Par Admin (Admin) le dimanche 09 février 2003 - 10h36: |
Par Wnes (Wnes) le samedi 08 février 2003 - 15h01: |
Pinacolada et Benzarti, Ya Sahebna :
Si parfois ce que vous lisez est choquant, ne soyez pas pour autant choqués, laissez les propos outrageants à la responsabilité de ceux qui les profèrent, dites-vous bien qu’aucun Tune digne de ce nom ne peut y adhérer, quelque soit son origine ethnique, religieuse, ou irréligieuse… Ech Andek Fi ... ?
Les propos qui entretiennent la haine et la ségrégation, ne sont que le fruit de l’ignorance, de la malveillance, et la frustration d’un vieillissement qui mal se déroule, ou d’une fin qui est pressentie comme tardant à venir.
Pensez seulement à votre jeunesse, et à l’avenir qui est devant vous, tout le reste n’est que « Ballout « ( C’est curieux car en Anglais, sauter en parachute d’un avion en perdition, se dit : To Bail Out ).
Restez donc avec nous, écrivez tout ce que vous avez à dire, Brabi : Persistez et signez !
Fraternellement : Berdah
Par Janet (Janet) le samedi 08 février 2003 - 12h32: |
Monsieur B
Vous revenez a la vulgarite sur ce site presque beni des Dieux,tant on parle de religion
C'est mal
Je n'ai aucun droit de critiquer vos petits mots vulgaires mais si vous ne pouvez pas vous en empecher .que la grace vous retouche et relie votre beau langage avec votre magnifique voix dont je suis une telle adepte que je ne peux m
empecher de vous telephoner presque tous les soirs pour rester sous le charme
Vos histoires commencent a prendre du style
Apres tout vous nous racontez l'histoire que nous n'avons jamais eu le plaisir d'entendre lorsque le pays etait dirige par des etrangers et qu'ils voulaienr a tout prix nous convertir a ...LA FRANCE ET LES GAULOIS
ASTERIX,QUOI,SANS HUMOUR
Merci de prendre cette peine
Dieu seul sait combien vous devez,vous meme vous emmer.....pour avoir fait de ce douda la Statue de la liberte....MAIS C'EST VOTRE DROIT...JE PREF ERAI VOS MOTS D'AMOUR BIEN QUE JE SACHE QU'ILS NE ME SONT PAS DESTINE ZGOUGOU
JE L'AIME BIEN,CELUI-LA ET IL FAIT LES MEMES GAFFES QUE VOUS MAIS RESTE POLI.....
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le samedi 08 février 2003 - 05h48: |
Extrait du livre Les Trésors Cachés
J'avais fixé trois fois de suite les dates pour mon voyage. A chaque fois je trouvais injustement une autre raison ou une excuse pour remettre le départ à plus tard. Il faut être honnête et le dire ouvertement: la situation au Moyen Orient m'inquietait et je craignais l'incompréhension et l'inconnu. Il n'est pas facile de bouger, surtout après avoir créé une famille. Ni ma femme, ni mes enfants n'ont connu la Tunisie, voilà encore un déchirement. Je suis le seul Béjaois de la famille. Ma femme et mes enfants connaissent Béja de par mes récits, les proverbes et les expressions que j'emploie de temps à autre. Un combat silencieux et étouffé se tenait en moi-même. Une année s'écoula ainsi, sans que je pûs entreprendre ce voyage tant attendu et auquel j'avais tant rêvé. Précisément quarante six années se sont écoulées depuis que j'avais quitté mon sol natal. Un soir ma fille, qui connaît mes sentiments, voyait que je me battais avec moi- même, s'il fallait partir ou non. Elle se pencha vers moi et me dit:
- "Papa, tu penses toujours s'il faut aller en Tunisie ou pas?" A quoi je lui répondis:
- "Qu'en penses-tu? Après tout, c'est mon pays natal, et la Tunisie n'est pas au Moyen Orient!" Ma fille me dit:
- "C'est peur-être dangereux, on ne sait pas!" À quoi je lui répondis:
- "Ce n'est pas du tout le danger qui me préoccupe, le Tunisien, à part quelques tête surchauffées est bon et n'est pas violent de nature, mais imagine-toi de devoir confronter son passé, n'oublie pas que lorsque j'avais quitté ma ville j'étais encore un gamin de quatorze ans." Elle réfléchit un moment puis elle me dit:
- "Papa, si tu ne te sens pas à l'aise, attends le bon moment." C'est ce que j'avais fait. Pourtant je n'avais pas eu du mal à voyager pour la premère fois dans des places inconnues comme Téhéran, Bahrain, Riyad, Jeddah, Karachi, New Delhi, Singapour, Hong Kong, Beijing, avec lesquelles je n'avais aucun lien personnel sauf des rapports commerciaux. Dans le fond je ne voyais rien de ces villes à part les aéroports, les hôtels, les restaurants et les réunions commerciales. Mais ce voyage était bien différent de tous les autres. Il me rapprochait de ma jeunesse et des agréables journées et nuits passées avec ma famille et mes amis.
Le peu de Tunisiens que je rencontre à l'étranger rêvent de leur terre natale, des souvenirs de leur enfance, de la Goulette, de la Marsa, de Carthage, d'Hammam-Lif, et de tant d'autres belles plages, et pourtant ce ne sont pas les plages qui manquent en France, en Amérique ou ailleurs. Ce fait en lui seul m'intrigue beaucoup. Donc ce n'est pas le côté physique ou matériel qui nous attache tellement à notre terre natale, mais surtout ce que le passé a su déposer en nous; l'ambiance, la culture, les paroles épiques de nos plus aînés, les chants de geste, les souvenirs et surtout notre enfance, qui nous accompagnera partout, même loin de notre terre natale. On voit les Tunisiens dans les restaurants tunisiens à Paris. Certains y vont pour combler le vide laissé par leurs parents, ou pour rencontrer des amis. Ils citent des proverbes, murmurent des sons de musique, et dégustent leurs plats préférés. Un plat tunisien les remet dans l'ambiance dans laquelle ils ont grandi.
Mon oncle, qui voulait me donner des leçons de la vie, me disait un jour:
- "Es Sbeb Y Kasser Eslassel Lefqar, ouel Leqlem Y A'li Leqdem" (Les circonstances brisent les chaînes de la misère et le crayon lève le talon), ce qui veut dire: les études t'élèvent parmi les autres et améliorent ta situation.
Un beau jour, alors que je ne pensais pas à me déplacer, le voyage vers l'Espagne et la Tunisie devint possible. C'est-à-dire mes sentiments me disaient: "vas-y, tout est clair". Je ne prenais jamais une décision commerciale ou familiale sans que les sentiments me le disent, la logique et les calculs n'avaient aucune influence sur moi. Ce jour-là pas une hésitation ou un sentiment quelconque m'était venu, tout me paraissait gai et radiant. Je ne saisissais plus les raisons qui m'avaient empêché à entreprendre ce voyage auparavant. Je me demandais, si c'était la crainte de l'inconnu? le fait de ne plus trouver personne de la famille? ou la crainte d'être un étranger dans mon propre pays? Je me voyais visiter ma terre natale en tant que touriste américain. Quand les choses doivent se faire, elles se font sans tenir compte de notre avis, ce que j'appèle aujourd'hui le destin,"El Maktoub" mais pour donner à ma conscience intellectuelle une contenance , je me disais: "l'idée d'être un touriste ne m'était pas désagréable car dans le fond, lorsqu'on habite un pays on a rarement l'occasion de le visiter". On fréquente sourtout les lieux où l'on a de la famille ou des amis. Cette fois-ci j'allais connaître le pays comme je ne l'avais jamais connu. J'aurais au moins de quoi raconter à mes enfants et peut-être même écrire le récit de mon voyage. Ces idées me semblaient compenser le côté inexplicable des sentiments profonds que je ressens et qui animent mon coeur. Dans le monde où nous vivons tout doit être logique et explicable, sinon ça perd de sa valeur intélectuelle et philosophique. Les sentiments sont tellements différents d'une personne à l'autre que chacun écoute l'autre sans le comprendre, l'essentiel est de faire semblant. "Tout est basé sur le vraisemblable", me disait un jour un avocat de grande réputation, la vérité ne se trouve qu'en nous-mêmes et nous sommes les seuls à le savoir.
En décembre j'avais planifié mon voyage pour le mois suivant de sorte qu'il coïnciderait avec mon anniversaire. Au mois de janvier je pris enfin le vol de New York à Madrid en espérant me reposer un jour avant mon vol vers Tunis. Je tenais à arriver en bonne forme la veille de mon anniversaire. L'avion qui me prenait à Madrid était presque vide. Malgré les places disponibles, je n'arrivais pas à m'endormir. Que pouvais-je faire d'autre dans un tuyau suspendu. J'avais lu jusqu'ici la moitié d'un livre. L'envie me pris de me lever juste pour remuer mes jambes. J'apperçus un homme dans sa soixantaine, avec qui l'hôtesse avait l'air de s'entretenir avec beaucoup d'attention. Tout d'abord je croyais qu'il était malade, puis l'hôtesse se tourna vers moi en me disant qu'il avait peur de l'avion. Alors je me dirigeai vers lui. Il avait l'air enchanté que quelqu'un l'approchât. Il était agréable et sincère, puis il me dit:
- "Moi, je n'aime pas l'avion" et il continua: "Ma femme veut que l'on passe les vacances à Palma de Majorca et je ne voulais pas la laisser partir seule." J'essayai de le rassurer en lui disant:
- "Mais Monsieur, vous n'avez pas raison de craindre l'avion; il faudrait plutôt avoir peur des voitures car selon les statistiques il y a plus d'accidents de voiture que d'avion." A quoi il répondit:
- "Je ne roule pas en voiture, je reste à ma ferme avec mes petits-enfants." Je répondis avec un sourire:
- "Donc vous êtes grand-père?" Il avait l'air d'être plus à l'aise et me répondit:
- "C'est encore une raison de plus, pourquoi je n'aime pas l'avion, car je ne voudrais pas mourir dans un accident d'avion", à quoi je lui dis:
- "Nous ne pouvons rien faire, nous sommes à la merci du pilote et du bon fonctionnement de la mécanique et de l'électronique de cet avion, donc pourquoi s'inquiéter à l'avance?" À cela il réagit spontanément:
- "Si je meurs, je ne verrai plus mes petits-enfants jouer et en plus, je ne verrai plus le soleil." Au moment-même je n'avait pas saisi l'envergure de cette déclaration et je continuais à le calmer. Une année plus tard j'avais réalisé ce qu'il voulait dire par:
- "Je ne verrai plus le soleil." En effet, je lui donne aujourd'hui raison, qu'il serait ridicule d'accepter volontairement à ne plus voir le soleil. C'est grâce à nos yeux que l'être en nous peut apercevoir tout ce que ce monde nous offre et si les yeux s'éteignaient, tout disparaîtrait. Même si nous devions développer par la suite un autre moyen de perception, ce ne sera plus le même. Cette expérience physique est unique et nous devons en profiter au maximum.
L'avion était un Boeing 767 tout nouveau. Durant le vol, j'ai eu l'occasion de m'entretenir avec le pilote qui devait avoir une cinquantaine d'années et qui comptait, d'après lui, de nombreuses années de vol. Il admirait et flattait ce nouvel avion.
- "C'est l'avion le plus facile à piloter", me disait-il. Il m'avait fait tant d'éloges sur cet appareil que je lui demandai à voir la cabine de pilotage. Quoique je ne comprenais rien aux avions et aux appareillages, je l'écoutais poliment. L'explication du pilote me paraissait logique mais je l'écoutais sans m'arrêter aux détails. Il me disait que cet avion était plus rapide que le jumbo jet. Cet avion, d'après les dires du pilote, avait tout ce qui était de plus moderne en technologie et paraît-il qu'il était plus rentable. En effet nous avions mis à peine six heures de New York à Madrid. Il aurait pu me raconter tout ce qu'il aurait voulu, pour moi c'était vraiment le meilleur avion, car il me transportait et m'approchait de ma ville natale.
Le lendemain vers neuf heures du matin le Boeing atterrit à l'aéroport de Madrid. Un ami m'attendait pour me conduire à l'hôtel. J'avais d'abord déposé mes valises et ensuite nous nous sommes assis dans un coin qui faisait le café de l'hôtel. Nous bavardâmes tout en dégustant notre café, ensuite il me conduit vers l'ascenseur en me disant:
- "Au revoir et à plus tard." À peine entré dans ma chambre, fatigué du voyage, je me jetai sur le lit et en quelques minutes je m'étais endormi. Le lendemain je fus réveillé par le bruit de la sonnette du téléphone. "Avoir dormi jusqu'au matin, c'était un bon signe," me disais-je. Mais comme je tenais à être en bonne forme, j'avais passé la journée du jeudi à flâner dans ma chambre et sans même sortir de l'hôtel. Ainsi j'avais évité d'avoir le malaise du décalage horaire.
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le samedi 08 février 2003 - 04h04: |
Cher Lapid,
Maintenant que j'ai réalisé quelle était ton intention, je te demande mes excuses. Je pense que Benzarti a saisi que notre amité est sincère et que l'on n'accepte pas le manque de respect.
Comme disaient nos parents :" Esmah Ou Etsalhou" (C'est pardonné et faisons la paix.) Construisons une nouvelle amitié avec la nouvelle génération tunisienne avec la gentillesse et la bonne entente en l'honneur de nos ancêtres. "Chay Maidoum" (Rien ne dure) "Efrech Telqa" (comme tu fais ton lit tu dors) le futur n'est pas dans nos mains.
Par Pinacolada (Pinacolada) le samedi 08 février 2003 - 02h53: |
Emilie, ourabbi quand je te lis j'ai l'impression d'entendre mon grand pere allah yarahmou, ça fait chaud au coeur !
je me pose une question, pourquoi tant de haine à notre égard ? nous qui avons l'habitude de vous visiter sur votre site ?
moi personnellement, je suis encore un étudiant, bon je connais qq tunes qui habitent encore la goulette mais sinon c'est a travers mon grand pere paternel que j'ai connu votre histoire car lui il nous parlait souvent de ses amis juifs, et il ne disait que du bien de vous, en plus son meilleur ami etait un juif. Leur amitié a résisté aux années et aux bourrasques de la vie et meme apres le depart de ce dernier vers la france, ils continuerent de se voir au moins une fois par an.
la prochaine fois je vous racontrai l'histoire de mon grand pere maternel...une histoire tres touchante.
Cher Emilie, sache que tu as tout mon respect et toute mon admiration ! et surtout merci pour tes mots qui font de toi un être rare.
ahhhh si tous les harissiens étaient comme toi !
Par Wnes (Wnes) le samedi 08 février 2003 - 01h29: |
Parles ! et exprime toi sans limites Ya Si BENZARTI, tu n'es pas qu'un invité mais comme nous tous, tu es un Harissien de plein droit, puisque tu es rentré dans le Cercle en Homme Libre et de bonnes moeurs, ou alors c'est que les Harissiens seraient un peuple disparu.
Apporte nous la lumière ZEKCH !!!!!
Berdah
Par Wnes (Wnes) le samedi 08 février 2003 - 01h17: |
La Douda ( Agence de presse alternative ) :
Nos ancètres les Aurassi : Epoque Romaine :
L'Aurès restera indépendant jusqu'au 2è siècle ap. J.C. Il ne subira l'influence phénicienne qu'au travers de quelques apports religieux et économiques, transmis par l'élite autochtone. Rappelons que le mot " chaoui " n'existait pas encore. Ce sont les Arabes qui, à la vue d'immense troupeaux de moutons et à la transhumance de certaines tribus, leur donneront ce nom à partir du XIè siècle. Mais, pour une plus simple commodité, nous emploierons ce mot chaoui malgré sa connotation péjorative.
Bien sûr, les Chaouis (donc!) aideront non seulement Massinissa à chasser les Phéniciens et à constituer un empire amazigh de Tripoli à la Moulouya. Mais également Yughurthen qui y trouvera refuge et renfort lorsqu'il se soulèvera contre la trop forte présence romaine (-112 / -105). De même qu'ils se rebelleront en l'an 6 contre Juba II (roi amazigh jugé trop inféodé aux Romains), comme ils appuieront la révolte des Musulames menée par Tacfarinas (+17 / +24) contre l'empereur Tibère...
En somme, les Chaouis quand ce n'est pas pour eux-mêmes, c'est par alliance ou par patriotisme qu'ils sont constamment amenés à lutter pour l'indépendance du pays.
Aussi, pour les contenir et les empêcher d'envahir les grandes cités du Nord, l'empereur Trajan, décide de les ceinturer dans leurs montagnes. Dès l'année 100 ap. J.C., la IIIè légion Augusta, parti de Theveste (Tebessa), conquière Bagai (Baghaï), Mascula (Khenchela) et se base une première fois à Thamugadi (Timgad) et quelques années plus tard à Lambæsis (Tazult). Cette ceinturation se poursuivra au IIè siècle, avec une autre légion romaine, la VIè Ferrata, qui traversera l'Aurès du Nord au Sud, notamment par la construction de la route de Thighanimine et la construction du pont d'El Kantara.
Enfin une autre ligne de fortifications partira toujours de Theveste plongera vers le Sud pour aboutir à Taberdga, Ad-Badias (Badis) Ad-Majores (Henchir Besseriani) et Vescera (Biskra). Ces places-fortes, ces postes avancés et autres remparts, constitueront le limes romain qui enserra les Aurès au Nord et au Sud et deviendra une sorte de " frontière " qui va d'est en ouest pour se perdre en Oranie.
Cette " pax romana " durera environ trois siècles au cours desquels l'Aurès ne fut ni totalement dominé ni outrageusement exploité comme certains ont voulu nous en persuader. Au contraire, il semblerait que non seulement les Chaouis aient gardé une certaine autonomie et que d'autres part, en participant comme troupes auxiliaires menés par leurs chefs ou comme légionnaires, ils aient maintenues ou participés à l'embellissement des villes existantes ou à celles qu'ils avaient créées, et que, de la sorte, ils aient contribué à la sédentarisation des populations semi-nomades de la région et par là-même à la propagation d'une certaine latinisation de l'élite locale. Rappelons pour mémoire que Timgad à son apogée compta une bibliothèque abritant dix milles volumes...
Insurrections, révoltes
Mais cette paix, sommes toutes relative, cette apparente prospérité n'empêche pas les Chaouis de participer à des révoltes s'ils ne les suscitent pas eux-mêmes comme on l'a dit plus haut.
C'est ainsi que :
17 / 24, Tacfarinas, chef des nomades Musulames (amazighs de Souk Ahras - Tebessa et Tunisie), se soulève contre l'empiétement de son territoire par l'empire romain. Tacfarinas, enverra une lettre de défi et de protestation, message resté célèbre et qui provoquera une grande colère chez l'empereur Tibère. Mais sans l'aide des Chaouis et de leurs cousins les Gétules, nomades sahariens au sud de l'Aurès, Tacfarinas n'aurait jamais pu résister sept années durant contre les armées romaines.
144 et 152, un soulèvement généralisé et sporadique touche toute l'Afrique du Nord, et n'épargnera pas l'Aurès, qui en paiera un lourd tribut. Car pour la première fois les troupes romaines pénétrèrent dans l'Aurès et y établissent des postes. Ce qui permit par la suite à la légion VIè Ferrata d'y construire de voies de communication nord-sud.
253, l'insurrection de Faraxen qui, à la tête des cinq tribus (les Quinquegentiani et les Babares, originaires des Aurès, du sud et du Hodna) qui, une fois vaincues et Faraxen tué en 260, vont se réfugier aux Mons Ferratus (Djurdjura et donneront leur nom aux Babors actuels).
270, révolte d'Aradion qui sera vaincu par Probus (lequel deviendra empereur de 276 à 282).
289, une autre insurrection, autrement plus importante que la précédente, et qui n'en serait que le prolongement, durera huit ans et touchera la Kabylie, le Sahel et jusqu'au Hodna chaoui.
313, Après de nombreux soulèvements, la Numidie qui était coupée en deux : la Numidie civile avec Cirta pour capitale au Nord et la Numidie militaire au Sud dont la capitale était Lambæsis (Tazult), furent réunifiées en une seule province ayant pour capitale Cirta qui reçut le nom de Constantine en l'honneur de l'empereur Constantin.
371, Firmus, chef amazigh donatiste, se rebelle et s'empare de Cherchell, d'Alger mais échoue devant Tipasa. Après une paix éphémère signée en 373 avec Théodose, les hostilités reprennent mais trahis par les siens, y compris par son frère Gildon, Firmus préféra se donner la mort en 375 plutôt que de se rendre.
393, Gildon, ce frère de Firmus et allié de Théodose, comme on vient de le voir, nommé comte d'Afrique en
386, son autorité s'étendait de la Libye au Maroc actuel, entre à son tour en dissidence. Dès 395, à la mort de Théodose, il cessa de collaborer avec le pouvoir central et, à partir de 396, il refusa d'envoyer l'annone (impôts en numéraire et surtout en biens : huile, céréales, etc.) vers Rome, menaçant ainsi de famine l'Italie. Si Gildon put mener longtemps sa résistance, c'est grâce à l'aide d'Optat de Timgad, évêque donatiste, qui fut son conseiller en même temps que l'âme de la résistance amazigh.
Arrêté, Optat de Timgad (à ne pas confondre avec l'autre Optat de Milev qui était acquis à l'Eglise de Rome) mourut en prison ; il fut honoré comme un martyr.
La Douda
Par Davideden (Davideden) le samedi 08 février 2003 - 00h34: |
Le proble que Benzarti ignore est le suivant.
Il pense qu'un musulman Tunisien comme lui fait une grande concession quand il est pret a discuter avec des Juifs de la terre de Tunisie. Il pense qu'il serait possible de creer une Tunisie prospere, democratique et libre sans aborder le probleme de la spoliation des biens Juifs et de l'exode de cette meme population.
Moi je suis persuade que l'etude de l'histoire raciste et criminelle de la Tunisie vis a vis des Juifs est une des etapes necessaires pour ceux qui souhaitent la democratisation de ce pays.
Benzarti et les autre Tunisiens musulmans ne nous font aucunes faveurs, resoudre le crime historique fait aux Juifs est aussi de leur interet.
La situation de la Tunisie ne nous concerne plus. Qu'elle soit democratique, libre, pauvre ou riche etc etc tout cela n'a plus aucun effet sur nous les Juifs qui ont ete chasses de cette terre.
Par Lapid (Lapid) le vendredi 07 février 2003 - 21h27: |
Cher Emile,
En fait mon intention n'etait pas de lui demander de se taire mais plutot de lui demander d'eviter la provocation du genre "saisissez cette opportunite".D'autre part, dans mon pays en Israel, vous etes bien place pour le savoir,la pratique de la Liberte d'expression est presque un sport national !! Peut-on en dire autant du pays de Benzarti ?
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le vendredi 07 février 2003 - 20h30: |
Certains harissiens ont attiré mon attention que je défendais injustement certains Musulmans qui nous rendent visite dans ce site. Je comprends bien leur souci mais je ne peux m'empêcher d'être hospitalier et respectueux envers ces invités que je n'ai même pas connus. Si quelqu'un à un mot à dire c'est bien le webmaster qui est le seul autorisé à tolérer ou à rejeter l'hôte si sa conduite lui semble inappropriée.
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Je comprends que ce que j'écris n'est pas toujours perçu de la façon que je l'aurais voulu. Je n'y peux rien, car la perception est une chose personnelle de chaque individu. Il est certain que la jeunesse tunisienne d'aujourd'hui n'avait pas vécu la vie que nous avons connue. Ceci n'a rien à avoir avec ce que nous sentions.
Personne ne peut être dans la peau d'un autre, même un frère ne peu pas l'être. Pour être honnête: nous demandons aux autres d'être dans la peau d'un Juif, pour nous comprendre. Avons-nous été dans la peau des autres pour faire une telle demande?
Je comprends que certains Musulmans essayent de se joindre à notre site et se mettent en conflit avec nos harissiens pour une simple raison, ils ont manqué de respecter la règle de politesse que leur propre religion et tradition leur a inculqué: soit de se conduire comme UN "DEIF" UN INVITÉ. C'est un conseil que je donne aux invités qui viennent dans ce site. Se conduire comme un hôte. Quant aux harissiens qui se sentent visés ou touchés je rappèle qu'il est de notre devoir d'être hospitaliers.
Par Albert (Albert) le vendredi 07 février 2003 - 20h24: |
L'hospitalité voilà un bon sujet qui mérite d'être débattu.
Ma chére Kimy, soit dit en passant en ouvrant avec sincérité ici votre souffrance qu quotidien vous étiez bien loin de savoir que cela puisse ouvrir un débat. Vous n'êtes coupable de rien bien au contraire vous nous aviez confié votre état d'âme, madame, qui nous a rappellè milles souvenirs et je vous rappelle que ce genre de faits avez déjà été évoqué par quelques uns dans cet espace. S'en ai suivi par la suite quelques interventions de bonne foi de certains caciques du site qui vous ont conseillé des solutions. Bref, étant donné que vous êtes 'diafa' là- bas puisque juive même tune dans une administration, vous nous donnez la preuve que cette hospitalité ne fait l'unanimité chez vos collègues femmes qui vous harcèlent moralement par des sous-entendus mesquins. Vous connaissez l'expression 'Makbar rati'tèk yèlli mè aandéch dar…' ( O combien est grande ta merde o toi qui n'a pas un toit).
Qu'est-elle devenue aujourd'hui cette hospitalité à l'heure actuelle…? Par rapport à celle d'avant où les gens vivaient dans la campagne, sous des tentes parfois…. De la première je retiendrai qu'elle n'a presque plus sa raison d'être, les gens de cette nouvelle société, génération, sont si occupés par tant de soucis, qu'ils rechignent 'à recevoir' plus de quatre ou cinq heures des amis, je ne dis pas que cela s'applique à tout le monde non mais en général c'est ça. Bien sur que les visites entre amis sont d'un grand bien mais cela n'arrive pas souvent.
L'hospitalité est un bien sacrée. D'ailleurs souvent lors de nos fêtes et même le vendredi soir, la maîtresse de maison laisse toujours une chaise vide 'Alla mi watti' ( On ne sait jamais) Et je vous avoue que je suis quelqu'un qui adore recevoir mais bon…Des impératifs personnels m'obligent à rester chez moi.
Je vais vous narrer une anecdote sur l'hospitalité. Ma mère avait une voisine musulmane, très brave apparemment. Plus de 20 ans, à boire le thé ensemble et à rire entre gens du même âge. Puis un jour, la Fatouma, a demandé, suite à un petit souci d'argent, la modique somme de 10 Dinars..' Que je te rembourserai yè Hayè la semaine prochaine' Ma maman acquiésa à sa demande ! Plus de deux ans plus tard, ma maman lui demanda le remboursement de cette somme insignifiante. Et voilà qu'un midi alors que je lui rendais visite, je vis un attroupement devant sa maison. Les voisins lui faisaient un scandale, la traitant de tous les mots que je ne citerai pas passant par 'Yè ioudia…' etc…..Ils n'étaient pas loin de la battre si je n'étais pas intervenu échappant même à une 'raclée'. Je réprimandais donc ma mère sur ce fait.
La seconde hospitalité n'a plus court, la ville ayant pris le dessus.
Par Albert (Albert) le vendredi 07 février 2003 - 20h12: |
Monsieur Benzarti,
Des jeunes juifs tunisiens qui vivent en France, il n'y a en pas, nous sommes que de d'anciens juifs partis selon nos états d'âme et les courants politiques d'avant , c'est tout.
Je comprends à présent que vous êtes loin de la réalitè et que vous ne comprenez rien à ce qui se dit ici.
Lisez tout ce qui à étè écrit ici avant et vous comprendrez le nature de la souffrance de tous ces gens là qui montrent pour certains une dignitè à ne pas geindre par respect.
Par Victoria (Victoria) le vendredi 07 février 2003 - 20h10: |
Spécimen de famille tunisienne de France :
(Tiré du "Nouvel Observateur" de cette semaine)
"Pas besoin hélas de descendre l’échelle sociale ou d’aller chez les fous d’Allah pour entendre des horreurs. Tout près de Paris, une cité sans histoires, ni tags, ni drogue, un appartement douillet, gâteaux au miel et soupe au mouton. Une famille musulmane laïque, d’origine tunisienne. Le père, Moncef, petit patron autodidacte, le verbe étudié, taraudé par le besoin de comprendre et d’être compris. Sa fille, prof de lycée, titulaire d’un capes. Plus deux amis de passage. On parle avec eux une soirée entière. On en ressort terrifié. Tranquillement, sans jamais s’exalter, ils déballent un à un tous les poncifs de la haine antijuive que véhicule le malheur arabe contemporain. Que l’attentat du World Trade Center était une manipulation du Mossad. Que ce jour-là, air connu, 4000 juifs employés dans les tours ne sont pas allés travailler: les synagogues les avaient avertis. Que la «puissance juive» tient la France et marginalise les Arabes. Que tout était prévu, raconté, annoncé, dans les «Protocoles des sages de Sion» (lire page 24, l’article d’Alain Chouffan). Moncef a lu cet évangile des antisémites. Il a tout gobé. Il n’a jamais entendu dire que c’était un faux… Les juifs ont tous les pouvoirs. Même Hitler a fait leur jeu: c’est parce qu’il les a tués qu’ils ont obtenu la création d’Israël. «Ils sont moins nombreux, mais encore plus forts.»
Des méchants, des fanatiques, Moncef et les siens? Pas du tout. De très braves gens. Intégrés. Qui ont voté à gauche. Sauf la maman, qui aime beaucoup Chirac: «Il est gentil avec les Arabes.» Ni miséreux ni incultes. Des gens. Capables, même, de lucidité sur eux-mêmes: «Nous savons bien que nous sommes sensibles à certaines histoires, nous autres Arabes, parce qu’elles nous consolent...» Leur meilleure amie dans la cité s’appelle Esther. Juive..."
NB.Les antisémites et même les nazis ont toujours eu leur "meilleur ami qui était juif"...
Par Mexico (Mexico) le vendredi 07 février 2003 - 20h04: |
Chere NAO;
Les ennemis d'Israel sont les ennemis de D.ieu.
Croyez-vous qu'Il ait besoin d'allies pour eliminer cette gangrene?
IHIE TOV
CHABAT CHALOM
Yael
Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le vendredi 07 février 2003 - 18h37: |
Lapid, nous ne sommes pas dans un pays qui ignore la liberte d'expression. Nous sommes aux Etats Unis et le Site est aussi aux Etats Unis. De dire a quelqu'un de se taire n'est pas un argument.
Par Nao (Nao) le vendredi 07 février 2003 - 18h04: |
Yossi, je reconnais y avoir ete un peu fort hier mais votre reponse me fait me demander ou vous vivez? Si vous vivez en France, vous n'ignorez pas que le chiffre de 10 millions de musulmans n'est pas un mythe et qu'etre juif la-bas de nos jours, c'est la galere totale!
N'oubliez pas que c'est la France et Chirac qui ont arme l'Irak avec le reacteur Osirak et ce dans un but purement pecunier alors qu'ils savaient pertinemment que Saddam etait un dingue!! Desole mais pr le fric ou les faveurs du petrole, on est pas obliges non plus de mettre toute une region et par extension le monde en danger! Il faut avoir une morale que la France n'a pas eu dans cette affaire et ne continue pas d'avoir!
Trouvez-vous normal que la France qui se dit pays des droits de l'homme se range et protege un dictateur sanguinaire plutot que la Democratie (meme si l'Amerique a tous les defauts dont vous vous voudrez bien l'accabler)??? Chirac veut faire la forte tete et se la jouer "rouleur de mecaniques" mais il se ridiculise!!!!
Lisez ce que dit plus bas Alain Madelin! Heureusement que certains politiciens ont encore la tete sur les epaules!
Shabbat Shalom
Nao
Alain Madelin: "Notre place est aux côtés des Américains" pour forcer Saddam Hussein à partir
PARIS (AP) - La place de la France est aux côtés de l'Amérique, a estimé vendredi Alain Madelin, jugeant que Saddam Hussein, "un des pires" dictateurs de la planète, doit quitter le pouvoir.
"Saddam Hussein doit partir, doit désarmer, et s'il ne part pas, il est légitime de constituer une coalition internationale pour le renverser", a déclaré le député UMP d'Ille-et-Vilaine sur LCI.
"Je crois, depuis le début, que notre place est aux côtés des Américains parce que leur cause est la nôtre", argumente-t-il. "C'est vrai qu'entre Saddam Hussein et Bush, entre la démocratie américaine et le régime totalitaire de Saddam Hussein, le choix, pour moi, est facile. Saddam Hussein est un dictateur, terrible, sanguinaire, vraiment un des pires de la planète."
Alain Madelin se dit persuadé "qu'une chute de Saddam Hussein fera réfléchir beaucoup de monde et que, progressivement, nous aurons un nouvel équilibre international dans cette région".
Il souhaite que "la position de la France et de l'Allemagne s'infléchisse et que l'Europe puisse retrouver sa place dans le monde, et sa place dans le monde c'est de défendre les valeurs qu'elle a en commun avec l'Amérique. L'Europe n'a pas vocation a devenir une sorte de société de protection des dictatures."
Quant à la possibilité que la France fasse barrage à une intervention militaire au Conseil de sécurité: "Je crois qu'un veto serait quelque chose de terrible: ça veut dire qu'on aurait accepté que Saddam Hussein brise la communauté euro-atlantique et divise l'Europe", juge Alain Madelin.
Par Lapid (Lapid) le vendredi 07 février 2003 - 17h45: |
Benzarti,
"il n'y a pas beaucoup de jeunes tunisiens de France qui s'interessent aux juifs tunisiens alors saisissez cette opportunité!"
Quelle faveur! vous avez rate l'occasion ( ou l'opportunite ) de vous taire !!
Cordial Chalom
Par Mexico (Mexico) le vendredi 07 février 2003 - 16h47: |
CHABAT CHALOM a tous mes amis Harissiens.
Emile et Yossi, je tiens a vous remercier de vos interventions.
Il faut toujours defendre la justice et la verite, malgre les oppositions.
Yael
Par Yossi (Yossi) le vendredi 07 février 2003 - 16h13: |
Shabbat Shalom ou mévourach!!!!
Par Benzarti (Benzarti) le vendredi 07 février 2003 - 16h07: |
mosieur albert,
je suis bien le 1er a dire que nous ne sommes pas de la meme generation!!mais d'abord je n'ecris pas de la tunisie mais de france car j'y suis né et j'y vis en tant qu'etudiant!alors pour boire tèye bel bondoq qodem jbel bougarnini c'est dur!merci monsieru tubiana car vous me comprenez bien!!et vous m'accueillez bien.de plus il n'y a pas beaucoup de jeunes tunisiens de rance qui s'interessent aux juifs tunisiens alors saisissez cette opportunité!
Par Socrate (Socrate) le vendredi 07 février 2003 - 13h41: |
Islamisation de la France (suite)}
Dans un supermarché INTERMARCHE des moutons vivants sont en vente pour le sacrifice de l'Aid.
Brigitte Bardot proteste.Le directeur du supermarché se justifie en disant que 40% de sa clientèle est musulmane...
Par Michka (Michka) le vendredi 07 février 2003 - 12h07: |
L'Europe et les juifs, chronique d'un divorce annoncé...
Par Bernard Drai pour Guysen Israël News
6 février 2003 / 17:29
Dans le cadre de l'institut d'Etudes Levinassienne, 33 Rue Ramban à Jérusalem, Benny Lévy son directeur, et comme chacun sait secrétaire personnel de Jean Paul Sartre et son fils spirituel a convié Jean Claude Milner pour un séminaire du 19 au 23 Janvier 2003. Le thème abordé était :
"Les pièges du Tout ; réflexion sur les penchants Criminel de l'Europe démocratique"
Jean Claude Milner est considéré par Benny Lévy comme le plus grand intellectuel vivant en langue française. Il est important de remarquer qu'il n'est pas juif. Il a été longtemps associé aux recherches du linguiste américain Noam Shomski, dont il s'est séparé après le soutien de celui ci au révisionniste Robert Faurisson .
Il a été entre autre aussi président du collège International de Philosophie et un disciple de Jacques Lacan.
Ce séminaire quoique récent a déjà eu un retentissement considérable. Ce qui a décidé les éditions Verdier à le publier dans son ensemble au mois de Mai prochain sous forme d'un livre de 80 pages.
Je vais donc essayer de ressortir de ce séminaire très dense les éléments qui m'ont le plus marques et qui a mon sens et de l'avis de nombreux amis sont exceptionnels pour une compréhension rationnel du monde moderne et de ses relations avec les juifs et Israël.
Milner a commencé à expliquer qu’il faut distinguer dans une société entre une solution à un problème et une réponse à une question.
Un problème demande une solution ou des étapes amenant à une solution définitive .
Une question demande une ou des réponses, qui ensuite amènent d'autres questions et d'autres réponses et ainsi de suite.
Il existe fondamentalement 2 types de sociétés modernes :
Celle voulant régenter tout ( en langage Lacanien le Tout illimité).
Celle laissant quelques éléments non régentés ( le Tout limité+ en langage Lacanien).
La société moderne européenne est un type de société voulant tout régenter.
Les juifs apparaissent donc comme un problème pour les européens (et pas une question comme aux USA). D'ou 2 types de solutions :
A/L'intégration ( orienté vers l'assimilation) de l'Israélite français et du français de confession mosaïque. (Le modèle napoléonien avec le consistoire ISRAELITE ...)
B/La solution terminale de Hitler ou la liquidation physique du problème juif.
Pour Millner ces 2 tentatives de solutions sont la même facette du même problème avec le même objectif l'annihilation du juif et donc la solution du problème juif en Europe.
La structure essentielle (au sens de essence) et fondamentale de la société européenne ne peut pas accepter de ne pas tout régenter.
La société américaine est différente, elle donne une certaine indépendance à différents groupes. Donc le juif n'est pas un problème, le Quaker n'est pas un problème, le Mormon n'est pas un problème. Aux USA la question est comment être juif ! Orthodoxe, "conservative", libéral, pas du tout....
Apres la guerre de 1945, les nations européennes ont voulu contrecarrer la puissance Américaine et Soviétique.
Il fallait donc trouver une solution pour créer un ensemble concurrent. La base de cet ensemble le couple Franco-allemand
Comment faire après 3 guerres meurtrières en 70 ans (1870, 1914, 1940) pour construire une alliance solide?
Il faut gommer l'histoire!
C'est le fameux discours de Giscard d'Estaing qui dit au début de son septennat, nous devons ouvrir une page blanche dans les relations franco-allemandes ! Une nouvelle ère.
Donc l'Europe actuelle ne peut se construire que sur une amnésie historique.
Or aux yeux du monde,la seule légitimité de l'état d'Israël, c'est la légitimité historique !
On comprend donc que l'Europe ne puisse accepter l'existence même d'Israël qui remet en question son essence fondamentale!
D'ou les remarques de Villepin, Israël accident de l'histoire et ce vent "d'anti israélisme" en Europe et spécialement en France (promoteur de l'idée de l'Europe, l'Allemagne étant moins exposée car ayant encore quelques traces de son passe, très présent).
Ceci combine au passé chrétien inconsciemment antisémite ( cf. le fameux livre de l'historien Jules Isaac Genèse de l'antisémitisme, et les racines chrétiennes de l'antisémitisme ), explique cette fureur anti israélienne en Europe ( Belgique avec une modification du système juridique pour juger Sharon, l'arrêt des relations universitaires, l'embargo sur les produits israéliens etc...)
Millner est donc très pessimiste pour l'évolution des relations Europe Israël.
Il est aussi très pessimiste sur la position des juifs dans la vieille Europe. " Les juifs doivent apprendre à faire leur deuil de l'Europe"
J'ai trouvé son exposé extraordinaire car il permet de justifier rationnellement certaines intuitions profondes que nous avons tous.
A savoir que nous ressentons une animosité irrationnelle grandissante envers Israël en Europe et envers les juifs.
Il semblerait donc qu'une sorte de train de l'histoire soit en marche et notre salut ne pourrait venir que d'une immigration vers Israël ou les Etats Unis.
Et qu'il est plus que nécessaire d'avoir un état d'Israël fort et sur de ses valeurs fondamentales juives pour enfin être ce peuple de prêtres lumière des nations.
Un nouveau modèle de société moderne ne pourrait il pas voir le jour en Israël permettant a l'individu et aux groupes de s’exprimer ?
Commentaire:
Vos réactions ici:
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Par Yossi (Yossi) le vendredi 07 février 2003 - 10h11: |
Un pays, aussi grand soit-il, peut avoir une politique qui ne peut pas plaire à tout le monde.
Nous sommes en droit de le déplorer, de critiquer.
Tout ceci peut être dit en d’autres termes ; l’insulte n’est pas de mise.
Dire que la France a « la trouille au cul » parce qu’elle craint que les 10 millions d’arabes (Est-ce un chiffre officiel ?) ne se soulèvent.
Souhaiter que la France se fasse massacrer en Côte d’Ivoire, ceci n’est pas admissible.
Ou bien elle suit la politique américaine les yeux fermés, sans tenir compte de son opinion publique, de ses propres intérêts, de sa propre vision, ou bien alors elle est lâche, veule, vendue.
Non, je regrette, je ne suis pas d’accord.
Je ne veux pas dire, par cette intervention, que je suis satisfait de la politique de la France au Proche-orient, envers Israël, je le regrette même ; mais je n’oublie pas que ce pays a ouvert la porte à nos parents quand ils ont du quitter leur pays.
Ne serait-ce que pour cela, je devrais lui parler autrement.
Par Admin (Admin) le samedi 08 février 2003 - 02h05: |