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Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le mardi 05 août 2003 - 17h58:

Les prémisses du "nouvel" antisémitisme (info # 010508/3) [analyse]

Par Raphaël Lellouche © Metula News Agency



J'ai lu récemment deux articles de Michel-Louis Lévy, publiés sur le site de Primo-europe.org, qui sont les compte-rendus de deux livres importants:



- Pierre Hebey, Les disparus de Damas (Gallimard, 2003),

- Emmanuel Todd, Après l'Empire, essai sur la décomposition du système américain (Gallimard, 2002)



Je voudrais exprimer mon accord profond avec ces deux comptes-rendus (qui sont publiés sur le site de Primo), qui ont le mérite de souligner, très justement à mes yeux, deux points importants concernant certaines continuités et permettent de comprendre des évolutions récentes: la fonction du ciment idéologique anti-américain dans la nouvelle idéologie de l'Europe (Todd), et le rôle ancien du catholicisme dans la diplomatie française au Proche-Orient (Hebey).

Pour en prolonger l'esprit, les réflexions suivantes, que ces commentaires m'inspirent, soutiennent la thèse selon laquelle ces deux points ont partie étroitement liée l'un à l'autre, et qu'ils sont, de conserve, fondamentaux à la compréhension de notre situation actuelle, celle d'une "planification idéologique" (des médias) visant à construire une certaine "identité culturelle européenne":

D'abord, l'attitude profonde de la France n'est pas une nouveauté. Ce n'est pas une "nouvelle judéophobie" d'essence anti-sioniste d'extrême gauche, qui serait sans rapport avec l' "ancien antisémitisme" de droite, comme on l'entend souvent dire. Elle fait fond avec le vieil antisémitisme catholique français (et même par-delà le nazisme). Elle est d'autre part indémêlable d'une tradition diplomatique de la France vis-à-vis de l'Orient. Elle s'inscrit en effet dans une tradition ininterrompue qui s'est aussi bien exprimée dans le pétainisme anti-anglo-saxon (celui des années 40 ou ‹ C’est le même › celui du conflit sur la dernière guerre d'Irak), de rivalité avec les "empires" maritimes (Grande-Bretagne et Etats-Unis) pour l'influence sur le Proche-orient (et, plus anciennement, sur l'Inde mais ça, C’est dépassé). La conjonction que l'on observe aujourd'hui dans la volonté pro arabe française de "paix" avec le monde islamique, contre Israël et les Etats-Unis, accusés d'être des "fauteurs de guerre" (vieille thématique pétainiste), et dans l'axe de laquelle la France voudrait construire "l'Europe-puissance", se révèle avoir des racines anciennes dans la culture coloniale de la diplomatie française, essentiellement liée au "protectorat" des chrétiens d'Orient dans un compromis très ancien avec l'Islam. Et cela, sur le dos des juifs d'Orient, comme le montre cette célèbre affaire de "crime rituel" à Damas en 1840.

Bernard Lewis l'avait déjà longuement analysée, et il avait montré que C’est bien par l'intermédiaire des Français, et à Damas (!) que, pour la première fois à l'époque moderne, les thématiques fondamentales de l'antisémitisme chrétien allaient être transplantées dans l'Orient musulman, où elles n'avaient pas de racines (car le crime rituel et l'usage du sang par les juifs sont un mythe chrétien qui n'ont aucun fondement religieux dans l'Islam), mais où, comme on le sait, elles ont fait florès depuis. Toute la propagande de l'Intifada est basée là-dessus (Tsahal, armée tueuse d'enfants !). Ainsi, C’est la France qui est initialement, dès 1840, responsable de la nouvelle synthèse (non nazie) d'un vieil antisémitisme catholique et de l'hostilité arabo-islamique contre les communautés juives du Proche-Orient, puis évidemment contre celle qui, depuis, s'est constituée en État souverain sous le nom d'Israël. Une nouvelle synthèse idéologico religieuse antisémite s'élabore donc, et non pas simplement une nouvelle "source" de l'antisémitisme en France sans rapport avec l'ancien !! Je pense effectivement, comme Michel-Louis Lévy, que le Vatican est impliqué dans cette résurgence européenne d'une vieille modalité d'antisémitisme, et qui est le prix de ce que les forces politiques et religieuses, en Europe, appellent le "dialogue des cultures" (Cf. le long texte de Chirac, dans Le Monde, au lendemain du 11 Septembre), qui n'est au fond que la confirmation du pacte entre le Catholicisme et l'Islam, gage culturel du pacte politique de l'Europe avec le monde arabe. C’est une des dimensions de ce que j'appelle la "nouvelle identité européenne".

Le protectorat de « Grande Syrie » est toujours dans l’axe (traditionnel) de la politique néo-coloniale française au Proche-Orient. Il implique l’effacement discret de l’indépendance libanaise, une politique délibérée de « tension » régionale par le maintien des milices du Hezbollah à la frontière israélienne (la France est le seul État européen a avoir refusé d’inclure le Hezbollah dans la liste des organisations terroristes qualifiées), et des « pressions » pour affaiblir autant que possible le « robuste » petit État hébreu, qui ne s’inscrit pas dans la sphère d’influence française de ce concept de Grande Syrie, initialement étendue à un soutien à l’Irak de Saddam. La politique d’influence française s’accommode de soutenir des dictatures sanglantes tout en invoquant l’alibi du « dialogue des cultures », qui n’a pas d’autre signification qu’un relativisme culturel permettant de faire litière des droits de l’homme, C’est-à-dire de toute défense de la validité universelle des principes démocratiques libéraux. Ce soi-disant « dialogue » n’est-il, aussi, que la couverture idéologique d’une realpolitik de « conciliation » se parant seulement d’attributs « humanistes » de façade. Et lorsqu’il invoque le « droit international», il est indifférent à la nature des régimes. Question de la nature des régimes qui, étrangement, n'a plus l'air de faire partie de la philosophie politique française, qui cherche plutôt à casser le "camp démocratique". On comprend alors qu'elle reproche amèrement aux États-Unis leur « messianisme » démocratique ! Ce n’est certes ni la démocratie ni la liberté que la France exporte en "Grande Syrie", pour ne pas parler d'un messianisme des droits de l’homme, qui paraît bien éloigné de ses horizons dits « humanistes ».

L’Europe a toujours été agacée par les prétentions de l’idéalisme et de l’exemplarisme moraliste américain, lui opposant la patine de sa vieille culture, faisant les choses en douceur, donnant du « temps au temps » et parvenant finalement à ses fins par la diplomatie, à force de ruse, de réalisme et de négociations. Le Quai d'Orsay se targue d'avoir le réseau diplomatique le plus étendu du monde ! Mais curieusement, désormais, il faut y prêter attention, la tonalité des valeurs a changé, et ce n’est plus un réalisme que l’on oppose au messianisme démocratique américain, c’est un « humanisme ». Et ce n’est plus simplement au style « idéaliste » du messianisme américain qu’on prétend opposer cet humanisme, mais à sa supposée agressivité d’ « Empire » (voir Joxe, Todd, Negri, Védrine). À l’opposition idéalisme-réalisme, s’est substituée une nouvelle opposition messianisme-humanisme, considérée comme l’affrontement de deux valeurs culturelles fondamentalement antagonistes. Un antagonisme supposé plus profond que le partage historique en commun, depuis les Déclarations de 1776 et de 1789, de la culture politique démocratique. C’est cela la nouvelle chanson de l'idéologie européenne !! C’est elle qui informe la structure de base des messages politico culturels des médias dominants. Et elle trouve des échos jusque chez des intellectuels européens jusqu'ici très radicaux dans la défense des valeurs démocratiques (Cf. le "Plaidoyer pour une politique extérieure commune" de Habermas, co-signé par Derrida, dans Libération du 31 Mai dernier).



Le livre d'Emmanuel Todd est parmi les plus représentatifs de la nouvelle idéologie des constructeurs de l'Europe-Puissance anti-atlantiste. Et le compte-rendu de Michel-Louis Lévy en est pertinent et perspicace. Accuser les États-Unis de double insuffisance, dans le domaine social économique (en tant que puissance économique improductive, et en tant qu'État non social) et, surtout, sur le plan d'un déficit d'universalisme (!!), est tout a fait caractéristique de la nouvelle idéologie européenne, et vaut d'être relevé. D'abord Michel-Louis Lévy a raison de souligner que la seule base théorique sur laquelle prétende se fonder Todd est son anthropologie de la famille. Or celle-ci est hautement conjecturale. Pour avoir moi-même pas mal travaillé sur les problèmes de l'anthropologie de la famille, je peux dire que les hypothèses de Todd, sur ces questions, lui sont très personnelles, pour ne pas dire arbitraires. Qu'en tout cas, elles ne recueillent pas le moindre consensus dans la communauté scientifique, et elle relève d'un "déterminisme socio-anthropologique" peu acceptable. Quant à ses affirmations sur les limites de l'universalisme américain du fait de son supposé "racisme anti-arabe", elles sont proprement choquantes et absurdes. Il est clair que s'y mêle une pointe d'antisémitisme.

Mais il est surtout important de repérer dans ce genre de littérature l'un des concentrés les plus exemplaires de la nouvelle idéologie européenne en construction. Ses traits principaux sont: (a) la dénégation de la menace islamiste liée à la défense apologétique du monde arabe; (b) un patriotisme politico-économique européen anti-atlantiste, fondé sur la prospérité économique et le compromis social de l'État-providence; (c) un antiaméricanisme virulent, rénovant les thèses marxistes sur le "Capital financier" improductif et parasitaire. Sur ce point, Todd partage avec Alain Joxe et Noam Chomsky l'idée que C’est l'impérialisme américano sioniste qui constitue en fait la seule véritable menace s'exerçant sur le monde ‹ et notamment sur les "nations arabes" ›, et qui a intérêt à y entretenir le "chaos" de la guerre perpétuelle (autant de thèses que l'on retrouve à l'identique chez tous les rédacteurs du Monde et du Monde Diplomatique). Le mot d'ordre central de la "Paix" est censé être la valeur de regroupement de cette nouvelle idéologie, laquelle s'appuie essentiellement sur deux autres valeurs-clé, "l'Humanisme" et le "Dialogue" culturel. J'explique plus bas leur économie. Ce n'est d'ailleurs pas par hasard si l'on nomme du même nom "camp de la paix", ceux qu'on suppose, en "Palestine-Israël" s'opposer aux "généraux sionistes" et, en Europe, aux "faucons" américains. Ce soi-disant "camp de la paix" dessine une alliance stratégique incluant l'Europe, la Russie, le monde arabe (terroristes, dictatures, et islamistes charitablement et euphémiquement incorporés). N'ayant pas de moyens militaires ad hoc, ce "camp" se construit essentiellement par l'arme d'une propagande médiatique massive et mondiale.

On a intérêt à approfondir ce que dissimule cette nouvelle théorie de l’« Humanisme diplomatique », car C’est autour de cette nouvelle doctrine que cherche à se redéfinir l’identité européenne tournant le dos à l’atlantisme. Car C’est bien ainsi que les stratèges français désignent l'Europe qu'ils veulent construire. Ils appellent ça "L'Europe, Puissance humaniste" !! Il l'opposent à l’idée de « messianisme américain », où C’est désormais le messianisme qu’on souligne, en insistant de plus en plus fortement sur sa nature non plus morale, mais, curieusement, « religieuse ». Or qu’y a-t-il derrière cette allusion au messianisme, à une « religion du Messie » ? Il n'y a pas de doute que ce soient des tendances anti-judaïsantes.

Ce sont ces accusations fondamentales que, dans une fusion entre l'anti-impérialisme de la gauche et l'antiaméricanisme traditionnel pétainiste-catholique, les nouveaux idéologues de l'Europe-Puissance, tels Emmanuel Todd, Alain Joxe, et toute une lignée d'intellectuels (bien plus dangereux que le ridicule Boniface, qui a le désavantage de l'inculture et la candeur de trahir les intentions trop ouvertement et vulgairement) orchestrent dans les médias les plus influents des élites françaises (le groupe de presse Le Monde et toutes ses déclinaisons, Le Monde Diplomatique, Le Courrier International, etc. y occupent une place centrale).

Aussi, je tiens absolument à signaler, comme éminemment symptomatique de ce qui se cache derrière ce glissement, cette extraordinaire page publiée dans le Courrier International ‹ Cf. n° 652, 30 avril 2003, extraits choisis par la rédaction d’Enric Juliana, dans La Vanguardia, de Barcelone › sur « Le Dieu de vengeance de George W. Bush » (C’est le titre de l'article) dans le cadre d’un Choc des christianismes (C’est le surtitre, allusion au « choc » de Huntington entre les civilisations). Je cite :

« Les leçons que nous pouvons tirer de la tragédie irakienne que, de l’autre côté de l’Atlantique, les gens ont une conception de Dieu très différente de la nôtre. Une idée qui refait en sens inverse le chemin de Paul de Tarse pour retomber sur l’irascible Jéhovah de l’Ancien Testament, qui avait fait égorger tous les premiers-nés d’Égypte pour que son peuple élu entre à nouveau dans l’Histoire ».

Tous les ingrédients de la suggestion antisémite sont là. Qu’est-ce que « refaire en sens inverse le chemin de Paul de Tarse », à savoir le chemin de sa conversion du judaïsme au christianisme, sinon régresser au judaïsme ? Le Courrier International suggère donc à ses lecteurs que George W. Bush n’est pas vraiment chrétien, mais qu’il s’est en quelque sorte reconverti à rebours à une sorte de judaïsme ! Contrairement à Chirac, en effet, il préfère le chemin de Jérusalem à celui de Damas. Et quelle vision du judaïsme le magazine appartenant au groupe Le Monde nous offre-t-il là ? L’antijudaïsme se colore nettement d’antisionisme avec cette phrase hallucinante aujourd’hui, dans un magazine contemporain, pour déchiffrer la politique proche orientale des Etats-Unis : « faire égorger tous les premiers-nés d’Égypte pour que son peuple élu entre à nouveau dans l’Histoire » ! Quand on sait combien les médias insistent quotidiennement sur l’image d’une armée israélienne « tueuse d’enfants », cette conjonction terrible de la notion de « peuple élu » (Israël), « d’entrer à nouveau dans l’Histoire » (sionisme), et « d’égorger les enfants d’Égypte » (ou de Palestine peut-être, comme Mohamed Al-Dura), est transparente au sujet des transferts de l’imagerie antisémite sur l’antisionisme contemporain qui se projette sauvagement dans l’américanophobie des médias.

Si je tiens à relever cet exemple empesté entre tous, C’est qu’il ne s’agit là en aucun cas d’un antisémitisme populaire des « banlieues ». Il s’agit là d’un antijudaïsme pernicieux qu’on peut relever aujourd’hui dans une presse très branchée et progressiste, supposée être d’un haut niveau intellectuel, et appartenant au groupe de presse qui fait idéologiquement la pluie et le beau temps dans les élites cultivées de la nation. Et qu'il émane quasi-directement de l'Église catholique (il s'agit de la communauté de Sant'Egidio, vouée à la diplomatie du "dialogue" évangélique). Il trahit du même coup le véritable sens de cet axe de communication stratégique des médias français, insistant infatigablement sur le thème de la mort des « enfants palestiniens ». De cet antijudaïsme politique (néo-marcionite), réanimant les clichés meurtriers du vieil antisémitisme chrétien, on peut relever mille occurrences égrenées dans les médias français aujourd’hui. L’article du Courrier International se conclut ainsi. Je cite :

« Elle oblige aussi à s’interroger sur la vigueur du catholicisme, sur sa capacité à véhiculer le message universaliste du Nouveau Testament et ses potentialités comme "cadre de référence" d’un humanisme capable de dessiner des horizons mondiaux, face aux élans diviseurs de la "destinée manifeste" ».

Cette chute nous confirme, s’il en était besoin, à propos du sens véritable de l’ « humanisme » et du « dialogue des cultures » sur lesquels Chirac prétend construire l’axe idéologique de son Europe anti-atlantiste depuis l'après 11 Septembre. Ce genre de prose nous donne en effet une idée des fondements sur lesquels, consciemment ou inconsciemment, repose l’« humanisme » antiaméricain que l’Europe veut opposer aux « choc des civilisations ».

La rupture et le déni des liens civilisationnels évidents qui rattachent l’Europe et l’Amérique passent en effet par une nouvelle construction idéologique exigeant, que l’on accentue des différences internes au christianisme en le présentant comme un abîme plus profond que ce qui pourrait séparer l’humanisme catholique de l’Europe et la Oumma arabo-islamique.

Du coup, le rejet simultané du « messianisme » démocratique américain et du sionisme juif prend tout son sens, assimilés comme expressions d’une religion du « Dieu violent ». C’est-à-dire qu’un antijudaïsme néo-marcionite va devenir la condition idéologique préalable d’un rapprochement avec le monde arabe. Pour reprendre le titre fabuleux du Courrier International, on choisit de privilégier un « choc des christianismes » à un « choc des civilisations » (avec l’islamisme) qu’on cherche à éviter à tout prix!

Ce qui reprend du service dans le cadre du "dialogue avec l'Islam", C’est le marcionisme, une hérésie chrétienne des premiers siècles qui séparait radicalement l’Ancien Testament et le Nouveau Testament, comme étant les religions de deux Dieu distincts, le Dieu juif (Jéhovah), dieu de vengeance cruel et particulariste, et le Dieu chrétien (Jésus), Dieu d’amour universel. C’était une forme hérétique du christianisme dont l’antijudaïsme virulent est l’une des sources importantes de l’antisémitisme chrétien tout au long de son histoire. Mais l’Eglise catholique, depuis Saint Augustin, avait réaffirmé constamment l’ancrage et le lien inséparable du Nouveau et de l’Ancien Testaments, et évidemment l’identité de leur Dieu, contre cette hérésie marcionite. On voit qu’aujourd’hui, dans certains secteurs catholiques prônant le soi-disant « dialogue » universel, on assiste à une résurgence d’un christianisme hérétique libéré de la tradition judéo-chrétienne, aux nouvelles couleurs marcionites, parce que les impératifs du dialogue avec l’islam supposent une rupture avec le judaïsme "messianique".

Je crois que cette élaboration idéologique sur fond de judéophobie, c’est-à-dire dont les juifs vont derechef faire les frais, n’a pas seulement une base négative. Elle ne sert pas seulement à cimenter en creux un front d’opposition antiaméricain permettant de rallier à la politique étrangère néo-gaulliste de Chirac la gauche anti-impérialiste, anti-libérale et anti-mondialiste, avec l'anti-américanisme "continental" du bloc franco-germanique, au sens où elle désigne ‹ en négatif › un ennemi commun.

Je crois qu’elle a aussi une base positive, au sens où c’est une construction en cours, qui se cherche dans le monde catholique (la démocratie chrétienne est le courant politique majoritaire en Europe), pour bâtir un socle idéologico religieux à l’alliance politique de la vieille Europe catholique avec le monde arabe et musulman. Ma conclusion est donc que la "nouvelle" judéophobie n’a pas seulement sa source dans une contamination de l’islamisme des banlieues. Mais qu’elle a également sa source indépendante dans la doctrine française, d’inspiration néo-catholique, du très hypocritement nommé « dialogue des cultures ». C’est le socle idéologique de la conciliation avec l'islam radical. Je l’ai dit, cette doctrine est contestable aussi bien d'un point de vue catholique orthodoxe, parce qu’elle mutile le christianisme de son lien spirituel interne avec le judaïsme, que du point de vue du rationalisme des Lumières et de l’esprit démocratique, puisqu’au nom d’une « paix » opportuniste, elle nie, par son relativisme des valeurs, tous les principes d’universalité de la raison et des droits de l’homme qui fondent l’unité du monde démocratique, c’est-à-dire, le véritable socle de la communauté civilisationnelle de l’Europe avec l’Amérique, pour le briser en deux selon la ligne de fracture atlantique.

Ces courants sont assez puissants en France pour nourrir les médias de « curiosités » qui peuvent étonner et surprendre ponctuellement, mais qui font vite sens lorsqu’on les examine dans leur récurrence, et qu’on en découvre la cohérence discursive.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bebel (Bebel) le mardi 05 août 2003 - 15h38:

Maxiton,

la photo envoyee par hajklouf-ayman est la preuve de la volonte d'exterminer , de tuer. on voit tres bien les tours jumelles de NY et un avion s'y approche, ainsi que les flammes autour des visages.....

je pense comme vous que c'est une ceinture explosive virtuelle et il serait temps que les moderateurs censurent ce monsieur qui vient nous provoquer, comme les terroristes d'arafat qui viennent jusqu'aux villes israeliennes.....

liberte d'expression, oui....
provocation a la violence, non....

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le mardi 05 août 2003 - 10h09:

avez vous vu le montage envoye par ayman-hajklouf sur
'' israel dans la tourmente '' ?

je pense comme robert abraham qu'il s'agit d'une ceinture
explosive virtuelle

Et vous ?

Et les moderateurs ?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Anonyme (Anonyme) le mardi 05 août 2003 - 07h48:

NOS KIFS

En ces chaudes journées, je me remémore la nuit, à Khéreddine, dans un jardin, sur des chaises longues, en pleine chaleur, manger une tranche de pastèque bien fraiche... quel kif !

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Citron (Citron) le mardi 05 août 2003 - 01h54:

Gabriel Kabla : “ On ne change pas une équipe qui gagne ”

Parmi les rencontres que nous avons effectuées à l’occasion du Congrès du RCD, celle avec M. Gabriel Kabla, l’un des grands militants tunisiens du Rassemblement en France dont les liens avec la sphère politique française ont apporté beaucoup aussi bien pour la Tunisie que pour la France, tous milieux confondus.

A propos de la candidature du Chef de l’Etat à l’élection présidentielle de 2004, M. Kabla a indiqué qu’il s’agit d’un évènement attendu et que c’est tant mieux qu’il se soit produit. “ Le peuple tunisien l’attendait. Il le demandait ”, a-t-il affirmé dans une brève déclaration à Réalités. “ Le peuple tunisien croit et a confiance en la compétence de cet homme qui a fait un trajet sans faute et qui a toujours tenu ses promesses. Il est le leader d’une organisation à laquelle adhère la majorité des Tunisiens. Un parti qui existe depuis la lutte pour l’indépendance et qui a su s’adapter à toutes les situations”.

A propos de l’écho à l’étranger de cette candidature, M. Kabla nous a indiqué que “ la diplomatie étrangère va accueillir cette nouvelle avec beaucoup de satisfaction vu l’image très positive dont bénéficient le Président Ben Ali et la Tunisie à l’étranger”.

Pour l’avenir, Gabriel Kabla souligne que le projet de Ben Ali n’est pas encore achevé. Il se réalise par étapes et doit mener, dans sa finalité, la Tunisie dans la sphère des pays développés. “ Il n’y a donc aucune raison de changer une équipe qui gagne ”, a-t-il souligné, souhaitant un grand “Mabrouk” à tous les Tunisiens à l’occasion de cette candidature.



N.B

redaction@realites.com.tn

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Citron (Citron) le mardi 05 août 2003 - 01h55:

Zina, la sœur d’Aziza, nous a quitté : Une grande légende de la danse est tombée

Tellement populaires et inséparables ces deux sœurs que lorsque, pour la première fois apparut dans la circulation de Tunis le bus double, l’imaginaire populaire le baptisa vite “ Zina & Aziza ”. Aujourd’hui, la locomotive est brisée en deux .

En ce début des années 50, être de la région de Mellassine et aller se produire en tant que danseuse sur la scène d’un café chantant de Bab Souika où seuls, ou presque, les hommes pouvaient accéder, relevait de l’impensable, du défi, voire de la provocation. Mais Chedlia et Mahbouba Bouzaïane avaient des raisons que les Tunisiens d’alors ne pouvaient comprendre, se contentant seulement d’apprécier ce duo de charme qui donnait tant de plaisir aux veillées de ramadan. Elles sont nées pour être artistes et danseuses professionnelles. Pas pour être au foyer et porter le sefsari au moment de sortir.

Le premier à s’en apercevoir fut le père du folklore tunisien, feu Ismail Hattab. Il sollicita d’autant plus leurs services qu’il venait de perdre les plus grandes danseuses de son ballet, Aïcha et Mamia, également deux sœurs. Le deuxième à les remarquer, beaucoup apprécier et inviter à faire partie de son ballet était le maître incontestable de la danse folklorique : Hamadi Laghbabi. Avec elles, il fonda, en 1962, la Troupe nationale des Arts populaires.

A l’époque, le plus grand phénomène du violon, le maestro Ridha Kalaï, avait déjà sa propre troupe à Bab Souika, aujourd’hui encore connue sous le nom de “ El Manar ”. Son orchestre étant de type oriental, il avait pris l’habitude de commencer galas publics et fêtes privées par deux morceaux de musique empruntés à Mohamed Abdelwaheb et intitulés, l’un Zina, l’autre Aziza. Pour donner un corps et une âme à ces deux musiques, Ridha Kalaï sollicita, à son tour, les services des deux jolies jeunes dames. Et sur le coup, il les rebaptisa Zina & Aziza. Depuis cette année 1965, plus personne ne se souvint que Zina n’était autre que la belle Chedlia de Mellassine, et Aziza, la non moins belle Mahbouba, sa sœur cadette.

Un peu moins avec Ridha Kalaï, mais surtout avec Ismaïl Hattab et beaucoup plus avec Hamadi Laghbabi, Zina & Aziza devaient désormais sillonner le monde et se présenter comme étant les ambassadrices de la danse folklorique tunisienne.

Aujourd’hui, le public tunisien et les jeunes pourraient, peut-être, se rappeler de la dernière grande prestation de Zina & Aziza à l’occasion du spectacle La Nouba, en 1990 sur la scène de l’amphithéâtre de Carthage. Mais personne ne peut se souvenir que Zina avait campé un rôle dans “ Goha ”, le film de Jacques Baratier, aux côtés de… Claudia Cardinale et Omar Shérif, un film présenté en 1958 au festival de Cannes. Et personne (sinon les plus vieux, peut-être) ne peut se souvenir que la très belle Zina avait plusieurs fois fait la une et la couverture des journaux et des revues féminines des années 50.

Mais l’Histoire, elle, retiendra tout. Et témoignera qu’avec Zina une grande légende de la danse folklorique tunisienne est tombée. Zina nous a quittés le 25 juin dernier à l’âge de 67 ans. Laissant orphelins sa sœur et le monde des arts populaires.



M.Bouamoud

femmes@realites.com.tn 31-07-2003

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le mardi 05 août 2003 - 00h26:

Marche du 9 Av autour de la Vieille Ville
Comme chaque année, une marche aura lieu mercredi soir autour des murailles de la Vieille Ville de Jérusalem, à l’occasion du jeûne de Tich’a Beav. Au cours de ce rassemblement, organisé par le mouvement «les Femmes en Vert» dirigé par Nadia Matar, les participants exprimeront leur attachement à Jérusalem unifiée et au Mont du Temple. La soirée débutera à 20 heures sur la place Safra par la lecture du livre des Lamentations, Eh'a.
Les ministres Benny Elon et Nathan Chtaransky prendront ensuite la tête du cortège qui comprendra, d’après les estimations, des milliers de personnes.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emma (Emma) le mardi 05 août 2003 - 00h22:

Lettre ouverte au Président de la République
Par Claude Bensoussan pour Guysen Israël news
4 août 2003 / 17:40


Monsieur le Président,

Ce qui s'est passé dans la nuit du 25 au 26 juillet, le sac du centre communautaire de Saint Denis, est passé comme un petit fait divers, mais vraiment un très petit fait divers. Cela ne vous interpelle t-il pas, et vous en êtes vous seulement rendu compte?...


Au fond, il n'y a que nous qui sommes concernés et consternés. Nous qui comptons les coups, les injures, les inscriptions antijuives, les profanations de cimetières, de synagogues et de monuments à la mémoire de nos morts. NOS morts. Pas ceux de la France…Ils semblent ne pas appartenir à l'Histoire de France. Ils ne sont qu'à nous ces morts. Et toutes les plaques commémoratives ont l'air d'un immense fardeau pour certains dans ce pays. Monsieur le Président…

Mais D.ieu merci, cette fois ci, encore, il n'y a pas eu de mort…

Je ne sais Monsieur le Président, si vous lisez votre courrier, mais vous devriez être, avec tout le respect que je vous dois, plus attentif aux réponses que vous donnez à ceux et celles qui vous écrivent…Car je vous ai écrit deux fois et vous m’avez répondu pour m’assurer de l’importance que vous accordiez à ce fléau qu’est l’antisémitisme. Si c’est votre Directeur de Cabinet qui se charge des réponses, cela ne vous absout pas. Mais quand c’est vous qui lisez le discours qu’on a bien voulu vous préparer, on peut penser qu’en France, un Président de la République, ne se laisse pas faire dire n’importe quoi. Je dis çà parce qu’il semblerait que dans d’autres pays, les chefs d’Etat se laisse berner, et disent des choses qui ne sont pas toujours vérifiées…

Voici vos paroles récentes lorsque vous receviez les représentants des institutions juives de France :

"Aujourd'hui, vous n'êtes plus seuls. Contre l'antisémitisme, la France est avec vous. Car c'est bien la France qui est agressée quand un juif est agressé sur son sol. Car c'est bien la France qui est insultée quand une synagogue brûle sur son sol. Car c'est bien la France qui est humiliée quand, sur son sol, un enfant juif est obligé de changer de collège pour échapper aux brimades, aux intimidations et aux insultes. Quand des Juifs, parce qu'ils ne se sentent pas suffisamment entendus, soutenus, protégés, perdent confiance dans leur propre pays, c'est notre cohésion nationale tout entière qui est menacée."

Jusqu’à quand, Monsieur le Président, la France devra être humiliée ?
Jusqu’à quand la cohésion nationale doit-elle être ainsi menacée ?
Jusqu’à quand les juifs de ce pays, doivent-ils accepter d’être des proies faciles ?
Jusqu’à quand les juifs de ce pays, devront-ils cacher leur kippa sous une casquette pour n’être pas agressés dans la rue ?
Jusqu’à quand des élus, affichant ouvertement leurs sympathies pro palestinienne au risque de provoquer des flambées de violence contre une partie de leurs administrés, pourront-ils impunément continuer à exercer leur mandat ?
Jusqu’à quand des machines parlantes télévisuelles, pourront-elles affirmer, sans honte pour la France, que le saccage d’une synagogue pourrait-être, un simple acte de délinquance ?

Aujourd’hui, nous apprenons que la plaque qui rappelle l’assassinat du Préfet Erignac, à Ajaccio a été descellée et brisée. C’est toute la France, celle d’en haut comme celle d’en bas, qui fait part de son indignation. Le nouveau Préfet de Corse appelle personnellement madame Erignac, pour lui exprimer sa peine et l’assurer de toute la sympathie du peuple français. Et c’est normal. Sans vouloir porter atteinte à la mémoire du disparu, je rappellerais qu’il s’agit là d’un acte politique, aussi odieux soit-il, commis par des groupuscules qui réclament l’indépendance de la Corse et qui s’en sont pris à celui qui représentait l’Etat français. Ce n’est pas l’homme Erignac qui était visé, mais sa fonction et à travers elle la France. Si le préfet s’appelait Bernard, il aurait subi le même sort…
Toutes les télés en ont fait la « une ». On n’a parlé que de çà sur toutes les ondes.

A Saint Denis, c’est la France qui a été humiliée, c’est la France qui a été mise en terre.

Qui a appelé le rabbin Belinov ? Qui s’est préoccupé de la douleur de la communauté juive atteinte dans ce qu’elle a de plus cher : ses Rouleaux de la Thora ? Des millions de fois martyrisés durant les siècles, ils ont été une fois de plus profanés. Et certains ont osé dire que ce saccage pouvait être assimilé à un acte de délinquance, puisque de l’argent avait été dérobé…Je parle de ce Maire communiste qui, n'ayant plus la foi en la faucille et le marteau, essaie de ratisser large dans la communauté musulmane et assène des coups de massue à ses administrés juifs. Il est vrai qu'en peinture, le complémentaire du rouge est le vert…

Et l’inscription JUIF= MORT ? Fait-elle aussi partie de tout cambriolage ? J’irais alors, au premier hold-up dans ma ville, vérifier si sur les murs de la banque ou du supermarché attaqués, je retrouve cette inscription, ce blasphème…

Monsieur le Président, quand un pays est humilié, son drapeau doit être mis en berne…

Quand la France est humiliée, comme par le passé, on attend de son chef, qu’il s’adresse à la nation, et à la nation toute entière, pour tenter de la relever, lui redonner un semblant d’orgueil, la ranimer, lui faire chanter s’il le faut son hymne national : « Aux armes citoyens ! Formez vos bataillons ! Marchons, marchons, qu’un sang impur, abreuve nos sillons ! ».

Après les deux mille cinq cent - trois mille ?- actes antijuifs en France, il est trop tard pour prendre les armes contre cet envahisseur qui veut mettre la France à genoux : le racisme antijuif. L'ennemi a gagné la guerre, une fois de plus la France est défaite.

Ne croyez surtout pas ceux qui parmi nous, condamnent fermement ces actes, et espèrent une réaction forte des autorités: en réalité nous avons tous perdu l'espoir d'un futur meilleur. Nous avons, comme vous l'avez souligné, perdu confiance dans notre propre pays. Certains essaient de survivre, la majorité est découragée et une forte minorité songe à partir. Il ne fait plus bon vivre en France, voilà la triste réalité. Le reste n'est qu'apparence.

D'une France qui détient le record des actes antisémites malgré trois procès retentissants liés à la Shoah. D'une France où la gauche met trois jours à pondre un laborieux communiqué de désaveux lorsque des juifs de gauche se font casser la gueule. D'une France où sous un gouvernement de droite, on continue à permettre à des télévisions et radios d'Etat d'additionner les mensonges sur le conflit du Proche-Orient – ce matin 4 Août sur France Info on annonce "un palestinien a été tué….alors qu'il s'apprêtait à déposer une bombe": l'ordre de la phrase ne laisse aucune place au doute. C'est le meurtre d'un homme, fût-il terroriste qui compte et seulement après ce qu'il projetait de faire. L'auditeur a tout compris…- d'une France où l'on scotomise la majeure partie des actes antisémites, où l'on décourage toute plainte, d'une France qui reçu avec honneur tous les dictateurs de la planète, qui a vu le Liban s'effondrer sans daigner poser son ballon de rouge, d'une France dont le tiers de la population a souhaité la défaite de l'Amérique, d'une telle France, il n'y a plus rien à espérer…

C'est celle des "pacifistes" qu ne voulaient pas mourir pour Dantzig, celle des Céline, de Rebatet, des Brasillach de ceux qui vivront bien tant qu'il pourront lire leur Télé 7 jours. Sauf qu'un jour il risque de ne pas être publié dans la langue de Montesquieu. Mais qu'importe, il y aura toujours Canal +. Plus besoin de savoir lire !
C'est la France d'Ardisson !

"Oublier un crime, est un crime". Cette citation du Mémorial juif de Drancy est l'une des nombreuses pensées que Claude Erignac aimait à consigner dans ses agendas. Les journaux ce matin titraient :"Ils ont osé profaner la mémoire du Préfet". Aucun n'a osé parler de la mémoire profanée du peuple juif, à Saint Denis…

Monsieur le Président, il y six mois, au lendemain de l'agression dont a été victime un rabbin parisien, je vous faisais une lettre pour vous dire mon désarroi et vous rappelais qu'à chaque fois que l'on s'en est pris aux juifs, le monde et donc la France étaient entrés dans une ère de tourmente et de malheurs. Je vous rappelais aussi ce que disais ce juif connu sous le nom de Jésus et que certains qualifient de Messie:"Le Salut vient des juifs…".

"Salut" du latin "salus", du punique "shalus", de l'hébreu "shalosh", c'est-à-dire "trois", comme "LIBERTE- EGALITE- FRATERNITE". Cette triple devise, en ce qui concerne les juifs de France qui sont devenus des juifs en France, a été bafouée et humiliée…

Notre LIBERTE est bafouée quand nos lieux de cultes sont saccagés et quand nous cachons notre kippa pour ne pas être agressés. Le rabbin Belinov, aurait subi le même sort que les Rouleaux de la Thora s'il avait été sur les lieux : je vous garantis qu'il aurait été saigné par ces salauds…

L'EGALITÉ est un vain mot, lorsque les attentats dont nous sommes victimes deviennent des faits divers au même titre que de simples actes de délinquance courante. La destruction de la plaque souvenir d'un préfet assassiné vaut plus que tous les actes antisémites de ces dernières années…

Il y a longtemps que la FRATERNITE est enterrée…

Que nous reste t-il donc? La valise ou le cercueil? Expression trop galvaudée, elle ne fait plus recette. Nous vous laisserons donc et les valises et le cercueil. Il ne sera pas dit que nous partirons comme des voleurs. Le juif a trop donné à la France et la France, après des siècles d'exclusion, de mépris, après l'affaire Dreyfus et le régime de Vichy, lui offre à présent l'égalité suivante: un acte antisémite pour 250 juifs…
Nous devons, chacun avec sa conscience, réfléchir au futur de nos enfants. Il est et il ne peut être que dans le pays de nos ancêtres, le seul ou le mot AVENIR a un sens pour nous…

On dit aussi que la décision de monter en Terre Sainte fait suite à un appel intérieur…Beaucoup de juifs français commencent à entendre cet appel. Comme une délivrance…
Le peuple juif attend toujours son Messie, l'Oint du Seigneur, et il l'attendra toujours, même s'il tarde, c'est l'un de nos articles de Foi.
En répondant à l'appel intérieur, chacun d'entre nous devient son propre Messie, son Sauveur, Certains diront que D.ieu les a choisis, que cet appel est celui d'En Haut, et que le tour de chacun viendra… qu'il vaut mieux être l'Oint du Seigneur que loin du Seigneur…Pour ne pas finir comme les explorateurs dans la Bible, et mourir dans le désert des nations. Car ceux qui veulent saigner du juif ne se cache plus en France.

Partir. Pour être loin du saigneur…

Mais les juifs n'oublieront pas, Monsieur le Président, qu'après avoir été le seul dirigeant européen dont l'album de famille peut vous montrer entrain de serrer dans vos bras Saddam comme vous ne le ferez jamais (à D-ieu ne plaise) avec Sharon, que c'est sous vos années de Présidence que le record d'acte antijuifs a été pulvérisé. Cherchez l'erreur…

Et le catalogue de forfaitures est loin d'être épuisé…
La France ne se relèvera plus, elle s'est précipitée tête basse et la queue entre les jambes dans l'ère des tourmentes, en comparaison desquelles, Vichy n'est qu'une eau plate…

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le lundi 04 août 2003 - 22h34:

Les NOA d'honneur de la Douda sont les meilleures

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le lundi 04 août 2003 - 19h58:

La Douda
j'ai ecrit : on peut NE PAS BRONZER idiot ailleurs etc...

par ailleurs je n'ai pas envie de juger les autres. je peux
essayer d'argumenter mais juger...non.
Que celui qui peut me jette la premiere pierre.

scoop scoop scoop scoop :

ayman est revenu sous le pseudo de hajklouf

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Albert (Albert) le lundi 04 août 2003 - 20h40:

Paris brûle t'il....?

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Wnes (Wnes) le lundi 04 août 2003 - 17h27:

La Douda ( Hak El Ouet International Tracking Station )

Cheïkha ! Voici à nouveau, pour le bonheur de tous des perles sur le Web !

Maurice : "AUCUN DES TROIS MONOTHEISMES NE PARVIENT A S'ARRACHER DE SON SYMPTOME... LE SYMPTOME DES JUIFS,C'EST D'AVOIR ETE " LES PREMIERS" :
* Personne ne peut affirmer qu'ils aient été les premiers ni les seuls (Voire l'unique Athon de Akenathon ), quant aux trois monothéismes en questions, ils ne sont que le fruit de l'évolution transcendantale de multiples courants religieux, ainsi que d'apports extérieurs. Vouloir réduire à trois, ce que représente cette multitude, c'est faire fi de l'apport culturel ( voire cultuel ) des nombreuses civilisations ainsi ignorées.

Maxiton : " on peu ne pas bronzer idiot ailleurs qu'a Tabarka " :
* Oh que oui on peut bronzer idiot ailleurs qu'à Tabarka ! Partout où il y a des clubs genre Club Med sous tous les cieux, histoire de BBB (Bouffer Baiser Bronzer), on y bronze idiot dans une atmosphère d'agence matrimoniale !

Maxiton : " qui denichera les perles du denicheur de perles ? d'autant plus que bien souvent ce qu'il designe comme etant des perles - du genre noix d'honneur- sont des opinions que l'on peut discuter mais pas tourner en
derisions " :
* A vous l'honneur cher ami, la Douda n'attend que cela ! Ne saviez vous pas que parmi les grandes coutumes Goulettoises on peut citer : La dérision, la déraison, le parler, le partager, l' exprimer, le critiquer, l'analyser, le décortiquer, l'impressionner, l'informer, etc. Au milieu de tous ces commentaires très sérieux s'il en est, il faut bien laisser la place à un peu de rigolade. Ce qui tout compte faits est très Tune, alors à votre tour d'aller un peu à la pêche aux huîtres perlières.

Soued : " Sharon ne voit pas la clôture de défense comme une frontière unilatérale. Il m'a dit que "ce n'était ni une frontière politique, ni une vraie barrière de sécurité. " :
* Que voient-ils donc ces leaders, si ce n'est que la ligne qu'ils ne peuvent avouer, car il est trop tôt, une ligne qui préfigure la séparation de deux états totalement indépendants.

Wnessou El Douda

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Claudia (Claudia) le lundi 04 août 2003 - 17h12:

La Tunisie commémore le centenaire de la naissance de Bourguiba

TUNIS (AP) - Un hommage appuyé a été rendu en Tunisie à l'occasion du centième anniversaire de la naissance d'Habib Bourguiba, qui aura présidé aux destinées du pays pendant trente ans, avant d'être écarté du pouvoir en 1987 par son Premier ministre de l'époque, Zine El Abidine Ben Ali.

Fin politique, cet avocat né le 3 août 1903 et formé dans les universités françaises avait, dès son jeune âge, consacré sa vie à la cause de son pays placé sous le joug du Protectorat français.

Usant d'une doctrine qui lui est propre, le "bourguibisme", fondée sur ce qu'il aimait à appeler "la politique du bâton et de la carotte" qui prônait la résistance en même temps que la négociation, ce tribun né a su mobiliser son peuple sous la bannière du parti nationaliste Néo-Destour qu'il avait créé en 1932 pour conduire le mouvement de libération de son pays.

Après un quart de siècle de lutte, dont 11 ans en prison, il parvenait à obtenir en 1955 l'autonomie interne de la Tunisie, avant d'arracher l'indépendance au terme d'un an de négociation avec le gouvernement de Pierre-Mendès France. Fort de son surnom de "combattant suprême", il se lançait dans l'édification d'un Etat moderne qui allait petit à petit transformer radicalement le visage de la Tunisie.

Avant même d'abolir la monarchie du Bey de Tunis en juillet 1957, Habib Bourguiba faisait promulguer le Code du statut personnel (CSP), un acte qualifié à l'époque de "révolutionnaire" qui ouvrait la voie à l'émancipation de la femme. Ce code civil interdisait en effet la polygamie, tolérait le divorce et légalisait l'avortement. Bourguiba s'était également prononcé contre une application à la lettre des préceptes coraniques.

L'homme avait aussi entrepris de généraliser l'enseignement en créant des écoles dans les zones les plus reculées du pays. "Je sais que cela va me poser des difficultés et des problèmes, mais je préfère gouverner un peuple instruit, plutôt qu'un peuple inculte et ignorant", avait-il alors lancé.

Défenseur passionné d'un monde arabe moderne, M. Bourguiba s'est distingué par l'originalité de ses vues. Vingt ans avant Anouar El-Sadate, il avait préconisé la réconciliation avec Israël et proposé une fédération entre les Etats arabes et l'Etat hébreu, idée qui lui avait valu d'être traité de fou et de traître par les nationalistes.

Sous la pression de ses partenaires, il devait toutefois se joindre plus tard à la condamnation des accords de Camp David. En échange, Tunis abrita un temps le siège de la Ligue arabe, puis celui de l'OLP à son expulsion du Liban.

Peu après ses 80 ans, il avait dit souhaiter vivre encore dix ans pour "conduire la marche de la Tunisie vers l'invulnérabilité et la prospérité". Le général Ben Ali devait casser ce rêve à l'occasion d'un "coup d'Etat médical" en novembre 1987, alors que M. Bourguiba, accusé de "sénilité", devenait de plus en plus isolé, victime de rivalités de cour, intransigeant envers toute opposition et incapable de faire face à la crise économique. Il devait s'éteindre en avril 2000 dans sa résidence de Monastir. AP

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maxiton (Maxiton) le lundi 04 août 2003 - 08h27:

on peu ne pas bronzer idiot ailleurs qu'a Tabarka

En plus de " NOM DE DIEU " conseille par Maurice


LES TROIS MONOTHEISMES de Daniel Sibony pour
comprendre Nom de Dieu

PUITS DE GUERRE, SOURCES DE PAIX d'Armand Abecassis.
Une reflexion a partir de textes bibliques rejoignant les
problemes agitant le Proche-Orient

LE LIVRE BRULE de Marc Alain Ouaknin :
Une ouverture au Talmud, a l'exegese biblique, et surtout la
decouverte de rabbi Nahman de Braslav.

LES BATISSEURS DU TEMPS d 'Abraham Heschel : L'art de
vivre edifie par les juifs et que le shabbat continue a nous
enseigner

LES JUIFS EN TERRE D'ISLAM de Bernard Lewis

Et une curiosite : JESUS AU BUCHER de Catherine Clement.
Dans ce livre l'auteur du Monde de Theo et de La Senora,
raconte sa version de la vie de Jesus. Inattendu, erudit,et
plein d'humour

Bonne lecture !