Par Douda (Douda) le vendredi 17 février 2006 - 21h46: |
Douda,
Madame Bazooka,
On vous laisse volontiers, le soin d'interprèter ces injures selon votre désire, mais pour notre part, il s'agit ni plus ni moins que d'insultes à caractère notoirement antisémites, et qui souffrent encore moins, d'être répétées sur notre site, par ce qui est le comble des personnes qui se disent imprégniées par le Judaïsme !
Donc acte et à bonne entendeur,,, aussi bonne fin de semaine.
Douda du PTB
Par Axelle (Axelle) le vendredi 17 février 2006 - 20h22: |
Je suis énormément choquée par l'assassinat horrible d'Ilan. Que vont dire toutes ces personnes lorsqu'elles vont se trouver face à la famille d'Ilan ? Quels mots d'excuses vont-ils trouver ? Rien !! car, ils n'auront rien à dire pour justifier cet acte horrible qu'ils ont commis.
Par contre, j'aimerais dire ceci :
Je suis une personne qui n'est pas pour la peine de mort. En effet, donner la mort pour une autre mort n'est pas la solution ! Sauf en cas d'extrême urgence quand notre vie ou celle d'autrui est en danger immédiat.
Quand allons-nous nettoyer ces banlieue une bonne fois pour toute et sans état d'âme !!!
Par contre, les laisser à vie en prison : oui.
Et, j'irais même plus loin. Je les prendrais tous, et les amènerais devant la tombe d'Ilan. Je les ferais mettre à genoux et demander pardon à Ilan pour ce qu'ils lui ont fait !!!
Je crois que même le plus pacifique d'entre-nous devient un être avide de vengeance devant un acte d'une telle cruauté et gratuit de surcroît.
Je présente à la famille d'Ilan mes plus sincères et profondes condoléances.
Repose en paix, Ilan. Que l'Eternel te garde auprès de lui à jamais. Nous penserons à toi à tout jamais ...
Par Primo (Primo) le vendredi 17 février 2006 - 21h49: |
Une poignée de terre
Sur le cercueil d’Ilan Halimi, 23 ans, j’ai jeté une poignée de terre, au nom de tous les nôtres.
Les nôtres, ce ne sont plus seulement les Juifs ; ce sont les gens mis en danger par la barbarie.
Ce n’est pas moi qui ai choisi ce mot aux effluves effrayants, c’est le procureur de la République, lors de sa conférence de presse ce matin, et la police également.
Les abords du cimetière de Pantin étaient encombrés, les allées déversaient à flot continu des centaines de gens, mille cinq cents environ, venus dire au revoir à Ilan. Et sans doute aussi : "Attention ! Nous sommes là ! Ça suffit !"
Nous autres, de Primo, avons marché longtemps, avec les autres. Même les tombes semblaient pleurer la mort abominable d’Ilan. Vivants et morts étaient les nôtres.
J’ai avancé lentement, j’ai écouté le grand rabbin Messas avertir nos enfants d’être prudents, de ne pas céder à la facilité des contacts cybernétiques. Je regardais tous ces jeunes, je hurlais silencieusement, je cherchais Dieu ; j’ai vu une mère anéantie. Son silence m’a fracassée.
Ilan a été retrouvé par une passante, agonisant, près de la gare de Sainte Geneviève des Bois. Nu, brûlé à 80%, ligoté, bâillonné, menotté, une oreille coupée, le corps lardé de coups de poignard, et j’en passe, que je n’ose écrire ici ; mais il était encore vivant !
J’ai des envies effrayantes de vengeance, mais je ne veux pas leur céder, JE NE VEUX PAS que les monstres soient vainqueurs !
Cependant, que faire lorsque notre force est le langage et l’humanisme ? Cette force est devenue une faiblesse.
Vers quels abaissements, quelles rétrogradations veut-on nous attirer ?
Quelles humiliations a dû subir Ilan, outre ses souffrances ! Quelles douleurs !
Je le dis haut et clair, dans ce cercueil auquel nous avons envoyé des baisers sincères mais dérisoires, j’aurais voulu voir ses bourreaux, et même aider à les y envoyer !
Mais aucun de nous n’y parviendrait jamais ; l’idée même d’infliger la souffrance nous tétanise ; que voulez-vous, nous sommes seulement des êtres humains civilisés…
Tous, nous avions le même regard ; perplexe, désorienté, en colère, désespéré… Tous nous affichions la même détermination : nul n’a le droit de nous faire ça ! Il faut punir, vite, sévèrement !
Pourtant, comment punir un tel crime ?
En son temps, la loi du Talion fut un progrès ; on n’exécutait plus pour un simple vol ; on hiérarchisait les peines en fonction des préjudices. Mais ici, quelle peine serait proportionnelle à la sauvagerie qu’Ilan a subie pendant trois interminables semaines ?
J’entendais des pères de famille décréter : "Dans des cas comme ça, il faut rétablir la peine de mort !" Ah oui ? Parce qu’une injection ou un couperet, ça peut équivaloir aux supplices qu’a subis Ilan ?
Ici commence la série des points d’interrogation des citoyens que nous sommes ;
Pourquoi cette affaire n’a-t-elle pas été médiatisée, et même surmédiatisée ? C’était sans doute le seul moyen d’effrayer les barbares, et peut-être ainsi de les obliger à rendre Ilan, torturé, mais vivant ?
Pourquoi la police n’a-t-elle pas pris au sérieux cet enlèvement dès le début ? Tout de même, trois semaines de disparition, même le vulgum pecus comprend qu’il s’agit d’un acte planifié, organisé, à l’issue dangereuse !
Pourquoi n’a-t-on diffusé qu’hier le portrait robot de la jeune fille blonde qui servait d’appât ? Elle s’est aussitôt présentée au commissariat, et dans la nuit quinze salopards ont été arrêtés, la chambre des tortures découverte ; seul est en fuite le chef du gang, qui se fait appeler "Le cerveau des barbares"! En voilà un à qui il faudra expliquer avec force démonstrations ce qu’est un cerveau !
Si cette fille s’était vue sur l’écran il y a trois semaines, Ilan serait sans doute maintenant en train de se régaler à l’idée du Shabbat que sa mère préparerait…
Pourquoi parle-t-on de crime crapuleux ? A-t-on déjà vu un marchand abîmer sa marchandise ? A part couper un lobe d’oreille ou une phalange, quel kidnappeur s’acharnerait ainsi sur la personne censée lui rapporter un gros paquet d’argent ?
Comment a-t-on pu surveiller le cybercafé d’où étaient envoyés les messages, prendre un de ces salopards en photo, et le laisser échapper ?
Pourquoi tout le monde s’acharne-t-il à éviter le mot "Juif"?
Ici, je veux laisser la parole à un des co-auteurs de "La Paix impossible ?", Fabien Ghez, qui assistait ce matin à l’enterrement d’Ilan ; "Il fallait surtout banaliser, banaliser et montrer que c'était en vérité un fait divers qui entrait dans le lot des affaires de gangstérisme. Le fait que ce jeune soit juif n'était qu'une malheureuse coïncidence. Les autres tentatives d'enlèvement ont "touché des membres de la communauté juive mais pas seulement ...". C'est rassurant pour nous, il n'y avait pas que des Juifs!!!
Raisonnons un peu ; les Juifs représentent environ 2% de la population de la région parisienne. Les personnes que ces crapules ont "au hasard" tenté ou réussi à kidnapper sont juives à 80%. Là, le hasard ne joue vraiment plus. Il y a une volonté délibérée de casser du Juif.
Pourquoi la police n'a rien su ou pu trouver tout le temps où Ilan était enfermé dans un appartement à Bagneux, laissé nu attaché et torturé ? Pendant 3 semaines, ses cris n'ont pas été entendus par les voisins ? Poussons plus loin, même si le fait que de nombreuses tentatives aient visé les Juifs, disons par une étrange, mais réelle, coïncidence, pourquoi s'acharner avec une telle cruauté et tant d'horreurs sur celui qui n'a pas pu se sauver?
Il fallait voir ce matin la dignité et le recueillement des 1500 personnes présentes au cimetière pour rendre un dernier hommage à Ilan, notre enfant à tous, mort pour rien. Pas de mots violents, pas de mosquées brûlées, pas de slogans agressifs et anti musulmans.
Si Mohamed avait été tué dans les mêmes conditions par Moshé avec l'aide de Sarah, combien de synagogues brûlées, combien de Juifs molestés combien de manifestants hystériques dans les rues?"
Dans sa déclaration, le Crif, comme à son habitude, essaie de ménager le chou et la chèvre. Il prend contact avec les autorités et préconise le calme. Voici sa déclaration :
"Le CRIF a appris avec consternation l’assassinat dans des conditions horribles du jeune Ilan Halimi.
Le CRIF a immédiatement pris contact avec les pouvoirs publics, en particulier avec les cabinets du Premier ministre et du ministre de l’Intérieur pour demander que tout soit mis en œuvre pour retrouver au plus vite les auteurs de ce crime et notamment pour déterminer si l’appartenance de la victime à la communauté juive a été ou non déterminante dans le déroulement et l’issue tragique de cet assassinat.
Selon les autorités, il s’agirait d’un gang de banlieue qui n’aurait pas agi sur des motivations antisémites et qui par le passé aurait tenté d’enlever d’autres personnes qui n’étaient pas toutes juives. Un groupe d’une dizaine de personnes a été arrêté la nuit dernière.
Le CRIF partage l’émotion de la communauté juive. Il convient de garder sang froid et prudence dans l’attente de nouveaux développements de l’enquête."
D’habitude, je souscris à ce genre de propos lénifiants, destinés, à juste titre, à éviter les réactions hystériques. Et j’y souscris aujourd’hui encore. Mais cette fois, il manque quelque chose à cette déclaration ; "d’accord pour tout, messieurs, mais maintenant, que fait-on ? Si vous nous représentez, il faut aller plus avant."
Relisez la Tora, relisez le Talmud, écoutez nos Sages ; lorsque la bouche a prononcé les mots, elle doit se clore jusqu’à ce que l’action suive ; c’est pour cela que lorsqu’on a récité le kiddoush, par exemple, on se tait jusqu’à ce qu’on ait bu le vin de la bénédiction ! Beau symbole ! Mais comment répondre à de tels actes ? Comment les prévenir, comment les empêcher, une fois qu’on en a souligné l’atrocité ?
Parler, et après ? Nous avons, à Primo, un membre merveilleux que tous admirent et honorent. Une femme dont l’énergie constructive est un exemple constant ; auprès d’elle on se sent meilleur.
Voici ce qu’elle dit aujourd’hui :
"Vous êtes jeunes et je suis "Mamie"...
J’en ai assez! Assez de voir de jeunes Juifs effondrés, en larmes, pleurer sur des tombereaux d'horreurs qui ne sont pas de leur fait!
Mourir après un kidnapping peut arriver :
Mais pourquoi comme le lumineux Daniel Pearl? Pourquoi ?
Pourquoi comme les 2 soldats de Ramallah? Pourquoi ?
Pourquoi comme le jeune Berg ? Pourquoi ??
Pourquoi comme le jeune DJ aux yeux crevés? Pourquoi ?
Pourquoi 3 semaines de sadisme sans pitié ? Pourquoi ?
Ne pourrons-nous un jour enfin mourir comme tout le monde ? D’accident, d'enlèvement, d'une balle perdue ... ?
Pourquoi ???????"
Je ne sais pas pourquoi.
Je sais seulement que je ne veux plus de ça.
Que ma communauté, mais aussi, et j’ose dire surtout, mes compatriotes, dans leur immense majorité, sont révoltés et exaspérés. Et je leur dis : "Ne nous laissez pas tomber ; non pas pour nous préserver, non pas pour nous aider seulement, mais pour VOUS prémunir aussi contre l’innommable. Nous sommes la ligne de front ; vous êtes juste dans notre dos, et aujourd’hui, vous le savez.
Rejoignez-nous, travaillons ensemble. Agissons ! Oh, je ne préconise ni révoltes ni combats, ni affrontements ni molestations, non. Nous pouvons, nous allons agir positivement, dans le seul souci de donner à la vie sa préséance, et à la dignité humaine la place qui lui revient. Demain".
Car aujourd’hui, je veux encore pleurer Ilan, là-bas, tout abîmé et si seul dans sa tombe, à 23 ans, avec toutes ces poignées de terre sur lui.
Yaël König © Primo-Europe, 17 février 2006 à 17 heures
Par Maurice (Maurice) le vendredi 17 février 2006 - 16h32: |
Avec AFP
17 février 2006
Les policiers de la brigade criminelle en charge de l’enquête sur le meurtre du jeune Ilan ont arrêté treize personnes dans la nuit de jeudi à vendredi en région parisienne et en Belgique. Le « cerveau » du gang court toujours.
Douze personnes ont été arrêtées à Bagneux et une treizième en Belgique, dans la nuit de jeudi à vendredi, par la brigade criminelle en charge de l’enquête sur le meurtre du jeune Ilan Halimi. Kidnappé, torturé puis abandonné agonisant à la gare de Sainte-Geneviève-des-Bois, dans l'Essonne, le jeune homme de 23 ans a été la victime d’un « gang organisé, très localisé », selon le procureur de la République Jean-Claude Marin.
Un gang qui n’en était pas à son coup d’essai : « six à sept personnes » ont failli connaître le même sort qu’Ilan, poursuit le procureur. « Le mobile avoué et affiché était d’obtenir de l’argent » explique le magistrat. Ces « jeunes n’ont pas de limite et pratiquent une violence gratuite et spontanée », ajoute le patron de la police judiciaire de Paris.
« Séquestré nu, le visage couvert »
Ilan a notamment été séquestré dans un appartement « nu, le visage couvert » selon le procureur, ajoutant qu'il s'agissait de « répétition de scènes connues par ailleurs », probable allusion à des images de prisonniers en Irak.
Si l’affaire a été rapidement dénouée, c’est grâce aux révélations d’une jeune femme qui avait un rôle d’ « appât » auprès des proies du gang. Voyant son portrait-robot largement diffusé dans les médias, celle-ci s’est présentée spontanément au commissariat de Montrouge (Hauts-de-Seine) et a fourni aux enquêteurs les noms des membres présumés du gang.
Le cerveau de la bande a ainsi pu être identifié. L’individu, âgé de 23 ans, est « extrêmement dangereux », se fait appeler « brain of barbarians » (le cerveau des barbares) et est actuellement en fuite. Poursuivi pour « vol avec violences et recel d'objets volés », il a de nombreux « antécédents » judiciaires et « se sait recherché », selon M. Marin. Et de préciser que le chef présumé avait « eu l'affront d'appeler hier des proches d'Ilan pour les menacer de mort s'ils ne versaient pas la rançon ».
Gang très organisé
A l'intérieur de la bande les tâches auraient été réparties entre un groupe chargé de l'enlèvement, un autre de la détention, les geôliers, et un dernier qui faisait l'interface avec la famille. Ce serait notamment le cas de la personne arrêtée en Belgique, l'un des lieux fixé pour la remise de la rançon.
« Au moment où nous parlons, le mobile antisémite n’est pas avéré », a déclaré le procureur, faisant allusion à l’appartenance d’Ilan à la communauté juive. Son meurtre a toutefois provoqué un vif émoi dans la communauté. 500 personnes se sont rendues à son enterrement, vendredi.
Les policiers de la brigade criminelle en charge de l’enquête sur le meurtre du jeune Ilan ont arrêté treize personnes dans la nuit de jeudi à vendredi en région parisienne et en Belgique. Le « cerveau » du gang court toujours.
Par Moshébé (Moshébé) le vendredi 17 février 2006 - 16h02: |
Quinze personnes ont été mises en garde à vue dans le cadre de l'assassinat d'Ilan Halimi.
Le chef est en fuite. C'est un individu extrêmement dangereux recherché comme suspect dans de nombreuses affaires.
Ce matin 500 personnes ont assisté aux funérailles d'Ilan.
Ces deux informations ont été communiquées par France Info à 15h.
Par Bazooka (Bazooka) le vendredi 17 février 2006 - 16h15: |
Douda,
Pour mettre tout le monde d'accord avant Shabbath, "neuneux juifs" et "crifeux" ne sont pas des injures, ce sont des appellations perojatives (reductrices).
Je vous souhaite a tous Shabbath Shalom Umevourach, en ce Shabbath d'Ytro, et mes pensees vont surtout vers la famille Halimi.
Par Douda (Douda) le vendredi 17 février 2006 - 12h32: |
Douda,
Pour ce qui est des intervenants qui utilisent les termes déshonorants (pour eux mêmes) et facisant du type “neuneux juifs” ou de “crifeux”, indignes d'être mentionnés sur notre site ADRA, il serait bon de leur rappeler que chez nous, l’injure n’est pas de mise.
Voici donc, la position de l’agence Guysen, dont nuls (nulles) ne saurait contester l’intégrité ni l’honnêteté :
Copié collé de Guysen :
Le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) a '' appris avec consternation l'assassinat dans des conditions horribles du jeune Ilan. Il partage l'émotion de la communauté juive et transmet à la famille de la victime et à ses proches ses plus sincères condoléances et l'assure de son entier soutien en ces moments difficiles''.
''Il a immédiatement pris contact avec les pouvoirs publics, en particulier avec les cabinets du Premier ministre et du ministre de l'Intérieur pour demander que tout soit mis en œuvre pour retrouver au plus vite les auteurs de ce crime et notamment pour déterminer si l'appartenance de la victime à la communauté juive a été ou non déterminante dans le déroulement et l'issue tragique de cet assassinat. Selon les autorités, il s'agirait d'un gang de banlieue qui n'aurait pas agi sur des motivations antisémites et qui par le passé aurait tenté d'enlever d'autres personnes qui n'étaient pas toutes juives. Un groupe d'une dizaine de personnes a été arrêté la nuit dernière. Il convient de garder son sang-froid et prudence dans l'attente de nouveaux développement de l'enquête''.
(Guysen.Israël.News / 17 février 2006 10:08 GMT+2 ISRAEL)
A Paris, l’émotion est grande à la suite de l’assassinat de Ilan H. (z’’l), attiré dans un traquenard par une jeune femme avenante originaire d’Afrique du Nord. Kidnappé le 20 janvier, Ilan a été torturé et laissé pour mort le 13 février près d’une gare d’Ile-de-France. Il a succombé à ses graves blessures, laissant une famille éplorée et une communauté bouleversée.
Par égard pour la famille du jeune Ilan, nous n’indiquerons son nom de famille qu’après son enterrement.
D’autres êtres juvéniles avaient été approchés par un jeune homme ou une jeune femme cordial(e). Ils ne sont pas tous juifs, mais ils ont eu la chance de ne pas tomber dans le piège fomenté par un gang utilisant des moyens technologiques sophistiqués pour attirer ses proies et brouiller les pistes.
Ce mode opératoire nous rappelle le subterfuge ayant visé voici quelques années un jeune Israélien. Au début de l’Intifadah II, Ofir Rahum (z’’l), un adolescent de seize ans, était entré en contact, par internet, avec une Palestinienne, Mona Awana, qui se faisait passer pour une touriste américaine. Un rendez-vous avait été fixé à Jérusalem le 17 janvier 2001. Ofir s’y était rendu en confiance. La jeune femme âgée de 25 ans l’avait conduit vers Ramallah. Trois Palestiniens membres des Tanzim du Fatah avaient alors criblé de balles Ofir.
Ces destins brisés montrent à la fois combien nos enfants sont ouverts au monde, épris de rencontres, dépourvus de préjugés et habités d’un sentiment d’immortalité, comme beaucoup de jeunes.
Ces qualités ont été analysées comme facteurs de vulnérabilités par des barbares impitoyables.
A tous ces jeunes, nous rappelons les conseils de leurs parents : « Faites attention. Soyez prudents dans vos rencontres ».
Les autorités israéliennes ont su interpeller le 17 janvier 2001 Mona Awana chez ses parents dans le village de Bir Naballah et la condamner à une sévère peine d’emprisonnement.
D'après les investigations de nos reporters, nous devons rendre hommage à la police française qui déploie tous les moyens dont elle dispose afin de repérer et capturer les malfaiteurs.
Une centaine d’enquêteurs ont été affectés à cette recherche ardue.
Ils ont déjà élaboré deux portraits-robots de jeunes femmes blondes ayant servi d’appâts.
Un numéro d’appel a été mis en place pour recueillir les informations et témoignages : 01 45 44 31 82.
Nous espérons que la justice punira les coupables de ce crime abject et appliquera les peines maximales prévues par la loi.
Il n’est pas ici question de vengeance, mais un tel crime ne doit pas rester impuni. Toute la lumière doit être faite sur les mobiles de ce gang. Un terme doit être mis à la trajectoire criminelle de ces gangsters. La justice doit passer, dans toute sa sévérité.
Une partie de notre équipe se trouve à Paris afin de couvrir le dîner du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) qui aura lieu le lundi 20 février, à partir de 19 h (heure de Paris).
Voici Haïm Musicant, directeur du CRIF, qui vous donne plus de détails sur cette fédération d’une soixantaine d’associations juives françaises qui réunit un tiers de la communauté juive hexagonale.
Ce dîner est l’occasion d’un dialogue public, unique au monde, entre le Premier ministre, en l’occurrence Dominique de Villepin, et le président en exercice du CRIF, Roger Cukierman.
Le tout en présence des responsables des partis politiques républicains, des représentants des différents cultes, d’ambassadeurs de pays qui n’entretiennent parfois pas de relations avec l’Etat d’Israël, d’intellectuels…
Guysen vous convie à suivre en direct le déroulement de cette soirée où l’on évoquera vraisemblablement la baisse du nombre d’agressions antisémites, qui demeure malheureusement à un niveau élevé, le programme nucléaire militaire iranien, la politique à adopter à l’égard du mouvement terroriste Hamas et le meurtre du jeune Ilan H.
Toute l’équipe de Guysen adresse à la famille du jeune Ilan H. si cruellement éprouvée, ses sincères condoléances et l’assure de son soutien.
A bonne entendeur,
Douda du PTB
Par Braham (Braham) le vendredi 17 février 2006 - 11h32: |
Puisse cette Rose Brisée exprimer notre ressentiment à propos de l'ignoble crime du jeune Juif Ilan Halimi.
Par Mena (Mena) le vendredi 17 février 2006 - 08h47: |
Carrefour à la Ména : le boycott des produits danois est une "décision commerciale" (info # 011602/6) [analyse]
Par Viviane Miles © Metula News Agency
Il y a quelques jours, mon attention était attirée par une photo qui circule sur le net. Sur cette photo, on voit un étalage vide dans un supermarché, devant lequel trône un panneau portant le logo de la chaîne française de distribution Carrefour, rédigé en arabe et en anglais, qui informe : « Chers clients, nous exprimons notre solidarité avec la communauté islamique et égyptienne. Carrefour ne fournit pas de produits danois ».
Choquée par cette image et voulant découvrir l’origine de cette annonce, j’ai mené mon enquête et contacté pour ce faire la direction générale de Carrefour.
La marque française, numéro 1 de la grande distribution en Europe, avec un chiffre d’affaires de plus de 90 milliards d’euros en 2004, figure en deuxième position au niveau mondial. Avec quelque 7’000 magasins dans le monde entier, Carrefour est également implantée en Egypte depuis six ans, sous la franchise du groupe Majid Al-Futtaim, basé à Dubaï. C’est dans un magasin cairote qu’est affiché le panneau annonçant le boycott.
Une telle annonce, de la part d’une enseigne qui aime à se présenter comme une « entreprise citoyenne et solidaire » au service de tous ses clients « sans distinction de religion, de race ou d’opinion politique », a de quoi surprendre.
Qui a pris l’initiative de supprimer des rayonnages, et pour quelle raison, tous les produits en provenance du Danemark ? Le chargé du service de presse du groupe français qui m’a répondu – bien qu’il ait refusé de s’identifier personnellement, ce qui est pour le moins inhabituel –, m’a expliqué que la direction générale parisienne n’a aucune responsabilité dans cette affaire, la grande surface égyptienne relevant exclusivement du franchisé. Et le porte-parole anonyme de me citer la position officielle du groupe, selon laquelle les « franchisés ont toute latitude pour prendre des décisions commerciales localement, en fonction des situations, pour répondre au mieux aux attentes de leurs clients. ».
Décision commerciale, hum ? En français, la réponse de Carrefour signifie que, du jour au lendemain, les produits danois, dans leur totalité, qu’il s’agisse de laitages, de viandes, de jouets etc. n’étaient plus rentables commercialement et que c’est là l’unique motif ayant amené le franchisé à les retirer de la vente. Carrefour nous prend vraiment pour des blaireaux !
Dans cette affaire, il est instructif de constater que, d’une part, la décision du franchisé de Carrefour pour l’Egypte a devancé les attentes de la clientèle, sans se baser sur une quelconque constatation commerciale ; d’autre part, le libellé de l’annonce situe la décision de la grande surface en contradiction avec toute considération de nature commerciale, puisqu’il y est question, sur l’écriteau, de manifester « sa solidarité avec la communauté islamique et égyptienne ».
Il s’agit donc d’une décision essentiellement politique, n’en déplaise à la direction générale de l’enseigne. Une décision qui m’amène tout d’abord à me demander s’il est du ressort d’un commerçant de se positionner politiquement et de permettre à ses convictions de s’ingérer brutalement dans la gestion de son commerce, sous le logo d’une grande firme française ?
La décision de boycott mise en place dans le magasin du Caire est sans aucun doute en relation avec la polémique qui fait suite à la publication de caricatures du prophète Mahomet dans le journal danois Jyllands-Posten. Je ne m’étendrai pas sur cette controverse des caricatures, qui génère par ailleurs un débat de société de la plus grande importance ; mais, en l’occurrence, on doit, en tant qu’Occidentaux vivant dans un Etat démocratique participant à l’Union Européenne – et en tant que premiers clients de Carrefour ne l’oublions pas ! – ne serait-ce que par souci d’équité, se demander en quoi des producteurs danois sont responsables de ce que publie un journal indépendant, dans un Etat démocratique, libre, n’exerçant aucune censure sur sa presse. Les fournisseurs danois de Carrefour méritent-ils, indépendamment de l’angle sous lequel on aborde la controverse, que leur production soit pénalisée à cause desdites caricatures ? A l’évidence, il n’existe aucun rapport logique de cause à effet entre ces deux propositions.
L’explication de Carrefour, selon laquelle un franchisé agit comme il l’entend au niveau local sans aucune ingérence de la part de la direction, se veut très claire, mais l’absence complète de réaction ne laisse pas d’étonner ; c’est la réputation de l’emblème français qui est tout de même en jeu. On se serait attendu à une prise de position rapide, ferme et responsable de la part de la direction générale à l’encontre du franchisé, dénonçant une décision qui porte atteinte à la marque, surtout après la lettre adressée par le ministre des Affaires Etrangères, monsieur Douste-Blazy, au président du directoire de Carrefour, dans laquelle il déplore l’action de boycott et le manquement au principe de solidarité qui doit prévaloir entre Etats européens. Las ! Il n’en est rien. Au contraire, mon interlocuteur persistait à fuir mes questions, me renvoyant invariablement à son homologue du groupe Al-Futtaim à Dubaï.
Pour bien saisir la gravité de la situation dans laquelle Carrefour a plongé nos AMIS danois, on peut l’illustrer de manière plus parlante par un simple transfert : imaginez qu’une grande chaîne de distribution allemande cesse immédiatement la vente de tous les produits français dans ses magasins situés dans les pays arabes, à cause de la publication des caricatures dans le journal Charlie-Hebdo ! Quel serait le sentiment explicable des Français vis-à-vis de cette firme germaine ?
Est-il vraiment nécessaire de rappeler à la direction française de Carrefour que le boycott, et même son incitation, sont illégaux en France, et que si c’est le cas, c’est parce qu’il existe des motifs substantiels à l’existence de cette règle ?
Malgré cela, j’ai la confirmation que l’enseigne tricolore ne compte pas intervenir de quelque manière que ce soit afin de stopper l’exclusion des produits danois. Son porte-parole n’a pas même envisagé l’éventualité de renégocier les conditions des contrats de franchising, afin de les mettre au diapason de notre législation et préserver les valeurs morales et sociales tant prônées par notre société. Refusant une fois encore de prendre position, mon interlocuteur n’a pas manifesté la moindre gêne quant au fait que le nom du distributeur français soit assimilé à un boycott de produits européens.
Il est regrettable, et pourtant si révélateur de l’orientation actuelle des sociétés libres, que la logique de la peur et de la violence triomphe de la logique tout court, et qu’un important distributeur français privilégie la reddition face au fanatisme religieux au détriment de la solidarité des valeurs avec un pays européen ami ! En matière de lâcheté, cela se passe de commentaire. A signaler que Carrefour n’est pas seul à baisser son pantalon : plusieurs grandes marques commercialisées dans des pays musulmans se sont empressées de faire savoir qu’elles n’avaient rien à voir avec des produits danois. Un zèle censé les mettre à l’abri de toute confusion avec l’Etat « pestiféré ».
A la Ména, on n’appellera pas à prendre des mesures contre qui que ce soit, le militantisme n’entrant pas dans les prérogatives déontologiques qui sont strictement observées par notre agence de presse. Mais pour ma part toutefois, il est exclu que je continue d’acheter les produits d’une enseigne qui participe, en se soumettant à un diktat fanatique et injustifiable, au boycott des fournisseurs d’un pays de l’Union Européenne. Au plan individuel, en ma qualité d’intellectuelle et devant la réaction de la direction d’une société osant encore se prétendre au service de tous ses clients « sans distinction de religion, de race ou d’opinion politique », ou plutôt, devant sa non-réaction, je ne puis considérer cet incident comme bénin et éphémère. Je n’imagine d’ailleurs pas que des gens sensés puissent réagir différemment, car ce serait un encouragement à capituler définitivement devant l’obscurantisme et lui ouvrir notre porte.
Par Moshébé (Moshébé) le vendredi 17 février 2006 - 01h31: |
Merci Braham pour vos magnifiques images et surtout celle de Seou'dat Yitro.
Ce rappel m'a permis de passer la soirée avec mes petits-fils.
Le Shabbat dit-on, nous sommes autorisés à taire une peine pour que nous puissions l'honorer.
C'est pourquoi, dans le cadre de cette semaine dramatique, je dédie en particulier ces fleurs, à ceux qui sont dans la peine et la souffrance.
Mais la vie continue et je sais que c'est plus facile à dire qu'à vivre.
Shabbat Chalom à toutes et à tous