Par A_Soued (A_Soued) le mercredi 08 mars 2006 - 09h18: |
chers amis
je vous propose d'écouter Anne Marie Delcambre interviewée par une radio canadienne (lien envoyé par notre ami Bernard Atlan), cela vaut son pesant d'info pour le profane en Islam (env 45mn)
cliquez pour charger (il faut patienter qq secondes):
http://www.libertyvox.com/files/RocKIK_AnneMarieDelcambre_060303_LV.mp3
Albert SOUED - www.chez.com/soued ,
le site des Symboles et des Rêves
Par Email (Email) le mercredi 08 mars 2006 - 08h33: |
Soirée Musicale Judéo-Ethiopienne
par Emanuel Yerday, Compositeur Israélo-Ethiopien,
et son Ensemble.
Lundi 13 mars 2006 à 20h00
Autour du sauvetage des derniers Juifs d'Ethiopie
Moïse (selon le Codex Ethiopien)
MAIRIE DU 20e Arrondisst, salle des Fêtes
6 Place Gambetta, Métro: Gambetta
Merci de vous munir de ce carton d'invitation. PAF 25 euros par personne
Collation et Oreilles d'Haman ''cacher''
en présence de M. Michel Charzat, Député de Paris
Maire du 20ème arrondissement de Paris
Monsieur Jean-Michel Rosenfeld
Maire adjoint chargé de la Mémoire
Madame Régine Konckier
Président de Campagne
Monsieur Richard Milhem
Président du Comité Parisien
Appel Unifié Juif de France 39, rue Broca 75005 Paris, Tel 01 42 17 11 34 -25. www.aujf.org
Par Bazooka (Bazooka) le mercredi 08 mars 2006 - 07h35: |
En cette journee internationale de la Femme, je tiens a saluer la courageuse Wafa Sultan pour les propos sans equivoques qu'elle tient sur la place publique arabe, dans l'interet de toutes les femmes, au peril de sa propre vie.
A l'instar de Taslima Nasreen en Grande Bretagne, elle merite le Prix Nobel.
L'obscurantisme, la main-mise et le totalitarisme masculin sont toujours actifs partout dans le monde: par la voie officielle dans les dictatures (voir le post de Nao du 5/03 18h20), et par la voie insidieuse dans les democraties (voir le post de Faith de 1h07).
Merci a toutes les femmes de par le monde qui sans relache, se serrent les coudes et veillent au grain.
Par Bazooka (Bazooka) le mercredi 08 mars 2006 - 07h02: |
Emma,
Pourriez-vous avoir la gentillesse de nous indiquer l'agence ou l'organe de presse qui a publie la depeche que vous avez postee hier a 19h05 ?
D'avance merci.
Par Slim (Slim) le mercredi 08 mars 2006 - 04h55: |
Je viens d'ecouter le reportage de Wafa Sultan. J'etais bouchebe.. Cette femme est extraordinaire, non seulement a cause de son argumentation et sa force de conviction, mais aussi par ce qu'elle parle un Arabe Classique d'une puretee et d'une beautee incroyables. D'aillleurs, elle le parle sans flaichir et sans hesiter, et utilise un vocabulaire tres riche, mais directe. L'Arabe Classique est tres difficile a maitriser, meme pour les arabes, mais cette dame le parle comme un savant de la langue Arabe du 7eme siecle.
Par Faith (Faith) le mercredi 08 mars 2006 - 01h07: |
pour Albert et tous les autres!si les élections de miss vous intéressent, il y a l'élection de miss franco-tunisienne à Paris.
Voici le contenu(apparemment,il y aura des artistes danseurs et chanteurs mais bon,je ne les connais pas):
"Soirée élection miss franco Tunisienne
12 mars de 18 h a 02h00
Maîtriser l'art de la fête, de la mise en scène et des rencontres n'est pas chose facile, c'est à cette fin que nous avons décidé d organiser 1 élection par pays
MISS FRANCO TUNISIE MISS FRANCO ALGERIE MISS FRANCO MAROCAINE
L’Objectif de la soirée est de promouvoir l’Art de Vivre oriental par ses aspects culturels, ludiques et élitistes.
Dans un cadre magnifique Qui reflète avec subtilité le raffinement de ce restaurant.
Comment ne pas y passer pour découvrir le goût de l'orient et la beauté à L’extrême...? A peine passé la porte, on se sent non seulement transporté quelque part entre Carthage et Constantinople
Après ça plus personne ne vous empêchera de pousser des youyou de plaisir,Accompagnant les danseuses et le danseur du ventre Avec un délicieux mélange d oriental funk House et Rn'b qui vous entraînera dans
La plus belle histoire orientale en vous éblouissant par son ambiance Au Programme Des animations surprises diverses en fonction des thèmes comme des défilés, chanteur, henné, des show case,....
Et toujours des DJs invités pour vous distiller que du bonheur. Messieurs, venez
Accompagnés... Bon esprit et tenue correcte exigés.
Casting
Le concours de beauté Miss orientale est ouvert à toutes les jeunes filles françaises ou résidentes en France d origine orientale chaque mois un pays sera présenter le premier pays a l honneur est la Tunisie.
Pour vous inscrire, il faut être âgée entre 18 et 30 ans et mesurer au moins 1m65.
Joindre deux photos. (Portrait, une photo en pied)
JASMINE NIGHT a toute liberté pour admettre ou refuser les candidatures sans en avoir à donner les raisons.
Les miss sont présentées dans leur tenue de soirée personnelle pour un premier passage complété d'une interview, puis dans d'autres tenues originaire du pays de la candidate et appartenant à des stylistes partenaires de Jasmine night.
Après la présentation globale (deux passages + interview), que les candidates sont soumises au vote du jury.
Le jury est mixte compose de personnalités de radio du tourisme et compagnie aérienne Ils sont désignés par JASMINE NIGHT et n'ayant aucun lien de parenté avec les candidates.
C'est ce jury qui, après délibération désigne l'Elue
Le jury devra apprécier non seulement la beauté, mais aussi l'élégance naturelle, le charme, la grâce,
la féminité, l'_expression corporelle, indispensables pour l'éthique d'une miss .
Vous pouvez encore postuler pour MISS FRANCO ALGERIENNNE, MISS FRANCO TUNISIENNE, MISS FRANCO MAROCAINE …..
www.jasmine-night.fr
jasmine_night@hotmail.fr
Lieu : 20 rue Quentin bauchart ( http://www.qin-elysee.fr/ )
Soirée : 20 euros avec conso
Soirée plus Dîner : 35 euros sur réservation 01 40 70 19 17
Infos contact Jasmine night : 06 19 35 55 99"
Par Michka (Michka) le mercredi 08 mars 2006 - 00h24: |
http://balagan.blog-city.com/
Terrorisme et ADM
Une vidéo de Fox News édifiante à propos du terrorisme et des ADM vu par Saddam:
http://media2.foxnews.com/021606/021606_hc_saddamtape_300.wmv
L'information est tirée des cassettes audio de Saddam qui avait l'habitude d'enregistrer ses entretiens avec les hauts dignitaires de son régime:
http://www.nysun.com/article/27110
Via No Pasaran
http://no-pasaran.blogspot.com/2006/03/who-was-predicting-terrorism-with-wmd.html
Par Douda (Douda) le mardi 07 mars 2006 - 20h54: |
Douda,
Voyons Cher Maurice, Tu sembles retarder de plusieurs Munich, car Munich ne
commence pas à Munich, mais dans le Jardin d’Eden, là où Adam à croqué le
fruit défendu pour avoir la paix avec sa bourgeoise,,, Il aurait mieux fait
de lui faire, le bougre, la guerre et pas l'amour.
Qu’on se le dise,,, !
Douda du PTB
Par Mounia (Mounia) le mardi 07 mars 2006 - 19h44: |
Wafa Sultan, psychologue arabe américaine : Il n'y a pas de conflit de civilisations mais un conflit entre la mentalité du Moyen-âge et celle du 21ème siècle
Voici des extraits d'une interview de la psychologue arabe américaine Wafa Sultan. L'interview a été diffusée sue Al-Jazira le 21 février 2006.
VISIONNER LE CLIP N° 1050 SUR http://www.memritv.org/search.asp?ACT=S9&P1=1050.
Wafa Sultan: "Le conflit auquel nous assistons n'est pas un conflit de religions ou de civilisations. C'est un conflit entre deux opposés, entre deux époques. C'est un conflit entre une mentalité qui appartient au Moyen-Âge et une autre qui appartient au 21ème siècle. C'est un conflit qui oppose la civilisation au retard, ce qui est civilisé à ce qui est primitif, la barbarie à la raison. C'est un conflit entre la liberté et l'oppression, entre la démocratie et la dictature. C'est un conflit entre les droits de l'Homme d'une part, la violation de ces droits de l'autre. C'est un conflit qui oppose ceux qui traitent les femmes comme des animaux à ceux qui les traitent comme des êtres humains. Ce à quoi nous assistons aujourd'hui n'est pas un conflit de civilisations. Les civilisations ne s'affrontent pas ; elles se complètent.
(…)
Animateur: Si je comprends bien, vous dites que les événements actuels représentent l'opposition de la culture occidentale au retard et à l'ignorance des musulmans ?
Wafa Sultan: Oui, c'est ce que je dis.
(…)
Animateur: Qui a inventé le concept de conflit de civilisations ? N'était-ce pas Samuel Huntington ? Ce n'était pas Ben Laden. J'aimerais évoquer le sujet, si vous voulez bien…
Wafa Sultan: Les musulmans sont les premiers à avoir employé cette expression. Ce sont les musulmans qui ont déclenché le conflit des civilisations. Le Prophète de l'islam a déclaré: 'J'ai reçu l'ordre de combattre ceux qui ne croient pas en Allah et en son Messager.' En divisant la population entre musulmans et non-musulmans et en appelant à combattre les autres jusqu'à ce qu'ils adoptent leurs propres croyances, les musulmans ont ouvert le conflit et déclenché la guerre. Les ouvrages et programmes islamiques regorgent d'appels au takfir et au combat des infidèles.
Mon collègue a déclaré qu'il n'offense jamais autrui dans ses croyances. Quelle civilisation au monde l'autorise à donner aux autres des appellations qu'ils ne se sont pas choisies eux-mêmes ? Une fois, il les appelle 'Ahl Al-Dhimma', une autre fois 'le Peuple du Livre' ; une autre fois encore, il les compare à des singes et des porcs, où il appelle les chrétiens 'ceux qui éveillent la colère d'Allah'. Qui vous a dit qu'ils sont le 'Peuple du Livre' ? Ils ne sont pas le Peuple du Livre ; ils sont le Peuple de nombreux livres. Tous les ouvrages scientifiques utiles que vous possédez aujourd'hui sont à eux ; c'est le fruit de leur libre pensée et de leur créativité. Qui vous donne le droit de les appeler 'ceux qui éveillent la colère d'Allah' ou 'les égarés', pour venir ensuite raconter que votre religion vous défend d'offenser les croyances d'autrui ?
Je ne suis ni chrétienne, ni musulmane, ni juive. Je suis un être humain laïque. Je ne crois pas à surnaturel, mais je respecte le droit d'autrui à y croire.
Dr Ibrahim Al-Khouli: Etes-vous hérétique ?
Wafa Sultan: Appelez-moi comme vous voudrez. Je suis un être humain qui ne crois pas au surnaturel…
Dr Ibrahim Al-Khouli: Si vous êtes hérétique, il ne sert à rien de vous faire des reproches, vu que vous avez blasphémé contre l'islam, contre le Prophète et le Coran…
Wafa Sultan: C'est un problème personnel qui ne vous concerne pas.
(…)
Wafa Sultan: Mon frère, vous pouvez croire aux pierres tant que vous ne me les lancez pas dessus. Vous êtres libre d'adorer qui vous voulez, mais les croyances des autres ne vous regardent pas, qu'ils croient que le Messie est Dieu, fils de Marie, ou que Satan est Dieu, fils de Marie. Laissez les gens croire en ce qu'ils veulent.
(…)
Wafa Sultan: Les Juifs ont derrière eux la tragédie de l'Holocauste et ont [néanmoins] obligé le monde à les respecter au moyen de leur savoir, non de leur terreur ; [ils ont forcé le respect du monde] par leur travail, non en pleurant et en criant. L'humanité doit la plus grande partie des découvertes et de la science des 19ème et 20ème siècles aux scientifiques juifs. 15 millions de personnes, éparpillées à travers le monde, se sont unies pour gagner leurs droits grâce à leur travail et à leurs connaissances. Nous n'avons pas vu un seul Juif se faire sauter dans un restaurant allemand. Nous n'avons pas vu un seul Juif détruire une église. Nous n'avons pas vu un seul Juif protester en commettant des meurtres. Les musulmans ont transformé en décombres trois statues de Bouddha. Nous n'avons pas vu un seul bouddhiste réduire en cendres une mosquée, tuer un musulman ou incendier une ambassade. Seuls les musulmans défendent leurs croyances en brûlant des églises, en tuant, en détruisant des ambassades. Cette façon de faire ne donnera aucun fruit. Les musulmans doivent se demander ce qu'ils peuvent faire pour l'humanité avant d'exiger que l'humanité les respecte."
Par Pauline (Pauline) le mardi 07 mars 2006 - 19h41: |
"Monsieur Halimi, ne répondez plus au téléphone"
LEMONDE.FR
Le jour où nous avons rencontré Didier Halimi dans son petit appartement de banlieue aux stores constamment baissés, sa solitude nous a paru d'autant plus palpable qu'au même moment, à l'autre bout de Paris, son ex-épouse, Ruth, recevait la visite de la ministre des affaires étrangères israélienne, Tzipi Livni, accompagnée d'une escouade de gardes du corps et de reporters. Discret, peu bavard et réservé, M. Halimi avait d'abord voulu nous orienter vers son ex-femme : "Voyez avec Ruth, c'est elle qui parle à la presse, moi je n'ai pas fait le deuil de mon fils, je veux me retrouver un peu seul."
Pendant plus de trois semaines, Didier Halimi a été étroitement associé par la police à l'enquête et aux négociations avec les ravisseurs de son fils. Si étroitement que ses deux autres enfants et son ex-épouse, qui ne manquent pas de fustiger la gestion par la police de cet enlèvement, le suspectent aujourd'hui de "défendre les flics". "Les policiers que j'ai côtoyés ont bossé comme des fous, estime-t-il. Ils mangeaient avec moi, dormaient ici, sur ce canapé, ne me quittaient pas d'une semelle."
"Si seulement nous avions décroché le téléphone"
Dans un entretien publié le 20 février sous le titre "Si seulement nous avions décroché le téléphone" par le quotidien israélien Haaretz, la mère d Ilan Halimi accuse les policiers de lui avoir ordonné de cesser tout contact par téléphone avec les ravisseurs à quelques jours du dénouement tragique, une grave "erreur", selon elle. "La police n'a pas été compétente", ont renchéri les deux sœurs d'Ilan, Yael et Anne-Laure, dans un entretien accordé à l'hebdomadaire Actualité juive du 23 février.
Ces accusations ont été reprises par Elisabeth Schemla, la directrice du site proche-orient.info, très lu par la communauté : "Toutes les polices, dans une affaire d'enlèvement avec demande de rançon, (…) essayent au contraire de garder à tout prix un lien avec les kidnappeurs. Or, dans ce cas précis, le calcul policier – ou le pari insensé – n'a-t-il pas été également d'obliger ainsi les ravisseurs à 'sortir du bois' ? A commettre le faux pas ? Toute la question est alors de savoir si cette décision stratégique n'a pas mis littéralement en rage ces criminels, voyant que leur affaire échouait."
Après avoir nié, dans un premier temps, avoir demandé à la famille d'arrêter les contacts, la direction de la PJ renvoie aujourd'hui au parquet, où l'on assume une telle stratégie. "Il ne s'agissait pas de rupture, mais d'une suspension temporaire des ponts. Une décision prise en accord avec le père", confirme Laurence Abgrall-Baugé, l'un des porte-parole du procureur de la République de Paris. Selon elle, le corps d'Ilan n'avait toujours pas été formellement identifié lundi 13 février au soir. – A. L.
Fumant cigarette sur cigarette, Didier Halimi déroule le fil de trois semaines de négociations au centre desquelles il s'est trouvé. Dès le dimanche 22 janvier, au lendemain de la disparition d'Ilan, un premier contact est établi avec les ravisseurs. D'abord par téléphone, puis par un courrier électronique contenant une photo d'Ilan menotté, une arme pointée sur sa tête, un journal du jour entre les mains. Le lendemain, une première demande de rançon est formulée. Elle s'élève à 450 000 euros. La somme ne cessera de varier jusqu'à la fin des échanges. "Lorsque je leur disais que je n'avais pas la somme qu'ils demandaient, ils me répondaient que je n'avais qu'à demander l'argent à la communauté'", se souvient-il.
JUSQU'À QUARANTE COUPS DE TÉLÉPHONE PAR JOUR
Les ravisseurs appellent principalement le père, jusqu'à quarante fois par jour, mais aussi, occasionnellement, la petite amie d'Ilan et sa mère. Afin de ne pas se disperser, les policiers décident de centrer leur dispositif autour du père d'Ilan, qui, chaque matin, se rend au 36, quai des Orfèvres, où il répond à ces appels en présence des négociateurs et d'une psychologue (ou "profileuse") chargée d'analyser les échanges et de bâtir un "profil" de la bande. A l'autre bout du fil, une voix "calme et posée" – que les policiers identifieront comme celle de Youssouf Fofana – devient, au fil des jours, de plus en plus menaçante et injurieuse.
La stratégie de la police, telle qu'elle a été exposée par le patron de la crim', Noël Robin, à Didier Halimi, consiste à ce stade à convaincre les ravisseurs d'accepter une remise de rançon "physique" en échange d'Ilan. Leurs revendications d'un virement via Western Union en Côte d'Ivoire sont écartées, n'offrant aucune garantie pour récupérer l'otage et barrant la route à toute possibilité de capturer ses ravisseurs. Il fallait, explique-t-on alors au père d'Ilan, "rester en contact", "gagner du temps", tout en s'assurant que l'otage était toujours vivant.
Une deuxième puis une troisième photo d'Ilan sont envoyées par e-mails. Les négociations progressent, mais dès qu'un accord est trouvé sur une somme, le groupe semble se désister et multiplie les errements. Plusieurs rendez-vous sont annulés ; d'autres sont proposés, mais leur caractère fantaisiste jette le trouble : une rencontre est ainsi réclamée "dans une demi-heure au KFC de Châtelet", puis place Clichy et enfin à Bruxelles…
A ce stade, la police gagne du temps et espère mettre la main sur un des membres du gang de ravisseurs grâce auquel elle pourrait alors remonter jusqu'à Ilan. Mais le groupe sème les enquêteurs. "Ils avaient beaucoup de mal à retracer les portables qui venaient soit de Côte d'Ivoire, soit passaient par des plates-formes étrangères, confirme Didier Halimi. C'est ainsi qu'ils ont mis en place un système de traçage des e-mails et renforcé leur surveillance des cybercafés de la capitale."
Cette surveillance porte ses fruits : grâce à une caméra présente dans un cybercafé, les policiers obtiennent une photo de Fofana, le visage caché derrière une écharpe. Ils sont à deux doigts de l'arrêter : une première fois à la sortie d'un café Internet de la rue Jean-Pierre-Timbaud, une seconde fois à Belleville, à Paris.
Malgré cette "accumulation de malchances", comme les qualifie Didier Halimi, les policiers de la crim' continuent d'espérer et le maintiennent en confiance : "On y arrivera, on n'a jamais eu de mort dans ce genre d'affaires", assuraient-ils.
De son côté, Didier Halimi continue de répondre quotidiennement aux coups de téléphone des ravisseurs. Mais les échanges ont à présent considérablement "dégénéré" : "On m'insultait, on me traitait de tous les noms. Puis ils menaçaient de s'en prendre à Ilan, de lui couper un doigt. Ensuite de le tuer." On lui raccroche parfois au nez. Ou alors c'est lui qui, exaspéré, ne veut plus parler. Seul répit : les week-ends, singulièrement pendant les matches de la Coupe d'Afrique des nations de football, les appels cessent, comme l'ont noté les enquêteurs.
A-t-il jugé, au vu du discours qui lui était tenu, que ses ravisseurs étaient antisémites ? "Je préfère que les gens jugent d'eux-mêmes", dit-il. Mais son sentiment personnel est que la judaïté d Ilan a certainement servi de déclencheur à la "barbarie" du groupe : "Ilan a été torturé, ils lui ont infligé des horreurs gratuitement. Pourquoi ? Parce qu'ils étaient trop contents d'avoir entre les mains un petit juif'."
"NOUS DEVONS ASSUMER LES CHOIX"
Le 8 février, le père d'Ilan s'entretient à nouveau avec le responsable de la brigade criminelle, le commissaire Robin, qui lui annonce un changement de stratégie. "Désormais, il ne faudra plus répondre au téléphone", lui demande-t-il. Face à l'enlisement des négociations, les policiers espéraient-ils que le gang allait se déliter et Ilan, désormais considéré comme un fardeau, être libéré ? Ou, au contraire, que les ravisseurs allaient "sortir du bois" et proposer des modalités d'échange crédibles ? "Je n'ai pas contesté cette stratégie parce que j'étais tout simplement très fatigué de leur parler tous les jours au téléphone. Je dois également dire que les ravisseurs avaient proféré tellement de menaces sans jamais les mettre à exécution que j'étais plutôt confiant", raconte Didier Halimi.
Les appels demeurent fréquents "les premiers jours, puis de moins en moins à l'approche du week-end". Pour le père d'Ilan, ces quelques jours de "répit" sont presque un soulagement : il sort, ouvre de nouveau sa boutique, voit un ami… Jusqu'au lundi 13 février au soir, où il est saisi d'angoisse face à ce silence radio. Il téléphone à la brigade criminelle pour faire part de ses inquiétudes, demande à parler à Noël Robin, qui lui répond : "Rien de nouveau." La rupture de contact n'ayant pas donné de résultats, M. Robin lui enjoint alors de "reprendre le dialogue avec les ravisseurs".
Hélas, à cette heure-ci, il ne peut plus être question de dialogue, parce qu'Ilan est déjà mort depuis plus de douze heures. Selon les recoupements que nous avons effectués, son corps, retrouvé agonisant tôt le matin près de Sainte-Geneviève-des-Bois, a été autopsié le lundi 13 février entre 14 heures et 16 h 30 au centre médico-judiciaire du Centre hospitalier sud-francilien d'Evry (Essonne), par l'équipe du docteur Philippe Werson, en présence de policiers de la brigade criminelle. Outre les observations médicales, leur rapport note la présence de bandeaux de scotch sur le menton et le front, et d'une paire de "menottes américaines" que les pompiers ont brisées lors de la découverte d'Ilan. Restaient à effectuer les analyses ADN, dont le résultat ne sera connu que le lendemain matin, mardi 14 février, date à laquelle la police annonce la découverte "quasi certaine" du corps d'Ilan à sa famille. Le père, convié dans le bureau du commissaire Robin, identifie alors son corps sur des clichés que lui présente le patron de la crim'.
"Je pense que nous devons assumer les choix, y compris ceux que j'ai faits moi-même en toute connaissance de cause dans cette affaire, dit aujourd'hui Didier Halimi. On aurait fait l'inverse, on nous aurait également critiqués si Ilan était mort. Il s'en serait sorti vivant, on nous aurait félicités. Existe-t-il une bonne stratégie quand on a affaire à un groupe aussi inconstant ? C'est toujours facile, a posteriori, de critiquer. Mais il n'y a pas de bouton replay dans ce genre d'affaire."
"Si c'est la faute de quelqu'un, c'est celle de ceux qui ont kidnappé et torturé mon fils", tranche-t-il, en évoquant encore une fois ce "monstre" qui n'a pas hésité à l'appeler deux jours après la mort de son fils en lui lançant : "Alors, t'es content maintenant ? La prochaine fois, ce sera ton tour." "En serait-il capable ?", se demande le père d'Ilan en refermant à double tour son appartement et en vérifiant que tous les volets sont bien fermés. Lorsqu'il allume son poste de télévision, il voit enfin son visage, qui semble le narguer.