Par Hajkloufette (Hajkloufette) le dimanche 08 janvier 2006 - 14h25: |
Le professeur Mor Yossef a fait une nouvelle annonce ... D apres le dernier CT Scan , passe aujourd hui aux environs de midi , l etat continue a rester grave mais stable ... les medecins identifient une nette amelioration de l etat d Arik . Ses fonctions de base sont bonnes , il n a pas de fievre , Les mesures de liquide du cerveau sont normales , ses pupilles sont reactives ... De ce fait et si il n y a pas d aggravation , il a ete decide par les medecins reunis aujourd hui , de commencer les etapes du processus de reveil du premier Ministre , des demain matin .
Nous esperons tous et continuons a prier !!!
Par Maurice (Maurice) le dimanche 08 janvier 2006 - 09h21: |
Ecrivez au Monde sur sa desinformation flagrante en mettant une photo de mort à chabra et Chatila en mettant la faute sur Sharon
Par Email (Email) le dimanche 08 janvier 2006 - 07h04: |
Bonjour a tous
ces messages concernant la fermeture MSN n'ont aucune valeur , tranquilisez vous vous ne perdrez rien !!
Ce mail est un Hoax (plaisanterie)
A chaque fois que vous recevez ce genre de mails en chaine vous annoncant tout un tas de sottises verifier ce qu'il en est en
ouvrant le site :
http://www.hoaxbuster.com/hoaxliste/hoax.php?idArticle=5700
ce Hoax a propos de MSN tourne depuis des annees et n'a aucun sens ni valeur !! le seul but est pour certaines personnes et societes
vereuses de collecter des milliers d'adresses mail par ces renvois en boule de neige et en effet de chaine pour en fin de compte envoyer des
tas de spams et publicites .
Autre chose tres importante !!
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quand vous envoyez des mails en courriel , c'est a dire a beaucoup de personnes , ne notez pas leurs adresses dans la case A: ( ou To: en
anglais) mais dans Cci: ou (Bcc : en anglais) c'est a dire Copie
Conforme Invisible , PERSONNE NE VERRA LES NOMS DES DESTINATAIRES RECEVANT LE MAIL .
alors qu'en notant vos adresses mails dans A: ou Cc (To: - Bc)
chacun verra la liste complete des personne ayant recu le mail !
Pensez donc a les noter tous dans Cci ou Bcc.
Si vous etes obliges de noter EN PLUS une adresse dans A: (ou To
Notez votre propre adresse et toutes les autres dans Cci
Cette simple maneuvre evitera la collecte des adresses mails et de plus garde une discretion sur l'envoi des mails, personne n'a besoin
de savoir a qui vous envoyez vos mails
Bonne journee
Dany Bakouche
Ashdod Israel
Par Email (Email) le dimanche 08 janvier 2006 - 07h02: |
L’union des Médecins, dentistes et Pharmaciens Juifs de France (UMDPJF) et la loge France du B’nai B’rith vous invitent à la
CONFERENCE EXCEPTIONNELLE de Stanley Greenberg sur :
« LES JUIFS DE FRANCE ET ISRAEL DANS L’OPINION PUBLIQUE FRANÇAISE en 2005-2006»
le LUNDI 9 JANVIER 2006
à 20h30
dans les locaux de
l’Alliance Israélite
45 rue La Bruyère
75009 Paris,
métro : Trinité, Saint-Georges
(entrée gratuite, mais réservation préalable au 01 42 66 01 55)
Stanley Greenberg est l’un des plus grand dirigeants d’instituts de sondages américains. Il a été consultant stratégique et politique pour les campagnes électorales de Nelson Mandela, Ehud Barak, Bill Clinton et Tony Blair. Stanley a aussi réalisé des sondages sur l’opinion publique des Français concernant les Juifs et Israël pour des organisations juives américaines en 2002/2003.
Talton Gibson de l’organisation juive américaine Israel Project sera aussi présent.
Cette organisation a notamment mené des recherches sur des leaders d’opinion français : journalistes et hommes politiques, à Paris, et anglais, à Londres, avant et après le désengagement de la Bande de Gaza. Ces groupes de leaders d’opinion non-juifs ont été interrogés avant les émeutes de banlieue de novembre dernier.
Les questions qui leur ont été posées se sont concentrées sur leurs opinions sur Israël et les Palestiniens, leurs opinions sur les Juifs en France et les Musulmans en France et sur l'Islam radical. La situation en France pourra être comparée à celle des sentiments des leaders d’opinion sur les Juifs et Israël en Angleterre (notamment avant que les attentats du métro de Londres).
Les résultats de ces études d’opinion seront commentés, avec ensuite une discussion avec des leaders de communauté juive française pour mieux comprendre comment ces résultats ont pu changé après les incendies des banlieues de novembre dernier.
L'autre sujet principal qui sera discuté portera sur les provocations du président iranien et la situation de l'Iran du fait de son armement nucléaire. Quelles cela est ressenti en France ? Comment les Français réagissent-ils face à l'Iran comme puissance nucléaire dangereuse ? La France désire-t-elle faire pression sur l'Iran ?
La réunion sera confidentielle « off the record ». Les journalistes de la presse juive ne seront pas autorisés à assister à cette réunion (à moins qu’ils ne promettent de ne pas parler dans leur articles ce qui aura été révélé).
La réunion sera suivie d’un pot amical.
Par Anonyme (Anonyme) le dimanche 08 janvier 2006 - 07h00: |
NOS KIFS
le vrai KIF c'est de passer une journée en tunisie et de pouvoir faire tous les kifs possibles comme d'aller manger une granite ou de boire une citronade chez salem, de ce promener a la goulette ou a la marsa avec son jasmin de boire un thé avec des pignons.... D'etre vraiment detente c c'est kiffer!
Par Email (Email) le dimanche 08 janvier 2006 - 06h38: |
TUNES CELEBRES
dis moi que tu connais pas "perez paul" dit popaul?????
avant centre de l'ust à la meme epoque que raymond younes!!!!
et stiwy aussi....alors??
et sam habib ,ou il est????
Deborah
Par Primo (Primo) le dimanche 08 janvier 2006 - 05h54: |
Sabra et Chatila
Notre vocation est de mettre sereinement l'Histoire en perspective. Aussi, nous publions aujourd'hui un extrait du livre de Nathan Weinstock "Histoires de chiens".
Le massacre de Sabra et Chatila illustre parfaitement le mécanisme de désinformation et de manipulation de l’opinion publique qui colorie toutes les informations concernant le conflit israélo-palestinien :
1. Les faits se sont déroulés au cours de la guerre civile qui éclate au Liban en 1975. Bilan: 150.000 victimes et environ un million de réfugiés, dont quelque 350.000 sont retournés au pays après la fin des combats. De cette guerre atroce et de ses victimes, nul ne se soucie et nul ne cherche à établir les responsabilités en cause (on constate un phénomène analogue à propos du conflit qui a opposé l’Irak à l’Iran et qui a également causé environ un million de victimes).
L’opinion occidentale est invitée à considérer ces boucheries comme des affaires intérieures au monde arabo-islamique et il serait apparemment indécent d’évoquer à ce sujet la notion de crimes de guerre.
2. La guerre civile qui a fait rage au Liban à partir de 1975 a opposé diverses fractions chrétiennes, musulmanes (sunnites et chiites) et druzes, appuyées activement par leurs protecteurs respectifs (Iraniens, Syriens et Israéliens). C’est évidemment à tort qu’on a voulu discerner dans cette lutte sanglante pour l’hégémonie politique un camp prétendument « palestino-progressiste ». Il s’agissait de sordides conflits d’intérêts.
3. Les Palestiniens n’ont pas été entraînés dans ce conflit à leur corps défendant. Au contraire : l’O.L.P. – contre l’avis de certains, tel Mahmoud Darwiche – y est délibérément intervenu pour renforcer son influence et son fief. Il ne faut pas oublier qu’à cette époque l’O.L.P. avait étendu son emprise sur la région du Sud-Liban et ses habitants. Ce territoire, occupé par ses milices qui y faisaient la loi, servait de base d’assaut pour les raids contre Israël (les Israéliens la désignait du nom de « Fatahland »). C’est ce qui poussera Israël à intervenir en 1982.
4. Au cours des combats sanglants, les Palestiniens ont été victimes de nombreux massacres auxquels Israël n'était lié ni de prés ni de loin. La pire de ces atrocités a été le carnage de Tel el-Za’atar (« La colline des épices ») en 1976 dont le bilan s’élève pour le moins à 2.000 victimes. A leur tour, ils se sont rendus coupables de tueries effroyables dont celle des Chrétiens de Damour (lire). Ces divers bains de sang n’intéressent apparemment personne.
5. Tout aussi meurtrières, sinon davantage, ont été les luttes intestines palestiniennes autour des camps du Liban dont la férocité a largement éclipsé celle de leurs adversaires non-palestiniens, que ce soit au camp de Aïn el–Helweh ou ailleurs : des milliers de civils palestiniens sont tombés sous les balles et les obus au cours des fusillades et des coups de main qui ont fait rage entre l’O.L.P. et les organisations dissidentes, les forces de la Saïka syrienne ou les hommes d’Abou Moussa.
Mais il n’a y a pas de place pour ces milliers de victimes dans la mémoire sélective des porte-parole de la cause palestinienne (pas plus que pour les Palestiniens - de 3.500 à 15.000 - tombés en Jordanie en 1970 au cours du « Septembre Noir »). Affaire intérieure arabe: les droits de l’Homme n’ont donc rien à y voir.
6. Du long cortège de tueries qui a marqué le conflit libanais, la vision « politiquement correcte » n’en retient qu’une seule, celle de Sabra et Chatila. Encore faut-il préciser, comme le rappelle opportunément Eric Marty[1], qu’il s’agit du premier massacre de ces deux camps jumeaux, celui qui a été perpétré en septembre 1982. Une nouvelle boucherie (bilan : 500 morts, tous des civils) s’y est déroulée en 1985 dont les miliciens chiites d’Amal sont les coupables. Mais comme les tueurs sont arabes et musulmans, on n’évoquera jamais ce crime-là.
7. Venons-en au premier carnage de Sabra et Chatila. Ces deux camps ont été encerclés par les forces israéliennes. Le 16 septembre 1982 celles-ci y laissent pénétrer les Forces libanaises d’Elie Hobeika pour investir les lieux. On savait qu’il s’y trouvait encore des miliciens palestiniens en armes. Comme l’opération ne paraissait exempte de risques, l’armée libanaise ne voulait pas l’entreprendre. Du 16 au 18 septembre, les miliciens phalangistes s’y livrent à un affreux massacre à l’arme blanche faisant entre 700 et 800 victimes.
8. A l’époque, cette atrocité - notons-le - ne suscite pas la moindre réaction dans le monde arabe. Aucune manifestation de protestation. Par contre, l’opinion israélienne est indignée à l’idée que ce bain de sang ait pu se dérouler sous le regard indifférent de ses forces armées. De 350.000 à 400.000 manifestants viennent crier leur sentiment d’horreur le 28 septembre à Tel-Aviv. C’est la plus grande manifestation de protestation (elle regroupe 10% de la population) que le pays ait connu avant l’assassinat de Rabin (et la plus grande manifestation de protestation dans le monde à propos de ce massacre, ndlr Primo)
9. L’enquête israélienne a été confiée à une Commission d’enquête judiciaire placée sous la présidence de Yitzkhak Kahane, Président de la Cour Suprême. Dans son rapport final, rendu public le 8 février 1983, la commission conclut à la responsabilité directe
- des Phalangistes et à la responsabilité indirecte d’Israël, en raison de sa décision irréfléchie de laisser les Forces libanaises pénétrer dans les deux camps palestiniens,
- des autorités libanaises, pour avoir refusé de patrouiller dans les camps,
- de la force multinationale (composé de militaires américains, français et italiens), qui s’était retirée précipitamment sans s’assurer au préalable que la situation était stabilisée (la même attitude qu'à Srébénica ou au Rwanda, ndlr Primo)
Une responsabilité indirecte d’ordre moral était retenue dans le chef du général Sharon au motif que « l’on pouvait s’attendre de la part des Phalangistes à des atrocités ». risque dont il n’avait tenu aucun compte. Sur la recommandation de la commission, il fut d’ailleurs destitué de son poste de ministre de la Défense.
Il faut noter qu’une Commission d’enquête instituée par l’O.L.P. est parvenu à des conclusions analogues. Le texte de son rapport devait paraître dans le numéro 138 (daté de mai 1984) de la revue Shu’un Filastinîyya (Palestine Affairs), éditée par le centre de recherches palestinien à Beyrouth.
Toutefois, la censure libanaise en a interdit la publication et a immédiatement expulsé du pays le directeur du centre, Fayçal Houranié.
10. Ni Elie Hobeika, commandant en chef des milices sous la direction duquel s’est déroulé la tuerie, ni son adjoint Samir Geagea, ni aucun des exécutants directs du massacre n’ont jamais été inquiétés à propos de cette monstrueuse tuerie, que ce soit par la justice libanaise ou par quelque autre juridiction étrangère.
Au contraire, Hobeika a poursuivi une brillante carrière, siégeant au Parlement comme député et participant à divers gouvernements en qualité de ministre jusqu’à son assassinat en 2002. Quant à Samir Geagea, il a effectivement été condamné à mort (peine qui fut commuée en détention à perpétuité) en 1996, mais pour avoir commandité l’assassinat d’un homme politique, peine venue s’ajouter à une condamnation pour faits analogues encourue auparavant….
11. Un avocat libanais maronite, chargé de représenter les victimes, mais qui s’est bien gardé d’entreprendre quelque action que ce soit contre les auteurs de la tuerie devant les juridictions de son pays, a déposé une plainte en Belgique du chef de « génocide ». Ceci fut possible grâce à la législation en vigueur à l’époque depuis 1993 et qui accordait à la justice belge une compétence universelle en fait de crimes contre l’humanité, indépendamment de tout critère de rattachement.
Ce faisant, il a réussi l’exploit de ne pas évoquer le nom de l’assassin en chef Hobeika dans sa plainte dirigée exclusivement contre Sharon et le général Yaron.
Curieusement, cette plainte fut traitée avec une célérité qui fit défaut pour une série de plaintes analogues, également d’inspiration propagandiste. Et, chose étonnante, alors que le juge d’instruction est saisi "in rem" – ce qui signifie qu’il doit indaguer à charge et à décharge de tous les coupables présumés des faits et non pas uniquement des seuls individus nommément cités dans la plainte – il n’a pas cru devoir inculper Elie Hobeika ni aucun des assassins libanais.
D’autres aspects singuliers ont caractérisé le cours pour le moins singulier suivi en cette affaire par la justice belge avant que la loi ne soit modifiée en avril 2003, mettant un point final aux poursuites.
12. Pour Israël, le bain de sang de Sabra et Chatila, massacre perpétré par des miliciens chrétiens alliés, qui n’ont pu se livrer à cette boucherie qu’à la suite des graves négligences de son haut-commandement de l’Etat hébreu et de son ministre de la Défense, demeurera une tache indélébile.
Il reste que devant le ciblage sélectif sur ce drame en particulier - à l’exclusion de tout autre – et l’insistance mise sur la seule non-intervention israélienne, on échappe difficilement à la conclusion d’E.Marty qu’Israël a servi ici, une fois ce plus, de bouc émissaire.
L’obstination avec laquelle on charge Israël en cette circonstance contraste étrangement avec le désintérêt manifesté par ses accusateurs - par exemple - à propos d’un dossier infiniment plus grave de non-assistance de personnes en danger et de complicité indirecte dans un massacre: celui des 7.000 Bosniaques de Srebrenica remis aux mains de leurs assassins en 1995 par les soldats néerlandais de la force d’intervention chargés de les protéger.
Nathan Weinstock
[1] Eric Marty « Jean Genet à Chatila », Les Temps Modernes, n° 622, déc. 2002-Janv. 2003, p. 54 (extrait de Bref séjour à Jérusalem, Ed. Gallimard, Paris 2003).
Par Mena (Mena) le dimanche 08 janvier 2006 - 05h15: |
Des bonbons pour Sharon (info # 010701/6) [analyse]
Par Viviane Miles © Metula News Agency
Le monde entier a les yeux tournés vers un tout petit pays de 21'000 km2, et plus précisément vers un homme, inconscient, qui se bat contre la grande faucheuse. Une fois n’est pas coutume, on parle d’Israël sans le mettre au ban des nations… à croire que l’Etat hébreu n’est sympathique que lorsqu’il est malade et affaibli. L’imposante carrure d’Ariel Sharon, entre vie et mort, occupe les écrans de toutes les télévisions de la planète, de CNN à FR2, en passant par Al-Arabiya, et la plupart des dirigeants occidentaux, auxquels il faut ajouter les présidents palestinien et égyptien et le roi de Jordanie, ont exprimé leur empathie et leur soutien moral.
Du cœur de la capitale juive, le porte-parole de l’hôpital Hadassah délivre plusieurs fois par jour les bulletins de santé du Premier ministre ; des professeurs et des médecins sont interviewés pour donner toutes les explications scientifiques. Et les Israéliens suivent pas à pas les espoirs, les progrès et les revers rencontrés tout au long des interventions. Il est d’ailleurs intéressant de remarquer à quel point les communiqués médicaux ont été, dès les premières heures, précis et réellement informatifs. Pas grand chose à voir avec le flou artistique qui a entouré, il y a quelques mois, le malaise du président Chirac.
Rien à voir non plus avec les informations délibérément mensongères qui ont jalonné l’hospitalisation de Yasser Arafat en novembre 2004, durant laquelle le public a eu droit à un véritable ballet de fausses informations, contredites sitôt après avoir été diffusées. Entre les soi-disant sourires ou rictus d’un homme cliniquement mort et de prétendus rétablissements miraculeux s’achevant en apothéose par un faux certificat de décès, les Français ont été menés en bateau avec une effronterie scandaleuse par un appareil étatique, plus soucieux de soigner ses amitiés dangereuses que de dévoiler la vérité médicale à la nation.
Il y a une déontologie à respecter lors du suivi de la vie privée d’un patient, fut-il une personnalité célèbre ; il y en a également une à informer honnêtement un peuple lorsque l’un de ses dirigeants subit un traitement. Je ne peux m’empêcher de relever qu’en matière de transparence, le système israélien est un modèle dont beaucoup pourraient s’inspirer. Marc Henry, du Figaro, l’a d’ailleurs relevé ce matin dans son article Une transparence rare pour un homme d'Etat [lire]. Je pense cependant que Monsieur Henry se trompe lorsqu’il écrit qu’il « est toutefois douteux que la majorité d'entre eux soient en mesure de comprendre les détails des diagnostics scientifiques. Mais l'essentiel est de donner le sentiment que, cette fois-ci, l'équipe médicale et les proches du premier ministre n'ont rien à cacher ». D’une part, les Israéliens comprennent tout à fait ce dont il est question, les spécialistes intervenant sur toutes les chaînes de télévision leur administrant, à longueurs de programmes, des cours accélérés de neurochirurgie, et d’autre part, il ne s’agit pas de « donner le sentiment », mais simplement d’informer correctement.
Au sein de la population israélienne, même si les idées de Sharon ne font pas l’unanimité, loin s’en faut, le simple respect de la vie fait que tous communient dans une exceptionnelle ardeur. Religieux ou laïcs, opposants ou sympathisants politiques, tous prient pour son rétablissement. Loin d’être une fan de Netanyahu, le chef du Likoud, j’ai cependant apprécié qu’il ait demandé aux ministres de son parti de surseoir à leur démission, afin de ne pas déstabiliser le gouvernement dans un moment critique pour le pays. Quant aux résidents des implantations évacuées à la fin de l’été 2005, représentant environ un millième de la population du pays, seule une infime minorité d’entre eux, en situation précaire encore aujourd’hui et par les effets de ses seuls choix, ne se joint pas à cet élan que je constate. Ce sont précisément ces derniers, les « colons extrémistes », que les journalistes français Yasmina Farber (FR2) et Patrick Saint-Paul [lire] sont allés interroger afin d’illustrer les sentiments des Israéliens quant à l’hospitalisation de leur Premier ministre. Enquêtes intéressantes, dont il ne reste plus qu’à recueillir le pendant auprès d’un échantillonnage décent des 99,999 % restants de la population israélienne pour qu’elles s’apparentent à du journalisme.
Un fossé, un abîme, devrais-je dire, entre l’attitude sobre et digne de la planète en général et des réactions observées dans la rue palestinienne : des manifestations de joie, avec distributions de gâteaux et de friandises, sur fond de souhaits de mort. Dans la culture occidentale qui est la nôtre, on offre plutôt des douceurs pour souhaiter un prompt rétablissement à un malade, non pour « l’envoyer en enfer ». Tout en m’abstenant strictement de faire le lien avec l’attitude d’un dirigeant politique quel qu’il soit, lorsqu’on voit des enfants palestiniens souriants, brandissant des panneaux réclamant la mort d’un homme agonisant, on comprend que les notions de vie et de mort n’ont effectivement pas la même valeur de part et d’autre du mur de séparation. Cette observation, amère mais indiscutable, réactualise la terrible constatation de feu Golda Meir [1], qui affirma un jour que « Quand les Arabes aimeront plus leurs enfants qu’ils ne nous haïssent, la paix aura une chance ».
Et où placer, dans cette équation déjà suffisamment morbide, les propos du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, faisant officiellement écho aux chefs terroristes du Hamas et du Djihad, qui se frotte les mains de la disparition de Sharon, en attendant celle de tout Israël.
Face à la mort, deux conceptions antinomiques s’affrontent : la dignité et l’indécence. C’est à la seconde catégorie qu’appartient la chronique d’Eric Fottorino dans Le Monde d’hier [lire] qui, non content d’avoir déjà enterré le Premier ministre israélien, se gargarise en public de jeux de mots sur l’attaque cérébrale dont a été victime Sharon. Dans la situation que nous traversons, publier l’image d’« un ancien faucon devenu sur le tard une colombe aux ailes ensanglantées » a quelque chose de pathétique tant pour son auteur que pour son éditeur. Au Monde, on se venge, en quelque sorte, de ce peuple méprisant ayant satisfaction à humilier, que l’on avait déjà fabriqué, en s’en prenant désormais à son vieux chef bravant le destin sur un lit d’hôpital. On comprend enfin, à la lumière de cet exemple, ce que signifie pour Le Monde et ses cadets "le droit de critiquer la politique d’Israël".
Sharon a, n’en déplaise aux racistes, et même si c’est « sur le tard », fait sans doute plus pour la paix dans sa région que toute la communauté européenne réunie, drapée dans sa lâcheté et son inertie.
En ces jours cruciaux pour l’avenir de l’Etat hébreu et du Moyen-Orient, Israël donne l’impression d’une famille unie. Ses détracteurs donnent une image conforme d’eux-mêmes. Le pays a, hélas, traversé d’autres crises ; il s’en est toujours sorti. Cette constatation me rend optimiste quant à la capacité des dirigeants israéliens à affronter les nombreuses difficultés qui jalonnent le chemin sinueux menant à la paix, sans pour autant négliger la sécurité de leurs concitoyens. La force d’une démocratie authentique n’est-elle pas d’assurer la destinée de son peuple lorsque l’horizon semble bouché ? Dans les moments difficiles et incertains, ce sont les règles d’un système et ses traditions qui assurent la continuité, et Israël se retrouve aujourd’hui autour d’elles.
Puisse Ariel Sharon recouvrer la santé !
Note :
[1] Premier ministre d’Israël de 1969 à 1974.
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le dimanche 08 janvier 2006 - 04h15: |
Nao, depuis quand tu comptes sur les sondages de l'Express et de Mr Vincent Hugeux? Il faut d'abord ne pas croire aux speculations et donner a priori notre foi au retablissement de la sante d'Arik SHARON.
D'abord nous devons etre unis, car beaucoup guettent Israel. Le reste et qui sera au pouvoir n'est pas important pour le moment. Israel a toujours su survivre.
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le dimanche 08 janvier 2006 - 03h15: |
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le dimanche 08 janvier 2006 - 03h05: |