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Discus: ADRA : LES COMMENTAIRES D'HARISSA: Commentaires 2006: Commentaires Mars 2006: Archive jusqu'au 29/mars/2006-2
Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Tun (Tun) le mercredi 29 mars 2006 - 13h22:

J´espere de tout mon coeur qu´Olmert tiendra parole et qu´il tracera definitivement les frontieres de son pays d´ici 2010 on a assez des guerres et des tueries, tous les arabes doivent admettre la legitimite d´Israel comme moi je l´ai fais, meme s´ils n´admettent pas cette realite par amour ou par plaisir, ils doivent l´admettre par interet, je me demande parfois a quoi ils pensent, est ce qu´ils pensent qu´un mettre carre de plus les rendra plus riches, dans notre temps ce n´est pas la grandeur de la terre qui compte mais l´esprit des gens sur laquelle ils vivent, regardez le Golan comment il etait desert avant et regardez le maintenant comment il produit l´une des meilleures oranges du monde apres la tunisie (vous etes d´accord avec moi LOL) ou regardez le soudan qui est la terre la plus fertile du monde et j´en passe des exemples et c´est quoi le resultat?
S´ils admettent la legitimite d´Israel, ils regagneront leurs dignites et ils redeviendront forts comme ils l´ont ete autrefois car ca sera la preuve de la reouverture de leurs esprits, cela dit les israeliens pour faire pencher la balance doivent accepter le partage egal de Jerusalem, je ne dis pas ca par spiritualite mais par interet car croyez moi le culte est le seul moyen de replonger quelqu´un dans le chaos, merci

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Shira (Shira) le mercredi 29 mars 2006 - 13h20:

Eclipse partielle du soleil en Israel, les photos peuvent se voir au milieu de la page en hebreu de Ynet
http://www.ynet.co.il/articles/0,7340,L-3233226,00.html

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Rachco (Rachco) le mercredi 29 mars 2006 - 13h01:

Que voilà de gentils harissiens !

Qui prennent la peine : qui de chantonner ... qui de faire le prof ... etc ... pour répondre à un ben zarti ... ti

Hey !!! c'est roch hodesch NISSAN ce soir !
Là ca devient sérieux ! plus une minute à perdre
PESSAH est à nos portes !



Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maurice (Maurice) le mercredi 29 mars 2006 - 11h44:

Bizerti enfin je te vois à travers un Bizertin donc tu n'es pas inconnu ayant pris le pseudo de ta mere Que Dieu lui donne à toi et à elle longue vie. Bizerti c'est dur de prendre l'independance de sa terre dominée depuis tant de siecles Comment veux tu que les Juifs Israeliens ne se mefient pas de ceux qui avait du mal à voir les Juifs qui pour etre libre dans son monde ancien touchaient ses interets Je comprends l'un et l'autre.Pourquoi l'Arabe aussi ne nous comprend serait il aveugle à notre situation difficile parce que la sauvagerie des hommes font que l'homme est un loup pour l'Homme Tue tous les Juifs comme les slogans des nombreux extremiste sur le petit nombre Israeliens disent,tu crois que vos problemes auront disparus, vous croyez que les autres peuples ne profiteront pas de votre petrole de vous vendre des Palais qui ne vont pas vous nourrir quand il n'y aura plus de petrole Profitez de vos anciens voisins Juifs que vous avez malmené en Dimmhis qui ont quitté la charia en devenant Maltais Français italiens Anglais et enfin chez eux enIsrael Vous avez les seuls bons compagnons de votre avenir et qui vous connaissent pour reprendre vous aussi des forces pour votre avenir
contre un bout de terre leur terre et à deux on aidera les arabes Palestiniens les Juifs Isreliens sont des ex Juifs Palestiniens qui ont liberé la Palestine des colonisateurs Anglais Reprends à la Bibliotheque Souk El Attarine ton livre d'Histoire Lis aussi l'Histoire de la colonisation Turco Musulmanes enTunisie c'etait des des guerres continues entre le Bey d'Alger contre celui de Constantine qui attaquait celui de Tunis comme le Chiites contre les Sunnites et contre les Kurdes Musulmans Il n'y avait pas d'Oumma c'est un mythes comme des juifs des chretiens des Chites qui attendent le Messie ou Mahddi

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Benzarti (Benzarti) le mercredi 29 mars 2006 - 10h43:

Maurice,
oui c'est vrai les bizertins ont la peau moins mate que les autres habitants. dans la famille de ma mère ils sont tous blancs comme des français lol.

ce n'est pas parce que les Arabes sont représentés a la knesset que cela veut dire qu'ils vivent bien en Israel

Emile, je crois pas que mon opinion est celle de l'Iran ou autres. C'est comme si je disais que la votre est celle des colons extrémistes israeliens qui rêvent du grand israel et de jeter les palestiniens dans la mer

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Bazooka (Bazooka) le mercredi 29 mars 2006 - 10h09:

Merci Nonette.

La preuve par neuf a ete apportee par le resultat des elections, et la place accordee aux minorites au sein de la Knesset, comme le remarque si justement Maurice.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par A_Soued (A_Soued) le mercredi 29 mars 2006 - 08h24:

MALAISE ET MALAISES

Par Albert Soued, www.chez.com/soued/conf.htm , pour www.nuitdorient.com

le 28 mars 2006.

Le conflit israélo-palestinien approche de sa 60ème année et on n'en voit pas la fin.

Le malaise islamique entre, lui, dans son sixième siècle et on peut se demander aujourd'hui si le premier n'est pas la conséquence du second.

En effet le refus répété des pays arabes d'accepter en leur sein le rétablissement d'un état juif, qui existait 20 siècles auparavant, et qui occupe moins de 0,5% de leur territoire est le signe d'un malaise général. En effet, là où on attendait l'hospitalité et la magnanimité "légendaires", on rencontre mesquinerie et déception, arborant tous les prétextes imaginables.

Ce malaise arabo-islamique est provoqué par le déclin continu de l'influence de l'Islam, la perte du califat en 1923 et surtout l'incapacité des gouvernants d'assurer un niveau de vie décent à la majeure partie de leur population. D'après un rapport récent de l'Onu, la plupart des pays arabo-islamiques se situent dans le peloton de queue des revenus par habitant, malgré des revenus pétroliers conséquents.

Pour rattraper le temps perdu, pour relever le défi de la modernité occidentale ou pour sauver l'honneur de l'Islam, certains ont choisi des raccourcis peu conventionnels.

Depuis quelques années, on assiste à un terrorisme islamique destiné à frapper les esprits et à recruter des adeptes, afin de poursuivre la terreur et d'étendre les zones visées. Un terrorisme tout azimut, sans revendication précise, en dehors du désir de revenir à l'Islam des origines, celui des premiers califes.

Dans le cadre de cette stratégie délirante et désespérée, d'aucuns ont perfectionné et porté à un raffinement extrême l'attentat-suicide qui permet de tuer au hasard en moyenne une douzaine de personnes, en plus du "martyr", d'en mutiler presque autant et d'en blesser quelques dizaines. Et ce ne sont pas des ignares qui se suicident, car ceux-là ont au moins l'instinct de conservation, mais des élites "mal dans leur peau", conséquence du grand malaise islamique. Voilà ce qu'en dit un poète libanais réputé Adonis: "Quand j'observe les Arabes, avec toutes leurs ressources et leurs capacités, et que je compare ce qu'ils ont réussi au siècle dernier avec les résultats obtenus par les autres, je peux affirmer que nous autres Arabes, nous sommes en voie d'extinction, dans le sens où nous n'avons rien créé de nouveau dans ce monde. Nous avons les masses et la quantité, mais nous nous éteignons sûrement, car nous ne sommes plus créatifs et nous n'avons plus la capacité de changer le monde…Regardez les grands Sumériens, les grands Grecs, les grands Pharaons, ils se sont tous éteints….Regardez aujourd'hui les Musulmans, avec leur interprétation du Coran, ce sont les premiers à détruire l'Islam, alors que ceux qui les critiquent, les "Infidèles", ce sont eux qui perçoivent dans l'Islam la vitalité qui lui permettra de s'adapter à la vie d'aujourd'hui". (1)

Un autre raccourci est la menace et le chantage. C'est la voie choisie par la République Islamique d'Iran, en cherchant coûte que coûte à acquérir l'arme nucléaire, afin de menacer avec ses fusées Shihab3, aussi bien ses voisins que l'Europe, assurant ainsi une hégémonie de pacotille, et du même coup, damant le pion à l'ennemi héréditaire, l'Islam sunnite, qui, lui, a déjà la bombe pakistanaise.

Jusqu'à récemment, la politique de l'arbitre américain était de maintenir simplement "une tension contrôlable" dans la région et de laisser les choses évoluer dans des limites bien définies, c'est à dire "faîtes ce que vous voulez chez vous, mais business as usual". On laissait donc faire les dictatures à condition qu'elles ne portent pas atteinte aux intérêts bien compris du business international. Et les Américains n'ont jamais cherché vraiment à résoudre le conflit israélo-palestinien, car il leur servait de levier pour créer ou étouffer la "tension contrôlable" dans la région. Et cela jusqu'à l'affront du onze septembre 2001.

Et voilà le re-né ou "born again" G W Bush parti nettoyer le Moyen Orient de ses entraves au développement, avec certes de bonnes intentions. D'où la double stratégie de lutte contre le terrorisme et contre les velléités nucléaires iraniennes d'une part et d'installation progressive de la démocratie dans la région d'autre part, en plus de la volonté expresse de résoudre le conflit israélo-palestinien. Vaste projet qui se décline sur des décennies. L'Amérique vient en fait de changer de politique au Moyen Orient.

Les désordres engendrés lors des 4 première années d'application de cette politique sont très normaux, quand on pense que les résultats ne peuvent apparaître que dans la durée.

Escarmouches classiques et attendues entre clans en Afghanistan après que les Américains aient donné un coup dans la fourmilière, terreur interethnique en Irak où après ½ siècle de pouvoir usurpé, il est normal que les sunnites se rebiffent devant les remises à l'heure. Progression normale des islamistes lors d'élections démocratiques, puisque dans les dictatures, la mosquée est le seul contre-pouvoir autorisé.

Et conséquence inattendue, Israël a enfin trouvé la voie du milieu, entre rigueur et miséricorde, comme dit la qabalah. Mais la centralité n'est qu'une étape fugace qui permet de régler certains problèmes, mais qui ne peut durer, les deux problèmes urgents étant d'abord la pauvreté et les inégalités flagrantes entre nantis et démunis, ensuite l'attitude à prendre face au changement de politique américaine. Sharon a su sans doute s'adapter. On peut espérer que Ehoud Olmert saura continuer, à condition de bien exhiber la force et les atouts d'Israël, car comme dit justement Caroline Glick "les démonstrations de faiblesse internationale, politique, militaire et culturelle ouvrent la voie à des exigences toujours croissantes et des manifestations d'animosité".(2)

Olmert s'est donné comme tâche de poursuivre la définition des frontières définitives du pays, commencée par Sharon, en négociant avec les Américains. Si la frontière orientale du pays doit être le Jourdain, point n'est besoin de dépeupler cette frontière. Bien au contraire, il faudrait la renforcer économiquement, afin qu'elle ne soit pas une simple frontière militaire, ce qui serait insensé. Par ailleurs, il ne faut pas préjuger d'un changement de régime dans les pays voisins qui peuvent devenir islamistes ou même palestiniens.

Les objectifs des Américains au Moyen Orient et ceux d'Israël pour la sauvegarde intérieure et extérieure du pays sont tellement ambitieux qu'ils ont créé au sein de leur propre population un mélange d'incrédulité, de malaise et de crainte. Ceci expliquerait la baisse de popularité de G W Bush aux Etats-Unis et la désaffection d'une partie de la population israélienne vis à vis d'un scrutin important. Devant cette révolution en marche au Moyen Orient, les risques de conflit restent importants. Initiée par G W Bush, cette révolution est favorable à l'avenir de l'Islam, comme le dit si bien le poète Adonis. Pour éviter que les conflits ne prennent des dimensions apocalyptiques, il est urgent que les Musulmans prennent conscience de l'origine de leur malaise, qu'ils regardent vers l'avant, en s'inspirant de la tradition du passé, mais sans vouloir revenir à des temps révolus. Il est grand temps que l'Islam se réforme en profondeur, s'il veut survivre aux défis qui l'attendent.

Alors il pourra revenir à des sentiments normaux vis à vis de son parent Israël, comme le disait si bien le fils du Shérif de la Mecque, l'émir Fayçal dans une lettre à Félix Frankfurter, membre de la délégation sioniste signataire de l'accord arabo-sioniste d'Amman en juin 1918 (3): "Je voudrais redire ce que j'ai dit souvent en Palestine et en Europe. Nous sommes convaincus que les Arabes et les Juifs sont des parents proches, ayant subi tous deux des persécutions de la part de forces supérieures aux leurs. Mais par une coïncidence heureuse, ils ont été à même de faire ensemble le premier pas vers la réalisation de leurs idéaux nationaux…. Nous tenons à adresser aux Juifs nos vœux cordiaux de bienvenue à l'occasion de leur retour dans leur patrie… Nous travaillons ensemble pour faire reconstruire et faire revivre le Proche Orient et nos deux mouvements se complètent. Le mouvement juif est national et non impérialiste et notre mouvement également est national et non impérialiste. Il y a en Palestine assez de place pour les deux peuples (4). Je crois que chacun des deux peuples a besoin du soutien de l'autre, pour arriver à un véritable succès…"

Notes

(1) Memri du 22/3/06 - N°1121

(2) Jewish World Review du 24/3/06

(3) Le Monde du 28/9/78 – article de P Giniewski, le précédent de 1919

(4) La Palestine de l'époque incluait la Jordanie et une partie de l'Irak.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Maurice (Maurice) le mercredi 29 mars 2006 - 07h54:

BENZARTI pseudo d'un Bizertain j'imagine originaire plus des Romains que d'Arabes beaucoup clairs aux yeux bleus les femmes sont tres belles et beaucoup en ville sont emancipées bien que les villages autour de Bizerte elles portaient sur le visage un grand voile En general les Bizerti sont tres ouverts et tres amicaux Bizerti veut nous aiguiller pour nous faire reagir mais le Juif Tunes n'insulte pas ce n'est pas un violent il est fraternel ainsi que le Juif en general On n'est pas clanique Notre OUMMA est amitie respect de l'autre ouvert à ses opinions
Dans aucun etat Arabe on a le courage de donner 10 sieges à l'assemblée Nationale à une minorité c'est ce qui se passe en Israel 10 siege aux Arabes Israeiliens et 28 à Kadima Voila une leçon pour un pont avec les voisins d'Israel. La grandeur des Arabes et prevoir leur progres et leur modernité c'est de quitter
l'instinct Tribal pour tendre la main meme si il est nombreux à son petit voisin qui a survecu à tous ses envahisseurs depuis 4000 ans Tu devrais Benzerti ouvrir ton coeur à l'autre .Dans l'Histoire tous les extremistes qui n'acceptent pas la pensée et la vie de l'autre ont disparu .SALAM A LIK

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Mena (Mena) le mercredi 29 mars 2006 - 03h46:

Elections israéliennes : barre au centre ! (info # 012903/6) [analyse]
Par Stéphane Juffa assisté de la cellule "élections 2006" © Metula News Agency

Synthèse en direct, à 1h 56, mercredi matin

Vers 23 heures, Benjamin Netannyahou est intervenu devant les caméras des chaînes de télévision. Peu importe ce qu’il avait à dire, ce sont les images en gros plan de son visage qui importaient, pathétiques ; les images d’un lion au bord des larmes, qui s’interrompt plusieurs fois… cherche ses mots, en même temps que le regard d’un ami à croiser, pour y trouver le réconfort, puis le fuir, parce que cette sympathie teintée de pitié devient, en ces moments, insupportable.

Le Likoud s’est écrasé lors des élections d’aujourd’hui à la Knesset. De plus grand parti du pays, avec plus de quarante sièges sur les 121 que compte le parlement, il ne lui en reste que dix ou onze, suivant les projections des sondages effectués à la sortie des urnes.

Les résultats définitifs seront connus aux petites heures de ce matin, mais ils ne s’écarteront pas de plus de 3 mandats, au grand maximum, des estimations en notre possession.

10 ou 11 sièges pour le Likoud, et déjà Sylvan Shalom, son numéro 2, brillait par son absence à la conférence de presse de Netannyahou, préparant le processus de sa mise à l’écart définitive, qui fera rage ces prochaines semaines. Bibi a payé sa politique ultra-libérale au poste de grand argentier où l’avait envoyé Ariel Sharon, auteur en cette occasion d’une manœuvre politicienne de grand à propos. L’économie israélienne va mieux, l’industrie a repris du poil de la bête, les affaires refleurissent mais à quel prix ! Celui du quart de la population qui est tombé sous le seuil de précarité et qui a fait connaissance de la pauvreté.

C’en était trop ! Dans ces conditions, le Likoud et son leader courraient vers un désastre annoncé, ce, sans compter l’effet de l’opposition systématique de Bibi contre Sharon, qui, au vu de la sympathie amassée par le Bulldozer des Sycomores, inconscient sur son lit d’hôpital, condamnait à elle seule Netannyahou, l’ambitieux, à la débâcle.

Et il s’agit bien d’une débâcle que ce crash du Likoud, la fin d’une ère, entamée, avec quelques interruptions, par la victoire de Menahem Bégin en 1977.

Second événement majeur de cette consultation, et qui réjouit tout le monde, l’entrée par la grande porte dans la sphère politique du parti des retraités. Avec cinq, six ou sept députés élus, cette formation va certainement adhérer à la coalition qui sera emmenée par Ehoud Olmert. Et ils y tiendront lieu de partenaire idéal : posés, laïcs et dénués d’ambitions carriéristes. On ajoutera : voués au succès et à l’intérêt du pays, ce qui nous changera assurément des alliés des coalitions passées et de leurs sempiternelles félonies. Mais ce qui va intéresser les aînés, c’est d’abord l’amélioration sensible de leurs conditions de vie dans la très âpre société israélienne. Leur traitement va passer de 300 euros par mois à 7 ou 800, dans un premier temps, ce qui reste dans les possibilités de notre communauté, à la condition sine qua none de chambouler certaines priorités. Il faudra dépenser moins pour les implantations, moins pour les Yeshivas et serrer d’autres vis encore.

Avec l’irruption du parti des retraités à l’avant-scène de la politique israélienne, nous innovons ; c’est en effet et à ma connaissance, la première représentation de ce type dans un parlement occidental. Il est vrai que les Européens ont su mieux s’occuper de leurs anciens que nous, et que nous avons, en quelque sorte, obligé les grands-pères à s’intéresser à la politique.

Troisième enseignement majeur de ces élections : la percée du Le Pen israélien, Avigdor (Yvette) Lieberman, et de son parti russophone, construit autour de sa personne, aux contours et aux institutions flous. Lieberman qui proposait de noyer l’Etat égyptien hostile sous les eaux du Nil, en bombardant le barrage d’Assouan. Eh bien Israël Beyténou (Israël, notre maison) a récolté entre 12 et 14 sièges lors du vote d’aujourd’hui, devenant la formation dominante de la droite nationaliste, supplantant le Likoud dans ce rôle, en tirant la couverture beaucoup plus à droite. Et Yvette a déjà fait état ce soir de sa disponibilité pour faire partie de la future coalition gouvernementale, ce qui risque de poser de gros problèmes de cohabitation avec les travaillistes.

Ce qui nous amène naturellement à parler des enseignements secondaires de ce scrutin. Les travaillistes, sous la conduite du syndicaliste Amir Peretz, ont remporté entre 20 et 24 sièges, soit mieux que les 17, 18 mandats envisagés dans les ultimes sondages avant les élections. Ce faisant, le parti du travail (avoda), se positionne solidement comme deuxième formation du pays, et se présente comme le partenaire évident et quasi incontournable de Kadima. Là aussi, il faudra tenir compte des engagements à caractère social des travaillistes, qui ont fortement axé leur campagne sur un rééquilibrage des inégalités extrêmes qui minent désormais la société israélienne. Encore une affaire de priorités dans l’usage des ressources disponibles…

Et le vainqueur est : Kadima, le parti-héritage d’Ariel Sharon, formé par des transfuges du Likoud et de la Avoda, sous la houlette du 1er ministre intérimaire Ehoud Olmert. Succès certes, mais moins ample que celui annoncé : 29 ou 30 sièges, contre 32 à 34 lors des sondages de dimanche et 44, il y a un mois ! Mais réussite tout de même, qui aura le mérite de cimenter les énormes crevasses existant entre les ex-socialistes et les ex-Likoud. La distribution des portefeuilles ministériels, des secrétariats d’Etat et des postes-clés dans les sociétés gouvernementales va assurément faire naître des vocations unitaires, assurer un avenir commun à ceux qui n’en avaient pas. Avec quelques espoirs dans des rangs décevants, comme Tsipi Livni, la ministre des Affaires Etrangères par intérim, qui devrait se voir confirmer dans ses fonctions et qui fait montre d’une envergure internationale ainsi que d’une assurance croissante à chacune de ses sorties. Livni, graine de Golda Meïr ? Cela faisait longtemps qu’Israël n’avait pas connu de femme politique porteuse d’autant de promesses.

En tous cas, Olmert n’aura que l’embarras du choix pour construire une coalition : tout le monde veut en être ! Comme les religieux sépharades d’Ovadia Yossef, qui compare volontiers les sionistes aux singes et les femmes aux bourriques, dont l’un des rabbins a expliqué que Sharon a été puni de sa maladie parce qu’il avait heurté le judaïsme, et dont un autre, député à la récente Knesset, Yaïr Peretz, s’est vu condamné la semaine dernière par un tribunal. Il avait obtenu frauduleusement un titre académique dans une université américaine en présentant neuf travaux qui n’étaient pas de lui. Ils étaient rédigés au féminin ! Reste que Shas conserve son électorat, totalisant 11 sièges et s’en appropriant peut-être un douzième.

L’Union nationale, alliée au parti national religieux pour ces élections, obtient neuf sièges décevants pour cet agrégat de religieux et d’activistes en faveur du Grand Israël. Peu de chances de les trouver dans la coalition à venir, vu le projet d’Olmert d’un nouveau retrait unilatéral en Cisjordanie auquel ils sont fermement opposés.

Autres perdants de cette consultation, les listes communautaristes arabes, qui totalisent 4 à cinq sièges (pour 1'300'000 arabes israéliens, soit pas loin du quart des citoyens d’Israël). La participation du secteur arabe a été encore plus basse que celle de la moyenne du pays à l’occasion de ces élections : un peu plus de 50% contre 63.2% pour la moyenne nationale, soit le plus bas taux de participation jamais enregistré dans l’Etat hébreu lors d’élections générales. Reste que les Arabes israéliens ont massivement voté pour les partis généralistes, au détriment des partis représentant exclusivement leur minorité.

Les deux formations essentiellement arabo-juives, le parti communiste, avec 2 ou 3 mandats recueillis et le Meretz, qui perd un siège et en conserve cinq, font des résultats modestes. Au Meretz, le Dr. Yossi Beilin peine à entrer dans les chaussures de son prédécesseur unanimement respecté, Yossi Sarid, qui vient de prendre sa retraite. Ici aussi, il est à prévoir une lutte ouverte pour la place de leader dans les mois à venir. Beilin promettait monts et merveilles. Peu de chances, cependant, de voir Meretz participer à la coalition, car cela la marquerait plus à gauche que ne le souhaite la majorité de ses constituants.

On peut résumer ces élections de la manière suivante : Rassemblement de l’électorat au centre, cristallisant un glissement à gauche allegro ma surtout non troppo. Affaiblissement de la droite traditionnelle avec l’effondrement du Likoud et l’Union nationale, les nationaux-religieux et Israël Beyténou, qui ne parviennent pas au total de sièges de l’ancienne droite. La gauche sociale-démocrate progresse légèrement, tandis que la gauche militante régresse modérément également, et la minorité arabe marque, sans passion, sa volonté de faire partie intégrante de la vie du pays.

Beaucoup de paramètres à intégrer pour Ehoud Olmert, mais une tâche de formation d’un gouvernement qui s’annonce somme toutes assez agréable.

Haut de la pageMessage précédentMessage suivantBas de la pageLien vers ce message   Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mardi 28 mars 2006 - 22h52:

Par Emile_Tubiana (Emile_Tubiana) le mardi 28 mars 2006 - 22h34:

Que D’ bénisse nos Harissiens! Ils ont été nombreux à l’appel pour défendre la position israélienne. Personnellement je ne m’étonne pas si Benzarti a lui aussi une opinion. Du reste elle n’est pas différente que l’opinion du Hamas, de l’Iran ou du Hezballah. Qu’il soit lui tune, c’est un peu étrange, mais nous devons respecter les opinions des autres. On dit: manger du pain sec et exprimer son opinion librement. Je trouve cela positif, de connaître les opinions des autres. Je préfère un Benzarti qui nous dit ouvertement ce qu’il pense, qu’un Benzarti qui nous joue la comédie. Mais heureusement que ni les tunes, ni Benzarti n’auront à décider des évènements, qui du reste changent au fur et à mesure. Je pense aussi que la montée du Hamas bénéficiera peutêtre Israel. La paix ne se fait pas entre les faibles, mais entre les durs. Si le Hamas est monté au pouvoir, c’est bien grâce à la stratégie de Sharon, qui ne trouvait pas un partenaire avec qui faire la feuille de route. En sortant de Gaza, il a montré aux Américains et aux Européens et aux Grands, que ce ne sont pas eux qui vont forcer la main d’Israel. Donc le Hamas est tombé dans le piège de Sharon, et a avalé “Lahdia” et pas “La mzéya" car ce sont eux qui vont dire “non” à la feuille de route, et ce sont eux qui vont dire “non” à tout. Dans le fond Hamas est mis au pied du mur, et ce n’est pas lui qui va dicter le sort d’Israël, de toute façon pas par la force.

C’est malheureux que depuis 50 ans les Pays Arabes tombent toujours dans le même piège, commençant par le roi Farouk, par Najib, par Nasser. Ils n’ont jamais su compromettre, et il n’ont jamais su protéger la dignité de leur peuple ni l’intérét de leurs peuples.

Le Hamas va aussi changer, s’il veut survivre, il n’a pas le choix, et ce ne sont ni le Hazballah ni les Iraniens qui viendront le sauver. Israël a toujours tendu la main à la paix, et encore une fois, les Palestiniens la refuse. Benzarti a bien exprimé son opinion, mais celle-ci restera toujours une opinion. Assad sera le seul qui pourra entamer une paix entre les Palestiniens et les Israeliens. Benzarti comme tous les Arabes croient toujours que la victoire est devant le nez.