Commentaires du 27 Decembre 2002

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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Admin (Admin) le samedi 28 décembre 2002 - 01h53:

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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Biscuit (Biscuit) le vendredi 27 décembre 2002 - 11h11:

Emile-jpc

je ne voulais pas vous choquer , juste vous dire qu'il serait peut être utile de tourner une page ?
cordialement

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le vendredi 27 décembre 2002 - 05h11:

Extraits d’un débat fondamental ! (info # 012512/2)

Par Raphaël Lellouche à Paris pour la Metula News Agency (reproduction libre)



Avertissement du rédacteur en chef

Pour Noël, j’ai choisi de publier cette critique, adressée à la Tribune de Genève par Raphaël Lellouche sous la forme d’une contre-réponse. Un texte raffiné, qui contient tous les objets du débat fondamental entre les partisans du Rêve Brisé et ceux du Porte-avions, débat essentiel à la compréhension de la seconde Intifada, que les partisans d’Enderlin et les barons des médias, pourtant, persistent à éviter.



J’avais retrouvé dans le Commentaire de Pierre Meyer pour la Tribune de Genève, intitulé Désinformation, [lire] les éléments-clés de l’imposture historique de Charles Enderlin, puis dans l’argumentaire proposé à Lellouche par Jean François Mabut (lire ci-après), les raccourcis simplificateurs, qui participent à la construction de la campagne de conditionnement anti-israélien, à laquelle collaborent presque toutes les rédactions des médias francophones.



Aucun ingrédient ne manque à l’appel dans cette partie de tennis, pas même la vieille métaphore, chère à Alain Gresh, du Monde Diplomatique et reprise par Pierre Meyer, selon laquelle les juifs manipuleraient les présidents américains.



Allez, je ne veux pas, dans mon lancement en forme d’avant-propos, vous raconter le texte qui suit car il tient debout tout seul. Je veux juste indiquer encore, qu’Olivier Breisacher, l’auteur de l’article de couverture du discours de Clinton à Genève, m’a fait savoir qu’il n’était pour rien dans la décision de publier le commentaire de Meyer [lire] et que la Ména reproduira intégralement les éventuels commentaires ultérieurs des protagonistes de cette discussion, soit sous forme d’articles, soit sur son [forum].



Pour accéder à l’article de la Ména consacré au discours de Clinton à Genève et à sa couverture dans la Tribune de Genève, cliquer sur [lire].



Stéphane Juffa



***



Copie de la réponse de la rédaction de Tribune de Genève au commentaire initial de Raphaël Lellouche [lire] , du lundi 23 décembre 2002 :

Bonjour,


Nous avons bien reçu votre message qui a retenu toute notre attention. Nous l'avons transmis au journaliste concerné pour information. Avez-vous bien lu le commentaire de notre confrère ? Les sources qui fondent son propos sont citées dans l'article. On peut les discuter mais pas les ignorer. Votre lettre procède en revanche par amalgame, peu fondé au demeurant, en mettant directement en relation les négociations de Camp David et l'épisode terroriste actuel.

En vous remerciant de l'intérêt que vous portez à notre journal, nous vous adressons nos salutations distinguées.


Jean-François Mabut
rédacteur en chef adjoint



***


Copie de la contre-réponse de Raphaël Lellouche, du mardi 24 :

Messieurs de la Tribune de Genève,
Monsieur le rédacteur en chef adjoint, Jean-François Mabut,

Je vous remercie d'avoir prêté attention à mes remarques rapides et éberluées concernant le "commentaire" de M. Meyer au discours du Président Clinton. Bien qu'étant Parisien et qu'à ce titre je n'appartienne que très occasionnellement au lectorat de votre journal, lequel je n'ai aucun motif a priori de mésestimer, je suis sensible au fait que vous ayez pris la peine de me répondre. Cela vous honore. Aussi, pardonnez-moi de me sentir autorisé à poursuivre avec vous, avec un peu plus d'ampleur et sur un ton plus rationnel, sans être plus apaisé, un débat courtois, car il me semble que le jeu en vaut la chandelle.

Soucieux de ne pas porter de jugements à l'emporte pièce, j'ai relu attentivement et sans hâte l'article central et, surtout, le "commentaire" incriminé qui l'encadre.

Je regrette de vous dire que je n'en sors pas seulement confirmé dans l'impression négative de ma première lecture, mais encore renforcé s'il se peut, et même animé de quelques motifs supplémentaires à protester. Je vous en fais donc part en toute franchise, et, si vous me le permettez, je commence d'abord par répondre à vos deux objections.

Sur le problème de la validité des sources de M. Meyer auxquelles vous me renvoyez: avec la meilleure composition du monde, je ne vois vraiment pas de quel poids peut peser une vague citation d'un "conseiller" de Clinton, contre la parole forte, claire et distincte de M. William Clinton himself, en personne, témoin privilégié parce qu'artisan direct des négociations, parlant ouvertement et en toute responsabilité à la face du monde. Ce n'est pas à des citoyens de Genève, n'est-ce pas, qu'il faudrait rappeler que mieux vaut s'adresser directement à Dieu qu'à ses saints ! D'autant que, j'ai beau écarquiller les yeux, la seule information que nous livre cette supposée citation dudit "conseiller", c'est que les propositions israéliennes à Camp David étaient... orales et non écrites !!! Ah bon ? C'est renversant ! Y a-t-il là, au milieu d'une négociation, de quoi déclencher une guerre sanglante ou même fouetter un chat ? Voilà, où j'ai perdu tout bon sens, ce qui s'appelle sur-solliciter un petit bout de phrase au-delà de toute mesure, lui faire dire bien plus qu'elle n'implique, si l'on prétend en tirer les conséquences historiques massives et abusives que votre confrère s'emploie à en extraire.

Si c'est sur des bases aussi minces que repose la "version" de l'histoire qu'avec son écrasante suffisance M. Meyer veut faire avaler au lecteur comme s'il s'agissait d'une vérité universellement admise et indiscutable (1), et qu'il s'autorise cette inadmissible, cette grossière légèreté de traiter, avec des nuances nettement insultantes, M. Clinton de "menteur acharné", alors que ne balance-t-il clairement aux orties toute épistémologie un peu saine, et, tant qu'à faire, ne proclame-t-il sur la même lancée, à l'exemple des "historiens" officiels des régimes totalitaires d'antan, le droit et l'entière licence de pratiquer la réécriture de l'histoire sur la base la plus fragile d'obscures rumeurs, au profit de fictions real-politiquement ou idéologiquement utiles. Bref comment peut-on aussi ouvertement mépriser la vérité objective des faits et la plier et la tordre, humble Marie-couche-toi-là, aux complaisances de sa ligne militante et partisane?

C'est précisément ce danger qui risque de guetter une certaine presse, concernant la question sensible du Proche-Orient, comme y ont insisté avec juste raison, à ce qu'il me semble, les observateurs des médias de la Ména (2) lors de l'une de leurs récentes alertes contre les dérapages de l'information. Cette fois, pas de chance, c'est tombé sur vous. Je me permets, à mon tour, très modestement, de vous prévenir contre ce danger, car il me paraît être celui de la démission intellectuelle et morale, le lâche reniement de ses propres valeurs sur un objet particulièrement sensible, intérêt moral typique qu'abdique préférentiellement toute démocratie européenne avant de succomber, si vous saisissez au vol mon allusion. Vous ne devez pas en laisser, sous quel alibi international que ce soit, les germes prospérer à l'abri de vos colonnes.

Vos lecteurs n'étant pas aussi idiots que votre "commentateur" doit sans doute le penser, quant à moi, n'en déplaise à M. Meyer, si le Président Clinton, lui-même artisan direct des négociations, accuse haut et fort Arafat et nul autre d'avoir refusé l'offre de paix israélienne, je veux bien croire qu'il sait de quoi il parle, je n'ai aucune maligne raison de soupçonner sa véridicité, de ne pas prendre très au sérieux son témoignage, et de ne pas l'estimer d'un poids qui me paraît unique et absolument décisif , d'autant plus que le déroulement ultérieur des événements est à mes yeux parfaitement cohérent avec ce constat.

D'ailleurs la seconde "source" référée par votre "commentateur" du discours du Président Clinton donne une indication assez claire des horizons et des milieux d'où M. Meyer tire son inspiration, puisqu'il ne s'agit rien moins que d'un pamphlet ultra gauchiste particulièrement suspect publié par les éditions La Découverte. Vous admettrez qu'on ne peut laisser d'être inquiet que les journalistes de la Tribune de Genève aient reçu leur formation à ce genre d'école. Désolé, mais j'attends autre chose d'une presse sérieuse et honnête, qu'un prurit de cette nature.

Vous m'engagez d'autre part à ne pas commettre d'amalgame infondé entre les négociations de Camp David et "l'épisode terroriste actuel". Je peux vous retourner l'argument et vous inciter à ne pas séparer trop artificieusement à mon goût d'un côté l'échec des négociations de paix avec la grave responsabilité qu'a prise Arafat en refusant une solution négociée et en déclenchant délibérément l'Intifada armée, et de l'autre, la dynamique profondément terroriste dans laquelle il semble que celle-ci se soit désormais définitivement enrayée, rejoignant et s'associant étroitement à la vaste offensive du terrorisme islamiste international qui cible et atteint aujourd'hui aussi bien la population civile d'Israël que tout le monde démocratique occidental, de Karachi à Mombassa, en passant par New-York, Jérusalem, Haïfa, Bali, Djerba et sans doute bientôt, je ne me fais guère d'illusions, Paris, Londres ou Francfort. Si les accusations portées par M. Clinton à l'encontre d'Arafat son véridiques il y a alors un enchaînement historique solide qui lie l'échec de Camp David au terrorisme actuel, lequel n'est d'ailleurs pas si platement "actuel" et "épisodique" que vous voulez bien le prétendre, puisqu'il était déjà contemporain du processus d'Oslo, les saboteurs de la paix qui, selon toute apparence, à Camp David, ont gagné Arafat à leur cause, n'ayant quant à eux, et à ma connaissance, jamais admis de solution politique durable dans un Proche-Orient faisant sa place à l'État d'Israël.

En tout état de cause, cela n'empêche pas que, quels que soient mes désaccords de fond avec M. Meyer, toutes ces questions sont de toutes façons naturellement sujet légitime de discussion, et le principe de la liberté d'expression exige que les opinions les plus diverses, peut-être même les plus extrêmes, puissent se confronter, participant ainsi contradictoirement à la formation équitable d'une opinion publique éclairée si vitale aux sociétés démocratiques.

Ce qui par contre me chiffonne un peu plus, voyez-vous, Messieurs de la Rédaction de la Tribune de Genève, c'est, non pas tant le contenu et l'inspiration profonde du commentaire de M. Meyer, s'il ne s'agissait que d'une opinion, que d'une part ce qu'on peut lire "entre les lignes" de son texte, et d'autre part "autour des lignes", c'est-à-dire surtout son statut éditorial. Un sémiologue réputé en France, M. Gérard Genette, appellerait cela le "para-texte". Sans pédantisme déplacé ici, il s'agit du mode d'insertion, des titrages, de l'encadrement, et autres signes discrets mais efficaces qui accompagnent, guident et orientent la lecture d'un texte quelconque en assignant leur signification globale, leur place et leur valeur à ses énoncés. C'est là que vont généralement se nicher les effets de sens les plus pernicieux et "invisibles" d'un appareil textuel, en particulier dans le cas du journalisme.

Et tel est justement le problème central du texte de M. Meyer dans votre journal : ayant le statut de "commentaire", loin de n'exprimer qu'une opinion parmi d'autres possibles, il s'annonce, bien que signé, comme la seule voix autorisée par la rédaction, et au titre d'une censure qui "encadre" le compte-rendu précédent par M. Breisacher du discours de M. Clinton, pour disqualifier immédiatement et "corriger" celui-ci en tant que mensonge et désinformation . On croit avoir affaire, avec l'assurance péremptoire des pseudo vérités que l'incroyable M. Meyer assène froidement à ses lecteurs, au "corrigé" qu'un enseignant aurait pu inscrire dans les marges d'une copie d'élève, ou au commentaire apposé à l'encre rouge par une autorité supérieure pour cautionner ou désavouer le crédit que le lecteur est en droit d'accorder au contenu de l'article précédent . Bref, ne s'agit-il pas d'une sorte d'intrusion autoritaire de la voix supérieure de la rédaction, ou de plus haut, qui semble vouloir prévenir votre lecteur qu'il reste bien dans le cadre de l'"orthodoxie", ou, pour ainsi dire, de la seule opinion conforme autorisée qu'on lui rappelle à toutes fins utiles ?

Pourquoi faudrait-il donc que l'opinion de vos lecteurs se voie ainsi "encadrée", prévenue et contrôlée ? Les lecteurs de la Tribune de Genève ne sont-ils pas suffisamment libres et intellectuellement majeurs, sans avoir besoin de parapets et de garde-fous aussi épais, pour se forger par eux-mêmes leur opinion à partir de l'information donnée dans l'article précédent de M. Breisacher ? Pourquoi faut-il ainsi absolument contrôler l'"orthodoxie" de l'opinion, et livrer clés en mains par les soins de M. Meyer ce qui, du coup, paraît constituer la seule interprétation correcte, la seule version autorisée sur ce qu'il faut penser de qui s'est passé et se passe dans cette partie du monde ? Le "commentaire" de M. Meyer diffamant M. Clinton comme menteur est-il une mise au point sur votre ligne éditoriale ?


Cette pratique de l'hyper-guidage rédactionnel me paraît d'autant plus problématique, qu'entre les lignes cette fois du texte de M. Meyer, je crois bien avoir lu que M. Clinton ne se livre à un tel acharnement mensonger que pour "vouloir plaire" (sic) à son auditoire juif du Keren Hayessod. J'avoue hésiter sur ce que je dois comprendre par là : que M. Clinton n'a pas dit réellement ce qu'il pense et que s'il s'était adressé à des non-juifs il aurait dit tout autre chose ? Ce serait avoir du Président une piètre opinion, celle d'un gagne-petit de médiocre envergure. Ou bien dois-je comprendre qu'il n'aura jamais parlé (et cela depuis les négociations de Camp David?? ) qu'en marionnette ventriloque, complice de ses commanditaires juifs, ce qui rappelle, vous en conviendrez avec moi, un schéma de pensée de désagréable mémoire pour nous tous ? J'en ai peur... M. le Président Clinton est-il, selon la suggestion indiscrète, révélatrice de la pensée profonde du "commentaire" de M. Meyer, plutôt un gentil cabotin ou plutôt le pantin des juifs ?

J'ai peur en effet que M. Meyer ne se livre à des contorsions mentales aussi suspectes et compromettantes qu'abracadabrantesques dans le seul objectif de blanchir Arafat de toute responsabilité dans cette affaire, de l'innocenter purement et simplement. Un Arafat absout, héros sans tache et sans ombre ! Une image sur mesure dont a sans doute besoin une certaine diplomatie. Quitte à salir indistinctement tous les autres acteurs de la saynète. La déresponsabilisation des Palestiniens atteint ici des sommets époustouflants. Car j'ai cru encore comprendre que M. Meyer, tout à sa passion de disculper Arafat, en vient finalement à attribuer tout de go au Président Clinton lui-même la responsabilité directe de l'échec des négociations de paix et ses conséquences tragiques, d'avoir enfin "semé le trouble" (!!!) dans une paix, dont il nous dit, dans un même souffle et sans craindre la contradiction, que sa réussite eut été l'objet de sa plus fiévreuse ambition, et cela en donnant le feu vert à Barak puis Sharon pour accabler Arafat ! De sorte que, si l'échec de Camp David n'a pas été seulement un épisode malheureux du conflit israélo-palestinien mais bien le prodrome d'une tragédie, cela incomberait uniquement à la faute de l'acharnement de Clinton contre Arafat (...), acharnement "qui a conditionné la suite", écrit M. Meyer, et qui se prolongerait aujourd'hui dans son discours aux juifs. Bref, à en croire votre "commentateur", M. Clinton ne serait pas seulement ce menteur complaisant à son public, il serait maintenant lui-même, et non Arafat qui s'en tire décidément à merveille, plus blanc que blanc, directement responsable de la guerre terroriste en cours, en fait menée en sous-main actuellement par Arafat.

Mais non, frottez-vous les yeux bonnes gens, ce n'est pas Arafat qui est responsable des morts de l'Intifada, c'est Bill Clinton ! Il semble, si je comprends bien, qu'on puisse soutenir n'importe quelle ânerie... à la seule condition de préserver Arafat. A-t-on jamais lu propos aussi absurde et aussi incohérent, construction aussi ad hoc, et justification partisane aussi transparente?

Si au bout du compte, comme je le redoute, le "commentaire" de M. Meyer exprime adéquatement la "ligne" éditoriale de la Tribune de Genève concernant le rôle passé et présent d'Arafat, et si je peux me permettre de vous glisser un petit conseil, vous seriez mieux avisés d'être plus prudents, d'avoir sans doute prochainement à être contraints de la rééquilibrer sérieusement cette ligne, car la Commission d'Enquête que va bientôt mettre en place le Parlement européen concernant l'utilisation des fonds de l'Union Européenne versés à l'Autorité Palestinienne, risque de jeter dans un proche avenir une lumière nouvelle et déroutante sur la complicité d'Arafat avec le terrorisme. Et toutes les belles constructions de M. Meyer, qu'imprudemment vous laissez aujourd'hui imprimer dans vos colonnes, avec tant d'aplomb, comme si elles étaient la seule version orthodoxe de l'histoire, risquent bientôt de s'écrouler et de retomber sur votre réputation journalistique avec un grand fracas.

J'arrête là mon discours.

Messieurs de la Rédaction de la Tribune de Genève, ce que je souhaite sincèrement le plus ardemment, c'est de m'être trompé le plus lourdement possible sur le plus grand nombre possible des sévères critiques que je viens de vous adresser. Voyez-y, je vous prie, l'expression paradoxale de ce qui n'est au fond qu'une bienveillance et une sollicitude inquiète vis-à-vis de votre journal, comme vis-à-vis d'une partie de la presse démocratique francophone, contre des dérives et des parti pris unilatéraux, injustes et regrettables.

Je vous remercie infiniment de la patience avec laquelle vous avez bien voulu endurer la lecture de ces quelques remarques supplémentaires, et j'espère que vous me pardonnerez leur longueur démesurée dont je me rends compte maintenant.

Je vous souhaite de joyeuses fêtes de Noël, et vous prie de recevoir mes salutations distinguées.

Raphaël Lellouche


(1) Quand quelqu'un vous tient un discours qui commence par "On sait aujourd'hui que...", le plus sain des réflexes critiques n'est-il pas, comme tout un chacun, de garder sa réserve et se dire: "On veut ici m'en imposer en me faisant prendre pour acquise une idée, ou un prétendu "savoir", que je ferais bien de soumettre à un doute méthodique et vigilent..."

(2) La "Metula News Agency", une agence de presse israélienne que vous connaissez sans aucun doute déjà, et qui fait un excellent et patient travail de réinformation et d'alerte éditoriale concernant le Proche-Orient. Je vous en recommande chaudement la lecture, elle est décapante.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le vendredi 27 décembre 2002 - 04h51:

Une exposition antisémite à Tel Aviv

Une exposition d’art juif d’un goût plutôt douteux doit ouvrir ses portes la semaine prochaine dans une galerie de Tel Aviv.
L’artiste, Zavia Tcherkesky, une Juive d’origine russe de 26 ans qui s’est établie en Israël à l’âge de 14 ans, présente depuis des années ses œuvres en Israël et dans le monde.
Ses dernières réalisations, à caractère nettement antisémite, ont suscité de vives réactions en Israël.
Liora Minka, conseillère municipale de Tel Aviv, a affirmé qu’il s’agissait d’une exposition «répugnante d’une artiste qui s’était directement inspirée de la mythologie antisémite pour créer ses tableaux, ses sculptures et ses bijoux».
Minka a demandé au conseiller juridique du gouvernement et au maire de Tel Aviv d’interdire la tenue de cet événement. Tcherkesky a, par exemple, façonné un plateau du Seder traditionnel décoré, au centre, d’un dessin représentant un enfant ligoté ou sacrifié, et a ajouté des gouttes de sang ruisselant de son corps. Cette réalisation symbolise, bien entendu, les accusations antisémites de meurtre rituel dont les Juifs ont été victimes au cours des siècles.
Elle a par ailleurs, représenté, sous forme de statuette, un Juif orthodoxe dénudé portant barbe et «peot» avec un "nez juif" très allongé, digne des pires caricatures antisémites. Elle a également créé un bijou en or qui est une reproduction parfaite de la sinistre étoile jaune imposée aux Juifs pendant la Shoah, portant en son centre, pour compléter la similitude, le mot «Jude».
Le directeur de la galerie, Tsahi Rosenfeld, a pris la défense de l’artiste qui ne souhaitait pas, selon lui, réagir directement, en tentant de justifier ses œuvres.

A7.fr

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le vendredi 27 décembre 2002 - 04h37:

Bas les masques !
ou
Israël se préparer à une prochaine guerre du golfe

A l'approche d'une prochaine guerre du golfe, on voit la population israélienne se préparer au pire et s'équiper de masques à gaz, se faire vacciner contre la variole, s'entraîner à courir aux abris avec les bébés dans les bras....

Il est certes déchirant de voir des nourissons enfermés dans des équipements étanches, sachant que c'est pénible pour eux et que pourtant, leur vie en dépend...

Mais finalement, on peut être tout content de voir que les petits juifs ont enfin une patrie qui veiile sur eux, une patrie qui les aime, qui ne se contente pas de les tolérer au nom de grands principes de droits de l'homme qui sont bien obligés de les inclure mais dont on sent bien qu'ils furent rédigés sans les prévoir.

Il faut tout de même se souvenir qu'en 39, les Juifs qui vivaient en France sans avoir la nationalité française, souvent dans une situation d'extrême pauvreté, étaient obligés de payer leurs masques à gaz, qui étaient distribués pour faire face aux futures attaques allemandes.

Combien de témoignages de juifs français racontent comment leurs voisins les obligèrent à sortir des abris pendant les bombardements allemands, disant q'il n'y avait pas de place pour les juifs?

En Israël, les arabes ont tous droit au masque à gaz, alors que certains d'entre eux abritent des membres du H'amas et d'Al Qaïda qui, sont probablement en train de concocter leurs bombes chimiques...
Lors de la première guerre du golfe, ils y avaient déjà tous droit alors qu'ils dansaient dans les rues lorsqu'un scud tombait sur Tel Aviv. Je ne sais pas quel pays est le plus sûr, mais le plus humain, je le sais...

Michaël Abramowicz

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le vendredi 27 décembre 2002 - 04h00:

Cher Biscuit que D' te protège! Qui parle ici de nostalgie? Si nous parlons de la Tunisie, c'est bien pour chérir nos parents, nos grands-parents, nos ancêtres, nos amis, notre jeune âge, et nos souvenirs etc etc. Nous n'avons rien à décrocher. Nous sommes bien décrochés et éloignés de tout ce monde que j'ai cité en haut.

Hélas il ne nous reste que des souvenirs et des expériences agréables et désagréables. Celles-ci ne peuvent que nous enrichir et nous forger pour les tâches à venir. En plus les belles expériences et les beaux souvenirs adoucissent nos coeurs et nous plongent dans l'amour.

Ce processus ne peut que renforcer nos âmes qui à leur tour ouvriront spirituellement notre chemin. Rejeter nos expériences et nos souvenirs c'est nous priver du meilleur qui est en nous. Et c'est justement ce meilleur qui nous approche de nos sources, de nous-mêmes et de nos prochains.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Axelle (Axelle) le vendredi 27 décembre 2002 - 00h51:

Cher Monsieur Breitou,

On vous aime comme vous êtes ! et je peux vous le dire, l'amour n'a pas besoin d'intelligence. La seule intelligence est de savoir aimer. D'accepter les autres tels qu'ils sont avec leurs qualités et leurs défauts. Et pourquoi devriez vous nous demander pardon ? C'est à Dieu que les hommes doivent demander pardon pour tout le mal qu'ils font sur cette terre.
Restez comme vous êtes, vous êtes formidable et vous avez toute ma sincère amitié et toute ma sympathie. Axelle

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Biscuit (Biscuit) le jeudi 26 décembre 2002 - 22h47:

je me demande si vraiment entretenir une nostalgie envers un pays ' perdu ' comme dirait Macias est une bonne chose .Ne serait il pas temps de decrocher un peut et petit a petit , afin qu'il n'en reste plus que juste un doux et lointain souvenir ?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le jeudi 26 décembre 2002 - 20h32:

Mes chers amis,

Je voudrai vous demander si cela ne vous dérange pas de m'appeler Breitou et pas Monsieur Albert. Breitou et un nom du terroir, comme un fromage blanc, et je pense que cela rappellera aux vieux du pays, d'anciennes sonorités que les jeunes d'ici et d'ailleurs n'ont peut être pas connu. Je suis fier d'être, peut être, le seul à vouloir garder ici le prénom de mes origines. Abraham ou Bébert sont aussi permis, je suis un enfant du peuple. Juif par-dessus tout. Universel si vous le souhaitez.

J'agrémenterai mes prochaines réflexions par quelques citations en judèo- arabe, bien qu'une section existe, et cela afin d'illustrer mes propos et commentaires. Et aussi, quelquefois certaines évocations de mes souvenirs épars de ma vielle grand-mère Meiha à qui je dois mon éducation principale en judèo-arabe. Merci.
Que la bénédiction de D ieu soit sur vous tous. Amen. Béch'khout A DOUNAI.

'Me yah'ma'rou él khô'din ken ââl din oullè ââl'wél'din ' ( ' Les joues ne rougissent que pour sa religion et que pour les siens ').

Il n'est pas difficile de comprendre cette maxime de nos pères. Il y a des opinions et des avis personnels qui ne méritent pas d'être dites avec autant de conviction, cela me rappelle le chef du partit religieux en Israël, qui a traité 'les Arabes de serpent ' et dit aussi que 'les six millions de juifs de la Choa ont payé les péchés du peuple juif' …Et c'est un religieux haut gradé dans la logique des barbus.

De quelque côté que nous soyons, trop de religion rend ces gens un peu dérangés. La juste mesure s'impose envers soi même d'abord et envers ceux qui veulent nous citer comme bon exemple, et qui sont sincères envers nous. Bref, en judèo on dit aussi ' Mé tki'èlch âalââ ââdouk' ( ' Ne prends exemple sur ton ennemi').

Monsieur Djachem, que D ieu vous bénisse, si vous croyez que 'l' errance ' de trente milliards de dollars' dont un dixième m'appartient J J ne me fait pas de la peine….! Je serai le premier à manifester pour mon du. Mais il y a aussi une expression en judèo qui dit ' Khé'lli mèl hâ'kèk ou'ken âân'dènk lé'nèh' ( 'Laisse un peu de ton droit si tu as la paix, la sérénité ') Je sais que cela peut paraître naïf mais il vaut mieux ça que d'être en conflit permanent. Nous devons concentrer, à mon humble avis, nos efforts, pour la défense d'Israël sur le plan médiatique avant de parler de récupération de biens dont j'ose à peine croire que nous pourrons en récupérer un cent. A moins d'un miracle, je ne dis pas que certains juifs qui ont déposé des dossiers de retraite en Tunisie, n'ont pas été payés, je dis seulement que les biens immobiliers, fond de commerce et autres terres 'perdus' ne trouveront pas de solution, on dit dans ce cas 'Mettou ââl nfè'ch' ('ils sont morts durant leur accouchement').


A Henri….Yèslah râyèk… ! Tarèf èlli enti tarèf ou zid narèf élli ehnè narèf, klè'mi msè'kar . En khè'liou rabby yâmèl tèwil èl nèss mnèh…! Tarèf zéddè élli mè'nich kârri yèssér ou mè âândich hâtè certifica mtâ èl tmènik.
Ech'tèsl'ah èl kra'ya yè'sser ou ken èl qualb mè ouch saffi…! Mè yan'dich èl ohkh'mâ èl gbira, âândi qu'alb élli i tak'tak kif nèch'mâ ha'jè douniè…! Ech 'teslah èl yâ'lâma èl gbirè…! Ou'ken èl tarb'ya wèl sia'ssè nak'sa mèl kôl chirrè ou chi'rrè. Ou'ken jit mèt'yalèm bar'cha mè don'tch néb'ka ouni bèh'dèkôm nèt tha'dèt mâa'kôm ââla kôl adra élli mou'jouddè ouni…!Niti mè yèch béch néd'rèb ââla héddè ou hèddè…Lè niti sa'fia oun dalli kôl'kolm fém'touni…! Ou zid én kô'lôk mèn chè'dch èl chbouk….! Ou'kèn wèh'èd tgha'iar mèni èn hab i kôlli eh'kè nè tlèl'blou él smèh….! Ekè raby khl'akni…! Ktébt barchè fi kôl chirè ou chirè ou en dalli bar'chè famouni ââla ktib'ti élli moujouda fèl bôk'ya éh'di…! Ou'mén èl rajèlè sââ'fin, élli yèttèl'bou él smèh…!Aâlla rassèm ou yaï'nèèm…!Mè ouch yib….!
Ou kif ijji èl nâr èlli raby bèch i yéz nché'mti wi kôlli ….
'Enti yè Breitou mè kentch youdi béyi..'

Nââ'bèt yââ'niyè ou nouèj'bou bèl khouf

' Yè raby enti élli khlak'tni ékè…! Sémèh'ni oukèn wéj'èbtèk…!'

A Henri…Que Ton avis trouve sa raison…! Tu n'ignore pas ce que tu sais de moi, comme moi j'ignore pas ce que je sais de toi, et mes paroles sont secrètes.! Je laisse D ieu faire ce qu'il juge être bon pour les bonnes gens…! Tu sais aussi que je ne suis pas très instruit et que je n'ai même pas un certif de la dérision…! A quoi sert une grande culture si le cœur n'est pas pur…! Je n'ai pas le grand savoir mais mon cœur palpite seulement quand il entend des choses graves…! A quoi sert la grande instruction si l'éducation et la sagesse manquent de toutes parts ! Si j'étais très instruis, je ne serai pas là à dialoguer avec vous sur tous les sujets qui foisonnent ici. Ma nature n'est pas de contredire telle ou telle personne avec méchanceté. Non, ma nature est pure et je crois que vous m'avez tous compris. Et je vous affirme que je ne tiens pas rancune. ( chbouk). ! Si quelqu'un parmi vous a été touché ou blessé par mes dires qu'il me le dise et je demanderai pardon. C'est comme ça que Dieu m'a créé. J'ai beaucoup écrit de toutes parts sur divers sujets, ici ou ailleurs. Et ce sont les hommes purs qui demandent souvent pardon ..Sur leur tête et leurs yeux…Ce n'est pas honteux.
Et quand D ieu viendra prendre mon âme et qu'il me dira…

-'Toi Breitou..! Tu n'as pas été un bon juif..!'
Je baisserai ce jour là mes yeux devant lui et je lui répondrai avec crainte…

' Mon Dieu….! C'est bien toi qui m'a crée ainsi….! Pardon de t 'avoir répondu…!'
Ou nèm'chi en chèd blasti…..! ('Et j'irai tenir ma place…!')

' Wi'dèbir Breitou ââl' èlli mouch dwènè…'
'Et c'est ainsi que Breitou parle à ceux qui ne sont pas mauvais….') J J J

BREITOU

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Henri (Henri) le jeudi 26 décembre 2002 - 07h41:

Albert Chalom.
Je repete ce que j'ai dit.
CERTAINS ont utilise le nom du juif ichoua pour perscuter le peuple juif.
Meme le pape lors de son dernier voyage en Israel a demande pardon au peuple juif.
La verite n'est pas toujours agreable a dire mais c'est la verite.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le jeudi 26 décembre 2002 - 04h45:

Albert Omar Khayam avait dit aussi: "Un coeur rempli d'amour ne meurt jamais"

C'est beau n'est-ce pas? Rabi Ikhalik mon cher.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mailroom (Mailroom) le jeudi 26 décembre 2002 - 04h41:

AMOUR

QUAND ON A DONNE TOUT SON AMOUR ET QU'ON S'APERCOIT QUE L'AUTRE N'A RIEN DONNE DURANT DES ANNEES, ON SE REND COMPTE QUE "DONNER TROP" FINIT PAR NOUS DETRUIRE

CHIRA

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le jeudi 26 décembre 2002 - 04h33:

Boycott par L'UNIVERSITE PARIS VI

Le Président de Paris VI est:
Pierre Bereziat:
n'hésitez pas de réagir!!


Suite a l'intervention de l'armee française en cote d'ivoire, a des milliers de kilometres de la metropole, pourrait-on s'attendre a ce que l'Université Pierre et Marie Curie - Paris VI, boycotte la france et décide l'arrêt de la coopération avec ce pays , et invite enseignants, chercheurs et étudiants, à se porter au secours des universités ivoriennes empêchées de fonctionner par l'armée et le gouvernement de la France.

Il me semble evident que si israel en voulant defendre ses propres citoyens contre la menace existant a ses portes, se fait boycotter par une universite, celle-ci devrait agir de meme contre un pays qui veut proteger ses propres citoyens dans un pays se trouvant sur un autre continent!

Salutations
a.beced
bruxelles

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Axelle (Axelle) le jeudi 26 décembre 2002 - 02h05:

Monsieur Albert,

J'aime lire vos sages paroles et vous avez raison, avoir de la compassion et de l'amour envers son prochain, est la plus belle chose qui soit. En tout être humain, se cachent de bonnes choses. Il ne faut pas voir que les mauvaises.
Il faut surtout tendre la main à celui ou celle qui nous la tend avec sincérité. Quelque soit son origine ou sa religion. En effet, le 24 et 25 décembre n'est pas une mauvaise date pour le peuple juif ! certainement pas ! Pour moi, c'est une date, un point c'est tout. Elle fait partie de l'histoire, mais pourquoi y mêler le peuple juif. Ce peuple a son histoire (une belle histoire d'ailleurs ! ) Alors, moi je dis à Henry, soyez fier de votre peuple, de votre religion, de votre foi et de votre force. Pensez à Israël ! Ne vous occupez pas de ce que peut penser les uns et les autres, restez vous-même, tel que vous êtes. Ceux qui vous jugent, feraient mieux de se taire car je pense qu'ils n'ont aucune leçons à donner. Comme l'on dit : qu'ils commencent par balayer devant leur porte...

Cordialement à tous les deux. Axelle.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Djlachem (Djlachem) le jeudi 26 décembre 2002 - 00h07:

Il me plaît bien, ce japonais, en tout cas

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Admin (Admin) le vendredi 27 décembre 2002 - 04h42:

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