Commentaires du 6-7 Decembre 2002

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2002: Commentaires de Decembre 2002: Commentaires du 6-7 Decembre 2002
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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Admin (Admin) le dimanche 08 décembre 2002 - 04h14:

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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Axelle (Axelle) le vendredi 06 décembre 2002 - 19h36:

Monsieur Emile,

J'aime beaucoup lire vos sages paroles, il est dommage que vous ne soyez pas dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale, car vos sages paroles remettraient un peu en place les idées de nos hommes politiques sur certaines choses ! mais, je crois, qu'il se viderait en 5 mn disons 10, le temps de les laisser sortir !...

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Pinacolada (Pinacolada) le vendredi 06 décembre 2002 - 19h00:

Un livre très intéressant, et surtout très bien argumenté.
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Le livre de Mezzi Haddad, intellectuel tunisien(docteur en philosophie morale apolitique) installé en France depuis quinze ans et connu par ses nombreux articles politiques (Libération, Le Monde, Le Figaro, Jeune Afrique, Marianne …) ou conférences académiques (Sorbonne, ULB, Laval, London School Of Economics …) pour son combat résolument anti-islamiste, ne peut laisser indifférents tous qui s'intéressement à l'évolution du monde arabe, à la menace que constitue précisément l'islamisme, cette nouvelle "religion séculière", à l'avenir de l'Islam en France, à ma nécessité impérieuse de séparer le religieux du politique, à l'urgence de distinguer également philosophie des droits de l'homme et idéologie des droits de l'home, au rôle capital mais délicat des médias dans la contagion démocratique … Autant de thèmes a priori sans lien logique, mais que l'auteur de Non Delenda Carthago. Carthage ne sera pas détruite . Autopsie de la campagne antitunisienne, Aborde avec un esprit critique -je dirais même polémique- et dans une démonstration implacablement méthodique .

Comme l'indique son livre, l'ouvrage est évidemment consacré à la Tunisie dans ses relations avec la France ou plus exactement dans ses rapports conflictuels avec certaines ONG, certains partis politiques, certains organes de presse français et tous de gauche, voire d'extrême gauche . Muni d'arguments incontestables et de références bibliographiques impressionnantes, le philosophe Mezzi Haddad décortique toute la littérature violemment critique qui a visé et injustement discrédité la Tunisie et qui présente des similitudes frappantes avec la campagne "politico-médiatique" dont le Maroc avait été autrefois la cible . On se souvient encore du pamphlet , Notre ami le roi de Gilles Perrault, auteur qui est d 'ailleurs le préfacier de Notre ami Ben Ali, une diatribe coorédigée par Nicolas Beau et Jean Pierre Tuquoi. Non Delenda Carthago constitue une réponse bien argumentée et remarquablement bien rédigée à l'encontre de tous les acteurs de la campagne antitunisienne qui, simple coïncidence ou pure synchronie, a démarré en même temps que l'installation de Lionel Jospin à Matignon ! Sans concession pour les détracteurs de Ben Ali, mais sans platitude non plus à l'égard du Président tunisien, Mezzi Haddad présente aux lecteurs français la Tunisie telle qu'elle est …et telle qu'elle devait devrait être dans l'avenir : démocratique, laïque, économiquement prospère, culturellement et politiquement liée à la France .

C'est contre "l'alliance entre les totalitaires rouges et les théocrates verts leurs relais associatifs et médiatique en France " que Mezzi Haddad s'insurge . Sa démonstration se déploie en quatre moments successifs. Primo, le décryptage de l'actualité par l'analyse critique de affaires , notamment celle de Ben Brick, qui ont eu un grand retentissement médiatique en France . Secundo, le ressourcement dans l'histoire moderne de la Tunisie afin de permettre aux lecteurs français et tunisiens, "abusés par le simplement et le manichéisme de certains prétendus spécialistes de la Tunisie" de comprendre la genèse du régime actuel ainsi que les défis dont il aura à faire face . Tertio, le recours à la philosophie pour détruire deux grands mythes : celui de la "religion séculière" et messianiste des droits de l'homme , et celui de "l'islamisme modéré" par opposition à l'islamisme fasciste.

L 'auteur de Non Delenda Carthago n'a pas attendu le traumatisme du 11 septembre 2001 pour monter que l'islamisme est par définition même violent et totalement. Quarto, le retour à l'actualité, immédiatement suivi d'une ouverture sur l'avenir. L'accent est mis sur les "talons d'Achille du régime tunisien" (sa justice pas encore totalement indépendante de l'exécutif, sa communication obsolète, sa presse monolithique, les pulsions autocratiques de son parti au pouvoir) et, par voie de conséquences, sur les réformes nécessaires qui assureraient à la Tunisie, outre la stabilité, un processus démocratique graduel et sans péril, à l'inverse du processus frénétique qui a plongé sa voisine algérienne dans la guerre civile .
Pour faire face au danger islamiste, l'auteur mise sur la réhabilitation du bourguibisme et sur une "conception stratégique de la culture", culture qui a été négligée au profit de l'économie et de la sécurité . Pour Mezzi Haddad, il s'agit là de deux éléments vitaux de la sécularisation à laquelle il croit fermement . c'est que pour lui, il n'y pas de modernisation politique, en terme de démocratie et de libertés individuelles, sans progrès culturel . A l'inverse de la thèse culturaliste et essentialiste, il pense donc que la démocratie est possible en terre d'Islam . A condition qu'elle soit précédée d'une révolution culturelle, d'une évolution des mentalités, d "une espèce d'aggiornamento de l'Islam . Au projet insensé des intégristes qui entendent islamiser la modernité, les peuples arabes n'ont pas d'autre choix que celui de moderniser l'Islam .
Outre l'effort de réflexion philosophique, la limpidité du style ainsi que l "accessibilité au lectorat aussi bien spécialisé que profane, le mérité de l'auteur reste son courage intellectuel . Parce qu'il en dévoile le "projet irrémédiablement théocratique et totalitaire" parce qu'il met en relief leur duplicité, il s'expose ainsi aux fanatiques religieux ainsi qu'à la vindicte stalinienne des gauchistes tunisiens qui sont "structurellement et mentalement liés à une certaine gauche et extrême gauche française, encore subjuguées par la science marxiste" . Il n'a d'ailleurs pas attendu la débâcle du 21 avril 2002 pour critique la politique du PS qui, selon lui, a été sournoisement , laxiste à l'égard de l'islamisme tunisien et algérien et paradoxalement, extrémiste à l'égard de Ben Ali et Bouteflika .

Malgré son ton quelquefois polémique, la lecture Non Delenda Carthago est enrichissante et utile pour tous ceux qui s'intéressent à l'évolution socio-politique du Maghreb en général et de la Tunisie en particulier .

http://www.univers-livre.com.tn/pouvrage.asp

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Michka (Michka) le vendredi 06 décembre 2002 - 14h46:

La Ligue Arabe Européenne



Date : 06-12-2002
A moins de trois cent kilomètres de Paris, une ville européenne vient de connaître une semaine de troubles et d’émeutes raciales sans que personne ici en France ne s’en émeuve vraiment. Comme si personne n’avait vraiment envie d’en entendre parler.

La semaine dernière, à Anvers, deuxième ville de Belgique, plusieurs centaines de jeunes, essentiellement d’origine arabe, se sont affrontés durant toute une nuit avec les forces de l’ordre. Les émeutiers étaient encadrés par la Ligue Arabe Européenne, une petite organisation musulmane créée en Belgique en avril dernier.

A la tête de la Ligue Arabe Européenne, un jeune homme d’origine libanaise, diplômé de sciences politiques, Dyad Abou Jahjah, et dont l’ambition est – je cite – « de transformer Anvers bastion du sionisme en Europe, en Mecque de l’action pro palestinienne ».

Au début, on aurait pu croire à une histoire belge.
Entre autres revendications, la Ligue Arabe Européenne a réclamé que l’arabe soit reconnu comme la quatrième langue officielle du pays. Puis la Ligue Arabe Européenne a créé des petites milices chargées de sillonner les rues d’Anvers pour « lutter contre le racisme ».
Depuis quelques temps cette histoire belge ne fait plus rire la police du royaume. Les autorités commencent à s’inquiéter de la popularité croissante de Dyad Abou Jahjah au sein de la très importante communauté musulmane de Belgique. Certains évoquent même les liens que la Ligue Arabe Européenne entretiendrait avec le Hezbollah libanais.

Jeudi dernier, Abou Jahjah a été interpellé puis écroué. La justice lui reproche d’avoir harangué les émeutiers, de les avoir appelés à s’affronter à la police. Au nom d’Allah. L’information a fait la une des journaux du week-end, en Belgique. Pas en France. C’est loin la Belgique.

Hier soir, Abou Jaja a été libéré de prison. Face aux caméras de la télévision belge et entouré d’une foule de partisan enthousiastes. Grand seigneur, Abou Jaja a averti : « Si la situation dérape à nouveau, l’establishment belge et le lobby sioniste porteront la responsabilité du sang versé ». Clément Weill-Raynal
RCJ, le 4 décembre 2002

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Haver (Haver) le vendredi 06 décembre 2002 - 13h54:

Je soutiens Israël, Je soutiens les Juifs
par Oriana Fallaci

Corriere della Sera | 2 Décembre 2002
(Traduction Norbert Lipszyc, à partir de l'Anglais)
(http://www.frontpagemag.com/Articles/Printable.asp?ID=4830)


[Un tribunal français a, le 20 novembre 2002, débouté une demande d'interdiction du livre best-seller "La Rage et l'Orgueil" écrit par la journaliste [gauchiste] italienne Oriana Fallaci, dont les opposants disent qu'il incite à la haine contre les Musulmans. Fallaci, qui a 73 ans, est une ancienne combattante de la Résistance, puis elle fut correspondant de guerre, surtout connue pour ses interviews sans concessions des leaders mondiaux]

Je trouve honteux qu'en Italie il y ait eu une manifestation avec de telles processions d'individus habillés en bombe humaine (terroriste suicide) qui vomissaient des paroles ordurières contre Israël, qui portaient des pancartes de leaders israéliens sur le front desquels ils avaient tracé des svastikas, et qui incitaient à la haine contre les Juifs. Et ces individus, pour voir à nouveau les Juifs envoyés dans des camps d'extermination, dans les fours crématoires de Dachau, Mauthausen et Buchenwald etBergen-Belsen et cetera, vendraient leur propre mère dans un harem.

Je trouve honteux que l'Eglise Catholique permette à un évêque, résidant au Vatican lui-même, un saint homme découvert à Jérusalem avec un arsenal d'armes et d'explosifs cachés dans des compartiments secrets de sa sainte Mercedes, de participer à cette même démonstration et de se planter devant un micro pour remercier au nom de Dieu les terroristes suicides qui ont massacré des Juifs dans des pizzerias et des supermarchés. Il les a appelés des "martyrs qui vont à la mort comme à une fête."

Je trouve honteux qu'en France, la France de Liberté-Egalité-Fraternité, on brûle des synagogues, on terrorise les Juifs, on profane leurs cimetières. Je trouve honteux que les jeunes de Hollande et d'Allemagne et du Danemark arborent le keffieh tout comme l'avant garde de Mussolini arborait la matraque et le badge fasciste.

Je trouve honteux que dans presque toutes les universités d'Europe, des étudiants palestiniens promeuvent et nourrissent l'antisémitisme, qu'en Suède on ait demandé que le Prix Nobel de la Paix accordé à Shimon Peres en 1994 lui soit retiré et donné à la place à cette "colombe avec un rameau d'olivier dans la bouche" qu'est Arafat. Je trouve honteux que les distingués membres du Comité, un Comité qui récompense (semble-t-il) l'appartenance politique plutôt que le mérite, puissent prendre cette demande en considération et même y répondre. Au diable avec lui, le prix Nobel honore celui qui ne le reçoit pas.

Je trouve honteux qu'en Italie, la télévision d'état contribue à la résurgence de l'antisémitisme, ne pleurant sur les morts que quand ils sont palestiniens, ne parlant que très peu des morts israéliens et dans un ton toujours méprisant. Je trouve honteux que dans leurs débats ils reçoivent avec tant de déférence les bandits en turban ou keffieh qui hier chantaient des louanges au massacre perpétré à New York et aujourd'hui chantent des hymnes pour glorifier les tueries à Jérusalem, Haïfa, Netanya, Tel-Aviv.

Je trouve honteux que la presse fasse de même, qu'elle s'indigne quand les tanks israéliens entourent l'église de la Nativité à Bethléem, mais ne s'indigne pas de ce qu'à l'intérieur 200 terroristes palestiniens armés de mitraillettes, munitions et explosifs (et parmi eux divers leaders du Hamas et des Brigades d'El-Aqsa) soient des hôtes forcés pour les moines (qui ensuite acceptent des bouteilles d'eau minérale et des pots de miel des soldats de ces tanks).

Je trouve honteux que, en donnant le nombre d'Israéliens tués depuis le début de la nouvelle intifada, un journal célèbre trouve approprié de souligner en lettres majuscules que plus de gens ont été tués dans des accidents de la route.

Je trouve honteux que l'Osservatore Romano, le journal du Pape, un Pape qui a, il y a peu de temps, laissé une note d'excuses envers les Juifs dans les interstices du Mur des Lamentations, accuse d'extermination un peuple qui a été exterminé par millions par des Chrétiens, par des Européens. Je trouve honteux que ce journal dénie aux survivants de ce peuple (survivants qui ont encore un numéro tatoué sur le bras) le droit de réagir, de se défendre, de ne pas être à nouveau exterminés.

Je trouve honteux que, au nom de Jésus Christ (un Juif sans lequel ils seraient tous au chômage), les prêtres de nos paroisses ou Centres Sociaux ou d'ailleurs flirtent avec les assassins de ceux qui à Jérusalem ne peuvent pas aller manger une pizza ou acheter quelques ?ufs sans qu'on les fasse exploser.

Je trouve honteux qu'ils soutiennent ceux-là mêmes qui ont inauguré le terrorisme, nous massacrant dans des avions, des aéroports, aux Jeux Olympiques, et qui aujourd'hui se divertissent en tuant des journalistes occidentaux, en tirant sur eux, en les kidnappant, en les égorgeant, en les décapitant. Il y a quelqu'un en Italie qui, depuis la parution de la Rage et l'Orgueil, voudrait bien me faire subir le même sort. Citant des versets du Coran il exhorte ses "frères" dans les mosquées et la communauté musulmane à me punir au nom d'Allah, à me tuer, ou plutôt à mourir avec moi. Comme c'est quelqu'un qui parle très bien l'Anglais, je lui réponds en Anglais : "F*** you."

Je trouve honteux que presque toute la gauche, la gauche qui permit, il y a vingt ans, qu'une de ses manifestations syndicales vienne déposer un cercueil (avertissement de la mafia) devant la synagogue de Rome, oublie les contributions des Juifs à la lutte contre le fascisme, celles de Carlo et Nello Rossini, par exemple, de Leone Ginzburg, de Umberto Terracini, de Leo Valiani, par Emilio Sereni, des femmes comme mon amie Anna Maria Enriques Agnoletti qui fut fusillée à Florence le 12 juin 1944, de 75 des 335 personnes fusillées dans les Fosses Ardéatines, de tous les autres tués sous la torture ou au combat ou devant les pelotons d'exécution. (Les compagnons, les enseignants de mon enfance de ma jeunesse.)

Je trouve honteux que, en partie par la faute de la gauche, ou plutôt, surtout par la faute de la gauche (rappelez-vous la gauche qui a inauguré ses congrès en applaudissant le représentant de l'OLP, chef des Palestiniens qui en Italie veulent la destruction d'Israël), les Juifs dans les villes italiennes ont de nouveau peur. Et de même dans les villes françaises, hollandaises, danoises, belges, allemandes. Je trouve honteux que des Juifs tremblent au passage des scélérats habillés en bombes humaines tout comme ils tremblaient lors de la nuit de Cristal, la nuit où Hitler donna libre cours à la chasse aux Juifs.

Je trouve honteux que pour suivre la mode stupide, vile, malhonnête, et pour eux si avantageuse, du Politiquement Correct les opportunistes, ou plutôt les habituels parasites, exploitent le mot Paix. Je trouve honteux qu'au nom de ce mot Paix, encore plus dévoyé de son sens que les mots Amour et Humanité, ils absolvent l'un des adversaires de sa haine et de sa bestialité, qu'au nom du pacifisme (lire conformisme) confié aux bouffons chantants qui léchaient dans le temps les pieds de Pol Pot, ils incitent le peuple confus et naïf ou intimidé à cette haine. Ils le trompent, le corrompent, le font régresser d'un demi-siècle au temps de l'étoile jaune sur le manteau. Ces charlatans qui ne se soucient des Palestiniens qu'autant que je me soucie d'eux, c'est à dire pas du tout.

Je trouve honteux que tant d'Italiens, d'Européens aient choisi comme porte drapeau Monsieur (pour le dire poliment) Arafat. Cette nullité qui grâce à l'argent de la Famille Royale Saoudienne joue les Mussolini ad perpetuum et dans sa mégalomanie croit qu'il passera dans l'histoire comme le George Washington de Palestine. Ce misérable sans culture qui, quand je l'ai interviewé était incapable de prononcer une phrase complète, de tenir une conversation raisonnable. Mettre cette interview en forme, l'écrire, la publier m'a demandé des efforts considérables et j'en ai conclu que comparé à lui, même Khaddafi ressemblait à Léonard de Vinci. Le faux guerrier, qui déambule toujours en uniforme comme Pinochet, qui ne met jamais de vêtements civils et malgré cela qui n'a jamais participé à un seul combat. La guerre, il y envoie, comme il l'a toujours fait, les autres pour la faire en son nom, les pauvres âmes qui croient en lui. Cet incompétent pompeux qui joue les chefs d'état a causé l'échec des négociations de Camp David, de la médiation de Clinton. Non-non-Je-veux-Jérusalem-pour-moi-tout-seul, ce menteur invétéré qui dans un éclair de sincérité seulement (en privé) nie à Israël le droit d'exister, et qui dans mon livre se contredit toutes les cinq minutes. Celui qui trahit toujours, ment même quand on lui demande l'heure, et à qui on ne peut jamais faire confiance. Jamais ! Avec lui vous serez toujours systématiquement trahi. Le terroriste éternel qui ne sait qu'être un terroriste (tout en se maintenant lui-même en sécurité) et qui dans les années 70, quand je l'ai interviewé, a même entraîné les terroristes de Baader-Meinhof. Dans les mêmes camps d'entraînement on trouvait des enfants de 10 ans. Pauvres enfants ! (Maintenant il les entraîne à être des bombes humaines pour attentats suicide. Une centaine d'enfants bombes humaines sont en formation, une centaine ! Cette girouette qui garde son épouse à Paris, servie et adulée comme une reine alors qu'il maintient son peuple dans la m****. Il ne les sort de la m**** que pour les envoyer mourir, tuer et mourir, comme ces filles de 18 ans qui vont ainsi gagner l'égalité. Et tant d'Italiens l'aiment, oui, comme ils ont aimé Mussolini. Et beaucoup d'Européens font de même.?

Je trouve cela honteux et j'y vois la montée d'un nouveau fascisme, un nouveau nazisme. Un fascisme, un nazisme, d'autant plus sinistre et révoltant qu'il est mené et nourri par ceux qui se posent hypocritement en faiseurs de bien, progressistes, communistes, pacifistes, Catholiques, ou plutôt Chrétiens, et qui ont l'audace de stigmatiser comme fauteur de guerre quiconque crie la vérité. Je le vois, oui et je dis : je n'ai jamais été tendre avec la figure tragique et Shakespearienne qu'est Sharon. ("Je sais que je viens pour être un nouveau scalp à votre ceinture" m'a-t-il murmuré presque avec tristesse quand je suis allée l'interviewer en 1982). Je suis souvent en désaccord avec les Israéliens, les méchants, et dans le passé j'ai défendu beaucoup les Palestiniens. Peut-être plus qu'ils ne le méritaient. Mais je suis aux côtés d'Israël, aux côtés des Juifs. Je les soutiens tout comme j'ai combattu à leurs côtés quand j'étais une jeune fille et quand les Anna Marias étaient fusillées. Je défends leur droit à l'existence, à se défendre eux-mêmes, à ne pas se laisser exterminer une deuxième fois. Je suis éc?urée par l'antisémitisme de beaucoup d'Italiens, de beaucoup d'Européens, j'ai honte de cette honte qui déshonore mon pays et l'Europe. Au mieux, ce n'est pas une communauté d'Etats, mais un amas de Ponce Pilate. Et même si tous les habitants de cette planète pensaient différemment je continuerais à penser comme je le fais.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Victoria (Victoria) le vendredi 06 décembre 2002 - 13h49:

Mais bon sang, mais c'est bien sûr ! Le vrai problème de José Bové c'est son prénom !

http://www.conscience-politique.org/politique/jeanbaptistejosebove.htm

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Abraham (Abraham) le vendredi 06 décembre 2002 - 12h46:

Quelqu'un connaissait il la famille NARBONI de Béja?
Shabbat Shalom

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le vendredi 06 décembre 2002 - 08h16:

Bonjour,

je fais des recherche sur mon arriere grand pere raby chimoni enterre avec un seul autre grand rabin a nabeul en Tunisie
sa fille etait annette chimoni mariee avec maurice
ben ruben dont le non a ete francise et devenu rubens de l'oriental palace avenue de madrid

mon email est moor_@netvision.net.il

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le vendredi 06 décembre 2002 - 08h04:

Sécurité anti-missiles dans les avions de ligne
Le ministre de la Défense Shaul Mofaz a vivement recommandé au Premier ministre Ariel Sharon d’équiper les avions de ligne israéliens d’une protection efficace contre les tirs de missiles.
La tentative d’attentat sur un Boeing d’Arkia à Mombassa a provoqué une prise de conscience. Les responsables de la sécurité se disent convaincus que la menace terroriste visant l’aviation civile israélienne risque de s’étendre.
Le ministre des Affaires étrangères Binyamin Netanyaou a exprimé ses craintes de voir des organisations terroristes palestiniennes tenter à leur tour d’imiter l’action d’Al-Quaida au Kenya. Dans un premier temps, des essais utilisant des technologies israéliennes des plus sophistiquées seront effectués sur une trentaine d’avions de différentes compagnies. Le coût de l’opération est évalué à 40 millions de shekels. Israël deviendrait ainsi le premier Etat au monde à disposer d’une telle protection sur ses avions.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le vendredi 06 décembre 2002 - 08h03:

- L'Association Technion France (loi 1901) a pour mission,depuis 1951, de promouvoir le Technion dans les milieux scientifiques, industriels et économiques et de faire connaître les réalisations et les projets du Technion dans les domaines de la recherche scientifique et technologique. De plus elle entend favoriser l'établissement de rapports étroits entre ces milieux et l'ensemble des scientifiques, enseignants et étudiants du Technion, pour le développement de la coopération sur des projets d'intérêt commun. Elle a pour but également de multiplier les évènements et les conférences en France en invitant des professeurs spécialistes d'Israel. Enfin elle apporte un soutien matériel et financier au Technion pour favoriser son développement et sa recherche, et apporter une aide aux étudiants.Pour toutes informations veuillez contacter Muriel Touaty, Association Technion France, 64 avenue Marceau 75008 Paris Tel: 01 40 70 13 28 Fax: 01 40 70 16 79 Email: technion@wanadoo.fr Site Internet: www.technionfrance.org

- Vous êtes étudiants en 3e cycle, vous souhaitez entreprendre des études aux Technion, vous envisagez d’effectuer un stage d’été, nous sommes à votre disposition pour vous apporter toutes les informations nécessaires. Contactez nous au 01 40 70 13 28
ou en Israel: Rodica@dp.technion.ac.il


Site du Technion: http://www.technionfrance.org/
Mail du technion: Muriel

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le vendredi 06 décembre 2002 - 01h37:

Ya Breitou Ana Qalbi Safi (Breitou mon coeur est pur) depuis Béja jusqu'à l'au-delà, grâce à Lui. L'Unique Créateur c'est lui qui nous nettoye, nous filtre et nous purifie à travers l'échelle de Jacob et tous les échelons intermédiaires.

C'est de lui que vient la lumière qui éclaire notre obscurité et nos mésententes. Nos coeurs sombrent toujours avant la tempête, quoique nous sachions que le soleil est là derrière les nuages et apparaîtra juste quand nous croyons être abandonnés.

Il faut se répéter au fond soi-même " ANI MAAMIN BE EMOUNA CHELEMA" (Je crois avec mon entière foi) que nous ne serons jamais abandonnés. Voilà à quoi je crois.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Victoria (Victoria) le vendredi 06 décembre 2002 - 01h01:

En plus de la synagogue de Périgueux (dont aucun média n'a soufflé mot) des familles de Sarcelle ont été prises pour cible ! (entendu seulement sur Radio J). Il paraîtrait que la personne qui a tiré ne serait pas maghrébine mais française et reprocherait aux juifs d'ëtre trop favorisés !!! Bref la propagande "antisioniste" de la télé commence à porter ses fruits...

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lapid (Lapid) le jeudi 05 décembre 2002 - 22h17:

Ci joint une copie de la lettre que je viens d'envoyer au Canard enchaine :


Monsieur le Directeur du Canard Enchaine,

Je voudrais ajouter quelques reflexions personnelles a l’article suivant :

Crotte de canard ! (info # 010212/2)
Par Ilan Tsadik © Metula News Agency

http://www.desinfos.com/mena.html

Monsieur Claude Angeli , redacteur en chef du Canard enchaine, semble avoir perdu quelque peu son “Humanite” et son devoir de journaliste de respecter une certaine ethique et un minimum d'honnetete.

En effet, Monsieur Claude Angeli se fait fort d’enchainer ce malheureux Canard a cette presse francaise desinformatrice qui, jour apres jour, se met sous la dent un "Israel diabolise" sans oublier pour autant le Premier Ministre, democratiquement elu, Ariel Sharon.

Monsieur Claude Angeli, a-t-il deja oublie que Le Canard enchaine a ete “ fonde le 10 septembre 1915 par Maurice et Jeanne Marechal avec la complicite de Victor Snell en reaction contre les outrances de la desinformation, de la censure , des exces de propagande, des mefaits du conformisme” ?

Ilan Tsadik a bien raison de parler d' “imposture intellectuelle” car Monsieur Claude Angeli manipule dangereusement le “politiquement incorrect” en ne verifiant meme pas ses sources ou du moins en choisissant les sources qui lui conviennent afin d'argumenter ses mensonges.

Je voudrais rappeler a Monsieur Claude Angeli qu’a cette fameuse manifestation du 2 octobre a laquelle j’ai participe et qui s’est deroulee dans la plus grande dignite et sans incidents, il a ete remis a Monsieur Charles Enderlin et France 2 “Le prix de la Desinformation” et non pas “le Prix Goebbels de la Desinformation” comme il semble le pretendre.

N’en rajoutez pas trop, Monsieur Claude Angeli !!

Quant a l' affirmation gratuite que “ Sharon etait en accord avec la distribution des prix Goebbels”, je la mets sur le compte du delire pur et des hallucinations de Monsieur Claude Angeli.

Monsieur le Directeur General faites respecter vos 600000 lecteurs et ne laissez pas votre journal, pour lequel j’eprouve une certaine sympathie, etre sali par des propos aussi peu responsables et aussi "crottes" que ceux de C(laude)A(ngeli)CAnard enchaine.

En vous remerciant de votre attention, je vous prie de croire, Monsieur, a mes sentiments les meilleurs.
C.H.

PS: Pour votre information, ci-joint le site contenant le communique du "Collectif contre la Desinformation" publie avant la manifestation du 2 octobre 2002 :

http://www.col.fr/agenda/manifs/france2_enderlin.htm

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Axelle (Axelle) le jeudi 05 décembre 2002 - 22h11:

A Monsieur Jean TSADIK,

Quel régal la lecture de votre parcours du combattant pour arriver enfin à TEL AVIV !!
Et soyez certain que je vous crois sans peine.
Effectivement, on peut se poser certaines questions sur l'accueil porté aux personnes en partance vers Israël !! Ceci étant, voilà un scénario de film qui aurait certainement plus à Monsieur Alexandre ARCADY ! agrémenté de son humour comme cet adorable film : Rabbi Jacob !
La prochaine fois, demandez, carrément à une compagnie aérienne d'Israël de venir vous chercher, ils seront déjà là, que l'autre avion ne sera toujours pas parti !!! Bon courage pour le prochain voyage en France . Bien cordialement.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le jeudi 05 décembre 2002 - 20h48:

Les humeurs glaciales de Nao (vu le temps ici-une neige pas possible!)

Avez-vous entendu ces news??

Le conseiller de Faysal, le prince d'arabie saoudite, aurait fait une declaration offusquee selon laquelle il est scandaleux de penser que l'AS financerait le terrorisme ou serait meme implique ds des attentats! Ce serait de la pure desinformation et une campagne de denigrement menee contre l'AS!!! mieux vaut en rire....

Bush a clairement dit que la terreur est la cause de la souffrance palestinienne! Et toc!

Un premier groupe d'une quarantaine d'Irakiens et d'Afghans du centre de Sangatte a pris jeudi midi une navette à l'entrée du tunnel sous la Manche à Coquelles (Pas-de-Calais) pour rejoindre Folkestone en Grande-Bretagne
Pauvres English!

Enfin la synagogue de Perigueux aurait ete vandalisee. Helas plus rien ne nous surprends pas meme de savoir que le poste de police le plus proche etait situe a a peine 50 metres de la synagogue! bravo les flics!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le jeudi 05 décembre 2002 - 20h47:

'....Ekhè'wéni Touènsè, fi'él dèl nââr EL AID El fatr,èl moukaddès, nétmènè likkôm kôl khir wèl lèh'nè ââl kôl Mouatinout Mouatinèt wè zéddè èl Rais èl Jamouriè El Tounsia El Saièd èl rais EL AZZEDINE BEN ALI.....'

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le jeudi 05 décembre 2002 - 20h36:

Tant mieux pour vous Monsieur le sage pieux TSADIK que vous vous soyez arrivè sans encombre.Moi à votre place je me serai transformè en comcombre.Ainsi je me serai fait mieux comprendr par ces végètaux qui végètent dans les aèroports.:) :) :)

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Yossi (Yossi) le jeudi 05 décembre 2002 - 17h01:

A nos amis musulmans, je vous souhaite Aïd saïd ou moubarek!
Que cette annee de l'Egire vous apporte la sante dans vos corps et la paix dans vos esprits.
A nos freres Israelites, bonne fin de fete des lumieres.
Que l'Eternel nous protege et nous envoie Sa benediction.
Amen!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Janet (Janet) le jeudi 05 décembre 2002 - 15h35:

Pour M.Jean de la Mena
Merci.Jean
Je n'
ai jamais tant ri
vous etes un veritable gentleman
Pas un mot mechant???
Quelle merveilleuse et juste description

Vive Israel et les Israeliens
Leur esprit et leur art de blaguer est incomparable
Comme c'est rafraichissant!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!1

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le jeudi 05 décembre 2002 - 07h03:

Objectif AF 1992 ! (info # 010312/2)

Par Jean Tsadik © Metula News Agency


Avec mon bagage sur roulettes, gros de 40 kilos d’un demi tour du monde, un taxi parisien me laissait l’autre jour devant la Gare du Nord. Le matin était froid et humide, il était 8 heures à Paris et la vie s’activait tout autour de moi.



Peu m’importait en vérité, car j’étais ce qu’on appelle un passager en transit, arrivé quelques heures plus tôt d’Aix-en-Provence, en provenance de Californie via Madrid. Maintenant il me fallait acheter deux ou trois cadeaux au magasin sans taxes et ne pas manquer le vol d’Air France 1992 pour Tel Aviv. Ce soir, on m’attendra à l’aéroport Ben Gurion pour me conduire enfin chez moi, dans le village de Kfar Yuval, tout en haut du doigt de la Galilée.



Avant, il me faut faire la queue devant les guichets du RER. Deux guichets pour une cinquantaine de voyageurs. Et je pense aux Français. Assez géniaux pour inventer le Concorde et le TGV, et incapables de comprendre qu’attendre 15 minutes un billet en vue d’un trajet de 30, est complètement inconséquent.



Enfin, je suis en transit, ce soir Kfar Yuval ; si je devais subir ce supplice fréquemment, je pense que je m’insurgerais mais une fois tous les trois ans, Jean, ça n’est pas ton problème.



"Pour Roissy, madame ", fais-je à la vendeuse de tickets ? Sans élever les yeux, sans ouvrir la bouche, elle m’indique la direction générale du train de Roissy du bout de son menton. Là, devant la multitude des escaliers roulants et des directions possibles, je dois redemander mon chemin.



Quai 43, bon !



"Bon", façon de parler. Je me retrouve très vite devant l’épreuve suivante de ce qui ne devait être qu’un trajet de liaison jusqu’à mon avion. Celle-ci m’a l’air insurmontable ! Il s’agit de franchir avec mes bagages un tourniquet, puis successivement un portail électrique. Je regarde à gauche et à droite en quête d’un passage plus commode mais mon regard ne rencontre qu’une touriste australienne, la bouche confuse entre un sourire et une grimace.



Selon toute vraisemblance, le type qui a conçu ce système n’a pas prévu qu’on le franchît avec un bagage. Je suis pourtant en face de l’unique accès au quai 43, à l’embarquement du train RER direct pour l’aéroport Charles de Gaulle.



On ne va pas passer le réveillon et risquer de manquer son vol. Je fais alors appel à ma khutzpa d’Israélien, que j’accommode d’un élan de gentleman anglais. J’emprunte donc le ticket de l’Australienne avant qu’elle ne fonde en larmes, je place sa valise sur ma tête, à l’image d’une porteuse d’eau saharienne, puis j’introduis le petit bout de carton dans la fente de la machine, et je passe le tourniquet, comme j’aurais traversé un wadi en crue. Oui mais maintenant, je suis du mauvais côté de la barrière et l’Australienne n’a plus de titre de transport, alors, dans l’indifférence générale, je prouve que j’ai la cinquantaine encore alerte et je saute moutonne le tourniquet à l’envers puis l’Océanienne fait de même à l’endroit. Il ne me reste plus qu’à renouveler l’exploit avec ma propre valise et le tour est joué. J’ai largement gagné une semaine supplémentaire dans l’émission jeu du survivant !



Ce soir, Kfar Yuval, Jeannot… même si j’ai l’étrange impression d’être l’un des deux premiers voyageurs de l’histoire de Paris à gagner son avion par le RER. Comment font les autres, je veux dire les Parisiens ? Il paraît qu’en navette ou en taxi, il m’aurait fallu, en cette heure de pointe, au moins une heure et demie pour me rendre à Roissy. Dorment-ils à l’aéroport ? Se lèvent-ils au milieu de la nuit ou voyagent-ils sans bagages ?



Dans ce genre d’épreuves épiques, on n’a jamais le temps de philosopher sur la dernière manche. Me voici déjà devant le défi suivant : un train deux fois trop petit pour le nombre de voyageurs qui veulent y prendre place ! Et Stella et moi sommes les seuls à traîner des bagages… Alors nous nous faufilons à travers la foule, jusqu’à venir nous placer à l’extrémité du quai, les orteils du côté des voies inquiétantes.



S’en suit une extraordinaire mêlée, qui menace d’emporter le pack australien. Je me retrouve coincé contre les graffitis, avec la fière mamelle d’une grosse dame assez odorante à deux centimètres à peine de mon appendice nasal. Je demeurerai dans cette position inconfortable jusqu’à l’arrêt du Parc des expositions. Qu’à cela ne tienne, je respirai par la bouche !



Le wagon s’est vidé, Stella a même pu s’asseoir. Elle sourit, nous parviendrons à Roissy !



Courte et illusoire victoire sur la destinée ! A la gare du terminal numéro deux, il n’y a pas d’escalier roulant et celui en béton est long et abrupte. Quarante kilo à élever jusqu’au couloir et le sac à main de ma compagne d’infortune, nous arrivons essoufflés.



Mais le gymkhana ne s’arrête pas là. La nouvelle épreuve consiste à parcourir d’immenses boyaux de liaison. Un panneau électronique m’indique que le vol AF 1992 pour Tel Aviv m’attend au terminal B2, je suis sur la bonne voie, même si elle me paraît interminable, surtout que la moitié des tapis roulants est hors service. Je marche sur des kilomètres et je dois bientôt traverser tout le terminal D, avec, en prime, des écueils vivants et remuants qui me coupent le chemin de manière intermittente. Je songe, in petto, aux connards qui ont pu concevoir un aéroport aussi mal foutu mais enfin, le Concorde et le TGV…



J’y suis, enfin, je crois y être ! Une file de trente mètres serpente jusqu’au contrôle d’identité. Il n’y qu’un policier pour tout ce monde mais surtout, il ne consulte que les documents d’identité, alors, pourquoi devons-nous traîner nos sacs derrière nous ? D’habitude, je veux dire dans toutes les autres aérogares du globe, on enregistre les bagages avant de passer le contrôle de police. Ici, ils ont une logique différente, quelques voyageurs, au bout de leur énergie, dans la queue, en font la remarque. Je les ignore. J’y suis, j’ai gagné le droit précieux de bientôt poser mon postérieur dans mon Airbus et au bout du cockpit, il y a Kfar Yuval, mes enfants, ma femme et mon chien, alors…



Le policier ouvre mon passeport et vérifie mon billet, il était temps, l’heure de l’embarquement se rapproche dangereusement. Puis il me regarde avec une certaine compassion : "Pour Tel Aviv, l’embarquement se fait au terminal D, monsieur !"



Je sens pour la première fois de cette odyssée la révolte qui m’envahit. J’ai d’abord envie de lui dire ma façon de penser mais, craignant de détériorer encore un peu plus les relations déjà tendues entre Israël et la France, je me ravise et, en signe de servitude, je le remercie même timidement pour son renseignement.



Je fais le chemin à l’envers mais au pas de course, cette fois. L’idée de manquer mon avion et d’avoir à refaire le lendemain cette descente aux enfers me galvanise. Pourquoi donc mentionnent-ils l’embarquement pour Tel Aviv sur tous leurs tableaux synoptiques au terminal B ? Pas d’explication, personne pour l’expliquer et pas de temps pour effectuer une nouvelle enquête pour la Ména. Je cours.



J’arrive au terminal D, à l’enregistrement des bagages. Nouvelle queue. Largement plus courte que la précédente. Je pose ma valise sur la balance et tends mon billet. "Non monsieur, l’enregistrement pour Tel Aviv se fait de l’autre côté du couloir, à l’étage inférieur !" me dit la jolie mulâtre de derrière son comptoir, sans pouvoir réaliser à quel point elle participe d’une procédure infernale et affligeante. Cette fois et à sa surprise, je réclame un itinéraire précis : "Où se situe EXACTEMENT l’embarquement pour Tel Aviv, mademoiselle, à quelle sortie, quel terminal, quel numéro ?" Elle est gênée, l’hôtesse au sol, elle cherche dans sa mémoire, tandis que les autres voyageurs donnent des premiers signes d’impatience. Finalement, tout ce qu’elle réussit à m’indiquer, c’est "là, dehors et à droite !"



Pas le temps de discuter, je n’en tirerai rien d’autre. Dehors et à droite, je situe, au milieu du couloir, un escalier électrique donnant accès aux sorties 14 et 15. Elles ne font aucune mention, ni du numéro de vol, ni de sa destination. Au point où j’en suis, à cinq minutes de l’heure d’embarquement, je tente le coup et je descends à l’étage inférieur. Là, je tombe sur un grand panneau mentionnant "Tel Aviv" avec une flèche. Que je suis ! Je parviens à un contrôle corporel, des bagages, des passeports et à une petite salle d’attente. J’y retrouve deux couples de personnes mûres, complètement remontées ; l’un des vieux messieurs a la larme à l’œil, il ronchonne une psalmodie incompréhensible mais qui n’est pas à l’avantage d’Air France ni à celle des autorités aéroportuaires. La dame de l’autre couple, l’air avisé, lui répond : "nous, nous faisons fréquemment ce voyage, nous sommes arrivés hier de Marseille et nous avons dormi dans un hôtel de l’aéroport".



Arrive un bus. Une hôtesse nous invite à l’envahir, mais tandis que je m’y dirige, le vieux monsieur triste me retient : "pas d’empressement, ils nous ont déjà envoyé deux autobus par erreur et nous en ont fait redescendre !"



J’ai plus de chance, si dans les circonstances que je décris, on peut raisonnablement appeler cela de la chance, ce bus est le bon. Après des vicissitudes supplémentaires et deux jurons d’énervement du conducteur, il nous conduit vers… le terminal B. Section commune d’embarquement de tous les passagers, magasins. Il est bien sûr trop tard pour faire le moindre achat, il faut se diriger sans délai vers la sortie de l’avion.



Non ? Non. Non !

Je tombe sur une nouvelle file d’attente, un contrôle des papiers, une énième fouille personnelle. On nous fait retirer notre manteau, notre veste et on les passe à nouveau dans le détecteur à rayons. Je veux bien considérer le Concorde et le TGV mais ça c’est complètement idiot ! On nous a stérilisés (c’est le terme sécuritaire qui est utilisé pour exprimer une fouille approfondie qui permet aux passagers d’évoluer en milieu contrôlé) une première fois, puis on nous a mélangés avec des voyageurs non stériles et on nous stérilise à nouveau. Ce harassement inutile des passagers est incompréhensible, injustifié au plan sécuritaire.



Bon, je suis enfin assis sur mon siège de la section business. Mais la cabine de cet A-320, piloté par le capitaine Nessim, est spartiate, pas de vidéo personnelle, pas de télévisions communes, aucun divertissement de bord et la même place pour les jambes – c'est-à-dire pas grand-chose – qu’en section économique. On nous servira un repas sans nappe, au menu unique, un truc à peine mangeable à anéantir la réputation de la gastronomie française. Quel contraste, avec le vol qui m’a ramené de Los Angeles, trois jours précédemment



L’hôtesse croit nécessaire d’ajouter que "nous sommes, sur les courts courriers, les parents pauvres de la compagnie". Court courrier, 4 heures et demies de vol, tu parles !



J’ai maintenant le museau de Tencer sur mes pantoufles, deux bûches crépitent dans la cheminée qui réchauffent l’automne galiléen. Je suis à Kfar Yuval, ma famille envie mes fréquents voyages pour participer, aux quatre coins de la planètes, à des rencontres de professeurs et moi, jusqu’à ce qu’ils lisent cet article, je n’aurai pas le courage de leur relater mes dernières mésaventures.



Je ne dirai pas grand-chose non plus, en guise de conclusion, à mon récit, de crainte qu’on accuse, en plus, la Ména de diffuser des sentiments anti-français primaires ; déjà qu’on m’accuse, moi, un des fondateurs de Shalom Akhshav (et pas Archav, qui ne veut rien dire en hébreu) d’appartenir aux rangs de l’extrême droite nationaliste. Je crois que tout est dans l’article et je veux bien vous assurer que tout ce que j’y ai écrit est rigoureusement exact et que je n’y ai rajouté aucun élément de dramatisation hollywoodien.



Il me semble que la plupart des turpitudes que j’y décris résultent d’une faiblesse générale des pouvoirs publics, touchant tous les voyageurs de la région parisienne, à concevoir et à s’adapter à leurs besoins élémentaires. Reste que le traitement réservé par Air France aux passagers en direction d’Israël est incorrect. Soit que la compagnie française ne fait pas l’effort de répondre à leur attente de confort minimal, et c’est déjà inacceptable, soit qu’elle entend refléter, par son incurie, l’inimitié montante que la presse et les dirigeants tricolores entretiennent à notre égard, auquel cas, cette incurie serait condamnable.



Au vu des péripéties de ce voyage, mais aussi, des événements ayant émaillé ce vol durant les mois précédents, c’est en tous cas une question qu’on peut se poser.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Admin (Admin) le vendredi 06 décembre 2002 - 07h58:

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