien sûr que l’idéologie des colonisateurs était simultanément raciste tout en s’affirmant civilisatrice.
La laïcité dont on célèbre le centenaire mariait dans les colonies les considérations d’un Jules Ferry sur l’infériorité raciale des Noirs et l’idéal des Lumières.
Mais on ne répare pas ces fautes historiques en trafiquant la vérité historique.
L’affaire Finkielkraut a son symétrique détestable. Un historien reconnu, Olivier Petre-Grenouillau a publié chez Gallimard une étude savante sur les « traites négrières », toutes les traites négrières, non seulement celles commises par les Européens, mais aussi celles commises par les Arabes et celles commises par les Africains eux-mêmes quand les royaumes côtiers noirs vendaient aux négriers européens d’autres Africains qu’ils avaient capturés dans des razzias à l’intérieur des terres.
La qualité de ce travail d’historien a été pleinement reconnue par ses pairs, par les plus prestigieux des historiens français. Mais voilà que Petre-Grenouillau n’est pas, pour certains, politiquement correct. Voilà que certaines associations antillaises, certains « indigènes de la République » veulent lui faire procès pour révisionnisme.
Il a osé dire ce qu’il ne fallait pas dire. Il a osé mettre en cause une responsabilité arabe. Il a osé mettre en cause une responsabilité africaine. Aucun historien sérieux ne peut contester ces faits historiques sauf certains de ceux qui aujourd’hui s’affirment être les héritiers de la mémoire de l’esclavage.
Mais la bêtise ne s’arrête pas là.
Voilà que c’est le délire qui gagne. Voilà qu’il ne faudrait pas célébrer le bicentenaire de la victoire Napoléonienne d’Austerlitz, le 2 décembre 1805, contre la coalition des monarchies conservatrices européennes, sous prétexte que Napoléon fut coupable de la réintroduction de l’esclavage, alors que la Convention l'avait abrogé.
Voilà le crime de l’Occident. Le Code civil comme fondation de Mein Kampf ! Quelle intelligence des choses ! Comme si on ne savait pas que l’histoire est contradictoire ! Comme si celle de la France n’avait pas ses zones de lumières et ses parts d’ombres !
Il y a de la folie mémorielle dans ces exigences.
Il y a de la folie dans cette « concurrence des victimes ». « Il y en aurait que pour les juifs » entend on dans certains cours d’histoire. « Et les massacres de Sétif », le 8 mai 1945, le jour même de la capitulation nazie. Était-ce un crime contre l’humanité commis par la France du général De Gaulle? De quel ordre autre que symbolique pourrait survenir une réparation ?
C’est une évidence qu’il n’appartient pas à la loi de décider des contenus de l’Histoire.
Les consciences nationales portées par les États sont lentes à se mettre en cause car c’est l’Histoire du monde qu’il faudrait traduire devant les tribunaux. À quand la reconnaissance par l’Algérie des crimes commis contre les Harkis, des crimes commis par le FLN ?
Et comment réparer des blessures symboliques sinon par d’autres réparations symboliques, par le travail des historiens, par des créations de musées disant ce qui a été et sûrement pas par des lois qui s’y substitueraient ?
On ne règlera pas les injustices sociales en désignant à la vindicte populaire un bouc émissaire à haïr. Ces blessures ne se cicatriseront pas en préférant à l’examen critique des causes historiques d’autres plus faciles à nommer et à désigner.
Ce serait un grand malheur pour tous si, dans les banlieues de l’esprit, on faisait de la désignation du « réac » la raison de son impuissance à avoir changé le monde en un monde meilleur.
On comprend mieux le décalage qu’il y a entre la France et le reste de l’Occident.
Au fond ici, aucune leçon de l’Histoire n’a été tirée. La chute du mur de Berlin, la fin des mythes nés du communisme n’ont servi à rien car c’est le simplisme de la pensée totalitaire qui dévore toujours ceux-là mêmes qui estiment être porteurs de clairvoyance.
L’hallali sonné contre Alain Finkielkraut dit autre chose qu’une critique. C’est une vieille haine qui pointe son nez. Mettre les propos d’Alain Finkielkraut sur le même plan que ceux de Dieudonné est une indignité intellectuelle.
Christiane Taubira puis Pierre Vidal Naquet, Esther Benbassa, Michel Wieviorka et les autres signataires du texte consacré aux « démons français » publié dans le Monde du 6 décembre ne peuvent pas faire cet amalgame ou alors ces fins lecteurs ne savent plus lire ni analyser.
Écrire : « le pire des cauchemars serait celui d’un débat public où ne s’échangeraient plus que des arguments à la Dieudonné ou à la Finkielkraut, recourant aux mêmes procédés – falsifications, dénégations, occultations – et se nourrissant intellectuellement » relève de la calomnie.
Quelle leçon pouvons nous tirer de cette histoire ? Elle rappelle le sort de celui qui se fit traiter de « chien réactionnaire » par les staliniens. Arthur Koestler avait tenté de nommer avant l’heure la grande imposture du « progressisme ».
A l’évidence, Staline n’est pas mort.
Il est bien présent en France dans la tête de certains intellectuels. C’est la même mécanique qui ne voulait pas entendre ce que Kravtchenko rapportait d’Union Soviétique. Celle qui condamnait Camus pour ses propos nuancés sur la guerre d’Algérie est identique à celle qui fait de Finkielkraut, un « nouveau réactionnaire ».
Si les progressistes refusent de penser l’histoire contemporaine en termes « choc des civilisations », s’ils veulent en faire l’économie, alors ils doivent avoir le courage de penser ce qui peut y conduire.
Ce courage, Alain Finkielkraut, le « réac », le possède.
Jacques Tarnero © Primo Europe
Chronique en partie diffusée sur RCJ
Par Davideden (Davideden) le mardi 13 décembre 2005 - 18h35: |
La colonisation a ete un crime contre les peuples colonises. La France a, par sa colonisation, volee les biens et detruit la fabrique des societes sous occupation.
Cela dit, la colonisation de la France par les Arabes est nefaste tout autant.
Suis je un raciste pour le dire? Je ne le crois pas.
Par Hajkloufette (Hajkloufette) le mardi 13 décembre 2005 - 18h00: |
Tun !!! je ne m emporte pas !!! j ai horreur de la mauvaise foi . Un post tu accuses Tsahal , un autre tu accuses Sharon ... je t ai deja dit de ne pas parler ce que tu ne maitrisais pas . Ca fait desordre !!
Genocides dis tu ??? le grand mot qui fait mal est jete ... vas revoir les genocides de vos dirigeants vers les leurs !!! crimes en Algerie , crimes en Iran , crimes en Irak , en Tchetchenie et j en passe ... alors les bouchers tu disais ??? vas apprendre et reviens !!!