Par Admin (Admin) le mardi 01 octobre 2002 - 17h18: |
Par Mailroom (Mailroom) le mardi 01 octobre 2002 - 01h25: |
LE MOMENT EST VENU DE RENVERSER LES RÉGIMES DE DICTATURE
Les arguments contre le changement de régime sont "arriérés"
Article paru le 28/9/02 dans le Opinion Journal (Wall Street Journal sur le net)
Par Bernard Lewis, écrivain et professeur à l'Université de Princeton et spécialiste des questions arabes et de l'Islam; a écrit de nombreux ouvrages sur le sujet dont le dernier "Qu'est-ce qui a mal tourné? L'influence occidentale et la réponse du Moyen Orient" (Oxford Press 2002)
Traduction par Albert Soued, écrivain, www.chez.com/soued/conf.htm , le site des symboles dans la Bible
Parmi les arguments cités pour ne pas intervenir contre le régime actuel d'Irak, deux ont pris un accent particulier. Le premier est que les gouvernements et les peuples du Moyen Orient attachent plus d'importance au conflit arabo-israélien qu'à l'Irak ou à tout autre problème de la région, et qu'en conséquence on devrait d'abord résoudre celui-ci. Le deuxième argument est que même si on réussit à changer de régime en Irak, les conséquences sur la stabilité de la région seraient désastreuses et pourraient mener à un conflit généralisé et au chaos.
Il est vrai que le conflit avec Israël est la préoccupation majeure des médias arabes, mais cela n'est pas surprenant, car c'est le seul grief autorisé à s'exprimer en public dans une région où les problèmes aigus sont nombreux. On peut même se demander si les gouvernements du Moyen Orient souhaitent réellement la solution de ce conflit, ce qui les priverait de cette soupape de sûreté, les laissant alors face à la colère de leurs sujets, en incluant ceux qui vivent sous l'Autorité Palestinienne. Du fait que la plupart des processus de paix prometteurs ont échoué d'une manière régulière et monotone, on peut tirer la conclusion que ces gouvernements préfèrent laisser ce conflit non résolu, mais à un niveau bas, mijotant à feu doux, plutôt qu'en ébullition.
En tout cas, demander que la question palestinienne soit résolue avant le problème posé par Saddam Hussein, c'est envoyer à celui-ci un signal clair qu'il doit à tout prix empêcher sa solution ! Saddam Hussein a en effet répondu à ce signal de différentes manières, ouvertes ou secrètes. La réponse la plus remarquable a été l'augmentation de l'allocation donnée aux familles des "bombes humaines", de 10 000$ à 25 000$! C'est sa contribution à la solution du conflit la plus remarquée mais pas la plus importante. Si on doit faire dépendre toute action contre l'Irak de la solution de ce conflit maintenant plus que cinquantenaire, c'est la voie la plus sûre pour une inaction indéfinie.
La crainte d'une déstabilisation est réelle et sérieuse et l'on comprend aisément l'anxiété des régimes du Moyen Orient devant la perspective d'un changement en Irak. La question cruciale ici n'est pas de savoir comment Saddam sera renversé ou par qui il le sera, mais ce qui viendra après. La préférence évidente de certains groupes influents dans ce pays et ailleurs est d'avoir comme remplaçant un autre tyran, mais plus "sympa", qui serait plus sensible à nos intérêts et à nos exigences, tout en évitant les risques du changement de régime. Ceci serait la solution préférée de nos soit-disant alliés dans la région, qui pour la plupart seraient mortellement menacés par l'émergence d'un quelconque régime démocratique.
Mais pourquoi serions-nous menacés par un tel changement? La preuve est évidente que la majorité des terroristes ennemis de l'Occident viennent de ces pays prétendus amis, et leur principal grief contre nous est qu'à leurs yeux nous sommes responsables du maintien des régimes tyranniques qui les gouvernent, accusation qui est en partie plausible, sinon vraie. En dehors de la Turquie et d'Israël, les deux seuls pays de la région où les gouvernements sont élus et peuvent être démis par le peuple, la plupart des pays du Moyen Orient peuvent être divisés en deux groupes: ceux que nous avons plaisir à nommer "amis" et dont les peuples nous sont hostiles, car ils nous tiennent responsables de leur oppression et de leurs malheurs, et ceux dont les gouvernements nous sont amèrement hostiles et dont les peuples en conséquence attendent notre aide pour les libérer de leur joug.
Les pays les plus remarquables sont l'Iran et l'Irak. Dans les pays sous dictature, la plaisanterie d'ordre politique est la seule possibilité d'expression populaire non censurée. Une plaisanterie s'est propagée en Iran lors de la campagne d'Afghanistan: beaucoup d'Iraniens ont mis un panneau en anglais sur le toit de leurs maisons, avec le texte "Par ici svp!"
Il est aussi remarquable dans ce pays qu'après les événements du 11 Septembre, de nombreuses personnes sont sorties dans les rues des villes et, en défiance des autorités, ont allumé des chandelles et ont veillé par sympathie et solidarité avec les victimes de New York et de Washington. Ceci contraste avec les scènes de joie notées ailleurs dans les pays arabes. On nous a souvent dit aussi que si nous parvenions à renverser les régimes de ce que le président Bush appelle justement l'"axe du Mal", les scènes de joie dans les villes seraient plus grandes encore que celles qui ont suivi la libération de Kaboul.
Le renversement d'un régime amène inévitablement des questions, d'abord sur ce qui va suivre et ensuite sur l'impact qu'il pourrait avoir sur les pays voisins. Le changement de régime est peut-être une issue dangereuse, mais parfois les risques d'une inaction sont plus grands que ceux de l'action.
Comme on le dit souvent, il y a peut-être en effet un lien entre un règlement du conflit en Palestine et un changement de régime dans la région, mais il faut inverser l'ordre de succession. Il est souvent dit et généralement accepté que les démocraties ne commencent une guerre. En effet les régimes démocratiques sont élus par le peuple et doivent lui répondre et à de rares exceptions le peuple préfère la paix. Même le grand Winston Churchill, certainement pas un va-t-en-guerre, mais perçu par son peuple comme un chef de guerre, a été écarté du pouvoir par le peuple anglais dans l'élection générale de 1945! Il est également vrai, mais moins reconnu, que les dictatures ne font pas la paix. La guerre mondiale provoquée par l'Axe germanique se termina par sa défaite. La guerre froide initiée par l'Union soviétique se termina par son écroulement.
De la même manière, les dictatures qui gouvernent le Moyen Orient aujourd'hui ne feront pas et ne peuvent faire la paix, car elles ont besoin d'un conflit pour justifier l'oppression tyrannique de leur peuple, et pour détourner sa colère conte un ennemi extérieur. Comme avec les puissances de l'axe et l'Union Soviétique, la paix réelle ne viendra que de leur défaite ou de préférence, de leur écroulement et de leur remplacement par des gouvernements choisis et pouvant être démis par le peuple. Ces nouveaux gouvernements chercheront alors à résoudre et non pas à provoquer des conflits.
Bernard Lewis, professeur et écrivain.
Par Omega (Omega) le lundi 30 septembre 2002 - 17h24: |
Non Mr Tubiana, Israel n'est pas plus un etat independant que les autres etats du monde.
Sharon n'est pas le chef d'un etat independant mais un general d'armee. Et, en bon general, il a obei aux ordres du general en chef Bush.
Il ne faut pas oublier que le dernier "ami" d'Israel dans le monde est l'oncle Sam et, de ce fait, Israel ne peut se permettre de rejeter les ordres d'en haut. Ce qui nous place au meme niveau qu'une republique bananiere d'Amerique centrale.
C'est malheureusement une realite avec laquelle il faut vivre. L'erreur du gouvernement Sharon a ete de ne pas avoir demande d'autorisation au chef Bush.
OMEGA
Par Mena (Mena) le lundi 30 septembre 2002 - 01h52: |
Notre différend – la synthèse – (5) ! (info # 012909/2)
Par Stéphane Juffa © Metula News Agency
C’est un peu l’étreinte de l’ours, celle qui vous embrasse à vous faire suffoquer, qu’inflige la diplomatie française à sa presse. Les ponts entre les deux pouvoirs – le politique et le médiatique – sont si nombreux, les intérêts et les hommes des deux pouvoirs si entremêlés, que la nécessité d’organiser de véritables complots pour répandre la sensibilité officielle est superfétatoire. Lorsqu’on occupe fermement le devant de la scène et qu’on dispose d’institutions bien organisée, pourquoi voudriez-vous que les gens complotent ?
Dans la vie politique française, l’interaction dont je parle, est si omniprésente, si écrasante, qu’elle décide à elle seule quelles sont les voix qui ont droit de cité et quelles sont celles que l’interaction diplomatie-presse condamne au maquis intellectuel, à l’Enfer, à la marge.
Forts de cette clé d’accès à l’opinion publique, tous ces gens, issus du même microcosme, redéfinissent journellement une géographie du monde à l’usage des Français. Et tout ce qui les intéresse, c’est bien l’opinion des Français et celle des étrangers francophones soumis aux radiations des antennes extérieures du microcosme, que sont TV5 et RFI. Car les théoriciens de la voix diplomatique de la France comprennent bien que leurs vérités ne sont pas convertibles, ainsi, dès qu’elles se heurtent à la contradiction des connaissances universelles, elles explosent.
Il suffisait de voir l’entretien auquel fut soumis Hubert Védrine à l’émission Hard Talk de la BBC, afin de se rendre compte à quel point les vérités fabriquées par les patrons-théoriciens des bords de la Seine ne sont pas exportables. Mais que leur importe l’exportation, leur terrain de jeu, c’est la France, alors, ils se sont emparés de tous les canaux qui mènent aux cerveaux des Français ! Et ces derniers, privés par l’autocensure de la pensée unique des informations nécessaires à bien réfléchir, non conscients de ce qu’on les manipule à un tel point, sont persuadés de s’être faits des opinions personnelles, au point de répéter ce qu’ils ont entendu sur un ton sûr de lui-même et parfois arrogant.
Que faut-il de plus à un pouvoir qu’une gigantesque agence de presse, asservie à son discours, l’AFP, entièrement dépendante, pour le surplus, de son financement par les institutions étatiques, qu’FR2 et 3, que FI, RFI et que TF1, organisme privé certes, mais soumis pourtant par l’effet de capillarité d’un réseau d’intérêts économiques convergents, aux mêmes théoriciens ? Que faudrait-il de plus afin de décalquer ses vues sur la quasi entièreté de la presse hexagonale, au point d’écraser les réflexions discordantes et de les marginaliser, au point de faire passer pour fous (l’accusation de paranoïa collective formulée par la presse contre la communauté juive française), ceux qui essaient, avec des moyens dérisoires, de déconstruire cette montagne, ou même d’en parler.
En amont, les créateurs de la pensée unique, le Monde Diplomatique d’Alain Gresh, l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) dirigé par Pascal Boniface et, pour les besoins spécifiques – mais prépondérants de la diplomatie française – au Moyen Orient, Charles Enderlin, et ses Rêves Brisés et les images truquées qu’il amène, des petits palestiniens tués par les méchants soldats juifs.
Cette interaction, ce Golem politico-propagando-médiatique est en vérité exempt de toute finesse (n’est fin que celui qui a besoin de l’être). Il agit en grand, empêchant que les Français ne sachent trop exactement ce que sont les Etats totalitaires alliés de la France, comme la Syrie, les régimes bananiers, amis de son président, comme le Liban, les monstrocraties, comme l’Irak. Il fait en sorte qu’aucun Français branché sur les canaux de l’information nationale ne sache que Yasser Arafat exécute des demeurés mentaux à la Mukata, que le rapport détaillé d’Amnesty International, qui caractérise juridiquement les assassinats collectifs palestiniens comme autant de crimes contre l’humanité, ne se répande pas et que la plupart des Gaulois ignorent tout de la Théorie du Porte-avions, ce jusqu’à son existence !
Par contre, lorsque qu’on critique de l’étranger la politique internationale de la France, le Golem fera, sans états d’âmes (et sans beaucoup réfléchir), appel aux gestes surannés du protectionnisme intellectuel à la française, même si ces réflexes datent d’au moins trois siècles, même si leur usage est franchement intrépide, à l’heure de l’Union Européenne et de sa monnaie unique. Que la presse britannique s’interroge sur les déclarations racistes d’un ambassadeur français, et sous l’impulsion d’un Marc Roche (Le Monde) et d’un Bertrand Labévière (RFI), on se fera la peau des hérauts anglais par lesquels l’info est publiée, sans se soucier le moins du monde de l’information elle-même.
Quant aux Américains, lorsque qu’ils mettent en doute la politique internationale de la France, ils ont des présidents bêtes pour Alain Gresh du Monde pas très diplomatique en l’occurrence. Pour Enderlin, les présidents américains sont des faibles d’esprit, sans concepts politiques clairement établis, qui se laissent envoûter et mener par le bout du nez par les premiers ministres israéliens. Pour Pascal Boniface, le directeur de l’IRIS, les Américains sont unilatéralistes et ils remettent en cause les droits démocratiques. A croire que le 11 septembre 2001, ce sont des terroristes américains qui ont détruit les tours de Riad et qui en ont massacré les habitants, simplement parce qu’ils n’étaient pas judéo-chrétiens !
Auriez-vous encore des doutes, ho lecteurs émérites de la Ména, quant au fonctionnement du Golem ou même à son existence ? Regardez alors la suite de l’article :
"Le directeur de l'IRIS (Pascal Boniface Ndlr.) met" donc "en avant l'unilatéralisme renforcé des Etats-Unis, notamment en matière de remise en cause des droits (des Américains Ndlr.). "Le risque existe aujourd'hui que les démocraties, au nom de la lutte contre le terrorisme prennent des mesures bafouant les libertés au niveau interne et ferment les yeux sur le comportement condamnable de certains régimes", avertit-il.
Ces perles, issues de "L’année stratégique 2003" sont difficiles à vendre. A l’encan, elles ne feraient pas recette, car, confrontées à ce que le monde connaît de son histoire, il est enclin, le monde, à comprendre qu’un Etat démocratique agressé (les USA) de la plus brutale des manières, puisse prendre, temporairement, pour se défendre, des mesures sécuritaires réduisant momentanément (bafouant, c’est autre chose, Boniface) les libertés de ses citoyens. Quant au comportement condamnable de certains régimes, terme s’adressant chez Boniface à Israël, si on fait abstraction de la théorie du Rêve Brisé, commise par son camarade théoricien de l’anti-israélisme systématique et abusif, Enderlin, et qu’on la remplace par celle du Porte-Avions, ce comportement devient tout à coup compréhensible, légitime et même tout à fait en ligne avec la défense des valeurs démocratiques contre le barbarisme terroriste, suicidaire, hyper nationaliste, hyper religieux et hyper suprématiste.
Alors, faute d’avoir quelque chose de très convaincant à dire, quelque chose de stratégique, qui tienne sur autre chose que sur les théories et les intérêts des gens de son cercle, il faut à l’IRIS le renfort des autres institutions du Golem afin de donner le change dans l’esprit des Français.
C’est là, que pour étayer les glissades de Boniface, le Golem fait appel au nombre – si c’était à l’esprit ou à la rationalité, franchement, on s’en serait rendu compte ! - . D’abord, en précisant que l’ouvrage de l’IRIS a été rédigé "en collaboration avec les journalistes de la radio publique d'information en continu France Info", ça fait deux diffuseurs de la pensée unique mis à contribution à la place d’un seul. A Métula, on ignorait, soit dit en passant, que les fonctionnaires de France Info disposaient d’une éducation d’analystes stratégiques, ce qui montre à bien plaire, que le titre d’institut stratégique, dans l’intitulé de l’IRIS, voire d’"Année stratégique", dans le titre du bouquin, ne sont guère que des trompe-l’œil, qu’une façade publicitaire inepte à définir le rôle véritable dévolu par le Golem à l’organisme de Boniface.
Ils font ensuite appel à un troisième parent et allié, en la personne morale de l’AFP, requise de prêcher la bonne parole sur son vaste réseau, en prenant sur les deniers publics des Français. Ceux qui pensaient que l’AFP était une agence de presse seront peut-être un peu surpris de voir l’agence de l’Etat français se fendre d’un coup de pub pour les théories abracadabrantesques mais privées de Boniface et de son Institut de Relations Internationales et Stratégiques, prenant soin de préciser que le livre coûte 19,90 Euros et qu’il contient 670 pages (AFP 17h36 – 16 sept 2002).
Les mêmes ne s’étonneront quand même pas une seconde fois, en apprenant que l’AFP publie vendredi une dépêche, à Marseille, afin de présenter la manifestation en faveur du boycott des produits israéliens prévue pour le lendemain, y reprenant les raisonnements principaux des organisateurs. Ca doit être la première fois dans l’histoire de la presse moderne qu’une agence de presse occidentale traite d’une manifestation avant qu’elle ne se déroule…
On vient de voir un formidable appareil se mettre en branle, afin de persuader les Français de toutes sortes de fantaisies, mais je vous avais parlé de connivence entre le monde de l’information et celui de la politique, n’est-ce pas ? Je dois alors m’expliquer : Pour faire passer et pour défendre des affirmations aussi saugrenues que celles de M. Boniface – qui dans une interview donnée au Temps helvétique, le 11 septembre dernier, trouvait incomplet que l’Amérique n’ait pas inclus Israël parmi les pays de l’axe du mal (sic) ! – il faut obligatoirement faire organiquement partie d’une volonté politique, englobant à son tour toutes les grandes forces de la nation.
Sans ces appuis politiques toutes tendances confondues, à l’intérieur de l’IRIS, on ne pourrait pas publier des théories aussi extrêmes et fragiles, le Golem ne pourrait pas empêcher que ne s’ouvrent les débats publics urgents, on ne pourrait pas museler les théories contradictoires et on ne pourrait pas organiser la réclame pour des œuvres et des événements qui, par leurs qualités intrinsèques, ne méritent même pas qu’on les considère.
Et que font donc, dans le conseil d’administration de l’IRIS, si ce n’est de garantir les théoriciens de l’anti-israélisme abusif et de l’exception irritante de la France, ces politiciens – toutes tendances confondues – que sont Nicolas Sarkozy, Michel Rocard, le Président du groupe UDF Hervé Morin, François Hollande et Laurent Fabius ?
Rappelons que Pascal Boniface et son IRIS ne conçoivent pas qu’Israël n’est pas un pays impérialiste, au contraire du nationalisme arabe, et que si elle ne développait pas de moyens non conventionnels pour se défendre, de missiles anti-balistiques Khetz pour arrêter les Scud irakiens, elle mettrait sa population civile à la merci des monstrocraties arabes.
Boniface peine à concevoir qu’Israël est véritablement un Etat démocratique et qu’il n’existe aucun parallèle – pour un analyste stratégique – entre la détention d’armes de destruction massive par un Etat à tradition et aux structures démocratiques et par les monstrocraties dirigées par des dictateurs.
Les démocrates opposés au démembrement d’Israël auront alors un regard obligatoirement critique envers les politiciens qui prêtent leur caution à la publication et à la diffusion de propos aussi déséquilibrés. Les mêmes propos formant, à leur tour, la caution intellectuelle – hé, ils viennent d’un institut stratégique, dans le conseil d’administration duquel siègent des leaders de tous les partis politiques de l’Hexagone – à tous les débordements anti-israéliens et judéophobes qu’on retrouve régulièrement dans les JT présentés par Pujadas, par Poivre d’Arvor et par leurs collègues de la presse audiovisuelle et écrite.
C’est d’ailleurs ce genre d’arguments qu’a dû développer le député Pierre Lellouche, dans sa longue lettre de démission du conseil d’administration de l’institut, qu’il a présentée à l’été 2001 à un autre israélite, Serge Weinberg, qui n’est autre que le Président de l’IRIS.
Il est là, notre différend, inconciliable, parce qu’il est fondamentalement existentiel. Face aux thèses produites, défendues ou cautionnées par ces aligotages politico-médiatiques, issues du tandem Enderlin, journaliste-historien – Védrine chef de la diplomatie française (à l’époque), Gresh, rédacteur en chef du Monde Diplomatique et membre du conseil de l’institut du Quai d’Orsay de Damas et de l’IRIS, dans lequel siège la crème de la crème de la politique française.
Il est là, notre différend, quand tout le discours extrémiste qu’ils tiennent n’est jamais exempt du soupçon d’adhésion à la théorie de la parenthèse, explicitée par le président du directoire du Monde, Jean-Marie Colombani. Il y a, dans la politique française, et peut-être à son sommet, une perception stratégique selon laquelle l’Etat d’Israël est temporaire et qu’il est appelé à disparaître. Dans ces conditions, les Parenthésistes entendent se placer dans le flux de l’histoire, en prévoyant pour certains, en hâtant, pour d’autres, le moment où la parenthèse va se refermer.
Il est alors clair que les Parenthésistes agissent de manière à trouver des éléments éthiques et politiques justifiant à la fois notre disparition et le fait qu’ils ne fassent rien pour s’y opposer. C’est à ce chapitre qu’il convient de verser le costard d’énergumènes génocidaires qu’ils nous ont taillé, de tueurs d’enfants (A-Dura), d’ennemis de la paix (Enderlin), de sadiques (qui prennent du plaisir à humilier un autre peuple – Edgar Morin in Le Monde -), de voleurs d’eau, d’esclavagistes, d’assassins d’activistes (toutes les batteries du Golem), de violeurs (l’Obs), de violeurs de jeunes garçons (Lipietz), de pilleurs de basiliques (TV5), d’assécheurs de puits (TSR), d’espions quasi pathologiques (Cypel in Le Monde) etc.
Aux démocrates, aux vrais, de se méfier de l’hystérie qui a pris toute une classe de politiciens et leurs portes plumes. A eux de comprendre, que lorsqu’on atteint pareils niveaux d’hystérie et qu’on tente de les expliquer en ayant recours au discours de la logique, on commet obligatoirement des crimes contre l’information et contre les victimes de ces cabales. Et le prix à payer, pour ceux qui subissent en silence qu’on commette ces crimes, c’est celui de la corruption de leur propre société, comme elle avait pris l’Allemagne des années 30 et la France des années 40.
Pour nous, Israéliens, les choses sont encore infiniment plus basiques : la prospective des Parenthésistes trouvant son accomplissement dans la perte de notre liberté et peut-être de nos vies, ils nous obligent ainsi a les considérer comme des adversaires et à agir en conséquence.
Entre leur désir de nous voir disparaître – ou au mieux leur indifférence à l’idée de notre éradication – et notre désir naturel de vivre, il existe effectivement un sacré différend !
Par Bekhor (Bekhor) le lundi 30 septembre 2002 - 00h58: |
Mais quelle coincidence, la semaine derniere je propose a Sabine Zuili epouse Audry connue au cafe des dattes de lui ecrire l'origine de son nom de famille, qui, m'a ete raconte par Feu Monsieur Isaac Msihid de Sfax.
Et voila qu'aujourdhui j'apprend grace au site d'Harissa que le nouvel Ambassadeur D'Israel en France est aussi un Monsieur de la famille ZUILI.
Je me permet donc d'envoyer sur le site ce que j'avais envoyer par mail a SABINE.
L’origine du nom de famille « ZUILI / ZVILI » :
Nom provenant des initiales, (RASHEI TEVOT) d’une phrase en hébreu.
ZONA VAKHALALA YOTER LO YKAKHOU.
Z=lettre alphabétique de ZAYNE, pour le mot : ZONA
V=lettre alphabetique de VAV , pour lemot:VAKHALALA
Y=lettre alphabetique de YOD, pour le mot : YOTER
L=lettre alphabetique de LAMED, pour le mot: LO
Y=lettre alphabetique de YOD, pour le mot: YKAKHOU
Ce qui veut dire : PROSTITUE NON-VIERGE IL NE PRENDRONT (n’épouserons) PLUS.
Cette phrase est assimilée à la famille des COHEN, car, il est marqué dans la THORA a leurs égards :.
ICHA ZONA VAKHALALA LO YKAKHOU = UNE FEMME PROSTITUE NON-VIERGE NE PRENDRONT (n’épouserons) PAS.
La différence dans les deux phrases est « ils ne prendront « PAS ». Pour les Cohen » et « ils ne prendront « PLUS » pour les Zuili. »
Ce qui laisse supposer que les Zuili ont les mêmes titres de noblesse que les Cohen qui étaient les grands prêtres du temple de Jérusalem.
Descendants en lignée directe de AAHARON HACOHEN premier grand prêtre, frère du prophète MOISE.
Les Cohen étaient non seulement les sacrificateurs, mais aussi les garants du culte des lois juives, et les gardiens du saint des saints, lieu faisant partie du temple de Jérusalem ou était déposé l’arche sainte qui contenait les tables de la loi remisent par Dieu à Moise sur le mont Sinaï.
Dans la hiérarchie juive les Cohen, c’étaient les nobles de l’époque.
En tant que sacrificateurs, et par rapport à leur proximité immédiate avec le saint des saints,
ils devaient êtres purs de corps et d’esprit, ne devaient avoir aucune infirmité et surtout ne se marier qu’avec des jeunes filles vierges et pures.
On raconte qu’un saint homme descendant de la tribu de ZABULON, l’une des douze tribus des enfants d’Israël passait tous son temps au temple, malgré qu’a l’époque les prières n’existaient pas, on s’acquittait de nos péchés par des sacrifices.
Au fil du temps, et à force d’être dans le temple, ce saint homme avait appris à connaître les rites du travail sacré du temple autorise a etre pratiquer que par les Cohen (COHANIM)
Ce Monsieur connaissait le travail sacré mieux que les prêtres COHANIM (Cohen) eux-mêmes, et il s’était même mis à enseigné les lois du travail du culte aux nouveaux prêtres.
.
Quand il y avait un différent entre deux COHANIMS sur une affaire de culte, c’était devenu une sorte d’arbitre et c’était, ce saint homme qui tranchait (POSSEK) dans les différents.
A un certain moment de cette époque, il y eu une grande épidémie. La maladie emporta beaucoup de monde et aussi des COHANIM en grand nombre.
Et il n’y eu plus de sacrificateur valide pour exécuter les sacrifices du temple, ce saint homme voyant que le culte s’était arrêté, il du lui-même faire les sacrifices et le reste du travail du temple, passé l’épidémie ses descendants eurent l’autorisation de continuer à faire le travail du temple, mais ils durent subirent les mêmes lois de purification que les Cohen, (COHANIM) d’où « ILS NE PRENDRONT PLUS » au sujet des ZUILI.
Apres la destruction du temple de Jérusalem, en 582 avant notre ère, les hébreux furent déportés a Babylone et réduits a l’esclavage, c’était une pratique courante dans l’antiquité pour les peuples vaincus.
Une autre élite du peuple d’Israël, les LEVY réussirent à racheter leur liberté aux Babyloniens.
Ces derniers quittèrent Babylone, a la recherche de nouvelles terres d’accueil, certains d’entre eux réussirent a rejoindre Tyr, l’un des grands port de l’époque d’ou ils embarquèrent sur un navire qui faisait le tour des cotes méditerranéennes.
Ils débarquèrent pour une raison inconnue, dans le Nord de la Tunisie (a quelques kilomètres de l’actuelle ville de Tunis) dans une baie qu’ils nommèrent SALAMBO ( de l’hébreu « SHALOM-BO signifiant PAIX-ICI »).
Les Lévy sachant qu ‘ils auraient a faire des sacrifices pendant leurs pérégrinations, rachetèrent aussi aux babyloniens, deux des descendants du saint homme du temple, et ceux-ci dans leur nouvelle terre d’accueil, prirent le nom de ZVILI ou ZUILI se referant a la phrase citée plus haut.
Dans la période de la colonisation française en Tunisie, la plupart des ZUILI habitaient la ville de MAHDIA près de SOUSSE au centre des côtes de Tunisie.
Il n’existait pas de famille Zuili en Algérie, au Maroc, en Espagne ou en Italie, ce sont des purs orientaux descendants directs des tribus d’Israël.
Victor Cohen.
Texte inédit et dédié a mon amie SABINE ZUILI épouse Haudry.
Par Michka (Michka) le dimanche 29 septembre 2002 - 23h41: |
Je ne sais pas ce qui se passe en ce moment, s'agit-il d'une épidémie, mais des gens de chez nous vont de plus en plus mal.... Ils disjonctent.... Encore un cas qui se rajoute à la liste des Juifs égarés qui souffrent de la tremblante identitaire.... Lu sur réinfo-israel. Michka.
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Les enfants de la Shoah répondent à M. Saffran, dir. de Marianne
LA COORDINATION OFF SHORE DES ENFANTS JUIFS SURVIVANTS DE LA SHOAH AYANT VECU EN «FRANCE»
VICTORIA, 29 septembre 2002
JOURNAL MARIANNE
Monsieur Maurice SAFFRAN
32,rue Renée Boulanger
F-75010 PARIS
Monsieur,
Lors de l’émission organisée par Monsieur Paul AMAR, sur la chaîne française La 5, du Samedi 21 de Septembre 2002, ayant pour thème «la libération du criminel de guerre» Maurice PAPON, nous avons été consternés de vous entendre dire : «Je me fous des familles de victimes».
Vous avez éructé ce blasphème lors d’un échange de propos avec l’avocat Arnauld Klarsfeld, propos qui, de surcroît, n’avait pas lieu d’être, en la circonstance.
Nous sommes les familles de victimes, et votre profession de foi, venant d’un Juif - enfin qui prétend l’être -, nous a blessés profondément. C’était probablement votre intention.
Comment voulez-vous que soit reproché à Maurice PAPON de n’avoir, à aucun moment, exprimé le moindre regret pour les actes odieux auxquels il s’est livré, si un prétendu Juif déclare qu’il se fout des familles de victimes !
Notre Président JJES. FRAENKEL, lors de l’entretien téléphonique qu’il a eu avec vous, le Lundi 23 de Septembre, vous a demandé de vous excuser de votre abominable comportement.
Plutôt que d’exprimer des regrets pour l’agression inqualifiable dont vous vous êtes rendu coupable vis-à-vis des familles de victimes, vous avez préféré mentir en prétendant que vous n’aviez pas prononcé les propos pour lesquels nous vous condamnons.
A l’odieux vous ajoutez la lâcheté.
Il est important que vous soyez sanctionné, et nous allons faire en sorte de donner la plus large diffusion possible à votre déclaration pour que les familles de victimes et toutes les personnes concernées et impliquées dans la préservation de la mémoire sachent ce que pense ce Monsieur Maurice SAFFRAN, le Directeur du journal Marianne.
Il est encore temps pour vous d’exprimer publiquement vos regrets, enfin nous l’espérons.
Salutations distinguées.
S. PUMPER
Secrétaire Général.
P.S. Il est bien évident que, si vous nous faites parvenir une attestation médicale nous prouvant que vous êtes actuellement traité pour dépression ou crise de paranoïa, bien évidemment nous en tiendrons compte.
Cie. Institutions Juives de France
401 – 539 NIAGARA STREET. VICTORIA B.C V8V 1HE . CANADA
E-Mail : lacoordination@hotmail.com
WEB : http://www.lacoordination.info
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le dimanche 29 septembre 2002 - 20h49: |
En son temps Menahem Begin avait dit qu'Israël n'était pas un état vassal. Il avait peut-être cru que c'était vrai à son temps mais en réalité il se référait peut-être à la perception et au rêve juif. Aujourd'hui Israël fait 2 pas en avant et fait 3 pas en arrière aussitôt que le président des Etats Unis fait signe avec sa baguette. Sharon croit escompter des avantages d'une guerre contre l'Irak qui n'aura peut-être pas lieu.
Je me demande à quoi cela avait servi d'encercler la Mokata et faire des déclarations qu'on ne peut pas tenir? De toute façon Arafat sera toujours vainqueur puisqu'Israel ne peut pas le toucher. Qu'on le veuille ou pas le Monde Arabe détient par la force du pétrole ou par le nombre de ses habitants ou par la force de l'Islam une balance qu'on ne peut ignorer à la légère. Est-ce qu'Israël avait encore besoin d'une résolution du conseil de sécurité de l'ONU qui jouera peut-être contre lui si la guerre l'Irak deviendra un précedent.
Barak croyait comprendre le Monde Arabe et a fait retirer unilatéralement les forces israéliennes du Liban, sans négociations et sans accord préalable et a donné ainsi un semblant de victoire au Hezballah. Les Palestiniens percevront aussi le recule de la Mokata comme une victoire. A moins que Sharon réserve une grande surpise a son peuple mais en attendant il a perdu son rôle en tant que grand leader.
Par Djlachem (Djlachem) le dimanche 29 septembre 2002 - 19h55: |
Victoria,
Contactez moi si vous voulez sur jpchem@club-internet.fr
Par Victoria (Victoria) le dimanche 29 septembre 2002 - 18h32: |
Djlachem,
Si vous venez à la manif on aura peut-être l'occasion d'en parler ?
Par Djlachem (Djlachem) le dimanche 29 septembre 2002 - 16h54: |
Victoria,
Je suis dans le même état d'esprit que vous.
Moi, c'est pire, j'y suis entré en tant que membre fondateur!
Par Victoria (Victoria) le dimanche 29 septembre 2002 - 12h15: |
Je ne comprends pas cette critique de la Mena. S'arrogent-ils donc le monopole de la lutte contre la désinformation et vont-ils légiférer sur toutes les initiatives de cet ordre ?
Que veulent-ils dire par "informer ou militer il faut choisir " comme si en France aujourd'hui informer ce n'était pas déjà militer !
En tant que citoyenne française j'exige qu'une chaîne de télévision publique ne confonde pas information et propagande et je compte manifester pour cela. Je ne vois pas ce qu'il y aurait d'"anti-démocratique"
Bref, je viens d'adhérer à l'association amis de la Mena mais encore un dérapage comme celui-là et je me désengage aussi sec
Par Djlachem (Djlachem) le dimanche 29 septembre 2002 - 09h33: |
Le message qui suit est de Menahem Macina, webmaster de réinfo-israël.
Ne me comprenez pas de travers : je ne nie pas les mérites de Metula New Agency, ni son utilité. Je trouve seulement que la modestie et le sentiment de ses limites ne sont pas les qualités majeures de certains de ses membres ou de ses chroniqueurs. Ce qui les amène à des dérapages (contrôlés?...) comme celui que j'ai cru devoir critiquer.
Je profite de cette occasion pour vous inviter à venir nombreux à la manifestation du 2 octobre, sans vous laisser impressionner par la moue de Monsieur Huber, de la Ména... (Pour en savoir plus sur cette manifestation, cliquer sur le lien suivant : France 2 et Enderlin : prix de la désinformation.
Cordialement à tous et à toutes.
Menahem Macina
Imprimé du site reinfo-israel.com (http://www.reinfo-israel.com/documents/index.php)
- Editoriaux de Menahem Macina (http://www.reinfo-israel.com/documents/forumdisplay.php?forumid=3)
-- Demandez à Zola… par Menahem Macina (http://www.reinfo-israel.com/documents/showthread.php?threadid=2511)
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Envoyé par Menahem Macina le 28-09-2002 à 22:13
Demandez à Zola… par Menahem Macina
Dans un éditorial intitulé : «Informer ou militer, il faut choisir !» (info # 012709/2), en date du 27 septembre, Gérard Huber, l’un des chroniqueurs de Metula News Agency (Mena), s’en prend sans ménagement aux organisateurs d’une manifestation (imminente] contre la désinformation (1). Le procédé m’a paru contestable, d’autant que les reproches adressés aux personnes et associations responsables de cette initiative me paraissent relever davantage du procès d’intention et de la polémique que de l’expression respectueuse d’un dissentiment légitime.
Trois remarques liminaires, avant de procéder à une brève analyse des critiques formulées.
- Les personnes, les associations et les sites qui organisent cette manifestation ont assez de modestie pour ne pas s’auto-décerner le label d’«Agence d’Information», qui distingue tant la Ména du menu fretin des autres protagonistes de la lutte contre la désinformation, à en croire Monsieur Huber, ce qui n’empêche pas plusieurs de ces derniers de contribuer, tout autant qu'elle - même si c’est par d’autres voies - à la recherche et au rétablissement de la vérité et à la lutte contre la désinformation.
- Qui ou qu’est-ce qui habilite le chroniqueur de la Ména à prendre à partie publiquement des personnes honorables (2), dont je puis témoigner - pour celles que je connais - qu’elles mènent des actions sérieuses et réfléchies pour défendre l’image d’Israël, constamment avilie dans une grande partie des médias français ?
- La majorité des critiques – pour ne pas dire «accusations» - formulées dans les quelques extraits reproduits ici sont inconsistantes ou injustes, comme je vais m’efforcer de l’établir.
Pour que chacun/e puisse se faire une opinion objective, je cite d’abord chacun des passages concernés (3), en les faisant suivre de mon commentaire. Ce n’est qu’au terme de cette analyse séquentielle que je formulerai mes conclusions.
Gérard Huber : «…Le travail que fait [la Mena], soit pour informer, soit pour déconstruire la désinformation et réinformer n’a rien à voir avec cette autre initiative dont je voudrais parler à présent et qui consiste à «donner le prix de la désinformation» à un journaliste. La Ména ne saurait se mêler à ce type de réaction passionnelle et partisane qui rappelle trop la tradition qui consiste à vouloir que des têtes tombent.»
Reinfo-israel : Monsieur Huber prend ses distances : il y a EUX et il y a NOUS. Message subliminal : ce n’est pas cela qu’il convient de faire. Prenez donc modèle sur nous. Les qualificatifs sont sévères : il s’agirait, dans le chef des organisateurs, d’une «réaction 'passionnelle et partisane'». L’allusion finale à la guillotine - outre son inconvenance, en la matière - prête, de manière risible, aux personnes et organisations responsables de la manifestation un pouvoir exorbitant - qu’à l’évidence ils n’ont pas : celui d’attirer des sanctions sur les responsables de la chaîne France Infos, et sur l’un de ses journalistes. Le procédé désigne les organisateurs tant à la vindicte institutionnelle (A2 est une chaîne nationale), qu’à la réprobation des journalistes, dont l’un des leurs est implicitement présenté comme coupable de rétention de preuves (4). Par ailleurs, on peut se demander ce qui pousse notre chroniqueur à souligner aussi lourdement sa dissociation de la manifestation qu'il réprouve. Il paraît difficile de ne pas percevoir du mépris dans l'expression «La Ména ne saurait se mêler...» (qui rappelle fâcheusement: "on ne mélange pas les torchons avec les serviettes"). Pourquoi prendre ainsi les devants? La Ména se sent-elle compromise par cette initiative pour qu'elle se croie obliger de crier "au loup!", alors qu'il n'y a pas de loup? Le procédé est pour le moins curieux...
G. H. : «En effet, quoi de plus facile que de «décerner» un prix de la désinformation, alors que la vérité de l’information n’a pas encore été établie ! »
Reinfo-israel : Autrement dit, la manifestation condamne un présumé innocent. Argument spécieux. C’est précisément parce que la chaîne A2 et Enderlin refusent catégoriquement de diffuser l'intégralité des séquences de la vidéo où figure la mise à mort de Mohammed al Dura, et le reportage d'une chaîne allemande qui remet en question les conclusions hâtives qui ont été tirées du seul extrait de 90 secondes, diffusé en boucle sur toutes les chaînes de télévision durant des semaines, que "la vérité de l’information n’a pas été établie".
G. H. : «Je trouve ce procédé incohérent. Soit la vérité de l’information est établie, et il n’y a plus lieu de décerner un «Prix de la désinformation», sauf à réagir avec ses humeurs, soit elle n’est pas établie et les raisons pour lesquelles ce «prix» est décerné sont encore illégitimes. Ce n’est jamais le bon moment pour ce type de "prix".»
Reinfo-israel : ‘Incohérent’, ‘illégitime’, les coups pleuvent dru, mais l’argumentation n’ajoute rien à celle de l’alinéa précédent.
G. H. : A La Ména, nous nous battons pour l’information, c’est-à-dire pour parvenir à ce que toute la lumière soit faite sur le filtre par lequel certains médias retransmettent leurs commentaires, parfois fallacieux, sur le conflit israélo-palestinien.
Reinfo-israel : Monsieur Huber, insinuerait-il que les organisateurs de la manifestation, et les personnalités qui s’y sont associées, «se battent» pour autre chose ?
G. H. Nous ne nous battons pas pour montrer du doigt tel ou tel. Nous n’utilisons pas les mêmes moyens qui sont à l’origine de la désinformation, non seulement parce que moralement nous ne sommes pas d’accord avec de tels procédés, mais parce que montrer quelqu’un du doigt n’a strictement rien à voir avec le fait d’éclairer l’opinion.
Reinfo-israel : Cette fois, l’accusation est plus grave : contrairement à la Mena qui, elle - selon M. Huber - n’aurait jamais «montré du doigt» qui que ce soit (est-ce si sûr ?…), les organisateurs mis en cause «utiliseraient les mêmes moyens» que ceux qu’ils taxent de désinformation. M’est avis que l’accusation n’est étayée par rien de sérieux. Si le fait de pousser un cri (après avoir essayé tous les moyens pour contraindre les intéressés à faire toute la vérité sur une affaire grave) méritait le stigmate que lui inflige M. Huber, qu’eût-il écrit sur Emile Zola ? Selon ce critère hubérien, Zola n’aurait fait qu’«utiliser les mêmes moyens» que les antidreyfusards ! Serait-il plus grave de «montrer du doigt» un membre de la corporation journalistique, que d’accuser l’Armée de fabrication de fausses preuves ? Je suggère que l’on propose comme sujet de dissertation aux candidats au Baccalauréat, le brillant syllogisme énoncé par M. Huber : «montrer quelqu’un du doigt n’a strictement rien à voir avec le fait d’éclairer l’opinion.» (Zola! réveille-toi, ils sont devenus fous!)
G. H. : «Ceux qui s’interrogent avec gravité sur un certain nombre de révélations que La Ména et d’autres ont formulées au sujet des doutes qu’il est légitime d’avoir quant à la fiabilité de certains commentaires qui ont pu être livrés par des journalistes pourtant chevronnés (trop, peut-être) au sujet du conflit israélo-palestinien procèderont autrement que par la mise à l’index. Ils ne cesseront, au contraire, de chercher à obtenir que ceux qui désinforment s’ouvrent à leur propre démarche (l’information), afin que les esprits partisans prennent enfin la mesure de l’immense bévue dans laquelle ils s’enfoncent et en tirent toutes les conséquences.»
Reinfo-israel : Cette redondance textuelle file la métaphore du «doigt». On en apprend (chose capitale !), qu’il s’agit, en fait, d’un «index». Et, les irresponsables organisateurs sont dûment ramenés à la médiocre dimension qui est la leur. Ce n’est pas la Ména qui descendrait à ce niveau. Non, elle «et d’autres» de la même trempe «procéderont autrement». On eût aimer connaître et les noms de quelques-un(e)s de ces «autres», histoire de se situer par rapport à cette élite, et le comment de cette manière de "procéder autrement"…
Epinglons encore deux perles. La première témoigne du contresens de toute l’analyse de M. Huber, qui s’obstine étrangement à considérer comme des journalistes des militants qui ne le sont pas, de l’aveu même de ce dernier (qui ne craint pas de se contredire sur ce point à plusieurs reprises).
G. H. : «Que des journalistes deviennent des meneurs de foules, c’est leur droit le plus strict».
Reinfo-israel : Monsieur Huber affecte d’être conciliant, magnanime même, mais ce n’est qu’une apparence, car la concession véhicule une insulte implicite – «meneur de foule», ça fait démago, facho et tutti quanti. Mais l’essentiel n’est pas là. Le vrai problème c’est que - sauf exception peut-être - ceux et celles que vise ce trait ne sont pas des journalistes.
G.H. : «Que des militants exigent que France 2 diffuse le reportage d’Esther Shapira… est leur droit le plus strict, si cela se fait de manière démocratique. Mais, il faut qu’ils sachent que le reportage de Schapira n’est qu’un élément du dossier.»
Reinfo-israel : Notez l’allusion désobligeante : «si cela se fait de manière démocratique». L’honorable chroniqueur insinue-t-il que manifester est anti-démocratique ? Ou essaie-t-il de nous faire comprendre que la manifestation est interdite ? Précisons tout d’abord que ce que ces militants» exigent c’est uniquement que tous les éléments d’information disponibles concernant le meurtre de Mohammed al Dura - et pas seulement ceux qui instruisent A CHARGE, comme cela a été le cas jusqu’ici - soient portés à la connaissance du public. Par ailleurs, il faut savoir gré à Monsieur Huber de rappeler à ces ignorants (dont surtout l’avocat à la Cour qu’est W. Goldnadel) que «le reportage de Schapira n’est qu’un élément du dossier.» Est-ce faire insulte à M. Huber et à la Ména - dont il est, ici, le porte-parole – que de lui faire remarquer qu’il semble considérer le reportage en question comme «un détail de l’histoire» ? A l’entendre, en effet, on a comme l’impression qu’il est de mauvais goût de tant insister et surtout - pouah ! - de manifester pour que le public français prenne connaissance de ce qui n’est, après tout, «qu’un élément du dossier». Et si c’était justement un élément capital, au vu duquel le procès serait à réviser entièrement. (Relisez l’histoire de l’affaire Dreyfus : c’est un excellent paradigme de ce genre de possibilités!)
Que conclure ? Je n’irais pas jusqu’à dire que Monsieur Huber a perdu une bonne occasion de se taire, car, après tout – et pour reprendre ses propres termes -, qu’un journaliste de la Mena, ou d’ailleurs, estime devoir prendre ses distances par rapport à une manifestation qu’il n’approuve pas, «c’est son droit le plus strict».
Ce qui, par contre, ne l’est pas, c’est de mesurer les autres à son aune personnelle, et d’administrer, urbi et orbi, des leçons d’éthique du comportement en matière de lutte contre la désinformation, en donnant l’impression qu’on détient, à soi tout seul, les clés de la vérité.
"Informer ou militer, il faut choisir", tel est le titre de la chronique de la Ména, dont j’ai tenté de mettre en lumière les faiblesses et les injustices - que j’espère inconscientes.
Personnellement je refuse de me laisser acculer à un tel dilemme, qui n’existe que dans l’esprit de celui qui l’a conçu.
Informer ET militer, voilà deux termes qui ne me paraissent absolument pas contradictoires.
Et si vous en doutez encore, DEMANDEZ A ZOLA !
Menahem Macina
Par Mailroom (Mailroom) le dimanche 29 septembre 2002 - 08h28: |
Par Roger_Chemouni (Roger_Chemouni) le dimanche 29 septembre 2002 - 06h54: |
TELEVISION : « SAN NICANDRO » n ne naît pas juif on le devient
Documentaire de Pierre Henry Salfati France 2002 Arte le 3/10/02 22HH30
Quel est donc le fabuleux destin de cet homme inconnu qui découvrit la bible, l’aima , en fit sa nouvelle religion et convertit une partie de son entourage. Ce village c’est San Nicandro , une petite ville des Pouilles (1) en Italie de 17 000 habitants. Cet homme c’est Donato Manduzzio un chrétien qui découvrit le judaïsme et en fit sa raison de vivre. Cette découverte tardive chez un ancien analphabète, autodictate à qui un paysan offrit en 1931 l’ancien testament fut un des rares cas de conversion où il n’y a pas eut de contact entre un des tenants de la religion et le converti : d’autant plus que dans la religion juive il n’y a pas de prosélytisme et de par ailleurs se convertir au judaïsme quand celui ci est le plus en danger (nous sommes sous Mussolini) est un acte de courage, allant même au grand dam des allemands ne pas cacher leur religion , ni leur étoile de David (2) Donatio ce blessé de la première guerre mondiale avait de multiples activités :guérisseur, devin, magicien organisateur de spectacles, conteur d’histoires et voyait énormément de monde. Lui qui croyait que le peuple hébreu avait disparu, apprit que beaucoup d’entre eux vivait à Turin , à Florence et à Rome Il se défit de tout ce qui avait trait à son ancienne croyance, se mit à respecter les préceptes et les lois du judaïsme , se mit à répandre les paroles de l’éternel .Il sera désormais Donato Lévi surnommé « le Moïse des pauvres » (3) se mettant à dos ses voisins villageois, le clergé local et le rabbinat de Rome qui crut au début à une plaisanterie.
Ce que nous pouvons reprocher à ce documentaire est d’une part de ne pas avoir reconnu l’importance de l’ouvrage de Eléna Cassin (4) dont pourtant il tire nombre d’informations et vont jusqu’à citer des passages ou des phrases du livre sans en mentionner l’origine, de l’autre de ne pas assez s’arrêter sur ce personnage charismatique, humble, généreux et désintéressé . A son actif, reste d’avoir prolongé l’existence de ce groupe dont la plupart émigrèrent en Israël en 1949 ,d’avoir perpétué la mémoire de cette famille marginale ancrée en Israël qui dans sa recherche émouvante d’identité atteste bien sur certains ponts qu’on ne naît pas juif mais on le devient surtout quand le désir d’appartenir au peuple de Jacob Abraham et Isaac relève d’un si profond désir qui va au-delà des données historiques et montre une facette inconnue du judaïsme
(1) région de l’Italie méridionale, capitale Bari
(2) « Ce sont des Justes dira David Prato le rabbin de Rome, ils se convertissent quand le judaïsme est persécuté
(3) Tout comme son modèle Donatio ne verra pas la terre promise, il mourra en 1948
(4) Fille du prix Nobel de la paix René Cassin son livre de 1993 « San Nicandro - Histoire d’une conversion
Quai Voltaire édition reste l’étude principale , peut unique de ces san nicandrais qu’elle rencontrat en Israël pour la première fois en 1952
Par Admin (Admin) le lundi 30 septembre 2002 - 01h02: |