Archive jusqu'au 03/août/2003

Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2003: Commentaires d'Aout 2003: Archive jusqu'au 03/août/2003
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le dimanche 03 août 2003 - 05h42:

On ne sait pas sur quel ton ca a ete dit mais les filles de Saddam Hussein auraient declare:
"Notre pere a ete trahi par les siens! ce sont des gens de sa garde rapprochee qui l'ont balance aux Americains et aide a sa destitution. Ca n'est pas ds l'esprit de l'islam de trahir ses freres!".

Et que leur pere ait fait descendre leurs maris, c'etait dans l'esprit de l'islam, peut-etre???
Rlouhai Aidi...

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Email (Email) le dimanche 03 août 2003 - 05h55:

Le MRAP, Jeff et moi




Franchement, les mecs, c'est pas très sérieux votre truc là, le MRAP.



Il y a une rubrique sur votre site qui s'appelle "Racisme et Internet". Le pauvre quidam qui débarque chez vous et l’aperçoit, sera persuadé que TOUS les comportements racistes sur Internet y seront vaillamment dénoncés par les preux chevaliers du MRAP.



Tu penses, avec un nom pareil, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, il est sûr de tomber sur des hominidés exceptionnels anti-racistes, amicaux et populaires, qui vont se donner corps et âme pour défendre la veuve et l’orphelin, le balayeur et son balai, l’artisan et son burin, l’arabe et sa carte de séjour, le juif et sa kippa, la tente et son piquet…



Que nenni ! Des vrais monomaniaques au MRAP ! Dans cette rubrique, on n’entend parler que de sites juifs-extrémistes-de-droite-pro-sharoniens-Sharon-vous-savez-celui-qui-est-responsable-des-massacres-de-Sabra-et-Chatila.



Alors, quand même, on essaie de cliquer sur « nous contacter », en bas à droite. Bien installé sur notre Outlook-nouveau message, on s’échine à leur expliquer qu’on a trouvé d’autre sites prônant le racisme, dont celui d’une certaine CAPJPO, où sa présidente, une sûre et certaine Olivia Zémor, traduit à partir de l’anglais, « American Jewry » -littéralement communauté juive américaine - en « Juiverie internationale ».



Et on attend…



Quinze jours après, on tapote un peu sur son écran. Ah tiens ! Un nouveau message qui rentre… Peut-être mes amis du MRAP ? Zut ! Encore « Partir pas cher » et leurs promotions à la c… Ah ! Cette fois- ci, c’est eux ! Voyons ça : « Monsieur de Belmont, vous êtes l’heureux vainqueur de la loterie « Banané ». Votre prix : 1 million de $ ! ».



M’en fout ! Moi, je veux la réponse du MRAP que j’imagine d’ici : « Monsieur de Belmont, nous vous remercions pour votre vigilance. En effet, le site de Mme Zémor est le lieu de propos inacceptables, et nous allons dès ce jour entreprendre une action en justice contre la CAPJPO. Nous sommes toujours à l’écoute…..vigilants….. valeurs humanistes......et sachez que…….salutations distinguées ».



Mais tout comme la Madeleine de Brel, la réponse du MRAP ne viendra pas. Mon pote Jeff a beau me dire que je suis pas tout seul, il a beau essayer de me consoler en me faisant croire qu’au MRAP, ils ont plein de boulot, et qu’ils ont choisi de travailler par ordre alphabétique, et qu’ils ont tiré au sort la lettre « J » comme juif, et que c’est pour ça qu’ils s’en prennent qu’aux Juifs pour le moment, faut quand même pas me prendre pour un c…



Jeff insiste quand même et m’explique qu’au départ, ça s’appelait Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et pour la Paix. Mais comme la France n’est pas un pays antisémite, seulement un peu raciste et pas très en paix avec lui-même, ils ont préféré en changer le libellé. Et puis leur Président est très copain avec Théo Klein… Ben quoi ? Oui, Théo Klein… Keskya ?



Mouais..., je soupçonne Jeff, cet ivrogne, de chercher n’importe quel prétexte pour faire diversion pour qu’on aille se saouler la g… chez l’auvergnat du coin. Il a oublié que je ne bois jamais d’alcool ni de Mecca-Cola, et ça, depuis que je suis tout petit... Ecoute, Jeff, sois sympa: dégage!...



Non, non…Il y a une énigme « MRAP » que je veux percer. Voyons, baladons-nous sur le reste de leur site… Tiens, un article sur Guy Millière. Je le connais bien Guy Millière. Un type plutôt percutant, grand défenseur des Juifs et d’Israël. Je redoute le pire…



Y a-t-il pire que le pire ? Eh oui, mesdames et messieurs, et pour votre plus grand plaisir, le MRAP l’a inventé pour vous ! Et c’est sur : http://www.mrap.asso.fr/article.php3?id_article=534 .



L’ami Guy Millière qui ne s’en laisse pas compter, les a d’ailleurs gratifié d’une réponse cinglante dont la lecture ci-après est un vrai bonheur.



En fait le MRAP, c’est un mélange de « Pravda », de « Je suis partout » et de « Rouge » que brandissait Jean-Paul Sartre en 1968 à la sortie des bouches de métro avant d’aller retrouver ses potes, philosophes ou pas, au café de Flore, saupoudré d’un zeste de méthodes KGBistes. Pour la façon de présenter le texte de quelqu’un en lui faisant dire le contraire de ce qu’il voulait exprimer, le MRAP est manifestement en course pour le titre mondial. Le MRAP est à la désinformation ce que les deux Schumacher réunis sont à la Formule 1, avec son art incomparable d’extirper de leur contexte les phrases clé, permettant de faire passer une vache landaise pour un koala d’Australie.



Et une organisation antisémite pour un mouvement antiraciste.



Chenapans de falsificateurs, vous voilà démasqués !





Jean-Paul de Belmont, 3/8/2003

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Citron (Citron) le samedi 02 août 2003 - 21h14:

chere odigo voila comment les tunisienne repondent au voile:

Voile : la nouvelle aliénation

Rien, absolument rien, ne justifie aujourd’hui le retour au voile. Et pourtant, dames d’un certain âge, jeunes filles et même fillettes le portent avec une ostentation peu habituelle, comme si elles voulaient exprimer leur détachement d’une société qui, soudain, ne leur convient plus. Mohamed Bouamoud a tenté de lever…le voile sur ce phénomène qu’on a cru révolu depuis le début des années 80, mais sans succès notable au niveau des témoignages tant les porteuses du voile se sont montrées insondables. Salwa Charfi, sans prétention aucune ni parti pris, propose une lecture des deux seuls versets coraniques ayant évoqué le khimar. Et Nadia Ayadi s’est demandé si la question n’était pas par hasard d’ordre psychologique ; elle propose l’avis d’un psychologue. C’est le dossier de ce mois.

Il est parfois des signes précurseurs qui nous filent sous le nez sans qu’on s’en aperçoive à temps. Il y a un peu plus d’une année, un chanteur tunisien, auquel on demandait la raison du non enregistrement de ses nouvelles chansons, a répondu : “ D’abord, ça revient très cher ; et puis, les maisons de production de cassettes ne veulent plus de musique ; d’après eux, ce qui marche le plus, c’est la Soulamyya, les Ibtihêlêt, les lecteurs de Coran, les prêches et, pour vedette, El Hadhra… ”. Les lecteurs de Coran !… On s’est oublié à penser que les trois seuls maîtres en la matière et qui tiennent toujours le haut du pavé demeurent Abdelbasset Abdessamad, Ettablaoui et le Tunisien El Barraq. Erreur. Une nouvelle génération de lecteurs, souvent très jeunes, est née. Cela ne pouvait pas attirer outre mesure l’attention, la Tunisie étant un pays arabo-musulman. Sauf qu’il y a ceci qui n’est pas très clair. Ces jeunes lecteurs, parfois au timbre enfantin, font des efforts extraordinaires pour que leur voix paraisse lourde, très lourde de larmes et jusqu’à être brisée. Certes, la parole de Dieu n’est pas un verbe creux, elle impose – et c’est inévitable – le recueillement. Mais pourquoi les larmes ? Pourquoi ces sanglots si évidents et qu’on fait semblant d’étouffer sans, soi-disant, réussir ? Pourquoi est-ce que la parole de Dieu doit s’entendre comme synonyme de deuil, de larmes et de sanglots ? A son magnifique ouvrage, paru il y a quelques années, le Pr. Habib Boularès donnait un titre fort significatif : “ L’Islam, la peur et l’espérance ”. Effectivement, ce que ces jeunes lecteurs cherchent à mettre en avant, c’est la peur qui suinte de leurs pleurs. Et cette peur, réelle ou factice, est en soi un message. Du coup, ce n’est plus vraiment la parole de Dieu qui est saisie en premier lieu, mais la voix…voilée de larmes. Car nous ne comprenons pas qu’un enregistrement, qui a certainement nécessité au préalable quelques répétitions, sorte quand même si émaillé de sanglots. Autre nuance qui ne peut, maintenant qu’on y est, passer inaperçue : chaque fois que ces jeunes lecteurs en arrivent au “ Le châtiment d’Allah est très dur ” (qu’on nous excuse cette traduction imparfaite), ces mots sont très ponctués, fortement soulignés par la voix ; en revanche, dès qu’ils arrivent au “ Allah est Clément et Miséricordieux ”, leur voix est comme perdue, à l’orée de l’inaudible. C’est comme si vous ne deviez pas retenir qu’Allah est Clément. Or, un Imam nous affirme que dans le texte coranique, il y a trois fois plus de “ Allah est Clément…. ” que de “ Le châtiment est très dur ”. Très loin de nous l’idée de porter un jugement sur qui que ce soit, mais force est de sentir qu’il y a bien nette la volonté d’enraciner la peur dans les esprits.

Prêches publics

Ces cassettes de style nouveau sont, comme nous l’a fait remarquer notre chanteur, devenues nombreuses et sont entendues à longueur de journée dans certains petits commerces. Un chauffeur de taxi nous disait il y a quelques jours, avec un sourire de félicité sur les lèvres, son incapacité, tous les matins, de se débarrasser de sa chair de poule tout le temps que tourne sa cassette. C’est dire que non seulement le message est passé, mais qu’il fait fortement mouche. A notre demande, il met sa cassette dans le poste. Mais ce n’est pas une lecture de Coran, c’est un prêche. L’accent est égyptien. Et le discours, très véhément et qui se veut par trop charismatique, adopte le ton d’une véritable menace, le terme “Enfer” étant un leitmotiv qui revient toutes les cinq secondes. Durant le mois saint dernier, en début d’une soirée, dans un métro bondé, soudain un jeune homme d’environ 26-27 ans, barbu comme ‘‘il se doit’’, se tourne vers les voyageurs pour tonner : “ Ô Croyants ! Ô individus d’Allah ! Ô frères musulmans ! Oyez et ouvrez les yeux ! Votre vie n’est que bavardage et néant ! Le Satan qui vous habite vous détourne de la voie juste ! Suivez la voie la meilleure ! Prétendez à l’Eternité au paradis promis aux réels croyants ! Allahoumma témoigne que j’ai transmis !… ”. Tout un chacun, apparemment, peut s’ériger en un messager de Dieu… Dans les stations de métro ou du bus, il n’est pas rare, depuis quelques mois, de se voir aborder par un jeune homme, tout en blanc et, sinon barbu, du moins avec une barbe de plusieurs jours, qui, le regard fixé au sol, commence par “ Ah !, si nous pouvions nous en sortir en paix… ”. En sortir ?… Mais de quoi ?… “Mais de cette vie, voyons ! Sommes-nous assez croyants pour mériter la maison éternelle ? Regardez ces individus qui ne prient pas, ne jeûnent pas, ne donnent rien aux nécessiteux, ne trouvez-vous pas qu’ils sont plus mécréants que croyants ? … Et vous, Monsieur ?… ”. Ah !… Le mot est balancé en plein dans la figure : mécréants !

Mais il faut dire que ces scénarios – prêches publics – ont connu un précédent. C’était vers la fin des années 70-début des années 80. L’islamisme, qui ne tarda pas à montrer ses cartes politiques, a failli frapper très fort. C’était l’époque où la barbe et le voile avaient envahi à demi les rues de Tunisie. Et il y avait de quoi. Mal ou bien exportée, la révolution iranienne était perçue comme un modèle et un exemple calqués dans plusieurs pays arabes. Car le Guide de la Révolution, l’Imam Khomeyni, était on ne pouvait plus clair dans son discours prononcé à Kom le 1er mars 1979 en proclamant “ la volonté de rompre avec la civilisation occidentale, l’affirmation des valeurs de l’Islam, et…l’obligation, pour les femmes, du port du tchador ”. Un peu plus tard, l’Histoire devait nous apprendre que “ La crise révolutionnaire des années 78-79 a tout d’abord consacré la faillite d’un système de développement…(…)… ; en 25 ans, depuis le coup d’Etat de 1953, l’Iran a été le théâtre de mutations radicales affectant toutes les couches sociales ”. De la même manière, en Tunisie, certains observateurs avancèrent l’idée que l’échec politique et surtout social ouvre toute grande la porte devant l’islamisme à dessein politique. Peut-être. Mais comment expliquer que de nos jours le même phénomène revienne ? Un haut responsable, qui a vivement souhaité l’anonymat, nous fit la remarque suivante : “ Parler aujourd’hui d’échec politique dans une économie qui va tout droit vers les 5,2 % de croissance annuelle serait pur bavardage ; parler d’échec social à propos d’un pays ayant créé un 26-26 qui a métamorphosé le paysage de plusieurs régions reculées, un 21-21 à même d’offrir des emplois au maximum possible de demandeurs, et une BTS qui a permis à des centaines de jeunes de se réaliser à leur propre compte, serait pure ingratitude ! ”.

De la barbe au voile

Bien évidemment, dès que le phénomène apparaît, il ne peut pas ne pas emporter dans sa nébuleuse aussi bien les hommes que les femmes. A cette nuance près que jamais les femmes ne viennent, les premières, faire démarrer ‘‘la machine’’, c’est toujours les hommes, les femmes très vite après. D’où, donc, le retour, depuis quelque temps, au voile. Un retour surprenant. Qui comprendra qu’en cette époque où nombreuses sont les voix de femmes qui s’élèvent pour réclamer, entre autres, l’égalité dans l’héritage, il peut y en avoir d’autres pour suggérer, de bouche à oreille, le port du voile ? C’est comme une société qui fait deux pas en avant et un pas en arrière. Car !… Car derrière chaque hijeb, il y a un discours, et derrière chaque femme voilée un homme ayant décidé pour elle. La conviction profonde et personnelle est rare. Dans notre enquête, nous avons été amenés à poser justement la question de la conviction propre. Tâche – on ne s’y attendait pas – très délicate. Ma première est carrément méchante : “ Et qu’est-ce que ça peut te faire que je mette ou non le voile ?… T’es qui toi ?… Ah… , va écrire sur le foot au lieu d’embêter Al Mo’minêt !… ”. Moins méchante, mais sèche, ma deuxième demande des comptes : “ Dieu, ce que la vie est à l’envers ! .. As-tu jamais apostrophé un ivrogne dans la rue et demandé pourquoi il boit ? !… Non, évidemment…. Mais le voile, ça dérange, hein ?… La paix, s’il te plaît !… ”. Non, c’est décidément l’impasse. Alors nous faisons intervenir des connaissances qui ont des connaissances de loin ou de près concernées par le voile. Ma troisième dit les choses telles quelles : “ Mon mari s’est orienté vers le droit chemin ; il m’a demandé de faire de même, alors je l’ai porté… ”. Ma quatrième reconnaît s’être laissé faire sur insistance de son frère, pourtant son cadet, qui a dû multiplier les discours à la maison. Détail surprenant : le père, en de telles circonstances (lors des discours) ne s’autorise pas à placer un seul mot, et même si, parfois, il est lui-même pratiquant. Et qu’en pense le public de façon générale ? Une jeune fille non voilée : “ J’estime que chacune est libre de ses actes ; mais je ne comprends pas, et ça me révolte, qu’elles (les voilées) nous accablent de tous les noms, qu’elles nous prennent pour des mécréantes s’acheminant tout droit vers l’enfer. L’Islam, je le porte dans mon cœur, ce n’est pas un drapeau que je devrais porter sur les épaules… ”. Les hommes, eux, sont très prudents, méfiants, peureux dans la plupart des cas ; ils ont presque les mêmes mots dans la bouche : “ Peut-être qu’elles n’ont pas tort ; après tout, le voile, ce n’est pas un mal ; enfin, tout un chacun est libre… ”.

Au nom de l’Islam…

Ma cinquième, elle, lance le débat : “ Si je suis convaincue ?.. Et comment ne le serais-je pas ? Je t’invite à lire le verset 59 de la Sourate“ el Ahzeb”, et les versets 30 et 31 de la Sourate “el Nour”. Tu vas t’en convaincre toi-même ”. Possible. Mais il se trouve que les versets en question ne sont pas ouïs de la même manière par toutes les oreilles. Notre collaboratrice Salwa Charfi, maître de conférences à l’IPSI et auteur d’un important ouvrage intitulé “ L’Islam, la femme et la violence ”, a une tout autre lecture des deux références au hijeb (lire absolument son article).

Oui,… mais pourquoi précisément cette année ce retour au texte coranique et, de là, au voile ? Le politique et le social ne pouvant logiquement être derrière, il y a nécessairement quelque part une raison. Pour beaucoup, à qui nous avons posé la question, le phénomène nous est inoculé par certaines chaînes de télévisions arabes. Ils estiment qu’après la frappe du 11 septembre 2001 des deux tours new-yorkaises, la vengeance musclée des Etats-Unis sur l’Afghanistan ‘‘de’’ Ben Laden ,vite relayée par le démantèlement du régime de Saddam, a comme sonné le glas du monde arabe et du monde musulman très particulièrement. Cela a donc, poursuivent-ils, nourri un sentiment de peur, celle de l’effritement de la communauté arabo-musulmane en général. Aussi, est-il paru nécessaire à ces chaînes de télévisions, afin de souder les rangs des Arabes, de multiplier le discours religieux. On nous a même parlé d’un certain, animateur égyptien d’une émission de ce genre, qui semble être un beau gosse, très décontracté et moderne dans son apparat, et qui a le verbe, parce que mielleux, très convaincant. Notre collaboratrice Nadia Ayadi (voir son article) a tenté auprès d’un psychologue de comprendre cet autre phénomène qui fait que le charme masculin, conjugué avec un verbe délicieux, ont un ascendant certain sur la gent féminine.

On peut deviner, ici, qu’une certaine question brûle toutes les lèvres : pourquoi est-ce que le voile dérange ? La réponse peut trouver sa justification dans le constat. Dans la rue, dans un bus, un métro et là où vous pouvez, regardez comment…se regardent une jeune fille voilée et une autre en jean et pull plus ou moins décolleté. Faites l’expérience et vous allez constater que la première (la voilée) regarde la seconde avec un tel mépris que si elle lui a dérobé une fortune. Quant à la seconde, au mieux des cas, elle se sent tout de même gênée et comme coupable d’elle ne sait quoi. Disons-le sans ambages : le khimar dérange pour trois raisons essentielles. Un : il est un discours qui se transmet chaque jour de bouche à oreille, soit un bourrage de crâne qui, à la longue, finit par fléchir les plus sceptiques et les moins convaincues. Deux : il crée le mépris – non fondé et stupide – entre la femme et la femme. Or, une société qui se scinde en deux blocs pour se haïr mutuellement est une société qui marche sur le bord d’un ravin. Trois : si la majorité des femmes voilées le sont sans conviction personnelle, il est fort probable qu’elles seront – car manipulées – les premières victimes de leur propre voile. Nul besoin d’être très intelligent pour le comprendre : le retour au voile se veut un retour à l’islam d’antan. Par conséquent, les femmes au foyer et plus jamais le nez dehors. Ni école, ni lycée, ni faculté, et surtout pas administration. Le choix du mari ? Ce sera l’affaire du père. Ou plutôt du frère puisque c’est lui qui décide pour ses sœurs. Et bonjour l’obscurantisme !

… et à d’autres fins utiles

Il faudrait peut-être ajouter un quatrième point. Mais quel besoin y a-t-il donc à afficher sa foi par barbe et voile interposés ? La foi est une conviction personnelle ou une étiquette ? Ou, comme l’a joliment écrit Le Nouvel Observateur dans l’une de ses dernières livraisons, l’Islam est dans la tête ou sur la tête ?… Côté hommes, d’ailleurs, le même mépris, mais très atténué, existe. Quand deux hommes, l’un pratiquant, donc avec barbe, l’autre pas, se rencontrent, tombe automatiquement de la bouche du premier, après salamalek, le souhait très célèbre : “ Inchallah rabbi yeh’dyk ”. Ce qui veut dire, en termes à peine…voilés : tu n’es pas meh’di, donc tu n’es pas un bon musulman, donc je souhaite pour toi que tu reviennes au droit chemin. Côté femmes, le mal-être est parfaitement compréhensible. Quiconque se trouve contraint de faire ce dont il n’est pas convaincu ne peut que jalouser à mort l’autre qui n’est pas dans la même situation que lui. C’est l’évidence même : quand on est convaincu de ce qu’on fait, pourquoi s’en prendre aux autres ? L’on voudra bien nous excuser, mais on ne résiste pas, ici, à rappeler une scène incroyable filmée par Nouri Bouzid dans son film sorti en 1992 et intitulé “Bezness”. En deux mots, c’est l’histoire d’un jeune Tunisien qui, sur la plage de Sousse, s’offre à volonté toutes les filles touristes, mais qui n’admet pas que sa sœur ou sa fiancée (tunisienne, évidemment) soit tout aussi libre que lui. Pour gifler cette mentalité, Nouri Bouzid a montré une jeune fille tunisienne, avec bel et bien un Khimar sur la tête, se diriger fermement vers la plage, et, au fur et à mesure qu’elle s’y approche, ôte l’un après l’autre tous ses habits jusqu’à se jeter à poil sur les vagues. A poil !… C’est l’expression d’une révolte. La femme voilée sans en être convaincue, est une femme révoltée qui, ne pouvant ou ne sachant comment se révolter, ne peut que cultiver le mépris dans sa poitrine contre celles qui ne sont pas contraintes de porter le voile.

Mais il se trouve aussi que le khimar n’est pas toujours une contrainte imposée par les hommes. C’est aussi une initiative personnelle, une procédure en quelque sorte, une tactique à vrai dire. Aux signes précurseurs cités tout au début de cet essai, il fallait ajouter…l’annonce matrimoniale. Un hebdomadaire en arabe de la place est passé spécialisé en la matière depuis déjà quelques années. Mais depuis justement un peu plus d’une année, sur 70 % des annonces émanant de femmes, on lit pratiquement les mêmes mots : “ Jolie. Instruite. 29 ans (parfois plus, parfois moins). Issue d’une famille conservatrice. Accomplit ses devoirs religieux. Cherche vue mariage homme ne buvant pas. Peu importent son emploi et son âge. Mais sérieux et décidé à fonder un foyer… ”. Deux messages seulement sont voulus ici : accomplit ses devoirs religieux, et cherche un mari. Tout le reste est littérature. Car une fille jolie n’a pas à faire des annonces sur les journaux, elle est tout le temps sollicitée. Mais le hic c’est que ces mots cachent à peine un esprit malveillant, ils cachent en tout cas une insulte et un mépris, car le sous-entendu est clair : “ Vous, Monsieur, qui êtes célibataire et à la recherche d’une femme, venez vers moi ; je ne cherche pas l’argent ; et que vous soyez âgé ou pas, peu m’en chaut ; et pourtant, je vous offre l’avantage tout rare de nos jours d’une fille conservatrice et pas comme celles que vous voyez dans la rue ”. Ne cherchons pas midi à quatorze heures : c’est le message réel. Et il est empreint de mépris, voire de haine. Car il exprime, malgré lui, un double sentiment inavoué : pourquoi est-ce que personne n’est venu me demander en mariage, et pourquoi suis-je acculée à demander le mariage par voie de presse ?… Il y en a d’autres qui ont poussé la sagacité à l’extrême ; elles écrivent : “ Père d’une fille conservatrice et jolie et très instruite, demande pour ma fille un homme même divorcé, mais sérieux et décidé à fonder un foyer ; ma fille étant timide, j’annonce pour elle ”. Quel Tunisien ferait ça vraiment ?… Or, il y a de la méchanceté dans la précision : à supposer que la fille, auteur de l’annonce, soit réellement conservatrice et accomplisse tous ses devoirs religieux, il n’en est pas moins sûr qu’elle juge les autres – celles qui ne sont pas pratiquantes – comme étant dépravées et filles de rues. Non ?… Mais sinon, pourquoi cette précision liée à la religion ? Etre jolie et instruite, c’est largement suffisant pour le Tunisien. Que demande le peuple ?

Et on ne résiste pas, là encore, à rapporter cette histoire (vé-ri-di-que !) et très significative. En 1982, une fille de 26 ans, très moderne dans sa manière de vivre, mais très vide dans sa tête, s’est un jour rendu compte que jamais quelqu’un n’a frappé à leur porte pour la demander en mariage. C’était, faut-il le rappeler ?, l’époque où l’islamisme voulait régner et gouverner. Une amie à elle lui dit : “ T’es bête ou quoi ? !… Mets donc le khimar et tu vas voir : les hommes d’aujourd’hui ne veulent plus d’une femme moderne, mais d’une fille bougre et voilée de pied en cap. Porte-le donc et bientôt on célébrera ton mariage !… ”. Bien entendu, dès le lendemain, la fille mit le khimar. Oui,…mais au bout d’un certain temps, personne ne vint frapper à la porte. La fille s’est dit : “ Quoi donc ? … J’ai mis la minijupe, personne n’est venu, j’ai mis le pantalon, personne n’est venu ! Et même avec le khimar, personne ne se déclare ! Mais ils sont aveugles ou quoi ces Tunisiens ? … Alors, tozz !, je redeviens comme j’étais ! ” . Mais la voisine est revenue à la charge : “ Tu ne connais pas la patience ? Mais ce ne sont pas des choses qui arrivent en si peu de temps ! Remets-le et tu vas voir !… ”. Alors notre fille a re-porté le khimar pour voir. Elle a attendu pour voir. Elle a attendu deux mois. Trois. Quatre. Sept. Dix-sept. Et un beau jour, elle sortit de ses gonds : “ Mince alors ! ! Je ne vais tout de même pas m’ensevelir toute ma vie sous cette m… ! Au diable les hommes, je n’en ai que faire ! ”. M… ! Elle a qualifié de m…. le khimar ! … C’est tout dire. Pourquoi commenter ? Même quand il est l’expression d’une démarcation par rapport aux autres qui ne le portent pas, le khimar, brodé, joliment assorti avec l’ensemble, de couleur sombre ou gaie, ne dit jamais réellement le mal qu’il cache.

Mais que cache le khimar ?

Reste une question qui taraude certains esprits : que cache réellement le khimar ?… Les cheveux et les oreilles ?…Evidemment. Ici, double question : est-ce que chez la femme, la partie la plus belle, donc la plus excitante pour l’homme, c’est vraiment les cheveux et les oreilles ? Oui ?… Et que dire alors des lèvres, des yeux (bleus, châtains, noirs !) et du menton surtout s’il est garni d’une jolie fossette ? … Jusqu’aux années 40, existait en Tunisie ce qu’on appelait la khama. La khama était une espèce de khimar tout noir qui cachait pratiquement tout le visage, ne laissant à la femme que deux petits trous (même pas : c’était de la mousseline transparente) au niveau des yeux pour qu’elle voie. Au moins, la khama était quelque chose de sensé, en ce sens que, la femme étant considérée comme une…tentation méphistophélique, elle devait tout voiler, et surtout le visage, du front jusqu’au menton. Soit. Mais que cache le khimar ?… A-t-on jamais vu un homme tombé fou excité rien qu’en voyant les cheveux et les oreilles d’une femme ?… Reconnaissons que c’est absurde. Mais c’est la deuxième question, formulée dans la foulée de la première, qui devrait déranger les femmes elles-mêmes : acceptent-elles, en ce début du trosième millénaire, d’être encore perçues comme étant les tentations du diable ?… Et pourquoi ne pas reconnaître, dans la même logique, que beaucoup d’hommes (Tiens !, comme le beau gosse de la chaîne égyptienne…) sont aussi des tentations diaboliques pour les femmes ?… Et qu’est-ce qu’on va faire ici ? … Va-t-il falloir voiler et les hommes et les femmes ?… La belle société que ça ferait…



Réalités Femme

femmes@realites.com.tn 26-06-2003

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Citron (Citron) le samedi 02 août 2003 - 21h17:

chére ODIGO un autre article sur le voile paru dans le meme journal qui parle du voile: la tunisie ne se voile pas!! elle discute.


Le voile dans le Coran

La place qu’occupe la tenue vestimentaire de la femme dans le Coran est dérisoire : deux versets sur plus de 6.400. Ces deux versets n’ont pas un caractère contraignant et ne sont pas clairement énoncés, ce qui a donné lieu à des interprétations diverses.

Dans le verset 31 de la Sourate “el Nour” XXIV donnée à Médine, Dieu s’adresse ainsi au Prophète: “ Dis aux croyantes de baisser leurs yeux et d’être chastes, de ne découvrir de leurs ornements (zina) que ce qui est en évidence, de couvrir leurs seins (jouyoub) de leur voile (khimar), de ne faire voir leurs ornements qu’à leur mari ou à leur père (…) Que les femmes n’agitent point les pieds de manière à faire voir leurs ornements cachés. Repentissez-vous O croyants ! afin que vous soyez heureux. ”

Le verset 59 de la Sourate “el Ahzeb” XXXIII donnée à Médine annonce: “ O Prophète ! dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants, de rabattre leur manteau (jilbab : sorte de djellaba portée sur la robe) sur le corps, pour les distinguer des autres et pour qu’elles ne soient pas offensées. Dieu est indulgent et miséricordieux. ”

A la lecture de ces deux versets nous pouvons avancer deux remarques :

1) Les recommandations contenues dans ces deux versets ne sont pas soumises à la logique du licite (halel) et du péché (h’ram) puisqu’ils ne comportent pas de châtiments (houdoud) Les deux versets s’achèvent en effet paisiblement par “ Repentissez-vous O croyants ! Afin que vous soyez heureux ! ” et “Dieu est indulgent et miséricordieux ”. Ces versets ne relèvent donc pas du domaine de la loi qui doit prévoir une peine pour les contrevenants.

Si nous comparons ces deux versets à ceux de la Sourate “el Ahzeb” qui s’adressent uniquement aux femmes du Prophète pour leur montrer la conduite à suivre, nous constatons que Dieu prévoit une peine double pour les contrevenantes et une récompense double pour les obéissantes et qu’il utilise le terme grave “ ce serait grave aux yeux de Dieu ” (verset 53).

L’absence de châtiment permet donc de déduire qu’il s’agit de conseils.

2) Les deux versets insistent sur la décence en général : baisser les yeux, être chaste, se couvrir la poitrine par un voile, ne pas montrer les bracelets ou le henné des pieds, du moins d’une façon préméditée, couvrir les formes du corps par un manteau et ne laisser paraître que les ornements qui sont en évidence. C’est le mot ornement qui donne un caractère ambigu au verset 31 de la Sourate “el Nour”. Ce terme est défini d’une manière un peu vague par le dictionnaire. Ce verset ne mentionne cependant pas les cheveux. Alors d’où vient la prescription faite aux femmes de se couvrir les cheveux ?

Ce sont les théologiens qui l’affirment en se basant sur la signification du mot khimar dans le verset “el Nour”, qui signifiait à l’époque et dans la péninsule arabique le couvre-chef. Dans ce pays chaud et désertique, les femmes et les hommes couvrent leurs cheveux pour se protéger du sable et des insolations. Un comportement pratique qui a toujours cours et qui n’a donc rien à voir avec la vertu. Dans les pays au climat tempéré, région méditerranéenne par exemple, les femmes se contentent d’entourer leurs épaules d’un châle quand il fait doux et s’en couvrent la tête quand il fait froid.

Partant donc de la mode vestimentaire en cours dans ce pays, les théologiens affirment que la femme doit couvrir sa poitrine, ce qui est demandé explicitement dans le verset, par les pans de leur couvre-chef. Les théologiens ont ainsi opéré par analogie en fonction de ce qui existe (kiyas el ghaib ala al hader) et conclu par-là que les cheveux doivent être couverts. Il s’agit donc pour eux d’une évidence. Or la loi ne souffre, en principe, ni évidence ni ambiguïté.

Pourquoi ne pas donner plutôt au mot khimar le sens d’un voile couvrant les épaules ? Les femmes seraient ainsi appelées à utiliser les pans de ce voile pour se couvrir la poitrine puisque rien ne prouve que le verset se réfère aux cheveux. Le texte coranique, quand c’est nécessaire, indique clairement les parties du corps. Pour les ablutions, le rituel du pèlerinage et la décence, le Coran parle des yeux et même du regard et de la voix, de la poitrine, des pieds, des ongles, des doigts, de la barbe, des coudes…

Un autre élément milite en faveur de cette explication. En revenant au texte du verset, nous constatons qu’il est permis aux femmes de découvrir leurs ornements qui sont en évidence. Quels sont donc ces ornements évidents ?

Certains interprètes affirment qu’il s’agit du visage et des mains. Or on pourrait rétorquer que s’il est permis à la femme de dévoiler son visage, il lui est logiquement permis de dévoiler ses cheveux qui font partie des ornements extérieurs évidents. Les cheveux surplombent en effet le visage et ne sont forcément pas et toujours plus attirants que celui-ci.

Face à ces ambiguïtés, les théologiens se basent sur un hadith dans lequel le Prophète s’adresse à une jeune fille pour lui recommander de ne montrer de son corps que “ ceci et cela ” Celui qui a rapporté le hadith précise que le Prophète a accompagné ses paroles “ ceci et cela ” par un geste en direction du visage et des mains. L’explication donnée à “ ceci et cela ” ne colle pas avec la scène générale telle que décrite par le rapporteur. Selon ce dernier, la jeune fille portait une robe transparente, ce qui a obligé le Prophète à détourner le regard. La scène focalise donc sur le corps ; et en désignant le visage, le Prophète aurait aussi bien pu inclure les cheveux en faisant un geste en direction de la tête en général. Nous sommes donc en droit de nous interroger sur le degré de crédibilité de l’explication donnée à “ ceci et cela ”

Dans un autre hadith, le Prophète maudit et promet l’enfer aux femmes à la démarche maniérée, aux vêtements indécents, au maquillage lourd et à la coiffure trop voyante (postiches, bandeaux et turbans fantaisistes). Les interprètes avancent ce hadith pour justifier l’obligation faite aux femmes de se voiler les cheveux. Or, sachant qu’en privé chacun est libre de se vêtir à sa convenance, pourquoi n’ont-ils pas plutôt déduit de ce hadith que si le Prophète ordonne aux femmes de se coiffer d’une manière discrète c’est qu’elles peuvent sortir tête nue ?

Si nous avançons ces hypothèses, c’est en raison du penchant des théologiens pour les interprétations excessives, pour ne pas dire misogynes, des textes relatifs au comportement des femmes.

Il existe par exemple, plusieurs interprétations, les unes plus excessives que les autres, pour les deux versets mentionnés. Certains théologiens affirment que la femme doit seulement couvrir ses cheveux et son corps. D’autres pensent qu’elle doit aussi se couvrir le visage en laissant seulement une mince fente horizontale au niveau des yeux, à l’instar de la tenue afghane. Une troisième catégorie penche vers la dissimulation de tout le corps féminin, en ajoutant au masque du visage, des gants pour les mains et des chaussettes pour les pieds. Au sein de cette catégorie, existent des divergences. Certains estiment que la femme peut dévoiler son visage quand les circonstances le permettent, en temps de paix par exemple, et le voiler lorsqu’il y a risque de provocation (fitna) D’autres prétendent qu’elle peut se contenter de ramener une partie de son voile sur son visage et laisser seulement un œil découvert. Or rien dans le contenu des deux versets ne permet de telles interprétations.

Les divergences d’interprétation s’expliquent en fait par la mentalité de l’époque qui considérait la femme comme un simple objet de convoitise. C’est ce qui explique que certains interprètes vont jusqu’à manipuler des textes clairement énoncés. C’est le cas de l’interprétation d’Ibn Taimiya d’un hadith ordonnant aux femmes en pèlerinage de découvrir le visage et d’ôter les gants. De cette prescription, on ne peut plus claire, qui démontre que le Prophète s’oppose à cette mode, le théologien tire la conclusion de l’obligation pour les femmes d’être masquées et gantées en dehors des rites du pèlerinage. Il aurait pourtant pu tirer la conclusion opposée qui consiste à déduire que le Prophète stigmatise cette fantaisie vestimentaire mais, ne voulant sans doute pas faire pression sur une société aux us et coutumes rigoureuses ou tout simplement au désir d’élégance des femmes (dans une région où la peau claire est appréciée, masque et gants constituent une protection contre le soleil), il applique sa loi dans les limites de ses prérogatives au cours d’un acte religieux (el ihram).

Ces divergences attestent de l’ambiguïté du texte des deux versets qui ne comportent en outre pas un ordre mais une recommandation et qui font qu’ils n’entrent pas dans le champ du licite et du péché (halel et haram). Ces caractéristiques permettent l’exégèse en tenant compte de l’évolution des époques, des mœurs et des pays tout en respectant l’esprit du Coran dont le discours incite à la décence et s’adresse aussi bien aux femmes qu’aux hommes.



Saloua Charfi

femmes@realites.com.tn

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Benzarti (Benzarti) le samedi 02 août 2003 - 21h54:

si c'est vrai,
moi qui suis en vacances a bizerte en tunisie,j'ai remarqué que beaucoup de jeunes filles ont mis le voile.il y a certaines mosquées qui font complet!!!les gens retrouvent leur religion qui leur a ete "confisquée" par bourguiba.mais les hommes n'ont pas changé:ils regardent les filles d'1 facon pas tres musulmane!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Hajklouf (Hajklouf) le dimanche 03 août 2003 - 03h15:

odigo t'as tout a fait raison.
moi en rentrant en tunisie pendant les vacances du printemps et même pendant cet été là. j'été très surpris.
les mosqués le vendredi étaient pleine mais ce qui surprenant c'est que même dans les autres jours et pour les cinq priéres tu trouves les mosqués moitiés pleines voir parfois pleines alors qq années avant tu trouvais que une dizaine.

porté le foulard est devenue un mode chez les femmes.

en même temps j'ai remarqué aussi pour autre une parti de la société qui s'en fou de plus en plus de la religion: l'apparation de plus en plus d'homosexuels , d'athée .

en gros qq annes avant les jeunes en tunisie etaient pour la grande majorite pareil : il s'amuse tranquilement avec ses copins, il essaie d'avoir une petite amie , ça prend du temps et n'y va pas trop loin avec elle
mnt tu trouve deux genre :
1/ des jeunes qui vont regulierement a la mosque et l'amour pour eux c'est strictement interdit
2/ des jeunes qui s'en fou qui noivent beaucoup qui nique chaque semaine 2 ou 3 filles

heuresement , ou plutot magiquement ; il n'y a pas de probleme jusqu'a mnt et je ne pense pas qu'il y aura des problemes pour la simple raison c'est que dans la meme famille il y a un de ce cote et l'autre de ce cote. parmis tes amis il y a forcement des gens religieux et des enculés :)
lorsqu'ils parlent parfois de ce sujet ils rigolent. mais moi je me contente pas de cette justification mais pour moi ça montre la pacifité et la tolérance de ces gens les tunisiens.

mais pourquoi cette monté de l'islam mnt
comme l' a dit odigo il y a des evenements politiques qui a pousse chaqu'un (qu'il soit juif ou musulman) a s'attaché a sa religion. cet attachement a impliqué la pratique. donc il y a plusieurs non pratiquant qui deviennent pratiquant. beaucoup de juifs aussi qui l'etaient juste parce que leurs parents le sont , s'interress mnt beaucoup plus au judaisme.

autre chose plus inportante ; " PARABOLE ou SATELLITTE" parce que mnt la plupart des tunisiens ont le parabole donc ils reçoivent les chaines islamiques IQRA MANAR TANWEEr et toutes les chaines arabes du moyen orient(parce que avant on avait que les 2 chaines nationnaux tunisiens ou il n'y a aucun programme islamique)
les tunisiens etaient tres touche en entendant les discours des grands olama et imam du moyen orient et ils se sont rendu compte qu'ils ne savaient rien de leur religion et beaucoup on decide de commencer a prié. beaucoup de femmes ont decide de porter le voile."

en ce qui concerne l'autorité , elle continue a appliqué sa tyranie et sa dictature et a violé les droits d'hommes les plus basiques : n'importe quel policier peut s'il le veut obliger une femme a enlevé le voile dans la rue, dans les offices et les faculté , les femmes n'ont pas le droits de porter le voile cependant cette loi n'est pas toujours appliqué mais elle sera appliqué severement quand la dictature le choisie ce qui veut dire expulser des femmes de leurs travails et empecher les etudiantes a passer leurs examens . aussi , vu le nombre enorme de gens qui sont venu a la mosque pendant le dernier ramadon , les mosques seront fermé pour toujours sauf pendant les qq bref moments de la priere.
moi j'ai une barbe ( biensur c'est pas parce que je suis islamiste :) mais eux ils ne peuvent pas le savoir. apparament on a pas le droit de faire une barbe en tunisie. cette remarque m'a ete faite dès l'aeroport d'ailleur ils m'ont fait chié beaucoup a cause de ça. aussi la barbe est interdite dans les buraeux et les facultes. et n'importe quel enculé de gardien peut t'empeche d'entrer a cause de ça.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le dimanche 03 août 2003 - 04h06:

Nos kifs: Le kif c'est de devenir Americain(e)!

Toufik, Mabrouk a toi aussi et merci a tous les harissiens pr leurs messages de felicitations!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le dimanche 03 août 2003 - 05h25:

Si vous ne l'avez pas deja fait, je vous encourage a lire le dernier BHL "Qui a tue Daniel Pearl?".
Il est terrifiant de voir comment Omar, le Mastermind de l'operation, issu d'une famille de commercants aises et ancien eleve des meilleures ecoles privees d'Angleterre deviendra un monstre sanguinaire.
Comme le dit si bien BHL, il est inquietant de voir que nos democraties donnent naissance a de tels monstres!

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Nao (Nao) le dimanche 03 août 2003 - 05h36:

Dans l'avion du retour vers les US, je me suis trouvee assise a cote d'un passager d'origine algerienne. Pendant le vol, il a regarde transi, le film "Le Pianiste" de Roman Polanski. Je l'observais du coin de l'oeil pr voir ses reactions. Il sursautait devant certaines scenes vraiment insoutenables comme celles ou on voyait la barbarie nazie deguenant ses revolvers sur femmes et enfants sans sourciller.
A plusieurs reprises, j'ai ete tentee d'entamer une discussion avec lui pour lui dire "Vous voyez les Juifs n'ont pas pu monter de ttes pieces la Shoah contrairement aux idees repandues dans le monde arabe!". Je me suis abstenue.
Mais je me demande parfois si, histoire de les eduquer, il ne devrait pas etre projette ds les pays arabes!! (quoi que ils seraient capables de nous dire "bien fait pr votre gueule!")

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le samedi 02 août 2003 - 07h36:

On attend de nouvelles perles, pour enrichir ADRA. L'Agence Perlière La Douda ( APLD)

'..Tiens.....! Viens relèver les miennes...!'
Celles d 'Albert

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Wnes (Wnes) le samedi 02 août 2003 - 00h30:

La Douda ( Hak El Ouet International Tracking Station )

Cheïkha ! Voici à nouveau, pour le bonheur de tous des perles sur le Web !

Odigo : " Le retour du voile. Dans les cités populaires comme dans les quartiers chic, les femmes sont de plus en plus nombreuses à arborer le foulard islamique. Un surprenant regain de religiosité, sans rapport avec un quelconque activisme politique. " :

* Et si cette voilette n'était qu'un phénomène de mode, y avez vous songé ?

* Le fameux voile des Tunes existe depuis des temps immémoriaux, il n'a rien à voire avec le celui qui fleurit ici et là, sous les cieux de France et de Navarre, ça n'est pas un symbole imposé par la religion pratiquée chez nous, il s'agit d'un symbole purement sexuel, on le nomme Chafchari. Dans les campagnes il doit être porté dès que les filles ont eu leurs premières règles, ceci afin que les mâles en mal de concupiscence ne puissent porter leur regard ( impudique ), sur la peau dénudée des jeunes femmes, et de s'enivrer de toutes les fantasmagories possibles. Contrairement à ce qui se passe en Europe, à Hak El Ouet aucune infante qui n'a pas atteint la puberté, n'est astreinte à dissimuler ses formes.

* Il est aussi remarquable qu'à Hak El Ouet, les mini jupes puissent fleurire en toute liberté, pour réjouir le coup d'oeil;il de ceux qui apprécient la beauté de la chaire dévoilée ( et non dévoyée ), comme le linge qui dissimule la chaire de celles qui n'ont pas été trop bien gratifiées par la nature, ainsi chacun des voyeurs peut y retrouver son compte.

* Et pourquoi donc, ne pourrait-on pas vivre sa foi ou sa non foi au grand jour ? sans être taxé d'activisme politique !

" Un psychologue interprète cette montée du sentiment religieux comme " un mécanisme de défense " :
* Les psychologues sont comme les flatteurs, ils vivent au dépend de ceux qui les écoutent, et s'y entendent pour faire subire au diptères, les derniers outrages!!!!! .

On attend de nouvelles perles, pour enrichire ADRA,

Wnessou El Douda

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Lg5 (Lg5) le vendredi 01 août 2003 - 22h25:

Tres Chere Nao,
Congrats on your Citizenship, and, welcome to the Club !!!...
Gros bisous
Linda

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le vendredi 01 août 2003 - 17h26:

Saint-Denis pour l’exemple

(Par Eytan Ellenberg pour Guysen Israël News)

Dans la nuit du 25 au 26 juillet, un attentat antisémite a été commis contre le Centre Communautaire Juif de Saint-Denis. Des individus y sont entrés par effraction, ont violé les rouleaux de la Torah et écrit des slogans antijuifs comme JUIF=MORT.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le vendredi 01 août 2003 - 17h27:

Le Président Moshé Katsav a déclaré qu'Israël était en possession d'informations, selon lesquelles Yasser Arafat ferait tout ce qui est en son pouvoir afin de mettre un terme à la trêve en vigueur. (Guysen.Israël.News)