Par Admin (Admin) le mercredi 30 octobre 2002 - 00h39:

Par Michka (Michka) le mardi 29 octobre 2002 - 11h06:

Sur desinfos :

Les enseignants d'une université palestinienne appellent à se préparer au Jihad contre les Etats-Unis.


"Le Conseil des Sages de la Palestine" a publié une sentence religieuse condamnant l'attaque américaine prévue contre l'Irak. Il y est stipulé que toute collaboration avec les Etats-Unis constitue une trahison envers Allah et est de ce fait, formellement interdite. Le Conseil appelle les pays arabes, leurs dirigeants et leurs ressortissants, à s’opposer à toute attaque dirigée contre l’Irak ou contre tout pays arabe ou musulman. Il appelle à se préparer au Jihad contre l’agression américano-anglo-sioniste.

"Nous demandons à tous les arabes et à tous les musulmans, dirigeants et ressortissants, commercants et [ndrl directeurs de] sociétés, de rompre toute relation politique, économique ou militaire avec les Etats-Unis, de cesser de les asservir et de boycotter leurs productions. [ndrl Nous demandons également de] retirer l’argent des banques et des sociétés, [somme estimée à] des milliards, et d’échanger les dollars contre toute autre monnaie."

"Nous demandons également aux Musulmans dans le monde de se préparer au Jihad et à la mobilisation générale contre l’agression américano-anglo-sioniste sur l’Irak ou sur tout autre état musulman, afin de défendre la religion musulmane."

"Le Conseil des Sages de la Palestine" est un corps religieux islamique extrémiste qui agit sous la protection du Hamas, avec à sa tête le Sheikh Hamad Bitaoui, un des prédicateurs radicaux du mouvement. La plupart des membres de ce Conseil sont des enseignants de l’université Al Najah de Naplouse.

Par Michka (Michka) le mardi 29 octobre 2002 - 10h47:

Occident, reveille-toi!........ Par Oriana Bella

http://moise.sefarad.org/belsef.php/id/950/

Par Djlachem (Djlachem) le mardi 29 octobre 2002 - 01h47:

Lire d'abord l'appel au boycott de ce maire sur http://www.reinfo-israel.com/documents/showthread.php?threadid=2631
----- Message d'origine -----
De : Jean-Pierre CHEMLA
À : cabinet-maire@ville-seclin.fr
Envoyé : mardi 29 octobre 2002 01:57
Objet : Triste beauté

Par Michka (Michka) le lundi 28 octobre 2002 - 23h13:

C'est nul Toufik ton commentaire. Si ces ISLAMISTES nous fichaient la paix il n'y aurait pas tant de malheur dans le monde.
Aujourd'hui c'est dans le monde musulman que la barbarie excelle et aucune voix ne s'élève parmi eux?

QUI NE DIT MOT CONSENT........

QU'ils balayent devant leur portes avant de venir donner des leçons de civilisation à la terre entière.

Par Djlachem (Djlachem) le lundi 28 octobre 2002 - 22h44:

Rd était tellement content de son édito inoubliable qu'il lui a paru essentiel de le faire reparaître

Par Janet (Janet) le lundi 28 octobre 2002 - 20h11:

Merci,Albert
vous aurez toujour le dernier mot
Dommage que notre propre censure civilisee nous empeche de mieux repondre a ce perdant!!!!!!!!!

Par Albert (Albert) le lundi 28 octobre 2002 - 19h54:

m dr rd

Par Rd (Rd) le lundi 28 octobre 2002 - 19h51:

ARIEL SHARON A ETE ELU PARCEQU IL DEVAIT RAMENER LA SECURITE EN ISRAEL:
LES TROIS MORTS DE L ATTENTAT D ARIEL LE REMERCIENT POUR SON EFFICACITE

Par Mailroom (Mailroom) le lundi 28 octobre 2002 - 17h12:

«Ben Laden peut s’appuyer sur des réseaux en France»

Dans son livre, «le Jihad en Europe»*, Ali Laïdi raconte comment les islamistes radicaux n’ont pas cessé de s’implanter sur le territoire français. Avant et, bien sûr, après le 11 septembre…

Le Nouvel Observateur. – Le GIA a-t-il encore les capacités de frapper le territoire français?
Ali Laïdi. – Les groupes armés version 2002 n’ont pas le même pouvoir de nuisance que ceux contrôlés par l’émir Djamel Zitouni à l’époque des attentats de 1995. Les services de sécurité ont infligé de lourdes pertes aux maquisards. Ce qui a permis de désorganiser les réseaux du GIA en Algérie ainsi qu’en Europe. Cependant des poches de ce mouvement existent encore. Les services de renseignement européens sont persuadés de ne pas avoir mis au jour toutes les filières. Parallèlement, un autre danger plane sur notre territoire. Il s’agit du Groupe salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC), dirigé par l’émir Hassan Hattab. Celui-ci tente depuis quelques années de récupérer les cellules du GIA en Europe et a également menacé la France de représailles.
N. O. – La menace a donc évolué depuis le 11 septembre…
A. Laïdi. – Il est évident que Ben Laden peut s’appuyer sur de tels réseaux pour passer à l’action chez nous. Les enquêtes judiciaires montrent que le vivier des activistes est loin de se tarir. Les policiers s’inquiètent de la détermination de certains d’entre eux. Se pose également le problème des islamistes condamnés en France dans des affaires de terrorisme depuis 1992. Ils sont plus de 500. Certains arrivent en fin de peine. Que faire d’eux? 90 font l’objet d’une mesure d’expulsion. En novembre 2001, Mohamed Chalabi, condamné à mort en Algérie, ancien chef d’un réseau de soutien au GIA en région parisienne, a été expulsé vers son pays à sa sortie de prison. Enfin, les services de renseignement français ont identifié une nouvelle menace: l’atomisation des groupes radicaux, que les policiers appellent les «cheikhistes». La plupart sont des jeunes – en rupture avec la société – qui ont constitué des petites cellules autonomes, que personne ne contrôle et qui entretiennent une relation d’allégeance totale à leur émir. Pour les spécialistes, ils sont un véritable cauchemar.
N. O. – Comment la guerre civile en Algérie a-t-elle fait irruption dans les banlieues?
A.Laïdi. – C’est sur la Fraternité algérienne en France (FAF), association créée en 1990, que les militants islamistes algériens vont s’appuyer pour lancer leur campagne contre le régime algérien. Elle publiera aussi des journaux dans lesquels on se réjouit des meurtres d’intellectuels, de journalistes et d’artistes algériens. C’est au cours d’un meeting de la FAF à Saint-Etienne en mars 1993 qu’un certain Khaled Kelkal sera recruté par l’homme de l’émir Zitouni: Boualem Bensaïd, l’organisateur présumé de la vague d’attentats de 1995. Le 9 novembre 1993, Charles Pasqua lance l’opération Chrysanthème. Une centaine de militants et sympathisants du FIS sont appréhendés. D’autres rafles suivront… En représailles, les islamistes assassinent des Français en Algérie. C’est l’engrenage qui aboutira à la vague d’attentats de 1995, précédée du détournement d’un Airbus d’Air France en décembre 1994.
N. O. – Al-Qaida et les groupes islamistes armés algériens, même combat?
A. Laïdi. – Pas forcément. Ayman al-Zawahiri, le numéro deux présumé d’Al-Qaida, a signé une fatwa au nom du Djihad islamique égyptien pour dénoncer les agissements sanguinaires du GIA contre les civils. Al-Zawahiri considère ses membres comme des hérétiques, partisans de la secte Takfir wal-Hijra (Expiation et Exil). Effectivement, ces fous de Dieu ont décrété les sociétés musulmanes impies. Leur mot d’ordre: la réislamisation par l’épée. En 1998, l’émir du GIA en Kabylie, Hassan Hattab, va s’opposer à cette dérive takfiriste. Mis en minorité, il crée le Groupe salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC), largement inspiré par Ben Laden. Pour la petite histoire, le milliardaire saoudien s’est toujours méfié du GIA, estimant que certaines de ses kataebs (phalanges) étaient infiltrées par la DRS (sécurité militaire).
N. O. – Les avocats de la défense vont plaider la thèse de la manipulation des services secrets algériens dans la vague d’attentats qui a frappé la France. Cela vous paraît-il crédible?
A. Laïdi. – Rappelez-vous que des gens comme Mohamed Atta, le chef des kamikazes du 11 septembre, Richard Reid, qui avait une charge explosive dissimulée dans sa chaussure à bord du Paris-Miami, et Zacarias Moussaoui, pour son rôle présumé dans les attaques des Twins, ont rencontré, à Londres, le fameux Abou Qatada, considéré comme le guide spirituel d’Al-Qaida en Europe. Celui-ci entretenait des relations pour le moins ambiguës avec les services secrets britanniques. Cela n’a pas empêché les attentats du 11 septembre! Bensaïd, Ramda et Aït Belkacem sont d’authentiques islamistes. Ce dernier a même été torturé par les services algériens. Maintenant, que la DRS ait infiltré le GIA, cela ne fait aucun doute. C’est leur job. Les services occidentaux le font tout autant avec certains groupes islamistes. Ils ont essayé avec la mouvance Al-Qaida. Cela n’a pas marché.
N. O. – Sept jeunes Français sont internés dans le camp de Guantanamo à Cuba. Leur profil ne ressemble pas à celui des kamikazes du 11 septembre. Que faisaient-ils en Afghanistan?
A. Laïdi. – J’ai rencontré plusieurs jeunes ayant suivi un entraînement dans les camps afghans. L’un d’eux estime que la plupart des Français ont été utilisés comme de la chair à canon pour défendre la retraite ou l’exil des dirigeants d’Al-Qaida durant l’attaque américaine en Afghanistan. Il décrit les étapes de la sélection au sein des camps de Ben Laden: une sélection drastique. Seuls ceux qui possèdent un véritable don dans un domaine (militaire, informatique, falsification de documents administratifs…) intéressent les cadres d’Al-Qaida, qui poussent leur entraînement le plus loin possible. Pour notre témoin, les kamikazes du 11 septembre sont des moukhs (des cerveaux), tandis que les Beghal, Daoudi et consorts, arrêtés en France, ne seraient que des leurres offerts aux services de renseignement. Peu diplômés, les jeunes Français incarcérés à Guantanamo apparaissent comme des soldats perdus.
N. O. – Si les Etats-Unis attaquent l’Irak, craignez-vous des débordements dans la communauté musulmane de France?
A. Laïdi. – Ces craintes existaient déjà en 1991 lors de la première guerre du Golfe. L’histoire a prouvé qu’elles n’étaient pas fondées. Dans son immense majorité, la communauté musulmane restera spectatrice des événements, malgré un sentiment d’injustice plus profond qu’en 1991. Faut-il pour autant exclure des actes isolés? En cas d’attaque, les leaders musulmans devront expliquer que cette guerre n’a rien à voir avec l’islam. Aux extrémistes de leur camp, ils devront affirmer que le djihad armé n’est pas une obligation (1). Aux émules de Samuel Huntington, théoricien du «choc des civilisations», ils objecteront que les richesses pétrolières de la région n’ont pas grand-chose à voir avec la nourriture spirituelle.
N. O. – Ben Laden considère Saddam Hussein comme un apostat. Pourtant certains jeunes musulmans les voient tous les deux comme des héros qui vont sauver le monde arabe…
A. Laïdi. – La raison est simple: tous les deux défient ouvertement les Américains. Or, pour eux, les Etats-Unis, fidèles alliés d’Israël, sont la principale cause de tous les maux qui rongent le monde arabe actuellement. Mais sachez que les musulmans ne se font aucune illusion sur Saddam Hussein. Ils connaissent son opportunisme en matière religieuse. Faut-il rappeler qu’en 1991 Ben Laden a proposé au roi Fahd d’Arabie Saoudite de mettre à sa disposition ses moudjahidine pour rejeter les Irakiens du Koweït. Existe-t-il une alliance objective entre Al-Qaida et les Irakiens pour combattre les Etats-Unis? On attend toujours les preuves promises par le président Bush sur cette connexion entre le guerrier de l’islam et le laïque du parti Baath.
N. O. – Le 11 septembre dernier, quatre collégiens d’Asnières ont commémoré, à leur manière, les attentats, en jetant une bouteille d’acide dans la cour de leur collège. Que vous inspire ce geste?
A. Laïdi. – Trois d’entre eux ont 14 ans, le troisième en a 12. Ce sont donc des gamins. Des sales gosses. Laissons l’enquête déterminer qui a inspiré ce geste stupide. En général, la plupart des actions de ce type, comme les attaques contre les synagogues, ne sont pas le fait de musulmans pratiquants mais de jeunes voyous. Certes, l’étude des réseaux activistes montre que les délinquants ont souvent servi la cause terroriste (Chalabi, Kelkal…). Il faut pourtant se garder de jeter l’opprobre sur nos banlieues. Propos recueillis par Farid Aïchoune

(*) «Le Jihad en Europe. Les filières du terrorisme isla-miste», par Ali Laïdi, avec Ahmed Salam, Seuil, 290 p., 20 euros.
(1) Les cinq commandements canoniques sont: la profession de foi, l’aumône légale, le pèlerinage à La Mecque, les prières et le ramadan.

Nouvel Observateur N° 1978

Par Henri (Henri) le lundi 28 octobre 2002 - 10h00:

Chers ami(e)s Harrissien Chalom
Comme je le disais hier a mon ami Bebert le messie ne vas pas tarder a venir.
En effet le message de Rachelina qui remercie tous ces gens qu'elle ne connait pas et qui ont ete si gentils pour elle, confirme que la bonte l'emportera sur son contraire.
Rachelina, je te souhaite d'etre toujours heureuse. Et surtout prends les bonnes choses, et n'atache aucune importance aux moins bonnes.
Je ne suis pas venu au mariage, mais je viendrais Si D.. veut a la brit et j'aporterais de la boukha,de l'adam hout et une cassette de Raoul Journo.

Par Rahelina (Rahelina) le lundi 28 octobre 2002 - 09h09:

j'essaye de vous envoyer des photo du maraige mais dans le cyber ya pas de scanner ,grrr je vais aller dans un autre cyber ,bisous
rahel21

Par Rahelina (Rahelina) le lundi 28 octobre 2002 - 09h03:

bonjour mes tres tres chers amis de harissa!!!
ha!la grande famille que j'aime tant.
Vous m'avez epate,je savais que un lien fort nous liais,mais a ce point!!!Je vous ai profondement dans mon coeur,lorsque je lis des ecris de Albert et autres imprime de adra,j'ai un pincement dans le coeur,ha lalala,combien de choses ais je partage avec vous!Et puis et venus le jour ou j'ai du me separer de vous pour le bien de mon couple,cela a ete dur,un dechirement,des pleurs par chat entre zaza et moi et d'autres qui ne voudrait pas que je divulgue leur sensibilite du coeur.
C'est alors que notre chere et belle zaza a ramasser de largent aupres des harissiens en l'honneur de mon mariage,je dois vous avouer que cela ma beaucoup etonne,encore plus quand j'ai recu la somme et venant d'un nombres d'harissien pas insignifiant.
je voudrais vous remercier pour tout ce que vosu avez fait pour moi,pour ce cadeau de mariage qui a ete le plus beau de tout les cadeau que j'ai recut tant du point de vu materielle que sentiment,
et surtout de la part de personne dont je ne conne meme pas leurs visages pour la plupart,c'est ca la force justement,faux le faire franchement ce que vous m'avez fait,c'est franchement incroyable ,vous mavez rendu heureuse.Toute ma famille a ete etonne ,des etrangers t'envoyer de l'argent par ce que je les ai connu dans un chat ,mais ce n'est pas n'importe quel chat ,c'est celui de harissa,le meilleurs chat que je connaisse,je me suis apercut que l'amour que je vous portais n'est pas a sens unique ,j'ai vraiment ete touche...
Et puis surtout a savoir que une partie de ma propre famille de ma rien envoyer ni telephoner pour me dire mazal tov,pas meme mon pere ,mais bon ca tout le monde conne mes rapport avec mon pere ,mais il est vrai a ce point je n'aurai pas pense.
je tien a remercie tout d'abord zaza pour son devouement d'avoir couru dans tout paris pour moi et puis franchement je la verai bien travailler pour le telethon
merci a Divona,darmon,mamili(merci pour avoir fait passer le cadeau et merci a ton petit cadeau personel),val,niouze( attention avec les kinder bueno sinon bientot c'est regime salade),tounsi,raphael (le guerisseur de mes movais reves et le beau soldat protecteur gege),lea, yofi,elsa,suggest1,meyer,joseph(slaut jojo),vanilla,bouba,albert le grand,bichette,jex(smack ,dis pas a mon mari),alpha,lucia,LG,drunkrat,susy,miya.
je tiens a vous tous ,et je vous remercie infiniment ,quand vous etes en Israel,n'hesitez pas venez a la maison!!!
merci beaucoup albert pour ce que tu a ecrit en l'honneur de mon mariage ,cela ma bien fait rire,et pleurer en meme temps ,car tout ceci n'etais qu'un reve,ha comme j'aurai voulus que vous soyez au mariage ,enfin bon meme les personnes qui sont d'israel ne sont pas venu ...
je tiens aussi a remercie harissa parce que grace a ces harissien je me suis achete une bonne partie de la machine a laver et un boch(comme kenwood) je penserais a vous quand je ferai le pain.
Grace a harissa j'ai eu de quoi meubler ma maison,bebel une harissienne ( adra) ma contacter car sa belle mere s'occupe de meubler ( 2 eme mains)les jeunes maries,grace a son devouement et celui de sa belle mere j'ai pu dormir mon mari et moi dans un lit ,une armoire ,table chaise ,et salon ,encore une fois le fait d'avoir connu harissa ma beaucoup apporter dans tous les niveau.je dois finir ce message car il commance a etre tres long ,merci a tous ,vous me manquez,mais je reviens bientot prendre un bol d'air ,merci jacko
merci ma famille
rahel21

Par Mena (Mena) le lundi 28 octobre 2002 - 05h19:

Au-delà de Marwan Barghouti (4) ! (info # 012610/2)

Par Salomon Pardess © Metula News Agency



Comme je l’indiquais dans ma dépêche précédente, la question du visage de l’interlocuteur de la paix et du monothéisme se pose de manière drastique, au Proche-orient, depuis que Rabin, pour des raisons que je ne peux analyser dans cet article, avait décidé, malgré lui, comme le rappelle Uri Dan dans son livre Mossad, de « faire » Arafat, c’est-à-dire d’en faire cet interlocuteur pour la paix.



Il a donc suffi que Rabin disparaisse sous les coups du terroriste juif Ygal Amir, pour que ce « visage » (Arafat) s’effrite tout seul. Rabin eût-il vécu, il n’est absolument pas sûr qu’Arafat eût réussi à maintenir vivant ce visage, mais ce qui est certain, c’est que Rabin mort, Arafat a perdu le miroir en lequel il voyait, tous les jours, se dresser, tant bien que mal, l’image du chef d’Etat respectable et respecté de tous qu’il voulut être un moment.



Aujourd’hui, la question du visage palestinien de la paix se pose à nouveau, mais plus dans les mêmes termes. Arafat étant pour l’instant (et sans doute à jamais) hors-jeu, et la crise de la gauche israélienne révélant que la constitution d’un visage palestinien pour la paix ne pourrait se faire à l’avenir en empruntant les voies passées, une autre voie doit s’ouvrir à la droite actuellement au pouvoir et bien malin celui qui est, aujourd’hui, capable de dire par quelle porte elle va apparaître.



Pourtant, certains, qui ne paraissent pas avoir compris le jeu dissymétrique en miroir des interlocuteurs de paix dans le conflit israélo-palestinien s’évertuent à croire qu’il n’est pas nécessaire de tirer les leçons de l’échec passé.



Bien plus, ils tentent de nous faire croire que ce n’est pas seulement en acceptant l’inacceptable que les Israéliens se donneront ce visage de paix palestinien dont ils ont besoin (seuls quelques fanatiques qui ont décidé de sortir de l’Histoire n’en ont pas besoin), mais en admettant que le pire qu’on leur a fait était le bien.



C’est le cas de Leibovitz, avocat juif de Barghouti, petit-fils de Yeshayahou Leibovitz, qui, accroché à son identification à l’agresseur au lieu de l’être à son grand-père, voit en Barghouti un nouveau Moïse, effaçant par la même, l’affirmation de vie que le grand Leibovitz n’aurait pas manqué d’opposer aux attentats - suicides.



Car, si Barghouti est certes présumé innocent, il est tout de même accusé d’être responsable et coupable de crimes commis par les Brigades Al-Aqsa, sur lesquels il aura à s’expliquer clairement lors de son procès.



L’identifier à Moïse est donc non seulement une ineptie, compte tenu de l’œuvre du Législateur biblique, mais une médiocre opération politicienne qui consiste à miser sur l’amnistie d’une personne, pour le cas où celle-ci serait condamnée.



Mais, c’est aussi le cas du journaliste Gilles Paris qui considère Barghouti comme un « Cas ».



En effet, Le Monde (22 octobre 2000) n’a pas attendu la quatrième journée d’audience de son procès, pour faire le portrait de celui qui est accusé de meurtres et autres assassinats – suicides de civils israéliens par la justice israélienne.



En entourant le mot « cas » de guillemets, et en nous exposant « Le « Cas » Barghouti », Paris veut nous faire croire que l’accusé n’est pas un cas parmi d’autres, mais que c’est bien le cas des cas, le « Cas ».



Bien. Mais le cas des cas de quoi ? Paris est clair : du Palestinien que le gouvernement de l’Etat d’Israël verrait bien comme un éventuel futur « interlocuteur de choix ».



Et de nous dire ce qu’il pense de l’idée qui ferait son chemin dans les médias, et, selon les médias, dans les sphères du pouvoir de Jérusalem, à savoir que Barghouti pourrait être le successeur de Yasser Arafat.



Selon quels critères ? Jugez-en vous-mêmes.



Premier critère : Barghouti est accusé d’être responsable de crimes contre l’humanité, mais il n’est pas question qu’il discute des charges présentées contre lui.



C’est donc un « bon » candidat. Car, si le gouvernement d’Israël accuse Arafat de ne rien faire pour interrompre la chaîne de ces crimes, voire de les financer, il accuse Barghouti d’être à la tête d’une organisation qui en a commis un grand nombre. On le voit, plus le crime est énorme, plus il y a une chance qu’Israël reconnaisse dans son adversaire irréductible l’interlocuteur de choix. C’est une nouvelle version de la « paix des braves », sauf que si cette « paix » est entérinée, le crime contre l’humanité devient un épiphénomène de la guerre.



Le problème est que jamais Paris ne dira que Barghouti est un terroriste. Ce serait seulement un « activiste précoce », un partisan de « l’usage de la violence comme arme politique », ou bien quelqu’un qui est accusé par l’armée israélienne (pas par la justice, bien sûr), « de diriger, en marge de ses activités politiques, un groupuscule militaire clandestin du Fatah, les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa qui s’est fait connaître par des opérations perpétrées dans les territoires palestiniens contre des militaires et des colons ».



Eloge, donc, de ces Brigades qui n’auraient jamais commis d’actes terroristes ni dans les territoires palestiniens ni en Israël, mais aurait causé la mort « d’une trentaine de personnes », par un journaliste qui serait mieux informé que l’armée et la justice israéliennes. A croire que Paris souhaiterait être entendu à la quatrième audience.



De grâce, Monsieur Paris, ayez au moins la pudeur d’attendre que le procès vous donne raison avant de nous asséner votre credo en Marwan Barghouti !



Deuxième critère : il connaît parfaitement la société israélienne.



Il faut lire ce que ça donne dans le texte : « De longue date, ce dernier revendique certes l’usage de la violence comme arme politique, ce qui en fait une cible potentielle, mais on lui reconnaît aussi une parfaite connaissance de la société israélienne et on mesure le talent prometteur d’un jeune responsable qui peut se révéler à l’avenir un interlocuteur de choix pour des temps apaisés ». On s’attendrait à ce que l’on nous explique que, parce qu’il connaît bien la société israélienne, Barghouti qui ne cherche pas apaiser les temps, utilise la violence pour la détruire, eh bien non, c’est pour être un interlocuteur de choix.



On saisit là l’empreinte du militantisme politique à l’occidental que Paris laisse passer en contrebande, empreinte dont, il faut le dire, les gauchistes européens (notamment français) qui passent pour des intellectuels de la révolution permanente, n’ont cessé, depuis la fondation de l’OLP (1964), de projeter sur les mouvements d’émancipation nationale palestinienne, sans distinction. Au passage, je voudrais dire que si l’on comprend que Alain Krivine veuille être entendu lors du procès Barghouti, on ne comprendrait pas que lui et ses alliés n’aient un jour à s’expliquer clairement, en France, sous la forme d’un débat public, par exemple, sur leur « profonde compréhension » des comportements terroristes de ceux qui organisent ou pratiquent les attentats-suicides comme arme ultime (certains d’entre eux ne se sont désolidarisés de ces actes ignobles que tout récemment).



Troisième critère : il parle hébreu.



Pour bien s’entendre, il faut parler la même langue. Soit ! Arafat ne parle pas l’hébreu. Barghouti si. Il s’est même publiquement exprimé en hébreu dans le passé à la télévision israélienne. Mais, si les intentions pour lesquelles Arafat n’a jamais voulu apprendre l’hébreu sont évidentes et correspondent à sa décision, non encore effacée de la Charte de l’OLP d’ailleurs, que la lutte de libération nationale doive passer par la destruction de l’Etat d’Israël comme Etat juif (c’est-à-dire comme état), celles de Barghouti de le parler ne le sont pas moins. C’est, en effet, dans la langue de l’Etat juif qu’il veut dire sa décision de détruire l’Etat juif en tant que Juif, c’est-à-dire, ici, en tant qu’Etat.



Là aussi, un argument qui devrait mettre en garde les Israéliens, dans la mesure où on ne détruit bien son ennemi que pour autant qu’on parle sa langue, est retourné par un journaliste (et peut-être par certains Israéliens, d’ailleurs), en argument qui devrait leur ôter tout réflexe d’accroître leur vigilance.





Pour conclure, il serait temps que l’on dise qu’au-delà de Barghouti, il y a d’autres Palestiniens. Car, qu’on ne me dise pas qu’à ce compte-là, Israël n’aura plus jamais d’interlocuteur de paix. D’autres Palestiniens connaissent l’intime fonctionnement d’Israël (ce que permet la connaissance de la langue et de la société hébraïques) et veulent imposer à l’Etat d’Israël de reconnaître l’existence d’un Etat palestinien, mais en tournant le dos à la violence en général et aux attentats-suicides, en particulier.



Bien entendu, pour eux, le chemin sera long, parce que chez les Israéliens comme chez les Palestiniens, ils existent des gens qui veulent tuer leur expression dans l’œuf et parce qu’ils se heurtent tous les jours à la délation, voire à la destruction par les bandes armées, au prétexte qu’ils seraient des « collaborateurs »…. mais aussi parce que les médias occidentaux ont visiblement fait le choix de ne pas en parler.

Par Admin (Admin) le mardi 29 octobre 2002 - 03h50: